Corrigé de la feuille de TD Analyse Harmonique 20082009 Séries de Fourier Exercice 1 1. La fonction est paire (faire un dessin !), donc les bn sont tous nuls.De plus, on a : 4 an = L On a donc a0 = an 8 L2 Z L/2 g(t) cos 0 h 2 iL/2 t 2 0 L/2 2nπt L 4 dt = L L/2 Z 0 2 t cos L 2nπt L dt. = 1. Pour tout n ≥ 2, on a : 2nπt t cos dt L 0 L/2 Z L/2 8 2nπt 2nπt L L IPP 8 t sin sin = 2 − 2 dt L 2nπ L L 0 2nπ L 0 | {z } 8 = L2 Z =0 L/2 2 4 L 2nπt = 2 2 ((−1)n − 1) = cos Lnπ 2nπ L nπ 0 0 si n est pair = . −4 si n est impair n2 π 2 2. La fonction g est continue, C 1 par morceaux (car polynomiale par morceaux), donc d'après le théorème de Dirichlet on peut écrire l'égalité : a0 X + an cos ∀t, g(t) = 2 n>1 2πnt L + bn sin 2πnt L . 2πnt , séparation en n pairs et impairs : L X 2π(2p + 1)t a0 X 2π(2p)t = + a2p cos + a2p+1 cos 2 L L p>0 p>0 {z } | =0 car les an sont nuls pour n pairs 1 X −4 2π(2p + 1)t = + cos . 2 p>0 (2p + 1)2 π 2 L a0 X + an cos = 2 n>1 1 3. En prenant l'égalité ci-dessus en t = g( L 2π , on obtient : 1 X −4 L 1 )= + cos(2p + 1) = 2 2 2π 2 p>0 (2p + 1) π π d'où le résultat annoncé. Soit la fonction 2π -périodique par : Exercice 2 f (x) = x , x ∈ [−π, π]. 1. Dessin fait en TD. 2. La fonction est impaire, donc les coecients an sont nuls pour tout n. De plus : bn 4 = 2π Z π 0 π Z 2 cos(nx) 2 π cos(nx) x sin(nx) dx = dx −x + π n π 0 n 0 | {z } IPP =0 n = 2(−1) . n La fonction est C 1 par morceaux (car polynomiale par morceaux), donc d'après le théorème de Dirichlet on peut écrire l'égalité : a0 X 0 si x = (2k + 1)π , k ∈ Z an cos (nx) + bn sin (nx) = + f (x) sinon 2 n>1 X X 2(−1)n = bn sin (nx) = sin (nx) . n n>1 n>1 f (x− ) + f (x+ ) ∀x, = 2 3. L'égalité ci-dessus évaluée en x = 1 donne : f (1) = 1 = +∞ X 2(−1)n sin n , n n=1 d'où le résultat annoncé. 4. L'égalité de Parseval permet d'écrire : ⇔ ⇔ il suit +∞ P 1 = 2 n=1 n R P 1 π |f (t)|2 dt = n>1 π −π R P 1 π x2 dt = n>1 n42 π −π P 1 2π 3 1 = 4 n>1 n2 ; π 3 π2 . 6 2 |bn |2 Transformation de Fourier Exercice 3 Soit la fonction porte (ou indicatrice ) dénie par : ∀t ∈ R, χ[−1,1] (t) = 1 si x ∈ [−1, 1] . 0 sinon. 1. Par dénition : Z χ \ [−1,1] (ξ) = −2iπξt χ[−1,1] (t) e Z 1 dt = e−2iπξt dt −1 R sin(2πξ) 1 = e2iπξ − e−2iπξ = . 2iπξ πξ 2. Bien sûr, le calcul direct est évident. On s'entraîne ici à utiliser les formules du cours. On remarque (faire des dessins !) que χ[0,1] est une porte, comme χ[−1,1] , mais ayant subit une contraction (sa "largeur" est de 1, alors que la largeur de χ[−1,1] est de 2), et un décalage (puisque χ[−1,1] est centrée sur 0 alors que χ[0,1] est centrée sur 1/2. Il s'agit donc d'exprimer χ[0,1] en fonction de décalages et translation de χ[−1,1] , et d'utiliser ensuite les formules du court sur les transformées de Fourier. On décide (de manière arbitraire) de s'occuper d'abord de la contraction. Son facteur est 2 (pour les raisons sus-citées). Plus précisemment, on a : χ[0,1] (t) = χ[0,2] (2t). On peut donc exprimer χd d [0,1] facilement en fonction de χ [0,2] : 1 ξ χd d [0,1] (ξ) = χ [0,2] ( ). 2 2 Ensuite, on s'occupe du décalage permettant de passer de χ[−1,1] à χ[0,2] ; il s'agit d'un décalage d'une unité, soit : χ[0,2] (t) = χ[−1,1] (t − 1), ce qui permet d'exprimer χd \ [0,2] facilement en fonction de χ [−1,1] : −2iπξ χd χ \ [0,2] (ξ) = e [−1,1] (ξ). Au nal, on peut écrire le résultat qui nous intéresse : 1 ξ 1 −2iπξ/2 ξ χd χ \ [0,2] ( ) = e [−1,1] ( ) 2 2 2 2 1 −iπξ sin(2πξ/2) sin(πξ) = e = e−iπξ . 2 πξ/2 πξ χd [0,1] (ξ) = 3 3. Soit la fonction fT := T1 χ[− T2 , T2 ] . (a) On tombe sur un objet qui vaut +∞ en 0 et 0 partout ailleurs. Il s'agit de la distribution de dirac notée δ . (b) Par calcul direct ou en utilisant le même procédé que ci-dessus, on o : sin(πT ξ) fc . T (ξ) = πT ξ (c) En faisant tendre T vers 0 dans l'égalité ci-dessus, et en supposant qu'on peut inverser l'opération b et la limite, l'égalité ci-dessus donne : sin(πT ξ) b = 1 ∀ξ. δ(ξ) = lim T →0 πT ξ Exercice 4 1. On a : 4e−2iπξ 2×2 e−2iπξ −2iπξ = . 2 2 = e 2 2 2 1+π ξ 4 + 4π ξ 2 + 4π 2 ξ 2 On reconnait sous cette forme la transformée de e−2|t| décalée de 1 (du fait de la multiplication par e−2iπξ 1 ). Ainsi : F −1 e−2iπt (t) = e−2|t−1| . 1 + π 2 t2 Nota : ne pas perdre de vue que la notation F −1 nombre et non une fonction... h e−2iπt 1+π 2 t2 i est impropre car e−2iπt 1+π 2 t2 est un Transformation de Laplace Exercice 5 On applique la transformation de Laplace à chaque membre de l'équation diérentielle (l'opération est linéaire) : L[y (4) ](p) = p4 Y (p) − p3 y(0) − p2 y 0 (0) − py 00 (0) − y 000 (0), | {z } | {z } 0 L[ d'où : 0 w0 w0 w0 1 ](p) = L[1](p) = , EI EI EI p p4 Y (p) − p2 y 0 (0) − y 000 (0) = ⇔ Y (p) = w0 1 EI p5 + 4 y 0 (0) p2 + y 000 (0) p4 w0 1 EI p Ainsi, on a l'expresion de y(x) : y(x) = w 0 x4 x3 + xy 0 (0) + y 000 (0). EI 4! 3! (1) Il reste donc à déterminer y 0 (0) et y 000 (0). Pour cela, on va utiliser les deux conditions aux limites non exploitées pour le moment, à savoir : y 00 (L) = 0 ⇔ y 0 (L) = 0 w0 y 000 (0) = − 2EI L w0 0 y (0) = − 24EI L3 ⇔ w0 EI w0 EI L2 2 L3 3! + L y 000 (0) = 0 2 + y 0 (0) + L2 y 000 (0) = 0 En remplacant y 0 (0) et y 000 (0) dans 1 et après mise en facteur, on obtient nalement : y(x) = w0 x(x − L)2 (x + L) 24EI Exercice 6 D'après le tables, on : L [sin(2ω·)] (p) = p2 2ω . + 4ω 2 La multiplication par t se traduisant en Laplace par une dérivation, on en déduit l'expression de la transformée de t 7→ t sin(2ωt) : d L [sin(2ω·)] (p) dp d 2ω 4ωp = − = 2 2 dp p + 4ω (p2 + 4ω 2 )2 L [· sin(2ω·)] (p) = − Nota : L [· sin(2ω·)] est une notation rigoureuse pour ce que l'on écrit familièrement L [t sin(2ωt)], qui n'est pas correcte ; l'écriture · sin(2ω·) signie la fonction t 7→ t sin(2ωt). 5
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