Better Work N° 9

BETTER WORK
N° 9
21 mars 2014
start
Mot du Président
Chers lecteurs,
Tout d’abord, j’aimerais vous informer que les jeudi
27 et vendredi 28 mars 2014 aura lieu à Luxexpo à
Luxembourg-Kirchberg le Forum de la Sécurité &
Santé de la Grande Région qui est organisé dans le
cadre de la Journée mondiale de la sécurité et de la
santé au travail. La CSL y est invitée et y sera présente.
En ce qui concerne le présent numéro de « Better
Work » en 2014, le premier article a la vocation d’informer sur la différence entre maltraitance managériale et harcèlement moral et de décrire les facteurs
qui favorisent une issue positive au problème.
Dans la rubrique « Know-how » nous proposons un
premier article pour expliquer quels sont les facteurs modérateurs de la violence au travail et un
deuxième article sur l’importance des petites pauses
dans le quotidien.
Ensuite, une partie est dédiée aux tendances au niveau des problèmes physiques que les salariés ont
rapporté dans le cadre de l’enquête « Quality of Work
» que la CSL a fait en 2013. En effet, liés au travail ou
non, les problèmes de santé influent sur sa qualité.
Jean-Claude REDING,
Président de la CSL
La newsletter est téléchargeable sur les sites
Internet www.csl.lu et www.cfsl.lu et envoyée
périodiquement à une liste d’adresses e-mail mise à
jour continuellement (à la demande des intéressés).
Pour conclure le présent numéro de « Better Work »,
nous proposons au lecteur le bilan des activités de 2013
du service de consultation stress au travail (« Stressberodungsstell ») de la Chambre des salariés et de la
Ligue Luxembourgeoise d’Hygiène Mentale.
Bonne lecture !
Visitez-nous sur www.cfsl.lu et exprimez-vous sur notre espace Forum.
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zoom
Maltraitance managériale 1
Pour sortir d’une situation de maltraitance managériale, il est nécessaire d’envisager une action collective au niveau de l’entreprise. Il faut que l’ensemble
des personnes concernées par les agissements de ce
responsable réagissent le plus tôt possible et s’accordent pour chercher une solution et dénoncer ces
comportements.
Les facteurs qui favorisent une issue positive à ce
problème :
•
L’entreprise dispose d’une délégation organisée
dans ses actions syndicales, à savoir, le dossier est bien préparé, avec une connaissance
du terrain, des enjeux et des personnes et de la
conduite à tenir vis-à-vis de la direction (organisation des réunions) : à savoir, respect de la
hiérarchie et du protocole quant à la conduite à
suivre.
•
Le chef de service est à l’écoute, reconnaissant
la validité des plaintes, donc l’existence d’un
dialogue social constructif a permis de régler la
situation.
•
L’équipe est solidaire et qualifiée, la violence pratiquée concerne l’ensemble d’une équipe, donc
est visible de tous. Ce qui permet d’augmenter
les marges de manœuvre en matière de négociation, à la différence d’un harcèlement insidieux,
où le doute est permis, où l’on peut opposer la
parole de l’un contre l’autre.
Qu’appelle-t-on la maltraitance managériale ? En
quoi cette pratique est-elle différente du harcèlement moral ?
Le comportement tyrannique de certains dirigeants
plus ou moins caractériels, qui traitent mal leurs
employés, les insultent ou leur parlent sans respect
et même avec violence, fait penser à des procédés de
harcèlement moral.
Cependant, il ne s’agit pas de harcèlement moral,
mais de ce que Marie-France Hirigoyen a appelé la
maltraitance managériale dans son livre : « Malaise
dans le travail, harcèlement moral, démêler le vrai
du faux. » Dans le premier chapitre en particulier,
elle dénonce différentes situations, y compris la maltraitance managériale, qui ne sont pas à proprement
parler du harcèlement moral.
Les procédés de harcèlement moral visent habituellement une personne en particulier, en cherchant à
l’atteindre dans sa dignité. Ils sont souvent cachés
ou faits à l’insu des autres membres d’une équipe.
À l’inverse, la violence de cadres pratiquant ce qu’on
appelle la maltraitance managériale est visible de
tous et repérable par tous. Tous les salariés sont
indifféremment maltraités, tous sont susceptibles de
subir des pressions.
________________________________________________
1
Source : Malaise dans le travail, harcèlement moral, démêler le vrai du faux – Marie-France HIRIGOYEN – 1998.
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know-how
Facteurs modérateurs de la violence au travail
Quels sont les facteurs modérateurs de la violence
au travail ? 1
Certains facteurs pourraient jouer un rôle en termes
de diminution des effets de la violence au travail ou
de protection contre les effets liés à l’exposition à la
violence.
Ces facteurs ont, jusqu’à maintenant, fait l’objet de
fort peu d’attention. En s’appuyant, entre autres, sur
les recherches sur le stress au travail, on suppose
que le soutien social aurait une certaine importance
en termes de modération des effets de la violence au
travail.
Les stratégies axées sur la recherche de soutien
semblent les plus efficaces et soulignent l’importance du soutien au travail. Le déni et la disposition
personnelle à l’optimisme influenceraient également
la façon dont l’événement est perçu par la victime.
8 facteurs de résistance à la violence au travail sont
démontrés :
2. la confiance en soi;
3. la considération de l’entourage;
4. le soutien de l’entourage;
5. des conditions matérielles stables;
6. une marge de manœuvre;
7. la capacité de résoudre ses problèmes;
8. la faculté de « s’orienter » dans la société
(exige que l’on connaisse bien la société dans
laquelle on vit et la manière dont elle fonctionne).
L’étude des facteurs de protection liés à l’organisation du travail contre la tension psychique ou nerveuse peut également fournir des indices de facteurs
protecteurs ou médiateurs de la violence au travail.
Il s’agit de l’autonomie décisionnelle (utilisation et
développement d’habiletés, pouvoir décisionnel sur
le mode opératoire) et du soutien social au travail
(aide et collaboration des collègues, reconnaissance
du milieu).
1. une bonne constitution physique et mentale;
________________________________________________
1
Source : Recension documentaire sur la violence au travail – Nathalie JAUVIN – juin 1999.
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know-how
Pausen am Alldag
Bewosst Pausen als Wuelfillinselen an den Alldag
abaue géint de Stress
Plangt genug Pausen an an ärem Aarbechtsalldag.
Fënnef Minutte pro Aarbechtsstonn. Mir kënnen
nëmme Leeschtung brénge wa mir och regelmässeg
optanken ier mir eidel sinn.
Gënnt iech eppes guddes an dene klenge Pausen – eng Taass Téi, ee Stéck Uebst oder en anere
Leckerli, kuckt zur Fënster eraus an d’Natuer, eng
Mini-entspaanungsübung, e flott Gespréich, e puer
Beweegungen, e Bléck an eng Zäitschrëft, e besse
Musék. Maacht eng Lëscht mat Idee fier Minipausen,
déi iech a kuerzer Zäit gutt dinn. Des Lëscht kënnt
der ergänzen mat Beschäftegungen, déi an enger
méi laanger Paus Erhuelung a Genoss bréngen.
Gënnt iech Genoss, huelt iech Zäit dofier a genéisst et
bewosst, och déi kleng Saachen am Alldag. Genéissen heescht net méi konsomméiere, mee besser.
D’Plangen vun dene klenge Genossmomenter am
Dag mécht Vierfreed a bréngt Motivatioun. Dier kënnt
së souguer faarweg, oder mat Biller a Symboler an
aere Wocheplang integréieren.
Säit e puer Wochen as d’CSL och präsent bei RTL Radio Lëtzebuerg
mat esou Tipps zum Wuelfillen op der Aarbecht
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trends
Quality of work Index - Santé au travail
Evalutation de la situation de santé au travail
Liés au travail ou non, les problèmes de santé influent sur sa qualité. Non pris en compte, ils peuvent augmenter les risques d’accident de travail, voire conduire à leur aggravation. Dans tous les cas, tant l’entreprise que
le salarié sont perdants. En effet, les problèmes de santé qui perdurent ont toujours un coût pour les individus
qui les subissent. Ils ont aussi des répercussions négatives sur le fonctionnement des entreprises (rotation du
personnel, journées de travail perdues, moindre qualité de la production, démotivation des équipes…).
Or, ces problèmes de santé ne sont pas négligeables au Grand-Duché et ce, d’autant plus que les travailleurs
les cumulent. Ainsi, un travail est qualifié de physiquement exigeant dès lors qu’il contient des contraintes
physiques (par exemple : manutention de charges lourdes, vibrations transmises par des machines), des
contraintes environnementales (exposition au bruit, au froid, à la chaleur, etc.), des rythmes de travail intensifs
ou des conditions de travail atypiques (travail de nuit, posté...), etc. Au Luxembourg, plus de 40 % des travailleurs enquêtés déclarent avoir un travail physiquement exigeant.
Tous secteurs confondus, la deuxième cause de souffrance au travail est le mal de dos qui concerne un travailleur sur trois. Il est cité comme première cause dans 11 des 14 secteurs économiques. Toutefois, tous les
secteurs ne sont pas concernés de la même façon. Ainsi, avec plus de 60% de travailleurs touchés, le mal de
dos est très caractéristique des personnes œuvrant dans le nettoyage ou le gardiennage. Par ailleurs, ces
dernières déclarent également souffrir au niveau de leurs articulations (3e problème de santé pour l’ensemble
des travailleurs).
Les troubles du sommeil arrivent en quatrième position avec 21,6% de travailleurs concernés. C’est dans le
transport de personnes qu’ils sont le plus fréquents ; ils y concernent deux travailleurs sur cinq. Les horaires
décalés en sont sans doute une raison.
Proportion de travailleurs souffrant souvent ou très souvent de problèmes de santé
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trends
Proportion de travailleurs souffrant souvent ou très souvent de problèmes de santé selon le secteur
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Stressberodung - mehr Zeit für immer mehr Klienten
Die Stressberodung schaut auf ein ereignisreiches
Jahr 2013 zurück:
3. Des weiteren ist die Stressberatung aktiv im Bereich der Primärprävention (Konferenzen, Schulungen) – in Abhängigkeit der Auslastung durch
individuelle Beratungen.
-
430 Beratungsgespräche für 145 Klientinnen
und Klienten – 2012 waren es nur 81 Klienten.
-
50 telefonische Beratungsgespräche
Wer kommt wie zur Stressberodung?
-
Projektarbeit und Konferenzen (Themen u.a.:
Burnoutprävention und –behandlung, Mobbing,
Konfliktmanagement)
-
Aufgrund der Zunahme der Klientenzahl Aufstockung der Stundenzahl für die Stressberodung
von 28 auf 40 Stunden/Woche – neben dem Ministère de la santé engagiert sich hier auch die
Chambre des salariés, um den Service im erforderlichen Maβe garantieren zu können.
67% der Ratsuchenden waren Frauen; das
Durchschnittsalter lag wie im Vorjahr bei 41 Jahren.
Die Altersspanne reicht dabei von 19 bis 60 Jahren.
Jeweils 16% der Ratsuchenden kam 2013 aus dem
Bereich Social et Santé (Krankenpfleger, Altenpfleger
o.ä.), dem Bankensektor, sowie aus der öffentlichen
Verwaltung.
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Neues Logo und Flyer für eine bessere Öffentlichkeitsarbeit (unser Flyer als Download auf
www.cfsl.lu)
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Umzug innerhalb der Räumlichkeiten der
Chambre des salariés 13, rue de Bragance.
Dabei waren die Missionen der Stressberodung
noch immer dieselben wie in den Jahren zuvor:
1. Individuelle Beratung für alle ArbeitnehmerInnen in Luxembourg, die unter den Folgen von negativem Stress am Arbeitsplatz leiden. Hier werden mit den Betroffenen konkrete Lösungen für
ihre problematische und/oder krankmachende
Situation am Arbeitsplatz erarbeitet. Eine solche
Beratung durch die Stressberatung ermöglicht
den Klienten entweder, aversive Rahmenbedingungen selbst zu ändern oder aber ihre eigenen
Verhaltens- und Wahrnehmungsmuster bezüglich dieser Bedingungen zu hinterfragen und
gegebenenfalls anzupassen.
2. Ist dies im Rahmen der Stressberatung nur
begrenzt oder gar nicht möglich (etwa weil den
Problemen am Arbeitsplatz ein psychiatrisches
Störungsbild zugrunde liegt), ist es Aufgabe der
Stressberatung, ihre Klienten an Spezialisten zu
vermitteln. Dies können Psychiater sein, aber
auch Suchtberatung, Mediatoren oder Kurkliniken.
Etwa ein Drittel der Klienten wird durch ihren behandelnden Arzt (Généralist oder Psychiater) an die
Stressberodung empfohlen, ein weiteres Drittel erfährt durch die Beratungsstelle des OGB-L von dem
Angebot der Stressberodung.
Insgesamt 55 Klienten (44%) waren zum Zeitpunkt
des Erstgespräches krank geschrieben (2012: 25%).
Die durchschnittliche Krankheitsdauer liegt für die
Klienten der Stressberatung bei 9 Wochen.
Die berichteten Ursachen der Belastung sind
vielfältig:
1. Konflikte am Arbeitsplatz (mindestens 45% aller
Fälle in 2013)
1a) mit Kollegen auf gleicher Hierarchieebene
1b) mit Vorgesetzten
1c) mit Kunden
2. Über- und Unterforderung am aktuellen Arbeitsplatz (21%)
3. Harcèlement moral oder sexuel (etwa 18% der
Fälle)
4. Hinzu kommen häufig private Schwierigkeiten
(als Folge oder Ursache der beruflichen Belastung – mindestens 33% der Fälle).
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Weitere Ursachen sind:
5. Wahrgenommene Veränderung des Wertesystems innerhalb der Organisation und damit verbunden ein Verlust der Identifikation mit dem
Arbeitgeber und/oder dessen Zielen (etwa nach
Fusionen).
6. Wahrgenommener Mangel an Anerkennung
durch Vorgesetzte, Kollegen und Kunden
7. Arbeitsplatzverlust oder Angst vor Arbeitsplatzverlust
Haben Sie Fragen, Anregungen oder Kommentare?
Wir stehen jederzeit gerne zu Ihrer Verfügung.
Mirjana Vasiljevic und Dr Mareike Bönigk
(Tel.: 27494-222)
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