2014 UTBM MT45 Devoir 1 Soit (un ) la suite dénie par la relation de récurrence un+1 = 1 un + 1 et u0 ∈ R. 2 Exercice 1. 1. Que peut-on dire de la suite (un ) si on choisit u0 = 2. 2. On choisit u0 = 3. (a) Montrer que pour tout n, un ≥ 2. (b) En déduire que (un ) est décroissante. (c) Conclure que (un ) converge et calculer sa limite. 3. Quel comportement peut-on imaginer pour (un ) si u0 = 1 ? 1 1. u0 = 2 et u1 = × 2 + 1 = 2 = u0 . La suite est donc 2 stationnaire puisque u1 = u0 (un raisonnement par récurrence permet de s'en convaincre). Correction 1. 2. (a) Par récurrence sur n • Initialisation : pour n = 0 on a bien u0 = 2 ≥ 0 donc la propriété est vraie au rang n = 0. • Hérédité : supposons la propriété vraie au rang n, c'est-à-dire un ≥ 2. Montrons que la propriété reste vraie au rang n + 1. 1 1 On a un+1 = un + 1 ≥ × |{z} 2 +1 = 2. On a donc bien 2 2 car un ≥ 2 ⇒ un+1 ≥ 2. un ≥2 Par le principe de récurrence on en déduit que pour tout n ∈ N, un ≥ 2. 1 2 (b) Pour la décroissance de (un ) on calcule un+1 −un = un +1−un = 1 − un + 1 ≤ 0 car un ≥ 2. Donc un+1 ≤ un c'est-à-dire la suite 2 (un ) est décroissante. (c) (un ) est une suite décroissante minorée donc convergente d'après le théorème de la convergence monotone. Notons l sa limite, i.e. 1 un → l. À partir de la dénition de (un ) on a un+1 = un + 1. 2 1 En passant à la limite il vient l = × l + 1 ce qui implique l = 2. 2 Donc on a un → 2. 1 3. En changeant le terme initial on change le comportement de la suite. Si u0 = 1 dans ce cas on a u0 < 2 et les raisonnements précédents ne s'appliquent plus. Par contre on peut montrer facilement que dans ce cas un < 2 et (un ) est croissante. On en déduit l'existence d'une limite l et le même calcul que précédemment montre que l = 2. Exercice 2. 1 −3 6 1 0 0 Soit A = 6 −8 12 et I3 = 0 1 0 . 3 −3 4 0 0 1 1. Calculer A2 et montrer qu'il existe deux réels a et b que l'on déterminera tels que A2 = aA + bI3 . 2. En déduire que A est inversible et exprimer A−1 en fonction de A et I3 . 3. Soient (un ) et (vn ) les deux suites dénies par les relations de récurrence: u0 = 0, v0 = 1, un+1 = −un + vn , vn+1 = 2un . Montrer par récurrence que pour tout entier n ≥ 0, An = un A + vn I3 . 4. (a) On pose xn = un + vn . Montrer par récurrence que pour tout n, xn = 1. (b) On pose yn = 2un − vn . Montrer que yn = −2yn−1 . En déduire que yn = −(−2)n . (c) En déduire les expressions de un et vn en fonction de n. 5. Montrer que pour tout n entier 1 1 2 1 An = [ − (−2)n ]A + [ + (−2)n ]I3 3 3 3 3 Quel est l'intérêt d'une telle expression de An ? Cette expression estelle encore valide pour n = −1 ? Correction 2. 1 3 −6 1. Un calcul direct montre que A2 = −6 10 −12. −3 3 −2 On en déduit facilement que A2 = −A + 2I3 . 1 2 1 2 2. On a A2 = −A + 2I3 ⇔ (A2 + A) = I3 ⇔ A × (A + I3 ) = I3 . De 1 même (A + I3 )A = I3 . On a donc prouvé l'existence d'une matrice 2 A0 telle que AA0 = A0 A = I3 . Il s'agit donc de l'inverse de A et on a 1 A−1 = (A + I3 ). 2 3. On démontre le résultat par récurrence. 2 • Initialisation. Pour n = 0 on a A0 = I3 = 0 × A + 1 × I3 = u0 A + v0 I3 . La relation est vériée pour n = 0. • Hérédité. Supposons la relation vraie au rang n, i.e. An = un A + vn I3 . Alors An+1 = A × An = A (un A + vn I3 ) = un A2 + vnA. Or | {z } H.R. on sait que A2 = −A + 2I3 donc en substituant, il vient An+1 = un (−A + 2I3 ) + vn A = (−un + vn ) A + 2un I3 . La relation est |{z} | {z =un+1 } =vn+1 vériée au rang n + 1 (avec les dénitions de (un ) et (vn ) de l'énoncé). Par le principe de récurrence on en déduit que la relation est vraie pour tout n ∈ N. 4. (a) Par récurrence. • Initialisation. Au rang n = 0 on a x0 = u0 + v0 = 0 + 1 = 1. • Hérédité. Au rang n on suppose xn = 1. Alors xn+1 = un+1 + vn+1 = (−un + vn ) + 2un = un + vn = xn = 1. Donc l'égalité est vraie au rang n + 1. Par le principe de récurrence on en déduit que xn = 1 pour tout n ∈ N. (b) Par calcul direct yn+1 = 2un+1 − vn+1 = 2(−un + vn ) − 2un = −4un + 2vn = −2(2un − vn ) = −2yn . Donc (yn ) est une suite géométrique de raison −2 et de premier terme y0 = 2u0 −v0 = −1. Donc yn = −(−2)n . (c) À partir de xn = 1 et yn = −(−2)n , on peut écrire le système suivant 1 = un + vn −(−2)n = 2un − vn La résolution de ce système conduit à un = 1 vn = (2 − (−2)n ). 3 1 1 (1 − (−2)n ) et 3 1 5. En remplaçant les expressions de un = (1 − (−2)n ) et vn (2 − (−2)n ) 3 3 dans la relation de démontrée en 3. on trouve la relation voulue. Cette 1 relation a un sens pour n = −1 puisqu'on retrouve alors A−1 = (A + 2 I3 ) résultat obtenu à la question 2. 3
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