! " " Les calculatrices sont interdites 1/4 La fonction Dilogarithme Dans tout le probl`eme, ln d´esigne le logarithme n´ep´erien. On consid`ere la fonction f d´efinie sur ] − ∞, 1[ par : ⎧ ln(1 − t) ⎪ ⎨ − t ∈ ]−∞, 0[ ∪ ]0, 1[ t . f (t) = ⎪ ⎩ 1 t=0 Dans ce probl`eme, on s’int´eresse `a la fonction Dilogarithme d´efinie pour tout x de [−1, 1[ par : x x ln(1 − t) L(x) = − dt = f (t) dt. t 0 0 +∞ 1 Dans la partie I, on calcule . La partie II est consacr´ee a` une ´etude de la r´egularit´e de f . k2 k=1 Dans la partie III, on d´etermine le d´eveloppement en s´erie enti`ere de L et on d´eduit ensuite le prolong´e de L en 1. Dans la partie IV, on r´esout une ´equation diff´erentielle. Les diff´erentes parties de ce probl`eme ont un lien entre elles, mais peuvent ˆetre trait´ees s´epar´ement. +∞ 1 I. Calcul de k2 k=1 Soit g : R −→ R , p´eriodique de p´eriode 2π, telle que : ∀x ∈ ]−π, π] , g(x) = x. +∞ 1 (ak cos(kx) + bk sin(kx)) la somme de la s´erie de Fourier de g. On Soit S : x −→ a0 + 2 k=1 admet provisoirement l’existence de cette somme, existence qui sera d´emontr´ee `a la question 4. 1. Repr´esenter graphiquement la restriction de la fonction g a` l’intervalle ]−3π, 3π]. 2. Calculer pour tout n de N , la valeur de an . 2 3. Montrer que pour tout n ∈ N∗ , bn = (−1)n−1 . n 4. Pour quelles valeurs de x, a-t-on l’´egalit´e S(x) = g(x) ? On pr´ecisera le th´eor`eme utilis´e, et notamment ses hypoth`eses. +∞ 1 π2 5. En appliquant avec soin l’´egalit´e de Parseval, en d´eduire que . = 2 k 6 k=1 II. R´ egularit´ e de la fonction f 1. 2. 3. 4. 5. Donner le d´eveloppement limit´e de x −→ ln(1 − x) au voisinage de 0 `a l’ordre 2. En d´eduire que f est continue en 0. f est-elle d´erivable en 0 ? Si oui, pr´eciser le nombre d´eriv´e f (0). Calculer pour tout x de ]−∞, 0[ ∪ ]0, 1[, f (x). Prouver que la fonction f est de classe C 1 sur ]−∞, 1[. (On pourra a` nouveau utiliser la question 1. de cette partie) 2/4 III. D´ eveloppement en s´ erie enti` ere de L On rappelle la fonction Dilogarithme d´efinie pour tout x de [−1, 1[ par : x L(x) = f (t) dt 0 o` u la fonction f est de classe C 1 sur [−1, 1[ (d’apr`es la partie II). 1. D´eriv´ee de L. 1.a. V´erifier que la fonction L est bien d´efinie et de classe C 2 sur [−1, 1[. 1.b. D´eterminer pour tout x de [−1, 1[, L (x). 2. D´eveloppement en s´erie enti`ere de f . 2.a. D´eterminer le d´eveloppement en s´erie enti`ere en 0 de la fonction x −→ − ln(1 − x). 2.b. En d´eduire le d´eveloppement en s´erie enti`ere de la fonction f sur ]−1, 1[. 3. Prolongement par continuit´e de L en 1. +∞ k x 3.a. Montrer que L(x) = pour tout x ∈] − 1, 1[. Rappeler le th´eor`eme utilis´e. 2 k k=1 On rappelle le th´eor`eme radial d’Abel : Soit une s´erie enti`ere de coefficients (an ), de rayon non nul R et de somme S. On suppose que la s´erie converge en un point x0 tel que |x0 | = R. Alors : +∞ • si x0 = −R, alors lim + S(x) = an (−R)n , x→(−R) • si x0 = R, alors lim− S(x) = x→R +∞ n=0 an R n . n=0 3.b. V´erifier que le d´eveloppement de la question pr´ec´edente est encore valable en x = −1. 3.c. Montrer que L admet un prolongement par continuit´e en 1. On note d´esormais ce prolongement L(1) = lim L(x). x→1 x<1 1 3.d. En d´eduire que l’int´egrale impropre 0 − 1 0 ln(1 − t) dt converge et que : t ln(1 − t) π2 dt = L(1) = . t 6 4. Application 1. +∞ On consid`ere l’int´egrale impropre J = 0 x dx. ex − 1 4.a. Montrer que J converge. 4.b. Calculer en fonction de π la valeur de J. (On peut utiliser le changement de variable t = 1 − e−x ). 5. Application 2. 1 5.a. Montrer que pour tout x ∈ [−1, 1], L(x) + L(−x) = L(x2 ). 2 (On peut par exemple d´eriver les deux membres de l’´egalit´e). 5.b. En d´eduire en fonction de π la valeur de L(−1). 3/4 IV. Etude d’une ´ equation diff´ erentielle On se propose de r´esoudre dans [−1, 1[ l’´equation diff´erentielle E : xy + y = 1 1−x o` u y est une fonction r´eelle de la variable x. On consid`ere sur [−1, 0[ ∪ ]0, 1[ l’´equation diff´erentielle E : xz + z = 1 1−x o` u z est une fonction r´eelle de la variable x. K d´esigne un des deux intervalles [−1, 0[ ou ]0, 1[ . 1. 1.a. Donner la solution g´en´erale de l’´equation homog`ene associ´ee `a E sur K. 1.b. D´emontrer que les solutions de E sur l’intervalle K sont les fonctions z de la forme : A u A est une constante r´eelle. x −→ z(x) = f (x) + o` x 2. En d´eduire que les solutions de E sur l’intervalle K sont les fonctions y de la forme : x −→ y(x) = L(x) + A ln |x| + B o` u A et B sont des constantes r´eelles. 3. Soit y une solution ´eventuelle de l’´equation E sur [−1, 1[. 3.a. D´eterminer l’expression explicite de y sur [−1, 0[ et sur ]0, 1[. 3.b. En exprimant la continuit´e et la d´erivabilit´e de y en 0, d´eterminer les solutions ´eventuelles de E sur [−1, 1[. 3.c. V´erifier que les fonctions ainsi d´etermin´ees conviennent. I M P R I M E R I E N A T I O N A L E – 14 1324 – D’après documents fournis Fin de l’´ enonc´ e 4/4
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