Croissance économique en France entre 1950 et 2010.

1
EC2
Sujets corrigés (annales et
inédits)
de la partie 2 de l’épreuve
composée
Barème indicatif de l’académie de Lille :
•
Sujet 4 – Antilles-Guyane rattrapage 2013
Economie / Thème 1 : Croissance, fluctuations et crises / Chap. 1 : Quelles sont les
sources de la croissance économique ?
Vous présenterez le document puis vous préciserez les
principales caractéristiques de la croissance française qu’il met en
évidence.
2
Source : d’après INSEE, 2012.
CORRIGE :
•
Présentation du document :
Le document, consacré à la croissance économique en France entre 1950 et 2010 et publié
par l’INSEE en 2012, met en regard l’évolution du Produit Intérieur Brut (PIB), principal
indicateur de la richesse économique produite dans un pays, mesuré en volume, c’est-à-dire
après avoir neutralisé les effets de l’inflation, et le taux de croissance annuel moyen de ce
même PIB déflaté.
•
Collecte et traitement de l’information :
Force est de constater que les deux courbes présentent une évolution divergente :
tandis que le PIB réel ne cesse de croître entre 1950 et 2010 (courbe pleine), son
taux de croissance, lui, est orienté à la baisse (courbe en tirets). La croissance
française est attestée par la hausse du PIB passant de l’indice 100 en 1950 à l’indice
780 en 2010, soit une augmentation de 680 % ou encore une multiplication par 7,8.
Toutefois, si croissance il y a, celle-ci ralentit nettement après le choc de 1973 :
avoisinant les 6 % de hausse annuelle au cours de la période dite des « Trente
Glorieuses » identifiée par Jean FOURASTIE, explicite ici entre 1960 et 1970, les
taux de croissance annuels moyens se situent ensuite autour de 2 %. Cette seconde
courbe permet donc de mettre en avant les fluctuations de la croissance : on isole
3
des périodes de récession (ralentissement de la croissance) entre 1960 et 1961 par
exemple où le TCAM du PIB passe de 8 à 7 % par an ou entre 1988 et 1990 ; des
périodes d’expansion (accélération de la croissance) entre 1958 et 1960 (de 3 % à 7
% de hausse annuelle du PIB) ou entre 1997 et 2000. Les dépressions des années
1993, 1974 ou 2008 apparaissent clairement sur les deux courbes également : les
TCAM affichent alors des pourcentages négatifs.
Enfin, à y regarder de plus près, on observe des liens entre les deux courbes : la
pente de la courbe pleine, correspondant aux TCAM élevés, est plus forte entre 1960
et 1973, comparée à la période suivante où la progression est plus lente.
•
Quelques erreurs à éviter :
o Il est indispensable de se référer au bon axe des ordonnées : à droite,
les TCAM ; à gauche, l’indice du PIB.
o Il faut prendre garde à l’expression des indices : ils correspondent à
une évolution et non à un niveau absolu, ici du PIB.
o Il est nécessaire de préciser ce qu’est un PIB en volume.
o Il convient de ne pas tomber dans le piège classique de la lecture des
TCAM : s’ils baissent, cela signifie que la croissance ralentit et non que
le PIB diminue ; inversement, s’ils augmentent, la croissance connaît
une accélération et le PIB augmente plus rapidement comparé aux
années précédentes.
•
Revoir le cours sur cette question :
o http://www.melchior.fr/Question-1-Quelles-sont-les-s.11588.0.html
•
Une vidéo « La croissance : pourquoi ? Comment ? » par l’économiste JeanMarc Daniel : http://www.dailymotion.com/video/xyp73w_la-croissance-pourquoicomment_news?start=7