Term2014.EC1.PIBPGFCroissance

SES. Terminale
Epreuve composée n°1
Durée: 2 heures
Cette épreuve comprend deux parties.
1. Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant
appel à ses connaissances personnelles dans le cadre de l’enseignement obligatoire.
2. Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une
démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information.
II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation.
--------------------------------------I- Mobilisation des connaissances (12 points)
1- En quoi l'approche en termes d'IDH complète-t-elle celle en termes de PIB ?
2- Présentez le lien entre productivité globale des facteurs et progrès technique.
II- Etude d'un document (8 points)
Vous présenterez le document puis vous préciserez les principales caractéristiques de la
croissance française qu’il met en évidence.
SES. Terminale
Epreuve composée n°1: Correction
Durée: 2 heures
Cette épreuve comprend deux parties.
1. Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant
appel à ses connaissances personnelles dans le cadre de l’enseignement obligatoire.
2. Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une
démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information.
II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation.
--------------------------------------I- Mobilisation des connaissances (12 points)
1- En quoi l'approche en termes d'IDH complète-t-elle celle en termes de PIB ?
Remarques:
- Il ne s'agit pas simplement de définir les deux indicateurs, mais bien de montrer que le second
constitue une tentative de réponse à certaines limites du premier.
- Il faudra alors insister sur le caractère composite de l'IDH.
Réponse:
Agrégat permettant de mesurer les richesses produites (somme des valeurs ajoutées), distribuées (salaires
et cotisations rémunérant les travailleurs, l'EBE rémunérant les apporteurs de capital et les impôts) et
dépensées (consommation finale, formation brute de capital fixe, variation de stocks et solde extérieur) en
un an dans le pays, le Produit intérieur brut est un indicateur de flux (il ne dit rien sur les richesses
accumulées dans le PIB). Il lui est alors souvent reproché de ne donner qu'une vision économique de la
richesse.
Cette dernière critique a conduit de nombreux économistes à bâtir d'autres indicateurs, plus riches, en ne
se limitant pas aux seuls moyens économiques dont dispose un pays, mais également sur les
conséquences de cette richesse économique pour la population. Le plus connu est l’Indicateur de
Développement Humain élaboré sous l’influence de l’économiste indien Amartya Sen au sein du
Programme des Nations pour le développement (PNUD). L’IDH est un indicateur composite qui a
contient trois dimensions. Si le niveau de richesse économique reste présent (à travers un indicateur de
niveau de vie par habitant mesuré par le RNB/habitant, exprimé en termes réels et en parité de pouvoir
d’achat), l'IDH contient également une dimension éducation (à travers un indicateur d’instruction
mesuré par le taux d’alphabétisation au-delà de 15 ans et le nombre moyen d’années d’études) ainsi
qu'une la dimension santé (à travers un indicateur de longévité mesuré par l’espérance de vie à la
naissance., de santé et d'éducation). De fait, le recours à l'IDH permet de montrer que certains PIB
peuvent avoir un niveau de niveau de vie élevé plus élevé que la France (Royaume-Uni) et pourtant un
IDH plus faible (en raison de moins bonnes performances en matière de santé et de scolarité). Les
richesses économiques ne font pas tout en matière de développement, ce que tente de montrer l'IDH...
2- Présentez le lien entre productivité globale des facteurs et progrès technique.
Remarques:
- Là encore, il ne s'agit pas de se contenter de définir les deux concepts du programme mais bien
d'expliquer en quoi ils sont liés;
- Le retour par l'histoire des théories économiques d ela croissance permet d'expliquer ce lien.
Réponse accessible ici: http://paulineroland.eg2.fr/IMG/pdf/tes_remediation_bb2.pdf
Des économistes, tels que Robert Solow, ont cherché à mettre en évidence les sources de la croissance
économique (à long terme). Si la croissance économique peut s'expliquer par une hausse de la quantité
des facteurs de production (croissance extensive), les travaux ont montré qu'une partie importante de la
croissance économique ne résulte ni de la quantité de travail ni de la quantité de capital, cette partie de la
croissance étant qualifiée de résidu. Ces économistes ont très tôt expliqué ce résidu par la qualité de la
combinaison du travail et du capital dans la production, c’est-à-dire l’efficacité du travail, du capital et de
leur combinaison, ce qu’on appelle la productivité globale des facteurs (PGF).
La PGF est donc un indicateur qui, à partir d’une fonction de production, mesure l'efficacité des facteurs
de production, qui se mesure par le rapport entre la quantité produite et la quantité de facteurs de
production utilisés, et qui correspond à la part de la croissance économique qui n'est pas imputable à
l'évolution des quantités de travail et de capital mis en œuvre (« résidu »). Lorsqu'une partie non
négligeable de la croissance économique trouve son origine dans la PGF, on parle alors de croissance
intensive.
Le progrès technique est l’ensemble des innovations permettant d'une part de créer de nouveaux biens et
services, ou de les améliorer (innovations de produit), d'autre part d’accroître l’efficacité des facteurs de
production (innovations de procédés).
Une partie de ce progrès technique, à savoir les innovations de procédés, permet donc la hausse de la
productivité : par exemple le développement des guichets automatiques dans les aéroports a permis aux
compagnies aériennes d’augmenter la productivité : leurs salariés peuvent enregistrer plus de passagers en
moins de temps (ou bien elles ont besoin de moins de salariés pour enregistrer autant de passagers en
autant de temps).
Le progrès technique est donc la principale cause de l'augmentation de la PGF, puisqu'il permet de
produire plus sans augmenter les quantités de facteurs mobilisés, ou de produire autant en utilisant moins
de facteurs.
II- Etude d'un document (8 points)
Vous présenterez le document puis vous préciserez les principales caractéristiques de la
croissance française qu’il met en évidence.
Remarques:
- La présentation du document doit être exhaustive (source, unité, type de document, variables...);
- Dans cette partie est évaluée votre maîtrise des savoir-faire quantitatifs: utilisez-en donc
plusieurs pour montrer votre panoplie (lecture, différents calculs...);
- La mobilisation des concepts de cours ( croissance économique, récession, expansion...) est
fortement consillée...
Réponse :
Ce graphique chronologique produit par l'INSEE et publié en 2012 porte sur la France entre 1950 et 2010
et contient deux courbes. La première exprime l'évolution des richesses produites en volume (donc
déflatées), exprimées en indice base 100 en 1950, et la seconde décrit l'évolution annuelle (en %) de ces
mêmes richesses.
Entre 1950 et 201, la France a connu une formidable croissance économique puisque les richesses
produites ont été quasiment multipliées par 7. Cependant, cet accroissement durable de la quantité de
biens et services produits sur son territoire a parfois été remis en cause par des phases brèves de récession
( 1975, 2009), où les richesses produites ont reculé d'une année sur l'autre. Ainsi, en 1975, les richesses
produites en volume ont reculé 1% par rapport à celles produites en 1974. C'est que derrière ce trend de
croissance se cachent des fluctuations conjoncturelles plus ou moins marquées. En effet, deux périodes
peuvent être distinguées. Au cours des Trente Glorieuses, la croissance du PIB est forte, signe que le pays
connaît un processus de rattrapage. Le taux de croissance annuel du PIB est en moyenne supérieur à 5%.
Le premier choc pétrolier (1974) marque un changement de régime de croissance. Celle-ci devient plus
molle (le taux de croissance est 2,5 fois plus faible) et surtout plus irrégulière, caractérisée par des cycles
plus marqués. Par exemple, si les années 2005-7 sont des années d'expansion, où les richesses progressent
de 2% l'an, l'année 2009 est une année de récession marquée par la baisse de 2,5% des richesses produites
et un taux de croissance du PIB en baisse de 4,5 points.