N°245 – 26 novembre au 2 décembre 2014 PFA : PRESENTATION DU RAPPORT SUR LA CONSOLIDATION DE LA FILIERE AUTOMOBILE MI-DECEMBRE Le président de la PFA (Plateforme de la Filière Automobile) Michel Rollier présentera le 15 décembre au ministre de l’Economie Emmanuel Macron un rapport et des propositions pour consolider la filière automobile. Début octobre, M. Macron a annoncé la création d’un groupe de travail (« task force ») piloté par l’ancien patron de Michelin, M. Rollier, dont le rôle est de faciliter les opérations de consolidation de la filière. Le rôle de cette task force, qui sera composée de quelques industriels dont les noms n’ont pas encore été arrêtés, consistera notamment à identifier les « champions » dans les différents métiers représentés parmi les 5 000 entreprises qui constituent la filière automobile. « Nous en avons déjà identifié plusieurs selon des critères de taille, de potentiel technologique et de capacité d’internationalisation et de diversification », a indiqué M. Rollier en marge des Ateliers de la PFA qui se sont tenus le 26 novembre à Paris. Son rôle est également d’aider certains métiers à réussir leur consolidation là où des surcapacités existent encore. « Depuis 2008, notre industrie s’est drastiquement restructurée, le travail a été fait, il n’y a plus vraiment de surcapacités mais certains métiers n’ont pas terminé le travail », a noté le dirigeant, citant l’exemple de la filière emboutissage. « Dans certains métiers comme la fixation, le travail de consolidation est au contraire totalement terminé et des champions ont réellement émergé », a-t-il ajouté. M. Rollier a par ailleurs insisté sur la nécessité pour les entreprises de se diversifier et de se tourner vers l’international pour ne pas être dépendantes d’un marché automobile français morose. « Un des devoirs de la task force est d’aider ces entreprises à se diversifier ou à se rapprocher tant qu’il est encore temps », at-il indiqué, soulignant que cela ne signifiait pas qu’il n’y avait que de la place « pour les géants », mais qu’il était indispensable d’atteindre une taille critique. M. Rollier encourage donc les sous-traitants automobiles à se diversifier vers des secteurs comme l’aéronautique, le nucléaire ou encore le médical. « La diversification signifie également diversifier son portefeuille de clients », a précisé Bernard MillionRousseau, directeur général de la PFA, « parce que certaines entreprises sont parfois mono-clients PSA ou Renault ». A l’occasion des Ateliers de la PFA, le cabinet Roland Berger a souligné l’importance de réduire à une quinzaine le nombre de clusters nationaux à vocation mondiale pour renforcer l’industrie automobile française. Entre 2000 et 2012, l’industrie automobile a perdu 65 000 emplois (- 22 %) et a réduit ses investissements (industriels) de 56 %, à 2,2 milliards d’euros. Sur la même période, sa valeur ajoutée a été divisée par deux, à 8 milliards d’euros, quand l’industrie automobile allemande, qui fonctionne en clusters et qui a investi lourdement dans la modernisation de ses outils de production, a enregistré une hausse de 80 % de sa valeur ajoutée. (REUTERS 26/11/14, AUTOACTU.COM 27/11/14) Revue de presse CCFA du 26 novembre au 2 décembre 2014 1 CHIMIE FRANCAISE : PREVISION DE CROISSANCE RELEVEE GRACE AU REBOND DE L’INDUSTRIE AUTOMOBILE EUROPEENNE Le 27 novembre, la chimie française a relevé à 1,9 % sa prévision de croissance pour 2014, soit 0,6 point de plus que prévu en début d’année, grâce au rebond de l’industrie automobile européenne et malgré un ralentissement de l’activité perçu depuis l’été. « L’industrie chimique en France continue à faire preuve de dynamisme et de réactivité dans un contexte national et européen qui reste difficile », a déclaré le président de l’Union des industries chimiques (UIC) Philippe Goebel dans un communiqué. Pour l’année prochaine, la chimie française prévoit une croissance similaire de 1,9 %. Cette année, « l’industrie chimique a profité d’une amélioration de ses débouchés, en particulier du secteur automobile », a précisé l’UIC, qui souligne que le rebond de cette industrie a « permis une légère amélioration de la demande en produits chimiques ». (AFP 27/11/14) ALTIA : REPRISE DU SITE DE LA SOUTERRAINE VALIDEE Le Tribunal de Commerce de Paris a validé le plan de reprise du site d’emboutissage d’Altia à La Souterraine (Creuse) proposé GM & S Industry, holding gérée par l’homme d’affaires italien Gianpiero Colla, ayant déjà repris plusieurs entreprises en difficulté (comme Metaltemple en Savoie). 280 emplois sur 322 seront préservés. 42 quitteront la société, sur la base de départs volontaires, accompagnés d’incitations financières. (JOURNALAUTO.COM 2/12/14) FONDERIE DE BRETAGNE : INVESTISSEMENT DE RENAULT Renault a investi 47,8 millions d’euros pour une nouvelle ligne de production de pièces automobiles dans la Fonderie de Bretagne, près de Lorient (400 salariés), dont il est propriétaire, rapporte OUEST-FRANCE (28/11/14). L’équipement sera opérationnel en juillet 2015. EFI AUTOMOTIVE MULTIPLIE LES INVESTISSEMENTS Equipementier de Rang 1 spécialisé dans les capteurs magnétiques de position et de contrôle moteur, les capteurs de vitesse et de position, et les modules mécatroniques, EFI Automotive (ex-Electricfil) a investi 4 millions d’euros dans l’aménagement d’un atelier sur son site de Beynost, près de Miribel (Ain), pour produire un nouvel actionneur dédié à la régulation thermique des moteurs et de l’aiguillage hydraulique. Ce produit, développé en collaboration avec l’équipementier allemand Mann+Hummel, équipe les derniers moteurs diesel Euro 6 de Peugeot, Citroën et DS, et permet de réduire de 1 % la consommation de carburant et de diminuer de 1 à 2 g l’émission de CO2 au km. Une dizaine d’emplois supplémentaires devrait s’ajouter aux effectifs actuels (700 personnes), et un million d’unités de cet actionneur devrait être produit dès 2015. Il pourrait intéresser d’autres constructeurs, allemands et asiatiques notamment. Revue de presse CCFA du 26 novembre au 2 décembre 2014 2 En 2014, FEI Automotive prévoit une hausse de 7 % de son chiffre d’affaires à environ 190 millions d’euros, dont 77 % réalisés à l’international, et compte au total quelque 1 500 salariés. Son usine de Joinville (HauteMarne), spécialisée dans la rechange, représente 10 % du chiffre d’affaires. Par ailleurs, l’équipementier va réaliser 4 millions d’euros d’investissements dans la construction d’une nouvelle usine au Mexique à Guadalajara (50 salariés) et 10 millions d’euros dans l’extension de ses sites de Wuhan (Chine) et d’Elkmont en Alabama (Etats-Unis). Il possède également une autre usine à Dudullu (Turquie). (USINENOUVELLE.COM 27/11/14) PAS DE REPRENEUR POUR L’USINE GOODYEAR D’AMIENS-NORD Il n’y aura aucun repreneur pour l’usine de pneumatiques Goodyear d’Amiens-Nord, qui a fermé en janvier, avec 1 143 pertes d’emplois à la clé, a annoncé le 27 novembre le directeur des ressources humaines de Goodyear Dunlop Tires France. La décision, d’après lui « définitive » et « irrévocable », concerne en premier lieu Titan, l’équipementier américain, qui s’est longtemps dit intéressé par la reprise de l’activité pneus agraires du site. Près de 330 salariés étaient susceptibles d’être embauchés par Titan. Aujourd’hui, 1 008 anciens salariés sont concernés par le congé de reclassement qui se termine en février 2015. « On ne peut pas racheter Goodyear à cause de vos lois », a déclaré le PDG de Titan, Maurice Taylor. « On doit reprendre au minimum 652 ou 672 ouvriers, c’est impossible. Au maximum, c’est 333 parce qu’après ce n’est pas rentable ». Le maire d’Amiens et le président d’Amiens Métropole ont demandé à être reçus par le Premier ministre, Manuel Valls, afin d’être informés par le gouvernement des négociations qu’il est censé avoir eu avec Goodyear et Titan, après la fermeture du site, et des mesures qu’il compte prendre pour sa réindustrialisation. (JOURNALAUTO.COM 27 et 28/11/14, AFP 28/11/14) PARTENARIAT AVEC UN GROUPE INDUSTRIEL EN CHINE POUR MICHELIN Le 26 novembre, Michelin a signé au centre de technologie de Ladoux, près de Clermont-Ferrand, un partenariat avec la filiale JV International de Jihua, spécialiste mondial du textile et de l’habillement technique. « Nous n’allons rien fabriquer », a indiqué Claire Dorland-Clauzel, directrice de la communication et des marques du groupe français. « Nous apportons tout le savoir-faire de Michelin sur les mélanges de gomme, les nouveaux matériaux, les sculptures, qui permettent aux pneus d’avoir de l’adhérence, de la longévité tout en offrant de la sécurité », a-t-elle précisé. Les deux partenaires devraient fabriquer trois types de produits dans un premier temps : des bottes de moto, des chaussures de vélo tout-terrain (VTT) et des bottes de sécurité antidérapantes. Leurs semelles s’inspireront de la gamme de pneumatiques Michelin et bénéficieront du savoir-faire de Michelin « sur les mélanges de gomme, les nouveaux matériaux, les sculptures et les technologies innovantes ». De son côté, JV International, dont le centre de design est en Italie, à Vérone, assurera « la coordination de chaque projet à l’échelle mondiale, depuis l’identification des besoins, en passant par la fabrication jusqu’à la livraison des produits finis - dont les plus techniques sortiront des usines chinoises de Jihua - en passant par leur fabrication, est-il précisé dans un communiqué. Revue de presse CCFA du 26 novembre au 2 décembre 2014 3 Le partenariat Michelin-Jihua dans les « semelles hautes performances » et les chaussures techniques vise, « au terme du projet d’ici à cinq ans, 5 % à 10 % de ce marché, qui représente 500 millions de paires de semelles », indique Michelin, soulignant qu’il ne s’agit pas de sa première incursion dans le secteur de la chaussure. Depuis 2003, l’entreprise a en effet collaboré avec « Babolat pour des chaussures de tennis puis de badminton, avec Kempa pour des chaussures de hand-ball et plus récemment, avec Le Chameau, pour des bottes », précise-t-il. Michelin souligne que Jihua, « détenu à hauteur de 66,3 % par Xinxing Cathay International Group, une entreprise contrôlée par l’État chinois », est « le numéro un mondial de la fabrication de vêtements professionnels et d’équipement technique destinés aux services publics de sécurité ». Jihua, qui emploie 40 000 salariés et qui possède 31 usines en Chine, a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 4,3 milliards de dollars et publié un résultat net « supérieur à 200 millions de dollars », ajoute le manufacturier. « Le groupe Michelin a une histoire de plus de 100 ans. Il allie excellence et savoir-faire dans le pneu. Donc Michelin est l’entreprise dont le marché a besoin. Car nous voulons produire une semelle dont la technicité est supérieure à celles qui sont déjà présentes sur le marché », a souligné le président du groupe Xinxing Cathay International, Liu Ming Zhong. « On va finalement s’adresser à de jeunes consommateurs, qui vont voir et sentir l’expertise de Michelin en se faisant plaisir avec des chaussures de sport. Et on espère qu’ils se souviendront de Michelin quand ils auront besoin d’acheter des pneus vélo, des pneus moto et puis un jour des pneus voiture », souligne le dirigeant. (AFP, JOURNALAUTO.COM 26/11/14) MICHELIN VEUT PRESQUE DOUBLER LA PROPORTION DE PNEUS ECONOMIQUES DANS SES VENTES GLOBALES Michelin veut presque doubler la proportion de pneumatiques économiques dans ses ventes globales afin de contrer la hausse des ventes de pneus chinois importés en Europe et aux Etats-Unis. « Aujourd’hui, notre proportion est de 15 % à 20 %, elle devrait atteindre 25 % à 30 % dans les cinq à dix ans à venir », a déclaré le président du manufacturier Jean-Dominique Senard. Michelin produit dans son usine serbe des pneumatiques d’entrée de gamme sous les marques Tigar, Kormoran et Riken destinés à l’exportation en Europe, en Russie et au Moyen-Orient. (AUTOMOTIVE NEWS EUROPE 28/11/14) NTN DELOCALISE SA PRODUCTION EN ROUMANIE Comme prévu, le groupe japonais NTN va délocaliser une partie de la production de son site français d’Allonnes (Sarthe ; transmissions automobiles) vers la ville roumaine de Sibiu, qui pourrait entraîner la suppression de 180 postes d’intérimaires. Les principaux clients de NTN sont BMW, Ford, Land Rover, Renault, Dacia et Suzuki. C’est la fabrication des transmissions de ces trois derniers constructeurs qui seraient transférées progressivement vers la Roumanie. (OUESTFRANCE-ENTREPRISES 27/11/14) Revue de presse CCFA du 26 novembre au 2 décembre 2014 4 PLASTIC OMNIUM : OBJECTIF D’UN CHIFFRE D’AFFAIRES DE 7 MILLIARDS D’EUROS A L’HORIZON 2018 Plastic Omnium a pour ambition de croître deux fois plus vite que le marché automobile mondial au cours des quatre prochaines années, pour atteindre un chiffre d’affaires de sept milliards d’euros à l’horizon 2018, en profitant notamment du développement de nouvelles lignes de produits. L’équipementier, qui tient ce mardi une journée investisseurs, prévoit d’ouvrir sur la période 20 nouvelles usines dans le monde, dont 12 seront implantées en Asie. Il compte également augmenter ses investissements, qui devraient atteindre 1,7 milliard d’euros sur la période, contre un milliard entre 2009 et 2013. « Ces investissements sont destinés au développement de nouveaux programmes automobiles et à l’élargissement d’un dispositif industriel actuellement bien saturé », explique la société dans un communiqué. Plastic Omnium compte poursuivre ses gains de parts de marché, espérant atteindre 15 % du marché des pare-chocs en 2018 (contre 10 % en 2014) et 24 % de celui des systèmes à carburant (21 % en 2014). (REUTERS 2/12/14) SAVOY INTERNATIONAL : BPIFRANCE CEDE SA PARTICIPATION AU FONDS ARVE INDUSTRIES CAPITAL En 2009, le groupe Savoy International était l’un des tout premiers équipementiers à bénéficier du soutien du FMEA (Fonds de Modernisation des Equipementiers Automobiles) à travers un apport en capital de 4,3 millions d’euros. Aujourd’hui, Bpifrance cède cette participation minoritaire à un fonds privé, Arve Industries Capital, créé à l’initiative du Crédit Agricole des Savoie. Ce fonds commun de placement (FCPR) a déjà levé 25 millions d’euros auprès d’investisseurs institutionnels, dans le cadre d’un plan de soutien des PME du secteur du décolletage, de la mécatronique et de la mécanique de précision, initié par le Syndicat national du décolletage et le Pôle de compétitivité Mont-Blanc Industries. « Ce plan vise à dynamiser le tissu industriel des territoires de Savoie pour les 10 prochaines années avec la création d’emplois directs et indirects, une croissance soutenue du chiffre d’affaires, une part à l’exportation accrue et un investissement renforcé en recherche et développement », expliquent les nouveaux investisseurs dans un communiqué. Ils accompagnent désormais Emile Allamand, dirigeantfondateur et actionnaire majoritaire de Savoy International, dans la poursuite de la croissance de la société. Acteur majeur de la mécatronique à travers sa filiale Cartier Technologies, Savoy International opère également dans les métiers de la plasturgie (Savoy Moulage) et du décolletage (AMD décolletage). Le groupe emploie plus de 1 000 salariés, dont près de 400 en France, et réalise un chiffre d’affaires de plus de 93 millions d’euros. Il exporte 60 % de sa production française et dispose d’implantations internationales à Hong-Kong, en Roumanie, en Argentine, en Tunisie et au Maroc. C’est la quatrième fois que Bpifrance se désengage d’une entreprise qui a été soutenue par le FMEA. La première était Michel Thierry Group en 2010, lors de sa reprise par Johnson Controls. « Même si nous sommes investisseurs de long terme, nous n’avons pas vocation à rester au capital des entreprises Revue de presse CCFA du 26 novembre au 2 décembre 2014 5 indéfiniment », rappelle Catherine Dupont-Gatelmand, directrice général du FMEA. « Notre mission, quand nous avons pris une participation dans Savoy International en 2009, était de l’aider à traverser la crise du secteur automobile européen et pouvoir continuer à investir. C’est aujourd’hui chose faite grâce au travail remarquable d’adaptation mené par le management et les équipes de la société. Nous cédons notre participation à des actionnaires reconnus et de proximité pour le groupe, avec une marge bénéficiaire, preuve que l’entreprise a pris de la valeur au cours de ces 5 dernières années », ajoute-t-elle. (AUTOACTU.COM 2/12/14) VALEO ET AUTOMOTIVE LIGHTING REAR LAMPS CREENT UNE CHAIRE INDUSTRIELLE AVEC PSA PEUGEOT CITROEN ET RENAULT DANS L’ECLAIRAGE Renault, PSA Peugeot Citroën, Valeo et Automotive Lighting Rear Lamps ont décidé d’investir 1,9 million d’euros sur trois ans dans la création d’une chaire dédiée aux systèmes d’éclairage embarqués innovants, afin de révéler les meilleures compétences dans ce domaine d’activité. L’appel d’offres lancé par les industriels a été remporté par l’Estaca, l’Institut d’Optique Graduate School et l’école de design Strate, qui se sont réunis en consortium pour mettre en place une formation regroupant compétences techniques et design. Outre la formation diplômante (obtention d’un Mastère spécialisé Conférence des Grandes Ecoles), cette chaire systèmes d’éclairage embarqués comporte également un volet de recherche (projet de recherches fédérant plusieurs laboratoires) et un volet animation professionnelle (présence dans les congrès, etc.). La première promotion débutera en septembre 2015 et sera diplômée en septembre 2016. La formation se déroulera en deux parties, avec une période de six mois de formation dans les écoles et une deuxième période de six mois de stage en entreprise. (AUTOACTU.COM 27/11/14) Revue de presse CCFA du 26 novembre au 2 décembre 2014 6
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