Chap 5 : Particule dans un puits.

Chap 5 : Particule dans un puits.
1) Etude d’une particule dans un puits infini 1D (quantum well).
C’est un système quantique très simple. Il correspond classiquement à l’étude du
déplacement du centre de masse d’une sphère dans un tube aux parois
infiniment solides.
Quelque soit l’énergie cinétique de la sphère, elle restera confinée à l’intérieur du
tube. On a donc une énergie potentielle qui sera de la forme (la référence est
choisie nulle à l’intérieur du tube).
V
V=0 si
V=0
V=infini
0
V=infini
a
x
V=infini
a<x <0
sinon
L’équivalent quantique est une couche
d’épaisseur a de semi conducteur,
comprise entre deux couches d’isolants
parfaits.
Recherche des valeurs propres et fonctions propres de l’énergie du système.
Le système est suffisamment simple pour être traité sans passer par l’algèbre linéaire.
(On peut le faire mais c’est inutile …)
V
V=0
V=infini
0
V=infini
a
La particule ne peut pas se trouver dans la région
ou V est infini, car elle aurait alors une énergie
infinie. Sa densité de probabilité de présence doit
donc y être nulle et l’on a :
x
Dans la région entre 0 et a, le potentiel est nul et l’énergie est uniquement cinétique.
L’hamiltonien s’écrit :
Il faut donc résoudre l’équation aux valeurs propre pour l’énergie, c’est-à-dire
l’équation de Schrödinger, suivante :
Les solutions de cette équation différentielle sont de la forme :
Il y a donc une solution générale (pour x compris entre 0 et a):
(A et B peuvent être complexes)
Pour déterminer A et B, il faut introduire d’autres données : les conditions
aux limites
Il faut pour cela, se rappeler une des propriétés que doivent posséder les
fonctions d’onde :
- Les fonctions d’ondes sont des fonctions continues
Ceci doit être vrai en particulier aux points 0 et a.
Continuité de la fonction :
donc
(n=0 ?)
Comme E dépend de k, on a :
L’énergie est quantifiée !!!
Elle dépend d’un entier que l’on
appelle « nombre quantique »
-Les niveaux s ’éloignent les uns des
autres lorsque n augmente
-L’énergie minimale n’est pas nulle !
C’est l’énergie de point zéro. Ceci a
des conséquences très importantes en
physique statistique et n’a pas
d’équivalent « classique ».
-Lorsque a augmente, les niveaux se
resserrent. Lorsque a tend vers l’infini
la quantification disparaît.
n
L’énergie de point zéro est une
source d’inspiration inépuisable
pour la SF !
Dr Rodney McKay travaillant sur
un ZPM (Stargate Atlantis)
normalisation des fonctions propres :
Il ne reste qu’à déterminer la valeur de A afin que la fonction soit normalisée :
Classique
Quantique
n=5
   
n=4
  
n=3
n=2
n=1

 noeud
Il y a n-1 nœuds
dans chaque fonction


Etat fondamental
Il y a alternance de fonctions paires et
impaires par rapport à l’axe du puit.
Densité de probabilité :
La densité de probabilité est nulle aux
nœuds de la fonction d’onde.
n=5
n=4
n=3
n=2
n=1
La mesure de la position de la
particule montrera qu’elle a des zones
« privilégiées » d’existence en
fonction de son énergie.
Valeur moyenne de la position de la particule :
Quelque soit n, la valeur moyenne de la position de la particule est au milieu du puits.
Cela semble normal puisque toutes les fonctions densité de probabilité sont symétriques
par rapport à a/2.
Valeur moyenne de la quantité de mouvement de la particule :
Produit fonction impaire par
fonction paire !
Ceci ne signifie pas que la molécule est immobile ! Mais est cohérent avec la
symétrie du problème car on a autant de chances de mesurer la particule allant de
droite à gauche que de gauche à droite.
La plus petite valeur est obtenue pour n=1 et l’on a alors
Ce qui est en accord avec la relation d’Heisenberg.
2) Etude d’une particule dans un puits infini 2D (quantum wire).
Les fonctions propres sont simplement :
Et les énergies :
3) Etude d’une particule dans un puits infini 3D (quantum dot).
Avec des nanostructures, il y a très peu de niveaux
possibles à l’intérieur de la cavité, l’écart entre ces
niveaux peut être ajusté très précisément en jouant sur la
taille de l’objet. On peut ainsi moduler l’énergie de
transition entre ces niveaux.
4) Etude d’une particule dans un puits fini 1D :
III
I
II
On doit alors résoudre l’équation aux valeurs propres :
Solutions :
III
I
II
Exemple de fonctions d’onde dans des puits finis de différentes largeurs.
Notez que la décroissance exponentielle est plus importante dans le haut du puits.
La recherche des constantes est plus compliquée que dans le puits infini. Il faut utiliser
les conditions aux limites portant sur la continuité de la fonction et sur la continuité de
sa dérivée.