J. Stubbe Analyse IV PH 2013-2014, semestre de printemps S´ eance d’exercices 1 : Nombres complexes le 18 f´evrier 2014 1 Nombres complexes I Exercice 1 Sommes trigonom´ etriques. Rappelons que pour tout z ∈ C tel que z 6= 1 nous avons n X 1 − z n+1 . zk = 1−z k=0 Par cons´equent, pour tout θ 6= 0 n X eikθ = k=0 1 − ei(n+1)θ . 1 − eiθ Si θ = 0 la somme vaut n + 1. Pour donner ensuite les sommes n X sin kθ = Im n X ikθ e et Re k=0 k=0 n X ikθ e = k=0 n X cos kθ k=0 on peut transformer comme suit : L’astuce consiste en ´ecrire le terme eix − 1 = eix/2 eix/2 − e−ix/2 = 2ieix/2 sin x/2. Donc, pour tout θ 6= 0 : n X eikθ = k=0 einθ/2 sin (n+1)θ 2 sin 2θ et par cons´equent n X n X sin nθ sin (n+1)θ cos nθ sin (n+1)θ 2 2 2 2 sin kθ = et cos kθ = θ θ sin 2 sin 2 k=0 k=0 ´ Exercice 2 Equations polynomiales. 1. R´esoudre z 2 − 2iz − 3 = 0 : z1 = i + √ 2, z2 = i − √ 2. 2. R´esoudre (1 + i)z 2 + (−1 + 7i)z − (10 − 2i) = 0 : z1 = −2i, z2 = −3 − 2i. 3. R´esoudre (1 + 3i)z 2 − iz + 3i = 0 : z1 = i, z2 = 0.3 − 0.9i. 4. R´esoudre z 3 − 4z 2 + 6z − 4 = 0 : z1 = 2, z2 = 1 + i, z3 = 1 − i. (Soit on ”voit” le z´ero z1 = 2 et on divise par z − z1 pour obtenir une ´equation de degr´e 2 soit on applique la formule de Cardan du premier semestre) √ √ 5. R´esoudre 2z 3 − 3z − 1 = 0 : z1 = −1, z2 = 1−2 3 , z3 = 1+2 3 .(Soit on ”voit” le z´ero z1 = −1 et on divise par z − z1 pour obtenir une ´equation de degr´e 2 soit on applique la formule de Cardan du premier semestre) √ √ 2 (1 + i), 2 √ z2 = 22 (1 − i), z3 = 22 (−1 + i), z4 = − √ √ z 4 + 1 = (z 2 + 2z + 1)(z 2 − 2z + 1). 6. R´esoudre z 4 + 1 = 0 : z1 = 1 √ 2 (1 + i). 2 7. Soit n un entier positif. R´esoudre 1 − z n = −1 : Il en suit que 1+z iπ(2k+1) 1−z =e n , 1+z d’o` u z(1 + e Si 1 + e iπ(2k+1) n )=1−e iπ(2k+1) n . n−1 , on trouve les solutions 2 6= 0, c’est-`a-dire k 6= zk = iπ(2k+1) n k = 0, . . . , n − 1 1−e iπ(2k+1) n 1+e iπ(2k+1) n = −i tan π(2k + 1) . 2n 1 − z n = −1 admet n racines zk imaginaires pures donn´ees par 1+z n−1 pour tous entier k et n − 1 racines la formules ci-dessus si n est pair puisque k 6= 2 zk imaginaires pures donn´ees par la formules ci-dessus si n est impaires puisque il existe n−1 . En particulier, si n = 1 l’´equation n’admet pas un k entre 0 et n − 1 tel que k = 2 de solution. En r´esum´e, l’´equation Exercice 3 Pour w ∈ C on consid`ere les racines zk , k = 0 . . . n − 1 de l’´equation z n = w. Alors, n−1 Y (z − zk ) = z n − w. k=0 Par la comparaison des coefficients des polynˆomes on trouve : n−1 X zk = 0, zj zk = 0, k=0 j=0 j6=k k=0 2 Exercice 4 fixes : n−1 n−1 X X n−1 Y zk = (−1)n−1 w k=0 Fonctions complexes I 1. Point fixe d’une application. L’application f (z) = √ √ 1+ 3 1− 3 p1 = (1 + i), p2 = (1 + i). 2 2 z+i z−i a deux points ´ 2. Equations d’un cercle dans le plan complexe. L’´equation de S est |z −z0 |2 = r2 |z|2 qui est ´equivalente a` z − z0 = rz0 . 1 − r2 1 − r2 z0 rz02 . C’est un cercle autour du centre 1−r 2 de rayon 1−r 3. Image d’un cercle sous une application affine. On pose w = f (z) et on r´esoud pour z, i.e. z = f −1 (w). On insert cette identit´e dans l’´equation de S. Donc √ f [S] = {w ∈ C : |f −1 (w) − (1 + 2i)| = 1} = {w ∈ C : |w − 12i| = 13}. √ L’image de S est le cercle du rayon 13 autour du point 12i. 4. Image d’un cercle sous l’application f (z) = 1z . Si z0 = 0 la proposition est evidente. Soit z0 6= 0. Alors f [SR (z0 )] = {w ∈ C : | 1 1 R − z0 | = R} = {w ∈ C : |w − | = w} w z0 |z0 | 2 1 r R C’est un cercle autour du centre z0 (1−r 2 ) de rayon |z (1−r 2 )| avec r = |z | (noter qu’en 0 0 effet r 6=) et r 6= 1) donc la proposition. Les cercles identiques a` leurs images sous f , i.e. f [SR (z0 )] = SR (z0 ), v´erifient les deux conditions z¯0 = z0 invariance du centre 2 |z0 | − R2 R = R invariance du rayon. 2 |R − |z0 |2 | la premi`ee ´equation donne z0 ∈ R et si z0 6= 0, alors |z0 |2 − R2 = 1, donc |z0 | > 1. Cette derni`ere condition est compatible avec l’invariance du rayon. Si z0 = 0, alors R = 1. Par cons´equent, pour tout z0 ∈ R, |z0 | > 1, le cercle S√ 2 (z0 ) |z0 | −1 correspond a´ son image sous l’application f (z) = z1 . De plus le cercle S1 (0) est invariant sous f (z) = z1 . 5. Cercles et droites dans le plan complexe. D´emontrer le r´esultat suivant : Toute cercle et toute droite dans le plan complexe peut ˆetre repr´esent´e par un ensemble M de la forme M = {αz z¯ + cz + c¯z¯ + β = 0} avec α, β ∈ R, c ∈ C tels que |c|2 > αβ. Si α = 0, alors M d´ecrit une droite, et si α 6= 0, alors M d´ecrit un cercle. D´ emonstration : 1. α = 0 implique c 6= 0 est M repr´esente une droite. Toute droite peut ˆetre d´ecrite par l’´equation cz + c¯z¯ + β = 0 : en fait si l’´equation de la droite est a1 z + b1 z¯ + b0 = 0 et b0 ∈ / R diviser par b0 et prendre la partie r´eelle. 2.Si α 6= 0 on peut diviser par αp donc on peut supposer sans perdre la g´en´eralit´e que α = 1. Ceci implique que R := |c|2 − β > 0 et on trouve l’´equation d’un cercle de rayon R autour de −¯ c puisque 0 = z z¯ + cz + c¯z¯ + β = |z + c¯|2 − R2 . 3 In´ egalit´ es I Exercice 5 Identit´ e de Lagrange et In´ egalit´ e de Cauchy-Schwarz Noter n n XX 1 XX |zj wk − zk wj |2 = |zj wk − zk wj |2 2 j=1 k=1 1≤j<k≤n et |zj wk − zk wj |2 = |zj |2 |wk |2 + |zk |2 |wj |2 − zj zk wj wk − zk zj wk wj d’o` u l’identit´e de Lagrange et l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz par la positivit´e. Exercice 6 Les propri´et´es d(a, b) > si et seulement si a 6= b et d(a, b) = d(b, a) sont ´evidentes. Pour v´erifier l’in´egalit´e traingulaire d(a, b) ≤ d(a, c) + d(c, b) noter que (a − b)(1 + c¯ c) = (a − c)(1 + b¯ c) + (c − b)(1 + a¯ c). Par cons´equent, |a − b|(1 + |c|2 ) = |(a − c)(1 + b¯ c) + (c − b)(1 + a¯ c)| ≤ |a − c||1 + b¯ c| + |c − b||1 + a¯ c| Par l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz p |1 + b¯ c| ≤ (1 + |b|2 )(1 + |c|2 ), |1 + a¯ c| ≤ d’o` u l’in´egalit´e triangulaire. 3 p (1 + |a|2 )(1 + |c|2 )
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