Nombre de solutions d’une ´ equation ´ Enonc´ e On donne un r´eel k. On consid`ere l’´equation (E) : ln(x) = kx2 , d’inconnue x. On s’int´eresse au nombre de solutions de (E), pour x strictement positif. 1. En utilisant les possibilit´e de graphe dynamique du Fx-CP400 : (a) Conjecturer, suivant les valeurs de k, le nombre de solutions de l’´equation (E). (b) Si k > 0, trouver graphiquement une valeur approch´ee de k pour laquelle l’´equation (E) a une unique solution. 2. D´emontrer que pour k < 0, l’´equation (E) a une unique solution. Corrig´ e de l’exercice avec le Fx-CP400 On ouvre l’environnement Graphe & Table (icˆone ). On pose y1 = ln(x) et y2 = kx2 (fig1). On ouvre ensuite le menu Graph dynamique. On y choisit de faire varier le param`etre k entre les valeurs −1 et 1. On fixe un incr´ement de 1/10, et on reste mode manuel (fig2). fig1 : fonctions a` ´etudier fig2 : choix du graphe dynamique On lance alors le trac´e (qui d´ebute avec la valeur k = −1). On a utilis´e ici le zoom log(x) rapide pour cadrer rapidement les trac´es. Des appuis successifs sur la touche de d´eplacement (vers la droite pour augmenter k de 1/10 ou vers la gauche pour le diminuer) permettent de suivre l’´evolution de la courbe y = kx2 et de ses intersections ´eventuelles avec la courbe y = ln(x). Voici quelques ´etapes de cette ´evolution (fig3 `a fig8). fig3 : Avec k = −1 fig4 : Avec k = −0, 7 fig5 : Avec k = −0, 4 fig6 : Avec k = −0, 1 fig7 : Avec k = 0, 1 fig8 : Avec k = 0, 3 ´ Etude graphique de l’´ equation (E) On voit bien, graphiquement que l’´equation ln(x) = kx2 a : – d’abord une solution unique (tant que k est strictement n´egatif) – puis qu’elle a deux solution distinctes (tant que k est strictement positif et inf´erieur a` une valeur k0 comprise entre 0.1 et 0.3) – puis qu’elle n’a plus de solutions (quand k est strictement sup´erieur a` cette valeur k0 qui reste a` d´eterminer). Pour approcher davantage la valeur k0 > 0 pour laquelle le nombre de solutions de l’´equation ln(x) = kx2 change, on peut faire un Zoom Boˆıte (par exemple de mani`ere a` inclure au plus pr`es les deux points d’intersection quand k = 0.1). On modifie alors les param`etres du graphe dynamique de fa¸con a` tracer les courbes y = kx2 pour 0.1 6 k 6 0.3, avec un pas de 1/100. Voici trois exemples, avec k = 0, 14 puis k = 0, 18 et enfin k = 0, 19 (fig9 a` fig11). fig9 : Avec k = 0, 14 fig10 : Avec k = 0, 18 fig11 : Avec k = 0, 19 Il est assez difficile de distinguer ce qui diff´erencie le cas k = 0, 18 du cas k = 0, 19. Pour en avoir le coeur net, on cherche la ou les intersection(s) des deux courbes (c’est l’outil Analyse/Solveur graphique/Intersection). On obtient deux points d’intersection (fig12 et fig13) quand k = 0, 18 (on passe de l’un a` l’autre par un appui de cot´e sur la touche de d´eplacement). En revanche, on ne trouve aucun point d’intersection quand k = 0, 19 (fig14). fig12 : 1`ere intersection si k = 0, 18 fig13 : 2`eme intersection si k = 0, 18 fig14 : pas d’intersection si k = 0, 19 La m´ethode pr´ec´edente ne permet pas approcher tr`es pr´ecis´ement la valeur k0 pour laquelle l’´equation ln(x) = kx2 admet une seule solution x0 (pour cette valeur de k, les courbes y = ln(x) et y = kx2 sont tangentes au point (x0 , ln(x0 ))). La seule chose qu’on puisse dire, au vu des exemples pr´ec´edents, est que la valeurs de k0 est strictement comprise entre 0, 18 et 0, 19. Bien que l’´ecran du Fx-CP400 soit tr`es d´etaill´e, on imagine difficilement de chercher une valeur plus pr´ecise de k avec cette m´ethode. Une ´ equation ´ equivalente Mˆeme si la m´ethode pr´ec´edente est int´eressante, la meilleure approche (en tout cas la plus efficace) consiste a` remplacer l’´equation (E) : ln(x) = kx2 par l’´equation ln(x) ´equivalente : (E’) : f (x) = k, avec f (x) = . x2 On trace donc la courbe repr´esentative de f (fig15). On constate que f est d’abord strictement croissante puis strictement d´ecroissante. Elle passe par un maximum pour x = xc ≈ 1.6487212, qui vaut yc ≈ 0, 1839397 (outil apr`es un appui sur I). Analyse/Solveur graphique/Max, ou icˆone La r´esolution graphique de (E’) (donc de (E)) consiste a` ´etudier les intersections de la courbe de f avec les droites horizontales y = k (on utilise pour cela l’outil Analyse/Solveur graphique/Intersection). On voit clairement qu’il y a une solution unique si k 6 0, deux solutions distinctes si 0 < k < yc , une solution double si k = yc , et aucune solution si k > yc . ` titre d’exemple, on a trac´e la droite y = 0, 10 et on a calcul´e les abscisses de ses A points d’intersection avec la courbe y = f (x), qui sont donc les deux solutions de l’´equation initiale (E) quand k = 0, 10 (fig16 et fig17). fig15 : f (x) = ln(x) x2 fig16 : 1`ere soln si k = 0, 10. fig17 : 2`eme soln si k = 0, 10. Partie th´ eorique de l’exercice Pour d´emontrer que l’´equation (E) admet une unique solution si k < 0, on ´etudie le sens de variation de l’application x 7→ g(x) = ln(x) − kx2 sur R+∗ . 1 − 2kx > 0 (car k > 0). x L’application g est donc strictement croissante sur R+∗ . – Pour tout x > 0, on a g 0 (x) = – On a lim+ g(x) = −∞ et lim g(x) = +∞ (pas de forme ind´etermin´ee). x→0 x→+∞ – On en d´eduit que g est une bijection de R+∗ sur R. En particulier, il existe un r´eel x unique tel que g(x) = 0, c’est-`a-dire une solution unique `a l’´equation (E).
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