Facteurs de pathogénicité de Streptococcus pyogenes P Bidet, Microbiologie Hôpital Robert-Debré APHP Pathogénicité de S. pyogenes Portage oropharyngé Infection cutanée Pharyngite Scarlatine Infection pleuro ulmonaire Dermohypodermite Bactériémie Fièvre puerpérale rhumatisme articulaire aigu Infection ORL Infections ostéoarticulaires Choc toxinique glomérulonéphrite aiguë PANDAS Streptococcus pyogenes Structure du Streptocoque ß-hémolytique du groupe A (S. pyogenes) R à la phagocytose : Polymère d’Acide hyaluronique +/- Aspect mucoïde Groupe A de Lancefield : TDR Sérotypes β-lactamines Protéine M Sérotypage Ac ADN • 80 sérotypes • >200 génotypes (emm) Sérotype M3 ó Génotype emm 3 Rôle pathogène : æ phagocytose à Réaction auto-immune (RAA) Rôle immunitaire : Ac protecteurs à Cible vaccinale (vaccin 30valent en dev.) (Beall JCM 1996, Li JID 2003 , Stolleman Lancet 1997, Bisno Lancet 2003, Dale Vaccine. 2011) Épitopes croisant avec myosine / tissus articulaire… Physiopathologie du RAA Théorie du « mimétisme antigénique » remise en cause • Fixation au collagène de type IV de la protéine M ou de la capsule (souches rhumatogènes M1, 3, 5, 6, 14, 18, 19, 24, 27, 29…) à Formation d’un néoantigène à Réaction auto-immune anticollagène : cœur (cardite), articulations, SNC (chorée), peau à Guérison sans séquelles sauf sur les valves cardiaques (Tandon Nat Rev Cardiol 2013, Dinkla J Clin Invest 2003) Association entre sérotypes et pathologies invasives ? (Johnson JID 1992: USA 1988-1992) Association de: n=1100 - M1, M3 et M18 avec infection invasive. - M3 et M18 avec RAA (Musser IAI 1995 : 13 pays) Diffusion mondiale d’un clone invasif de sérotype M1 (O’Brien CID 2002 : USA 1995-2002) n=2002 - Infection avec souches emm1 ou emm3 associés à un mauvais pronostic Nombreuses études confirmant ou infirmant le rôle prépondérant de M1 et/ou M3… (McMillan CID 2006, Creti JCM 2007, Luca-Harari JCM 2009, Plainvert CMI 2012, Olafsdottir Eurosurveillance 2014….) Facteurs de virulence Invasion des tissus 1 - Adhésion aux épithéliums LTA, protéines F (FbaA, PrtF1, PrtF2), protéine M : liaison à la fibronectine et aux ¢ épithéliales fibronectine intégrine SGA ¢ épithéliales 2 – Diffusion tissulaire : Exo-enzymes Streptolysines (SLS, SLO) : lyse des cellules SLO à formation de complexes plaquettes/PNN à ischémies Streptokinase, hyaluronidase : lyse du tissu conjonctif Streptodornase : DNase (anti NET) (Tart TRENDS in Microbiology 2007, Bryant JID 2005) Diagnostic sérologique: ASLO ASK ASD échappement à la phagocytose C5 C5a IL-8 " ScpA C5a peptidase Recrutement des PN (Chimiotactisme) C5a SGA Capsule Protéine M Inhibition de la phagocytose " IL-8 Pas de recrutement des PN → Protéase ScpC Diffusion intra-tissulaire du SGA et Nécrose Tissulaire (Hidalgo-Grass Lancet 2004) Rôle de la protéine SIC (Streptococcal Inhibitor of Complement) Produite par la plupart des souches M1 (clone invasif) C7 • Empêche la fixation du complexe C5b-6-7 C5a C5b C6 C7 SIC C5 C3b C5b C5b C6 C8 C9 complexe d’ d’attaque membranaire • Inactivation du lysozyme et des peptides antibactériens : α-défensines, LL-37 • Inhibition de la phagocytose par interaction avec l’ezrine (cytosquelette) (Fernie-King IAI 2002 & Immunology 2004) Echappement au système immunitaire (Nizet J Allergy Clin Immunol 2007) Choc toxinique et scarlatine : Exotoxines pyrogéniques superantigènes (SpeA, SpeC…) TCR (Lymphocyte T) Lymphocyte T activé TNFα IL-1β IL-6 IL-2 INFγ HLA de classe II (macrophage, monocyte…) (Kotb Nat. Med. 2002, Fraser immunological reviews 2008) Cellule Lymphocytes T activés présentatrice d’Ag superAg α Vβ β CMH II Vα TCR x Libération massive de cytokines Choc toxinique TCR y TCR z Choc toxinique : Bactériémie / foyer profond à production massive de toxines à choc et défaillance multiviscérale Scarlatine: Foyer limité aux amygdales à production faible à diffusion systémique des toxines à fièvre éruptive bénigne Toxines superantigèniques du SGA Spe : Streptococcal pyrogenic exotoxin • 1924 Georges & Gladys Dick (skin-test), toxine erythrogène : SpeA (Weeks Infect Immun. 1984) Portée par un bactériophage transformant (T12) • Depuis la famille s'agrandit (n=11)… Spe C, G-M, SmeZ, Ssa à Quasiment tous les SGA possèdent des toxines ! (Spaulding, Clin. Microbiol. Rev. 2013) • Clones associés aux scarlatines (épidémies) – Europe : M3 (SpeA), Chine : M12 (SpeC) (Colman J Med Microbiol 1993, Chen PIDJ 2012) • Susceptibilité variable selon le groupe HLA (CMH II) – Couple [ Hôte (HLA) – Toxine (super-Ag) ] (Kotb Nat. Med. 2002, Norrby-Teglund Eur J Immunol. 2002, Kasper J immunol 2008 ) • Immunisation au cours des infections(Kaul, Clin Infect Dis. 1999, Norrby-Teglund IAI 1996) – IgG polyvalentes dans le Trt du choc toxinique – Cas rares de récidive de scarlatine (souches différentes) (Sanz Enferm. Infecc. Microbiol. Clin. 2005)) Antibiothérapie et libération de l’exotoxine SpeA SpeA quantification (pg/ml) P, penicilline C, clindamycine L, linezolide Paroi Ribosome (Σ protéiques) P/C, penicilline plus clindamycine P/L, penicilline plus linezolide L/C, linezolide plus clindamycine. (Coyle AAC 2003) P CL 0 P C L 1 with S. pyogenes 166 (A). GC, growth control Tout les Spe ne sont pas des superantigènes… SpeB – Présente chez pratiquement tous les SGA – Initialement décrite comme toxine superantigènique – Véritable fonction: Cystéine protéase aux nbrx substrats • Dégradation de C3 et C3b (anti opsonisation) • Dégradation des IgG • Dégradation de LL-37 (peptide antimicrobien) … Echappement au système immunitaire • Activation de métalloprotéases humaines à dégradation du collagène • Clivage de la fibronectine et de la vitronectine Dissémination / invasion des tissus – Impliquée dans la physiopatholgie de la GNA (dépôts de complexes immuns SpeB-Ac) (Carroll Molecular Microbiology 2011, Chuan Chiang-Ni J Formos Med Asso 2008) Régulation de l’expression des gènes de virulence au cours de l’invasion tissulaire äO2 ä F1 (adhésion aux épithéliums) äCO2 äMga (protéine régulatrice) ä Protéine M ä C5a peptidase ä SIC (Bisno Lancet 2003) De l’infection au portage asymptomatique • Séquençage de 13 souches M3 (1985-2000) : – 9 souches invasives (DHN, choc, bactériémie) – 4 souches de portage asymptomatique • Mutations chez les souches de portage / souches invasives : – régulateur Mga (2 souches) – gène emm (1 souche) (Beres PNAS 2006) DL90 (million de CFU) ↓ virulence en modèle murin ↓ Protéine M De la colonisation à la bactériémie PTP « pharyngeal transcriptome profile » ITP « invasive transcriptome profile » Expression des gènes de virulence Mortalité chez la souris Survie dans les PNN Isolats sanguins Phénotype ITP Lésion cutanée Isolats pharyngés Phénotype PTP Sumby PLoS Pathogens 2006 Séquençage complet : rate Mutation de covS Régulation des gènes de virulence au cours de l’infection Système de régulation CovS/R : Une activation sélective des gènes de virulence Signaux environnementaux MgCl2 LL-37 Peptide antimicrobien covR’ - Colonisation SpeB GRAB LL-37 … -/+ covS covR* Infection locale : CovS/R fonctionnel Gènes de virulence réprimés Gènes de colonisation activés - Hyper virulence (anti phagocytose) ä Capsule Streptolysine O Streptodornase, Streptokinase SpeA (super-antigène) ScpA, ScpC (anti PNN) Infection invasive : CovS/R muté Gènes de virulence surexprimés Sumby PLoS Pathogens 2006 Conclusions… • Multiplicité des facteurs de virulence impliqués dans les différentes étapes de l’infection (adhésion, invasion, échappement immunitaire, sd toxinique) • Pratiquement tous les SGA sont équipés pour donner aussi bien une pharyngite qu’une infection invasive (mais surreprésentation de certains clones dans les différents types d’infections) • Rôle des systèmes de régulation des gènes dans la transition entre portage, infection locale et infection systémique • Rôle probablement majeur des facteurs d’hôte dans l’évolution vers une infection invasive sévère
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