Streptocoque du groupe A Epidémiologie dans les pays en

Streptocoque du groupe A Epidémiologie dans les pays en développement Philippe Minodier CHU Nord, Marseille ème
SGA au XX siècle •  Avant les an<bio<ques –  GAS = 50% décès infec7ons du post-­‐partum –  Cause majeure de décès par infec7ons de brûlures •  Années 1970 –  Infec7ons graves à GAS presque éradiquées des pays développés –  Suspension des no7fica7ons de scarla7ne en Europe –  Abandon trt prophylac7que par pénicilline des recrues militaires ème
SGA au XX siècle •  Années 1980 : –  Epidémies de RAA –  Reports de maladies systémiques graves à SGA –  Dans les pays développés ou en développement –  Chez des sujets sans antécédent, ou avec un facteur prédisposant (immunodépression, cancer, varicelle…) Lucien Bouchard, chef du Bloc Québecois, amputé de jambe Gauche en 1994 après fasciite nécrosante à SGA Epidemiol Infect 1995;115:387-­‐97 N Engl J Med 1996;335:547-­‐54 J Infect Dis 1997;176:992-­‐1000 J AnRmicrob Chemother 2000; 45:3-­‐12 Epidémiologie Europe Epidémiologie globale Lancet Infect Dis 2005;5:658-­‐94 Mortalité due au SGA Es<ma<ons vagues, données incomplètes Lancet Infect Dis 2005;5:658-­‐94 Pays développés / Pays en développement 2-­‐3 25-­‐
96 10-­‐15 25-­‐30 Drugs 2012;72(9):1213-­‐27 Répar77on par maladie Rhuma7sme ar7culaire aigu Glomérulonéphrite aiguë Infec7ons invasives Pyoderma Lancet Infect Dis 2005;5:658-­‐94 Pharyngite / Angine Infec<ons invasives dans PeD Bactériémies à SGA Lancet Infect Dis 2010;10:417-­‐32 Afrique : SGA = 1,7% des hémocultures (2,6% chez enfants) Varia7ons locales ? N Engl J Med 2005;352:39-­‐47 Bactériémies à SGA Asie : SGA = 0,3% des hémocultures (0,5% chez enfants) Lancet Infect Dis 2012;12:480-­‐7 IGASI Inde Différences importantes à la fois dans la présenta7on clinique et les caractéris7ques des souches invasives de S. pyogenes en Inde et dans les pays occidentaux. Hétérogénéité emm types J Clin Microbiol 2012;50:1626-­‐31 IGASI Nouvelle Calédonie Annual incidence of invasive S. pyogenes disease in 2006 was high at 38 cases/100,000 inhabitants J Clin Microbiol 2010;48:526-­‐30 Hétérogénéité emm types IGASI Fidji Emerg Infect Dis 2009;15:216-­‐22 Hétérogénéité emm types Infants < 5years: incidence was 44.9/100,000 Répar77on emm types Afrique Pacifique Pays occidentaux Lancet Infect Dis 2009;9:611-­‐6 Plus grande diversité dans PeD. Liée à prévalence impé<go avec grande variété de types ? Vaccine 2010;28:5301-­‐5 Rhuma<sme ar<culaire aigu dans les PeD Diagnos7c RAA BMC Cardiovasc Dis 2014;14:28 2 critères majeurs 1 critère majeur + 2 critères mineurs Autoimmun Rev 2014;13:503-­‐7 Lancet 2005;366:155-­‐68 Epidémiologie RAA •  OMS 2004 : 282 000 cas MCR / an –  471 15,6-­‐19,6 000 cas / am
n dillions ont 336 / an chez 5-­‐14 ans d0e 00 personnes avec MCR –  Incidence mondiale / 1000 000 / an / an 233 à 149 68 00 décès –  2,4 millions enfants de 5 à 1 4 ans vivent avec une maladie cardiaque d’origine rhuma7smale (94% dans PeD) Lancet 2013;382(9898):1085-­‐6 World Heart FederaRon website •  Pays industrialisés : –  Incidence 2-­‐14 / 100 000 / an –  Avec parfois des poussées épidémiques (Utah 1980) J Paediatr Child Health 2007;43:203-­‐13 En zone d’endémie : l’exemple de l’Inde •  RAA débute le plus souvent avant adolescence (60% entre 9 et 12 ans) •  Prévalence globale RAA / Mie cardiaque rhuma7smale = 0.5 à 11 / 1 000 •  Risque dévelopt RAA ap. GAS infon non traitée = 3% •  Risque récidive ap. RAA si GAS infon non traitée = 50% Indian J Rheumatol 2012;7(1 Suppl):36-­‐43 « La m« aladie cardiaque rhuma7smale est un em
d’inéquité, La maladie cardiaque rhuma7smale st arqueur une maladie d’injus7ce sociale et du dme anque d’intérêt our de vastes qui touche le milliard personnes les pp
lus pauvres de lpa opula7ons planète, dans la ples auvreté » négligées » une des plus nvivant égligée parmi maladies S. Reddy, président e an la W
orld HSeart FederaRon B. Mayosi, président de la dP
African ociety of Cardiology Lancet 2013;382(9898):1085-­‐6 Lancet Infect Dis 2005;5:685-­‐94 Des améliora7ons ? Réduire de 25% en 2025 le nombre de décès prématurés chez < 25 ans par RAA et MCR Nat Rev Cardiol 2013;10:284-­‐92 Serait-­‐ce coût-­‐efficace ? Entre 2007 et 2010, seuls 0,1% des fonds des7nés aux maladies négligées ont été fléchés vers RAA et MCR Nat Rev Cardiol 2013;10:284-­‐92 Stratégie le plus coût-­‐efficace Glomérulonéphrite aiguë post-­‐streptococcique dans les PeD GNA PS : histoire naturelle HTA : 8-­‐44 % (80-­‐90% enfants) Encéphalopathie hypertensive : 0,8-­‐11% (30-­‐35% enfants) Dialyse : 0,5-­‐4% Pediatr Nephrol 2011;26:165-­‐80 / Trop Med Int Health 2011;16:2-­‐11 Incidence GNA-­‐post SGA Lancet Infect Dis 2005;5:685-­‐94 En 2005 : 472 000 cas ; 86% < 15 ans ; 83% dans PeD Incidence GNA-­‐post SGA Trop Med Int Health 2011;16:2-­‐11 Varia<ons dans le temps et l’espace Mécanisme ? •  Pyoderma pré-­‐existant –  Souches « nephritogènes »? Moins graves ? •  Nombreuses hypothèses –  Rôle dépôts de C3 sur membrane glomérulaire Switch impe<go / pharyngite ? –  Pas de protéine clairement iden7fiée –  Pas de lien avec protéine M du GAS Enfants en Floride Pediatr Nephrol 2011;26:165-­‐80 Pediatr Nephrol 2008;23:1101-­‐6 Conclusion •  Dans les PeD, charge des infec<ons SGA = RAA et MCR ++ •  Maladies de la pauvreté •  Souches spécifiques… mais quels facteurs ? •  Terrain géné<que… mais quels gènes ? Vaccin ? … bof