Fumagri Comfort dans le Journal de Saône et Loire

LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
Lundi 24
février 2014
ÉCONOMIE BOURGOGNE
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L’innovation en matière agricole vue de Saône-et-Loire
£
Exemples. En Bourgogne, des entreprises saône-et-loiriennes se distinguent en la matière.
INNOVATION. Une entreprise mâconnaise a sorti un produit naturel pour soigner les volailles.
Des huiles pas si bêtes
“
Basée à La Salle, LCB food
safety a mis au point un pro­
duit à base d’huiles essen­
tielles destiné à traiter les
élevages avicoles. Une bel­
le innovation permettant
d’éviter un recours systé­
matique aux antibiotiques.
Il y a une prise de conscience
des éleveurs concernant les problèmes
liés à la sécurité alimentaire. ”
LCB food safety
D
es huiles essentielles
pour les volailles, on
aura tout vu ! Une
entreprise mâconnaise du
nom de LCB food safety, a
pourtant relevé le défi. Son
service recherche et développement a élaboré un produit
composé d’huiles essentielles : Fumagri Comfort. Destiné aux élevages avicoles, il favorise le bien-être des
animaux. Outre ses qualités
calmantes et odorantes, ce
procédé permet en effet d’éviter les contaminations, d’enrayer les infections et encourage un recours plus
raisonné aux antibiotiques.
Moins de stress
donc moins d’infections
Pour LCB food safety, « il y
a une véritable prise de conscience des éleveurs et des
consommateurs concernant
les problèmes liés à la sécurité alimentaire. Nous nous devions donc d’être en phase
avec le marché et les atten-
Fumagri Comfort associe le Cajeput, le litsea cubeba et le tea
tree qui présentent des propriétés antiseptiques, anti­
inflammatoires, antifongiques, antivirales… Photo L.­H. M.
LCBfoodsafety :uneentreprisefamiliale
Créée en 1963 et installée à La Salle, la société LCB food safety
est une entreprise familiale qui compte aujourd’hui 40 salariés.
Laboratoire de chimie biologie, l’entreprise mâconnaise dont
l’expertise en sécurité alimentaire est le cœur de métier, était
au départ spécialisée dans les produits de nettoyage et de dé­
sinfection de surface par voie aérienne pour réduire les risques
de contaminations. En 2012, LCB food safety a souhaité déve­
lopper son activité en faisant de la santé, de l’environnement et
de la sécurité alimentaire, les principales priorités.
tes ». Forte d’un savoir-faire
dans l’ultradiffusion, l’entreprise mâconnaise, qui a déjà
développé une gamme de
produits nettoyants, désinfectants ou encore antiparasitaires a souhaité aller plus
loin dans la sécurité alimentaire. En mettant au point
une technique de diffusion
d’huiles essentielles, LCB
food safety agit de façon homogène sur l’ensemble de
l’élevage, indirectement sur
les voies respiratoires des
animaux.
Faciles d’utilisation, les boîtes Fumagri Comfort préconisées en préventif ou dès les
premières toux, doivent simplement être suspendues
dans le bâtiment. Une fois la
mèche allumée, les fumées se
répandent en cinq minutes
en n’occasionnant aucune
gêne pour les volailles qui y
sont exposées 45 minutes environ. Selon l’entreprise, « le
confort ainsi procuré aux
animaux permet indirectement de prévenir les cas d’infections et les problèmes res-
piratoires aggravés par les
facteurs de stress ».
Peu coûteux au final
Le nombre de boîtes nécessaires dépend du volume du
bâtiment, sachant qu’il faut
compter une boîte de 250 g
pour 800 m³. « Une triple application du produit par intervalles de 24 heures permet
d’anticiper de façon optimale la survenance de problèmes liés au stress des animaux. » Et à raison de 105 €
la boîte, ce procédé est moins
coûteux que la prise d’antibiotiques dont l’utilisation
est fréquente en productions
animales.
A u j o u r d’ h u i , F u m a g r i
Comfort, tout nouveau sur le
marché, a déjà conquis de
nombreux éleveurs bretons.
LCB food safety poursuit
donc son implantation en
France comme à l’étranger et
compte sur le bouche à
oreille pour promouvoir les
bienfaits des huiles essentielles.
LAURE­HÉLÈNE MAZUIR
AGRICULTURE
À l’heure de la révolution du guidage par satellite
Pascal Gauthier est un important marchand de tracteurs et d’équipements agricoles à Saint-Germain-du-Bois.
Et chez lui, c’en est fini depuis
un moment du tout mécanique. Désormais est venu le
temps du téléguidage agricole
par satellite. Pour semer, pivoter, récolter, déchaumer,
épandre ou pulvériser, la précision va désormais d’un mètre à 2,5 cm, grâce au GPS !
Cette révolution stellaire,
qui passe par un simple boîtier, permet « une réduction
drastique des frais d’exploitation », se félicite Pascal Gau-
Un petit boîtier GPS pour une grande révolution… Pour
quelques milliers d’euros quand même ! Photo J. M.
thier. « On effectue des économies de carburant et
d’intrants grâce à des passes
bien parallèles, que le travail
soit réalisé en ligne droite ou
en courbe, en cercle ou sur
terrain vallonné. »
Toujours dans le domaine financier, il ajoute qu’il y a
« une productivité maximale
dans toutes les conditions :
de nuit ou par mauvais temps,
la précision est garantie, même dans la poussière. Les surfaces cultivables sont agrandies et optimisées ». En outre,
le système assure une protection de l’environnement, avec
moins d’intrants et de carburant. « Et du fait du tassement
moindre des sols, le taux
d’évaporation est réduit, tandis que la pénétration des racines augmente. » Sans
compter que les agriculteurs
vont moins souffrir. « Le conducteur peut se concentrer
davantage sur la machine et
les équipements plutôt que
sur la conduite ; il n’a pas besoin d’être expérimenté. Il
consacrera moins d’efforts à
la conduite. » Et il pourra même lâcher le volant, grâce à
un boîtier guide !
JÉRÔME MANGENEY