UneMag149-01_Mag RE 2 06/12/13 14:32 Page1 Pour retrouver tous vos articles au quotidien, abonnez-vous à “votre” Newsletter sur notre site internet : www.fce.cfdt.fr JANVIER 2014 > N° 149 MagaziNe pages spéciales - CFDT Magazine N° 399 janvier 2014 - Ce magazine est conçu avec les normes Imprim’Vert C H I M I E FLASHEZ MOI ;) / E N E R G I E Mag 149.QXP_base 11/12/13 12:35 PageIII 01/2014 3 CFDT MAGAZINE N°149 Chimie Energie S OMMAIRE 4/5 6/8 9/13 ACTUALITE 4/5 La FCE-CFDT conforte ses résultats aux élections professionnelles de la branche IEG AGIR / CFDT Magazine Directrice de la publication : Véronique Descacq, Imprimerie : Wagram Editions 37 avenue Gabriel Péri 95870 Bezons N° CPPAP : 1117 S 06265 - ISSN : 0395 - 5621 / Magazine chimie énergie Directeur de la rédaction : Jean-François Renucci / Responsable de la communication : Pierrette Goeller / Assistante de la communication et maquettage : Christelle Lemaître / Conception graphique et illustration: Angelo Da Rocha / Photos : Crédits photos : / © FCE-CFDT - Vous pouvez retrouver et télécharger les articles du Magazine chimie énergie sur Internet, site FCE : www.fce.cfdt.fr / e-mail : [email protected] 6 Roquette, une section dynamique 7 Adour Pyrénées, les cadres ont la parole 8 Opération de syndicalisation en terre agenaise E 4 9 14 14 BRANCHES IDEFORCE 9 Pétrole L’avenir du raffinage, la FCECFDT ne restera pas spectatrice 10/11 Pharmacie La répartition en danger 12 Pharmacie / Verre Deux conférences d’IndustriALL Global Union en Asie 13 Retraités Mise en oeuvre d’un amendement de congrès, l’impasse 14 Les risques psychosociaux, où en sommes-nous depuis l’ANI de 2008 ? DITORIAL 2013, une année difficile En cette fin d’année 2013, le sentiment de plus en plus répandu d’un manque de résultats positifs concrets de la politique actuelle menée par le gouvernement obère les actes posés et masque les avancées pourtant réelles de la démocratie sociale. Ce contexte, marqué par un chômage massif des jeunes et des seniors, un accroissement des inégalités et le développement de la pauvreté et de la précarité, renforce les expressions démagogiques, le populisme et le poujadisme, exacerbe les tensions sociales et accroît le repli sur soi. Le modèle social européen est mis en difficulté, la protection sociale en recul, les services publics dégradés, les relations sociales fragilisées. Les secteurs industriels sont toujours en tension et nombre d’emplois sont encore détruits dans la période. Ce bilan négatif doit nous servir de catalyseur et déclencher un sursaut politique, syndical et patronal afin de donner de nouvelles perspectives plus positives à notre avenir, de préserver les valeurs fondamentales de notre démocratie. Il est donc temps d’affirmer notre volonté de contribuer au développement de nouveaux modèles de croissance, de repenser les modes de production, de renforcer nos propositions sur la recherche et l’innovation, d’affirmer la nécessité de réciprocité des contraintes aux frontières, de renforcer la traçabilité des produits et leur labellisation. C’est le sens de l’engagement pris par la Confédération Européenne des Syndicats, dont le comité exécutif a décidé à l’unanimité d’agir pour un plan d’investissements en Europe en complément des dispositions déjà adoptées pour un nouveau pacte social. C’est le sens de notre engagement sur les accords nationaux interprofessionnels pour la sécurisation de l’emploi et la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle. Sur les propositions formulées lors de la concertation sur la réforme des retraites et celles mises en avant pour une réforme fiscale ou encore pour une nouvelle organisation du système de la formation professionnelle continue… C’est le sens de notre engagement dans les négociations collectives de branche et d’entreprises conduites afin d’obtenir de nouveaux droits pour les salariés. La CFDT est un acteur central du dialogue social et sociétal. Gageons que celui-ci soit de qualité en 2014 afin de créer les conditions d’un retour de la confiance en l’avenir, d’un rejet des extrémismes, d’une reprise de la croissance favorable à l’emploi. La CFDT vous souhaite une bonne fin d’année. ■ Mag 149.QXP_base 11/12/13 14:46 PageIV LA FCE-CFDT CONFOR aux élections professionnel es salariés de l'ensemble des entreprises de la branche IEG étaient appelés à voter le 21 novembre pour élire leurs représentants du personnel. Au final, avec près de 20% de représentativité sur le périmètre de la branche, nous confortons le score des dernières élections de 2010 (-0,14%). La grande perdante de ce scrutin est la CGT qui régresse une nouvelle fois de 4,3%, alors que la CGC progresse elle de 4,5 points. Nous enregistrons de très bons scores chez Erdf et Grdf avec un résultat en hausse de 1,1 %. Au RTE, nous prenons le secrétariat de 3 comités d'entreprises sur 4 et également celui du Comité Cebtral d’Entreprise. Bon nombre d'équipes peuvent être donc être satisfaites de leur engagement dans cette campagne, et des résultats qu’elles ont obtenu comme le centre d'ingénierie hydraulique, le siège d’Erdf Grdf, des sites RTE, EDF Commerce… Reste maintenant à tirer tous les enseignements de ce scrutin pour préparer la suite. Si nos résultats sont globalement corrects, nous espérions à la vue du travail fourni dans cette campagne, en termes d’outils de communication et de travail de terrain, une juste progression. Comme pour les deux derniers scrutin, les jeunes cadres et techniciens recrutés en nombre dans nos entreprises semble plus se reconnaitre dans une organisation syndicale catégorielle. Ce qui n’est pas le cas pour toutes les entreprises de la branche et encore moins vrai au périmètre de l’ensemble des entreprises du champ de la fédération. Tout cela doit être analysé, entreprise par entreprise. C’est ce à quoi va s'employer le bureau de branche avec l'ensemble des délégués syndicaux centraux dans les prochaines semaines. Le CDF a également été mis à contributions avec un premier débat sur le thème le 11 décembre prochain. Ces résultats doivent être l’occasion de revisiter le plan de travail de la branche, de redynamiser l’ensemble des équipes pour préparer dès aujourd’hui les élections de 2016. n L LES RÉSULTATS DE LA BRANCHE PROFESSIONNELLE DES IEG CFDT CGT CFE CGC FO CFTC Autres 2010 19,47 46,23 15,97 13,36 2,56 2,42 2013 19,33 41,92 20,51 14,12 1,78 2,33 variation - 0,14 - 4,31 + 4,54 +0,76 - 0,7 - 0,09 CGC UNSA FO Autres LE DÉTAIL PAR ENTREPRISES EDF SA CFDT 20,66% CGT 37,50% 23,26% 13,31% 5,27% RTE CFDT CGT CGC UNSA FO Autres 26,6 44,2 17,6 11,1 0,5 CFDT CGT CGC UNSA FO Autres 17,7 50,7 15,6 14 1,3 CFDT CGT CGC UNSA FO Autres 18,8 14,7 28,8 24,9 12,7 ERDF GDF SUEZ SA Mag 149.QXP_base 11/12/13 14:46 PageV ORTE SES RÉSULTATS nelles de la branche IEG GRDF CFDT CGT CGC UNSA FO Autres 17,4 50,7 15,4 14,7 1,3 Les résultats dans les Entreprises Locales de Distribution où la CFDT a présenté des listes. CFDT CGT CGC UNSA FO Autres 27,5 40,3 8,3 21 0,49 MERCI AUX ÉQUIPES SUR LE TERRAIN POUR LEUR ENGAGEMENT Mag 149.QXP_base 11/12/13 12:35 PageVI actualité / agir / branche / Ideforce ROQUETTE : une section dynamique oquette est une entreprise de la chimie, numéro deux en Europe de l’amidon, dont le siège social est basé à Lestrem près de Béthune (Pas-deCalais). Elle transforme du maïs, du blé et plus récemment des pois et des micro-algues. Sa section syndicale CFDT est rattachée au Syndicat Chimie Energie Artois Val de Lys. Dans son établissement de Lestrem de plus de 3000 salariés, la CFDT représente 75% des électeurs (hors cadre) aux dernières élections de 2009. Forte d’une quarantaine de militants, la section souhaitait pérenniser son audience auprès des salariés lors des élections du 26 novembre 2013. Le magazine de la FCE (MAG FCE) a rencontré Didier Drion, militant CFDT de la section syndicale de Roquette. R MAG FCE : DIDIER QUEL SONT TES MANDATS AU SEIN DE LA SECTION ? Didier : je suis élu au Comité d’entreprise (CE) et trésorier adjoint au CE, representant syndical au CCE et membre du CHSCT. MAG FCE : DIDIER FIN NOVEMBRE VOUS AVEZ EU UNE ÉCHÉANCE ÉLECTORALE IMPORTANTE POUR VOTRE SECTION, COMMENT S’EST DÉROULÉE CETTE CAMPAGNE ÉLECTORALE? Didier : Notre campagne électorale a été essentiellement basée sur le bilan de notre action pendant la mandature. Par exemple, nous avons réalisé des tracts sur les résultats obtenus lors de négociations avec l’employeur. Ils ont été distribués lors de tournées d’ateliers et de services mais aussi à la sortie de l’entreprise. Nous avons démontré dans notre communication que notre section syndicale CFDT-Roquette est une section responsable, bien structurée qui œuvre au quotidien pour les salariés de l’entreprise. MAG FCE : DIDIER PEUX-TU NOUS DONNER QUELQUES EXEMPLES DES AVANCÉES QUE VOUS AVEZ OBTENUES DURANT CETTE MANDATURE ? Didier : Nous avons démontré que la gestion par la CFDT des activités sociales et cul- Françoise Tiesset, secretaire générale du Syndicat Artois Val de Lys et Thierry Drion, militant CFDT de la section Roquette turelles était seine, les comptes étant équilibrés et les bilans vérifiés par des experts. Nous avons rappelé que la CFDT a su négocier et signer les accords salaires, de participation et d’intéressement. Nous avons réussi la requalification de certains postes de travail, améliorer les travaux des commissions formation et logement. La CFDT a aussi amélioré la prévoyance et réduit le coût de la mutuelle ainsi que des avancées importantes lors de la négociation sur l’accord égalité professionnelle. vail et de la qualité de vie au travail, domaine que je connais assez bien à la vue de mes mandats, au lendemain des élections nous avons lancer une enquête flash sur les conditions de travail auprès des salariés. Ce sujet est très sensible dans nos métiers et les salariés sont très attentifs à la sécurité et aux conditions de travail. Les résultats de cette enquête devront nous permettre de vérifier les préoccupations des salariés et de construire notre cahier de revendication. MAG FCE : QUELLES SONT LES AMBITIONS DE VOTRE SECTION À L’HORIZON 2017, POUR LA PROCHAINE MANDATURE ? Didier : La section CFDT-Roquette, pour les quatre prochaines années, devra avoir la volonté et la capacité de s’adapter et de renforcer ses domaines d’expertise et d’analyse. Elle continuera à agir et à anticiper pour construire de façon responsable un dialogue social constructif. Nos objectifs principaux seront de défendre l’emploi et les acquis sociaux, d’améliorer les conditions de travail ainsi que la qualité de vie des salariés au travail. Enfin la section CFDT-Roquette revendiquera la mise en place un comité de groupe européen. Pour cela elle s’appuiera bien sur son Syndicat Artois Val de Lys. MAG FCE : Merci Didier de nous avoir consacré un peu de ton temps, pour répondre à nos questions et nous souhaitons bonne chance aux militants CFDT de Roquette. n MAG FCE : POUR CE PROJET AMBITIEUX AS-TU DES IDÉES POUR Y PARVENIR ET AVEC QUELS MOYENS ? Didier : Pour parler des conditions de tra- DERNIERE MINUTE LES RESULTATS DES ELECTIONS SONT TOMBES ! La direction avait facilité l’implantation d’une organisation syndicale en 2009. Aujourd’hui ce sont quatre organisations qui se présentaient avec encore une nouvelle. Malgré cela, la CFDT reste largement la 1ère organisation chez Roquette avec un taux de représentativité de 58,3 % tous collèges confondus et 35 élus CFDT dans les instances représentatives du personnel. BRAVO A TOUTE L’EQUIPE CFDT DE ROQUETTE. Mag 149.QXP_base 11/12/13 12:35 PageVII actualité / agir / branche / Ideforce 01/2014 7 CFDT MAGAZINE N°149 Chimie Energie ADOUR PYRÉNÉES : les cadres ont la parole n avril et octobre dernier, le Syndicat Adour Pyrénées a organisé deux soirées débat avec les cadres et encadrants. Une démarche intéressante et motivante selon le secrétaire de syndicat Thierry Gontier que nous avons interviewé. E MAG FCE : POURQUOI CETTE INITIATIVE ? Depuis la loi de 2008 sur la représentativité, le vote du collège cadre compte pour le calcul de la représentativité de la CFDT. De plus, dans les entreprises, ce collège est en forte expansion. Nous devons donc avoir pour les cadres et les encadrants une action plus visible. Mais avant tout c’est la volonté de créer un contact avec l’encadrement au sens large qui nous a motivés. Nous savons la difficulté qu’ont nos équipes syndicales à les approcher sur leur lieu de travail. Pourtant de par leur fonction et leurs responsabilités, nous sommes persuadés qu’ils peuvent être un élément important dans notre action syndicale. Ils peuvent nous amener une vision différente, un apport non négligeable pour nous aider à bâtir une stratégie syndicale dans leur entreprise ou sur une thématique transverse. Cela nous conduit tout naturellement à les cibler comme un axe de développement de notre syndicalisation. Pour ce faire, nous avons décidé d’organiser des débats avec eux pour échanger sur des thèmes qui leur sont propres. Nous avons choisi de les faire en soirée pour prendre le temps d’échanger, dans un lieu neutre. Ce choix permet aussi de faire rencontrer des cadres d’horizons différents, de leur permettre de croiser leurs expériences, de débattre autour de questions transverses et de thèmes en adéquation avec les problématiques de l’encadrement. MAG FCE : AUTOUR DE QUELS THÈMES AVEZ-VOUS DÉBATTU ? En avril, nous avons échangé sur la place et le rôle de l’encadrement dans la stratégie de l’entreprise. Tous ont admis que les centres de décision sont éloignés d’eux et donc leur implication dans la stratégie est quasi nulle. Ce thème est d’autant plus intéressant qu’il interroge sur le statut et sur la notion même de cadre. En octobre, le thème retenu était celui du temps de travail. A partir de l’enquête de la CFDT Cadres sur les TempS, nous avons pu constater que la réalité est diverse. Des échanges nourris sur les différences qui existent d’une entreprise à une autre, en termes d’application du temps de travail, les Thierry Gontier, secrétaire général du Syndicat Adour Pyrénées accords plus ou moins intéressants sur les forfaits-jours. Beaucoup ont déclaré qu’ils ne comptaient pas leurs heures de travail dans la mesure où leur entreprise leur laissait prendre des responsabilités et l’autonomie nécessaire à leur travail. La question de la reconnaissance du cadre est alors apparue centrale. Enfin, et cela est une grande satisfaction pour le syndicat, les participants nous ont demandé d’organiser d’autres réunions sur des thématiques telles que l’égalité professionnelle, le télétravail, le lean-management. MAG FCE : ET ALORS, LA SUITE ? Les participants à ces deux réunions nous invitent à en organiser d’autres. Nous avons eu d’excellents retours de leur part sur l’intérêt de ces échanges, sur la convivialité qui permet de continuer à discuter autour du verre de l’amitié. Nous sommes en réflexion sur le libellé de ces réunions qui est trop générique « Réunion Cadres et Encadrement ». Les militants des sections syndicales ne savent pas exactement à qui adresser nos invitations. Au cadre uniquement ou aussi aux maîtrises en situation de management. Certains participants nous ont demandé d’ouvrir ce type de réunion au-delà des frontières des collèges, les problématiques de management ou des questions sur les conditions de travail doivent pouvoir être débattues dans un cadre plus large. Au niveau du syndicat, nous sommes très satisfaits. Nous avons donc décidé de programmer deux réunions en 2014. En termes d’enjeux, nous avons réussi à dépasser le cercle militant. Les adhérents sont venus et souhaitent revenir, avec d’autres collègues. Effet boule de neige ! Notre ambition est maintenant de parvenir à intéresser les sympathisants. Nous continuerons aussi à ouvrir ces soirées-débat à d’autres secteurs d’activité que les nôtres. MAG FCE : EN CONCLUSION Je dirais que cela nous a demandé beaucoup d’investissement (lancer les invitations, relancer, confirmer, préparation des débats…), mais cela n’est rien au regard des résultats positifs. C’est une expérience syndicale intéressante, mais aussi enrichissante sur le plan humain. Collectivement, nous sommes fiers d’avoir réussi. n Mag 149.QXP_base 11/12/13 12:35 PageVIII actualité / agir / branche / Ideforce OPÉRATION DE SYNDICALISATION en terre agenaise n ce début novembre, le Syndicat Chimie Energie NordAquitaine a décidé d’un plan d’actions pour développer la CFDT dans les petites et moyennes entreprises (PME) en terre agenaise. Si la tempête avec pluie et vents violents était au rendez-vous, elle n’a ni empêché ni démotivé la dizaine de militants du syndicat Chimie Energie de NordAquitaine et de l’interprofessionnel dans leur action auprès des salariés. Philippe Schmitt, chargé de mission fédérale pour les PME et les militants du syndicat dressent un bilan positif de cette action qui s’est déroulé sur trois jours. La récolte a été bonne sur les terres rurales du pays agenais, d’une part avec une bonne implication des militants locaux, et d’autre part avec une couverture médiatique de bon niveau. L’implication de l’Union régionale interprofessionnelle d’Aquitaine avec son département du Lot-et-Garonne ont été à la hauteur des enjeux. Cette campagne de développement et de syndicalisation était organisée sur trois journées pleines, dans la banlieue d’Agen, sur une zone, l’Agropole, où sont regroupées de nombreuses petites entreprises. L’équipe de militants, autour d’Henri-Marc Desbouit, le secrétaire du syndicat local Chimie Energie, a été répartie en trois groupes opérationnels. Le premier groupe assurait la permanence au camp de base, avec la présence d’un barnum. Les salariés ont pu ainsi rencontrer les militants pour recueillir des informations, des plaquettes, du soutien, des renseignements sur le syndicalisme, voire même adhérer directement. Ce point barnum a aussi été le lieu de rencontre avec la presse locale, le journal SudOuest et radio 47 FM. Cela a permis de valoriser l’action de la CFDT dans les médias. Le deuxième groupe avait pour mission de circuler dans la zone de l’Agropole et de montrer la présence CFDT et là encore, ils ont pu rencontrer les salariés, leur donner des infor- E mations, les conseiller. Enfin, le dernier groupe a tourné dans plusieurs entreprises en distribuant des tracts à la sortie ou à l’entrée aux salariés, tracts adaptés aux différents types entreprises et qui valorisaient l’action syndicale dans les branches. C’est en effet plus d’une vingtaine de petites entreprises qui, chaque jour, ont été visitées par les équipes. Mais si la récolte a été fructueuse, c’est d’abord grâce à l’écoute attentive des salariés rencontrés et un discours qui répondait bien à leurs attentes et à leurs préoccupations. Les résultats sont multiples. Il y a eu la création d’une section syndicale dans une entreprise de la branche plasturgie à partir de deux élus sans étiquette qui nous ont rejoint la CFDT. Un autre élu, toujours sans étiquette de la branche pharmacie souhaite un rendezvous avec le syndicat pour implanter la CFDT dans son entreprise. Mais cette action a aussi permis à quelques adhérents CFDT de s’informer et de découvrir qu’ils n’étaient pas adhérents sur le bon champ professionnel. Le contact est pris par le syndicat et c’est peutêtre la naissance d’une nouvelle section. C’est encore, un adhérent seul dans une entreprise de la branche plasturgie qui est venu à la rencontre des militants au Barnum suite au passage de la camionnette CFDT devant son entreprise. Apres discussions, il s’est dit prêt à trouver trois nouveaux adhérents pour créer une section syndicale dans l’entreprise et il va rester en contact. Plusieurs autres salariés sont venus également au barnum chercher des informations et des bulletins d’adhésion. Le Syndicat Chimie Energie Nord-Aquitaine va tout faire pour garder le lien instauré dans le cadre cette action. L’image restera en mémoire des militants et ils ont pris conscience de l’importance d’aller sur le terrain, en particulier là où il n’y a pas ou peu de présence syndicale. Les salariés, même s’ils sont toujours un peu méfiants dans un premier temps, sont toujours intéressés de découvrir tous les intérêts du syndicalisme et de l’action collective. Les militants du syndicat sont très satisfaits de l’opération et ils veulent continuer à surfer sur la vague générée par cette initiative de syndicalisation. n Mag 149.QXP_base 11/12/13 12:35 PageIX L’avenir du raffinage LA FCE-CFDT NE RESTERA PAS SPECTATRICE origine du Contrat d’Etude Prospective (CEP) vient du conflit social lors de la fermeture de la raffinerie TOTAL de Flandres en février 2010. La CFDT, avec d’autres Organisations Syndicales, a obtenu la tenue de tables rondes sur le raffinage, organisées par le ministère. Les travaux ont mis en avant la nécessité de construire un contrat d’étude prospective. Le cabinet retenu a rencontré toutes les organisations syndicales sur chaque site et l’ensemble des directions. L’ L’AVENIR DU RAFFINAGE À TRAVERS TROIS SCÉNARII IDENTIFIÉS PAR L’EXPERT : 1er scénario : le maintien de la situation actuelle Les conditions nécessaires : ◗ Une demande en produits maintenue. ◗ L’inversion des évolutions de consommation gasoil et essence. ◗ Les synergies avec la pétrochimie restent .un atout. ◗ L’exploitation des gaz de schiste est autorisée. ◗ La diminution mais maintien d’un débouché essence aux Etats-Unis. ◗ Un débouché maintenu en Chine et Asie pour le fioul lourd. ◗ La fermeture d’autres raffineries en Europe. ◗ Une forte demande de produits en Asie, pour consommer la production des raffineries locales afin d’éviter l’exportation. Ce scenario reste très peu probable pour les experts. 2ème Scénario : Le déclin de l’activité Les conditions nécessaires : ◗ Une baisse de la consommation des produits raffinés et carburants. ◗ La demande en gasoil continue à progresser en Europe ◗ La fin des exports vers les Etats-Unis. ◗ Les contraintes environnementales se durcissent. ◗ L’activité en lien avec la pétrochimie baisse compte tenu de la concurrence sur le naphta issu des gaz de schistes. ◗ Les produits sont en concurrences avec les produits du Moyen-Orient et d’Asie. Il paraît être le plus probable pour les experts. 3ème scénario : Retour à une croissance du secteur ◗ Les pétroliers étrangers investissent dans l’outil de raffinage français. ◗ L’exploitation des gaz de schiste soit autorisée. ◗ Un rééquilibrage de la fiscalité. ◗ Une demande en produits maintenue. ◗ L’inversion des évolutions de consommation gasoil et essence. ◗ Les synergies avec la pétrochimie restent un atout. ◗ La reprise économique est particulièrement dynamique avec une demande en produit croissante. Ce scénario est peu probable selon les experts. LA POSITION FCE-CFDT : Pour la CFDT, le constat est alarmant, et les conséquences ne dépendent pas uniquement de décisions politiques ou industrielles. Le contexte mondial pétrolier actuel influence l’ensemble des scénarii. Pour la FCE-CFDT, il est urgent d’agir mais quelques données sont encore nécessaires pour approfondir l’impact de ces évolutions et dans quels délais elles interviendront. Dans ce rapport, il nous manque des données qui nous semblent importantes. C’est pourquoi la CFDT a porté au ministère les demandes suivantes : ◗ Des expertises complémentaires sur les échéances et conséquences de l’évolution de l’offre et de la demande (impact de l’exploitation des gaz de schiste aux EtatsUnis, et des démarrages de nouvelles unités de production dans les pays émergents). Et sur l’évolution du parc automobile français et sur la fiscalité des carburants. ◗ La transparence sur le calcul des marges de raffinage par les pétroliers. ◗ L’intégration de l’impact des décisions issues des débats sur la transition énergétique/ ◗ La prise en compte des emplois induits par le raffinage dans l’analyse des bassins d’emplois Pour la CFDT, nous n’agirons plus sur les choix du passé, mais nous devons anticiper ceux à venir. Si la FCE-CFDT est consciente que l’avenir des emplois de cette filière est en partie menacé, nous voulons nous donner les moyens de débattre des réalités et choix industriels, économiques et politiques pour créer les emplois de demain en s’appuyant sur les compétences et savoirfaire d’aujourd’hui des salariés du pétrole. n Mag 149.QXP_base 11/12/13 12:35 PageX Pharmacie actualité / agir / branche / Ideforce La répartition en danger RÉAGISSONS ! Depuis de nombreux mois, la CFDT s’inquiète de la dégradation structurelle du chiffre d’affaires, des résultats des entreprises de la répartition pharmaceutique et de ses probables conséquences sur l’emploi. cela trois principales raisons : ◗ Un changement du calcul de la marge appliquée sur le prix de la boîte de médicament depuis début 2012, marge fixée par l’État. ◗ Le développement brutal du générique qui permet un médicament meilleur marché pour le patient, mais une marge négative pour le répartiteur. ◗La concurrence de la vente directe par les laboratoires pharmaceutiques qui livrent les pharmacies sans avoir les contraintes de service public imposées par l’Etat. Cela représente aujourd’hui plus d’un médicament sur trois livré à la pharmacie. A QUELLES SONT LES PRINCIPALES CONTRAINTES FIXÉES PAR L’ETAT : ◗ livrer les médicaments en quarante-huit heures partout en France, ◗ avoir quinze jours de stocks, ◗ fournir et stocker au moins 90 % des spécialités pharmaceutiques, ◗ traçabilité et bonnes pratiques de distribution. La répartition pharmaceutique, en quelques chiffres. Rappel : Le répartiteur est l’opérateur grossiste qui achète auprès des fabricants plus de 20 000 références, (dont plus de 7 000 spécialités pharmaceutiques) pour les livrer, en France, dans les hôpitaux et les 22 000 pharmacies. Quatre acteurs dominent le marché. 180 agences qui couvrent tout le territoire français. 12 500 salariés sont concernés. Les deux principaux métiers sont chauffeur-livreur et préparateur de commande. Actuellement, le coût de la distribution représente seulement 2% du prix du médicament contre plus de 6% en Allemagne. NE RESTEZ PAS ISOLÉS, REJOIGNEZ LA CFDT Début septembre, la CFDT écrivait aux ministères concernés pour tirer la sonnette d’alarme. Seul le Ministère du Redressement Productif (MRP) a répondu à notre courrier, pas de nouvelles à ce jour du Ministère de la Santé, ni de l’organisme de tutelle… Qu’a fait la profession ? La chambre patronale a d’abord réagi timidement, puis a préféré taper sur les salaires. Pas d’accord de branche en 2013, décision unilatérale de revalorisation de 1 %. La négociation 2014 s’annonce très difficile. ” QUELLES SONT LES ACTIONS MENÉES PAR LA CFDT ET SES ÉQUIPES ? Dès l’annonce de la mission de l’Autorité de la concurrence sur la distribution du médicament en février 2013, la CFDT est intervenue auprès de cet organisme pour défendre le métier de répartiteur, ses missions de ser- vice public et dénoncer la concurrence déloyale de la vente directe. Nous avons pu, début octobre, présenter la situation auprès du Ministère du Redressement Productif qui a entendu notre analyse et demandé nos solutions. QUELLES SOLUTIONS ? Avec nos experts, trois principales solutions ont été proposées alors que doit être voté le budget du financement de la Sécurité Sociale. 1. Revoir le calcul de la marge, difficile à mettre rapidement en application. 2. Reconnaître la valeur ajoutée de la répartition en augmentant le prix plancher par boîte (passer de 0,30 à 0,50 €) pour couvrir les frais fixes de la profession au regard des missions de service public. 3. Etablir une concurrence loyale en appliquant à tous les acteurs livrant les pharmacies, les règles qui pèsent sur la répartition. ” AUJOURD’HUI LA CFDT TIRE LA SONNETTE D’ALARME La CFDT se mobilise à tous les niveaux. Nous voulons dénoncer l’apathie de nos interlocuteurs et vous sensibiliser, vous les salariés, sur la nécessité de défendre vos emplois, vos salaires, vos conditions de travail. n PLUS LARGEMENT, POUR LA CFDT, CETTE MISSION DE SERVICE PUBLIC DE DISTRIBUTION DU MÉDICAMENT SUR TOUT LE TERRITOIRE CONCERNE TOUT LE MONDE ET EST VITALE POUR PERMETTRE À CHACUN UN ACCÈS AUX MÉDICAMENTS. Mag 149.QXP_base 11/12/13 12:35 PageXI 11 01/2014 CFDT MAGAZINE N°149 Chimie Energie La répartition en danger QUELLES CONSÉQUENCES DE CE CONSTAT DANS VOTRE ENTREPRISE ? Nos trois délégués syndicaux centraux nous répondent : ALLIANCE HEALTHCARE Michel Plat La précédente restructuration avait conduit à la suppression de trois des quatre agences de la filiale ORP avec malheureusement plusieurs licenciements au final. . Pas ou très peu de remplacements lors de l'absence des salariés. . Économie de service dans le groupe. . Recherche de gain de flux par des offres spéciales dans l'ensemble des entreprises du groupe France CERP ROUEN (ASTERA) Olivier Guibon : La Direction Générale de la CERP vient d’annoncer la fin du troisième tour avec son lot de suppressions de postes ! Une nouvelle fois, l’emploi est la variable d’ajustement. Sur le plan économique comme en général chez tous les répartiteurs : suite à la baisse du CA, recherches d'économies sur toutes les lignes dépenses et les conséquences de ce constat sont tout d'abord l'emploi en général avec la spécificité de l’entreprise une pyramide des âges penchant vers un nombre important des 55 ans et plus. En général, cela se traduit par : . Des départs des salariés en CDI non remplacés. . Après être passé à deux tours de livraison, une optimisation poussée des tournées jusqu'à augmenter les heures de nuit pour quelques chauffeurs. . Augmentation de la polyvalence dans le magasin, car les salariés partant ne sont pas remplacés. sentés à effectif constant, il en sera certainement différent aujourd’hui. L’OCP comme les autres entreprises du secteur perdent chiffre d’affaires et marge et on peut craindre que la prochaine étape après les économies déjà faites, pourrait être le passage à un tour de livraison qui entraînera la fermetures des petits établissements. L’unique tour de livraison se fera en fin d’après-midi et début de soirée avec livraison dans la nuit à partir des établissements régionaux. OCP Paul Novion : La perte de chiffre d’affaires a été anticipée à l’OCP depuis de nombreuses années et l’entreprise a procédé à partir des années 90 à des fermetures et des regroupements d’agences, tant et si bien que nous sommes passés de 76 établissements à la fin des années 80 à 43 sites. Cela ne s’est évidemment pas passé sans casse sociale puisque de 5000 salariés nous sommes aujourd’hui moins de 3500. Si ces fermetures et regroupements ont été pré- DANS CE CONTEXTE, la branche patronale vient d’ouvrir des négociations sur le temps partiel. En effet, 35,8 % des effectifs de la branche sont des salariés contraints de travailler moins de 32 heures par semaine. L’activité de la répartition connaît un pic pour livrer les pharmacies le midi et le soir. La loi sur la sécurisation de l’emploi apporte de nouveaux droits aux salariés à temps partiel, notamment en fixant une durée minimale de travail à 24 heures par semaine. L’enjeu est donc la déclinaison de ses nouvelles avancées pour la répartition. Poursuite des négociations début janvier. Mag 149.QXP_base 11/12/13 12:35 PageXII Pharmacie / Verre actualité / agir / branche / Ideforce DEUX CONFÉRENCES d’IndustriALL Global Union en Asie UNE CONFÉRENCE MONDIALE SUR L’AVENIR DU SECTEUR PHARMACEUTIQUE Durant deux jours, près d’une centaine de représentants de neuf pays se sont retrouvés au Japon pour échanger sur les évolutions à attendre dans le domaine des industries de santé. Après des présentations effectuées par chacun des participants sur les stratégies industrielles, sur la responsabilité sociale des entreprises, sur le dialogue social, plusieurs engagements ont été concrétisés sous l’égide de notre fédération mondiale. En particulier, la FCE-CFDT a été chargée de développer un réseau mondial dans le groupe Sanofi, tandis que nos amis japonais sont chargés eux de développer celui du groupe Takeda. Cette conférence a également été l’occasion de nombreux échanges bilatéraux entre les différents pays ce qui permet aussi de partager les préoccupations syndicales de chaque pays où les conditions d’exercice du syndicalisme sont parfois bien différentes. Ainsi de nombreux contacts ont été organisés autour du groupe Sanofi dont plusieurs représentants étaient présents à Tokyo. Dans une très bonne ambiance et une hospitalité japonaise à saluer, cette conférence marque ainsi une nouvelle étape de l’action de notre fédération mondiale pour créer de réelles solidarités à l’échelle mondiale. Si la FCECFDT est chargée de conduire l’action en Europe, le président japonais de ce secteur d’activité a été réélu à l’unanimité pour les deux ans qui viennent. Une conférence réussie au pays du soleil levant… UNE CONFÉRENCE MONDIALE SUR L’INDUSTRIE DU VERRE C’est à Bangkok, en Thaïlande, que s’est déroulée la conférence mondiale sur les industries des matériaux et plus particulièrement de l’industrie du verre pour ce qui concerne notre fédération. Environ 80 délégués représentaient 18 pays issus des cinq continents. La conférence a débuté par une minute de silence en hommage aux victimes du typhon Haiyan qui venait de balayer les Philippines. La conférence s’est penchée sur les évolutions récentes dans les industries des matériaux et a débattu des sérieux défis auxquels sont confrontés les syndicats, en particulier des pertes d’emploi, la détérioration des conditions de travail ainsi que l’avenir de l’emploi dans les secteurs. Une attention particulière a été portée à la campagne menée par les syndicats européens pour la survie de l’industrie du verre. La fédération a développé les actions menées pour cette campagne, les interpellations des responsables patronaux et politiques, les manifestations avec la mobilisation des verriers. Les réseaux syndicaux et les accordscadres mondiaux figuraient également à l’ordre du jour de la réunion. Les délégués ont souligné l’importance du réseautage au sein des multinationales qui dominent le secteur des matériaux tels que SaintGobain, Asahi Glass Company (AGC), Nippon Sheet Glass et Owens Ilinois (O-I). La FCE a été retenue pour animer la coordination mondiale du réseau Saint-Gobain. Il s’agira de créer une base de données, d’échanger et d’analyser les informations sur le groupe et de vérifier si les droits syndicaux dans le monde sont bien respectés. Les délégués ont désigné le travail précaire comme l’une des pratiques les plus menaçantes pour les salariés des industries de par le monde, sur base des expériences apprises. Ils ont décidé de donner un soutien sans réserve au combat mondial d’IndustriALL pour dire STOP au Travail Précaire. Le programme d’IndustriALL pour la syndicalisation et les campagnes par le biais des expériences vécues en Asie ont été intensément discutés. La thématique d’une politique industrielle durable dans les industries des matériaux a fait l’objet d’exposés et de débats. L’avenir des secteurs et des salariés a été envisagé dans le contexte de la durabilité. Une conférence riche en échange et en partage de pratiques syndicales. n Mag 149.QXP_base 11/12/13 12:35 PageXIII Retraités actualité / agir / branche / Ideforce 13 01/2014 CFDT MAGAZINE N°149 Chimie Energie Mise en œuvre d’un amendement de congrès, L’IMPASSE e 26 mai 2011, le Congrès de l’UCR adopte par 62,3% de voix POUR l’amendement déposé par l’UFR FCE. L’amendement adopté était : « nous contestons l'indice de l'inflation qui ne reflète pas la réalité de l'augmentation des coûts des besoins de base ». Son argumentation : l'indice des prix « tel qu'il est » est très loin de l'évolution des vraies charges et besoins vitaux... il est donc indispensable d'étudier rapidement quelles modifications, quelles évolutions sont à apporter à la référence contestée... et nous avions constaté que « la CFDT Retraités a pris acte de la nécessité de prendre en compte des chiffres d'inflation plus conformes à la réalité» (Retraité Militant n°2011-04-9 bas de page) ? L Une réunion a lieu le 19 octobre 2011 ayant pour objet de « faire des propositions pour agir dans le sens de l'amendement ». Après débats nous convenons ensemble de la mise en œuvre des points suivants : ◗ L'UCR va demander à l'Insee où en est l'étude (en cours sur un indice des dépenses contraintes) et son contenu et l'activer si nécessaire. ◗ Une rencontre avec un statisticien CFDT de l'Insee va être recherchée. ◗ Le groupe de travail « Retraites » de l'UCR va être alerté. ◗ Un dossier revendicatif sera rédigé pour être remis aux candidats à l'élection présidentielle (22 avril – 6 mai 2012). ◗ Une rencontre UFR / UCR sera programmée en fonction de l'avancement des actions. ◗ Une intervention de l’UCR sera faite pour obtenir le soutien de la Confédération. Le 15 mai 2012, l’UCR et l’UFR FCE réalisent un bilan d’étape sur les actions engagées. Constat : aucun des points retenus n’a été mis en œuvre. L’UCR nous a simplement communiqué une « étude » intitulée « Retraite et Pouvoir d’achat » validée par le Bureau de l’UCR des 8 et 9 mars 2012. Nous avons réaffirmé la nécessaire mise en œuvre des 6 points décidés en octobre 2011, en insistant sur une action UCR envers les candidats aux élections législatives du 10 et 17 juin 2012 et en nous appuyant sur la démarche inter-UCR sur le « Pouvoir d'achat des pensions et des retraites et son amélioration » pour les élections législatives. la part des dépenses contraintes, maintenant appelées « dépenses pré-engagées », du budget des ménages modestes, est passée de 50 % en 2001 à 75 % en 2011 soit une augmentation énorme de moitié. Mais il n’a pas été question de revendication à soutenir pour nous mettre en conformité avec notre décision de congrès, malgré la présence du « Groupe Retraités » de l’UCR. En conclusion l’UCR nous a confirmé rester persuadée qu’il faut trouver d’autres solutions que l’IPC et que l’enquête Basses Pensions allait nous ouvrir des perspectives. Au Conseil de l’UCR des 22, 23, 24 mai 2012, l’UFR a interpellé cette dernière sur la mise en œuvre de notre amendement et le manque d’écoute et de réactivité en la matière. En conclusion, l'UCR nous a demandé de faire une proposition par écrit des arguments motivant notre demande et nos propositions pour améliorer le système. Le 29 mai 2012, la réponse sollicitée est adressée à l’UCR. Février 2013 : l’enquête Basses Pensions analysée, conduit à des « pistes revendicatives » qui confirment bien évidemment la pertinence de notre amendement. Par contre, il est tout à fait regrettable que l’UCR n’envisage que des réductions de dépenses et ne tienne absolument pas compte de la revendication posée par notre amendement : Obtenir un indice particulier concernant spécifiquement les dépenses dites « contraintes » afin de faire évoluer plus et plus vite les « basses pensions ».Qui serait nécessairement suivi d’une revalorisation des pensions en deux volets : l'augmentation de l'indice « des dépenses contraintes » affectée à toutes les pensions jusqu'au niveau de la revendication CFDT, soit jusqu'au SMIC net, et l'augmentation de l'indice global (actuel) affectée aux sommes perçues au-delà. En juin 2012, l’UCR lance son enquête « Conditions de vie des retraités modestes » qui a largement démontré ce que le Congrès avait déjà acté en votant notre amendement et sur quoi tout le monde est d'accord, actifs et retraités: le poids inégal des dépenses contraintes. Au Conseil de l’UCR d’octobre 2012, après un nouveau questionnement de notre part, l’UCR confirme qu’elle allait faire le maximum pour avancer sur le dossier de l’indice des prix, une réunion avec l’INSEE est espérée pour novembre 2012. La réunion en question s’est bien tenue le 14 novembre 2012 et nous avons rencontré un membre éminent de l’INSEE. La discussion a permis d’apprendre que Deux ans et demi se sont écoulés depuis le Congrès, à l’évidence, les responsables de l’UCR n’ont pas trouvé de piste pour mettre en œuvre l’amendement voté par le Congrès. L’UFR FCE continuera de porter la revendication de modification de cet indice, contesté par tous. n Mag 149.QXP_base 11/12/13 12:35 PageXIV actualité / agir / branches / Ideforce LES RISQUES PSYCHOSOCIAUX : où en sommes-nous depuis l’ANI de 2008 ? ANI sur le stress au travail de 2008, étendu par arrêté le 23 avril 2009 incitait les entreprises françaises à négocier un « accord stress » ou à mettre en place un plan d'action concerté entre représentants du personnel et direction. Cette déclinaison de l'accord au niveau des entreprises devait permettre de développer le dialogue social, sur ces questions, au niveau le plus opérationnel en privilégiant l'incitation et la concertation à la voie réglementaire. Si la philosophie initiale semblait souple, l'évolution montre un durcissement de la législation sur cette question. On observe de plus en plus de cas de jurisprudences ou de condamnation d'employeur sur des cas de souffrance au travail, « liées au travail, causées par le travail, du fait du travail, etc. » Cette dissonance entre l'augmentation des cas de souffrance au travail, notamment relayé par les médias, et l'apparente prise en charge de cette problématique par l'ensemble des acteurs (réglementation, politique d'entreprise, accords, etc.) questionne la pertinence, la portée, parfois même le sens des démarches initiées par ceux-ci. Ces constats ont conduit la réflexion de l'étude annuelle puisqu'il s'est agit, à cinq ans, de dresser un premier bilan. Ce faisant, l'étude a tenté d'établir un état des lieux sur les démarches et actions menées dans les entreprises de notre champ fédéral. L’ Au fil de celle-ci, sont apparus les enjeux interdépendants à la thématique des Risques psychosociaux (RPS). En amont, la réflexion menée dans l'étude rend compte du fait que la prise en charge RPS peut permettre de réinter- roger l'organisation du travail. En effet, sont mis en exergue les incidences des choix organisationnels sur les conditions de travail. En aval, la thématique des risques psychosociaux interroge plus largement celle de la santé au travail, voire de la santé publique. Pour cause, l'implication du stress est démontrée dans l'apparition des Troubles MusculoSquelettiques ou des troubles addictifs. Ceci étant, l'étude ouvre sur de possibles perspectives et réaffirme la nécessité qu'il y a de questionner collectivement le travail. Cela pour que les contradictions et contraintes du travail soient partagées mais également pour que les opportunités et ressources, qu'il offre, soient débattues. Pour prévenir les RPS, « c'est le travail qu'il faut soigner ». D'après Y. Clot, titulaire de la chaire de psychologie du travail du CNAM, c'est « l'impossibilité de débattre des détails qui font la qualité du travail qui engendre un coût élevé pour la santé et notamment psychique. Les conflits et tensions sont l'intériorisation de débats sociaux n'ayant pas eu lieu ». Parmi les pistes de réflexion, il pourrait s'agir de réinterroger le travail, de restaurer des lieux d'expression et de débat. n POUR EN SAVOIR PLUS Prenez contact avec le secrétariat d’Idéforce : [email protected]
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