La note détaillée - Harris Interactive

Note détaillée
Vin, Pouvoirs publics et Société
Quelle perception aujourd’hui du vin et de la législation qui encadre sa consommation
dans la société française ?
Sondage Harris Interactive pour Vin & Société
Enquête réalisée en ligne du 25 au 27 novembre 2014. Echantillon de 999 individus représentatif de la population française
âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie
socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
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Alors que les pratiques et les lois autour de l’alcool ne cessent d’évoluer depuis plusieurs décennies, Vin &
Société, structure représentant les acteurs de la filière viti-vinicole, a souhaité réaliser une étude pour mieux
comprendre la façon dont les Français perçoivent aujourd’hui le vin et la réglementation qui encadre sa
consommation, en contextualisant ce sujet en termes de rapport au risque : la consommation de vin est-elle
aujourd’hui associée à un risque ? Quelles attentes émergent en termes de contrôle de cette pratique par les
pouvoirs publics ?
Quels sont les principaux enseignements de cette étude ?
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Les Français estiment être plus exposés aujourd’hui aux risques économiques (98% considèrent que ce
type de risque est élevé dans la société française actuelle), sociaux (93%) et politiques (88%) qu’à ceux
environnementaux (78%), terroristes (75%) et sanitaires (60%). La consommation de produits comme le
tabac et l’alcool, si elle préoccupe, n’est donc pas perçue comme le risque le plus menaçant aujourd’hui
dans la société française.
©2014 Harris Interactive SAS. Tous droits réservés.
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Les Français associent le vin à des considérations positives : bénéfices pour la santé, convivialité, plaisir
pour plus de huit répondants sur dix et surtout patrimoine pour la quasi-totalité d’entre eux. 89%
déclarent néanmoins que le vin peut créer une dépendance.
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73% des Français affirment maîtriser leur consommation de vin quand 7% considèrent qu’ils ne la
maîtrisent pas toujours.

Pour encadrer la consommation de vin, les Français préconisent de légiférer tout en responsabilisant
les acteurs : si 62% estiment qu’il faut mettre en place des réglementations strictes, une proportion
équivalente souligne qu’il faut également faire confiance aux professionnels (61%) et au bon sens des
consommateurs (60%).
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65% des Français estiment que l’action des pouvoirs publics pour réduire les risques liés à la
consommation de vin n’est pas efficace, bien que guidée par la volonté de prévenir les risques pour la
santé (83%).
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Dans le détail :
Des Français qui se sentent exposés à de nombreux risques et qui revendiquent qu’on leur fasse davantage
confiance pour y faire face
De manière générale, si une courte majorité de Français (54%) estime que la liberté est une valeur bien
appliquée en France, plus de huit sur dix considèrent au contraire que la fraternité (82%) et l’égalité (85%) ne
le sont pas bien. Ces résultats marquent même une baisse du sentiment de bonne application des valeurs de la
devise républicaine par rapport à 20131. Les hommes et les personnes issues des catégories privilégiées se
montrent généralement plus positifs sur la réalité, à l’heure actuelle, de la devise républicaine. Les
sympathisants PS estiment plus souvent que la liberté est effectivement bien présente (76% contre 54% en
moyenne) alors que les sympathisants UMP se montrent plus satisfaits de la place de l’égalité dans notre société
(23% contre 15% en moyenne).
Les Français se sentent aujourd’hui avant tout exposés à des risques économiques comme le chômage,
l’endettement ou encore les déficits (98% estiment qu’il s’agit d’un risque élevé dans la société française
actuelle, dont 61% un risque « très élevé »). Les risques
sociaux – inégalités, communautarisme, affrontements,
etc. – et politiques (instabilité, incapacité à réformer,
etc.) sont également évoqués par neuf Français sur dix
environ (respectivement 93% et 88%, dont 43% et 48%
« très élevé »).
Les risques environnementaux (pollutions, catastrophes
liées au dérèglement climatique, etc.) et terroristes
(attentats, prises d’otages, piratages informatiques, etc.) sont ensuite décrits comme élevés par trois Français
sur quatre (78% et 75%). Les risques sanitaires (tabac, alcool, épidémies, etc.) apparaissent en dernière
position, 60% des répondants considérant toutefois qu’ils sont élevés, dont 14% « très élevés ».
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Les rappels sont issus d’une étude Harris Interactive réalisée en ligne pour les Editions de l’Archipel du 10 au 12 décembre
2013 auprès d’un échantillon de 983 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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On observe que les femmes estiment plus souvent que ces différents risques sont élevés aujourd’hui. L’âge
vient également nuancer la perception des risques, les moins de 35 ans évoquant plus souvent que la moyenne
les risques sociaux alors que les seniors estiment la société française plus exposée aux risques politiques,
terroristes et sanitaires. Les sympathisants de Droite et d’Extrême-Droite citent quant à eux plus souvent les
risques sociaux, politiques et terroristes quand les sympathisants d’Europe Ecologie Les Verts se montrent
logiquement plus sensibles aux risques environnementaux. Relevons que les risques sanitaires apparaissent plus
importants aux yeux des femmes (65%), des personnes âgées d’au moins 50 ans (63%) et des moins diplômés
(70%).
Face à ces risques, les Français se montrent divisés quant à l’application du principe de précaution : 51%
estiment que devant tout risque, il faut systématiquement l’appliquer alors que 48% défendent au contraire
l’idée que ce principe réduit la liberté des individus
et la capacité d’innovation d’un pays.
Plus de sept Français sur dix s’accordent à dire que
pour réduire les risques, il vaut mieux « faire
davantage confiance aux citoyens, les informer et
les responsabiliser » (71%) que de « donner plus de
pouvoir à l’Etat, rendre les réglementations plus
strictes et les sanctions plus sévères » (28%).
Légiférer sur ces sujets n’apparait donc pas comme la solution la plus juste ou la plus efficace.
On notera que les femmes et les catégories populaires se prononcent majoritairement pour l’application du
principe de précaution alors que les hommes, les plus riches et les sympathisants de Droite considèrent plus
souvent qu’il entrave la liberté et l’innovation. Ces derniers font néanmoins moins confiance aux individus pour
faire face à ces risques que les sympathisants PS. Relevons enfin que les plus jeunes défendent majoritairement
le principe de précaution (62%) tandis que leurs aînés manifestent plus leur sentiment qu’il réduit l’innovation
(57%).
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Les Français associent le vin à des considérations positives tout en ayant conscience du risque associé à une
consommation excessive
Le vin est largement associé à des considérations positives par les Français : 97% considèrent qu’il fait partie
de la culture et du patrimoine hexagonal, 84% qu’il peut présenter des bénéfices pour la santé lorsqu’il est
consommé avec modération, 83% qu’il favorise la convivialité en famille ou entre amis et 82% qu’il procure une
sensation de plaisir. 35% vont même jusqu’à affirmer « qu’un repas sans vin est un repas sans plaisir ».
89% reconnaissent néanmoins qu’il peut créer une dépendance. C’est bien une notion de risque et non de
danger qui est mise en avant puisque 82% réfutent l’idée que le vin est dangereux pour la santé dès la première
goutte. Une consommation raisonnée apparait donc comme positive pour la plupart des Français, les personnes
consommant régulièrement du vin se montrant logiquement plus positives et celles qui n’en consomment
jamais, plus suspicieuses. Les hommes et les personnes les plus âgées, catégories plus consommatrices de vin
que la moyenne, ressortent également plus positivement sur ces dimensions.
La pratique déclarée est en cohérence avec ce discours de mesure : 73% des Français déclarent qu’ils maîtrisent
leur consommation de vin, dont même une majorité qui affirme la maîtriser tout le temps (55%). 20% des
répondants indiquant ne jamais consommer cette
boisson, c’est donc seulement 7% qui admettent ne pas
toujours la maîtriser.
Les profils qui déclarent le mieux maîtriser leur
consommation sont également ceux qui indiquent le
plus boire du vin : les plus âgés et les catégories
supérieures. Les femmes, les plus jeunes et les
catégories populaires déclarent pour leur part plus que la moyenne ne pas consommer de vin. Les personnes
qui indiquent donc avoir le plus de mal à maîtriser leur consommation sont les hommes (10%), les habitants
du Nord-ouest (10%), les plus modestes (13%) et les personnes qui consomment du vin quotidiennement
(14%), ces proportions restant donc tout de même très marginales y compris au sein de ces catégories.
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Des Français partagés entre nécessité d’encadrer légalement les pratiques et volonté de responsabiliser les
acteurs
Comme on l’a vu plus haut, les Français ont tendance à valoriser l’idée de faire confiance aux individus et ce
constat se retrouve sur le sujet du vin : si 62% estiment qu’il faut mettre en place des réglementations strictes,
effectuer des contrôles fréquents et sanctionner sévèrement ceux qui ne les respectent pas, une proportion
quasi-équivalente souligne qu’il faut également faire confiance aux professionnels pour informer sur les
dangers d’une consommation excessive (61%) et au bon sens des consommateurs pour respecter les limites de
consommation conseillées par les autorités sanitaires (60%).
On remarque que les personnes déclarant ne jamais consommer de vin se déclarent un peu plus en faveur d’une
réglementation stricte (74% et 68%) quand les plus âgés, les consommateurs réguliers et les personnes vivant
dans une commune viticole soutiennent davantage la responsabilisation des consommateurs. Les femmes, les
catégories populaires et encore une fois les personnes vivant dans une commune viticole soulignent plus
souvent la nécessité de faire confiance aux professionnels (69%, 69%et 72%).
Une loi perçue comme davantage inspirée par la santé publique que la morale mais qui peine à être efficace
selon les Français
Les consommateurs ne considèrent pas que la législation actuelle repose davantage sur la morale (51%) que
sur la volonté de prévenir les risques pour la santé (83%), les intentions prêtées aux législateurs apparaissent
donc plutôt axées sur l’intérêt général.
L’efficacité de l’action des pouvoirs publics pour réduire les risques liés à la consommation excessive de vin à
l’heure actuelle est pourtant remise en cause par 65% des Français, et en particulier parmi les femmes (69%) et
les non-consommateurs de vin (79%).
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En dépit du fait qu’ils doutent de son efficacité, les Français ne remettent pas véritablement en cause la
législation actuelle sur la distribution et la consommation de vin, estimant qu’elle est avant tout guidée par la
volonté de protéger la santé des citoyens. Ils prêtent par conséquent une intention louable aux législateurs,
tout comme a priori aux professionnels de la filière viti-vinicole et aux consommateurs, tous étant appelés par
les Français à agir de manière responsable sur ce sujet.
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Merci de noter que toute diffusion de ces résultats doit être accompagnée d'éléments techniques tels
que : la méthode d'enquête, les dates de réalisation, le nom de l'institut – Harris Interactive-, la taille
de l'échantillon.
A propos de Harris Interactive
Harris Interactive France est un acteur historique du marché des études. Dirigé par ses fondateurs Nathalie Perrio-Combeaux et Patrick
Van Bloeme, l’institut propose des approches innovantes, qualitatives et quantitatives, en France comme à l’international. Animé par
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clients face à leurs nouveaux challenges et repense avec eux le métier des études. Depuis juillet 2014, Harris Interactive Europe
(regroupant Harris Interactive France, Allemagne et UK) a rejoint ITWP (société mère de Toluna) permettant ainsi à ce groupe
international d’étendre sa présence dans la filière études.
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