SAMEDI 4 AVRIL 2015 JOHANN SEBASTIAN BACH Passion selon saint Jean PROGRAMME SAMEDI 4 AVRIL 2015 ................................................20H30 GRANDE SALLE Johann Sebastian Bach Passion selon Saint Jean BWV 245 AKADEMIE FÜR ALTE MUSIK BERLIN RIAS KAMMERCHOR RENÉ JACOBS, DIRECTION SUNHAE IM, SOPRANO BENNO SCHACHTNER, ALTO SEBASTIAN KOHLHEPP, TÉNOR (L’ÉVANGÉLISTE) MARTIN LATTKE, TÉNOR (ARIAS) JOHANNES WEISSER, BASSE (JÉSUS / ARIAS) Ce concert est diffusé en direct sur Mezzo ainsi que sur les sites internet culturebox.fr et live.philharmoniedeparis.fr, où il restera disponible gratuitement pendant douze mois. FIN DU CONCERT (AVEC ENTRACTE) VERS 23H. 3 JOHANN SEBASTIAN BACH (1685-1750) Johannes Passion [Passion selon saint Jean] BWV 245 Composition : 1724. Création : le 7 avril 1724, jour du Vendredi saint, à Leipzig. Durée : environ 110 minutes. Première partie 1. Chœur « Herr, unser Herrscher, dessen Ruhm… » 2. Récitatif (l’Évangéliste, Jésus) « Jesus ging mit seinen Jüngern über den Bach Kidron… » 3. Choral « O große Lieb, o Lieb ohn’ alle Maße… » 4. Récitatif (l’Évangéliste, Jésus) « Auf daß das Wort erfüllet würde… » 5. Choral « Dein Will gescheh, Herr Gott… » 6. Récitatif (l’Évangéliste) « Die Schar aber und der Oberhauptmann… » 7. Air (Alto) « Von den Stricken meiner Sünden… » 8. Récitatif (l’Évangéliste) « Simon Petrus aber folgete Jesu nach und ein ander Jünger… » 9. Air (Soprano) « Ich folge dir gleichfalls mit freudigen Schritten… » 10. Récitatif (l’Évangéliste, une servante, Pierre, Jésus, un garde) « Derselbige Jünger… » 11. Choral « Wer hat dich so geschlagen… » 12. Récitatif et chœur (l’Évangéliste) « Und Hannas sandte ihn gebunden… » 13. Air (Ténor) « Ach, mein Sinn… » 14. Choral « Petrus, der nicht denkt zurück… » ENTRACTE 4 Deuxième partie 15. Choral « Christus, der uns selig macht… » 16. Récitatif et chœur (l’Évangéliste, Pilate) « Da führeten sie Jesum von Kaipha vor das Richthaus… » 17. Choral « Ach großer König, groß zu allen Zeiten… » 18. Récitatif et chœur (l’Évangéliste, Pilate, Jésus) « Da sprach Pilatus zu ihm… » 19. Arioso (Basse) « Betrachte, meine Seel, mit ängstlichem Vergnügen… » 20. Air (Ténor) « Erwäge, wie sein blutgefärbter Rücken… » 21. Récitatif et chœur (l’Évangéliste) « Und die Kriegsknechte flochten eine Krone… » 22. Choral « Durch dein Gefängnis, Gottes Sohn… » 23a. Récitatif et chœur (l’Évangéliste) « Die Jüden aber schrieen und sprachen… » 24. Air avec Chœur (Basse) « Eilt, ihr angefochtnen Seelen… » 25. Récitatif et chœur (l’Évangéliste, Pilate) « All da kreuzigten sie ihn… » 26. Choral « In meines Herzens Grunde… » 27. Récitatif et chœur (l’Évangéliste, Jésus) « Die Kriegsknechte aber, da sie Jesum gekreuziget hatten… » 28. Choral « Er nahm alles wohl in acht… » 29. Récitatif (l’Évangéliste, Jésus) « Und von Stund an nahm sie der Jünger zu sich… » 30. Air (Alto) « Es ist vollbracht ! … » 31. Récitatif (l’Évangéliste) « Und neiget das Haupt und verschied… » 32. Air avec choral (Basse) « Mein teurer Heiland, laß dich fragen… » 33. Récitatif (l’Évangéliste) « Und siehe da, der Vorhang im Tempel zerriß in zwei Stück… » 34. Arioso (Ténor) « Mein Herz, indem die ganze Welt… » 35. Air (Soprano) « Zerfliesse, mein Herze… » 36. Récitatif (l’Évangéliste) « Die Jüden aber… » 37. Choral « O hilf Christe Gottes Sohn… » 38. Récitatif (l’Évangéliste) « Darnach bat Pilatum Joseph von Arimathia… » 39. Chœur « Ruht wohl, ihr heiligen Gebeine… » 40. Choral « Ach Herr, lass dein lieb Engelein… » 5 Un oratorio spirituel Au temps de Bach, un oratorio de la Passion était, à Leipzig, exécuté chaque année aux vêpres du vendredi saint, en alternance à SaintNicolas, l’église principale de la ville, et à Saint-Thomas. La cérémonie commençait peu après une heure de l’après-midi. La Passion était exécutée en deux parties, séparées par une prédication durant environ une heure. Chacune de ces parties était encadrée par le chant du choral par l’assemblée ; et après la conclusion prenaient encore place un motet, une oraison et un choral. Ainsi donc, la cérémonie durait près de cinq heures. Chanteurs et instrumentistes étaient placés à la tribune principale de l’orgue au fond de la nef, et dirigés par le cantor en personne. Il faut se rappeler qu’il n’y avait pas de musique « figurée », c’est-à-dire avec voix et instruments, durant les derniers dimanches du Carême, précédant Pâques. Et voici que pour sa première Passion, Bach rompt le silence en faisant entendre un opéra sacré sous les voûtes de l’église Saint-Nicolas, le vendredi 7 avril 1724. C’est la Passion selon saint Jean, du moins dans sa première rédaction. On sait que le cantor la fit réentendre l’année suivante, 1725, à SaintThomas (deuxième version), puis en 1728 à Saint-Nicolas (troisième version) et que la version aujourd’hui considérée comme définitive, parce que la dernière en date, fut entendue en 1746 à Saint-Thomas. Entre-temps, d’autres musiques pour la Passion avaient été exécutées, de divers auteurs, Keiser, Telemann, Graun, Haendel et sans doute d’autres encore, et bien sûr de Bach lui-même. Oratorio spirituel, donc, que Bach traite à la façon d’un opéra sacré. En signant son contrat, l’année précédente, le musicien avait bien dû admettre d’avoir à composer une musique « de nature qu’elle ne paraisse pas sortir d’un théâtre, mais bien plutôt qu’elle incite les auditeurs à la piété ». Mais le terrible récit des souffrances et de la mort du Christ lui tient trop à cœur pour ne pas chercher à frapper ses auditeurs par les moyens les plus éprouvés de la musique dramatique de son temps. Cette intensité s’exprime en premier lieu dans les récitatifs de 7 l’Évangéliste, d’une vigueur expressive exceptionnelle et d’une prodigieuse diversité. À lui d’assurer la narration des événements, laissant la place aux interventions de tous les acteurs du drame – Jésus en premier lieu, mais aussi Pilate, Pierre, la servante et les autres, de même que les gardes accompagnant Judas, la foule du peuple, des grands prêtres et des Juifs. Ainsi l’oratorio de la Passion représente-t-il aux oreilles des auditeurs le drame par excellence, infiniment plus grandiose que ce que l’on joue d’ordinaire sur les scènes de l’époque, les aventures d’Alexandre aux Indes ou les amours de César et de Cléopâtre. Et beaucoup mieux qu’en recourant aux artifices des costumes et de décors de carton-pâte, c’est la musique qui se charge de « mettre en scène » le drame. Il ne faut pas manquer d’observer la façon si subtile et efficace dont le compositeur agence tous les éléments sonores de son œuvre, véritable dramaturgie, et en particulier les endroits précis où il fait intervenir les airs et les chorals, selon la stratégie spirituelle d’un exégète. Si Bach interrompt ainsi par moments son discours, par des airs ou par des chorals étrangers au récit proprement dit, c’est pour intervenir au nom des fidèles. Les airs de solistes manifestent des réactions individuelles privilégiées, ou des instants de méditation. On y chante à la première personne, puisque c’est en mon nom qu’ils chantent, c’est moi-même, auditeur, qui suis invité à m’exprimer par leur voix pour m’interroger et compatir, commenter ou pleurer, participer au drame en tant qu’individu. Ainsi, après le reniement de Pierre (dont Bach emprunte ici le récit à saint Matthieu), le ténor clame son désarroi. Le ténor, traditionnellement voix du pécheur meurtri par ses fautes. Nous tous sommes Pierre en cet instant, trahissant notre foi. Air de vaillance, aux confins du désespoir. Autre exemple fameux, au moment de la mort du Christ, instant culminant de l’œuvre. Alors qu’il va rendre l’âme, le Crucifié prononce ses derniers mots, « Es ist vollbracht [Tout est accompli] ». Le texte évangélique poursuit, disant qu’il incline la tête et meurt. Mais Bach ne l’entend pas ainsi. Son formidable instinct dramatique et l’ardeur de sa piété lui font briser le récit après ces 8 derniers mots. Dans un air sublime s’élève alors la voix de l’alto, voix de l’âme affligée. Avec la tonalité de si mineur, celle de l’irrémédiable souffrance, et le soutien de la viole de gambe, instrument lié à la méditation sur la mort (celui de l’Actus tragicus) : bouleversant. Mais au milieu de l’air, tout à coup en ré majeur et dans un mouvement très animé, les cordes stylisant une fanfare, l’âme se ressaisit et proclame la victoire divine de la prochaine résurrection. Après quoi reprendra le récit évangélique : une seule mesure, complètement isolée. On l’écoute hagard. Il y a enfin les chœurs et les chorals. Les chœurs, ici, ne sont que deux, comme les portiques de l’édifice spirituel : un pour l’ouvrir, l’autre pour le refermer. C’est l’assemblée des chrétiens qui chante la grande prière initiale, annonçant que le sacrifice du martyr est pour lui un objet de gloire. Et le si tendre et émouvant chœur final, où nous tous, en pleurs, nous retrouvons près du tombeau du Christ pour lui souhaiter un doux repos, sachant aussi que ce repos, comme celui de notre propre mort, n’est jamais que la préparation heureuse à la vie surnaturelle. Quant aux chorals, ces cantiques de la tradition luthérienne dont tout un chacun dans l’église connaît la musique et les paroles, ils viennent baliser la grande liturgie sonore et spirituelle aux temps forts de l’action et de la méditation dont ils élargissent la portée. Par eux, les fidèles sont appelés à participer intimement – mentalement, certes, mais dans une totale adhésion –, comme membres de l’Église de tous les temps. Par le choral, la Passion atteint sa dimension métaphysique universelle. On ne peut se séparer alors sans chanter un dernier choral pour conclure. C’est la dernière strophe du cantique bien connu de Martin Schalling, qui remonte à 1569 et que Bach a traité à d’autres reprises dans ses cantates. Appel au doux sommeil de la mort, avant la résurrection – déjà, on entend poindre la lumière du matin de Pâques –, ce réveil qui permettra au chrétien de contempler pour toujours la face de son Créateur. Ce que dit le mot ultime de la partition, ewiglich, éternellement. GILLES CANTAGREL 9 Blomstedt, Frans Brüggen, Giovanni Antonini, Iván Fischer, Kent Nagano, Riccardo Chailly, Lothar Zagrosek, Sylvain Cambreling, Ton Koopman, Marek Janowski ou René Jacobs. Elle entretient des relations proches avec des ensembles comme l’Akademie für Alte Musik Berlin, le Freiburger Barockorchester, le B’Rock Orchestra et l’Ensemble Matheus. Ses engagements récents à l’opéra l’ont menée à La Monnaie de Bruxelles (Dorinda dans Orlando sous la direction de René Jacobs), à la Staatsoper de Berlin au Schillertheater (Poppea dans Agrippina) ou encore au Holland Festival (Dorinda sous la direction de René Jacobs). Elle a également incarné Dorinda à Rennes, Brest, Versailles et au Théâtre du Capitole de Toulouse (Jean-Christophe Spinosi, Ensemble Matheus). Au concert, elle se produit dans de nombreuses villes d’Europe et des États-Unis, dans un répertoire allant de Haendel à Mahler en passant par Mozart et Brahms. Avec Philippe Herreweghe et l’Orchestre des ChampsÉlysées et le Collegium Vocale de Gand, elle a effectué une tournée en Asie consacrée au Requiem de Mozart. Cette saison, elle chante entre autres Die Schöpfung de Haydn avec Thomas Zehetmair à la Philharmonie de Paris et à Lyon, Un requiem allemand de Brahms à Saint-Gall, l’Oratorio de Noël de Bach à Amsterdam, Milan, Bruxelles et Anvers avec René Jacobs et le B’Rock Biographies SUNHAE IM Sunhae Im a étudié à l’Université Nationale de Séoul sous la direction de Lokyung Pak et à l’Université de Karlsruhe avec Roland Herman. Elle s’est produite à la Staatsoper Unter den Linden et à la Deutsche Oper de Berlin, à l’Opéra de Francfort, à la Staatsoper de Hambourg, à l’Opéra National de Paris (Euridice dans Orfeo de Gluck sous la direction de Thomas Hengelbrock), au Staatstheater de Stuttgart (Ilia dans Idomeneo, Susanna dans Le Nozze di Figaro et Constance dans Dialogues des carmélites de Poulenc sous la direction de Manfred Honeck), à l’Opéra National de Corée (Adina dans L’Elisir d’amore de Donizetti et Ilia sous la direction de Myung-Whun Chung), au Palais des Arts de Budapest (Zerlina dans Don Giovanni sous la direction d’Iván Fischer) ou encore au Theater an der Wien (La Finta Giardiniera et L’Orfeo). Elle a été invitée par des festivals renommés – Édimbourg, Mostly Mozart, Salzbourg… – et a chanté au côté d’orchestres comme le New York Philharmonic, le Pittsburgh Symphony Orchestra ou l’Orchestre Philharmonique de Munich, sous la baguette de chefs comme Philippe Herreweghe, William Christie, Fabio Biondi, Thomas Hengelbrock, Herbert 11 Orchestra. Elle poursuit également ses collaborations avec le Freiburger Barockorchester, l’Orchestre Baroque de Helsinki, la Hofkapelle München ou l’Orchestre Symphonique de Pittsburgh, et se produit aux festivals de Turku (Finlande), Beaune ou Innsbruck. Son premier disque en solo, consacré à Rameau, Clérambault, Pergolèse et Scarlatti, et enregistré avec l’Akademie für Alte Musik Berlin, vient de paraître. Elle a par ailleurs participé à de nombreux enregistrements salués par la critique, notamment du Requiem de Fauré, de la Symphonie n° 4 de Mahler, de Agrippina de Haendel, de Don Giovanni, Idomeneo et La Clemenza di Tito de Mozart, de Die Schöpfung de Haydn ou de la Messe en si de Bach. à l’Académie de musique baroque du Conservatoire. De 2008 à 2010, il suit à Detmold une formation vocale dans la classe de Heiner Eckels, se découvrant des affinités particulières avec la musique ancienne. En septembre 2010, il entre à la Schola Cantorum de Bâle dans la classe de chant d’Ulrich Messthaler. Ses débuts à l’âge de 24 ans dans Arminio de Haendel (avec l’Orchestre de Chambre de Detmold sous la direction d’Alfredo Perl) sont suivis par le rôle-titre d’Orlando du même compositeur au Landestheater de Detmold. Ses prestations lui valent d’être élu meilleur jeune chanteur de l’année 2010 en Rhénanie du Nord-Westphalie. Par la suite, il chante La Calisto de Cavalli au Festival de Musique ancienne d’Innsbruck avec le B’Rock Orchestra, le rôle-titre de Giulio Cesare de Haendel au Théâtre d’Erfurt, David dans Saul de Haendel au Staatstheater de Braunschweig. En 2012, il fait ses débuts à la Staatsoper de Berlin dans La Rappresentatione di Anima et di Corpo de Cavalieri avec l’Akademie für Alte Musik Berlin sous la direction de René Jacobs. Il participe au Festival Bach de Séoul en tant que soliste avec l’ensemble baroque canadien Tafelmusik. Suivront le concert d’ouverture du Festival Bach de Leipzig, le concert d’ouverture du Festival Haendel de Halle, des invitations du Festival de Potsdam, de l’Orchestre Baroque de Helsinki sous la direction BENNO SCHACHTNER Né en Illertissen en Bavière, le chanteur allemand Benno Schachtner est le premier contre-ténor à avoir remporté le Prix Bach, ainsi que le prix de l’orchestre, au Concours Bach de Leipzig. Il commence à chanter au sein de Ulmer Spatzen (chœurs de petits chanteurs), où il tient aussi des parties solistes. De 2004 à 2009, il suit au Conservatoire de Detmold le cursus de musique religieuse dans la classe d’orgue de Gerhard Weinberger, dont il devient l’assistant en 2007. Il est par ailleurs responsable du chœur 12 invitée du Badisches Staatstheater où il incarnait Le Pilote de Daland dans Le Vaisseau fantôme de Wagner. Durant l’été 2012, il s’est produit au Theater an der Wien de Vienne, interprétant Eurymaque dans une production très applaudie de Claus Guth du Retour d’Ulysse sous la baguette de Christophe Rousset. Engagé par la Staatsoper de Vienne pour la saison 2013/2014, Sebastian Kohlhepp y a incarné des rôles tels que Le Remendado (Carmen), Jaquino (Fidelio), Un Jeune Marin (Tristan et Isolde), Tamino (La Flûte enchantée dans une version pour enfants) et Froh (L’Or du Rhin) au Haus am Ring. Il a collaboré avec des chefs aussi prestigieux que Franz Welser-Möst, Ádám Fischer, Peter Schneider, Jeffrey Tate, Dan Ettinger et Patrick Lange. En février 2014, il a débuté avec succès à la Volksoper de Vienne dans le rôle-titre d’Albert Herring de Britten dirigé par Brigitte Fassbaender. Au cours de la saison 2014/2015, le ténor a été réengagé par la Volksoper de Vienne (Albert Herring, La Flûte enchantée) ainsi que dans les rôles de Lucio Vero (Il Vologeso de N. Jommelli) et Alfred (La ChauveSouris) à l’Opéra de Stuttgart. Également très demandé en concert, Sebastian Kohlhepp maîtrise un répertoire allant des Passions de Bach (Évangéliste et airs de ténor) aux grands oratorios et messes des périodes classique et romantique. Au cours de l’année de René Jacobs, de l’Orchestre Baroque de Norvège, de l’Orchestre Baroque de Leipzig, de l’Orchestre du Festival Haendel sous la direction de Bernhard Forck, du Neues Orchester Köln sous celle de Christoph Spering… Benno Schachtner a également participé à de nombreux enregistrements. SEBASTIAN KOHLHEPP Le ténor lyrique allemand Sebastian Kohlhepp est né à Limburg an der Lahn où il a reçu ses premiers enseignements de chant dans le chœur d’enfants local. Il a étudié avec Hedwig Fassbender à l’Université de musique et d’arts du spectacle de Francfort. Invité pour son premier rôle au sein d’une production internationale d’opéra alors qu’il était encore étudiant, il a interprété Le Premier Juif dans la production de Marguerite Borie de Salomé de Richard Strauss sous la direction d’Asher Fisch à l’Opéra de Monte-Carlo. S’en est suivi un contrat de deux ans au Badisches Staatstheater de Karlsruhe, où Sebastian Kohlhepp a interprété une large variété d’emplois de ténor lyrique comme Tamino, Don Ottavio, Basilio, Kudriach (Katia Kabanova), Helenus/Hylas (Les Troyens) et Le Premier Étranger (Der Vetter aus Dingsda de Künneke). Il a fait ses débuts au Théâtre de Daegu en Corée du Sud dans le cadre d’une production 13 Das Lieben bringt groß Freud!, consacré au répertoire populaire allemand. Après des études d’ingénieur, Martin Lattke a intégré le département d’opéra de la plus ancienne faculté de musique d’Allemagne, l’École supérieure de musique et de théâtre Felix Mendelssohn Bartholdy de Leipzig, dans la classe de Hans-Joachim Beyer. Son vaste répertoire couvre la musique soliste et d’ensemble de la Renaissance au contemporain, les oratorios et les cantates – avec une prédilection pour les œuvres de Bach – ainsi que l’opéra. Ses tournées de concert l’ont mené sur tous les continents dans plus de cinquante pays. La discographie de Martin Lattke compte des enregistrements aussi remarquables que l’Oratorio de Noël de Bach avec l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig en 2010 sous la direction de Riccardo Chailly (chez Decca), la Passion selon saint Matthieu toujours avec l’Orchestre du Gewandhaus en 2012 et la Messe en si avec le Freiburger Barockorchester en 2013 sous la baguette du cantor de Saint-Thomas Georg Christoph Biller (en DVD/ Blu-ray). De nombreux autres CD et enregistrements radiophoniques témoignent de son art. 2013, il a sillonné l’Europe avec la Passion selon saint Matthieu de Bach dirigée par Philippe Herreweghe, invité au Konzerthaus de Vienne, à la Tonhalle de Zurich, au deSingel d’Anvers et au Concertgebouw de Bruges, sans oublier des concerts en Espagne et en Hongrie. Ses projets de concert comptent le Requiem de Mozart avec l’Académie internationale Bach de Stuttgart dirigée par Helmuth Rilling, la Symphonie n° 9 de Beethoven et Le Messie de Haendel avec Ádám Fischer à Copenhague ainsi qu’une tournée et un enregistrement de la Passion selon saint Jean de Bach sous la baguette de René Jacobs. MARTIN LATTKE Né en 1981 à Pirna (Saxe), le ténor Martin Lattke a reçu ses premières leçons de chant à l’âge de sept ans. Il a été membre du Tomanerchor (chœur d’enfants de l’église SaintThomas de Leipzig) de 1990 à 1999, cofondateur du quintette vocal Calmus de Leipzig (1999-2006) et membre de l’ensemble Amarcord (2006-2013). Récompensé lors de plusieurs concours internationaux, il s’est vu remettre en 2010 avec l’ensemble Amarcord le Prix ECHO Klassik pour l’album Rastlose Liebe réunissant des pièces de Schumann et de Mendelssohn, puis de nouveau en 2012 pour l’album 14 Francesco Corti, Alan Curtis, Ottavio Dantone, Stéphane Denève, Laurence Equilbey, Adam Fischer, Philippe Herreweghe, René Jacobs, Tõnu Kaljuste, Fredrik Malmberg, Juanjo Mena, Lars Ulrik Mortensen, Andris Nelsons, Andrew Parrott, Kirill Petrenko, George Petrou, Daniel Reuss, Christophe Rousset, Kwame Ryan, Andreas Spering, Christoph Spering, Andrew Wilder ou Lothar Zagrosek. Parmi ses engagements récents, mentionnons le rôle de Melisso dans Alcina de Haendel à l’Opéra National de Norvège, Corpo dans La Rappresentatione di Anima et di Corpo de Cavalieri à la Staatsoper de Berlin, la Missa solemnis de Beethoven à Utrecht avec l’Orchestre Philharmonique de la Radio des Pays-Bas et à Varsovie avec l’Orchestre Philharmonique de Poznan, La Resurrezione de Haendel à Madrid, Bruxelles, Versailles et Cracovie avec Le Cercle de l’Harmonie, Le Jugement de Pâris de Sammartini à Ascona avec I Barocchisti, des cantates de Bach au Festival Bach de Leipzig, la Messe du couronnement de Mozart et Kampf und Sieg de Weber à Paris, Versailles, Aix-en-Provence et Dijon avec Insula Orchestra, la Messe en si de Bach avec René Jacobs, la Passion selon saint Matthieu de Bach à Oslo, Un requiem allemand de Brahms avec l’Orchestre Symphonique de Kristiansand et un concert consacré aux Kindertotenlieder de Mahler. Johannes Weisser a gravé JOHANNES WEISSER Né en 1980 en Norvège, Johannes Weisser a fait ses études au Conservatoire de Musique de Copenhague et à l’Académie Royale d’Opéra de la même ville auprès de Susanna Eken. Il s’est rapidement fait un nom dans la génération montante des chanteurs scandinaves. Ses engagements l’ont mené au Festival de Salzbourg, à la Staatsoper de Berlin, au Theater an der Wien, au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, au Théâtre des ChampsÉlysées, au Festival International d’Édimbourg ou encore au Festival de Musique ancienne d’Innsbruck dans des rôles comme ceux de Don Giovanni et Leporello (Don Giovanni), Guglielmo (Così fan tutte), Papageno (La Flûte enchantée), Schaunard (La Bohème), Malatesta (Don Pasquale), Mr. Flint (Billy Budd), Agamemnon (Iphigénie en Aulide), Giove (La Calisto), Ramiro (L’Heure espagnole), Pluton et Un Pasteur (L’Orfeo), King Theseus (A Midsummer Night’s Dream), Valens (Theodora) ou Achilla (Giulio Cesare). Il se produit régulièrement en concert à travers l’Europe avec des orchestres et des chefs renommés dans un répertoire allant du XVIIe au XXe siècle. Il donne également des récitals, notamment avec le pianiste Leif Ove Andsnes. Il a travaillé sous la direction de chefs comme Rinaldo Alessandrini, Alfredo Bernardini, Fabio Biondi, Iona Brown, 15 le rôle-titre de Don Giovanni, la BrockesPassion de Telemann, la Passion selon saint Matthieu de Bach et La Création de Haydn avec René Jacobs, Applausus de Haydn avec Andreas Spering, Giulio Cesare (Achilla) et Giove in Argo (Licaone) de Haendel avec Alan Curtis, David and Bathsheba (David) de Ståle Kleiberg, ainsi qu’un disque de mélodies de Grieg. Mundi une série de disques novateurs, bon nombre d’entre eux consacrés à un répertoire oublié, enregistrés pour la première fois et primés par la critique internationale. L’année 1983 marquera les débuts de son activité de chef lyrique avec la production de l’Orontea de Cesti au Festival de Musique Ancienne d’Innsbruck. Ses responsabilités au sein de ce même festival, puis ses engagements à la Staatsoper de Berlin comme chef invité régulier depuis 1992, au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles depuis 1993, au Theater an der Wien, au Théâtre des Champs-Élysées, aux festivals de Salzbourg, Aix-en-Provence et sur bien d’autres scènes internationales l’ont conduit à diriger des opéras du début de l’ère baroque jusqu’à Rossini, œuvres du répertoire ou partitions méconnues. Parallèlement à cette carrière opératique très dense, la musique sacrée n’a jamais cessé d’occuper une part importante des activités musicales de René Jacobs. Nommé docteur honoris causa par l’Université de Gand, René Jacobs a reçu de nombreuses distinctions en Europe et aux États-Unis pour ses enregistrements et pour l’ensemble de sa carrière – Grammy Award pour son enregistrement des Noces de Figaro de Mozart et les prix Edison (Pays-Bas), Deutsche Schallplattenpreis (Allemagne), Caecilia (Belgique), Classica, Académie Charles-Cros et Midem Classique RENÉ JACOBS Avec plus de 250 enregistrements à son actif et une intense activité comme chanteur, chef d’orchestre, chercheur et pédagogue, René Jacobs s’est imposé comme une personnalité éminente de la musique vocale baroque et classique. Il a reçu sa première formation musicale comme petit chanteur à la maîtrise de la cathédrale de sa ville natale, Gand. Parallèlement à ses études approfondies de philologie classique à l’université, il étudie le chant. Ses rencontres avec Alfred Deller, les frères Kuijken et Gustav Leonhardt détermineront son orientation vers la musique baroque et le répertoire de contre-ténor où il s’impose rapidement comme l’un des meilleurs chanteurs de son temps. Dès 1977, il fonde le Concerto Vocale avec lequel il explorera le répertoire de la musique de chambre vocale et de l’opéra baroque. C’est alors qu’il réalise pour Harmonia 16 International (France). Son récent disque de la Passion selon saint Matthieu de Bach (Prix Echo Klassik de l’année 2014 en Allemagne) et ses enregistrements des opéras de Mozart ont été salués par la critique internationale pour leur approche non conventionnelle, riche d’un mélange d’érudition et d’instinct musical. René Jacobs a été le directeur artistique du Festival d’Innsbruck de 1997 à 2009. Longtemps professeur à la Schola Cantorum de Bâle, il a gardé une relation privilégiée avec cette institution où il a formé de nombreux chanteurs qui se produisent aujourd’hui sur les plus grandes scènes internationales. effectifs allant de la formation de chambre à l’orchestre symphonique, sous la direction de Konzertmeister comme Midori Seiler, Stephan Mai, Bernhard Forck et Georg Kallweit, mais aussi de chefs d’orchestre invités. L’ensemble a noué un partenariat artistique avec René Jacobs, duquel sont nées de nombreuses productions d’opéras et oratorios couronnées de succès. Parmi leurs collaborations récentes, mentionnons l’enregistrement de La Flûte enchantée de Mozart, d’Agrippina de Haendel, des Septem Verba a Christo de Pergolèse (premier enregistrement mondial) et de la Passion selon saint Matthieu de Bach, salués par la presse. D’autres liens artistiques ont été particulièrement fructueux, avec des chefs d’orchestre comme Marcus Creed, Peter Dijkstra, Hans-Christoph Rademann et Daniel Reuss, mais aussi et surtout avec le RIAS Kammerchor, rencontre dont la qualité s’est illustrée dans de nombreux enregistrements primés. L’Akamus travaille régulièrement avec des solistes comme Andreas Scholl, Sandrine Piau et Bejun Mehta. De sa collaboration avec la compagnie de danse Sasha Waltz & Guests sont nées des productions particulièrement remarquées comme Dido & Aeneas (musique de Henry Purcell) et Medea (musique de Pascal Dusapin). Avec le très frappant 4 Elemente – 4 Jahreszeiten (4 Éléments – 4 Saisons), concert spectacle mis en scène, l’Akamus a AKADEMIE FÜR ALTE MUSIK BERLIN L’Akademie für Alte Musik Berlin (Akamus) a fêté ses 30 ans d’existence en 2012. Fondée à Berlin en 1982, l’Akamus fait aujourd’hui partie des orchestres de chambre les plus renommés. L’ensemble se produit régulièrement sur les scènes européennes, asiatiques et américaines. Depuis 1984, l’ensemble donne sa saison de concerts au Konzerthaus de Berlin. Il est régulièrement accueilli depuis 1994 à la Staatsoper Unter den Linden. Depuis 2012, l’Akamus a également sa propre série de concerts au Prinzregententheater de Munich. L’ensemble se produit une centaine de fois par an, dans des 17 consolidé sa réputation d’ensemble créatif et innovant. Les enregistrements réalisés par l’ensemble depuis 1994 sur le label Harmonia Mundi France ont reçu les distinctions les plus importantes : Grammy Award, Diapason d’Or, Cannes Classical Award, Gramophone Award et Edison Award. En 2009, l’Akamus a reçu le Prix de la Critique de Disque Allemande pour son enregistrement DVD de l’opéra de Purcell Dido & Aeneas avec Sasha Waltz & Guests, mais aussi le Midem Classical Award et le Choc de l’année du Monde de la musique pour son interprétation de la Brockes-Passion de Telemann. Le CD Friedrich der Grosse, Music from the Berlin Court a reçu un Diapason d’Or en 2012. Les derniers disques de l’ensemble sont consacrés au répertoire baroque vénitien (Concerto – Venice : The Golden Age) et au drame musical La Rappresentatione di Anima et di Corpo de Cavalieri. Altos Clemens-Maria Nuszbaumer Anja-Regine Graewel Sabine Fehlandt Stephan Sieben Violoncelles Jan Freiheit Antje Geusen Barbara Kernig Viole de gambe Juan Manuel Quintana Contrebasses Michael Neuhaus Mirjam Wittulski Flûtes Christoph Huntgeburth Andrea Theinert Hautbois Xenia Löffler Michael Bosch Violons Bernhard Forck Gudrun Engelhardt Kerstin Erben Stephan Mai Thomas Graewe Barbara Halfter Dörte Wetzel Uta Peters Gabriele Steinfeld Edburg Forck Erik Dorset Basson Christian Beuse Luth Shizuko Noiri Orgue et clavecin Raphael Alpermann 18 Musik et Orchestre des ChampsÉlysées. En 1995, le chœur s’associa au label Harmonia Mundi. De nombreuses œuvres de musique contemporaine doivent à l’ensemble non seulement leur création, mais aussi leur reconnaissance et leur place au sein du répertoire. Le RIAS Kammerchor a été créé le 15 octobre 1948 par la Rundfunk im amerikanischen Sektor de Berlin (RIAS) – radio du secteur américain de Berlin. Durant ses 25 premières années, sous la direction de Karl Ristenpart, Herbert Froitzheim et Günther Arndt, son travail a été lié aux enregistrements pour la radio. Avec le développement des différents supports, les concerts ont pris davantage d’importance. Uwe Gronostay (1972-1986), que le chœur a nommé chef de chœur honoraire en 2007, a porté cette nouvelle orientation en mettant en place une série de concerts propres au chœur. Son successeur Marcus Creed (1987-2001) a affiné le profil du chœur en confrontant musique ancienne et contemporaine. Sous sa direction, le chœur a assis sa réputation internationale et les invitations se sont multipliées. Daniel Reuss (2003-2006) a remis les classiques modernes au centre du répertoire et renforcé les collaborations en Allemagne comme à l’étranger. Depuis 2007, Hans-Christoph Rademann met l’accent sur le développement de la sonorité du RIAS KAMMERCHOR Le RIAS Kammerchor est considéré dans le monde entier comme l’une des formations les plus réputées dans son domaine. Parmi les chœurs professionnels, le RIAS Kammerchor est le pionnier de l’interprétation authentique de la musique ancienne. Dès sa création en octobre 1948, il s’engage en outre de façon exemplaire au service de la musique moderne et contemporaine, tout en se consacrant au répertoire classique et romantique. Sous la direction de Hans-Christoph Rademann, directeur artistique du chœur depuis 2007, il a considérablement élargi ses possibilités d’expression stylistique. Hans-Christoph Rademann a pu pour cela s’appuyer sur le travail de ses prédécesseurs. Dans le projet inachevé de Karl Ristenpart d’enregistrer toutes les cantates de Bach se profilait déjà un abandon du style monumental dans l’interprétation de Bach. Lorsque Uwe Gronostay reprit la direction du chœur en 1972, il poursuivit cette recherche d’un idéal chambriste, apportant au chœur homogénéité, assurance d’intonation et flexibilité de style, et jeta les bases de l’interprétation authentique, que Marcus Creed développa systématiquement. Le chœur acquit parmi les orchestres spécialisés des partenaires permanents – Concerto Köln, Freiburger Barockorchester, Akademie für Alte 19 chœur et de son répertoire. En 2012, le RIAS Kammerchor a obtenu le Prix Nachtigall, prix d’honneur de l’association Preis der deutschen Schallplattenkritik (Prix de la Critique de Disque Allemande). Le chœur avait déjà, en 2010, été désigné par le magazine anglais Gramophone comme l’un des 10 meilleurs au monde. Le RIAS Kammerchor fait partie du Rundfunk Orchester und Chöre GmbH. Ses sociétaires sont la Deutschlandradio, la République Fédérale d’Allemagne, le Land Berlin et le Rundfunk Berlin-Brandenburg. Ténors Volker Arndt Joachim Buhrmann Steffen Doberauer Wolfgang Ebling Minsub Hong (Un serviteur) * Volker Nietzke Kai Roterberg Masashi Tsuji Basses Christian Backhaus Janusz Gregorowicz Wieland Lemke Werner Matusch Paul Mayr Andrew Redmond (Pierre) * Johannes Schendel (Pilate) * Klaus Thiem Sopranos Katharina Hohlfeld Jin Kim Mi-Young Kim Susanne Kirchesch Anette Lösch Anja Petersen Stephanie Petitlaurent Inés Villanueva Fabienne Weiß (Une servante ) * Dagmar Wietschorke Chef de chœur David Cavelius * Solistes Altos Ulrike Bartsch Andrea Effmert Karin Eger Waltraud Heinrich Sibylla Maria Löbbert Ursula Thurmair Claudia Türpe Marie-Luise Wilke 20 MÉCÉNAT MUSICAL SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PARTENAIRE DE LA MUSIQUE CLASSIQUE DEPUIS 25 ANS Mécénat Musical Société Générale, Association loi 1901 Siège social : 29 bd Haussmann 75009 Paris - Photographie : Julien Mignot - FRED & FARID Imprimeur Impro • E.S 1-1041550 - 2-1041546 -3-1041547 01 4 4 8 4 4 4 8 4 2 21 , AV E N U E J E A N - J A U R È S 7 5 019 PA R I S P O R T E D E PA N T I N P H I L H A R M O N I E D E PA R I S . F R
© Copyright 2024 ExpyDoc