Le dernier à Strasbourg - Paroisse personnelle la Croix glorieuse

Lettre paroissiale n° 28 – avril 2015
Chers paroissiens,
« Elles vinrent au tombeau, le soleil étant déjà levé ». Le premier jour de la semaine, à l’aube d’une nouvelle
création, tout converge vers le tombeau du Christ. Il y a comme un chassé-croisé : les saintes femmes, Pierre
et Jean s'y succèdent. C’est dire l’importance que la foi chrétienne accorde au tombeau de Jésus. Ce tombeau
de Jésus fait même l’objet d’un article de foi dans notre credo. Nous confessons, en effet, que le Christ fut
enseveli. Qu’il ait été enseveli était assurément nécessaire pour que nous fussions certains de la réalité
concrète de sa mort. Et que les fidèles du Christ accordent de l’importance à la question de la sépulture
montre bien qu’on ne peut pas concevoir la résurrection en la dissociant du destin du cadavre, comme si la
corporéité n’était pas une dimension inhérente au sujet humain. Que le tombeau ait été vide n’est certes pas
la preuve formelle de la résurrection du Christ - car, comme le pensait Marie-Madeleine, quelqu’un aurait pu
emporter le corps de Jésus.
Mais la vacuité du tombeau reste la condition indispensable de la résurrection. Car, aurait-on vraiment parlé
de résurrection si le corps de Jésus était resté gisant dans le tombeau ? Une fois de plus, la résurrection se
réfère à la totalité de la personne, y compris, par conséquent, à son corps.
Que le corps de Jésus n’ait pas été réduit en poussière signale enfin qu’il n’a pas connu la corruption. La
corruption du corps vient de faiblesse intrinsèque de notre nature qui ne peut pas tenir dans l’unité le
composé d’âme et de corps qui, dès lors, se dissout. Or, la mort du Christ ne vient pas de la faiblesse de sa
nature mais du don librement consenti de lui-même. C’est dire qu’à l’intérieur même de la mort, l’amour
vainc la mort. C’est pourquoi l’amour est plus fort que la mort et c’est ce qui signifie exactement le mystère
la résurrection.
Quand nous voyons un cadavre, surtout le cadavre d’un proche, nous pouvons le désigner, d'une manière qui
n’est pas pertinente, comme étant la personne même du défunt. Alors nous l’appelons par son nom, ce qui est
inexact pour tous les cadavres sauf dans le cas du Christ. C’est pourquoi le Credo dit que le Christ, Notre
Seigneur, fut enseveli. On ne dit pas que son corps fut enseveli mais que le Christ fut lui-même enseveli
parce que sa personne reste unie à son corps aussi bien qu’à son âme, pourtant eux-mêmes séparés par la
mort. C’est pourquoi, dans le tombeau, il y avait le ‘je’, le ‘moi’ divin. Le Christ lui-même s’auto-ressuscite
!
Les anges dans l'Evangile de Luc posent la question fondamentale : « pourquoi cherchez-vous le Vivant
parmi les morts ? Il n’est pas là, il est ressuscité ! » Le pape François commentait ainsi cette parole : « les
problèmes, les préoccupations de tous les jours tendent à nous faire replier sur nous-mêmes dans la tristesse
et l’amertume et là, se trouve la mort. » « Ne cherchez pas le Vivant parmi les morts » : Le christianisme
n‘est pas une sorte de doctrine dévitalisante qui se complait dans le mal morbide ; c’est tout le contraire ! Le
christianisme, c’est la vie ! « Ne cherchez pas le Vivant parmi les morts ». Et, Jésus avait lui-même dit :
«laissez les morts enterrer les morts».
Nous en revenons à la parole initiale : « elles vinrent au sépulcre, le soleil étant déjà levé ». C’est une
observation empirique : le soleil était levé effectivement quand elles vinrent au tombeau. Mais, c’est
beaucoup plus profond que cela ! C’est une réflexion théologique : elles vinrent au sépulcre, le soleil étant
déjà levé ! Qui est le soleil sinon Jésus Christ, notre Seigneur, déjà levé, c'est-à-dire ressuscité ? C’est
pourquoi ce verset, au-delà d’une simple observation empirique, exprime la foi profonde dans le mystère de
la résurrection. « Elles vinrent au tombeau le soleil étant déjà levé » ! Que la lumière du Christ ressuscité se
lève dans les ténèbres du tombeau de nos échecs !
Christian Gouyaud, curé
Travaux du chœur de l’église Saint-Louis
Nous allons bientôt entreprendre les travaux du chœur de notre église Saint-Louis. La pose de l’échafaudage
est prévue pour la semaine du 8 juin. Sont prévus le traitement des fissures des murs et du plafond ainsi que
leur remise en peinture, la restauration du tombeau du maître-autel, du tabernacle, de la prédelle, des
chandeliers et de la croix, des socles des torchères et des supports du fleurissement, la rénovation du sol du
chœur. Nous avons dû renoncer à reculer l’emmarchement au niveau de l’arc en raison du coût de cette
opération. La Ville de Strasbourg posera de nouveaux luminaires dans le plafond du chœur et devrait aussi
restaurer les deux vitraux du chevet, très abîmés.
Grâce à votre générosité, à l’affectation d’un legs, au don conséquent d’une abbaye du sud de la France et au
soutien jamais démenti de la « diaspora » de La Croix glorieuse, nous avons pu collecter pendant l’exercice
fiscal 2014 près de 80 000 euros. Sur les 150 000 euros du coût global de l’opération, nous espérons recevoir
quelques subventions de la Ville de Strasbourg et de la Fondation du Patrimoine. Ces subventions, dont nous
ne connaissons pas encore, pour celles de la Ville, le niveau (il y a évidemment un impact de la baisse de la
dotation de l’Etat aux Collectivités territoriales sur les travaux des églises), ne nous parviendront qu’après le
règlement des factures. Il nous manque encore 40 000 euros pour pouvoir entreprendre les travaux qui
nécessiteront la fermeture du chœur (le retable pouvant être restauré après). Nous nous tournons à nouveau
vers vous pour solliciter votre soutien pour atteindre cette somme de 40 000 euros, soit sous forme de
don, soit sous forme de prêt sans intérêt – le temps de recevoir ces subventions. N’hésitez pas à
intéresser autour de vous des entreprises, des commerçants ou autres « sponsors » qui sont sensibles à la
réhabilitation du patrimoine. Les dons donnent droit à des déductions fiscales importantes.
Merci de vous préoccuper de ce « bien commun ». Outre le fait qu’il relève de la justice distributive de
soutenir y compris financièrement « sa » paroisse, qu’elle soit territoriale ou d’élection, il est clair que
l’Eglise, déjà dans ses bâtiments, ne peut subsister sans l’engagement des fidèles.
Pendant la durée des travaux – de la mi-juin à la mi-septembre -, nous devrons sans doute délocaliser les
offices, à proximité de l’église. Nous vous en tiendrons informés dès que possible.
Pèlerinage paroissial
Le pèlerinage sur les pas de saint Louis en Île-de-France, du 4 au 7 mars 2015, était conduit de main de
maître par M. Laurent Decker. Nous passâmes d’abord par Reims, la ville des sacres, où nous pûmes
réfléchir, dans la basilique Saint-Rémi, sur le sens de cette investiture des rois, puis nous visitâmes la
cathédrale de Reims. Le lendemain était consacré à la visite approfondie de la collégiale Notre-Dame de
Poissy, lieu du baptême du futur Louis IX, puis – non sans un détour pour vénérer la tunique d’Argenteuil la basilique Saint-Denis que saint Louis fit bâtir pour qu’elle devînt la nécropole des rois de France. Une
promenade sur la Seine en bateau mouche nous permit notamment d’admirer l’île Saint-Louis. Le troisième
jour était dévolu à une visite exceptionnelle de Notre-Dame de Paris, avec vénération de la Couronne
d’épines, et de la Sainte-Chapelle, reliquaire de lumière et de couleurs pour ladite Couronne. En tous ces
lieux, nous pûmes bénéficier de guides particulièrement compétents. Pour le neuvième centenaire de la
naissance de saint Louis, en 2114, on envisage un pèlerinage au départ d’Aigues-Mortes !
Pèlerinage de Chartres
Au pèlerinage de Paris à Chartres 2014, qui s’étale sur les trois jours du week-end de la Pentecôte, le
chapitre Notre-Dame de Strasbourg a été fidèle au rendez-vous. Cette aventure spirituelle, bien courte dans
le temps, mais tellement riche en grâces, a sollicité nos organismes pour la marche, et rassasié nos âmes par
un enseignement religieux de qualité. Méditations, rosaire et cantiques ont jalonné notre route, cette année
autour du thème de « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre », et sous le patronage de trois saints
engagés dans leur siècle : St Thomas More, Saint François d’Assise, et St Thomas d’Aquin. Si la pluie, le
soleil brûlant, la fatigue du chemin, les lourdes bannières à porter, n’ont pas épargné la colonne (forte de
quelque 180 chapitres, dont une vingtaine d’étrangers ), en revanche notre entente amicale a été resserrée par
l’effort, et démultiplié notre désir de servir mieux Notre Seigneur Jésus-Christ par un apostolat convaincu. A
tous ceux qui se laisseront tenter par cette marche priante à nulle autre pareille, nous disons : vous ne serez
pas déçus, réservez-vous d'ores et déjà les dates du prochain pèlerinage, du 23 au 25 mai 2015 !
Benoît Sutter
2, Quai Charles Frey, 67000 Strasbourg Tél. : 0388360842. Courriel : [email protected] - Site de
la paroisse La Croix glorieuse : www.croix-glorieuse.org - Site de la Communauté de paroisses des Remparts :
www.communaute-des-remparts.org