M A 3 (GEII - S3) C - S UITES ET SÉRIES F. Morain-Nicolier [email protected] 2014 - 2015 / URCA - IUT Troyes 1 / 57 O UTLINE 1. I NTRODUCTION 2. S UITES ET SÉRIES NUMÉRIQUES 3. VARIATION DES SUITES 4. C ONVERGENCE DES SÉRIES NUMÉRIQUES 5. S ÉRIES DE FONCTIONS 6. S ÉRIES ENTIÈRES 2 / 57 1.1 E XEMPLES DSF : ∞ f (t) = a0 + ∑ (an cos(nωt) + bn sin(nωt)) n=1 ou ∞ f (t) = ∑ n=−∞ TZ : cn einωt . ∞ X (z) = ∑ n=−∞ fn z − n . 3 / 57 1.2 G ÉNÉRALISATION Dans chacun de ces exemples, une quantité ∞ S(x) = ∑ un ( x ) n=0 est calculée. P ROBLÈME À RÉSOUDRE : La quantité S(x) existe-t-elle ? I S(x) est-elle finie ? Convergence ? I La réponse dépend évidemment de la valeur de x. 4 / 57 1.3. O BJETS MATHÉMATIQUES EN JEU Nous avons besoin de : I suite (un ) (signaux numériques, fonctions discrètes) I série {un } = ∑k un série de fonctions {un }(x) = ∑k un (x) (transformations) : I yk = {un }(k). 5 / 57 O UTLINE 1. I NTRODUCTION 2. S UITES ET SÉRIES NUMÉRIQUES 3. VARIATION DES SUITES 4. C ONVERGENCE DES SÉRIES NUMÉRIQUES 5. S ÉRIES DE FONCTIONS 6. S ÉRIES ENTIÈRES 6 / 57 2.1 S UITE NUMÉRIQUE D ÉFINITION On appelle suite numérique toute application de N sur R : u:N→R I Rappel : N est l’ensemble des entiers naturels (ie. positifs) I un est le terme général de la suite, un = u(n) I une suite peut être considérée comme une liste ordonnée de nombres réels I Elle peut éventuellement être définie sur une partie de N de la forme I = {n ∈ N, n ≥ n0 } où n0 est un entier donné. I quelques exemples : suite nulle, constante, arithmétique, géométrique, par récurrence, . . . 7 / 57 2.1 S UITE NUMÉRIQUE Que veut-on étudier sur les suites ? Étant donné une suite (un )n∈N : I Quelles sont ses variations ? I Que se passe-t’il lorsque n devient infiniment grand, ie. lim un =? n→ ∞ ⇒ étude de la convergence. 8 / 57 2.1 S UITE NUMÉRIQUE Q UESTION 1 1 - La suite de terme général un = (−1)n est 1. convergente 2. divergente 3. indéterminée 1. http://lc.cx/mpk 9 / 57 2.2 S UITES GÉOMÉTRIQUES La suite géométrique est l’outil privilégié pour l’étude de phénomène à croissance (ou décroissance) exponentielle (exemple : carbone 14, populations). Définitions : Soit r ∈ R un réel donné, I I I la suite géométrique de raison r est définie par le terme général un = u0 rn la suite arithmétique de raison r est définie par le terme général un = u0 + rn ce sont des suites récurrentes (ie. un+1 = f (un )). Somme d’une suite géométrique (r 6= 1) : n ∑ uk = u0 + . . . + un = u0 (1 + r + . . . + rn ) = u0 k =0 1 − rn+1 1−r 10 / 57 2.3 S ÉRIE NUMÉRIQUE Considérons des sommes infinies telles que : 1+ 1 1 1 1 + + + ... + n + ... 2 4 8 2 1+ 1 1 1 1 + + + ... + + ... 2 3 4 n ou I I I Ce sont des sommes d’un nombre infini de termes Que valent ces sommes ? On construit (Sn ), la suite des sommes partielles de (un )n∈N (D ÉFINITION ) On appelle série {un }n∈N de terme général un , la limite de la suite (Sn )n∈N des sommes partielles Sn = ∑ni=1 ui : ∞ Sn ∑ ui = nlim →∞ i=1 11 / 57 2.3 S ÉRIE NUMÉRIQUE I La série de terme général un est I I convergente si ∑i∞=1 ui est finie divergente si ∑i∞=1 ui est infinie 12 / 57 2.3. S ÉRIE NUMÉRIQUE Q UESTION 2 2 - La série {(−1)n } est 1. convergente 2. divergente 3. indéterminée 2. http://lc.cx/mpk 13 / 57 2.3. S ÉRIE NUMÉRIQUE (R EMARQUE ) Il existe des série indéterminées (somme partielle non finie mais différente de ∞). (R EMARQUE ) Une série à termes positifs ne peut être indéterminée. I Exemple : X = 1 + 12 + 14 + 18 + . . . 14 / 57 O UTLINE 1. I NTRODUCTION 2. S UITES ET SÉRIES NUMÉRIQUES 3. VARIATION DES SUITES 4. C ONVERGENCE DES SÉRIES NUMÉRIQUES 5. S ÉRIES DE FONCTIONS 6. S ÉRIES ENTIÈRES 15 / 57 3.1 VARIATIONS D ’ UNE SUITE : MONOTONIE S UITE CROISSANTE Soit (un )n∈N une suite numérique. Elle est croissante si pour tout entier naturel n : un ≤ un+1 I Suite strictement croissante ⇔ un < un+1 I Comment montrer qu’une suite est croissante ? S UITE DÉCROISSANTE Soit (un )n∈N une suite numérique. Elle est décroissante si pour tout entier naturel n : un ≥ un+1 S UITE MONOTONE C’est une suite croissant ou décroissante 16 / 57 3.2 VARIATIONS D ’ UNE SUITE : MAJORATION / MINORATION (D ÉFINITION ) La suite (un )n∈N est majorée s’il existe un réel M tel que un ≤ M, ∀n ∈ N M est alors un majorant de (un )n∈N . (D ÉFINITION ) La suite (un )n∈N est minorée s’il existe un réel m tel que un ≥ m, ∀n ∈ N m est alors un minorant de (un )n∈N . (D ÉFINITION ) Un suite est bornée si et seulement si il existe un réel A tel que |un | ≤ A. 17 / 57 3.3 VARIATIONS D ’ UNE SUITE : MAJORATION / MINORATION I Remarques : I I I une suite croissante est minorée une suite décroissante est majorée Exemples 18 / 57 3.4 C ONVERGENCE (D ÉFINITION ) On dit que (un )n∈N est convergente si limn→∞ un existe et est fini. Alors, le nombre l donné par l = lim un n→ ∞ est un nombre réel appelé limite de la suite. I une suite qui ne converge pas est divergente. I Il existe deux façon de diverger : I I I soit limn→∞ un = ±∞ soit limn→∞ un n’existe pas. exemple : (un )n∈N avec un = an (a > 0). 19 / 57 3.5 O PÉRATIONS Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites convergentes. Si l et l0 sont les limites respectives de (un )n∈N et (vn )n∈N , alors 1. La suite somme (un + vn )n∈N converge vers l + l0 2. Pour tout réel α, la suite (αun )n∈N converge vers αl 3. La suite produit (un vn )n∈N converge vers ll0 . 20 / 57 3.6 C RITÈRES DE CONVERGENCE (Théorème fondamental) I Toute suite décroissante et minorée est convergente I Toute suite croissante et majorée est convergente. I exemple : (un )n∈N avec un = 1 + 1 n Donc : I Toute suite croissante non-majorée est divergente vers +∞ I Toute suite décroissante non-minorée est divergente vers −∞ 21 / 57 3.6 C RITÈRES DE CONVERGENCE : T HÉORÈME DES GENDARMES Si (un )n∈N , (vn )n∈N et (wn )n∈N sont trois suites telles que un ≤ vn ≤ wn , ∀n ∈ N et l = lim un = lim wn n→ ∞ n→ ∞ alors lim vn = l n→ ∞ I variantes utiles. 22 / 57 3.6 C RITÈRES DE CONVERGENCE : RELATIONS AVEC LES FONCTIONS I Soit (un )n∈N une suite numérique telle que un = f (n), alors lim un = lim f (x). n→ ∞ x→ ∞ - Soit (un )n∈N une suite numérique telle que un = g( n1 ), alors lim un = lim g(x). n→ ∞ I x → 0+ rappels sur les limites de fonction numériques : fractions rationnelles, ex , ln(x) et xα . 23 / 57 O UTLINE 1. I NTRODUCTION 2. S UITES ET SÉRIES NUMÉRIQUES 3. VARIATION DES SUITES 4. C ONVERGENCE DES SÉRIES NUMÉRIQUES 5. S ÉRIES DE FONCTIONS 6. S ÉRIES ENTIÈRES 24 / 57 4.1 C ONDITION NÉCESSAIRE DE CONVERGENCE (T HÉORÈME ) Pour que la série {un }n∈N soit convergente, il faut que lim un = 0. n→ ∞ (R EMARQUE ) Dans la pratique, on utilise souvent : lim un 6= 0 ⇒ {un } diverge n→ ∞ I Exemple : la série {n2 }. I Attention : la condition est nécessaire mais non suffisante. 25 / 57 4.2 S CHÉMA D ’ ÉTUDE (Théorèmes) I Si (un ) ne converge pas vers 0, {un } n’est pas convergente. I Si (un ) ne converge pas vers 0 et un > 0 alors {un } diverge. Schéma d’étude de ∑n∞=0 un Étudier limn→∞ un . Deux cas possibles : 1. Si limn→∞ un = 0, chercher un critère de convergence selon le signe de un . La série peut converger, diverger ou être indéterminée. 2. Si limn→∞ un 6= 0 ou n’existe pas, alors la série diverge ou est indéterminée. 26 / 57 4.3 E XEMPLES FONDAMENTAUX S ÉRIE GÉOMÉTRIQUE : un = an , a ∈ R. ∞ S= ∑ an = 1 + a + a2 + . . . + an + ... n=0 S ÉRIE HARMONIQUE : un = n1 . ∞ S= 1 1 1 = 1 + + + ... n 2 3 n=0 ∑ 27 / 57 4.4 C RITÈRES DE CONVERGENCE Ces critères ne donnent pas la somme de la série (T HÉORÈME ) Si ∑n∞=0 kun k converge, alors ∑n∞=0 un converge. Les critères sont donc donnés pour des séries à termes positifs. 28 / 57 4.4 C RITÈRE DE D ’A LEMBERT Soit un ≥ 0, si limn→∞ un+1 un = l, alors I l < 1 ⇒ {un } converge I l > 1 ⇒ {un } diverge I l = 1 ⇒ le critère ne permet pas de décider Exemple : I un = 1 n! 29 / 57 4.4 C RITÈRE DE D ’A LEMBERT Q UESTION 3 3 - La série { n1 } est 1. convergente 2. divergente 3. le critère de d’Alembert ne permet pas de décider 3. http://lc.cx/mpk 30 / 57 4.4 C RITÈRE DE C AUCHY Soit un ≥ 0, si limn→∞ √ n un = l, alors I l < 1 ⇒ {un } converge I l > 1 ⇒ {un } diverge I l = 1 ⇒ le critère ne permet pas de décider 31 / 57 4.4 C RITÈRE DE C AUCHY Q UESTION 4 4 - La série { 2nn } est 1. convergente 2. divergente 3. le critère de Cauchy ne permet pas de décider 4. http://lc.cx/mpk 32 / 57 4.4 C RITÈRE DE MAJORATION Soient {un } et {vn }, avec un ≥ 0 et vn ≥ 0, telles que 0 ≤ un ≤ vn . I Si {vn } converge, alors {un } converge I Si {un } diverge, alors {vn } diverge Exemple : I un = 1 n2 33 / 57 4.4 C RITÈRE DE MAJORATION ( CONSÉQUENCE ) I Si il existe α > 1 tel que limn→∞ nα un < +∞ alors {un } converge. I Si il existe 0 < α < 1 tel que limn→∞ nα un > 0 alors {un } diverge. 34 / 57 4.4 C OMPARAISON À UNE INTÉGRALE GÉNÉRALISÉE Si f (x) est une fonction continue, Rpositive et décroissante sur ∞ [0, ∞[, alors S = ∑n∞=0 f (n) et I = 0 f (x)dx ont le même comportement. (N OTE ) La borne inférieure peut être changée (1 au lieu de 0 par exemple). (N OTE ) On utilise souvent l’intégrale de référence I= Z ∞ 1 a xα dx qui converge si α > 1 et diverge si α < 1. Exemple : série de Riemann 35 / 57 O UTLINE 1. I NTRODUCTION 2. S UITES ET SÉRIES NUMÉRIQUES 3. VARIATION DES SUITES 4. C ONVERGENCE DES SÉRIES NUMÉRIQUES 5. S ÉRIES DE FONCTIONS 6. S ÉRIES ENTIÈRES 36 / 57 (PAUSE ) : L’ HYPOTHÈSE DE R IEMANN F IGURE : Bernhard Riemann (1826–1866) La fonction ζ (zêta) de Riemann est définie par ∞ ζ (s) = 1 ns n=1 ∑ pour s complexe. H YPOTHÈSE DE R IEMANN Les zéros non-triviaux de ζ sont sur la droite des réels 12 . 37 / 57 (PAUSE ) : L’ HYPOTHÈSE DE R IEMANN F IGURE : Représentation du module de la fonction zêta de Riemann (Wikipedia) 38 / 57 (PAUSE ) : L’ HYPOTHÈSE DE R IEMANN I I I Prix Clay du millénaire : 1 million de dollars. Hypothèse vérifiée pour dix mille milliards de zéros (1013 ). La fonction permet de relier les nombres entiers et les nombres premiers. Euler a montré que : ζ (s) = 1 1 − p−s p premier ∏ I ζ est une série dont le terme général dépend de la variable s ∞ 1 ζ (s) = ∑ s n n=1 I C’est une série de fonctions : objet que nous allons étudier (en particulier les séries entières). 39 / 57 5.1 S ÉRIES DE FONCTIONS (D ÉFINITION ) Une série de fonctions est une série dont le terme général dépend d’une variable : un (x) par exemple. I La somme (des termes) est donc également une fonction de x: ∞ S(x) = ∑ un ( x ) n=0 Exemples : n I { xn } est une série entière. I { cosn(nx) } est une série de Fourier. 40 / 57 5.2 D OMAINE DE CONVERGENCE x étant considéré fixe, la série peut converger ou non. (D ÉFINITION ) L’ensemble des x tels que S(x) existe est le domaine de convergence D de la série Exemple : {xn } I ? Une nouvelle question : un (x) continue ⇒ {un } continue ? Exemple : {x2 (1 − x2 )n } I Plus généralement, quelles sont les propriétés de un (x) vérifiées également par {un (x)} et sous quelles conditions ? I Il faut préciser la notion de convergence. 41 / 57 5.3 C ONVERGENCE SIMPLE / UNIFORME / NORMALE (R APPEL ) La série {un (x)} converge simplement si lim Sn (x) = S(x) n→ ∞ ⇔ ∀e > 0, ∃n > N (x) ⇒ |Sn (x) − S(x)| < e. (D ÉFINITION ) La série {un (x)} converge uniformément si N, dans la définition précédente, ne dépend pas de x. C.U. ⇒ C.S. (D ÉFINITION ) La série {un (x)} converge normalement sur [a, b] s’il existe une série numérique {vn } à termes positifs, convergente, telle que : |un (x)| < vn , ∀x ∈ [a, b] C.N. ⇒ C.U. ⇒ C.S. 42 / 57 5.4 C ONVERGENCE ET CONTINUITÉ Si un (x) est continue sur [a, b] et si {un (x)} C.U. sur [a, b], alors S(x) = ∑n∞=0 un (x) est continue sur [a, b]. 43 / 57 5.4 C ONVERGENCE ET INTÉGRATION Il est possible d’intégrer terme à terme une série qui C.U. : Z ∞ Z un (x)dx . S(x)dx = Cte + ∑ n=0 44 / 57 5.4 C ONVERGENCE ET DÉRIVATION Il est possible de dériver terme à terme une série qui C.U. : S0 (x ) = ∞ ∑ un0 (x). n=0 45 / 57 O UTLINE 1. I NTRODUCTION 2. S UITES ET SÉRIES NUMÉRIQUES 3. VARIATION DES SUITES 4. C ONVERGENCE DES SÉRIES NUMÉRIQUES 5. S ÉRIES DE FONCTIONS 6. S ÉRIES ENTIÈRES 46 / 57 5.1 D ÉFINITION Le terme général d’une série entière s’écrit un (x) = an xn où an est indépendant de x : ∞ {un (x)} = ∑ un (x) = a0 + a1 x + a2 x2 + . . . + an xn + . . . n=0 47 / 57 6.2 A PPLICATION : CONVERGENCE D ’ UNE TZ La TZ d’un signal xn est ∞ ∑ X (z) = n=−∞ xn z − n . Montrons que la région de convergence de X(z) est un anneau, en la décomposant en deux séries : −1 ∑ X (z) = n=−∞ | xn z−n + {z X1 ( z ) ∞ ∑ xn z−n . n=0 } | {z X2 (z) } 48 / 57 série Xr(z) converge alors pour lzl >Rr_. Avec le changement de variable / = -k, (Â,+, TZ montrer d'ure madère : que la similaire Xl (z) converge pour 6.2 A peut PPLICATION CONVERGENCE D ’lzl UNE R,a la lirnite série est : = 1/[ AinsiR,+ une TZlim converge lx( -/)lt/t si (2.e) ,- + - si, la série (2.1) converge en général dans un anneau du plan complexe des z donné 0 ( R,- ( lzl 0 ≤ Rx − < | z | < Rx + ≤ ∞ ( R,* ( +- i est illustré sur la figure tt évident que si Àx- ) . Les limites Rjr, (2.r 0) + caractérisent le signal x À,-} , la série (2.1) n'est pas convergente. 2. I et .R, ///l ([ ). résiortr de convetzenî.e Fig.2.l F IGURE : Domaine de convergence d’une TZ 4 Exemple Soit le signal : x(&) = €(k) 49 / 57 6.3 R AYON DE CONVERGENCE (T HÉORÈME ) Il existe un réel R ≥ 0, nommé rayon de convergence, tel que la série {an xn } est absolument et uniformément convergente pour |x| < R, et divergente pour |x| > R. (N OTE ) Il est nécessaire d’étudier spécifiquement la convergence en ±R (C ONSÉQUENCE ) Si un (x) est continue ∀x et {un (x)} C.U. ∀|x| < R, alors la série {un (x)} est continue pour |x| < R. 50 / 57 6.4 D ÉTERMINATION DU RAYON DE CONVERGENCE (Théorème) Pour x fixé, R est déterminé en appliquant le un critère (d’Alembert ou Cauchy par exemple) à la série {|un (x)|}. I Exemple : {xn }. I x Exemple : { nd! }. n 51 / 57 6.5 D ÉVELOPPEMENTS EN SÉRIES ENTIÈRES Si une fonction f (x) peut s’écrire sous la formes ∞ f (x) = ∑ an xn = a0 + a1 x + a2 x2 + . . . + an xn + . . . n=0 alors le terme de droite est le développement en série entière de la fonction. 52 / 57 6.5 O PÉRATIONS SUR LES DSE Somme et produit Soient deux séries entières ∞ f (x) = ∑ an xn (Rf ) n=0 et ∞ g(x) = ∑ bn xn (Rg ) n=0 On montre que ∞ f (x) + g(x) = ∑ (an + bn )xn (R ≥ inf(Rf , Rg )) n=0 et ∞ f (x)g(x) = ∑ cn xn (R ≥ inf(Rf , Rg )) n=0 53 / 57 6.5 O PÉRATIONS SUR LES DSE Dérivation et intégration (T HÉORÈME ) Toute série est dérivable et intégrable terme à terme en conservant son rayon de convergence. ∞ S(x) = ∑ an xn (R) n=0 ⇒ S0 (x ) = ∞ ∑ an xn−1 (R) n=1 et ⇒ I Z ∞ S(x)dx = C + an n+1 x (R) n +1 n=0 ∑ n Exemple important : dérivation de { xn! } 54 / 57 6.6 É QUATION D ’ ANALYSE : QUELS SONT LES COEFFS D ’ UN D.S.E. ? (D ÉFINITION ) Soit f (x) admettant un D.S.E. de rayon de convergence R. Il est donné par (D.S.E. de MacLaurin) : f (x) = f (0) + f 0 (0) f 00 (0) 2 f (n) ( 0 ) n x+ x +... + x +... 1! 2! n! I Démonstration I DSE usuels : ex , sin(x), cos(x), (1 + x)α , ax , ln(1 + x), ln(1 − x), ... 55 / 57 6.7. L IEN AVEC LES DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS Si f est une fonction dérivable en a, le théorème de Taylor indique que f (x) = f (a) + +... + f 0 (a) f (2) ( a ) (x − a) + (x − a)2 1! 2! f (n) ( a ) (x − a)n + Rn (x) n! où Rn est un reste. Le lien avec les DSE est évident, en posant a = 0 : f (x) = f (0) + f 0 (0) f (2) ( 0 ) 2 f (n) ( 0 ) n x+ x + ... + x + Rn ( x ) 1! 2! n! Le DSE de f étant f (x) = f (0) + f 00 (0) 2 f (n) ( 0 ) n f 0 (0) x+ x + ... + x + ... 1! 2! n! 56 / 57 6.7. L IEN AVEC LES DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS (T HÉORÈME DE TAYLOR -Y OUNG ) Si f est une fonction dérivable en a, le théorème de Taylor indique que f (2) ( a ) f 0 (a) (x − a) + (x − a)2 1! 2! f (n) ( a ) +... + (x − a)n + Rn (x) n! f (x) = f (a) + où Rn est un reste négligeable devant (x − a)n , c’est à dire lim x→a Rn (x) = 0. (x − a)n Ce qui est le cas si Rn (x) = f (n+1) ( 0 ) (x − a)n+1 + ... (n + 1) ! 57 / 57
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