1 – DL4 Sciences Physiques MP 2014-2015 Devoir libre de Sciences Physiques n˚4 du 01-12-2014 — Solutions — Probl` eme no 1 – Application du laser au traitement et ` a l’usinage des pi` eces E3A PC 2005 A. Traitement thermique de l’acier par laser 1. On a ´evidemment J0 = (1 − R)JL = 7, 2 × 107 W · m−2 . 2. Le signe − dans la loi de Fourier signifie que les transferts thermiques conductifs se font dans le sens des temp´eratures d´ecroissantes , des zones les plus chaudes vers les zones les plus froides. 3. Il s’agit d’une question de cours qui m`ene `a D = K ; ce coefficient de diffusivit´e thermique se mesure ρC en m`etres carr´es par seconde . ∂T , il suffit de d´eriver l’´equation obtenue pour T relativement `a z pour obtenir la ∂z ∂J ∂2J mˆeme ´equation v´erifi´ee par J(z, t), `a savoir =D 2 . ∂t ∂z 4. Puisque J(z, t) = −K ∂T (z, 0) = 0 ; la condition initiale demand´ee s’´ecrit donc ∂z sous la forme J(z, 0) = 0 pour z > 0 : en ´equilibre thermique initial, la pi`ece n’est encore soumise `a aucun flux thermique interne pour t = 0. 5. Pour tout z > 0, on peut ´ecrire T (z, 0) = T0 donc 6. Compte tenu de la dimension de D, la variable u est un nombre pur , sans dimension. Pour v´erifier que la solution propos´ee convient, on doit d’abord v´erifier que J(z, t) satisfait bien `a l’´equation diff´erentielle, ce qui ∂f ∂2f ∂f df ∂u 1 z am`ene `a calculer et . On trouve sans difficult´e = = √ exp −u2 √ t−3/2 , puis de la ∂t ∂z 2 ∂t du ∂t π 2 D ∂f df ∂u 2 1 1 ∂f z2 2 √ , que l’on ´ecrit encore mˆeme fa¸con = = − √ exp −u = −√ exp − ; une ∂z du ∂z π ∂z 4Dt 2 Dt πDt ∂2f z z2 ∂2f ∂f seconde d´erivation m`ene `a D 2 = √ exp − t−3/2 . On v´erifie donc bien D 2 = , c’est-` a-dire ∂z 4Dt ∂z ∂t 2 πD que l’expression propos´ee est bien solution de l’´equation diff´erentielle ´etablie `a la question 4. Il reste `a d´eterminer la constante A, en particulier en v´erifiant conditions initiales et conditions aux limites. En particulier, pour z = 0 et t > 0, u = 0 donc f (u) = 1, ce qui impose A = J0 . Enfin, pour t = 0 et z > 0, u → ∞ donc f (u) → 0 √ ∞ π 2 car exp −u du = est un r´esultat classique : cette condition initiale n’apporte pas de renseignement 2 0 suppl´ementaire. ∂T ∂F ∂F du 7. Il suffit de v´erifier ici que J = −K redonne l’expression ´etablie ci-dessus ; on a en effet = qui ∂z ∂z ∂u dz exp −u2 ∂F 1 2 ∂F 1 √ prend la forme = √ −2u − f (u) + √ u exp −u2 soit = − √ f (u), ce qui permet ∂z ∂z π π 2 Dt 2 Dt ∂T d’´ecrire −K = J0 f (u) : l’expression propos´ee pour T (z, t) permet bien de retrouver l’expression de J(z, t) ∂z √ 2J Dt 0 ` la surface du m´etal, z = 0 et u = 0 (pour t > 0) donc Ts (t) = T0 + √ ci-dessus. A , puisque f (0) = 1 et K π 1 F (0) = √ . π K d 8. La profondeur d demand´ee v´erifie (Ta − T0 ) = F (u0 ) avec u0 = . Num´eriquement, F (u0 ) = 2J0 Dtp 2 Dtp 0, 38 donc u0 ≃ 0, 2 (plus pr´ecis´ement u0 = 0, 2030) ce qui permet de d´eterminer d = 2 (ou un quart de millim`etre). 9. La temp´erature de la surface libre `a l’instant tp vaut Ts (tp ) = T0 + JR Seigne Clemenceau Dtp u0 = 2, 56 × 10−4 m 2J0 Dtp √ = 1 761 K K π Nantes Sciences Physiques MP 2014-2015 DL4 – 2 10. Il faudrait une dur´ee l´eg`erement plus longue, de sorte que t′p = 42, 2 ms . Tf − T0 = Ts (tp ) − T0 t′p donc num´eriquement tp B. Usinage d’une feuille de m´ etal par vaporisation 11. On appelle chaleur latente de changement d’´etat (ici, massique) le transfert thermique L = Qp qu’il faut fournir `a ce corps pour r´ealiser le changement d’´etat complet d’une masse unit´e de ce corps pur dans des L1→2 = s2 − s1 si le changement conditions monothermes monobares. On en d´eduit aussi L1→2 = h2 − h1 et T∗ ∗ d’´etat 1 → 2 se fait `a la temp´erature T ; hi et si d´esignent les enthalpie et entropie massique de l’´etat i dans les conditions du changement d’´etat. 12. Lors d’une transformation isobare (comme celle subie par le syst`eme ´etudi´e, qui est ferm´e), on peut toujours ´ecrire ∆H = Q . 13. Les capacit´es thermiques massiques cp = ∂h ∂T des deux phases ´etant des constantes, et le syst`eme ´etudi´e p πφ2 e , on a imm´ediatement pour variation d’enthalpie la somme des termes correspon4 πφ2 e cp(S) (Tf − T0 ) + Lf + cp(L) (Tv − Tf ) + Lv . dant aux quatre transformations successives, ∆H = ρS 4 ayant pour masse m = ρS πφ2 τ , o` u J0 = JL (1 − R) ; 14. Pendant une dur´ee τ , le transfert thermique apport´e par le laser est Q = J0 4 on en d´eduit que les dur´ees demand´ees sont proportionnelles aux transferts thermiques n´ecessaires. On aura τi qi en particulier = avec q1 = cp(S) (Tf − T0 ) = 5, 7 × 105 J · kg−1 , q2 = Lf = 3, 97 × 105 J · kg−1 , tp qi q3 = cp(L) (Tv − Tf ) = 2, 0 × 106 J · kg−1 et enfin q4 = Lv = 1, 1 × 107 J · kg−1 . On en d´eduit les dur´ees τ1 = 2, 1 ms, τ2 = 1, 5 ms, τ3 = 7, 3 ms et τ4 = 39, 1 ms . 15. La temp´erature restant constante au cours de chacune des phases de changement d’´etat, et variant de fa¸con affine au cours du temps lorsque l’apport thermique est r´egulier, la courbe demand´ee pr´esente l’aspect de la figure 1 . T (K) 2 740 933 50, 0 10, 9 2, 1 3, 6 t (ms) ´ Figure 1 – Evolution de la temp´erature de la feuille de m´etal 16. Le bilan thermique total impose J0 tp = ρS e (q1 + q2 + q3 + q4 ) tandis que J0 = JL (1 − R) ; dans le cas limite (celui de la figure ci-dessus) o` u la vaporisation est exactement termin´ee `a l’instant t = tp , on aura ρS e JL,min = qi ; si on ´eclaire au moyen d’une puissance sup´erieure, la vaporisation sera finie avant la (1 − R)tp i ρS e fin de l’impulsion laser. Finalement, JL,min = cp(S) (Tf − T0 ) + Lf + cp(L) (Tv − Tf ) + Lv . (1 − R)tp 17. Il vient JL,min = 1, 30 × 109 W · m−2 donc Pmin = JR Seigne πφ2 JL,min = 651 W . 4 Clemenceau Nantes 3 – DL4 Sciences Physiques MP 2014-2015 18. On peut proposer n’importe quel montage afocal au moyen par exemple de deux lentilles convergentes ; la figure 2 propose deux dispositifs permettant respectivement d’agrandir ou de r´eduire la section du faisceau lumineux. Figure 2 – Dispositif afocal pour le contrˆole du diam`etre du faisceau 19. On a vu que l’apport thermique n´ecessaire pour la vaporisation compl`ete d’une masse dm de m´etal s’´ecrit δQ = dm cp(S) (Tf − T0 ) + Lf + cp(L) (Tv − Tf ) + Lv ; la masse dm vaporis´ee pendant la dur´ee dt correspond a un volume de solide dτ = φeVM dt, donc `a une masse dm = ρS dτ , ce qui permet d’´ecrire le bilan thermique ` PL (1 − R)dt = δQ. Dans ces conditions id´eales (tout l’apport thermique du laser ne sert qu’`a la d´ecoupe), 1 PL (1 − R) ou, num´eriquement, la vitesse de d´ecoupe v´erifie VM = ρS eφ cp(S) (Tf − T0 ) + Lf + cp(L) (Tv − Tf ) + Lv VM = 10, 8 cm · s−1 . 20. Tout ph´enom`ene qui se traduira par une perte d’´energie expliquera la diminution de la vitesse de d´ecoupe. On peut en particulier citer les in´evitables transferts thermiques par conduction au voisinage de la zone de d´ecoupe (la feuille m´etallique s’´echauffe pr`es de ses bords), mais aussi, peut-ˆetre dans une moindre mesure, le transfert conductif et pari´etal vers le support de la feuille en cours de d´ecoupe et l’air ambiant . Probl` eme no 2 – Eau Oxyg´ en´ ee Agro-Veto 2006 A. D´ ecomposition de l’eau oxyg´ en´ ee 1. La constante de cet ´equilibre est : K1 = 1036 . La r´eaction est totale . 2. L’´enonc´e nous indique que la concentration en peroxyde d’hydrog`ene est : [H2 O2 ] = Ci − x. Cela revient a appeler ξ = x2 l’avancement pour la r´eaction ´etudi´ee mˆeme si, ici, il n’est pas n´ecessaire d’utiliser la notion ` 2 d’avancement pour d´efinir la vitesse. Par d´efinition de la vitesse, on a r = − 21 d[Hdt2 O2 ] = 12 dx dt = k [H2 O2 ] . Ainsi, on a : r = k(Ci − x)2 . 3. L’´equation diff´erentielle obtenue est : initiale, on trouve que : 1 Ci −x − 1 Ci 1 dx 2 dt = 2kt . = k(Ci − x)2 . Par int´egration, en tenant compte de la condition 4. Le temps de demi-r´eaction est d´efini par la condition de r´eaction de la moiti´e de la quantit´e initiale d’eau 1 oxyg´en´ee. On aura donc : [H2 O2 ] = C2i et par cons´equent : t1/2 = 2Ck . i 5. Pour le temps de trois-quarts de r´eaction, on a x = 3Ci 4 et donc : t3/4 = 3 2Cki . 6. On a : t3/4 /t1/2 = 3 . 7. Les r´esultats exp´erimentaux peuvent ˆetre utilis´es d’une fa¸con extrˆemement simple puisque le temps infini est propos´e. Il correspond donc `a une dur´ee suffisamment grande pour que la r´eaction soit termin´ee. Or x∞ = Ci , donc `a cet avancement correspond le volume de dioxyg`ene VO2 = 2, 44 L, pour la date t1/2 , on aura donc un volume moiti´e `a savoir VO2 = 1, 22 L ce qui donne : t1/2 = 25 mn. Pour l’autre temps, il suffit de chercher les 3/4 de la valeur finale, cela correspond `a VO2 = 1, 83 L et alors t3/4 = 75 mn. On confirme imm´ediatement que : t3/4 /t1/2 = 3 . La r´eaction est bien d’ordre 2. JR Seigne Clemenceau Nantes Sciences Physiques MP 2014-2015 DL4 – 4 8. On utilise par exemple t1/2 et alors k = 1 2t1/2 Ci = 10−2 mol−1 · L · mn−1 . B. Dosages de l’eau oxyg´ en´ ee 9. Il faut ´ecrire les deux demi-´equations ´electroniques et ensuite faire un bilan : (×2) (×5) + − MnO− 4 + 8H + 5e H2 O2 2MnO− + 6H+ + 5H2 O2 4 ⇋ ⇋ ⇋ Mn2+ + 4H2 O O2 + 2H+ + 2e− 2Mn2+ + 5O2 + 8H2 O 10. L’acide sulfurique stabilise l’ion MnO− evite qu’il se dismute ou bien qu’il oxyde l’eau. Les ions H+ 4 . Il ´ intervenant dans le bilan, ils sont n´ecessaires mais leur quantit´e importe peu pourvu qu’il y en ait un large exc`es. 11. D’apr`es le bilan ´ecrit plus haut, on peut constater que 2 moles d’ions MnO− eagissent avec 5 moles de 4 r´ H2 O2 . Le nombre de moles de permanganate vers´e est n1 = C1 Veq1 , il correspond `a 2/5 des moles d’eau oxyg´en´ee. On a donc : C1 Veq1 = 52 C0′ V0 . Cette relation peut ˆetre retrouv´ee en construisant un tableau d’avancement et en disant qu’au moment de l’´equivalence, il y a disparition simultan´ee des deux r´eactifs `a savoir MnO− 4 et H2 O2 . La dilution, au d´epart, de la solution commerciale est d’un facteur 10, donc : C0 = 10C0′ . On trouve finalement que : C0 = 0, 8 mol · L−1 . 12. Pour ´ecrire le bilan de la r´eaction, on proc`ede de la mˆeme fa¸con que pr´ec´edemment : 2I− H2 O2 + 2H+ + 2e− H2 O2 + 2H+ + 2I− ⇋ ⇋ ⇋ I2 + 2e− 2 H2 O 2H2 O + I2 Afin de d´eterminer la constante de l’´equilibre, on utilise pour chaque couple r´edox la loi de Nernst. On a 2 ` Ea = Ea◦ + 0, 03 log [I[I−2]]2 et Eb = Eb◦ + 0, 03 log [H2 O2 ] [H+ ] . A l’´equilibre, il y a ´egalit´e des potentiels : Ea = Eb . On en d´eduit que la constante K de l’´equilibre est donn´ee par : 0, 03 log K = Eb◦ − Ea◦ , on trouve : K = 1038 et on peut affirmer que la r´eaction est totale. 13. On a : I2 + 2e− 2S2 O2− 3 2S2 O2− 3 + I2 ⇋ ⇋ ⇋ 2I− − S4 O2− 6 + 2e 2− − S4 O6 + 2I 14. Le dosage par le thiosulfate nous permet de trouver qu’il s’est form´e par la premi`ere r´eaction : nI2 = nS 2− 2 O3 = 8 × 10−4 mol. On avait vers´e, au d´epart, nI− = 10−2 mol d’ions iodures, ils sont donc bien en large exc`es. Par cons´equent, toutes les moles de I2 form´ees ont donc bien pour origine le peroxyde d’hydrog`ene. Comme la r´eaction de formation de I2 est de 1 mole pour une 1 mole de H2 O2 , on a donc nH2 O2 = 8 × 10−4 mol contenue 2 dans les 10 mL de d´epart. La concentration vaut : C0′ = 0, 08 mol · L−1 et finalement : C0 = 0, 8 mol · L−1 . On retrouve la mˆeme valeur que pr´ec´edemment. 15. La solution commerciale est une solution aqueuse `a 3%, on peut consid´erer sur le plan de la masse qu’elle ´equivalente `a de l’eau. 1 L de solution aura une masse de 1 000 g et donc il y a 30 g de H2 O2 . La masse molaire de l’eau oxyg´en´ee ´etant de 34 g ·mol−1 , on en d´eduit que la concentration de la solution est : Cco = 0, 88 mol · L−1 . Cette valeur correspond assez bien `a la valeur trouv´ee par dosage, elle est un peu sup´erieure ce qui est logique car l’eau oxyg´en´ee est un produit relativement instable qui se d´ecompose facilement en produisant du dioxyg`ene sous l’effet de la lumi`ere en particulier. Les bouteilles d’eau oxyg´en´ee sont en g´en´eral de couleur fonc´ee (brun ou violet). JR Seigne Clemenceau Nantes
© Copyright 2024 ExpyDoc