1 – DL5 Sciences Physiques MP 2014-2015 Devoir libre de Sciences Physiques n˚5 du 05-01-2015 Probl` eme no 1 – Oscillateur unidimensionnel Mines MP 1998 A. Pendule non lin´ eaire sans frottement On consid`ere le dispositif m´ecanique repr´esent´e `a la figure 1, constitu´e d’une barre mobile (B) de masse m et de longueurrℓ, tournant sans frottement autour de l’axe (Oy), fixe dans le r´ef´erentiel galil´een R = (Oxyz). On 3g 1 et l’on donne le moment d’inertie JOy de la barre par rapport `a (Oy) : JOy = mℓ2 . pose ω0 = 2ℓ 3 x Oy b θ b G g m, ℓ z Figure 1 – Pendule pesant ´ 1. Etablir l’´equation diff´erentielle (E1 ) du deuxi`eme ordre v´erifi´ee par θ(t). 2. On note E l’´energie m´ecanique du syst`eme, prise nulle `a l’´equilibre lorsque θ = 0. Montrer que ce syst`eme est conservatif c’est-`a-dire que l’´energie m´ecanique E se conserve. 3. On suppose que E < Ecritique = mgℓ. Repr´ esenter, pour diverses valeurs de E < Ecritique , l’allure des dθ trajectoires possibles dans l’espace des phases θ , θ˙ = . Montrer que l’on obtient des orbites ferm´ees dont dt on pr´ecisera le sens de parcours. 4. D´eduire de ces r´esultats que le point M0 de coordonn´ees (0, 0) dans l’espace des phases d´efinit une position d’´equilibre stable et montrer que, pour 0 < E < Ecritique , le mouvement est p´eriodique de p´eriode T (E) = Z 2π T0 θ0 (E) dθ s , o` u E = Ecritique sin2 θ0 et T0 = . Montrer que l’on obtient un oscillateur π 0 ω0 E 2 θ − sin Ecritique 2 harmonique si E ≪ Ecritique . ˙ 5. On suppose dans cette question que E > Ecritique = mgℓ. Repr´esenter dans l’espace des phases (θ, θ) les trajectoires possibles pour diverses valeurs de E > Ecritique . Donner un exemple de conditions initiales conduisant `a cette situation et pr´eciser alors le sens de parcours de l’orbite obtenue dans l’espace des phases. 6. Comment reconnaˆıt-on, dans l’espace des phases, les positions d’´equilibre, stable ou instable ? B. Pendule lin´ eaire avec frottement fluide On reprend le dispositif ´etudi´e dans la partie , mais en tenant compte d´esormais d’un frottement fluide, caracdθ (f > 0). Dans toute la partie 6, on suppose que t´eris´e par son moment par rapport `a (Oy), Γfuide,Oy = −f dt l’angle θ reste petit devant π. 7. Expliquer en quoi le terme Γfuide,Oy caract´erise effectivement un frottement. Citer d’autres situations physiques o` u l’on rencontre un frottement analogue. ´ 8. Etablir et commenter la nouvelle ´equation diff´erentielle (E2 ) du deuxi`eme ordre v´erifi´ee par θ(t). 9. Montrer que l’´energie E(t) d´ecroˆıt `a partir de l’´energie initiale E(0) et repr´esenter, sans calcul, l’allure du portrait de phase en r´egimes amorti, critique et pseudo-p´eriodique. Le portrait de phase est l’ensemble des trajectoires de phase. Ce diagramme est caract´eristique de l’´evolution du syst`eme repr´esent´e dans l’espace de phase. mℓ2 2π 10. On suppose dans la suite de cette partie 6 que τ = ≫ T0 = . Quelle est la signification physique 3f ω0 de cette condition ? JR Seigne Clemenceau Nantes Sciences Physiques MP 2014-2015 DL5 – 2 Z t+T0 1 ´ ¯ E(t′ )dt′ diminue exponentiellement avec le temps, sous la 11. Etablir que l’´energie moyenne E(t) = T0 t ¯ = E0 exp − t . forme E(t) τ 12. Montrer que l’´energie perdue durant une pseudo-p´eriode T ≃ T0 a une interpr´etation g´eom´etrique simple ´ Energie moyenne dans le portrait de phase. En d´eduire l’expression du facteur de qualit´e Q = 2π ou ´ Energie perdue par cycle E(t) Q = 2π = ω0 τ . Quelle signification physique donnez-vous au facteur de qualit´e en r´egime libre E(t) − E(t + T0 ) pseudo-p´eriodique ? Dans quel autre contexte rencontre-t-on Q et quelle en est alors la signification ? Probl` eme no 2 – Le dichlore en phase aqueuse Banque PT 2000 ◦ Toutes les exp´eriences cit´ees sont r´ealis´ees `a la temp´erature de 25 C. Donn´ees : Constante des gaz parfaits Couple acide-base HClO/ClO− Produit ionique de l’eau R = 8, 31 J · K−1 · mol−1 pKa = 7, 5 Ke = 10−14 Potentiels chimiques standard ` a 25 ◦ C : Cl2(aq) Cl2(g) HClO(aq) H2 O(l) H3 O+ (aq) Ag+ (aq) AgCl(s) µ , kJ · mol +5,7 0 -80,9 -237,2 -237,2 +77,1 -109,8 P Enfin, on rappelle que ∆r G◦ = i νi µ◦i o` u νi est le coefficient stœchiom´etrique alg´ebrique et µ◦i le potentiel chimique standard. ◦ −1 Cl− (aq) -131,3 A. Dissolution du dichlore dans l’eau. Le dichlore Cl2 est un gaz relativement peu soluble dans l’eau. Pour ´evaluer sa solubilit´e, on fait barboter du dichlore gazeux sous la pression pCl2 = 1 bar dans un volume V1 = 100 mL d’eau pure, suffisamment longtemps pour que l’´equilibre entre les phases aqueuse et gazeuse soit consid´er´e comme atteint. L’´equation chimique (1) de la r´eaction de dissolution du dichlore gazeux dans l’eau est Cl2 (g) ⇋ Cl2 (aq) . 1. Exprimer l’enthalpie libre standard de la r´eaction (1) en fonction des potentiels chimiques µ◦ des deux constituants Cl2 (g) et Cl2 (aq) . Faire l’application num´erique. En d´eduire la constante thermodynamique d’´equilibre K1 de cette r´eaction `a 25 ◦ C. Dans la suite du probl`eme, on prendra K1 = 0, 1. 2. Calculer la concentration s1 = Cl2 (aq) du dichlore dissous en ´equilibre avec la phase gazeuse. Quelle quantit´e de mati`ere n1 de dichlore gazeux a-t-on dissous dans le volume V1 d’eau pure du fait du bilan (1) ? B. Acidit´ e de la solution d’eau de chlore. On observe que la solution d’eau de chlore obtenue ci-dessus est tr`es acide. Cette acidit´e est due `a la r´eaction de dismutation du dichlore dans l’eau Cl2 (g) + 2H2 O ⇋ HClO + H3 O+ + Cl− , (2). 3. Calculer la constante d’´equilibre K2 de cette r´eaction. 4. Calculer les concentrations des esp`eces chimiques form´ees par cette dismutation, en supposant toujours que l’´equilibre de dissolution du dichlore est install´e. 5. En d´eduire le pH de l’eau de chlore. 6. Quelle quantit´e de mati`ere n2 de dichlore gazeux a-t-on dissous dans le volume V1 d’eau pure du fait du bilan (2) ? Quelle est la quantit´e de mati`ere totale nt de dichlore gazeux que l’on peut dissoudre dans le volume V1 d’eau pure ? C. Pr´ ecipitation du chlorure d’argent. On dispose maintenant d’un volume V3 = 1, 0 L d’une solution aqueuse S3 de nitrate d’argent Ag+ , NO− ` 3 a 0, 1 mol · L−1 dans laquelle on fait barboter le dichlore gazeux sous la pression pCl2 = 1 bar. On observe la formation d’un pr´ecipit´e blanc. 7. Calculer le produit de solubilit´e Ks du chlorure d’argent. ´ 8. Ecrire le bilan de la r´eaction (3) observ´ee et calculer sa constante d’´equilibre K3 . 9. Calculer la concentration `a l’´equilibre des esp`eces chimiques en solution. En d´eduire la solubilit´e totale s3 du dichlore gazeux dans la solution S3 . JR Seigne Clemenceau Nantes 3 – DL5 Sciences Physiques MP 2014-2015 D. Destruction du dichlore. On dispose enfin d’une solution d’hydroxyde de sodium dans laquelle le dichlore gazeux se dismute en formant de l’eau de Javel dont l’esp`ece r´eactive est l’ion hypochlorite ClO− . ´ 10. Ecrire le bilan de la r´eaction (4) de cette dismutation en milieu basique. 11. Calculer sa constante d’´equilibre K4 . En d´eduire un proc´ed´e simple de destruction du dichlore. E. Cin´ etique de dismutation de l’hypochlorite. En milieu basique et `a temp´erature suffisante, on observe la dismutation non inversable de l’ion hypochlorite − suivant le bilan 3ClO− → ClO− 3 + 2Cl . 12. Donner les structures de Lewis et les g´eom´etries des ions hypochlorite ClO− et chlorate ClO− eros 3 . Les num´ atomiques sont : ZO = 8 et ZCl = 17. L’atome centrale est le chlore. ◦ 13. On r´ealise deux exp´ a des pH diff´erents et pour des concentrations initiales diff´erentes eriences `a ϑ= 60− C ` − en hypochlorite not´ees ClO 0,1 et ClO 0,2 . Pour chacune d’elles, on suit l’´evolution de la concentration en ions hypochlorite en fonction du temps t. Premi`ere exp´erience, ClO− 0,1 = 1, 27 × 10−2 mol · L−1 et [OH− ]0,1 = 0, 260 mol · L−1 : 10−3 × t en s 1 3 10 20 40 100 103 × [ClO− ] en mol · L−1 12, 2 11, 3 8, 9 6, 9 4, 7 2, 4 Deuxi`eme exp´erience, ClO− 0,2 = 2, 71 × 10−2 mol · L−1 et [OH− ]0,2 = 0, 495 mol · L−1 : 10−3 × t en s 103 × [ClO− ] en mol · L−1 1 23 10 14, 3 p 20 9, 7 30 7, 4 50 5, 0 100 2, 7 q En supposant une loi de vitesse de la forme v = k × [OH− ] [ClO− ] , montrer que les deux s´eries de mesure sont compatibles avec un ordre partiel q = 2. D´eterminer l’ordre partiel p. En d´eduire la valeur de la constante de vitesse k `a la temp´erature de l’exp´erience. JR Seigne Clemenceau Nantes
© Copyright 2024 ExpyDoc