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Les DEBATS
Votre quotidien national
Opération du Hadj
Deux décès et de nombreuses
hospitalisations
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Violence en Algérie
Qui sont les vrais responsables ?
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Des élèves démunis privés
de la prime scolaire
Les intendants
en grève
depuis quatre
semaines
La grève des intendants de
l'éducation nationale,
enclenchée au lendemain de
la rentrée scolaire, a été
reconduite pour la
quatrième semaine. Leur
grève reconductible pour
dénoncer l'attitude du
ministère de l'Education
nationale, qui continue à
faire la sourde oreille face
aux dossiers exposés par les
trois comités des travailleurs
des services économiques de
l'éducation.
La violence se banalise et se généralise en Algérie. L'Etat ne réagit qu'une fois le mal
est fait ou pour panser des blessures parfois profondes ou incurables.
Plusieurspatrons 'ap rêtentàdémis ion er
Classée à la quatrième position
Importante saisie L'Algérie parmi les pays
de comprimés de
psychotropes «pourvoyeurs de harraga»
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Tamanrasset
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Projet du nouveau code des investissements
Un cadre législatif ouvert sur l'entreprise
Par Saâd Taferka
A
vec le nouvel acte terroriste qui a
coûté la vie, la semaine passée, à un
touriste étranger en Algérie, certains
commentaires de presse se sont précipités
dans des analyses consistant à prévoir la
"glaciation" de la relation avec les partenaires économiques de l'Algérie ; ces derniers seraient gagnés par la peur et la tenta-
N°
111 3
-
Mardi
30
tion de dramatiser la situation. Rien n'est
moins sûr, selon les officiels algériens. Un
acte terroriste, aussi déplorable et aussi
médiatisé qu'il soit, n'est pas de nature à dissuader les investisseurs étrangers, sachant
qu'en cherchant à s'installer en Algérie, les
partenaires économiques sont d'abord à la
recherche de leurs affaires et non d'un quelconque acte de "charité" pour l'Algérie. Et
les affaires comportent naturellement des
risques. Des risques mesurés. Et l'Algérie de
2014 est loin de celle des années 1990. Si l'on
s'en tient par exemple aux sept dernières
années, les investissements directs étrangers (IDE) ont connu des oscillations qui
n'ont rien à voir avec la situation sécuritaire
du pays. Le montant des IDE en 2008 était de
2,63 milliards de dollars. En 2009, il passe à
2,74 mds. Il évolue presque dans les mêmes
Septembre
2014
-
proportions jusqu'à 2012 pour descendre à
1,49 milliards de dollars. L'année dernière, le
montant des IDE était de 1,69 milliards. Il
semble que toutes les analyses faites,
depuis le milieu des années 2000 jusqu'à
2013, sur les difficultés à attirer les investissements étrangers, soient les mieux
outillées et les plus argumentées en focalisant le regard sur le climat des affaires ou
l'environnement général de l'entreprise. Cet
environnement tient à la fois du milieu administratif bureaucratisé, de l'accès au foncier
pour lequel il faut faire des efforts herculéens, de l'accès au crédit dont les prestations manquent de pertinence et d'ingénierie
financière et de la tentation corruptrice qui a
gangréné le corps social et administratif
algérien.
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Prix
:
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DA -
Quatre mois après sa défaite
à la présidentielle
Benflis
ne veut pas
«s'éclipser»
Le contenu du fameux " livre
blanc " promis par l'ex-candidat
malheureux, Ali Benflis, à la
présidentielle du 17 avril
dernier, sera connu aujourd'hui.
Ainsi, l'ancien chef du
gouvernement n'a pas encore
consommé sa défaite à la
présidentielle, en s'accrochant
au slogan de la " fraude ".
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2 Les DEBATS
EVENEMENT
N° 1113 - Mardi 30 septembre 2014
Violence en Algérie
Annoncée par le ministre
de la Communication
Qui sont les vrais responsables ?
La violence se banalise et se généralise en Algérie. L'Etat ne réagit qu'une fois le mal
est fait ou pour panser des blessures parfois profondes ou incurables.
Par M. A. Chabane
C'
est le cas notamment du drame
survenu à Tizi
Ouzou , le jour où
Albert Ebossé a été tué, suite au
jet d'un objet contendant par un
supporter. Outre les stades de
football, la violence est omniprésente et elle est subie quotidiennement
par
le
citoyen.
S'exprimant hier, lors d'un séminaire sur la violence organisé par
le ministère de la Commination
au Palais des expositions, des
professionnels du sport n'ont pas
manqué de mettre le doigt sur la
plaie. Intervenant, l'ancien président du CS Constantine, Dr
Omar Mehsas, a souligné la
nécessité d'appliquer "les lois qui
existent" dans le cadre de la lutte
contre la violence en Algérie
avant de penser à une nouvelle
législation. Une phrase qui
donne à réfléchir et renseigne,
on ne peut mieux, sur le laisseraller des autorités publiques
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dans la lutte contre le phénomène. Pour l'ancien patron du CSC,
qui occupe le poste de secrétaire
général de l'Académie algérienne de la société civile, la famille
et l'école ne jouent pas pleinement
leurs
rôles.
"Malheureusement, la famille et
l'école, véritables berceaux de
l'enfance, n'arrivent pas à pacifier les esprits et les comportements dans un monde en
constante évolution", regrette-t-il.
Le conférencier a indiqué que les
"nobles valeurs" ont laissé place
à une violence multiforme: physique et verbale. Faut-il en donner des arguments pour démontrer la justesse de ces déclarations. Il faut faire un tout dans
n'importe quelle cité ou quartier
d'Algérie, pour assister à des
scènes inacceptables, devenues
avec le temps un arrière-fond
d'un cadre de vie en dégradation.
Loin de toute démagogie, Rabah
Madjer, ex-joueur et sélectionneur de l'équipe algérienne de
football, a appelé, tout bonne-
ment à "Joindre l'acte à la parole ". "Les solutions existent et
tout le monde les connaît. La
seule chose qui a toujours manqué jusqu'ici, c'est leur mise en
oeuvre sur le terrain. D'où
d'ailleurs l'expansion du phénomène de la violence, car si on ne
joint pas l'acte à la parole, les
choses ne risquent pas d'évoluer" a-t-il affirmé. Madjer a insisté sur le fait que le simple supporter, que beaucoup pointent du
doigt, comme étant le principal
responsable des actes de violence dans les stades, "n'est que le
dernier maillon de la chaîne" et
par conséquent, "il ne doit pas
être le seul à blâmer". "La violence commence dans les plus
hautes sphères du football, à travers les responsables qui font
pression sur les arbitres pour
influer sur le résultat d'un match,
les dirigeants qui ne respectent
pas leurs entraîneurs et qui sont
prêts à tout pour venir à bout d'un
adversaire, sans oublier les
opportunistes et les magouil-
leurs qui voient le football juste
comme un moyen de réussir un
très gros profit" a dénoncé l'ancien N°11 de l'équipe nationale
lors d'un point de presse improvisé à l'issue du séminaire. "Dans
un milieu aussi gangrené, a-t-il
ajouté, le supporter est poussé
indirectement vers la violence,
car il se sent obligé d'exprimer
son mécontentement par rapport
au mal dont il est témoin.
Seulement, si le football est
assaini, s'il devient sans corruption ni magouille, le supporter ne
pourra qu'adhérer au changement, car il ne voudra sûrement
pas faire office de seule tache
noire dans un environnement
propre". Ces déclarations ne
devraient pas passées inaperçues, d'autant qu'elles résultent
fidèlement de la genèse du problème et mettent les vrais responsables devant leurs responsabilités.
M. A. C.
Lancement
d'une campagne
de sensibilisation
contre la violence
Une campagne nationale de sensibilisation
contre toutes les formes de violence dans la
société, sera lancée incessamment, a annoncé lundi à Alger le ministre de la
Communication, Hamid Grine. "Une campagne nationale de sensibilisation contre la
violence, pilotée par le ministère de la
Communication, sera lancée dans les jours
qui viennent en collaboration avec d'autres
départements ministériels pour lutter contre
ce fléau qui se manifeste sous plusieurs
formes", a déclaré le ministre à la presse en
marge d'un colloque sur la violence. Le
ministre a précisé que cette campagne, qui
durera toute l'année, sera axée notamment
sur l'affichage et des émissions télévisées.
"La sensibilisation contre la violence n'est pas
du seul ressort du secteur de la communication mais de toute la société algérienne", a
observé M. Grine, qui a ajouté que cette campagne verra également la participation de plusieurs artistes algériens connus. En outre, le
ministre a mis en exergue l'impact de l'information sur la société. "Il faut que les journalistes sachent que leurs gestes ne sont pas
gratuits ou anodins. Chaque mot d'un journaliste et chaque image d'un cameraman ou
d'un photographe a son impact et son importance sur la société algérienne", a-t-il expliqué. Dans ce sens, M. Grine a appelé les
journalistes "à faire preuve de modération, de
rationalité et surtout de pacifisme dans les
mots et dans les images". S'agissant du séminaire sur la violence, il a indiqué que son
organisation intervient en application des instructions du président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, et dans le cadre des
activités menées par le gouvernement dans
sa lutte contre la violence. Des figures du
sport national, des experts et des universitaires ont participé à ce séminaire d'une journée. Dans ce cadre, Mme Dalila Djerbal,
membre du réseau Wassila a axé son intervention sur la violence faite aux femmes et
aux enfants. Elle a notamment déploré l'image "négative" que donnent les médias des
femmes, estimant dans ce cadre qu'une
"charte d'éthique" pour les médias était
"nécessaire" pour assurer un meilleur traitement de l'image de la femme. Pour sa part,
Mme Flora Boubergout, présidente de l'association El-Baraka a évoqué la "violence routière", rappelant que plus de 4.800 personnes
décèdent chaque année des accidents de la
route. "La violence routière est une forme de
violence et les dégâts sont considérables en
pertes humaines et en dégâts matériels", a-telle déploré. Enfin, Mme Boubergout a souhaité que l'Etat déclare l'an 2016 "année de la
sécurité routière".
R. N.
L'appel d'air des médias
amais, peut-être, la presse n'a joué un rôle
aussi évident dans la valorisation et dans la
réalisation des événements et des faits, au
point qu'elle a fini par se transformer, pratiquement, en productrice des actions menées par,
notamment, les groupes armés islamistes. La réalité est si édifiante qu'il est difficile de concevoir
les kidnappings ou les assassinats, qui font l'actualité, sans la médiatisation qui les accompagne
et qui, de fait, les sous-tend, car que vaudraientils, sur le plan politique ou militaire, s'ils restaient
ignorés et confinés aux exécuteurs et aux victimes. Ainsi, nous pouvons parler d'un véritable
appel d'air de la machine médiatique occidentale,
en la matière, en direction des djihadistes.
Lesquels ne manquent plus de répondre à la sollicitation. En défense de cette attitude, est avancé
le " devoir " d'informer. Un argument qui semble
imparable dans son essence, tant il convoque la
déontologie de la profession. Sauf que la question
porte sur le mode de traitement de ce type d'information et non sur le fait qu'elle soit rapportée ou
non, c'est-à-dire sur la surface éditoriale, qui lui
est accordée, sur l'insistance qui caractérise sa
couverture et sur le nombre impressionnant et la
qualité des supports qui lui sont réservés
(articles, émissions, reportages, débats…). En
aval, le ou les auteurs des crimes récoltent une
notoriété internationale et bénéficient d'une publicité sans commune mesure avec leur importance
propre et celle de leur acte lui-même. En conséquence, les candidats se bousculent pour profiter
de l'aubaine, au grand malheur du journaliste, du
militant humanitaire ou du quidam qui s'offre à la
prédation. Le deal entre " terroristes " et médias
devient patent, dès lors que l'on fasse le constat.
Pour rappel, et au titre de la comparaison, les
attentats de Londres, tout meurtriers qu'ils furent,
ont connu un traitement empreint de circonspection. L'Observer écrivait ceci : " le premier rapport
d'expertise des attentats du 7 juillet, qui ont tué 52
personnes, a montré qu'ils étaient le résultat d'une
opération à petite échelle menée par quatre
hommes seuls, et non d'un réseau international
terroriste ". Il s'agissait là, d'abord, de minimiser
l'impact que pourrait avoir les attentats sur la
sérénité des Britanniques. Alors, le fait est réduit
à sa portion congrue, à l'inverse de la manière
dont ont été montés en épingle l'enlèvement et le
meurtre atroce du Français Hervé Gourdel. Preuve
en est que le devoir d'informer peut se décliner
différemment selon la nature des objectifs recherchés. Ici, il est patent qu'il faut alimenter et entretenir la théorie qui veut que l'Occident est en butte
à une agression de grande ampleur, qui ne peut se
réduire à l'initiative opportuniste de quelques desperados, mais qui relève de " l'Etat Islamique ", ce
nouveau spectre qui hante la région (médiatiquement parlant). Si des voix contraires aux fantasmes proposés s'élèvent, elles n'auront aucun
écho, comme celles des personnels expatriés en
Algérie, qui n'ont reçu aucune directive particulière de leurs employeurs, ou celle de l'entraîneur de
l'équipe nationale de football, qui considère que "
la vision depuis la France est différente de la réalité " et qui déclare : " Je n'ai pas peur, je ne sens
aucune agressivité ". Une réaction qui dérange le
schéma arrêté.
A.H
N° 1113 - Mardi 30 septembre 2014
EVENEMENT
Quatre mois après sa défaite à la présidentielle
Benflis ne veut pas «s'éclipser»
Le contenu du fameux " livre blanc " promis par l'ex-candidat malheureux, Ali Benflis à la présidentielle du 17 avril dernier, sera connu aujourd'hui. Ainsi, l'ancien chef du gouvernement
n'a pas encore consommé sa défaite à la présidentielle, en s'accrochant au slogan de la " fraude ".
Nacera Bechar
L'
Ancien chef du gouvernement qui n'a pas
dégréé sa défaite aux
élections présidentielles du 17 avril dernier et a décidé, apparemment, de rester actif
sur la scène politique nationale en
réagissant à travers des communiqués et conférences de presse aux
évènements marquant l'actualité
nationale et régionale, dont le dernier est l'assassinat du ressortissant français Hérvé Courdel. Il avait
aussi réagi à la décision du gouvernement d'exploiter le gaz de schiste, les événements de Ghardaïa en
plus d'autres sujets.
Le 18 avril dernier, Ali Benflis
avait annoncé son intention de
poursuivre son combat politique,
alors qu'en 2004, il s'est éclipsé
durant dix ans.
Après sa défaite aux précédentes présidentielles, Benflis s'est
retrouvé entouré du Pôle des forces
du changement composé de treize
formations politiques qui ont soutenu sa candidature, mais ce pôle a
connu une hémorragie, puisque une
partie a préféré participer aux
consultations sur la révision de la
Constitution.
Il est à savoir que l'appellation
choisie pour sa formation politique
est " le Rassemblement de société
des libertés (RSL) ". Après une
longue attente, l'ex-candidat malheureux aux présidentielles du 17
avril dernier, Ali Benflis a décidé de
défendre son projet de créer un
parti. A cet effet, l'ancien chef du
gouvernement est attendu ce mois
de novembre au ministère de
l'Intérieur pour déposer le dossier
d'agrément de sa formation politique.
D'autre part, Benflis qui était
hésitant quand à la collaboration
avec la Coordination pour les libertés et la démocratie, travaille
aujourd'hui avec celle-ci après sa
participation à la conférence de
Zéralda, tenue le 10 juin dernier.
Dans ce cadre, il a participé
jeudi dernier à la première réunion
de l'Instance de suivi et de concertation de l'Opposition nationale,
tenue au siège du RCD.
Il est à rappeler que cette instance a été installée le 10 septembre
dernier par la Coordination nationale pour les libertés et la transition
démocratique (CNTLD), l'Instance a
souligné que ses membres "ont
convenu d'adresser un message au
peuple algérien, en vue de mieux
communiquer avec les différentes
franges de la société".
Aujourd'hui, Benflis donne un
rendez-vous à la presse pour présenter son " livre blanc sur la fraude
" aux présidentielles du 17 avril
dernier.
Lors d'une précédente conférence de presse, Benflis avait affirmé que le Conseil constitutionnel
"est sorti de sa neutralité en adoptant un parti pris manifeste pour un
candidat". Il a réitéré son refus de
reconnaître ces résultats du scrutin
et s'est engagé à "informer" le
peuple algérien par la publication
d'un "livre blanc" qui contiendra
toutes les formes de la fraude dont
a usé " le régime en place " lors de
l'élection du 17 avril. "Ce livre sera
publié sur le Net pour que le peuple
sache comment et par quels
moyens le pouvoir en place a usé
de la fraude", avait-il promis.
Ainsi, l'ex-candidat malheureux
aux présidentielles de 2014, ne veut
pas être oublié et rangé dans les
tiroirs comme ce fut le cas après sa
défaite aux présidentielles de 2004,
à la suite desquelles, il a disparu
durant dix ans.
Cette nouvelle attitude de Ali
Benflis peut être expliquée par le
fait que l'homme n'a pas enterré ses
ambitions d'arriver au palais d'El
Mouradia, quand ? c’est la question
qui reste posée.
N. B.
Les DEBATS
3
Opération du Hadj
Deux décès et
de nombreuses
hospitalisations
Plus de 7 200 consultations médicales ont été
assurées aux hadjis algériens à la Mecque depuis
le début de la saison du
hadj 2014, a affirmé le
chef de la mission médicale algérienne du Hadj,
Dr Abdelkader Guenar.
Dans une déclaration
dimanche à l'APS, le Dr
Guenar a souligné que
ces consultations médicales ont été assurées par
les centres et cliniques de
la mission à la Mecque et
Médine, estimant à 7 267
le nombre global d'interventions enregistrées au
niveau des hôtels et
immeubles dans ces deux
villes. Selon M. Guenar,
16 cas ont été évacués
vers les hôpitaux de
l'Arabie Saoudite, 60 cas
hospitalisés au niveau
des cliniques centrales et
annexes relevant de la
mission à la Mecque et 53
autres à Médine. Près de
55 hadjis malades ont été
placés en observation au
niveau des établissements hospitaliers à proximité de la mission, a
estimé la même source,
faisant état de deux cas
de décès. L'intervenant a
souligné que la mission
comptait trois cliniques,
dont une centrale et deux
annexes à la Mecque et
Médine, en plus d'une clinique à l'aéroport de
Djeddah et du bureau
médical des hadjis à la
Mecque qui veille à la
coordination des opérations assurées par les différentes
unités
et
annexes de la mission. La
mission médicale, composée de 105 personnes,
dont 64 se trouvent à la
Mecque, 32 à Médine et 9
autres à la clinique de
l'aéroport de Djeddah
comprenant des médecins, des infirmiers et des
pharmaciens, est mobilisée 24h/24h pour prendre
en charge les hadjis, a
indiqué
M.
Guenar,
saluant, à cet occasion,
les efforts consentis par
le personnel de ces unités
médicales qui veille au
bien-être des hadjis.
R. N.
Classée à la quatrième position
L'Algérie parmi les pays pourvoyeurs de «harraga»
Par Sofiane Aït Mohamed
C
hiffre record. Plus de 3.000
migrants ont péri en
Méditerranée depuis le
début de l'année en cours, soit plus
du double que lors du pic de 2011,
a déploré l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Des
chiffres d'autant plus inquiétants
même pour l'Algérie classée 4ème
et dont les " ressortissants " sont
toujours tentés de traverser la
Méditerranée.
"2014 est l'année la plus meurtrière ", loin devant le pic de 2011,
lorsque 1.500 décès avaient été
enregistrés (en prenant les neuf
premiers mois de l'année). L'OIM a
enregistré la mort de 4.077 migrants
irréguliers dans le monde, dont les
trois
quarts
-3.072
en
Méditerranée. La majorité des
migrants, originaires d'Afrique et du
Moyen-Orient, sont décédés aux
portes de l'Europe par noyade,
asphyxie, faim ou froid, selon les
statistiques publiées par l'OIM.
Depuis l'an 2000, plus de 22.000
migrants ont perdu leur vie en
Méditerranée, et au moins 40.000
sont décédés dans le monde en
tentant d'entrer en Europe, aux
Etats-Unis, en Australie ou dans
d'autres pays. Cela " reflète probablement une augmentation spectaculaire du nombre de migrants qui
tentent de rejoindre l'Europe.
Plus de 112.000 migrants en
situation irrégulière ont été détectés
par les autorités italiennes au cours
des huit premiers mois de 2014, soit
trois fois plus que l'année 2013",
considère l'OIM. Les plus nombreux
à être arrivés en Italie cette année,
sont les Syriens, et les Erythréens.
Parmi les nationalités des candidats
aux migrations clandestines qui traversent la Méditer-ranée, le rapport
note que contrairement aux années
1990 où les principaux migrants
venaient du Maroc et de l'Algérie,
"les origines des migrants utilisant
ces routes se sont diversifiées et
incluent des pays subsahariens"
notamment. Ces migrants subsahariens traversent généralement le
désert pour atteindre l'Algérie ou le
Maroc, considérée comme " rampe
de lancement vers l'Europe ". Si
certains migrants, chassés par la
misère et les guerres, se sédentarisent en Algérie surtout, d'autres "
tentent le coup ". Pour les chiffres
de 2013, le rapport cite 24 % de
Syriens, 23 % de Pakistanais et 11
% d'Eryth-réens. L'Algérie est à la
quatrième place selon ce même
rapport, avec un taux de 8 % de
candidats au départ. Si effectivement le nombre de "Harraga" algériens a sensiblement diminué ces
derniers temps, il n'en demeure pas
moins qu'en l'absence de chiffres "
officiels ", ou d'enquêtes dans ce
sens, l'on ne connaît pas exactement le nombre exact de décès
algériens. Si certaines tentatives
d'immigration
clandestine
ont
échoué, les gardes- côtes algériens
interceptent souvent les barques de
fortunes utilisées pour le transport
des harraga, il existe sûrement des
embarcations qui ont " déjoué " la
vigilance de ces derniers, mais qui
ne sont pas parvenues dans la rive
nord de la Méditerranée. Au début
du mois en cours, les gadres-côtes
ont intercepté au large de Annaba,
17 harraga. L'embarcation de ces
migrants a été repérée à 2h45 du
matin et a été interceptée par les
militaires. Le ministère de la
Défense précise qu'une " enquête a
été ouverte pour déterminer les circonstances de ce fait". Selon la
même source, le groupement territorial des gardes-côtes de la wilaya
d'Annaba a réussi à porter secours
à 37 autres harraga, samedi 6 septembre, à 23h50, alors qu'ils tentaient de traverser la Méditerranée
en direction de la Sardaigne en
Italie. Parmi les sept harraga qui se
sont jetés dans l'eau, quatre ont été
secourus, mais trois sont portés disparus.
S. A. M.
4 Les DEBATS
ACTUEL
N° 1113 - Mardi 30 septembre 2014
Des élèves démunis privés de la prime scolaire
Les intendants en grève depuis
quatre semaines
Pas d'augmentation
des tarifs
La grève des intendants de l'éducation nationale, enclenchée au lendemain de la
rentrée scolaire, a été reconduite pour la quatrième semaine. Leur grève reconductible pour dénoncer l'attitude du ministère de l'Education nationale, qui continue à
faire la sourde oreille face aux dossiers exposés par les trois comités des travailleurs
des services économiques de l'éducation.
Par Louiza Ait Ramdane
L
a poursuite du débrayage a été décidée suite à l'absence d'une réaction
effective de la part du ministère de
tutelle, a indiqué hier, la commission
des intendants affiliée à l'Unpef, dans un communiqué rendu public. "En dépit des forts taux
de suivi enregistrés à travers les différentes
wilayas, la tutelle continue à nous mépriser",
lit-on dans le document, avant d'ajouter que
"cette attitude traduit bel et bien le désengagement des responsables de la tutelle".
Enclenchée à l'appel de leur syndicat, les
intendants de l'éducation réclament à travers
ce mouvement de protestation, l'octroi de plusieurs primes et dénoncent leur exclusion des
avantages accordés aux autres corps de l'éducation. Mustapha Nouaouria, porte-parole du
Comité national des intendants, a évoqué les
raisons qui ont poussé les intendants à reconduire leur grève. Il s'agit, en premier lieu, de la
fermeture des portes du dialogue avec la première responsable du secteur, ainsi que de la
non-satisfaction des revendications des travailleurs des services économiques. Comme
conséquence de cette grève, les services éco-
nomiques des établissements scolaires sont
paralysés sans que cela n'ait fait réagir le
département ministériel. Des centaines de
familles démunies restent encore privées cette
année de la prime scolaire de 3 000 DA. Après
cette action, rien n'a été fait de la part de la
ministre pour soulager un tant soit peu les
intendants. " Si jamais les responsables du
secteur de l'Education ne répondent pas à
notre plateforme de revendications et continuent à adopter la politique de la sourde
oreille, nous irons jusqu'au bout de notre
action ", lit-t-on dans le communiqué. Bien que
le ministère de tutelle leur ait accordé quelques
points relatifs aux promotions, lors des
réunions périodiques que Nouria Benghebrit
avait tenues avec les syndicats durant les
vacances scolaires. Les personnels des services économiques insistent sur la prime de
pédagogie et celle du rendement. Comme ils
demandent aussi l'actualisation de l'arrêté
ministériel n° 829 du 13/11/1991 portant fonctions et missions des personnels des services
économiques du secteur de l'éducation.
"Pourquoi cette exclusion, alors que nous faisons partie également du corps pédagogique",
s'interrogent-ils, au moment où ils rejettent le
Alimentation en Electricité
motif avancé par la tutelle. Cette prime concerne seulement le corps enseignant, mentionne
la tutelle dans la directive annoncée la semaine dernière. Ils exigent, aussi, la révision du
statut particulier des travailleurs de l'éducation
12/240 modifiant et complétant le décret exécutif 08/315, de façon à consacrer l'équilibre
entre les catégories et les corps du secteur. Le
comité a tenu à rappeler, également, dans son
communiqué, que les intendants demeurent le
corps exclu des indemnités spécifiques relatives à la nature de leur fonction et leurs tâches
administratives, éducatives, pédagogiques,
financières et comptables, ainsi que les différentes responsabilités… La commission
compte multiplier ses actions, en observant
des sit-in hebdomadaires devant les directions
de l'éducation.
La question de la révision de la tarification de l'électricité n'est pas à l'ordre du
jour tant que le groupe Sonelgaz supporte, à travers ses propres capitaux, le déficit induit par les prix en vigueur, a réaffirmé, lundi à Alger, le P-dg de Sonelgaz,
Noureddine Bouterfa. "Pour le moment, la
question de l'augmentation des tarifs de
l'électricité n'est pas à l'ordre du jour.
Nous possédons un peu les capitaux
propres et nous renflouons un peu les
sociétés de distribution pour leurs permettre de s'équilibrer", a précisé M.
Bouterfa dans un entretien à la Radio
nationale. Cependant, le P-dg de
Sonelgaz soutient que la question de tarifications des prix de l'électricité "reviendra sur la table d'une façon ou d'une
autre" en évoquant, entre autres, d'autres
formules de réactualisation des tarifs.
"Cela fait 10 ans que ces tarifs sont gelés
et je ne pense pas qu'ils continueront à
l'être durant les 10 prochaines années.
Nous aurons toujours un rendez-vous
avec les tarifs. A quel horizon ? Ce sera
une question d'opportunité" a-t-il avancé.
A ce sujet, il a fait savoir que le gel des
tarifs de l'électricité depuis ces dernières
années a eu un impact sur les 4 sociétés
de distribution, qui relèvent du groupe
Sonelgaz. "Le groupe Sonelgaz est composé de 36 entreprises dont 4 ont un problème de trésorerie et cela est dû essentiellement au problème de tarification de
l'électricité", selon lui. Ces 4 sociétés, a-til poursuivi, fonctionnent avec des tarifs
régulés et "subissent les contrecoups de
cette régulation" "tandis que les autres
sont toutes compétitives et équilibrés".
M. Bouterfa a même précisé que le déficit
d'exploitation de ces 4 sociétés a avoisiné les 20 milliards de dinars, alors que
celui de la trésorerie est de l'ordre de 70
milliards de dinars. Quant au niveau de
l'endettement du groupe Sonelgaz, il
avoisine les 1.800 milliards de DA. Par
ailleurs, M. Bouterfa a affirmé que dans le
cadre du programme national de développement des énergies renouvelables, 200
mégawatts (MW) du solaire seront produits d'ici la fin de l'année. "Nous aurons
près de 200 MW de solaire qui seront mis
en services d'ici la fin de l'année en cours
et nous allons réaliser, d'ici à 2024, prés
de 3.000 MW en énergie renouvelable", a
précisé le même responsable qui a, toutefois, écarté, pour l'heure, l'éventualité
d'exportation de ce type d'énergie. En
effet, a-t-il expliqué, "l'Algérie a toujours
affirmé sa disponibilité à offrir son sol
pour la réalisation de centrales renouvelables à même d'exporter leur production
mais pour autant qu'il y ait des investissements extérieurs, des partenaires extérieurs et un marché extérieur qui puisse
absorber cette énergie. Pour l'instant ce
n'est pas le cas. Vous connaissez la
situation énergitique de l'Europe. Pour
nous, l'exportation n'est pas une priorité
dans les (énergies) renouvelables".
R. N.
L. A. R.
Charte pour la paix et la réconciliation nationale
Les dispositions ont touché 9 000 personnes
L
e président de la Cellule d'assistance
judiciaire pour l'application des dispositions de la Charte pour la paix et la
réconciliation nationale, Me Merouane Azzi a
affirmé lundi à Alger que l'ensemble des dispositions de la charte, appliquées à hauteur
de 95 %, avaient touché 9.000 personnes jusqu'au mois de décembre 2013. 9.000 personnes ont bénéficié des dispositions de cette
charte qui a été appliquée à hauteur de 95 %,
a souligné Me Azzi qui était l'invité du forum
d'El-Moudjahid, à l'occasion du 9ème anniversaire de l'application de cette charte. Les 5 %
restants concernent des dossiers soumis aux
commissions de wilaya et qui seront "traités
de façon progressive", a-t-il dit. Les dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale ont touché quatre catégories :
Les terroristes qui ont choisi la voie de la
repentance, les familles de terroristes, les dis-
parus et les travailleurs licenciés en raison de
leur implication dans des actes terroristes. 6
000 autres personnes ont bénéficié des dispositions de la concorde civile, décidées en
1999, pour atteindre un total de 15.000
Algériens ayant été touchés par les dispositions de la concorde civile, de la paix et de la
réconciliation nationale. Concernant le dossier des disparus, Me Azzi a affirmé que l'Etat
algérien avait "tenté de lever toute ambiguïté
sur ce dossier, en promulguant des dispositions ayant permis le recensement officiel de
7.144 familles ayant perdu un ou plusieurs de
leurs membres. 7.100 familles de disparus ont
bénéficié d'indemnisations jusqu'à présent, at-il indiqué, soulignant que 44 familles
n'avaient pas engagé les procédures nécessaires pour en bénéficier, tandis que 24
autres les ont refusées. Concernant les
familles de terroristes, M. Azzi a rappelé que
l'Etat algérien " a décidé, dans le cadre de
cette charte, des indemnisations au profit de
11 224 familles de terroristes nécessiteuses.
La liste officielle des terroristes abattus compte 17.000 terroristes, a-t-il précisé, ajoutant
que plus de 4.300 personnes ayant été licenciées ont été réintégrés dans leurs postes,
juste après la promulgation des dispositions
de la paix et de la Réconciliation nationale.
Evaluant la charte pour la paix et la réconciliation nationale, critiquée par certaines parties
qui estiment qu'elle "n'a pas porté ses fruits et
a consacré l'impunité et l'injustice", Me Azzi a
souligné que les mesures prises dans le
cadre de cette charte, ont permis de reserrer
l'étau autour des terroristes en Algérie. Le
chargé de l'assistance judiciaire de la charte
pour la paix et la réconciliation nationale a
estimé que des "résultats très positifs ont été
réalisés à la faveur de cette politique qui sert
d'exemple au monde entier". M. Azzi a déploré les tentatives de certaines parties d'exploiter le dossier à des fins allant à l'encontre des
intérêts suprêmes du pays, notamment en ce
qui concerne les personnes disparues. Par
ailleurs, il a précisé que l'assassinat du ressortissant français "n'est qu'un scénario bien
élaboré pour ébranler la stabilité de l'Algérie
et l'impliquer dans une guerre mondiale
contre l'organisation autoproclamée +Etat
islamique+ qu'il a qualifiée de +fictive+". "Un
complot est ourdi contre l'Algérie pour ébranler sa stabilité à l'instar de ce qui se passe
comme est le cas de certains pays arabes",
soulignant que "l'Algérie est déterminée a
poursuivre sa lutte contre le terrorisme".
S'agissant du nombre de terroristes abattus,
le responsable a fait savoir que 192 terroristes
avaient été tués en 2013 contre 220 en 2012.
R. N.
N° 1112 - Lundi 29 septembre 2014
ECONOMIE
Les DEBATS
5
Projet du nouveau code des investissements
Un cadre législatif ouvert sur l'entreprise
Avec le nouvel acte terroriste qui a coûté la vie, la semaine passée, à un touriste étranger en Algérie, certains commentaires de presse se sont précipités dans des analyses consistant à prévoir la "glaciation" de la relation avec les
partenaires économiques de l'Algérie ; ces derniers seraient gagnés par la peur et la tentation de dramatiser la situation.
financière sont loin de suffire à porter la dynamique d'investissement.
Au cours de ces trois dernières
années, l'Algérie a régressé dans le
classement des dix premiers pays
africains qui ont capté les IDE. En
2010, notre pays figurait sur la liste
du top des dix pays africains qui
avaient engrangé environ 39 milliards de dollars d'investissements
étrangers. En 2013, avec 1,69 milliards d'IDE, l'Algérie ne figure pas
sur cette liste. Avec 1,49 milliards
en IDE captés en 2012, l'Algérie a
été classée à la 17e place sur les 54
pays du continent africain et à
la........ 13e place sur 21 pays
arabes.
Des choix dictés par
l'évolution de l'économie
nationale
Par Saâd Taferka
R
ien n'est moins sûr, selon
les officiels algériens. Un
acte terroriste, aussi
déplorable
et
aussi
médiatisé qu'il soit, n'est pas de
nature à dissuader les investisseurs
étrangers, sachant qu'en cherchant
à s'installer en Algérie, les partenaires économiques sont d'abord à
la recherche de leurs affaires et non
d'un quelconque acte de "charité"
pour l'Algérie. Et les affaires comportent naturellement des risques.
Des risques mesurés. Et l'Algérie
de 2014 est loin de celle des
années 1990. Si l'on s'en tient par
exemple aux sept dernières
années, les investissements directs
étrangers (IDE) ont connu des oscillations qui n'ont rien à voir avec la
situation sécuritaire du pays. Le
montant des IDE en 2008 était de
2,63 milliards de dollars. En 2009, il
passe à 2,74 mds. Il évolue presque
dans les mêmes proportions jusqu'à
2012 pour descendre à 1,49 milliards de dollars. L'année dernière,
le montant des IDE était de 1,69
milliards. Il semble que toutes les
analyses faites, depuis le milieu des
années 2000 jusqu'à 2013, sur les
difficultés à attirer les investissements étrangers, soient les mieux
outillées et les plus argumentées en
focalisant le regard sur le climat des
affaires ou l'environnement général
de l'entreprise. Cet environnement
tient à la fois du milieu administratif
bureaucratisé, de l'accès au foncier
pour lequel il faut faire des efforts
herculéens, de l'accès au crédit
dont les prestations manquent de
pertinence et d'ingénierie financière
et de la tentation corruptrice qui a
gangréné le corps social et administratif algérien. Autrement dit, il n'a
été relevé à aucun moment de
considération relative à la situation
sécuritaire du pays, même si de
temps en temps des actes se commettaient ici et là, particulièrement
sur les services de sécurité algériens.
Les entreprises étrangères,
contraintes par le climat de crise
financière qui avait balayé l'Europe
depuis 2008, sont tentées de faire
fructifier leurs affaires ailleurs, sous
d'autres cieux où les facteurs de
compétitivité et les avantages comparatifs sont présents. Si ce n'est
pas une délocalisation en bonne et
due forme, c'est du moins une filialisation qui prend pour destination
principale l'Afrique et l'Asie.
Par ailleurs, les agences d'assurance des investissements à
l'étranger ont revu nettement à la
baisse le risque-pays sur le plan
sécuritaire s'agissant de l'Algérie.
Par exemple, la Coface française
signale sur son site, non encore mis
à jour par rapport à l'attentat de la
semaine passée, que "si la situation
sécuritaire semble s'être relativement améliorée, l'activisme de
groupes islamistes radicaux s'est
intensifié aux frontières sud du
pays, comme l'illustre l'attaque terroriste, mi-janvier 2013, de l'important site gazier d'In Aménas. Cela
accroît donc la prudence de certaines firmes étrangères".
C'est là une "révolution" dans le
type d'appréciation que cette agence d'assurance a l'habitude de faire
à l'endroit de notre pays, particulièrement pendant les années 1990.
S'agissant des contraintes qui se
mettent au travers du mouvement
d'investissement et de certaines faiblesses de l'économie algérienne,
la Coface relève la "forte dépendance envers les hydrocarbures et problèmes d'utilisation de cette rente,
le poids économique excessif du
secteur public, le taux de chômage
élevé des jeunes et les lourdeurs
bureaucratiques et environnement
des affaires problématiques";
comme elle met en relief certains
atouts ou potentialités de notre économie : "importantes réserves de
pétrole et de gaz ; potentiel dans les
domaines des énergies renouvelables et du tourisme ; solide situation financière extérieur (très faible
endettement extérieur, énormes
réserves de change); politiques
publiques visant une diversification
économique".
Comment drainer les
IDE ?
La dernière observation- politiques publiques visant une diversification économique- renvoie pourtant à une stratégie en cours d'élaboration, qui compte s'appuyer sur
le nouveau code des investissements, élaboré par le ministère de
l'Industrie et des Mines et qui sera
soumis dans les prochaines
semaines à l'examen de l'Assemblée populaire nationale. Le premier
responsable du département ministériel dit espérer, dans une intervention au milieu du mois en cours faite
à la Radio nationale, que ce nouveau code, qui se base sur les
contraintes rencontrées sur le terrain, ouvre grandes les portes des
opérations d'investissements aussi
bien nationaux qu'étrangers. Cela
est devenu une impérative nécessité d'autant plus que les autorités
politiques du pays ont fixé un taux
de croissance de 7 % d'ici 2019, et
ce, à travers le nouveau plan quinquennal 2015-2019 annoncé en mai
dernier par le président de la
République. Ce plan verra sa
maquette définitive se fixer à partir
de la fin 2014, avec les apports et
les correctifs qui sont introduits par
les secteurs d'activités concernés.
En effet, sans modification- dans le
sens d'une ouverture et d'une amélioration ambitieuses- des textes
législatifs inhérents aux opérations
d'investissement, le taux de croissance espéré pour 2019 risque de
rester une simple profession de foi.
Le ministre de l'Industrie et des
Mines annonce que la règle de
51/49 % sera maintenue dans le
nouveau code des investissements.
Elle sera même élargie aux opérations de commerce de gros.
Il est attendu de la nouvelle
législation de conférer à notre pays
plus d'attractivité et d'opportunité
par rapport à la demande étrangère
relative à l'investissement. On
compte instaurer une logique de
gagnant-gagnant.
Les investisseurs étrangers ne
se sont pas bousculés au portillon
de l'Algérie principalement pour des
raisons liées au climat des affaires
qui a été contraignant, voire parfois
dissuasif. Notre pays a engrangé
quelque 1,69 milliards de dollars
d'investissements directs étrangers
en 2013 ; un chiffre faible comparé
à nos voisins et à certains pays
d'Afrique, d'Amérique latine ou
d'Asie qui ont à peu près le même
poids économique que l'Algérie.
Des analystes de la scène économique algérienne- experts nationaux et étrangers- estiment que,
avec un autre environnement administratif, fiscal et foncier, et avec
une franche lutte contre la corruption, l'Algérie aurait été en mesure
de drainer jusqu'à 8 milliards de dollars en IDE et d'avoir une croissance du produit intérieur brut d'au
moins 6 à 7 %. Les potentiels partenaires économiques de notre pays
font valoir que la relative stabilité
politique du pays et son aisance
Le projet du nouveau code des
investissements compte non seulement faciliter les opérations d'investissements, aussi bien pour les
entreprises algériennes que pour
les partenaires étrangers, mais également orienter ces mêmes investissements sur la palette d'activités qui
permettent une meilleure diversification de l'économie par rapport à
l'hégémonie des hydrocarbures. Le
vrai pari est justement à ce niveau.
L'économie algérienne est étouffée
par la logique rentière. Des métiers
entiers sont en train de se perdre
aussi bien dans les grandes filières
(bâtiments, travaux publics, production industrielle, textile, cuir, agroalimentaire) que dans l'artisanat.
L'asphyxie dont souffre le reste de
l'économie nationale est censée
être jugulée par des incitations à de
nouveaux investissements créateurs de richesses et d'emplois.
Sur le plan réglementaire, le projet du nouveau code des investissements prévoit des changements
dans le fonctionnement de l'Agence
nationale du développement industriel (ANDI). En effet, après avoir
été chargée de faire valoir et de
mobiliser les avantages (fiscaux,
douaniers,…) dont doivent bénéficier les entreprises qui projettent
des investissements dans notre
pays, tout en veillant au suivi des
investissements réalisés, afin d'étudier leur conformité au projet initial,
l'ANDI se verra attribuer une mission consistant à faciliter les opérations d'investissement. "Les avantages (qui étaient auparavant mobilisés par l'ANDI) seront accordés
par la loi et non pas par l'Agence de
développement des investissements", a expliqué au début du
mois en cours le ministre de
l'Industrie et des Mines, en précisant que "l'octroi de ces incitations
se fera systématiquement au cours
de l'inscription au registre du commerce et lors de la création de la
société (…) Le travail de l'ANDI
consistera à attirer l'investisseur,
l'aider à créer son entreprise et à
intégrer le marché".
La chute, même relative, des
prix du pétrole au cours de ces dernières semaines corrobore les choix
d'une diversification accrue de
l'économie nationale. La mise en
œuvre de ces choix ne peut se faire
que dans un cadre législatif clair,
transparent, antibureaucratique et
ouvert sur l'entreprise.
S. T.
ECONOMIE
6 Les DEBATS
Matériaux de construction
Les importations poursuivent
leur hausse
La facture des importations des matériaux de construction de l'Algérie a
atteint 2,25 milliards de dollars (mds usd) durant les huit premiers mois de
2014, contre près de 2,11 mds usd à la même période de l'année précédente, soit
une hausse de 7 %, a indiqué à l'APS, le Centre national de l'informatique et des
statistiques des douanes (Cnis).
L
es quantités importées des principaux matériaux de construction (ciments, rond à béton et
bois) sont passées à 7,1 millions de tonnes entre janvier et août 2014
contre 6,3 millions de tonnes sur la même
période de 2013, (hausse de 13,7 %).
Par catégorie de produits, la valeur des
importations du ciment a grimpé de 31 %
avec une facture de 373,5 millions usd
contre 285,3 millions usd à la même
période de l'année dernière, précisent les
chiffres provisoires du Cnis. Les quantités du ciment importées ont augmenté de
près de 28 %, passant de 3,2 millions de
tonnes à 4 millions de tonnes.
Concernant le bois, le Cnis a relevé que
les importations de ce produit ont connu
une augmentation de 20,4 %, puisque la
valeur des importations est passée de
488,3 millions usd à 588 millions usd. Les
quantités importées ont totalisé, durant
les 8 mois de l'année en cours, un volume de 1,03 million de tonnes contre 0,96
million de tonnes à la même période en
2013 (hausse de 7,8%). Par ailleurs, il est
constaté que malgré un recul de 3 %, la
facture des importations du rond à béton
est la plus élevée puisqu'elle a atteint
1,29 milliard usd contre 1,33 milliard usd
à la même période en 2013, tandis que
les quantités importées ont connu, pratiquement, une stagnation à 2,01 millions
de tonnes. En 2013, les importations de
l'Algérie des matériaux de construction
avaient reculé de près de 2 %, totalisant
2,98 milliards usd, malgré une hausse de
plus de 20 % des quantités qui ont atteint
8,66 millions de tonnes. Cette augmentation des quantités a été tirée essentiellement par la hausse des importations du
ciment (55 %) et du bois (5 %), alors que
celles du fer et de l'acier ont reculé de
11,4 % durant 2013. Selon le ministère
de l'Industrie et des mines, l'Algérie
devrait cesser d'importer du ciment d'ici 3
à 4 ans, et ce, grâce au renforcement de
ses capacités de production nationale
avec le lancement d'une dizaine de projets de réalisation de cimenteries en
2014. Le déficit de l'Algérie en ciment
dépasse actuellement les 5 millions de
tonnes/an, alors que la production nationale actuelle est de plus de 18 millions de
tonnes/an. Le développement de la filière
ciment figure parmi les priorités du gouvernement pour atteindre une production
de 20 millions de tonnes/an à l'horizon
2016 et 29 millions de tonnes en 2018.
Reda A.
Depuis Aïn Defla
Nouri lance la campagne agricole 2014L
e
ministre
de
l'Agriculture et du
développement rural,
Abdelouahab Nouri, a procédé, lundi à Ain Defla, au lancement de la campagne agricole 2014-2015, coïncidant
avec la célébration de la journée nationale de la vulgarisa-
tion agricole. M. Nouri a également procédé, dans ce sillage, au lancement de la campagne labours-semailles de
cette saison agricole au
niveau de la ferme Zerouala,
située dans la commune de
Arib. Le ministre a assuré, à
cet égard, que toutes les dis-
positions ont été prises par
les pouvoirs publics pour le
bon déroulement de la campagne
labours-semaillles,
notamment en ce qui a trait
aux aspects techniques et
organisationnels.
M. Nouri a mis en
exergue, à cet effet, l'impor-
tance d'un recours à une
mécanisation plus poussée
des moyens utilisés dans
l'agriculture ainsi qu'à l'utilisation des engrais pour assurer
la modernisation du secteur et
atteindre des rendements
quantitatifs et qualitatifs.
R. E.
Secteur du bâtiment
Partenariats algéro-tunisiens prévus
D
es partenariats algéro-tunisiens
seront mis en place entre des
sociétés publiques et privées du
secteur du bâtiment des deux pays afin de
lancer des chantiers de construction en
Algérie et en Tunisie, a fait savoir
dimanche à Alger, le ministre de l'Habitat,
de l'urbanisme et de la ville. "Un partenariat sera créé entre des entreprises algériennes et tunisiennes pour aboutir à des
résultats concrets dans les prochains
mois, ce qui coïncide avec le nouveau
plan quinquennal", a indiqué M.
Abdelmadjid Tebboune à la presse à l'issue d'une séance de travail avec le
ministre tunisien de l'Equipement, de l'environnement et du développement
durable, M. El Hadi Larbi. Le ministre tunisien se trouve à Alger depuis samedi pour
une visite de trois jours "pour étudier les
opportunités offertes aux opérateurs économiques dans le secteur du bâtiment", a
poursuivi M. Tebboune. Le ministre a fait
état des "bonnes relations" entre les deux
pays en rappelant la visite effectuée par le
Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à
Tunis au début du mois de septembre. Par
ailleurs, M. Tebboune a considéré que certains textes méritaient d'être revus et a
aussi évoqué des facilitations pour que des
groupements algéro-tunisiens soient créés
afin de permettre aux Tunisiens d'entamer
leur activité en Algérie dans ce secteur, de
même que pour les Algériens qui pourront
activer dans ce pays voisin. "Nous allons
créer un comité technique regroupant des
architectes et des entrepreneurs pour atténuer l'effet de la bureaucratie", a encore
avancé M. Tebboune. De son côté, le
ministre tunisien a souligné que cette visite
faisait suite "au flux des échanges entre les
deux pays pour promouvoir le partenariat
mutuel dans les domaines économiques et
sociaux".
R. A.
N° 1113 - Mardi 30 septembre 2014
Forum économique mondial
Bouchouareb présente la
nouvelle stratégie de
développement industriel
Le ministre de l'Industrie et des mines, M.
Abdesselam Bouchouareb, a présenté dimanche
à Istanbul les principaux axes et objectifs de la
nouvelle stratégie de développement industriel
de l'Algérie. Dans une allocution prononcée lors
du Forum économique mondial qui se tient à
Istanbul (Turquie), M. Bouchouareb a affirmé que
le projet de relance industrielle en Algérie était
essentiellement destiné à "moderniser, harmoniser et intégrer le tissu industriel national et de le
porter aux standards internationaux d'excellence
et de compétitivité". La gouvernance des entreprises figure parmi les axes de ce nouveau projet
à travers des actions d'incitation, de régulation et
d'organisation ainsi que d'une adaptation de la
réglementation en cours, a indiqué le ministre. La
nouvelle approche des pouvoirs publics en
matière de relance et de développement industriel porte également sur la promotion de l'économie numérique, la mise en place d'instruments et
modes de financements flexibles et modernes et
l'encouragement de l'excellence et de l'innovation. Il s'agit aussi de faciliter la création des
entreprises, d'améliorer l'attractivité de l'Algérie
pour les investisseurs étrangers et d'encourager
la délocalisation d'entreprises internationales de
référence vers l'Algérie,
a précisé M.
Bouchouareb. A cet effet, une dizaine de secteurs
"à fortes synergies" sont identifiés pour la mise
en oeuvre de cette nouvelle politique à savoir l'industrie automobile et mécanique, la pharmacie et
l'industrie chimique et pétrochimique, le traitement de l'eau et l'environnement, l'industrie
agroalimentaire, le transport ferroviaire, l'industrie textile et le BTPH, a expliqué M. Bouchouareb
devant les participants au Forum. "L'Algérie présente toutes les caractéristiques pour figurer
dans un horizon proche parmi les pays émergents et le rôle de l'industrie est de donner corps
à cette ambition", a-t-il souligné à ce propos, rappelant, au passage, de l'objectif fixé par les autorités algériennes d'atteindre une croissance économique de 7 % d'ici 2019. Evoquant, en outre, la
restructuration du secteur public marchand, le
ministre a affirmé que cette action "est lourde
avec un choix résolu pour l'autonomisation des
entreprises et l'encouragement de l'initiative et
de l'innovation". Dans cette optique, les entreprises publiques sont organisées par filières en
groupes industriels favorisant ainsi "les synergies et les complémentarités",
a noté M.
Bouchouareb. Selon le ministre, cette restructuration intervient suite à un processus d'assainissement à la faveur duquel les entreprises
publiques seront désormais en mesure de nouer
des partenariats. "Notre objectif est de permettre
à ces entreprises d'atteindre la taille critique
pour l'avantage concurrentiel et, aussi, avoir la
flexibilité et la réactivité pour s'adapter au changement", a-t-il précisé. Cette réforme inclut "une
modulation des avantages accordés en fonction
des politiques de l'Etat, un encouragement de
l'investissement étranger ainsi qu'une facilitation
et un accompagnement des investisseurs", a-t-il
expliqué. Dans le même contexte, le principe du
51/49 % lié à l’investissement étranger a été
maintenu et élargi au commerce de gros et de
détail, a ajouté le ministre. Par ailleurs, il a relevé que l'Europe, qui n'a jamais souffert de rupture d'approvisionnement venant de l'Algérie,
apprécie le pays à sa juste valeur "comme une
source fiable et de fort potentiel", exprimant son
souhait pour que ce partenariat énergétique "soit
le déclencheur d'une nouvelle dynamique qui
ouvrira de réelles perspectives stratégiques à
l'industrie algérienne tout en stimulant le développement scientifique et technologique". Le
sommet régional (Europe, la région MENA et
Eurasie) du Forum économique mondial, qui a
ouvert ses travaux dimanche à Istanbul, se
déroule en présence d'un millier de participants
parmi les représentants des gouvernements, les
milieux d'affaires et de la société civile de plusieurs pays d'Europe, du Moyen-Orient, de
l'Afrique du Nord et de l'Asie centrale. Cette rencontre de deux jours est axée sur quatre thématiques principales : l'avenir de la région et la prochaine présidence du G20 par la Turquie, les
dynamiques de changement de l'énergie dans la
région, de la construction d'entreprises et d'économies inclusives et les infrastructures comme
une plate-forme matérielle et numérique pour la
croissance. Le sommet a pour principal objectif
d'aider les investisseurs des entreprises et compagnies régionales et internationales à analyser
et à s'adapter aux modifications en cours au sein
des économies nationales.
R. E.
N° 1113 - Mardi 30 septembre 2014
TOURISME
Zone d'expansion touristique de Bouzedjar
Les DEBATS
7
Dans un plaidoyer de la ministre de tutelle
Lancement des travaux
d'un premier projet
Appel à développer un
tourisme de «qualité»
Les travaux de réalisation d'un premier projet d'investissement au niveau
de la zone d'expansion et de sites touristiques (ZEST) de Bouzedjar (30 km
de Aïn Témouchent) ont été lancés dernièrement, a-t-on appris, dimanche,
en marge de portes ouvertes sur le tourisme.
Le gouvernement est déterminé à développer le
secteur du tourisme à travers la réalisation de projets touristiques de «qualité», a indiqué, dimanche
à Alger, la ministre du Tourisme et de l'Artisanat,
Nouria Yamina Zerhouni. «J'ai tenu à vous réitérer
la volonté affirmée du gouvernement à développer
le secteur du tourisme tel que l'a exprimé le président de la République à travers son programme
politique par la réalisation de projets touristiques
de qualité», a déclaré M Zerhouni lors d'une cérémonie de signature d'un accord de réalisation d'un
hôtel 4 étoiles à Skikda entre la chaîne hôtelière
espagnole Barcelo hôtels et l'entreprise algérienne
Rania Land SARL. Elle a affirmé que l'Etat «encourage» les opérations de partenariats pour la gestion des installations hôtelières aux normes internationales, affirmant que «nos établissements ont
grandement besoin de se conformer aux règles de
gestion comme cela se fait dans le monde». De son
côté, l'ambassadeur d'Espagne en Algérie,
Alejandro Polanco, a salué la concrétisation de cet
accord qui devra, a-t-il dit, «booster» davantage la
coopération économique entre les deux pays.
L'ouverture du Barcelo Skikda Bordj El-Amine qui
compte 178 chambres et deux restaurants, est prévue pour le deuxième trimestre 2015.
Reda A.
me
Souk Ahras
Réhabilitation des
infrastructures thermales
I
l s'agit d'un projet portant
réalisation d'un camping
pilote de 160 lits sur
environ deux hectares,
ont précisé des cadres de la
direction du tourisme et de
l'artisanat. Cette première
ZEST approuvée par les différentes institutions locales et
centrales a fait l'objet d'un
décret de création qui lui permettra de disposer d'un total
de 4.400 lits au profit du secteur du tourisme, ce qui générera 2.445 postes d'emploi
directs et 3.790 autres indirects, a-t-on ajouté. Cette
ZET sera dotée, entre autres,
d'une gare routière, d'un village de vacances, une forêt
récréative, un théâtre de plein
air et un centre d'animation et
de loisirs. Cinq autres projets
destinés à cette zone ont reçu
un avis favorable du Calpiref
qui a traité, au mois de juin
dernier, un total de 178 projets. Pas moins de 41 autres
projets ont été approuvés par
le Calpiref à travers les ZEST
de Sassel (1 projet), Terga
(18), Hammam Bouhadjar
(11), outre 11 projets approuvés au niveau du POS marine
de Rachegoune au niveau de
la plage Madrid, a-t-on encore
indiqué. A rappeler que sept
autres ZEST sur dix que
compte la wilaya de Aïn
Témouchent ont été adoptées par l'APW lors de sa dernière session. Il s'agit notamment de celles de Sbiâat (160
lits), Sassel (1.100), Terga
(3.140), Chatt El-Hillal (1.210),
Rachegoune
(1.410)
et
Hammam Bouhadjar (3.190).
Organisées au siège de la
direction du tourisme et de
l'artisanat à l'occasion de la
célébration de la journée
mondiale du tourisme, les
portes ouvertes ont mis en
exergue les différentes facilités accordées aux investisseurs désireux réaliser des
projets au niveau de ces ZET.
Durant la saison estivale en
cours, la wilaya de Aïn
Témouchent a reçu pas
moins de 14 millions d'estivants au niveau de ses 18
plages autorisées à la baignade, a-t-on évoqué lors Cette
manifestation d'information.
Riad D.
Pour promouvoir l'investissement touristique
Nécessité de lever les contraintes
administratives
L
es participants à une rencontre
sur l'investissement touristique,
organisée dimanche à Ouargla,
ont appelé à lever les contraintes administratives afin de booster l'investissement touristique dans la wilaya. Lors de
cette rencontre, organisée à l'occasion
de la célébration de la Journée mondiale du tourisme, les intervenants ont mis
l'accent sur la nécessité de lever les
contraintes administratives liées à la
complexité des procédures, notamment
pour l'accès au foncier et l'établissement du permis de construire. Ils ont
plaidé, en outre, pour l'accompagnement des porteurs de projets, l'éradication de la bureaucratie et l'encouragement de l'investissement hors hydrocarbures dans cette wilaya qui dispose
d'un potentiel touristique diversifié. En
plus de l'esprit touristique devant animer
les différentes catégories de la société,
en vue de susciter une synergie entre le
développement du secteur du tourisme
et société, les orateurs ont insisté sur
l'encouragement de la formation touristique et de la création de microprojets
dans le secteur du tourisme et de l'artisanat, par le biais des différents dispositifs d'aide à l'emploi. Dans ce cadre, le
directeur de wilaya du secteur, Abdallah
Belaïd, a passé en revue les différentes
mesures incitatives visant à promouvoir
l'investissement touristique dans les
régions du Sud du pays et des hauts plateaux. Il a notamment évoqué, à titre
illustratif, l'allégement fiscal de 17% à 7
% concernant la taxe sur la valeur ajou-
tée (jusqu'au 31 décembre 2019), prévu
par la loi de finances 2009, en plus de
l'abattement de 50% à 90% sur le montant de la redevance locative annuelle
fixée par les Domaines sur la concession de terres appartenant à l'Etat et
destinées à accueillir des projets d'investissement, comme prévu par la loi de
finances complémentaire 2011, a-t-il
précisé. Initiée par la direction du tourisme et de l'artisanat (DTA) de la wilaya
de Ouargla, cette rencontre s'est déroulée, à la Maison de la culture Moufdi
Zakaria, en présence des cadres de la
DTA, de la direction de l'action sociale,
des investisseurs dans le secteur du tourisme, et des gérants d'agences de
voyages.
R. N.
Un investissement public de 31,5 millions de dinars
a été consenti à Souk Ahras, au titre de l'exercice
en cours, pour la réhabilitation de plusieurs infrastructures thermales, a-t-on appris, dimanche,
auprès du directeur du tourisme, Zoubir
Boukaâbache. Ces moyens sont notamment destinés à la mise à niveau des stations thermales d'ElKhengua et de Hemimine dans les communes de
Zaârouria et de Machroha, et l'aménagement de
trois infrastructures similaires situées dans les
communes d'Ouled Driss, Ouilene et Taoura, a indiqué le même responsable. Selon M. Boukaâbache,
sept zones d'expansion touristique (ZET) seront
prochainement aménagées près des localités de
Aïn Zana, Ouled Moumène, Madaure, Machrouha et
Khemissa. La commune de Machrouha, dont le
«potentiel touristique est avéré», abritera un complexe sportif et de loisirs, des chalets, un hôtel
ainsi que des structures pour la pratique des
sports équestres, a encore ajouté la même source.
Le directeur du tourisme a conclu en affirmant que
la wilaya de Souk Ahras «s'efforce de valoriser ses
atouts naturels et archéologiques, en incitant les
investisseurs à occuper le créneau du tourisme».
R. N.
Barrage de Beni Haroun
Réalisation prochaine
d'une plage artificielle
La première plage artificielle sur les berges du barrage géant de Beni Haroun (Mila) verra le jour
«avant l'été 2015», a affirmé le wali, Abderrahmane
Kaddid, en marge de la célébration de la Journée
mondiale du tourisme. Le chef de l'exécutif local a
précisé que cette plage sera aménagée dans la
commune de Grarem Gouga, à hauteur du pont sur
le Rhumel, enjambant le plan d'eau du barrage. Le
projet dont la réalisation ne prendra que «quelques
mois», est à l'heure actuelle au stade à l'étude technique, a souligné le responsable. M. Kaddid a souligné que cet aménagement dont ont longtemps
rêvé les amateurs de baignades et de farniente au
bord de l'eau, permettra de mettre fin aux noyades
dans les eaux du barrage qui emportent chaque
années plusieurs jeunes privés de piscines dans
cette région située sur l'axe menant vers la côte
jijelienne. Par ailleurs, le directeur du tourisme,
Abdallah Achouri, a annoncé la validation par les
parties concernées des études techniques de huit
Zones d'expansion touristique (ZET) dans la région
de Beni Haroun, en l'occurrence dans les communes de Grarem Gouga, de Hamala, de
Tassaâdane Heddada et de Tessala Lemtaï. La plus
importantes parmi ces ZET couvrira un millier
d'hectares du domaine public. La journée mondiale
du tourisme a été célébrée à la maison des métiers
et de l'artisanat traditionnel de Mila où l'on a annoncé, pour l'occasion, la réalisation attendue de huit
infrastructures touristiques et hôtelières, destinées
à améliorer les capacités d'accueil.
R. C.
8 Les DEBATS
RÉGIONS
N° 1113 - mardi 30 septembre 2014
Oran
Retard dans la réalisation
des projets
Les projets en retard à Oran seront tous concrétisés, a déclaré, dimanche, le wali,
M. Abdelghani Zaâlane, lors d'une rencontre consacrée aux opérations non lancées, regroupant les directeurs exécutifs et des élus locaux.
Tissemsilt
Une route impraticable
suite à de fortes pluies
De fortes pluies accompagnées de
rafales de vent, qui se sont abattues
dimanche soir dans la wilaya de
Tissemsilt, ont rendu impraticable le
tronçon de la route nationale 19 reliant
les communes de Lardjem et Tissemsilt,
a-t-on appris des services de la protection civile. Elles ont provoqué également
des infiltrations d'eau dans plusieurs
maisons dans les communes de Lardjem
et Theniet El-Had et le village Ras El-Mou
(commune de Sidi Abed), selon la même
source, qui a signalé que les agents de la
protection civile ont porté secours à une
personne coincée sur un arbre au douar
El-Messous (Lardjem). Les agents de la
protection civile appuyés par des éléments de l'unité de wilaya d'assainissement poursuivent leurs efforts d'évacuation des eaux des maisons submergées
et de rétablissement de la circulation
automobile et des piétons, notamment
dans les grandes villes dont Theniet ElHad, a-t-on ajouté ne déplorant aucune
perte humaine. Pour sa part, le service
de météorologie de Aïn Bouchekif
(Tiaret) prévoit une persistance des
pluies dans les 48 heures à venir dans la
wilaya de Tissemsilt.
R. R.
Mascara
De nombreux emplois
créés grâce à l'Ansej et
la CNAC
«L
es projets inscrits depuis
plusieurs années à l'indicatif de la wilaya d'Oran et
qui n'ont pas encore été
lancés, sont tous maintenus en vue de leur
concrétisation», a-t-il ajouté en présidant la
séance de travail tenue à l'hémicycle de la
wilaya. «Aucune opération n'a été annulée
à Oran», a assuré le chef de l'exécutif qui a
instruit les différents responsables sectoriels à «entamer dans les meilleurs délais
les études ou les travaux de réalisation afférents, tout en les enjoignant à davantage de
rigueur dans le suivi». Les engagements
pris par les directeurs exécutifs lors de cette
séance de travail font ressortir que les projets en question seront lancés avant la fin
de l'année en cours. L'infructuosité de cer-
tains appels d'offres (coûts prévisionnels
des marchés) figure parmi les explications
majeures avancées par les participants
pour expliquer les retards accusés. La rencontre s'est tenue en présence du secrétaire général de la wilaya, du président de
l'Assemblée populaire de la wilaya (P/APW)
et du directeur de la programmation et du
suivi budgétaire. Les responsables sectoriels se sont notamment imprégnés des procédures à suivre conformément à la législation pour impulser la dynamique nécessaire
à la réalisation des projets. Entre autres
opérations inscrites, l'élaboration d'un schéma directeur d'assainissement, la mise en
place de systèmes de protection contre les
inondations, la création de nouveaux marchés publics, la réhabilitation de trois gares
routières et l'aménagement de plusieurs
équipements publics. Le directeur des ressources en eau a fait savoir, quant à lui, que
le problème occasionné aux riverains par
les émanations de la Station d'épuration
(STEP) d'El-Kerma sera «définitivement
réglé dans quelques semaines», et ce, à la
faveur d'un système spécifique dont l'installation a été confiée à une entreprise étrangère spécialisée dans ce domaine. La rencontre, qui intervient à la veille d'une nouvelle session de l'APW, a été également
marquée par l'observation d'une minute de
silence à la mémoire de feu Yahia Sebih,
directeur du tourisme et de l'artisanat de la
wilaya d'Oran, décédé dernièrement.
Bilal L.
Ghardaïa
Une importante récolte de maïs attendue
U
ne récolte de maïs, avoisinant les 218.000 quintaux,
est attendue pour la campagne automnale qui a débuté à la
deuxième quinzaine de septembre en
cours, a-t-on appris auprès de direction de wilaya des services agricoles
(DSA). La culture de maïs, circonscrite principalement dans les localités de
Hassi Lefhal, Hassi El-Gara et ElMenéa, au sud de la wilaya, et à
laquelle une superficie globale de
2.085 hectares irriguée sous pivot lui a
été consacrée, est «prometteuse»
dans la région, au vu du comportement de cette plante céréalière, a indi-
qué le chef de cellule du plan de développement agricole à la DSA, Khaled
Djebrit. Cette récolte prévisionnelle de
maïs, suivie d'une importante production fourragère qui en découle, permettra d'alimenter essentiellement le
cheptel bovin laitier de la wilaya estimé à plus de 3.000 têtes, selon le
même responsable. La superficie
exploitée a été réservée à la culture du
maïs en grain, à la faveur d'une
convention signée entre une trentaine
d'exploitants privés de Ghardaïa et
l'Office national d'aliment de bétail
(ONAB), dans le cadre d'une stratégie
mise en place par le ministère de
l'agriculture, en vue d'encourager et
d'intensifier la culture du maïs en grain
et fourrager pour réduire la facture
d'importation d'aliment de bétail et
permettre l'essor en Algérie des
filières lait et viandes (rouge et
blanche), a expliqué M. Djebrit. 1.855
hectares, consacrés à la production
de maïs en grain et 230 hectares pour
le maïs ensilé sous-pivot, ont été
ensemencés en juillet, signale le
même responsable, en précisant que
l'opération d'ensemencement de maïs
permet aux céréaliers de la wilaya
d'assoler leurs terres après la moisson
du blé, fin juin, et avant d'entamer la
nouvelle campagne de semence de
blé, prévue au début de janvier. Une
production globale estimée à 118.000
quintaux de maïs avait été engrangée
dans la wilaya de Ghardaïa la saison
écoulée, sur une superficie emblavée
sous-pivot de 1.652 hectares. La première expérience pilote de culture de
maïs dans la région de Ghardaïa a été
effectuée, sur 100 hectares, en 2011,
avant d'être étendue dans le cadre de
la nouvelle politique agricole destinée
à réduire les importations et élargir la
gamme de production de céréales.
du bétail et de volaille.
Asmaa A.
L'Agence nationale de soutien à l'emploi
de jeunes (Ansej) et la Caisse nationale
d'assurance chômage (CNAC) ont contribué, durant les 7 premiers mois de l'année en cours dans la wilaya de Mascara,
à la création de 1.009 entreprises générant 2.409 emplois, a-t-on appris
dimanche auprès du directeur de l'emploi. Pas moins de 488 projets en agriculture ont été agréés et financés créant
1.038 emplois, ainsi que 101 projets en
transport de voyageurs, 92 en transport
de marchandises et 98 en services. Les
projets inhérents à l'industrie, bâtiment,
habitat et maintenance ont attiré un
grand nombre de jeunes. Ainsi, le
nombre de projets financés en industrie
a atteint 83 pourvoyant 267 postes d'emploi. Le secteur du bâtiment et des travaux publics a enregistré 71 projets
durant cette période, alors que celui de la
maintenance (13 projets).
R. R.
Tizi Ouzou
Réhabilitation
prochaine de 24 écoles
Une enveloppe de 180 millions de dinars
a été dégagée sur le budget de la commune de Tizi Ouzou, pour le financement
de travaux de réhabilitation de 24 écoles
primaires, a indiqué dimanche le chef de
la daïra. Les travaux ont été déjà lancés
au niveau des écoles du chef-lieu de
wilaya, notamment au niveau des plus
anciennes et qui ont subi de nombreuses dégradations. La réparation de
ces écoles contribuera notamment à
l'amélioration des conditions de scolarité
des enfants, a estimé Doumi Djillali. 48
classes et de 5 blocs scolaires de type
B1, du cycle primaire sont entrain d'être
réalisés sur un total de 110 classes et 19
blocs prévus à la réception à l'horizon
2016, selon une situation présentée
récemment par le directeur des équipements publics, Banouh Mustapha, en
conseil de wilaya. Le manque de foncier,
l'insuffisance des autorisations de programme, les appels d'offres infructueux
et l'absence des outils de réalisation au
niveau de certains sites ont été cités, par
ce responsable, comme étant les facteurs principaux à l'origine du retard
accusé dans la réalisation des projets du
secteur éducatif dans la wilaya. Reda A.
N° 1113 - Mardi 30 septembre 2014
CONFLITS
Menace terroriste
Ashraf Ghani investi
Président
Le président Barack Obama a admis que les États-Unis avaient sous-estimé
la menace représentée par les djihadistes du groupe État islamique (EI) en
Syrie, où la coalition cherche à tarir leurs sources de revenus en visant des
infrastructures pétrolières et gazières.
L
jours, la coalition a également mené plusieurs raids
contre des raffineries de
pétrole contrôlées par ce
groupe, dans le but de tarir
sa principale source de
financement. Les djihadistes revendent le pétrole
en contrebande à des intermédiaires des pays voisins,
tirant, selon des experts,
des bénéfices pouvant aller
de 1 à 3 millions de dollars
par jour. Dans la nuit, des
frappes ont également visé
des positions de l'EI dans la
province de Raqqa, le fief
de ce groupe ultra-radical,
et des silos à grains dans la
ville de Minjeb, l'une des
rares de la province d'Alep
(nord) à être contrôlée par
ce groupe sunnite ultra-radical. À la suite de l'engagement de plusieurs pays
européens,
dont
le
Royaume-Uni, dans la campagne de frappes, la
Turquie pourrait décider
cette semaine de s'y impliquer. Son président, Recep
Tayyip Erdogan, a affirmé
dimanche que la Turquie ne
pouvait rester "en dehors"
de la coalition internationale. Il a ajouté qu'une intervention terrestre pourrait
être nécessaire.
Depuis plusieurs mois, la
position prudente de la
Turquie décevait l'Occident,
mais le récent voyage de
Recep Tayyip Erdogan aux
États-Unis semble avoir
changé la donne, de même
que la libération le 20 septembre des 46 otages turcs
kidnappés par l'EI à
Mossoul, dans le nord de
l'Irak. Le gouvernement turc
doit déposer lundi un projet
de mandat autorisant l'intervention des forces armées
en Irak et en Syrie, dont le
Parlement débattra jeudi.
Outre l'EI, les raids
menés la semaine passée
ont visé des positions du
Front al-Nosra, branche
syrienne d'al-Qaida, tuant
au moins 57 combattants de
ce groupe, selon l'OSDH.
Face à cette campagne
aérienne, al-Nosra a menacé dimanche les pays occidentaux de représailles.
Dans un enregistrement
sonore diffusé sur Internet,
le chef d'al-Nosra, Abou
Mohammad al-Joulani, a
appelé
les
peuples
"d'Amérique et d'Europe" à
s'opposer à leurs gouvernements et les a menacés de
"déplacer la bataille" jusque
dans leurs "foyers". "Vos
dirigeants ne paieront pas
seuls le prix de la guerre,
vous allez payer le prix fort",
a-t-il mis en garde.
La semaine dernière, un
porte-parole de l'EI avait
appelé les musulmans à
tuer des citoyens des pays
de la coalition, et un groupe
algérien lié à l'EI avait
revendiqué ensuite l'exécution d'un otage français,
Hervé Gourdel, kidnappé en
Kabylie.
En Irak, les forces progouvernementales
appuyées par des raids
aériens
ont
repoussé
dimanche une attaque de
l'EI contre la localité
d'Amriyat al-Fallouja, à une
quarantaine de kilomètres à
l'ouest de Bagdad, selon
des sources de sécurité.
AFP
Irak
Des combattants kurdes en formation
en Allemagne
L
e ministère de la Défense
d'Allemagne a indiqué dimanche
que 32 combattants kurdes a
commencé à se former en Bavière (sud
de l'Allemagne) à l'utilisation des missiles antichar Milan de l'armée allemande, rapporte les médias. Les com-
battants sont arrivés samedi et vont
suivre leur entraînement à l'école d'infanterie d'Hammelburg (Bavière, sud),
jusqu'au 3 octobre, a indiqué un porteparole du ministère, précisant que leur
formation serait consacrée à l'utilisation
des missiles antichar Milan. Samedi, le
9
Afghanistan
Obama reconnaît avoir
sous-estimé l'EI
e directeur du renseignement national, Jim Clapper,
"a reconnu qu'ils
(les experts) avaient sousestimé ce qui se passait en
Syrie", a déclaré Barack
Obama sur la chaîne de
télévision CBS en qualifiant
ce pays de "Ground Zero
pour les djihadistes à travers le monde". Le président américain s'était montré très réticent à intervenir
au Moyen-Orient avant de
lancer, le 8 août, la campagne de frappes en Irak,
qui a été ensuite étendue, le
23 septembre, à la Syrie
avec la participation de plusieurs pays arabes.
Dans
la
nuit
de
dimanche à lundi, des
avions de la coalition ont
visé un complexe gazier
dans la province de Deir ezZor (est), le plus grand de
Syrie, selon l'Observatoire
syrien des droits de l'homme (OSDH). D'après cette
ONG, cette attaque a pour
but de pousser les militants
de l'EI à abandonner cette
installation. Ces derniers
Les DEBATS
magazine Der Spiegel avait affirmé que
l'armée allemande prévoyait de commencer sur le sol irakien à former en
début de semaine les combattants
kurdes à l'utilisation des armes qu'elle
leur fournit pour lutter contre le groupe
Etat islamique.
R. I.
L'économiste Ashraf Ghani a succédé lundi à
Hamid Karzaï, seul homme à avoir dirigé
l'Afghanistan depuis la chute des talibans en 2001,
consacrant ainsi la première transition démocratique de l'histoire d'un pays toujours déchiré par la
guerre à l'approche du retrait des forces de l'Otan.
"Aujourd'hui, après 13 ans à la tête du gouvernement, je suis fier de transférer le pouvoir à un nouveau président", a déclaré lors d'une cérémonie
officielle Hamid Karzaï, après avoir vécu au plus
près la "longue guerre" toujours en cours des
Etats-Unis contre les talibans. Lors de sa prestation
de serment, Ashraf Ghani s'est engagé à "respecter
la Constitution et les lois", à "protéger" les droits
fondamentaux, à "défendre l'indépendance et la
souveraineté" de l'Afghanistan, et à obéir aux préceptes de l'islam, religion d'Etat du pays. Cette transition démocratique met officiellement fin à trois
mois d'une crise politique née des résultats contestés de la présidentielle du second tour de la présidentielle, qui a fragilisé davantage le pays. Ashraf
Ghani et son rival Abdullah Abdullah revendiquaient tous deux la victoire lors du second tour de
ce scrutin marqué par des fraudes massives. Or M.
Ghani concentre ses appuis chez les Pachtounes
du Sud, et M. Abdullah chez les Tadjiks du Nord, ce
qui faisait craindre un embrasement, voire la partition de facto de l'Afghanistan. Mais sous la pression de l'ONU et des Etats-Unis, les deux rivaux ont
accepté la semaine dernière de former un gouvernement d'union nationale dans lequel M. Abdullah
héritera d'un rôle semblable à celui d'un Premier
ministre. Et M. Ghani a été déclaré vainqueur de
l'élection avec un peu plus de 55% des voix à l'issue d'un audit inédit et laborieux des huit millions
de bulletins de vote déposés dans les urnes lors du
scrutin. Le programme de la journée d'investiture
avait été tenu secret pour des raisons de sécurité.
Signe de la fragilité de la situation, une bombe
cachée dans une voiture a explosé dimanche près
du palais présidentiel, blessant un chauffeur. Et
lundi matin, deux explosions ont retenti près de
l'aéroport de Kaboul sans toutefois faire de victimes, selon la police locale. Peu de détails avaient
aussi filtré avant dimanche concernant la liste des
invités. John Podesta, conseiller du président américain Barack Obama, préside une délégation de dix
personnes, alors que le président Mamnoon
Hussain représente le Pakistan et le vice-président
Hamid Ansari l'Inde, deux puissances régionales
rivales influentes en Afghanistan. Cette première
transition démocratique de l'histoire afghane dans
la capitale contraste avec les combats qui font rage
dans la campagne, où l'insurrection des talibans a
encore gagné du terrain cet été, profitant entre
autres de la crise électorale. Une offensive talibane
au cours de la dernière semaine a ainsi fait une centaine de morts, dont une douzaine par décapitation,
dans la seule province de Ghazni (sud), où des villageois ont ensuite pendu quatre insurgés en représailles, selon les autorités locales. Cette instabilité
persiste alors que la force de l'Otan en Afghanistan
(Isaf) prévoit de retirer la grande majorité de ses
41.000 soldats, dont 29.000 Américains, d'ici à la fin
de l'année, après 13 ans de présence. Aujourd'hui,
seules 33 bases de l'Otan sont encore en opération
en Afghanistan, contre 800 il y a quelques années,
laissant les 350.000 soldats et policiers afghans
assurer l'essentiel de la sécurité du pays.
L'investiture de lundi ouvre toutefois la voie à la
signature, prévue mardi, par le nouveau gouvernement d'un accord autorisant une force résiduelle de
12.500 soldats étrangers, majoritairement américains, à rester dans le pays après 2014 pour épauler et former les forces afghanes face aux talibans.
Or les rebelles, avec qui les tentatives de pourparlers de paix ont jusqu'ici toujours échoué, s'opposent au maintien de cette force résiduelle et exigent
le départ de l'ensemble des soldats étrangers
comme condition au dialogue, qualifiant même MM.
Ghani et Abdullah de "nouveaux employés américains au gouvernement de Kaboul".
AFP
Ukraine
Sept soldats tués par un tir
d'artillerie des insurgés
Sept soldats ukrainiens ont été tués par des tirs
d'artillerie des insurgés tard dimanche soir dans
l'est du pays, a annoncé lundi l'armée. L'attaque
s'est produite alors qu'ils circulaient à proximité de
l'aéroport de Donetsk, bastion séparatiste. Il s'agit
des pertes les plus lourdes essuyées par l'armée
ukrainienne depuis l'entrée en vigueur du cessezle-feu, le 5 septembre.
Agence
10 Les DEBATS
FRICAINES
CPI
Dernière chance pour l'Ivoirien
Blé Goudé
L'Ivoirien Charles Blé Goudé, bras droit de l'ex-président Laurent Gbagbo,
comparaît devant la CPI afin de déterminer s'il doit être jugé pour des
meurtres, viols et autres crimes contre l'humanité.
L
'ex-chef des «jeunes patriotes»,
un mouvement pro-Gbagbo
extrêmement violent, est considéré par l'accusation comme l'un de ceux
qui ont le plus contribué aux violences
durant la crise postélectorale de
décembre 2010-avril 2011 en Côte
d'Ivoire, qui a tué plus de 3.000 personnes.
Lors de cette audience de confirmation des charges, qui doit débuter lundi à
9h30 (7h30 GMT), le procureur Fatou
Bensouda devra convaincre les juges
que les éléments de preuve qu'elle a
récoltés sont assez solides pour justifier
un procès.
Charles Blé Goudé doit s'adresser
jeudi après-midi aux juges, qui ont ensuite 60 jours pour rendre leur décision.
Lors de sa comparution initiale en
mars, un Charles Blé Goudé souriant
avait clamé son innocence des quatre
chefs de crimes contre l'humanité qui lui
sont reprochés, à savoir meurtre, viol,
persécution et autres actes inhumains
commis entre le 16 décembre 2010 et le
12 avril 2011. «Si je suis jugé pour ce que
j'ai fait et non pour ce que je suis, que je
sois déclaré innocent», avait-il dit, en
écho à ceux en Côte d'Ivoire qui accusent
la cour de rendre une «justice de vainqueurs».
Charles Blé Goudé, 42 ans, avait été
arrêté en janvier 2013 au Ghana après
plus d'un an et demi de cavale et extradé
dès le lendemain vers la Côte d'Ivoire,
avant d'être transféré en mars 2014 vers
La Haye, où siège la CPI.
La crise de 2010-2011 avait commencé quand le président Laurent Gbagbo
avait refusé de reconnaître sa défaite à
l'élection présidentielle de 2010 face à
l'actuel chef de l'Etat, Alassane Ouattara.
Dans son mandat d'arrêt, la CPI estime qu'il est raisonnable de croire que cet
ancien fer de lance des violentes manifestations antifrançaises en 2003 et 2004
recevait des instructions de la part de
Laurent Gbagbo, qui comparaît également devant les juges de la CPI, dans le
cadre d'un «plan commun», pensé par M.
Gbagbo et son entourage.
Selon le bureau du procureur, il «donnait des instructions directement aux
jeunes qui étaient systématiquement
recrutés, armés, formés et intégrés à la
chaîne de commandement des Forces de
défense et de sécurité ivoiriennes
(FDS)».
Il a été surnommé «général de la rue»
ou encore «ministre de la rue» pour sa
capacité de mobilisation.
Après avoir douté de la solidité du
dossier de l'accusation, les juges ont
confirmé de manière définitive début septembre que Laurent Gbagbo, 68 ans,
serait jugé. Une date d'ouverture du procès doit encore être fixée pour celui qui
avait été le premier ancien chef d'Etat à
être remis à la CPI.
La Cour a également émis un mandat
d'arrêt contre son épouse Simone, mais
Abidjan refuse de la transférer à La Haye,
au motif que la justice ivoirienne est
désormais en capacité d'assurer équitablement son procès.
«La présence de Charles Blé Goudé
sur le banc des accusés devrait rappeler
à ceux qui abusent du pouvoir pendant
des conflits qu'ils ne peuvent échapper à
la justice», assure Param-Preet Singh, de
l'ONG Human Rights Watch.
AFP
Génocide au Rwanda
Perpétuité confirmée en appel pour le
parti au pouvoir
L
e Tribunal pénal international
pour
le
Rwanda
(TPIR)
a
confirmé, hier, en appel les
peines de prison à perpétuité
contre les chefs du parti au
pouvoir au Rwanda au
moment du génocide contre
les Tutsi de 1994. «La
chambre d’appel, siégeant en
audience publique, confirme la
peine d’emprisonnement à vie
prononcée par la chambre de
première instance», a déclaré
le juge Theodor Meron à
Arusha, en Tanzanie, où siège
le TPIR. Les deux hommes,
Matthieu Ngirumpatse et
Edouard Karemera, avaient
été condamnés en première
instance en décembre 2011
pour génocide et crimes
contre l'humanité.
AFP
N° 1113 - Mardi 30 septembre 2014
Nigeria
Le pétrole, un espoir de
développement étouffé par
Boko Haram
Le pétrole découvert dans le nord-est du Nigeria
pourrait apporter à cette région défavorisée le
développement dont elle a un besoin vital, mais la
rébellion du groupe islamiste Boko Haram
empêche son exploitation. Tous les experts le
disent, et le pouvoir nigérian le reconnaît, pour
sortir de cet interminable conflit, la riposte militaire ne suffit pas. Pour éviter que les jeunes se tournent vers l'islamisme radical et rejoignent les
rangs de la rébellion, il faut leur offrir des perspectives. Mais le conflit – qui a fait plus de 10.000
morts et 700.000 déplacés en cinq ans – empêche
toute initiative de développement économique et
social dans la région, et bloque en particulier l'exploitation des ressources pétrolières découvertes
sous le bassin du lac Tchad. Les explorations
menées dans l'Etat de Borno en 2012 laissent
espérer des réserves atteignant jusqu'à trois milliards de barils de pétrole, de quoi transformer
l'économie de la région. A condition que ces ressources soient bien utilisées, contrairement à ce
qui a été fait dans la région pétrolifère du Delta, au
sud-est du Nigeria, qui n'a que très peu bénéficié
des retombées financières de l'or noir. Selon l'ancien patron de la Compagnie pétrolière nationale
nigériane (NNPC), Andrew Yakubu, les projets
pour débuter la production de pétrole ont été
gelés à cause du conflit. Ces derniers mois, Boko
Haram s'est emparé de nombreuses villes et de
pans entiers de territoires dans l'Etat de Borno,
qui borde le lac Tchad, multipliant massacres et
exactions contre la population. Devant le danger,
les géologues, les ingénieurs et tout le personnel
technique ont quitté la région. «Nous avons
conseillé à nos membres d'éviter la région du
Nord-Est parce que nous ne voulons pas qu'ils
soient tués», a expliqué Babatunde Oke, un responsable du syndicat des employés du pétrole, le
Pengassan. Un haut responsable de la NNPC a
assuré, à l'AFP, que des actions étaient en cours
pour sécuriser les sites pétroliers contre les
attaques rebelles, mais il a reconnu que «pour le
moment, le projet est au point mort à cause des
violences de Boko Haram». Pour l'ancien gouverneur de la banque centrale nigériane, Lamido
Sanusi, un personnage respecté devenu un des
plus hauts dignitaires musulmans du pays en tant
qu'émir de Kano, il est pourtant crucial d'investir
dans le nord du Nigeria pour stopper le mouvement de radicalisation. L'argent du pétrole pourrait servir à réduire la pauvreté, le chômage et les
carences du système éducatif, autant de facteurs
qui permettent aux islamistes radicaux de recruter largement parmi une jeunesse sans espoir,
estime Mustapha Ibrahim, professeur de sciences
politiques à l'université d'Etat de Yobe. «Nous
devons nous occuper de ce malaise social pour
résoudre le problème Boko Haram, et c'est possible si nous faisons bon usage de l'argent du
pétrole du bassin du Tchad, quand la production
commencera», insiste-t-il. «On pourra lancer des
programmes économiques et sociaux qui seront
efficaces sur le long terme pour lutter contre
Boko Haram». Encore faudra-t-il – à condition que
le conflit prenne fin – tirer les leçons des erreurs
commises dans la région du Delta, d'où sortent
près de deux millions de barils de pétrole par jour,
faisant du Nigeria le premier producteur
d'Afrique. En raison de la mauvaise gestion et de
la corruption généralisée autour de la manne
pétrolière, les populations du Delta n'ont quasiment pas profité des retombées financières. Au
contraire, la région a plongé dans des décennies
de violences, avec des attaques répétées contre
les installations pétrolières et les personnels des
compagnies, mêlant banditisme et revendications
politiques de groupes rebelles exigeant une
meilleure redistribution des richesses. La situation a été apaisée depuis quelques années, gouvernement et compagnies ayant finalement accordé de larges concessions. Le Delta a en outre été
terriblement souillé par la pollution liée à la production de pétrole, par des majors internationales
peu soucieuses du respect de l'environnement.
«Le pétrole doit être une bénédiction et non une
malédiction», plaide Debo Adeniran, de l'ONG
Coalition contre la corruption des leaders. «Il faut
tout faire pour éviter ce fléau» du détournement
des ressources.
Seule la bonne gouvernance permettra de venir à
bout de l'insurrection de Boko Haram, et c'est un
important défi à relever pour le Nigeria, estime le
professeur Ibrahim. «Si on n'y arrive pas, le
conflit avec Boko Haram ne se terminera jamais.
Même si ce groupe est vaincu (militairement), une
autre insurrection éclatera dans quelques années
avec les mêmes causes», avertit le professeur.
AFP
12 Les DEBATS
EN DEBAT
N° 1113 - Mardi 29 septembre 2014
La droite majoritaire, deux sièges pour le FN...
CE QU'IL FAUT RETENIR
DES ÉLECTIONS SÉNATORIALES
Jean-Laurent Cassely
et Jean-Marie Pottier
déroulera aujourd’hui.
Réélu avec un meilleur score que lors de
sa précédente campagne (59,61%), l’ancien
premier ministre Jean-Pierre Raffarin va
défier Gérard Larcher, qui a présidé le
Sénat de 2008 à 2011, et l’outsider
Philippe Marini, président de la commission
des finances. Selon L’Opinion, le match
retour entre Raffarin et Larcher, qui s’étaient
déjà affrontés en 2008, devrait se jouer à
une dizaine de voix.
Nathalie Goulet, sénatrice (UDI-UC) de
l’Orne, est la seule candidate déclarée au
«plateau» : comme le rappelle notre chroniqueur Olivier Biffaud, jamais le Sénat n’a
été présidé par une femme, mais ses
chances apparaissent très minces. Le PS
devrait présenter le sénateur de la Drôme
Didier Guillaume.
D
imanche dernier, le Sénat renouvelait
la moitié de ses membres, élus au
suffrage indirect par les grands électeurs (parlementaires et élus locaux)
pour six ans. Voici les cinq principales
leçons à retenir du scrutin.
1. La gauche n’aura gardé le
contrôle du Sénat que trois ans
La gauche, qui contrôlait le Sénat depuis
les élections d’octobre 2011, pour la première fois dans l’histoire de la V République,
perd sa majorité et n’aura gardé le contrôle
de la haute assemblée que trois ans. Selon
un décompte provisoire établi par le Monde,
la droite et le centre droit comptent 183
sièges dans le nouveau Sénat, contre 152 à
la gauche et 2 au FN.
Cette majorité de droite ne signifie en
revanche pas – contrairement par exemple à
la situation qu’a connue l’UMP à l’Assemblée
nationale entre 2002 et 2012 – une majorité
absolue pour le principal parti d’opposition,
qui aura besoin de l’appoint des sièges de
l’UDI.
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2. Le FN fait son entrée au Sénat
C’est sans doute l’un des phénomènes
les plus symboliques du scrutin: le FN entre
au Sénat pour la première fois de son histoire, avec deux élus. Il s’agit de David
Rachline, maire FN de Fréjus depuis les
élections municipales de mars, et de
Stéphane Ravier, qui fait lui aussi partie de la
vague FN des municipales (il est maire du 7
secteur de Marseille, qui regroupe les XIII et
Jusqu’ici,
le
XIV arrondissements).
meilleur résultat du parti de Jean-Marie Le
Pen aux sénatoriales était survenu en 1998,
quand l’élu des Bouches-du-Rhône Ronald
Perdomo avait raté son entrée dans la
chambre haute de 19 voix seulement. La formation frontiste bat par ailleurs ailleurs un
record, puisque David Rachline, à seulement
26 ans, est le plus jeune sénateur de l’histoire de la V République, il faut dire que l’âge
minimum pour y entrer était fixé à 30 ans jusqu’en 2011.
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e
e
3. De nombreuses défaites
symboliques pour la gauche
Effet collatéral de la défaite de la gauche
: la majorité sortante a essuyé quelques
défaites très symboliques.
Le vice-président PS de la commission
des lois de la précédente mandature, JeanPierre Michel, sénateur depuis 2004, a ainsi
été battu en Haute-Saône, et les adversaires du gouvernement y voient la sanction
5. Quel impact sur la suite du
quinquennat ?
directe de la politique de la majorité.
Présenté comme le «héraut des homos»
par Le Monde dans un portrait publié en
2013, Jean-Pierre Michel avait été rapporteur de la loi sur le mariage pour tous lors de
la discussion du texte au Sénat, après avoir
déjà été le rapporteur du Pacs à l’Assemblée
à la fin des années 90.
Le président du PRG, Jean-Michel
Baylet, est largement battu dans le Tarn-etGaronne. Un échec inattendu pour celui qui
avait élu pour la première fois à ce poste en
1986, et qui avait fait partie des six candidats
à l’investiture présidentielle lors de la primaire ouverte de 2011 (0,64% des voix). «Il sait
bien que son parti jouit d’une marge de
manoeuvre plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur d’un gouvernement qu’il rêve toujours
d’intégrer. Les conditions de sa nomination à
un poste régalien n’étaient pas remplies lors
du remaniement du mois d’août. Mais JeanMichel Baylet ne désespère pas», expliquait
L’Express avant le scrutin. Cela va devenir
plus compliqué...
Jean-Pierre Chevènement ne se représentait pas cette fois, mais son bastion, le
Territoire de Belfort, bascule : l’UMP Cédric
Perrin y est élu au premier tour, avec
52,59% des voix. La gauche contrôlait le seul
siège de sénateur du département depuis...
1948.
Le maire de Tulle Bernard Combes,
candidat en Corrèze, a été battu au second
tour. Une défaite symbolique sur les terres de
François Hollande puisqu’il est également,
depuis juin 2012, conseiller du président à
l’Elysée, en charge des relations avec les
élus.
Deux anciens ministres du gouvernement Ayrault ont également été battus:
Thierry Repentin, ministre de la Formation
professionnelle puis des Affaires européennes, en Savoie ; Anne-Marie Escoffier,
ministre de la Décentralisation, dans
l’Aveyron.
Dans les Bouches-du-Rhône, en dehors
de l’élection de Stéphane Ravier, la cuisine
politique départementale se montre à la
hauteur de sa réputation: en délicatesse
avec le PS, Jean-Noël Guérini remporte
trois sièges avec une liste sans étiquette,
tandis que la candidate malheureuse aux primaires PS lors de l’élection municipale marseillaise Samia Ghali conserve son siège
(le maire UMP de la ville Jean-Claude
Gaudin également). Samia Ghali a dénoncé
dans l’après-midi sur Public Sénat des
achats de votes, accusant des candidats de
«distribuer l’argent public par rapport à des
voix».
4. Une bataille serrée pour la
présidence
Avec une majorité de sièges pour
l’UMP, le prochain président du Sénat sera
choisi dans les rangs de la droite, la première étape étant une primaire qui se
Cette défaite est évidemment un coup
dur pour la majorité gouvernementale, qui
essuie son troisième revers de l’année
après les municipales et les européennes :
elle est d’ailleurs la conséquence directe de
celle des municipales, ce que n’ont pas
manqué de souligner plusieurs responsables socialistes.
Elle emporte au moins deux conséquences constitutionnelles très concrètes:
en cas d’«empêchement» de François
Hollande, c’est un élu de droite qui assurera l’intérim de la présidence de la
République; le chef de l'Etat peut difficilement imaginer lancer une révision constitutionnelle, qui suppose un vote en des
termes identiques de l’Assemblée nationale
et du Sénat. En revanche, la gauche va
pouvoir faire continuer à voter ses lois,
puisque l’Assemblée a le dernier mot en
cas de désaccord entre les deux chambres.
Seule consolation: cette défaite va éviter au gouvernement d’essuyer régulièrement des couacs au Sénat, où le PS avait
besoin des voix de tous ses partenaires
(PRG, EELV et PCF) pour atteindre la
majorité absolue, ce qu’il a régulièrement
échoué à faire sur des textes importants.
«Hollande sera plus à l’aise avec un Sénat
à droite car cela aura au moins le mérite de
la clarté: les ministres sauront d’avance à
quoi s’en tenir en venant défendre un texte,
et les médias ne gloseront plus sur l’incapacité du gouvernement à tenir sa majorité»,
expliquait, le week-end dernier dans Le
Monde, le chercheur Olivier Rozenberg.
J.-L. C.
et J.-M. P.
Etat turc
HUMAN RIGHTS WATCH DÉNONCE L'AUTORITARISME
L’ONG Human Rights Watch (HRW) dénoncé un «recul inquiétant» en matière de respect
des libertés qui menace surtout l’indépendance
de la justice et de la presse sous le règne du
président turc Recep Tayyip Erdogan. Dans un
rapport intitulé «La dérive autoritaire menace
les droits humains», l’ONG accuse le gouvernement islamo-conservateur qui dirige sans partage le pays depuis 2002 de manifester «une
intolérance croissante envers son opposition
politique, la contestation de rue et les critiques
de la presse».
Depuis la révélation en décembre dernier
d’un vaste scandale de corruption qui l’a éclaboussé jusqu’à son sommet, le gouvernement
turc a multiplié les initiatives, notamment par
le biais de nouvelles lois, pour renforcer son
contrôle sur le système judiciaire, les réseaux
sociaux et les médias, et les pouvoirs des
services de renseignement (MIT). Il a en outre
sévèrement réprimé toutes les manifestations
de rues qui lui étaient hostiles et ouvert des
procès contre les acteurs de la fronde antigouvernementale de juin 2013.
Selon l’ONG, au moins 5 500 personnes
ont été poursuivies dans ce cadre alors qu’un
seul policier a été récemment condamné pour
avoir causé la mort d’un protestataire. «Le
gouvernement n’a pas hésité à intervenir
dans les procédures judiciaires dès lors que
ses intérêts étaient menacés», relève HRW
en faisant référence à la purge qui a visé plusieurs milliers de policiers et magistrats accusés de «complot» contre l’Etat.
«La Turquie a peu de chances de se
rapprocher de l’Union européenne si ses responsables ne prennent pas de mesures pour
inverser cette tendance à la restriction des
libertés et renforcer l’Etat de droit», a commenté la représentante de HRW en Turquie,
Emma Sinclair-Webb. Comme d’autres associations de défense de la presse, l’ONG insiste également sur les pressions exercées par
le pouvoir sur les médias.
«La marge de manœuvre du journalisme
indépendant, critique et non partisan s’est singulièrement réduite», dénonce HRW, mettant
en exergue le procès intenté à deux journalistes du quotidien proche de l’opposition
Taraf pour avoir révélé en novembre dernier
le contenu d’une réunion secrète du gouvernement. Même si M. Erdogan a largement
remporté l’élection présidentielle du 10 août
(52 % des suffrages), son régime «semble
considérer que la légitimité que lui confère sa
majorité politique doit prendre le dessus sur
l’Etat de droit», conclut Human Rights Watch.
Le Monde
N° 1113 - Mardi 29 septembre 2014
OPÉRATION TOMAHAWK
SUR LE CALIFE
Par Pepe Escobar
L
es tirs de missiles Tomahawk ont
finalement repris, sous l’impulsion
du novlangue. Pas moins de 42 missiles Tomahawk ont été lancés
depuis un destroyer de la sixième
flotte se trouvant dans la Mare
Nostrum. A cela s’ajoutent les frappes infernales des F-22 et les missiles Hellfire jaillissant des drones. Une mini-opération Choc
et stupeur bien soignée pour faire la fête au
calife Ibrahim, alias Abou Bakr al-Baghdadi,
le dirigeant autoproclamé de l’État islamique.
On procède tellement de façon chirurgicale. Toutes les cibles, des dépôts d’armes
«présumés» au manoir du maire de Raqqa
(le QG des brutes du calife), en passant par
des points de contrôle de toutes sortes, ont
été dûment anéanties, avec «des dizaines»
de djihadistes (120 peut-être) en prime.
Toutes nos félicitations aux «plus de
40» (Samantha Power) ou «plus de 50»
(John Kerry) alliés internationaux de la coalition des volontaires récalcitrants. USA
n’est jamais seule, sauf que dans ce cas-ci,
sa puissante escorte n’est composée, de
facto, que par les habituelles dictatures aux
pétrodollars du Golfe et la Jordanie, le
domaine du roi Playstation, qui ne tiennent
pas beaucoup à s’engager dans des «activités cinétiques».
Si l’on fait abstraction du novlangue
aseptisé, personne n’a vu ou entendu la
puissante force aérienne que le Conseil de
coopération du Golfe a déployée pour
bombarder la Syrie. Il faut dire que tous ces
vassaux ont une peur bleue d’annoncer à
leurs populations qu’ils bombardent de nouveau un autre pays arabe. À Damas, on a
dit bien docilement avoir été «informé» par
le Pentagone du bombardement du territoire syrien. Mais personne ne connaît vraiment la teneur des propos du Pentagone à
l’endroit de Damas.
Le Pentagone dit qu’on en est qu’au tout
début d’une «campagne soutenue», autrement dit, d’une guerre de longue durée,
pour reprendre l’une des appellations originales de la guerre mondiale contre le terrorisme. À toutes fins pratiques, cette coalition
ne regroupe qu’un protagoniste. Appelonsla l’Opération Tomahawk sur le calife.
Mon nom est Khorasan
Il y a de quoi tenir les F-22 en haleine.
Ou peut-être pas. Les frappes à coup de
Tomahawk venaient à peine de commencer qu’un missile patriot israélien Made in
USA abattait un Su-24 syrien ayant prétendument «violé» l’espace aérien israélien
au-dessus des hauteurs du Golan. Comme
illustration explicite d’une étroite coordination avec le Pentagone, on peut difficilement faire mieux.
C’est que bombarder le calife n’est pas
une fin en soi. Ce n’est que le prélude discret au bombardement de Bachar Al-Assad
et de ses forces armées. Sur ces entrefaites, on apprend le bombardement (huit
frappes à l’ouest d’Alep) d’un fantôme
appelé Khorasan, une mystérieuse cellule
d’Al-Qaïda. De quoi étonner les fans du
monde entier de l’école de géopolitique de
Marvel Comics. Deux méchants en même
temps ? Ouaip. Et le second méchant est
encore plus immonde que le calife.
Ce parangon de médiocrité qu’est Ben
Rhodes, le conseiller national adjoint à la
sécurité nationale d’Obama, a défini
Khorasan comme «un groupe d’extrémistes
formé d’un nombre d’individus que nous
suivons depuis longtemps».
Le novlangue répété à l’unisson dans
l’administration Obama est que Khorasan
comprend d’anciens membres d’Al-Qaïda
provenant de tout le Moyen-Orient, y compris d’Al-Qaïda en Irak et de Jabhat alNosra, mais aussi du Pakistan, qui en ferait
une branche ultra-radicale des talibans
pakistanais.
Quel fouillis. Al-Qaïda en Irak est l’embryon de l’Etat islamique en Irak et au
Levant (EIIL), devenu depuis l’État islamique (EI). Le Jabhat al-Nosra est la franchise d’Al-Qaïda en Syrie, avec l’assentiment de son PDG Ayman al-Zaouahiri. Ces
deux groupes se détestent et pourtant,
Khorasan se distingue pour avoir réuni les
brutes du calife avec celles d’Al-Qaïda. Qui
plus est, Washington tend à qualifier le
Jabhat al-Nosra de rebelles «modérés»
(tant que ce sont «nos salauds» !). Vous
ne vous y retrouvez pas? Qu’à cela ne tienne ! En cas de doute, on bombarde tout le
monde.
Le calife, c’est déjà chose du passé. Les
brutes fantomatiques de Khorasan, c’est du
solide. Khorasan est tellement malveillant
qu’il a réussi à convaincre le Pentagone
qu’il est «proche de la phase d’exécution»
d’un nouveau 11 septembre.
Le fantôme dans la machine
de guerre mondiale contre le
terrorisme
Khorasan est le fantôme idéal dans la
machine de guerre mondiale contre le terrorisme, la cible d’une guerre à l’intérieur
d’une guerre. Car Obama a en effet déclenché deux guerres, puisqu’il a transmis deux
notifications distinctes au Congrès en vertu
de la Loi sur les pouvoirs de guerre, pour
viser à la fois le calife et Khorasan. Qu’estce qui se cache derrière ce nom ? Une nouvelle diabolisation à peine voilée de l’Iran
(pourquoi pas ?), car le Khorasan historique, l’ancienne Parthie, englobait principalement l’Iran et une partie de l’Afghanistan.
Khorasan est théoriquement dirigé par
le Joker, pardon, par le grand chef d’AlQaïda Muhsin al-Fadhli, né au Koweït en
1981, un «haut responsable d’Al-Qaïda et
financier» d’Abou Moussab al-Zarqaoui en
Irak, pour reprendre les termes savoureux
du département d’Etat. Bien que Ayman alZaouahiri, qui s’y connaît en relations
publiques, ne s’en soit pas attribué le crédit,
le Pentagone est convaincu qu’il a envoyé
al-Fadhli dans la partie syrienne du califat
pour attirer les djihadistes occidentaux
munis de passeports de l’UE capables
d’échapper à la sécurité dans les aéroports
et de mettre des bombes dans des avions
de ligne.
Le département du Trésor est persuadé que al-Fadhli a même dirigé une cellule d’Al-Qaïda en Iran (les habitudes de
diabolisation ont la vie dure), qui «facilitait» le déplacement des djihadistes en
Afghanistan ou en Irak. Quel contraste
avec le calife, ce pur produit de la société
du spectacle. Khorasan, c’est l’obscurité
à l’état pur. Personne ne sait combien il y
a de membres, depuis quand le groupe
existe et ce qu’il veut vraiment.
Par contre, il y a quelque 190.000
êtres humains encore vivants laissés à
eux-mêmes dans Raqqa bombardée.
Personne ne parle de dommages collatéraux, bien que le dénombrement des
corps ait déjà commencé. Il en sera sûrement question dans la prochaine opération de relations publiques bien léchée du
calife sur YouTube. Quant aux brutes du
calife, elles vont probablement adopter
les tactiques de Mao et disparaître
comme des poissons dans la mer. Le
Pentagone va bientôt bombarder de
vastes étendues désertiques pour rien, si
ce n’est pas déjà le cas. «L’Armée syrienne libre», ce mythe qatari, n’existe plus.
Vous ne trouverez pas non plus de djihadistes «modérés» en Syrie. Ils sont tous
devenus des combattants du calife ou de
al-Zaouahiri. Et pourtant, l’administration
Obama est parvenue à soutirer le
consentement du Congrès pour former et
armer des «rebelles modérés».
L’ambassadrice US auprès de l’ONU
Samantha Power, NBC News Meet the
Press, 21-09-2014], reine incontestée de
la folie furieuse, a toutefois raison sur un
point. Cette «formation» va «soutenir
ces troupes dans la lutte qu’ils mènent
depuis le début du conflit contre le régime d’Assad». Cette «campagne soutenue» est justement la porte dérobée
qu’emprunteront les acteurs de la version remixée d’«Al-Assad doit partir».
Ceux qui sont vraiment en mesure de
défaire les brutes du calife n’utilisent pas
de missiles Tomahawk. Ce sont les
membres de l’Armée arabe syrienne (ils
sont environ 35.000 à être morts au combat contre l’EIIL/EI et Al-Qaïda), les combattants du Hezbollah, les conseillers et
agents des Gardes révolutionnaires iraniens et les milices kurdes. Mais n’y
comptez pas.
Pub
14
Les DEBATS
KIOSQUE
Hong Kong
Les manifestants continuent
de braver le pouvoir
Des milliers de
manifestants
continuaient de braver le
pouvoir, hier, à Hong
Kong après une nuit
d’affrontements avec les
forces de l’ordre,
paralysant le cœur de la
ville pour exiger de
Pékin davantage de
libertés politiques.
L
a campagne de désobéissance civile qui couve depuis des semaines
dans l’ancienne colonie britannique
s’est brutalement accélérée au cours
du week-end et Hong Kong a connu les
pires troubles civils depuis son passage
sous tutelle chinoise en 1997.
Dans des scènes de rue chaotiques,
auxquelles Hong Kong n’est guère habituée,
les policiers avaient tiré dimanche jusque
tard dans la nuit des salves répétées de gaz
lacrymogène pour tenter de disperser les
protestataires. Ces derniers s’étaient rassemblés par dizaines de milliers dans des
quartiers du centre mais avaient également
débordé jusque dans Kowloon, en face de
l’île de Hong Kong, sur le continent. Les
manifestants, qui ont aussi essuyé des jets
de gaz au poivre, étaient pour la plupart
vêtus de ponchos en plastique et s’étaient
enveloppé le visage avec du film alimentaire
pour tenter de se protéger.
Dans un geste apparent d’apaisement, le
gouvernement de Hong Kong a annoncé le
retrait lundi à l’aube de la police antiémeute.
«Les citoyens rassemblés dans la rue
s’étant calmés, la police antiémeute a été
rappelée», a annoncé le gouvernement
dans un communiqué. En échange les manifestants sont invités à «libérer les routes
occupées dès que possible pour laisser le
passage aux véhicules d’urgence et rétablir
les transports publics».
Mais la foule des manifestants grossissait au fil des heures et dans l’après-midi, ils
étaient plusieurs milliers à se masser dans le
quartier d’Admiralty, principal point de ralliement des opposants proche du siège du
gouvernement, selon les estimations de
journalistes de l’AFP. Les militants prodémocratie ont aussi pris le contrôle d’au moins
trois carrefours routiers majeurs.
«Nous sommes plus optimistes aujourd’hui, les policiers ne sont pas assez nombreux pour boucler les endroits où les manifestants sont réunis», a dit, à l’AFP, Ivan
Yeung, un protestataire de 27 ans qui a
campé toute la nuit dans le quartier très
commerçant de Causeway Bay.
Plus de 200 lignes d’autobus ont été suspendues ou déviées, la circulation des tramways était perturbée et des stations de
métro étaient fermées. De nombreuses
écoles ont gardé portes closes, de même
que bon nombre d’entreprises, perturbant
l’activité économique de cette région autonome sous administration chinoise.
Les étudiants, qui observent depuis une
semaine une grève des cours, sont le fer de
lance de la campagne de désobéissance
civile lancée pour dénoncer ce que nombre
de Hongkongais perçoivent comme une
mainmise grandissante de Pékin sur les
affaires locales. Ils avaient en particulier fait
irruption vendredi dans le siège du gouvernement local avant d’en être évacués sans
ménagement par la police.
Devant la mobilisation estudiantine, le
mouvement prodémocratie le plus en vue,
Occupy Central, s’est jeté dimanche dans la
bataille et a appelé ses troupes à devancer
son mot d’ordre d’occupation initialement
prévu pour mercredi.
Extrémistes politiques
Occupy Central réclame «le retrait» de
la décision de la Chine et «une relance du
processus de réformes politiques». Les
autorités locales doivent présenter à
Pékin «un nouveau rapport sur les
réformes politiques qui reflète pleinement
les aspirations à la démocratie du peuple
de Hong Kong», a dit Occupy.
Mais le président de l’exécutif, Leung
Chun-ying, a demandé aux protestataires
de rentrer chez eux afin de «ne pas perturber
la
vie
quotidienne
des
Hongkongais». Il a également balayé les
rumeurs circulant sur les réseaux sociaux
selon lesquelles le pouvoir local avait l’intention de faire appel à l’armée chinoise,
présente à Hong Kong. «Il n’y a absolument aucune preuve de cela», a-t-il dit.
Les manifestants réclament sa démission et lui ont opposé une fin de non-recevoir. «Quiconque doté d’une conscience
devrait avoir honte d’être associé à un
gouvernement qui fait si peu de cas de
l’opinion publique», a lancé Occupy.
Selon la radio RTHK, 41 personnes
blessées durant les affrontements ont été
hospitalisées et 78 personnes ont été
arrêtées.
A Pékin, la presse officielle a dénoncé
les agissements d’«extrémistes politiques» qui veulent «profiter de l’idéalisme
et de l’enthousiasme des étudiants pour
promouvoir une avancée démocratique».
Selon le site américain China Digital
Times, qui assure un suivi de la propagande chinoise, les autorités ont ordonné
à tous les sites internet chinois d’enlever
«immédiatement» toute information sur
les manifestations de Hong Kong.
AFP
N° 1113 - Mardi 30 septembre 2014
Mexique
Un responsable
politique abattu
à Acapulco
Braulio Zaragoza, chef du Parti
d’Action nationale (PAN) de l’Etat du
Guerrero, a été abattu de trois balles dans
le dos par des tireurs non identifiés sur la
terrasse de l’hôtel El Mirador, à Acapulco,
a annoncé la justice mexicaine. Depuis le
lancement en 2006 d’une vaste offensive
militaire contre les cartels de la drogue
par l’ancien président Felipe Calderon, un
membre du PAN, plus d’une trentaine de
maires ont été assassinés.
Six jours plus tôt, les autorités mexicaines avaient ainsi confirmé que le député fédéral Gabriel Gomez Michel, membre
du Parti révolutionnaire institutionnel
(PRI, au pouvoir) et l’un des ses assistants avaient été enlevés en plein jour
dans le véhicule qui les menait vers l’aéroport de Guadalajara, deuxième ville du
Mexique et capitale de l’Etat de Jalisco.
Leurs corps ont été retrouvés partiellement brûlés dans l’Etat voisin du
Zacatecas. Plus de 80.000 personnes ont
été tuées au Mexique dans le cadre de la
lutte contre le trafic de drogue ces huit
dernières années.
Le Monde
Les pilotes de
Lufthansa en
grève sur les
long-courriers
Le syndicat allemand de pilotes
Cockpit a annoncé, hier, un mouvement
de grève de quinze heures pour aujourd’hui au sein du groupe aérien allemand
Lufthansa sur les vols long-courriers et au
départ de l’aéroport de Francfort.
«Les pilotes de Lufthansa vont cesser
le travail le 30 septembre de 8 heures à
23 heures sur les vols long-courriers
assurés par des avions de type Airbus
A380, Boeing B747, Airbus A330 et
Airbus A340 et n’opéreront aucun vol au
départ de l’aéroport de Francfort», a indiqué le syndicat dans un communiqué.
Il s’agira de la quatrième grève organisée par cockpit depuis l’échec, à la fin
d’août, des négociations avec la direction
de Lufthansa sur les modalités de départ
en préretraite des pilotes.
Le Monde
Eruption volcanique au Japon
Les opérations de secours suspendues, au moins 36 morts
L
es opérations de secours ont été suspendues, hier après-midi au Japon, 48 heures
après une soudaine éruption volcanique dont
le bilan s’est encore alourdi avec désormais
un total de 36 morts.
Quelque 1.160 sauveteurs des services de
police, des pompiers et des forces d’autodéfense avaient gravi, hier matin, le mont
Ontake, situé au centre du pays entre les provinces de Nagano et Gifu.
Cet épisode rarissime, le premier important depuis 35 ans pour ce volcan, a surpris
près de 300 marcheurs et touristes en ce
début d’automne particulièrement favorable à
la randonnée. «Les recherches se font par
repérage visuel mais aussi en creusant des
cendres», a précisé un militaire, soulignant la
difficulté de la tâche.
Les équipes de secours ont finalement été
forcées de commencer à redescendre en
début d’après-midi lundi, tout comme la veille,
à cause d’une trop forte odeur de soufre.
«De la fumée s’échappe encore», a expliqué à l’AFP un responsable de la préfecture
de Nagano.
Entre-temps, «cinq nouvelles personnes
ont été retrouvées en état d’arrêt cardiaque
sur la montagne», a confirmé un porte-parole
de la police préfectorale.
Ces victimes s’ajoutent aux 27 autres dans
la même situation d’absence de signes vitaux
et aux quatre hommes dont le décès a déjà
été médicalement confirmé. Dimanche, seuls
ces quatre corps avaient pu être pris en charge.
Huit autres étaient en cours d’acheminement hier dans la journée.
«La priorité est de sauver des vies», a
insisté le Premier ministre Shinzo Abe. Les
pentes du volcan brutalement entré en éruption, samedi, ressemblent à la surface de la
Lune.
«Il s’agissait d’une éruption de vapeur
accumulée au-dessus du magma mais qui a
entraîné des projections de pierres et
cendres», a expliqué à la télévision un volcanologue de l'université de Nagoya.
«J’ai vu des cailloux de très petites tailles
mais aussi des rochers d’un mètre de diamètre», a témoigné le militaire cité plus haut.
«Sur les 303 marcheurs qui s’étaient
signalés samedi avant de grimper, (outre les
morts et blessés découverts) nous restons
sans nouvelles de plusieurs, et le nombre de
disparus pourrait encore augmenter», puisque
certains randonneurs ne s’enregistrent pas, a
averti le porte-parole du gouvernement lors
d’une conférence de presse.
Selon lui, 63 personnes ont par ailleurs été
blessées, parfois grièvement.
Une ou deux secondes pour réagir
Dimanche et lundi, les conditions étaient
très pénibles: même si le volcan ne crache
pas de lave, il a libéré de grandes quantités de
matière toxique.
«Les soldats dépêchés sur place portent
des gilets pare-balles, des lunettes étanches
et des masques pour éviter l’absorption de
poussières», selon un responsable des forces
d’autodéfense.
Des cendres ont été repérées dans un
large périmètre autour du volcan et les autorités recommandent de porter des masques et
de remplacer les lentilles de contact par des
lunettes.
«Pour moi, cela s’est joué à une ou deux
secondes», a témoigné à la télévision une randonneuse étonnée d’avoir pu s’enfuir alors
qu’elle se trouvait quasiment au sommet du
volcan, près d’un sanctuaire.
Selon des images d’amateurs tournées
dans un chalet, tout est soudain devenu noir
et la panique s’est emparée des personnes à
l’intérieur.
«Nous nous sommes réfugiés au sous-sol
d’un chalet en haut, car le toit a été soufflé», a
relaté à la télévision un jeune randonneur, tandis qu’un de ses compères dit «avoir ressenti
la proximité de la mort».
«C’était une éruption pour ainsi dire impossible à prévoir, qui a dépassé le niveau de ce
que l’on peut anticiper avec nos moyens
actuels», a déclaré Toshitsugu Fujii, un expert
qui préside une commission de prédiction de
l’activité volcanique.
Le mont Ontake, qui était classé avant
samedi au niveau 1 sans mise en garde particulière sur une échelle à cinq crans de dangerosité, ne s’était pas réveillé de façon aussi
vive depuis 1979. Il avait alors craché plus de
200.000 tonnes de cendres.
L’agence de météorologie a élevé, samedi,
le risque au niveau 3, qui signifie que le danger peut s’étendre jusqu’aux habitations alentour. Une éruption de lave cette fois n’est pas
exclue, selon les experts.
AFP
CULTURE
N° 1113 - Mardi 30 septembre 2014
Festival de théâtre comique de Médéa
Complots, intrigues et déliquescence,
sujets dominants
Complots, intrigues, déliquescence et échec social, sont les sujets dominants de la
9è édition du festival national de théâtre comique de Médéa qui demeure cependant, un grand moment de rire pour les nombreux amateurs du 4è art qui se sont
déplacés, en masse, depuis le début de la manifestation.
Les DEBATS
15
Festival "Lire en fête"
Exposition de livres
d'hommes de lettres
de Tissemsilt
Une exposition de livres et de références d'hommes de lettres de la
wilaya de Tissemsilt s'est ouverte
dimanche à la bibliothèque principale
de lecture publique "Yahia Bouaziz" de
Tissemsilt. Organisée par cet établissement culturel dans le cadre du festival "Lire en fête", cette exposition comporte des ouvrages écrits par des
hommes de lettres de la région, à l'instar des poètes Abdelkader Mekaria,
Kacem Chikhaoui, les romanciers
M'hamed Zabour et Abdelkader Khaled
et le penseur Ahmed Benyahia El
Wancharissi. Elle constitue, trois jours
durant, une occasion pour les visiteurs
de prendre connaissance de la biographie de chaque auteur avec la programmation d'une rencontre avec
l'écrivain et poète Abdelkader Mekaria,
le romancier M'hamed Zabour, sur la
problématique de l'écriture romanesque en Algérie et son influence sur
les différentes couches de la société.
Le directeur de la bibliothèque principale de lecture publique de Tissemsilt,
M. Mohamed Chebah a annoncé que le
dernier jour de cette exposition sera
marqué par l'ouverture d'un atelier de
formation sur l'écriture pour enfant
ciblant des élèves du cycle primaire.
Parallèlement à cette manifestation, les
oeuvres et le parcours de l'historien et
penseur, le regretté Yahia Bouaziz
seront évoqués. La 4ème édition du
festival local "Lire en fête" se poursuit
avec au programme plusieurs activités
dont des représentations théâtrales
pour enfants, des ateliers de dessin, de
travaux pédagogiques, de conte, de
récitation du Coran, d'audiovisuel,
d'écriture de presse, de lecture, de
concours de calligraphie, de sculpture,
de poésie et de récit et de rencontres
sur la littérature pour enfant et la gestion des bibliothèques scolaires.
Bilal L.
Participation de six troupes
L
es troupes qui se sont
relayées, depuis vendredi, sur les planches
de la maison de la culture Hassan-el-Hassani, ont
réussi, à des degrés divers, à
relever ce pari difficile, consistant à concilier le comique et la
tragédie. Un "jeu d'équilibre" que
beaucoup de pièces ont pu préserver, malgré la thématique
abordée, grâce à certaines
répliques et gags qui ont eu,
souvent, un effet immédiat sur le
public. "Wahch El-Ghorba",
pièce écrite par le dramaturge
Omar Fetmouche et interprétée
par la troupe "Es-sindjab" de
Bordj-Ménaiel, a fait rire aux
éclats le public, venu suivre,
samedi, les péripéties d'un intellectuel tenté par le rêve occidental, qui a choisi de quitter son
pays natal et de s'installer
quelque part en Europe. Un rêve
qui tourne rapidement au cauchemar pour ce jeune intellectuel qui finira dans la rue, au
milieu de dizaines de SDF.
Fetmouche a opté pour une
approche comique, un langage
très accessible aux jeunes, pour
aborder un sujet très sensible,
celui de la fuite des cerveaux, et,
à travers lui, le sentiment de mal
vie et d'exclusion qui rongent la
société. L'humour et le rire, ce
remède magique contre le stress
et l'angoisse, a été également
au rendez-vous, à l'occasion de
la présentation, vendredi, de
trois spectacles, en lice pour la "
grappe d'Or ". Il s'agit de "Min
Jaye, Win Rayeh", interprétée
par les jeunes comédiens de la
troupe "jil 2000" de Tlemcen, qui
invite le public à faire une
immersion dans le monde très
fermé des Zaouias. "Awdat
Shakespeare", du scénariste
Meriem Allag, est un regard critique sur l'état actuel du 4è art
en Algérie, son éloignement des
préoccupations de la société,
ses égarements et l'espoir de le
voir reconquérir, à nouveau son
rôle dans la société. Celui d'être
le porte-parole et la voix du
peuple. Le public a été convié,
en outre, à un spectacle de
"Théâtre de rue", avec à l'affiche
la pièce "Leilet El-Kabedh Ala
Jouha", produite par l'association Bencheneb de Médéa.
Cette première expérience de
"théâtre de Rue" a été favorablement accueillie par le public qui
s'est rassemblé sur l'esplanade
du boulevard de l'ALN, du
centre-ville de Médéa, pour
assister au spectacle. En dépit
des cont-raintes techniques, le
public a pleinement profiter de
l'évènement et est reparti avec
un large sourire.
Ghani I.
Protection des droits d'auteur
Signature d'un mémorandum d'entente
avec un organisme chinois
L
a ministre de la Culture, Mme Nadia
Labidi, a présidé dimanche la cérémonie de signature d'un mémorandum d'entente entre l'Office national des
droits d'auteur et droits voisins (ONDA) et
son homologue chinoise, l'administration
nationale chinoise des droits d'auteur
(NCAC). Le mémorandum d'entente a été
signé du côté algérien par le directeur général de l'ONDA, Sami Bencheikh, et par le
vice-directeur de l'administration nationale
chinoise des droits d'auteur, Yan Jian Hong
du côté chinois. "La signature de ce document intervient à la demande de
l'Organisation internationale de la propriété
intellectuelle qui avait sollicité l'Algérie pour
assister la Chine et sa nouvelle administration dans ce domaine", a affirmé le directeur
général de l'ONDA. Il a, d'autre part, souligné que "les Chinois avaient leurs propres
traditions dans les domaines éditorial et
audiovisuel, mais ils sont encore à leurs
débuts en ce qui concerne la protection des
droits d'auteur". "L'expérience de l'Algérie
dans ce domaine l'habilite à en faire profiter
la Chine", a estimé le directeur général de
l'ONDA, d'autant plus, a-t-il dit, que "la loi
algérienne est considérée parmi les lois
avancées en la matière".
Pour sa part, le responsable chinois a
qualifié la signature du mémorandum d'entente entre les deux pays de "pas important
en matière d'échange culturel entre les deux
pays, à même de favoriser l'échange entre
les écrivains algériens et chinois", souhaitant
que "le document soit fructueux en termes
de consolidation des relations culturelles
entre les deux pays".
Les échanges culturels algéro-chinois ont
connu un essor ces dernières années, en
témoigne la participation de l'Algérie et
d'autres pays arabes au festival des arts
arabes en Chine début septembre courant,
couronnée par la signature par la ministre de
la Culture, pour l'Algérie, d'une convention
arabo-chinoise en vue de relancer les
échanges culturels.
Bilal L.
Coup d'envoi de la
manifestation "la
Hadhra Aissaouia"
La 3ème édition des journées de la
"Hadhra Aissaouia" a débuté dimanche
soir à la maison de culture "Ould
Abderrahmane Kaki" de Mostaganem.
Cette manifestation de trois jours, initiée par la direction de la culture de la
wilaya de Mostaganem en collaboration avec la maison de la culture, vise à
préserver ce patrimoine immatériel et
le transmettre aux générations futures.
Six troupes de Mostaganem, de
Béchar, de Souk Ahras et de Tlemcen
prennent part à ces journées. La direction de la culture prendra en charge
l'enregistrement des qacidate aissaouia présentées lors des soirées de
Hadhra pour les éditer dans un ouvrage, selon les organisateurs. La cérémonie d'ouverture, à laquelle ont assisté
les autorités locales et des familles a
été marquée par la présence de mélomanes de ce genre qui ont agrémenté
l'assistance par des chants de la tariqa
aissaouia, interprétés de qacidate de
Sidi M'hamed Benaissa par la troupe de
Mazaghran (Mostaganem) portant son
nom et autres du patrimoine de
Aissaoua de la wilaya de Béchar. Le
public, les jeunes surtout, ont suivi
avec plaisir cette première soirée où
des qacidate intitulées, en autres, "Ya
Ben Bouziane", "Allah moulana" et
"Eddikr sbeb koul kheir" ont été reproduites. Les journées de la Hadhra
Aissaouia se poursuivront, dans les
deux jours à venir, par la présentation
d'autres répertoires de cheikh El
Kamel,
Sidi
M'hamed
Benaissa
(Mostaganem) et de troupes de
Aissaoua de Tlemcen et Souk Ahras.
R. C.
FEMMES
N° 1113 - Mardi 30 septembre 2014
PAROLES DE FEMMES
«L'amour est un châtiment. Nous sommes punis de
n'avoir pas pu rester seuls.»
Marguerite Yourcenar
Amina
Sboui
Les DEBATS
17
ILS ONT DIT :
«En amour, les arguments raisonnables sont inutiles.»
Christian Jacq
Actus-femmes Page animée par Tinhinan
L ' ex- F e m e n a v o u e a v o i r m e n t i s u r s o n a g r e s s i o n
Amina Sboui avoue son
mensonge à propos des
«salafistes"»accusés de
l'avoir «agressée et tondue».
Dans une lettre, l'ex-Femen
tunisienne demande pardon.
A
mina Sboui a craqué. L'ex-Femen de
19 ans admet avoir menti sur son
agression imaginaire. Elle avait
déposé une plainte le 7 juillet dernier
après avoir affirmé avoir été tondue au niveau
de la place de Clichy, à Paris, par des hommes
présentés comme des «salafistes».
La jeune femme a écrit une lettre, publiée
par Libération, où elle s'excuse de son comportement. «Quand j'ai posté ce message, j'ai
oublié comme une conne que j'étais Amina
Sboui. Pour moi, c'était un appel au secours
pour mes amis, mes proches, ce n'était pas
adressé à la presse ou à la police», explique-telle.
Amina Sboui avait été emprisonnée en
Tunisie pour avoir posé seins nus avec les
Femen. Une épreuve dont elle a eu du mal à se
remettre et qui l'a perturbée. Accueillie en
France, son malaise continue : «Il m'a fallu
beaucoup de temps, d'épreuves, d'échanges
avec mes proches pour admettre que je n'étais
pas si forte et si indemne que ce que je pensais, avec tout ce que j'ai vécu.» Elle poursuit :
«Un jour, je suis allée à l'hôpital pour une entorse et j'ai croisé juste un mec, dans la rue, qui
m'a parlé, mais normalement. Et j'ai développé
toute une histoire en rentrant à la maison.»
Amina Sboui doit être prochainement jugée
pour «dénonciation mensongère», un délit passible de six mois de prison et de 7.500 euros
d'amende. «Par ce mensonge, je suis
consciente que je jette le discrédit sur la parole
de victimes de violences sexistes et des intégrismes, quels qu'ils soient», conclut-elle sur
son acte.
Le journal des femmes
Beauté
Rituels beauté pour conserver sa bonne mine
Du soleil, une peau subtilement dorée, c'est
tout ce qu'il nous faut pour être au mieux de
notre forme ! On fait durer ce précieux hâle le
plus longtemps possible grâce à quelques subterfuges…
EXFOLIER SA PEAU
Sous les rayons UV, la peau s'est épaissie
pour se protéger. Elle est donc plus terne à la fin
de l'été. Pour lui redonner sa finesse et illuminer
son hâle, rien de mieux qu'un gommage hebdomadaire. Inutile d'en faire plus souvent, la peau
mettant trois semaines à se renouveler. On choisit un produit doux à grains, qu'on utilise sur le
visage et sur le corps, et qui va enlever les cellules mortes. «Cela ne fait pas débronzer»,
explique Caroline Debbasch, directeur de la
communication scientifique de Clarins. Mais
cela rend la peau plus lisse, elle réfléchit mieux
la lumière. «Le gommage active la circulation
sanguine, élimine les cellules mortes, illumine la
peau et tonifie les tissus. C'est aussi le geste
indispensable avant d'appliquer un autobronzant.»
REPULPER SES TRAITS
Après la période d'exposition au soleil, la
peau est souvent déshydratée. Pour que le
bronzage dure, «il faut l'hydrater un peu plus
que d'habitude», explique Caroline Debbasch.
Afin de lui redonner un aspect plus pulpeux,
après le gommage hebdomadaire, on fait un
masque. On le choisit hydratant, de texture
crème, et on l'applique en sortant de la douche,
lorsque la peau est encore humide. Si elle est
très sèche, on répète l'opération le lendemain. "
Car plus la peau est «saturée en eau», plus elle
est lumineuse. L'autre bonne idée, c'est d'appliquer un sérum hydratant sous sa crème de jour.
«A partir de 40 ans, il faut des soins qui agissent
plus en profondeur. Et qui imprègnent davantage les couches de la peau qu'une simple
crème», ajoute Dominique Rist, directrice de la
formation et du développement des soins de
Clarins. «C'est le rôle du sérum qui hydrate,
répare, protège, régénère. Il s'applique le matin
ou le soir ou deux fois par jour.»
TRICHER AVEC L'AUTOBRONZANT
Bien-etre
Comme on a le teint déjà doré, pas besoin
de forcer la dose. On peut même n'utiliser qu'un
soin avec une mini-dose de DHA (actif autobronzant), juste pour entretenir le hâle, sans
chercher à le foncer. «L'autobronzant prend
bien dès lors que la peau est exfoliée. Comme
ce produit a toujours tendance à dessécher la
peau, il ne faut pas hésiter à s'hydrater ensuite», précise Caroline Debbasch. On obtiendra
une teinte uniforme sans risque de taches. Sur
le corps, on l'applique en remontant des pieds
jusqu'au cou. On essuie ensuite ses sourcils et
la racine des cheveux avec un mouchoir en
papier humidifié. «Sur le visage, on peut l'utiliser sous forme liquide en le posant juste sur les
pommettes, la pointe du menton et du nez, le
haut du front, un peu comme un effet bonne
mine. Sur le corps, en gel ou en crème, il s'étale très bien et il ne faut pas craindre de le travailler comme lors d'un massage pour bien
répartir le produit», ajoute Dominique Rist.
Les secrets anti-stress autour du monde
Le stress est l'un des grands fléaux de notre société
actuelle. Principale source du problème ? La vie
professionnelle qui engendre pressions et malaises en
tout genre. Mais si l'on regarde chez nos voisins, les
entreprises françaises feraient mieux de tirer quelques
leçons…
SUÈDE : L'ART DE LA PAUSE DOUCEUR
Si votre pause consiste en un simple sprint à la
machine à café, vous avez tout faux. En Suède, la
pause est un véritable art de vivre. Aux alentours de 10
heures et de 15 heures, c'est un rituel qui s'installe,
immuable depuis le 18ème siècle. Il consiste à
s'éloigner de son lieu de travail pour prendre une tasse
de café et une petite douceur en compagnie d'un ami.
Appelée «Fika», cette pause a fait ses preuves auprès
des salariés les plus tendus. Si vous êtes inquiet à l'idée
de vous éloigner de votre bureau, respirez
tranquillement : une étude publiée en 2009 par le MIT a
démontré que ceux qui s'accordaient de vraies ruptures
lors des pauses augmentaient leur productivité de près
de 15%. Quant au fait de savourer une délicieuse
pâtisserie, n'oubliez pas de la déguster à l'écart de votre
poste de travail, au soleil ou en salle de pause, car c'est
un fait : manger devant son ordinateur nous fait manger
davantage, et moins apprécier la nourriture.
JAPON : OUBLIEZ LES CHAUSSURES
Nous savons qu'en Asie, retirer ses chaussures en
rentrant dans une maison fait partie des règles de
bienséance. Mais il est également fréquent de retrouver
cette habitude dans certaines entreprises japonaises.
Stockées dans un vestibule ou dans des casiers
individuels, les paires de chaussures attendent
sagement la fin des heures de bureaux. Car être à l'aise
aide non seulement à la concentration mais permet
aussi d'éviter certains problèmes comme des douleurs
à la cheville ou des crampes au mollet. Considérez le
temps que vous passez au bureau et ce que vous
infligez quotidiennement à vos pieds enfermés dans
des chaussures peu confortables : investissez dans des
pantoufles que vous conserverez sous votre bureau, à
l'abri des regards.
FINLANDE : TRANSPIREZ !
Les saunas sont partout en Finlande : dans les jardins
des maisons ou dans les chalets de bord de lac, mais
aussi nichés dans les immeubles, dans les hôtels et
même sur les toits des immeubles de bureaux. Même
au Parlement d'Helsinki, c'est dire. La coutume consiste
à s'asseoir sur un banc, nus entre personnes de même
sexe, dans une petite pièce ou une cabane en plein air
dont la température peut monter jusqu'à 110°. De l'eau
est jetée sur des pierres chaudes disposées dans un
coin, pour produire de la vapeur d'eau. Les Finlandais
ont l'habitude de s'y retrouver au moins une fois par
semaine pour se détendre après une journée de travail,
par exemple. La chaleur aide à faire diminuer la
pression artérielle et à détendre les différents muscles
du corps. Ce goût très prononcé pour l'usage des
saunas explique peut-être pourquoi la Finlande a été
classée deuxième nation la plus heureuse du monde
d'après l'ONU.
• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •
Le fondateur
Quotidien national
d’information
Edité par la SARL
MAHMOUDI INFO
Abderrahmane Mahmoudi
•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected] •
Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43
18 Les DEBATS
N° 1113 - Mardi 30 septembre 2014
SPORTS
Equipe nationale
Ahmed Kashi contacté par Mansouri
L
des nations CAN 2015, précise la même source. Il faut savoir que Gourcuff pense qu’il y a
un manque en attaque et c’est pour cela qu’il
souhaite renforcer ce compartiment pour lui
donner un nouvel essor, surtout que le baroudeur des Verts traverse un passage à vide.
Par ailleurs, ce dernier n’est pas le seul élément qui intéresse le sélectionneur national,
étant donné qu’on parle avec insistance aussi
du joueur de l’O Lyon, Fekir, même si l’EN
subit une très grande concurrence de la
France qui le veut aussi. Un autre footballeur
est sur les tablettes de Gourcuff, c’est le joueur
de Clermont et buteur de la Ligue 2, Idriss
Saâdi, qui a reçu la visite de Mansouri aussi et
qui s’est montré chaud à jouer pour les Verts.
Bref, le sélectionneur des Verts veut avoir tous
les atouts de son côté pour réussir sa mission
lors des prochains matchs qui seront quelque
peu difficiles.
Imad M.
e milieu de terrain du club français de
Ligue 2, Metz, Ahmed Kashi, pourrait
être sélectionné par le coach, Christian
Gourcuff, pour le compte de la prochaine journée des éliminatoires de la CAN
2015 face au Malawi. En effet, le manager des
Verts et adjoint du coach français, Yazid
Mansouri, a fait le déplacement à Metz pour
superviser le joueur et voir s’il a les capacités
qu’il faut pour endosser le maillot national.
Kashi (25 ans) s’est illustré lors de cette rencontre en inscrivant un but, à l’occasion de sa
première titularisation, donnant ainsi une forte
impression à l’émissaire du sélectionneur
Christian Gourcuff. A l’issue de la partie, Yazid
Mansouri s’est entretenu avec Kashi pour tâter
le terrain en vue d’une éventuelle convocation
chez les Verts, qui pourrait avoir lieu dès le
prochain match face au Malawi, prévu le 11
octobre à Blantyre, pour le compte de la 3
journée des qualifications à la Coupe d’Afrique
e
CS Sfaxien
Coupe de France (4 tour)
e
Benchikha pourrait remplacer
Troussier
L’entraîneur algérien, Abdelhak Benchikha, est pressenti pour prendre la barre
technique du CS Sfaxien (Ligue 1 tunisienne de football), en remplacement du
Français Philippe Troussier, sur le départ après l’élimination en demi-finale de la
Ligue des champions d’Afrique, a rapporté, dimanche, la presse locale. Benchikha
avait déjà exercé son métier en Tunisie, avec l’Espérance de Zarzis (2006-2007)
et le Club Africain (2007-2009). Outre le technicien algérien, qui vient de quitter le
Raja Casablanca (division 1 marocaine), trois techniciens tunisiens sont cités pour
diriger le CSS : Mrad Mahjoub, Chiheb Ellili et Nacreddine Nabi. Le CS Sfaxien a
été éliminé de la Ligue des champions d’Afrique, en s’inclinant, samedi soir à
domicile, face à l’AS Vita club (RD Congo) (1-2), en demi-finale retour. Au match
aller, disputé la semaine dernière à Kinshassa, les Congolais l’avaient également
emporté sur le même score.
Ligue 1 Mobilis de football/6 J
e
JSK-JSS mercredi 1 octobre au
stade du 20-Août
er
Le match JS Kabylie - JS Saoura, comptant pour la 6 journée du championnat de Ligue 1 Mobilis de football, se jouera le mercredi 1 octobre au stade du
20-Août 1955 (Alger) à 17h00, a annoncé dimanche la Ligue de football professionnel (LFP). Cette rencontre, prévue initialement pour le jeudi 2 octobre, a été
avancée de 24 heures, en raison du déroulement du match CR BelouizdadASO Chlef le lendemain. La JSK est contrainte de jouer en dehors de ses
bases, à huis clos, après la suspension qui a touché son stade du 1er
novembre, suite au décès de son attaquant camerounais, Albert Ebossé, touché par un projectile mortel à l’issue du match face à l’USM Alger (2-1), le 23
août dernier. La JSK avait accueilli l’ASO Chlef (0-0) au stade du 20-Août de
Bordj Bou-Arréridj, dans le cadre de la 3 journée.
e
er
e
Equitation/Grand prix de Tiaret de sauts d’obstacles
Ali Boughrab de Blida l’emporte
Le cavalier Ali Boughrab du club de Blida a remporté le titre du grand prix de
sauts d’obstacles, qui a pris fin samedi soir au club équestre Emir Abdelkader de
Tiaret. Il a décroché également la deuxième place à ce concours, auquel ont pris
part 35 cavaliers. Hafid Abderrahmane du club de Kharouba (Alger) s’est classé
troisième. Dans l’épreuve d’endurance qui s’est déroulée sur une distance de 60
kilomètres, le club équestre Emir Abdelkader de Tiaret a remporté la première
place devançant la Garde républicaine et le club de Blida, respectivement 2ème et
3ème. Cette rendez-vous de sports équestres, qui a porté sur six courses, a enregistré la participation de 66 cavaliers représentant des clubs d’Oran, Tiaret, Blida,
Alger et Mostaganem. Lancée vendredi dernier, cette compétition entre dans le
cadre du programme de la Fédération équestre algérienne (FEA).
JO 2016
La sélection algérienne olympique a entamé, dimanche, un stage de préparation au
Centre technique national de la Fédération
algérienne de football (FAF) à Sidi Moussa en
prévision des qualifications aux Jeux olympiques, Rio de Janeiro-2016, indique la FAF
sur son site officiel.
Vingt-huit joueurs ont été convoqués par l’entraîneur suisse, André Pierre Schurmann pour
Oubaïda Guendouz débute avec Martigues
Oubaïda Guendouz, le fils de
l’ancien international algérien de
football, Mahmoud, qui comme
son père évolue au FC Martigues
(CFA), a honoré, dimanche, sa
première convocation en équipe
fanion. Cela a été fait à l’occasion du match qui a opposé les
Sang et Or à l’US CarqueiranneLa-Crau, sociétaire de la Division
Honneur, pour le compte du 4
tour de la Coupe de France
2015.
Guendouz (23 ans),
défenseur comme son père, a
profité de la défection de plusieurs titulaires habituels, pour
cause de blessure, pour gagner
une place parmi les 18 joueurs
Sang et Or, retenus pour le
match de Coupe de France.
e
«Priou a décidé également de
ménager certains joueurs clés,
comme Ledy et Kehiha en prévision du big-match, à Grenoble,
prévu samedi prochain», a rapporté le site officiel du club, pour
expliquer le remaniement de l’effectif martégal ayant profité au
jeune Guendouz. Ce joueur,
formé au MC Alger, avait rejoint
l’hexagone en 2011, après sa
signature au FC Istres, où évoluait son compatriote, Sid Ali
Yahia Chérif (ex-JS Kablylie).
«La coupe appartient aux
joueurs», selon Franck Priou,
dont l’objectif principal est le
championnat. «C’est à eux de
décider s’ils veulent aller plus
loin dans cette épreuve, pour
vivre d’autres moments inoubliables, comme ce fut le cas en
2011, lorsque nous avions
accueilli le PSG dans un superbe
match gala». Mais l’entraîneur
martégal a tenu à préciser qu’en
cas d’élimination «les joueurs ne
doivent pas s’attendre à bénéficier de jours de repos supplémentaires pendant les matchs de
Coupe, car je compte mettre sa
situation à profit pour les faire
travailler davantage».
Une préparation intense, destinée à augmenter le potentiel
physique des Sang et Or, suffisamment pour leur permettre de
jouer les premiers rôles en
championnat.
MC Oran
Sérénité retrouvée après la victoire
face au CSC
Le nouvel entraîneur du MC Oran, le Français
Jean-Michel Cavalli, a encensé ses joueurs après
leur victoire à domicile contre le leader, le CS
Constantine (2-1), samedi soir pour le compte de la
5 journée du championnat de Ligue 1 algérienne de
football, ajoutant que ce succès permettra à l’équipe
de travailler dans la sérénité après les moments difficiles qu’elle vient de vivre. «Cette victoire acquise
grâce à la volonté des joueurs nous permettra de travailler dans la sérénité lors des prochains jours. Il faudrait rendre hommage aux joueurs qui se sont bien
comportés dans l’ensemble et ont arraché ce succès
grâce à leurs sacrifices», a déclaré l’ancien sélectionneur d’Algérie (2007) au site de son nouveau club.
Cavalli a remplacé Si Tahar Cherif El-Ouezzani au
milieu de la semaine dernière. Il a hérité d’une équipe en mauvaise posture en championnat et devait
ainsi vite se ressaisir. «J’ai axé ma demi-semaine de
travail sur le plan psychologique tout en apportant
e
quelques retouches au niveau de l’organisation du
jeu en optant pour une stratégie très offensive dés le
départ avec un renforcement du milieu de terrain et
de l’axe central. Dieu merci, nous avons pu faire la
différence dés la première période grâce à une
bonne organisation, mes joueurs ont été exemplaires
et auraient même pu tuer le match en seconde période si ce n’était l’excès de précipitation», a-t-il ajouté.
Grâce à sa victoire, le MCO remonte à la 12 place et
entend, selon son entraîneur, confirmer son réveil
dès le prochain match face au NA Hussein-Dey, tout
en reconnaissant la difficulté de la mission. «Je dédie
cette victoire (face au CSC, ndlr) à tous nos supporters mais je leur demande de ne pas s’enflammer car
le prochain match face au NAHD sera tout sauf une
partie de plaisir, à nous de bien le préparer et je tenterai de corriger les lacunes que j’ai pu constater lors
du match d’aujourd’hui», a-t-il conclu.
e
L’EN (U-23) en préparation
ce deuxième regroupement sous sa houlette,
et qui prendra fin le premier octobre prochain.
L’USM Alger et l’ASM Oran (Ligue 1, Algérie)
sont bien représentés dans cette liste avec six
et cinq joueurs respectivement.
Liste des joueurs convoqués :
Ferhat
Zineddine-Benkhemasa
Mohamed-Amrane
Mohame-Bourdim
AbderrahmaneMeziane
BentaharAbdellaoui Ayoub (USM Alger)- Darfalou
Oussama - Ferhani Houari (RC Arbaâ)Salhi Abdelkader- Haddouche Zakaria
(ASO Chlef)- Saighi AbderrahmaneKacem Sofiane (JSM Béjaïa)- Methazama
Oussama- Dekhinet Abderrahim Salem (CA
Batna)- Aoulmi Hichem (ES Sétif)- Zalami
Chouaib (AS Khroub)- Ihadjadene Malek-
Aiboud Samir (JS Kabylie)- Barka
Mohamed Lamine- Tahar Fethallah - Tabti
LarbiBelalem
DjamelBenkablia
Mohamed (ASM Oran) - Aouina Mohamed
Imed Eddine (DRB Tadjenanet) - Fekih
Mounir (MC Oran) - Khadir Sofiane (MC
Alger) - Kenniche Ryad Kamar Eddine
(USM Harrach)- 28 Cherifi Redouane (USM
Bel-Abbès).
Météo
Les DEBATS
Alger
Ensoleillé
Min 22 °C
Max 32 °C
Oran
Ensoleillé
Min 20 °C
Max 33 °C
Annaba
Ensoleillé
Min 21 °C
Max 37 °C
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Célébration du 1er novembre 1954
"Grande"
exposition photo
sur le président
Bouteflika
Une "grande" exposition photo sur le
parcours
du
président
de
la
République, Abdelaziz Bouteflika, sera
organisée à l'occasion de la célébration
du 60e anniversaire du déclenchement
de la Révolution du 1er novembre 1954,
a annoncé lundi à Alger, le ministre de
la Communication, Hamid Grine. "Une
grande exposition photo sur le parcours du moudjahid, homme de paix,
de stabilité et de progrès, le président
Abdelaziz Bouteflika, sera organisée à
l'occasion de la célébration du 60e
anniversaire du déclenchement de la
Révolution du 1er novembre 1954", a
déclaré M. Grine à la presse en marge
d'un séminaire sur la violence. Il a
expliqué que cette exposition, d'environ 1.600 photos, sera organisée à
Alger, Oran, Constantine et Adrar, précisant que la première aura lieu au
Palais de la culture à Kouba (Alger). Par
ailleurs, le ministre a indiqué avoir
donné
des
instructions
à
la
Commission provisoire chargée de la
carte professionnelle des journalistes
pour délivrer cette carte à tout journaliste, cameraman ou photographe qui
pourra justifier son statut. Concernant
l'autorité de régulation de la presse
écrite, M. Grine a rappelé que cette instance était "paritaire", composée de
sept (7) membres nommés et (7) autres
élus. "Organisez-vous et délivrez vos
cartes de journalistes professionnels
pour que vous puissiez élire vos représentants au sein de l'autorité de régulation de la presse écrite", a lancé le
ministre à l'adresse des journalistes,
indiquant que l'installation de cette
commission "dépend en premier lieu
des journalistes eux-mêmes". "Mon
message aux journalistes est simple :
je leur dis organisez-vous et vos conditions changeront", a conclu M. Grine.
Bilal L.
GHIR HAK
[email protected]
Accidents de la route
Sept morts en deux jours
Oran
Opérations d'éradication
des foyers de la criminalité
Processus de pourparlers
intermaliens à Alger
L'UE demeure
engagée
L'Union européenne "restera engagée"
dans le processus de pourparlers à
Alger avec les différents groupes
maliens en vue d'un accord de paix
durable au Mali, a affirmé lundi à
Bruxelles le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, suite à sa
rencontre avec le Premier Ministre du
Mali, Moussa Mara. "J'ai assuré au
Premier ministre (malien) que l'UE restera engagée dans ce processus et soutiendra la mise en oeuvre d'un accord
de paix durable", a déclaré M. Van
Rompuy. "Nous avons convenu qu'accélérer les pourparlers à Alger avec les
différents groupes était essentiel pour
identifier une solution durable", a-t-il
soutenu. Le président du Conseil européen a indiqué avoir eu avec le Premier
ministre malien "une discussion
franche sur les questions les plus pressantes au Mali". "Le pays continue à
faire face à de graves défis dans le
domaine de la sécurité et du développement socio-économique", a-t-il dit. "En
ce qui concerne la situation dans le
Nord, nous avons tous deux exprimé
notre préoccupation concernant les
attaques contre les forces de maintien
de la paix des Nations unies (MINUSMA), et l'insécurité générale dans la
région", a-t-il noté. Le responsable
européen a indiqué que la stabilisation
et le développement du Mali restent "un
défi" sur le long terme, ajoutant que
l'Union européenne "salue les efforts
que le Mali s'engage à faire pour y parvenir".
Reda A.
ACTU...
L
es services de la sûreté
de wilaya d'Oran ont
effectué 176 opérations
de police au courant de la dernière semaine, dans le cadre
de l'éradication des foyers de
la criminalité, a-t-on appris
lundi auprès de ce corps sécuritaire.
Selon la même source,
d'importants moyens ont été
mobilisés lors de ces opérations menées par les services
de la police judicaire et de la
sécurité publique, soutenus
par les éléments des sûretés
urbaines. La même source a
indiqué que 520 personnes
ont été soumises à examen
d'identification dont 38 ont été
présentées devant la justice à
l'issue de ces opérations marquées par des descentes, jour
et nuit, dans des lieux fréquentés par des délinquants.
Les personnes arrêtées sont
impliqués dans des affaires de
port d'armes blanches, détention et consommation de
drogue, de vols et d'agression.
Parmi eux des recherchés qui
ont fait l'objet de mandats d'arrêt. Depuis le début de l'année
en cours, les services de la
sûreté de wilaya d'Oran effectuent périodiquement des
opérations de police visant
l'éradication des foyers de la
criminalité et qui se sont soldées notamment par le
démantèlement d'associations
de malfaiteurs, à l'origine de
vols, d'agressions et de
troubles (batailles rangées) à
la sécurité et à l'ordre public.
En 2013, les même services
ont réussi à Oran à démanteler plus de 25 associations de
malfaiteurs activant au niveau
d'un nombre de vieux quartiers dont Medioni, El Hamri et
Sidi El Houari.
R. R.
Aïd El Ad'ha
Réouverture de trois marchés
pour la vente de moutons
T
rois marchés à bestiaux
ont été rouverts, à
Blida, afin de permettre
aux citoyens d'acquérir des
moutons à sacrifier à l'occasion de l'Aïd El Ad'ha, a-t-on
appris, lundi, auprès des services de la wilaya. La décision
de rouvrir ces espaces commerciaux a été prise lors d'une
réunion tenue récemment par
les autorités élargies à la
direction des Services agricoles (DSA) et au service vétérinaire de la wilaya, indique un
communiqué de la wilaya, précisant qu'il s'agit du marché
hebdomadaire de la commune
de l'Arbâa, de l'abattoir communal Hai Aboudi ( commune
de Blida) et de l'ex-Souk El
Fellah, dans la commune d'El
Affroun. Un dispositif de
contrôle vétérinaire a, en
outre, été mis en place au
niveau de chaque point de
vente afin de s'assurer de la
bonne santé du cheptel ovin et
caprin à l'entrée et à la sortie
de chaque marché et de veiller
à soumettre le déplacement
des animaux à une autorisation vétérinaire établie par ces
services vétérinaires, ajoute le
document. Les président des
Assemblées populaires communales (APC) des municipalités concernées ont été, par
ailleurs, instruits d'engager
des opérations quotidiennes
de désinfection et d'assainissement par le chaulage, souligne, par ailleurs, la même
source.
R. R.
Sept personnes ont été tuées et 22
autres blessées dans des accidents de
la route survenus entre le 28 et les premières heures du 29 septembre sur l'ensemble du territoire national, a indiqué
lundi un communiqué de la direction
générale de la Protection civile. Le bilan
le plus lourd a été enregistré dans la
wilaya d'El-Tarf avec une (01) personne
décédée et quatre autre blessées, suite
au renversement d'un véhicule léger,
survenu au lieu-dit Mekia, commune de
Chihani. Par ailleurs, les services de la
Protection civile ont effectué deux (02)
opérations de sauvetage de personnes
cernées par les eaux pluviales qui se
sont abattues durant les dernières 24
heures, au niveau de la wilaya de
Tissemsilt ainsi que d'une autre personne dans la wilaya de Saida. Dans la
même wilaya, l'opération de recherche
d'une seconde personne emportée par
les eaux de l'Oued Ioussit en crue dans
la commune de Tircine se poursuit par
les éléments de la protection civile de la
wilaya, conclut le communiqué.
R. G.
Tamanrasset
Importante saisie
de comprimés
de psychotropes
Prés de 147.000 comprimés de psychotropes et autres nuisibles à la santé ont
été saisis dernièrement à Tamanrasset
et une bande de trois étrangers exerçant dans le trafic de psychotropes
démantelée, par la brigade anti-drogue
de la sûreté de wilaya de Tamanrasset,
a-t-on appris dimanche auprès de ce
corps sécuritaire. Agissant sur informations, les policiers, munis d'un mandat de justice, ont perquisitionné le lieu
suspecté et découvert 54.160 comprimés de psychotropes et 92.793 autres
représentants des produits pharmaceutiques nuisibles à la santé publique, at-on précisé. L'opération s'est soldée
par l'arrestation aussi de trois ressortissants étrangers, âgés entre 22 et 37
ans, impliqués dans le commerce illicite
de
psychotropes.
Présentés
dimanche à la justice, les mis en cause
ont été placés en détention préventive,
a fait savoir la cellule de communication
de la sûreté
de wilaya de
Tamanrasset.
R. N.
Grâce à l'intervention des
Forces navales
Sauvetage de trois
pêcheurs à Annaba
Trois pêcheurs ont été sauvés par les
Forces navales algériennes à l'Ouest
de Ras El Hamra (wilaya de Annaba),
indique dimanche un communiqué du
ministère de la Défense nationale
(MDN). "Des unités de recherche et de
sauvetage des Forces navales algériennes relevant de la 5ème Région
militaire, ont réussi au cours de la fin
de la semaine
dernière à porter
secours à trois pêcheurs qui étaient à
bord d'une embarcation de pêche dans
des conditions de navigation difficiles
et ce, à trois (03) milles marins à
l'Ouest de Ras El Hamra (Annaba)",
selon la même source. "L'opération de
sauvetage a été engagée suite à la localisation du lieu de l'embarcation qui a
été
remorquée
jusqu'au
port
d'Annaba", précise le communiqué du
MDN, assurant que " les trois pêcheurs
sont sains et saufs".
R. N.