CHSCTD de Paris - UNSa Services Judiciaires

Déclaration liminaire CHSCTD de Paris du 6 mars 2014
et compte-rendu
...à quand la considération de l’humain... dans la politique de gestion
des ressources humaines à Paris....ou le nouveau visage des risquespsychosociaux
En préliminaire, l’Unsa-Usm est solidaire des collègues de Cayenne qui ont opéré un droit de
retrait sur le TGI : pour rappel la commission de sécurité a émis depuis 2002 des avis totalement
défavorables à la poursuite de l’activité dans cette juridiction, à l’initiative de l’Unsa-Usm, ce
droit de retrait permettrait de débloquer enfin!!! 3 millions et demi d’euros pour que des travaux
de restauration soient engagés.
L’Unsa-USM rappelle la souffrance dans laquelle se trouve plongée une collègue adjointe
administrative à qui on a laissé juste la quotité saisissable pour vivre car elle doit rembourser un
trop-perçu de traitement suite à son congé longue maladie. Il ne lui a été proposé aucun
échelonnement de sa dette. Pour l’Unsa-Usm ce manque d’humanité relève des risques psychosociaux, c’est pourquoi nous en faisons état lors d’un CHSCT.
Cette situation engendre une fragilité dans l’emploi qui affecte les conditions de travail des
agents. Les risques psycho-sociaux sont à l’ordre du jour de notre séance, l’Unsa-USM n’est pas
hors sujet et estime que la privation de ressources en est un nouveau risque à prendre en
considération.
L’Unsa-Usm rappelle que sur les départements, de la Cour d’appel de Paris la circulaire fonction
publique relative à l’étalement du remboursement d’un trop-perçu n’est jamais appliquée. Nous
avons conscience que ceci relève de la compétence des chefs de cour. Toutefois, madame la
présidence du CHSCT, nous vous demandons d’interférer auprès d’eux pour remédier à cette
situation qui engendre de grandes souffrances pour nos collègues.
Un autre sujet préoccupe l’Unsa -usm : le manque de moyens au CPH de Paris, par l’absence
récurrente d’enveloppes à fenêtre engendrant une perte de temps pour les fonctionnaires qui
doivent retranscrire les adresses des justiciables manuellement ainsi que l’absence de fournitures
de bureau : stylos, agrafeuses, élastiques, scotch...
Nous venons d’apprendre que l’application de la loi sur l’accessibilité aux personnes à mobilité
réduite vient d’être reportée, l’Unsa-Usm ne peut que s’émouvoir et dénoncer ce report d’autant
que “la France est montrée du doigt”en ce qui concerne le handicap.
Plus près de nous, sur l’accessibilité à notre palais de justice, l’Unsa-USM déplore que le seul
ascenseur pour les handicapés cour de mai soit régulièrement en panne. Nous ne comprenons
pas pourquoi il est exigé qu’une clef soit nécessaire pour faire fonctionner cet ascenseur et qu’il
faille faire appel aux pompiers pour ce faire. Des voitures sont toujours stationnées devant les
toilettes accessibles aux handicapés.
Concernant le handicap, l’Unsa-Usm constate que comme pour le report de la loi, les chefs de
cour réfutent l’affectation de Maria Dias-Borges à temps complet sur sa mission de référent
handicap. Nous réitérons donc notre souhait et vous demande donc de nous accompagner dans
cette démarche.
Sur la sûreté, l’Unsa-USM demande que des formations soient mises en oeuvre sur les dispositifs
Emma afin de sensibiliser les collègues sur les questions relatives à la sûreté. Les tests “protect
line ” ne sont pas effectués tous les mois par les directeurs de greffe des tribunaux d’instance par
manque d’effectifs.
On dénonce que le dispositif Emma ne fonctionne pas au TI du 11ème et nous souhaitons que
cette situation soit réglée. Sur le site du TI du 7ème il a été signalé des difficultés, en effet, seule
une échelle en bois cassée permet d’accéder aux boîtes d’archives et des livres ont été entreposés
curieusement en haut d’armoires à plus de 2 mètres de hauteur. Nous craignons pour la sécurité
des collègues.
Sur les visites à venir sur les TI 13,14,18 nous souhaitons obtenir un calendrier.
L’Unsa-USM souhaite que toute la lumière soit faite sur les dégradations qui ont eu lieu dans la
maison de justice et du droit du 10ème arrondissement de Paris, quelles sont les mesures relatives
à la sûreté qui ont été prises, est-il prévu une surveillance ou un dispositif de protection des
collègues.
L’Unsa-Usm dénonce les refus liés “aux nécessités de service” :
- incitation d’ouverture d’un CET lors d’un refus de congé ;
- refus de différentes formes d’autorisations d’absences : garde d’enfants, jours pour déménager,
fêtes religieuses, préparations aux concours...;
- suppression de la pause méridienne de 20 minutes à certains collègues ;
- refus systématique de la semaine des 4 jours ou 4 jours et demi ;
Voilà l’exemple type de ce qui engendre une souffrance au travail qui n’a pas été recensée dans
le document sur les risques psycho-sociaux. Il ne s’agit pourtant que d’une gestion des ressources
humaines, si simple parfois, “qu’elle en est oubliée par la hiérarchie”, voire punitive.
Le CHSCT s’est rendu sur différents sites. L’Unsa -Usm tente de répondre toujours présente à
ces déplacements. Sur le site Fourrier, le CHSCT a préconisé une visite de la commission de
sécurité l’Unsa- Usm insiste pour que cette visite ait lieu , eu égard des risques existant en rez
de jardin. Les couloirs et certains locaux sont très encombrés, les règles relatives à la sécurité
incendie des locaux ne sont pas respectées et la 2ème sortie de secours ne fonctionne pas.
Compte-rendu du CHSCTD du 06 mars 2014 :
1° )Le conseil de prud’hommes de Paris :
L’Unsa-Usm est scandalisée de la réponse apportée sur l’absence d’enveloppes à fenêtres au
CPH de Paris, on nous répond que nos propos sont faux . Pour notre part, “la pilule est dure à
avaler”, c’est nier notre engagement et notre probité. Nous avons simplement dénoncé les
difficultés de nos collègues qui sont dans l’obligation de réécrire toutes les adresses
manuellement. Sans compter le manque criant de petites fournitures de bureaux.
Nous avons les éléments avec preuve à l’appui (emails) de collègues et nous n’accepterons pas
de nous laisser traiter de “ menteurs.”
Sur les écrits diffamants du conseiller prud’homal à l’encontre d’‘une collègue, il nous est
répondu qu’une audition disciplinaire est prévue devant sa chambre le 03 avril prochain.
Nous avons interpellé l’administration sur le besoin en travaux d’une issue de secours cassée, où
peuvent s’introduire des personnes de l’extérieur. On nous indique que les réparations devraient
être réalisées dans le courant du premier semestre 2014.
2°) Retenue sur traitement :
L’Unsa-Usm a rappelé qu’une circulaire de la fonction publique prévoit le remboursement de
la dette sur plusieurs mois voire l’annulation de celle-ci. Ceci n’est jamais appliquée à Paris, le
SAR a pris l’engagement de nous recevoir afin de traiter de la situation de cette collègue.
L’Unsa-usm demeure sceptique, malgré nos nombreuses interventions, la situation n’est
toujours pas réglée. Cette situation n’est pas isolée et concerne d’autres collègues, y compris des
magistrats. L’unsa-Usm continuera de dénoncer ces situations qui touchent nos collègues de
toutes catégories et même les magistrats.
L’Unsa-Usm ne se satisfera jamais de solutions étriquées ou le respect de l’humain est absent
de toute politique de ressources humaines digne de ce nom à Paris. C’est pourquoi nous estimons
que ce type de situation relève de la compétence du CHSCT.
3°) Registres d’hygiène et de sécurité :
L’Unsa-Usm dénonce le report des travaux à l’été 2014, au service COPJ du tribunal de grande
instance de Paris exposant les collègues à supporter des odeurs d’excréments et d’égouts
depuis février 2011, date de l’inscription de la mention sur le registre de santé et de sécurité au
travail.
L’Unsa-Usm dénonce que la plupart des mentions inscrites aux registres soient beaucoup trop
anciennes et qu’il y soit parfois remédié très tardivement.
L’Unsa-Usm dénonce que la plupart des structures relevant de la protection judiciaire de la
jeunesse, soit dans des états de délabrement tel qu’un droit de retrait semble pouvoir être opéré
(risques d’incendie ou graves dysfonctionnements de tous ordres). Ainsi sur l’UEAJ de la
Fontaine au Roi, l’utilisation de l’eau chaude est strictement interdite en raison d’une suspicion
de légionelle.
4°) Travailleurs isolés :
Un document a été validé par le CHS CT sur la protection du travailleur isolé. Il y est indiqué
de ne pas se rendre seul sur des services en sous-sol ou isolés. L’Unsa-Usm est favorable à ce
type d’initiative. Mais craint qu’en raison du nombre important de postes vacants cette
recommandation ne puisse être appliquée, de plus l’urgence ne permet pas toujours aux collègues
de se faire accompagner.
4° Médecins de prévention :
Le manque de médecin de prévention pose de grosses difficultés. L’Unsa-Usm. est associé à des
groupes de travail avec le ministre de la Fonction Publique afin de réfléchir à des alternatives
comme aux médecins internes qui pourraient prêter main forte à nos médecins de prévention.
Chacun autour de la table dit en être conscient et regretter l’absence de plus en plus criante des
médecins de prévention.
Nous en prenons acte, mais l’UNSa Usm regrette le manque de volonté réelle de travailler
ensemble pour au moins tenter de remédier à ces dysfonctionnements.
5°) Nouveau palais de justice de Paris :
La présidente du CHS précise qu’elle ne peut nous communiquer aucun élément car la décision
de la cour administrative d’appel n’est pas encore rendue. L’Unsa Usm reste optimiste même si
un retard sera certainement à envisager quant au déménagement. Nous avons de nouveau insisté
pour que le prolongement de la ligne de métro n° 14 soit opérationnelle concomitamment.
L’Unsa Usm sera toujours présente pour défendre les intérêts des collègues : vous respectez vos
obligations au delà de l’entendement. L’Unsa-Usm défend vos droits.
Vos représentants
Brigitte Bruneau-Berchère
Alain Richard
Richard Samas-Santafé
Zohra Kourrad