robbins / millepied / balanchine la damnation de faust ballets russes

présente
SAISON CINÉMA
Jeudi 1er octobre à 20H30 / En direct
ROBBINS / MILLEPIED / BALANCHINE
Ballets
Jeudi 17 décembre à 19H30 / En direct
LA DAMNATION DE FAUST
Opéra de Berlioz
Jeudi 14 janvier à 19h30 / Enregistré
BALLETS RUSSES
Ballets
Jeudi 11 février à 19H30 / En direct
IL TROVATORE
Opéra de Verdi
Jeudi 17 mars à 19H30 / En direct
IOLANTA / CASSE-NOISETTE
Opéra et Ballet de Tchaikovski
Mardi 26 avril à 19H30 / En direct
RIGOLETTO
Opéra de Verdi
Début du direct vers 19h20 (20h20 pour le 1er octobre)
Présentation de l’œuvre et interviews des artistes en introduction et à
l’entracte par
Benjamin Millepied, directeur de la danse de l’Opéra national de Paris,
pour les ballets
Alain Duault, journaliste, pour les opéras
Programmes disponibles en DCP environ 1 mois après le direct
Jeudi 1er octobre à 20H30 / En direct du Palais Garnier
JEROME ROBBINS
BENJAMIN MILLEPIED
GEORGE BALANCHINE
Opus 19/The Dreamer
Musique : Serguei Prokofiev
(Concerto pour violon n°1 en ré majeur)
Chorégraphie : Jerome Robbins
Création
Musique : Nico Muhly
Chorégraphie : Benjamin Millepied
Scénographie : United Visual Artists
Lumières : Lucy Carter
Thème et Variations
Musique : Piotr Ilytch Tchaïkovski
Chorégraphie : George Balanchine
Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le
Corps de Ballet
Direction musicale : Maxime Pascal
Orchestre de l’Opéra national de Paris
Nouveau spectacle
2h dont un entracte
Avec George Balanchine et Jerome
Robbins, c'est à ses maîtres que Benjamin
Millepied a souhaité rendre hommage :
hommage à deux très grands chorégraphes,
tous deux d'origine russe, qui ont emmené
l'école américaine et la danse en général
vers des sommets rarement atteints.
Avec Opus 19 / The Dreamer, le répertoire
du Ballet de l'Opéra s'enrichit d'une pièce
d'une grande élégance sur le Concerto pour
violon n°1 de Serguei Prokofiev. Le rêve
éveillé d'un jeune homme et son contrepoint
irréel imaginés par Jerome Robbins en
1979.
Comme en regard, la reprise de Thème et
Variations de George Balanchine, sur la
musique de Piotr Ilyitch Tchaikovski, montre
une autre facette de la danse outreAtlantique.
Ce ballet de groupe classique et virtuose,
l'un des plus difficiles du répertoire, se veut
aussi un hommage au Ballet impérial de
l'ancienne Russie et à son maître le plus
célèbre : Marius Petipa.
Entre ces deux chefs-d’œuvre, Benjamin
Millepied a conçu un ballet présentant à la
fois la compagnie et son projet pour la
danse à l'Opéra de Paris. Fruit d'une
collaboration artistique avec le compositeur
Nico
Muhly,
cette
création
très
contemporaine
veut
aussi
montrer
l'excellence de la technique classique et son
importance pour la danse aujourd'hui.
Jeudi 17 décembre à 19H30 / En direct de l’Opéra Bastille
LA DAMNATION DE FAUST
© Gregor Hohenberg / Sony Music / © Vincent Pontet / © Camera Press/Jason Bell
Direction musicale
Philippe Jordan
Mise en scène et décors
Alvis Hermanis
Légende dramatique en quatre parties (1846)
Musique de Hector Berlioz
Poème de Hector Berlioz et Almire Gandonnière
D’après Johann Wolfgang von Goethe
Traduit par Gérard de Nerval
Jonas Kaufmann, Faust
Sophie Koch, Marguerite
Bryn Terfel, Méphistophélès
Edwin Crossley-Mercer Brander
Sophie Claisse Voix céleste
Maîtrise des Hauts-de-Seine / Choeur d’enfants
de l’Opéra national de Paris
Nouvelle production
2h40 dont un entracte
En langue française sous-titré en français
« Le merveilleux livre me fascina de prime
abord ; je ne le quittais plus ; je le lisais sans
cesse, à table, au théâtre, dans les rues,
partout. » C’est ainsi que Goethe, dont le
compositeur découvrit le Premier Faust en
1828, rejoignit Virgile et Shakespeare pour
former la Trinité berliozienne. Sans reprendre
Orchestre et Chœurs
de l’Opéra national de Paris
haleine, il mit en musique les fragments versifiés
de la traduction en prose de Gérard de Nerval,
qu’il publia sous le titre de Huit scènes de Faust.
Et lorsqu’il décida, dix-huit ans plus tard, de
reprendre et de développer ce matériau dans La
Damnation de Faust au cours d’un voyage « en
Autriche, en Hongrie, en Bohême et en Silésie
», une même fièvre s’empara de lui. « Une fois
lancé, je fis les vers qui me manquaient au fur et
à mesure que me venaient les idées musicales.
Je composais la partition quand je pouvais et où
je pouvais ; en voiture, en chemin de fer, sur les
bateaux à vapeur ». Comme porté par « le désir
d’un cœur trop vaste et d’une âme altérée d’un
bonheur qui la fuit », Berlioz se confond avec sa
création : car cette voix invoquant la « nature
immense, impénétrable et fière » est
absolument la sienne, dont l’ampleur inouïe
excède les formes traditionnelles, entre rêve
d’opéra et de symphonie. Révéler la théâtralité
de cette « légende dramatique » est un défi
constant, que le metteur en scène Alvis
Hermanis a accepté de relever. Dirigé par
Philippe Jordan, ce premier volet d’un cycle
Berlioz qui se poursuivra sur plusieurs saisons,
marque le retour de Jonas Kaufmann et Bryn
Terfel à l’Opéra national de Paris.
Jeudi 14 janvier à 19h30 / Enregistré au Palais Garnier
BALLETS RUSSES
© Sébastien Mathé
Le Spectre de la rose
Musique : Carl Maria von Weber
Chorégraphie: Mikhaïl Fokine
Décors et costumes : d’après Léon Bakst
L'Après-midi d'un faune
Musique : Claude Debussy
Chorégraphie: Vaslav Nijinski
Décors et costumes : Léon Bakst
Le Tricorne
Musique : Manuel de Falla
Chorégraphie: Léonide Massine
Décors et costumes: Pablo Picasso
Petrouchka
Musique : Igor Stravinsky
Chorégraphie: Mikhaïl Fokine
Décors et costumes : d’après Alexandre
Benois
Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le
Corps de Ballet
Direction musicale : Vello Pähn
Orchestre de l’Opéra national de Paris
1h42 dont un entracte
Au début du siècle dernier, les Ballets
Russes de Serge Diaghilev bousculaient les
conventions et ouvraient grand la porte à la
modernité, initiant la collaboration entre
peintres,
musiciens et
chorégraphes
d'avant-garde. Voici réunie l'élite artistique
de l'époque en une affiche vertigineuse:
Debussy, Stravinsky, Falla, Picasso, Bakst.
Massine, Nijinski, Fokine... Pour autant, cet
hommage réunit des œuvres de périodes
différentes
et
révèle
une
diversité
d'inspiration insoupçonnée, du romantisme
épanoui du Spectre de la Rose et de
l'érotisme fauve de l’Après-midi d'un faune à
la fête tragique de Petrouchka et à
l'évocation espagnole du Tricorne. Ces
célèbres ouvrages, présentés dans leur
insurpassable
chorégraphie
d'origine,
témoignent de ce que fut et demeure cette
audacieuse aventure artistique.
Jeudi 11 février à 19H30 / En direct de l’Opéra Bastille
IL TROVATORE
© Dario Costa / DR / DR
Direction musicale
Daniele Callegari
Mise en scène
Alex Ollé
Orchestre et Chœurs
de l’Opéra national de Paris
Conséquence d’une intrigue rocambolesque
entre toutes, ou de la maladie qui allait finir par
l’emporter, laissant le livret inachevé ? Face aux
injonctions du bouillonnant musicien, le poète,
auquel Donizetti n’est pas sans devoir une part
Anna Netrebko, Leonora
du succès de Lucia di Lammermoor, ne céda
Marcelo Alvarez, Manrico
pas. Et c’est bien là le paradoxe de Trovatore,
Ludovic Tézier, Il Conte di Luna
qui passe aux yeux de ses détracteurs pour le
Ekaterina Semenchuk, Azucena
comble du mélodrame, mais dont les contraintes
Roberto Tagliavini, Ferrando
formelles imposées par la plume de Cammarano
Marion Lebegue, Ines
attisèrent la flamme du compositeur. Plus que
Oleksiy Palchykov, Ruiz
des personnages - seule Azucena la Gitane, qui
Constantin Ghircau, Un vecchio zingaro
détient le secret qui les anéantira tous, fait peutCyrille Lovighi, Un messo
être exception -, les airs dessinent des figures
consumées par des passions confinant à
l’abstraction. Du second rôle que Verdi lui
destinait initialement, Leonora accède ainsi au
Nouveau spectacle
statut d’héroïne sacrificielle, dont la cavatine du
2h55 dont un entracte
quatrième acte, ≪ D’amor sull’ali rosee ≫, est
En langue italienne sous-titré en français
moins un adieu qu’une assomption. Anna
Netrebko porte cette cantilène extatique à
entourée
d’Ekaterina
Dans la foulée de Rigoletto, Verdi n’aspirait qu’à incandescence,
Semenchuk,
Marcelo
Alvarez
et
Ludovic
Tézier,
faire du nouveau. Mais il avait beau trépigner
dans
une
nouvelle
mise
en
scène
d’Alex
Ollé.
d’impatience, voire même de colère, le projet
d’adapter El Trovador, pièce du dramaturge
espagnol Antonio García Gutiérrez, ne suscitait
de la part de Salvatore Cammarano, son
librettiste,
qu’un
enthousiasme
modéré.
Opéra en quatre parties (1853)
Musique de Giuseppe Verdi
Livret de Salvatore Cammarano
D’après Antonio García Gutiérrez
Jeudi 17 mars à 19H30 / En direct du Palais Garnier
IOLANTA / CASSE-NOISETTE
Direction musicale
Alain Altinoglu
Mise en scène
Dmitri Tcherniakov
Orchestre et Chœurs
de l’Opéra national de Paris
Chorégraphie
Sidi Larbi Cherkaoui
Edouard Lock
Benjamin Millepied
Arthur Pita
Liam Scarlett
Iolanta
Opéra en un acte (1892)
Musique de Piotr Ilyitch Tchaïkovski
Livret de Modeste Tchaikovski
D’après Henrik Hertz, La Fille du roi René
Alexander Tsymbalyuk, Roi René
Sonya Yoncheva, Iolanta
Arnold Rutkowski, Vaudemont
Andrei Zhilikhovsky, Robert
Vito Priante, Ibn Hakia
Roman Shulakov, Alméric
Gennady Bezzubenkov, Bertrand
Elena Zaremba, Martha
Anna Patalong Brigitta
Paola Gardina, Laura
Casse-Noisette
Ballet en deux actes (1892)
Musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski
Livret de Marius Petipa
D’après Lev Ivanov
Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps
de Ballet
Avec la participation des élèves de l’Ecole de
Danse
Maitrise des Hauts-de-Seine / Chœur d’enfants
de l’Opéra national de Paris
Nouveau spectacle
3h30 dont un entracte
En langue russe sous-titré en français
Une production exceptionnelle de deux œuvres
de Piotr Ilyitch Tchaikovski, comme lors de la
création originale de 1892, Iolanta et CasseNoisette, réunira toutes les forces artistiques de
l’Opéra national de Paris (Orchestre, Chœurs et
Ballet). Autour du metteur en scène Dmitri
Tcherniakov et du chef Alain Altinoglu, 5
chorégraphes travailleront chacun sur un
passage précis du ballet : Sidi Larbi Cherkaoui,
Edouard Lock, Benjamin Millepied, Arthur Pita et
Liam Scarlett. Sonya Yoncheva interprètera le
rôle de Iolanta, les Étoiles, les Premiers
Danseurs et le Corps de Ballet interprèteront
Casse-Noisette.
Une étrange mélopée du cor anglais, ponctuée
d’accents des bassons et de la clarinette,
déroule son chromatisme descendant sur vingt
mesures, telle une plongée dans un monde
inconnu. Celui où Iolanta vit recluse depuis sa
naissance. Aveugle sans le savoir, parce que
nul n’a le droit de lui révéler sa cécité. C’est
l’histoire simple d’un déni collectif à la cour de
Provence, narrée par l’auteur danois Henrik
Hertz dans sa pièce La Fille du roi Rene, que
Tchaikovski découvre dès 1883. Mais il ne
décide d’en tirer un opéra que cinq ans plus
tard, bouleversé par la présence de la jeune
actrice Elena Konstantinova Leshkovskaïa dans
le rôle-titre. Faut-il le croire, lorsqu'il affirme que
« les ducs, chevaliers et nobles dames du
Moyen Âge captivaient son imagination, mais
pas son coeur » ? Car le destin de l’héroïne,
comme un rite de passage de l’obscurité à la
lumière, du mensonge à la vérité, ne ravive-t-il
pas ses propres blessures, qui finiront par
l’emporter moins d’un an après la création
conjointe de Iolanta et Casse-Noisette, le 18
décembre 1892 au Théâtre Mariinski de SaintPétersbourg ? Comme un miroir à deux faces où
se reflètent les rêves d'un compositeur réfugié
dans l’univers des contes, l’Opéra de Paris
revient au diptyque originel. Alain Altinoglu
dirige, et Dmitri Tcherniakov invente le cadre
scénique d’une production symbolique du lien
entre art lyrique et chorégraphique.
Mardi 26 avril à 19H30 / En direct de l’Opéra Bastille
RIGOLETTO
© Dario Acosta / DR / DR
Direction musicale
Nicola Luisotti
Mise en scène
Claus Guth
Melodramma en trois actes (1851)
Musique de Giuseppe Verdi
Livret de Maria Piave
D’après Victor Hugo, Le Roi s’amuse
Michael Fabiano, Il Duca di Mantova
Quinn Kelsey, Rigoletto
Olga Peretyatko, Gilda
Rafal Siwek, Sparafucile
Vesselina Kasarova, Maddalena
Isabelle Druet, Giovanna
Mikhail Kolelishvili, Il Conte di Monterone
Michal Partyka Marullo
Christophe Berry, Matteo Borsa
Tiago Matos, Il Conte di Ceprano
Andreea Soare, La Contessa
Adriana Gonzalez, Paggio della Duchessa
Florent Mbia, Usciere di Corte
Nouveau spectacle
2h35 dont un entracte
En langue italienne sous-titré en français
« Oh ! Le Roi s’amuse est le plus grand sujet, et
peut-être le plus grand drame des temps
modernes. C’est une création digne de
Shakespeare ! » Quelques mois avant
Orchestre et Chœurs
de l’Opéra national de Paris
d’adresser ces mots à Francesco Maria Piave
pour le presser de « mettre Venise sens dessus
dessous et faire en sorte que la Censure
autorise ce sujet » - ce qui n’alla pas sans mal,
la moralité ne tardant pas à s’en offusquer -,
Verdi travaillait à une adaptation du Roi Lear. Et
sans doute est-ce imprégné de la pièce de
Shakespeare, son maître vénéré, qu’il lut le
drame de Victor Hugo, sentant « comme un
éclair, une inspiration » en trouvant sous la
plume du Français, à laquelle il devait d’ailleurs
le plus grand triomphe de ses « années de
galère » avec Ernani, un équivalent au triangle
formé par le Roi, sa fille et le fou. Entre le duc,
futile, licencieux, et Gilda, victime de l’ignorance
dans laquelle elle est retenue prisonnière, se
dresse la figure à deux visages du bouffon
bossu et du père obsédé par la malédiction.
Monstrueux et déchirant, grotesque et sublime,
le rôle-titre atteint son apogée dans l’air ≪ C
ortigiani, vil razza dannata ≫, dont le
mouvement descendant, de l’explosion de rage
à l’imploration, affirme la capacité du
compositeur à plier une forme héritée du bel
canto à la vérité du théâtre. Placée sous la
direction de Nicola Luisotti, cette nouvelle
production de Rigoletto marque la première
collaboration du metteur en scène Claus Guth
avec l’Opéra de Paris.