Dossier de presse de la Saison 2014-2015

2014-2015
Cecilia Bartoli Gautier Capuçon
Alice Coote Natalie Dessay Joyce DiDonato
Christoph von Dohnányi Mats Ek Christoph
Eschenbach David Fray Julie Fuchs
Daniele Gatti Philippe Jaroussky Vladimir
Jurowski Evgeni Kissin Sophie Koch
Aleksandra Kurzak Jiři Kylian Lang Lang
Moshe Leiser & Patrice Caurier Enrique
Mazzola Andris Nelsons Anna Netrebko
Yannick Nézet-Séguin Hervé Niquet
Gianandrea Noseda Murray Perrahia Denis
Podalydès Quatuor Ebene Jérémie Rhorer
Christophe Rousset Esa-Pekka Salonen
Fazil Say Christian Schiaretti Saburo
Teshigawara Ludovic Tézier Alexandre
Tharaud Daniil Trifonov Rolando Villazón
Yo Yo Ma Sonya Yoncheva Thomas Zehetmair
Dossier de presse
La Caisse des Dépôts soutient
l’ensemble de la programmation
du Théâtre des Champs-Elysées
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A chaque printemps, une certaine jubilation est palpable au sein du Théâtre, au
moment où sont dévoilés les programmes de la saison à venir.
La nouvelle brochure 2014-15 - « ensoleillée », à l’image de la création mondiale de
Solaris en mars 2015 - et ce dossier présentant certains des temps forts de la saison,
vous permettront de prendre connaissance de la programmation : cycles, intégrales,
pièces du grand répertoire et peut-être même des découvertes.
Vous pourrez y retrouver les artistes fidèles au Théâtre, mais également quelques
jeunes pousses dont la rumeur a déjà propagé des échos plus que prometteurs, tout
cela formant un ensemble qui, saison après saison, perpétue l’esprit du Théâtre...
La tragédie Castor et Pollux de Rameau, servie par Hervé Niquet, l’un des maîtres
de ce répertoire, et Christian Schiaretti pour la mise en scène, devrait “royalement”
ouvrir la saison lyrique. A suivre, La Clémence de Titus, où s’entremêlent amour et
pouvoir, cocktail au goût d’éternelle actualité, ici humanisé par la tendresse et le brio
de Mozart. Cet ouvrage ne pouvait que séduire Denis Podalydès, homme de théâtre
rodé au répertoire classique. La jeune Julie Fuchs, consacrée aux dernières Victoires
de la musique, y revêtira les habits de Servilia.
A quelques galaxies de là, Solaris, un opéra composé par Dai Fujikura et mis en scène
par le chorégraphe Saburo Teshigawara (d’après le roman éponyme de Stanislas Lem),
prendra son envol mondial au Théâtre, porté par des moyens musicaux et scéniques les
plus « modernes », en particulier la projection d’images en 3D. La création d’une nouvel
opéra est toujours un moment particulier, par l’inconnu émotionnel dont il est porteur.
Mais il est important pour le Théâtre, tout jeune centenaire, de continuer à s’inscrire
dans l’histoire musicale « en marche » du XXIe siècle.
Une saison où l’on verra et entendra également quelques nobles reines et femmes
de tempérament, avec notamment Lady Macbeth, l’affrontement de Maria Stuarda
et Elisabeth d’Ecosse pour le pouvoir, mais aussi pour l’amour d’un même homme,
Roberto (ici interprété par le ténor Francesco Demuro, le nouveau « phénomène »
italien). Citons encore Alcina, Cléopâtre et la légendaire Niobe du vénitien Agostino
Steffani qui devrait être une découverte pour beaucoup d’entre nous.
5 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Aux côtés des « grands » noms que l’on retrouve dans différents ouvrages lyriques
ou en récital, mentionnons la venue de quelques interprètes attachants, tel le ténor
américain John Osborn. Ce dernier - qui fait périr ces jours-ci la Desdemone de
Cecilia Bartoli - restera fidèle à Rossini, avec son Stabat Mater, mais aussi Semiramide
(version de concert). Américaine également, Joyce DiDonato sera présente à deux
reprises dans ses répertoires de prédilection, Haendel et le bel canto, tandis que
l’anglaise Alice Coote se consacrera exclusivement au Caro Sassone.
Sophie Koch, magnifique Octavian du récent Chevalier à la rose, incarnera une
Cléopâtre attendue, fêtant par la même occasion les retrouvailles de Michel Plasson
avec son cher Massenet. Quant à Nathalie Stutzmann, elle alternera entre les parties
solistes et le pupitre de chef, tandis qu’Annick Massis, grande représentante française
du bel canto, sera la Mathilde de Guillaume Tell. Du côté des pièces avec chœur,
Vladimir Jurowski reviendra, après sa récente et impressionnante Neuvième de
Beethoven, pour le Requiem de Verdi, autre pièce phare du répertoire choral.
Philippe Herreweghe aura lui à cœur de défendre le rare Stabat Mater de Dvorák et la
Passion selon Saint Jean de Bach.
Dans le domaine symphonique, Christoph von Dohnanyi fêtera ses 85 ans avec
Beethoven et Frank Peter Zimmermann qui avait illuminé quelques soirées du
Théâtre aux débuts des années 80, tout comme Murray Perahia, de retour lui
aussi sous des auspices beethovéniens. Une génération de pianistes plus jeunes se
concentrera sur un compositeur, tel Alexandre Tharaud, mozartien à trois reprises
dans des « formats » différents cette saison, ou Leif Ove Andsnes avec l’intégrale des
concertos de Beethoven. Autre grand retour, celui de l’orchestre de Philadelphie, l’une
des formations américaines appartenant au cercle très fermé des « Big Five », et son
directeur musical, Yannick Nézet-Séguin (présent également avec le Philharmonique
de Rotterdam). Du côté des ensembles français, l’Orchestre National de France
verra une grande partie de ses concerts se dérouler dans le nouvel auditorium de la
Maison de la Radio, mais Daniele Gatti, qui dirigera les représentations de la nouvelle
production de Macbeth de Verdi, a imaginé en parallèle un parcours shakespearien.
L’Orchestre de chambre de Paris, quant à lui, n’a rien perdu de sa vitalité et poursuit
une politique dynamique en matière de programmation et d’invitations.
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La liste des soirées lyriques cette saison se suffit à elle seule, tant s’y trouve réuni ce
que, tout simplement, on fait de mieux dans le genre. Saluons toutefois le premier
récital de la jeune prodige russe Julia Lezhneva - à n’en pas douter à l’orée d’une
grande carrière -, la rencontre au sommet des meilleurs contre-ténors du moment
et l’exigeant mais sublime programme proposé par Magdalena Kožená et la pianiste
Mitsuko Uchida.
Parmi les récitals, là encore des habitués dans leurs programmes de prédilection,
ou parfois sur des chemins détournés, et les venues exceptionnelles de Paco Ibañez
et ses amis, ou du tout jeune Daniil Trifonov, nouveau phénomène de l’école russe.
N’oublions pas le récital du doyen des pianistes en activité, Menahem Pressler, une
soirée à ne pas manquer, celle dont on peut se vanter « d’y avoir été ». Enfin, saluons
tous les artistes qui participeront à la quarantième saison des Concerts du Dimanche
Matin. La liste est impressionnante et rend à elle seule le plus bel hommage à
l’engagement de Jeanine Roze pour la musique et ses interprètes.
Chapeau bas à tous... Et à sa maîtresse de cérémonie.
Le ballet fait un retour en force cette saison, offrant un large éventail de propositions
artistiques. Le festival Transcendance aura notamment comme maîtres d’œuvres
deux des plus grandes Etoiles masculines de leur génération à l’Opéra de Paris et qui
ont déjà fait leurs preuves en tant que chorégraphes : Nicolas Le Riche, partenaire
privilégié de Sylvie Guillem et tout jeune « retraité » du corps de ballet à partir de l’été
2014 et José Martinez, actuellement à la tête de la Compagnie Nationale de Danse
d’Espagne.
On le voit au travers de ce feuilletage rapide et forcément incomplet, cette saison offre
une nouvelle fois « tous les champs du possible » en matière de genre et de goût.
Et que ceux que nous n’avons pas cités n’en soient pas offensés ! Leur venue contribue
elle aussi pleinement à l’esprit et au parfum de cette saison 2014-15.
7 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Sommaire
Opera mis en scene
p. 10
temps forts Orchestre
p. 42
soirees lyriquesp. 52
morceaux choisis
Recital et musique de chambre
p. 60
Dansep. 68
trois Thematiques
baroque, repertoire italien, musique sacree
p. 75
le theatre en quelques chiffres
p. 77
9 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Opéra
mis en scène
Rameau Castor et Pollux
Mozart La Clémence de Titus
Fujikura Solaris
Verdi Macbeth
Donizetti Maria Stuarda 11 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Castor et Pollux
Jean-Philippe Rameau
Tragédie lyrique en cinq actes (version de 1754)
Livret de Pierre-Joseph Bernard
NOUVELLE PRODUCTION
Après la recréation la saison dernière des Fêtes de l’hymen et de l’amour et avant
le concert consacré aux Grands motets, Hervé Niquet ouvrira la saison lyrique du
Théâtre avec cette nouvelle production de Castor et Pollux, seconde tragédie lyrique
du compositeur après Hippolyte et Aricie, mais souvent considérée comme la plus
aboutie. Composé en 1737 pour répondre à une commande de Louis XIV d’un opéra
dans la plus pure tradition de la grande tragédie lyrique, un genre musical codifié et
alors régenté par l’italien Lully, l’ouvrage ne connaîtra sa véritable postérité qu’avec
sa seconde version remaniée en 1754. En pleine Querelle des Bouffons, et face à
la supposée supériorité de la musique française, Rameau offrait alors l’éclatante
démonstration de la puissance expressive du style français.
Cet opéra connut le succès tout au long du XVIIIe siècle mais ne survécut pas à la
révolution française. La première recréation moderne date de 1903 par la Schola
Cantorum de Paris, première moderne à laquelle, dit-on, assista Debussy.
Dans cette histoire mythologique où les hommes côtoient les dieux, Rameau explore
avec tendresse et subtilité la mécanique implacable des passions humaines.
En recentrant l’articulation musicale sur les ressorts psychologiques des personnages,
le compositeur donne à sa version de 1754 une profonde humanité et offre par là-même
un éclairage singulier à la légendaire rivalité entre les deux frères de Sparte et à leur
tragique destin. La puissance expressive de la déclamation, l’inventivité de la structure
dramatique, l’innovation orchestrale, l’efficacité des choeurs et des danses... Tout cela
participe grandement à l’éclosion d’un sompteux spectacle... Brillante illustration de la
prodigieuse modernité de la vision musicale de Rameau.
lundi 13, mercredi 15, vendredi 17, mardi 21 octobre 2014 19 heures 30
dimanche 19 octobre 2014 17 heures
TarifS 5 à 140 €
Rameau
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Castor et Pollux
Hervé Niquet
direction
Christian Schiaretti
Florend Siaud
dramaturgie
Andonis Foniadakis
chorégraphie
Rudy Sabounghi
décors
Thibaut Welchlin
costumes
Laurent Castaingt
lumières
John Tessier
Castor
Edwin Crossley-Mercer
Pollux
Sonya Yoncheva
Télaïre
Michèle Losier
Phœbé
Jean Teitgen
Jupiter
Reinoud van Mechelen
Mercure, un spartiate, un athlète
Hasnaa Bennani
Cléone, une ombre heureuse
Marc Labonnette
Un grand prêtre
Le Concert Spirituel
Chœur du Concert Spirituel
Coproduction Théâtre des Champs-Elysées / Opéra Théâtre de Saint-Etienne
Spectacle en français
Durée de l’ouvrage 2h30 environ
VENDREDI 10 OCTOBRE 2014 18h30
Une heure avec... l’équipe artistique du spectacle
Inscription [email protected]
Décors © Rudy Sabounghi
mise en scène
13 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
L’argument
Acte 1
Pollux, roi de Sparte, s’apprête à célébrer ses noces avec Télaïre. Sa sœur, Phoebé,
pressent que Télaïre ne s’unit à Pollux que par raison, les deux sœurs étant
amoureuses de Castor, le frère de Pollux. Phoebé met en œuvre ses pouvoirs
magiques pour pousser Lyncée, amoureux de Télaïre à combattre Pollux. Mais celuici, ayant observé les tendres adieux de Castor et Télaïre, ordonne amicalement à
son frère d’épouser Télaïre à sa place. A peine la noce de Castor et Télaïre célébrée,
le palais est attaqué par Lyncée, qui tue Castor.
Acte 2
Le royaume est en deuil. La magicienne Phoebé propose à sa sœur d’arracher
Castor aux enfers si elle accepte de le lui céder. Télaïre y consent. Indigné par la
proposition de Phoebé, Pollux décide de faire intervenir son père Jupiter pour
sauver Castor.
Acte 3
Jupiter ne peut rendre Castor au monde des vivants qu’au prix de la vie de
Pollux car il faut une victime aux Parques. Il soumet Pollux à l’épreuve des Plaisirs
célestes pour lui montrer ce qu’il perd en renonçant à la vie. Pollux résiste aux
Plaisirs et rejoint les Enfers.
Acte 4
Phoebé s’apprête à descendre aux enfers accompagnée d’esprits magiques, mais
la présence de Mercure qui protège Pollux sur le chemin des Enfers l’en empêche.
Pollux combat les démons et retrouve Castor, mais celui-ci refuse que son frère
prenne sa place, et n’accepte de revenir sur terre qu’un seul jour, le temps de
consoler Télaïre.
Acte 5
Castor fait ses adieux à Télaïre. Un coup de tonnerre annonce l’arrivée de Jupiter
qui accorde aux frères le partage de l’immortalité, sous le signe de l’amour et de
l’amitié. Ils prendront la place qui leur est destinée sur le Zodiaque.
Rameau
Castor et Pollux
Troisième opéra de Rameau après Hippolyte et Aricie et Les Indes Galantes,
Castor et Pollux est sans doute l’une des plus belles œuvres du compositeur et
un chef d’œuvre de l’opéra français. Créé en 1737 et remportant un grand succès
à partir de sa révision en 1754, Castor et Pollux est l’un des rares ouvrages de
Rameau à ne pas avoir sombré dans l’oubli au XIXe siècle.
La version de 1754, créée 17 ans après la première, plus resserrée dramatiquement
et comportant de nouveaux morceaux de grande qualité, a d’emblée remporté le
choix d’Hervé Niquet et de Christian Schiaretti.
Mise en scène de Christian Schiaretti
En équilibre tendu entre l’illusion théâtrale et le théâtre tel qu’il est, tout entier
dans la conscience avouée du spectateur et de l’acteur de la présence de l’autre,
Castor et Pollux vu par Christian Schiaretti sera, tel un trompe l’œil, un glissement
progressif d’un théâtre déployé dans son rituel à un théâtre déployé dans ses
artifices. Plutôt que de s’attacher à une époque, le metteur en scène choisit
de jeter l’ancre dans un lieu précis : le Théâtre des Champs-Elysées. La scène
devient une prolongation du théâtre lui-même, reprenant ses marbres et ses
colonnes dorées jusqu’à créer l’illusion parfaite d’un lieu unique. Scène ? Salle ?
Les costumes se prêtent, eux aussi, au jeu de l’illusion : entre les drapés épurés de
la Grèce antique et ceux des années 1920 qui ont inspiré les costumes, la distance
n’est que d’un pas.
Mais, lorsque Castor tombe sous les coups de Lyncée, le monde en trompel’œil bascule. La magie théâtrale prend le pas sur la réalité en offrant tour à tour
statues vivantes, danses animales, jeux d’ombres, espaces métamorphosés.
Castor et Pollux, la relation
C’est la naissance des Gémeaux au ciel zodiacal que raconte Castor et Pollux. S’ils
ont été conçus dans la même nuit par la même mère, Léda, l’un, Pollux, a pour
père Zeus ; l’autre, Tyndare, le roi de Sparte. Par conséquent, Pollux est immortel,
Castor ne l’est pas. Ils partageront cependant la même condition à la fin de
l’opéra : selon la décision de Jupiter, tous deux deviennent immortels à condition
de passer la moitié de leur existence alternativement l’un aux enfers, l’autre au
zénith. Mais ce n’est guère un jeu de chaises musicales où l’on partage l’enfer et
le paradis. Pour le dramaturge Florent Siaud, « les deux frères ont toujours un
rapport de clair-obscur tragique, voire cruel. Lorsque l’un est vivant, l’autre est
une ombre noire... L’autre est présent comme parfois les morts sont présents
parmi nous. La condition de la vie de l’un est la mort de l’autre ».
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15 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Christian Schiaretti
Après des études de philosophie,
Christian Schiaretti fonde sa compagnie
dans les années 1980 avant d’être
nommé en 1991 à la tête de la Comédie de
Reims qu’il dirige pendant onze ans. Par
la suite, en 2002, Christian Schiaretti
est nommé à la direction du Théâtre
National Populaire de Villeurbanne. Il y
crée notamment L’Opéra de quat’sous de
Brecht et Kurt Weill ; Père de Strindberg
et L’Annonce faite à Marie de Claudel ;
Coriolan de Shakespeare, récompensé
par de nombreux prix.
A la Comédie-Française il a mis en scène
Aujourd’hui ou les Coréens de Michel
Vinaver et fait entrer au répertoire de
la Salle Richelieu Le Grand Théâtre du
monde, suivi du Procès en séparation
de l’Ame et du Corps de Calderón de la
Barca en 2004. En 2008, il présente la
version intégrale de Par-dessus bord de
Michel Vinaver et reçoit le Grand Prix
du Syndicat de la Critique.
En 2009, il crée à l’Odéon-Théâtre de
l’Europe, Philoctète de Jean-Pierre
Siméon, avec, dans le rôle-titre, Laurent
Terzieff. En 2010, Christian Schiaretti
a présenté Siècle d’or un cycle de trois
pièces : Don Quichotte de Miguel de
Cervantès, La Célestine de Fernando de
Rojas et Don Juan de Tirso de Molina.
DR
mise en scène
Dans le domaine de l’opéra, il met en
scène en 2007, Le Barbier de Séville de
Beaumarchais, avec l’Atelier lyrique de
Tourcoing ; en 2008, Tosca au Grand
Théâtre de Reims ; en 2011 La Scala di
Seta de Rossini, avec l’Atelier lyrique de
Tourcoing ici-même et Giulio Cesare de
Haendel à Reims.
En 2012, il présente Merlin l’enchanteur,
avec Julie Brochen au Théâtre National
de Strasbourg et Mai, juin, juillet
de Denis Guénoun. Mai 2013 voit la
création d’Une Saison au Congo d’Aimé
Césaire et janvier 2014, celle du Roi Lear
de William Shakespeare.
Rameau
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Castor et Pollux
Hervé Niquet
Tout à la fois claveciniste, organiste,
pianiste, chanteur, compositeur, chef de
chœur et chef d’orchestre, Hervé Niquet
est l’une des personnalités musicales
les plus inventives de ces dernières
années, reconnu notamment comme
un spécialiste éminent du répertoire
français, de l’ère baroque à Claude
Debussy. Il aborde le métier de musicien,
comme un véritable chercheur, préférant
revenir aux sources pour dépasser les
conventions et les usages. Il développe
son goût pour le travail sur les partitions
originales et pour la recherche des
intentions premières du compositeur
au cours de ses études. Il a l’occasion de
travailler, en tant que chef de chant à
l’Opéra de Paris, avec Rudolf Noureev et
Serge Lifar qui collaboraient directement
avec les compositeurs des ballets, ce qui
l’amène à une réflexion sur l’authenticité
de l’interprétation et l’importance de la
transmission en direct.
Hervé Niquet crée Le Concert Spirituel en
1987, avec pour ambition de faire revivre
le grand motet français. En vingt-cinq
ans, la formation s’est imposée comme
une référence incontournable dans
l’interprétation du répertoire baroque,
redécouvrant les œuvres connues et
inconnues des compositeurs français,
anglais ou italiens de cette époque.
Hervé Niquet © Eric Manas
direction musicale
Partant du principe qu’il n’y a qu’une
musique française sans aucune rupture
tout au long des siècles, il est l’un de
ses grands défenseurs. Il se bat pour
faire redécouvrir ce répertoire de
l’Akademie für Alte Music Berlin au
Sinfonia Varsovia, du Rias Kammerchor
à l’Orchestre Philharmonique de Radio
France, de l’Orchestre de l’Opéra National
de Montpellier-Languedoc-Roussillon
avec lequel il a entretenu une longue
collaboration au Kammerorchester
Basel. Il collabore ainsi avec des metteurs
en scène aussi différents que Georges
Lavaudant, Mariame Clément, Gilles
et Corinne Bénizio (alias Shirley et
Dino), Christoph Marthaler, Joachim
Schloemer ou Romeo Castellucci.
17 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Il est ainsi régulièrement invité à diriger
des ouvrages symphoniques et lyriques
de Gounod, Offenbach, Berlioz, Dukas,
mais aussi Mendelssohn, Schumann,
Mozart, Gossec... Cette saison 20132014, il est à la baguette notamment pour
le Messie de Haendel avec l’Orchestre
National des Pays de la Loire à Nantes ou
encore Orphée et Eurydice de Gluck dans
la version de Berlioz au Théâtre de La
Monnaie à Bruxelles (mise en scène de
Romeo Castellucci).
Son esprit pionner dans la redécouverte
de ce répertoire l’amène à participer
à la création du Palazzetto Bru Zane Centre de musique romantique française
à Venise en 2009 avec lequel il mène
différents projets. A titre d’exemple,
cette collaboration a permis la mise en
place d’une collection discographique
autour des musiques du Prix de Rome
avec l’enregistrement d’œuvres souvent
inédites ou méconnues : un premier
album consacré à Debussy est sorti en
2009, suivi par des albums consacrés
à Saint-Saëns, Gustave Charpentier et
dernièrement Max d’Ollone.
Transmettre
son
travail
sur
l’interprétation, les conventions de
l’époque et les dernières découvertes
musicologiques, mais également les
réalités et les exigences du métier
de musicien, est essentiel pour lui.
Il s’implique ainsi dans des actions
pédagogiques
auprès
de
jeunes
musiciens (tels la Schola Cantorum de
Bâle, l’Académie d’Ambronay, le Jeune
Orchestre Atlantique, l’Opéra Junior
de Montpellier, la McGill University de
Montréal …).
Pour la saison 2013-2014, Hervé Niquet
est en résidence au Palais des Beaux-Arts
de Bruxelles (BOZAR). Il y donnera un
concert avec la complicité d’Anne Sofie
Von Otter et dirigera Le Concert Spirituel
dans Les Fêtes de l’Hymen et de l’Amour
de Rameau et la Messe à 40 voix solistes
de Striggio. Depuis la rentrée 2011,
Hervé Niquet est Directeur musical du
Chœur de la Radio flamande et premier
chef invité de son pendant orchestral,
le Brussels Philharmonic. Il dirigera,
par exemple, cette saison des œuvres de
Mendelssohn ou encore Félicien David à
la tête de ces formations.
Hervé Niquet est le nouveau directeur
artistique du Festival de Saint-Riquier
– Baie de Somme. Il est Chevalier de
l’Ordre National du Mérite et Officier des
Arts et Lettres.
Rameau
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Castor et Pollux
John Tessier
© Rozarii Lynch
Castor
Edwin Crossley-Mercer
© Vikram Pathak
Pollux
Sonya Yoncheva
DR
Télaïre
Michèle Losier
© Domino Postiglione
Phœbé
19 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
La Clémence de Titus
Wolfgang Amadeus Mozart
Opera seria en deux actes (1791)
Livret de Caterino Mazzolà, d’après Métastase et Cinna de Corneille
NOUVELLE PRODUCTION
Avec La Clémence de Titus, Mozart revient, quelques mois avant sa mort, à l’opera
seria, un genre qu’il n’avait plus pratiqué depuis Idoménée. Composée en même temps
que l’initiatique Flûte enchantée et peu de temps avant son Requiem, La Clémence
illustre brillamment le renouveau d’un répertoire alors en déclin. Longtemps
dépréciée face aux audaces qui avaient fait le succès des Noces de Figaro et de Don
Giovanni (l’ouvrage connut une renaissance tardive et son entrée au répertoire
de l’Opéra de Paris date de 1997), elle comporte pourtant quelques-unes des plus
belles pages de Mozart. La Clémence s’offre comme un poignant témoignage de
l’esprit humaniste du compositeur, où l’expressivité dramatique est magnifiée par
l’inventivité musicale.
Jérémie Rhorer poursuit avec cette nouvelle Clémence son parcours mozartien
entamé il y a quelques saisons avec Idoménée. Amour passionné mais contrarié, amitié
fidèle, complot politique et pardon final, un cocktail au goût d’éternelle actualité qui
ne pouvait que séduire Denis Podalydès, homme de théâtre rodé au grand répertoire
classique. Il est vrai que l’ombre de Racine n’est pas si loin, mais ici humanisée de toute
la tendresse musicale d’un Mozart en pleine possession de ses moyens.
C’est le vrai triomphe des Lumières. C’est un opéra dont on ne doit pas nier la visée
optimiste, la croyance en une raison souveraine, tenant compte de la faiblesse humaine,
des limites de toute autorité, affirmant la légitimité du doute, de l’incertitude, […] quitte
à ce que la crise soit durable et angoissante, le temps que lentement puisse s’imposer
d’elle-même cette raison laïque, non-violente, profondément désarmée.
Denis Podalydès
mercredi 10, vendredi 12, mardi 16,
jeudi 18, decembre 2014 19 heures 30
dimanche 14 decembre 2014 17 heures
TarifS 5 à 140 €
Mozart
La Clémence
de Titus
Jérémie Rhorer direction
Denis Podalydès mise en scène
Emmanuel Bourdieu dramaturgie
Cécile Bon chorégraphie
Eric Ruf décors
Christian Lacroix costumes
Stéphanie Daniel lumières
Kurt Streit
Titus
Karina Gauvin
Vitellia
Julie Fuchs
Servilia
Kate Lindsey
Sextus
Anna Grevelius
Annius
Robert Gleadow
Publius
Le Cercle de l’Harmonie
Chœur Aedes direction Mathieu Romano
Coproduction Théâtre des Champs-Elysées / Opéra Théâtre de Saint-Etienne
Spectacle en italien, surtitré en français
Durée de l’ouvrage 2h30 environ
MARDI 2 DECEMBRE 2014 18h30
Une heure avec... l’équipe artistique du spectacle
Inscription [email protected]
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21 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
La Clémence de Titus par Denis Podalydès
Années 1930. Dans un Etat en pleine déroute, la cour de Titus s’est réfugiée dans
un grand hôtel en attendant le dénouement de la crise. Un immense désordre
règne dans le vaste hall d’entrée, où se bousculent ministres désemparés,
journalistes en quête de dernières informations, intrigants et fonctionnaires de
toutes sortes. Faut-il continuer à soutenir l’Empereur ou plier bagages ?
Titus est désorienté, tant par le chaos qui règne dans son pays que par le départ
de Bérénice dont il est amoureux et qu’il a été contraint de chasser : « il la renvoya
malgré lui, malgré elle ». Autour de lui se rassemble une poignée de fidèles.
Sextus, son ami intime. Vitellia, une star pâlissante qui rêve encore de devenir
impératrice. Un conseiller, Annius, amoureux de Servilia, la sœur de Sextus.
Enfin, Publius, dont l’honnêteté et le sens de l’Etat sont irréprochables.
Aveuglés par leurs passions, ils ne voient ni la foule qui les entoure et les dévisage,
ni la fin qui s’approche.
Sextus, conscient de l’amour que Vitellia porte à Titus, n’en reste pas moins
amoureux. Vitellia entend se servir de cet amour pour en faire l’arme de sa
vengeance. Sextus hésite, mais obéit à Vitellia.
L’hôtel prend feu – est-ce un attentat, une erreur ? On ne saura pas.
Les occupants de l’hôtel tentent de fuir les lieux envahis par la fumée et le feu.
Sextus accomplit le meurtre, mais – erreur encore ! – ce n’est point Titus qu’il tue...
Dans ce chaos, les protagonistes, concentrés sur eux-mêmes, semblent ignorer le
danger. Le feu est éteint ; l’hôtel est dévasté. C’est dans les décombres que justice
sera rendue.
L’intrigue est découverte, les aveux sont faits : des aveux de faiblesse, dont
les protagonistes prennent conscience à travers leur repentir. Le pardon de
Titus, qui préfère la loyauté du repentir à la loyauté sans tache, couronne cette
nouvelle lucidité. Dans le final, la cour se rassemble peu à peu dans le lobby
de l’hôtel, attirée par« l’aube miraculeuse, qui laverait même l’Etat, restaurerait
celui-ci, agirait comme un deus ex machina humaniste », ainsi que le décrit Denis
Podalydès.
La beauté de cet opéra tient beaucoup à l’expression de la faiblesse humaine,
l’indécision, l’erreur, l’ennui, le vide ou le refus du pouvoir, l’atermoiement de
l’action et du verdict. Et que ce chaos peut aussi être le lieu d’une grandeur, d’une
bonté, d’une humanité en déroute mais profondément juste.
Mozart
22
La Clémence
de Titus
Denis Podalydès
mise en scène
Acteur, auteur, metteur en scène,
romancier, antistar et brillant sociétaire
de la Comédie Française, Denis
Podalydès jongle toujours entre deux
rôles et dix projets. Après une khâgne à
Henri IV et une licence de philosophie, il
entre au Conservatoire National en 1985.
Mais la mise en scène constitue désormais
une part non négligeable de son activité.
Maître d’œuvre au Français d’un Cyrano
de Bergerac de Rostand auréolé de six
Molière en 2007, c’est en acteur que Denis
Podalydès travaille, montant volontiers sur
le plateau pour donner ses indications de
jeu. Après Fortunio de Messager à l’OpéraComique en 2009, il a signé ici-même avec
Don Pasquale (février 2012) sa deuxième
mise en scène à l’opéra. Denis Podalydès
s’entoure souvent de la même équipe : son
collègue de la Comédie Française Eric Ruf
pour la scénographie, Stéphanie Daniel
pour les lumières et Christian Lacroix
(costumes).
On a pu le retrouver au cinéma et à la
télévision dans des films sous la direction
d’Arnaud Desplechin, Raul Ruiz,
DR
Son appartenance à la ComédieFrançaise, dont il est devenu en 2000
le 505ème Sociétaire, enchaînant depuis
grands rôles et spectacles de premier
plan, structure presque tout son temps de
vie et de travail.
Michel Deville, Bertrand Tavernier, Lea
Fazer, Valeria Bruni-Tedeschi, Valérie
Lemercier, Bernard Stora, ou encore
Jean-Paul Lilienfeld. Il a également été
à l’affiche de Versailles-Rive Gauche
et Adieu Berthe, réalisés par son frère
Bruno ou encore dans La Conquête de
Xavier Durringer.
Denis Podalydès présente des lectures
publiques de nombreux auteurs, parmi
lesquels on peut citer Tabucchi, Dupin,
Joyce, Michon, Cadiot, Stéfan, Uhlmann,
Pachet, Whitman, Twain, ou encore
Echenoz. Il a publié Scènes de la vie
d’acteur (Seuil, 2006), Voix Off (Mercure
de France, 2008, qui a obtenu le Prix
Femina), Etranges animaux (Actes Sud,
2010), et enfin Fuir Pénélope (Mercure
de France, 2014).
23 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Jérémie Rhorer
direction musicale
En 2005, au festival de Pâques de
Deauville, il crée avec le violoniste Julien
Chauvin Le Cercle de l’Harmonie. Leurs
Noces de Figaro, données à Beaune en
2007, leur vaut des échos enthousiastes
et un franc triomphe lors de leur reprise
ici-même. Le Théâtre des ChampsElysées les invite par la suite pour un
festival Mozart sur trois saisons (20112013), avec Idomeneo, Così fan tutte et
Don Giovanni. Auparavant, Jérémie
Rhorer y avait dirigé Mahagonny
Songspiel et les Sept péchés capitaux de
Kurt Weill. La saison dernière, Jérémie
Rhorer a assuré ici-même la direction
musicale de La Vestale de Spontini et de
Dialogues des Carmélites de Poulenc
(mise en scène d’Olivier Py), production
qui a fait l’unanimité tant auprès de la
critique que du public.
Jérémie Rhorer fait ses débuts au
Wiener Staatsoper en 2011 avec Così fan
tutte, suivis d’une invitation pour les
Noces de Figaro en 2012. Il est engagé au
festival de Salzbourg en 2010, puis au
Mostly Mozart du Lincoln Center à New
York en 2011 et 2013. A la Monnaie de
Bruxelles, il est à la baguette pour Les
Noces de Figaro, Idomeneo (et il y revient
en 2013 et 2014). A l’Opéra-Comique, il
© Yannick Coupannec
Né en 1973 à Paris, Jérémie Rhorer a fait
des études de clavecin, d’analyse et de
composition au CNSM de Paris, avant de
devenir l’assistant de Marc Minkowski
puis de William Christie.
dirige Auber (2009), Grétry (2010) et J.C.
Bach (2011). En 2012, il est invité pour
les Noces de Figaro au Festival d’Aix et en
2013, il dirige également les Noces à
Glyndebourne à la tête du London
Philharmonic.
Parmi ses projets, citons ses débuts avec
le Bayerische Staatsoper, des concerts
avec l’Orchestre de Paris, le Philharmonia
Orchestra, le Gewandhaus de Leipzig, le
Philharmonique de Rotterdam, le
Scottish Chamber, le Swedish Chamber
et l’Orchestre symphonique d’Atlanta.
Jérémie Rhorer s’est par ailleurs fait un nom
en tant que compositeur. Il a reçu le Prix
Pierre Cardin (Académie des Beaux-Arts) et
obtenu des commandes de Radio France.
Il a enregistré plusieurs disques pour
EMI/Virgin Classics et Ambroisie/Naïve.
Mozart
24
La Clémence
de Titus
Kurt Streit
Titus
Vitellia
DR
DR
Karina Gauvin
Julie Fuchs
Servilia
Sextus
DR
DR
Kate Lindsay
Anna Grevelius
DR
Robert Gleadow
Publius
DR
Annius
25 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Solaris
Dai Fujikura
CREATION MONDIALE
Opéra en quatre actes (2015)
Livret de Saburo Teshigawara, d’après le roman éponyme de Stanislas Lem
Création mondiale le 5 mars 2015 au Théâtre des Champs-Elysées
A l’origine, Solaris (« ensoleillé » en latin) est le roman le plus célèbre de Stanislas
Lem, le maître polonais de la littérature de science-fiction. Ecrit en 1961 et très vite
devenu « culte » à travers le monde entier, l’ouvrage a été superbement porté au grand
écran par le cinéaste russe Andreï Tarkovski et plus récemment par l’américain
Steven Soderbergh. Le roman imagine l’existence de Solaris, une planète dont
la surface est entièrement recouverte par un océan, une immensité qui possède
une forme avancée d’intelligence extra-terreste. Au-delà de la simple aventure
scientifique ou technologique, le romancier explore par ce biais une réflexion
philosophique en miroir sur le comportement humain. Depuis l’antique « connais-toi
toi-même et tu connaîtras les dieux et l’univers » de Socrate, ce thème n’a cessé de
fasciner l’homme. Le roman de Stanislas Lem sonde nos craintes les plus profondes
et nos espoirs de demain : pour comprendre une forme extra-terrestre, les humains
doivent apprendre à se connaître eux-même.
C’est autour de cette éternelle quête humaine que se retrouvent le compositeur Dai
Fujikura et le chorégraphe et scénographe Saburo Teshigawara afin de créer à quatre
mains une version opératique de Solaris. Compositeur prolifique tout autant dans le
domaine symphonique que chambriste, Fujikura, né en 1977 au Japon mais formé
en Angleterre, se fait très tôt remarquer du cercle de Pierre Boulez (celui-ci dirige en
2005 la création de l’une de ses pièces). Son compatriote et aîné, Saburo Teshigawara,
a quant à lui déjà rencontré de nombreux succès en France au travers de ses ballets
présentés à Chaillot et à l’Opéra de Paris ou de sa mise en scène d’Acis et Galatée de
Haendel créée au Festival d’Aix à l’été 2011.
Sur la trame narrative inventée par Lem il y a plus d’un demi-siècle et avec les moyens
musicaux et scéniques les plus « modernes », notamment la projection d’images
en 3D, la collaboration de ces deux grands créateurs devrait avoir les couleurs de
l’universellement humain et du résolument contemporain.
jeudi 5, samedi 7 mars 2015 19 heures 30
TarifS 5 à 110 €
26
Fujikura
Solaris
Erik Nielsen direction
Saburo Teshigawara mise en scène, chorégraphie, décors, costumes, lumières
Ulf Langheinrich conception images 3D et collaboration lumières
Sarah Tynan
Hari
Leigh Melrose
Kris Kelvin
Tom Randle
Snaut
Callum Thorpe
Gibarian
Marcus Farnsworth
Kelvin
Saburo Teshigawara, Rihoko Sato, Václav Kuneš
danseurs
avec la participation de Nicolas Le Riche
Ensemble intercontemporain
Réalisation informatique musicale Ircam
Gilbert Nouno
Coproduction Théâtre des Champs-Elysées / Opéra de Lille / Opéra de Lausanne /
Ircam-Centre Pompidou
Commande du Théâtre des Champs-Elysées, de l’Opéra de Lille, de l’Opéra de Lausanne,
de l’Ensemble intercontemporain et de l’Ircam-Centre Pompidou
Spectacle en anglais, surtitré en français
Durée de l’ouvrage 1h30 environ
MERCREDI 4 MARS 2015 18h30
Une heure avec... l’équipe artistique du spectacle
Inscription [email protected]
27 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Dai Fujikura
Dai Fujikura quitte Osaka à l’âge de
quinze ans pour étudier à Londres la
composition auprès de Daryl Runswick,
Edwin Roxburgh et George Benjamin.
Il reçoit notamment le soutien de Peter
Eötvös – il dirige la création mondiale
de Vast Ocean en 2005 au festival de
Donaueschingen – et de Pierre Boulez,
qui dirige la même année la création de
Stream State au Festival de Lucerne.
Depuis, de nombreuses formations
renommées ont créé ses œuvres,
en particulier l’Ensemble Modern,
le Klangforum Wien, l’Orchestre
Philharmonique de Radio France ou
encore l’Ensemble intercontemporain.
Réfractaire à toute forme d’exotisme,
Dai Fujikura aime les attaques âpres et
déteste les vibratos. Sa conception de la
musique s’inspire volontiers du cinéma.
D’une part en raison de son expérience
corporelle de la matière sonore – « le son
imprime des ondes hertziennes aussi
concrètement que l’image le support
matériel d’un film ». Et d’autre part,
parce qu’il souhaite immerger le public
dans la matière même du son, comme
c’est le cas dans une salle obscure.
D’où l’importance de la spatialisation
dans ses œuvres, mais aussi parfois
de l’éclairage du concert qui devient
alors une véritable entité dramatique.
Son écriture se nourrit d’une riche
expérience de l’électronique acquise au
cours de sa collaboration avec l’Ircam et
l’Experimentalstudio de Freiburg.
DR
compositeur
En 2013, de nombreuses œuvres de Dai
Fujikura sont créées, parmi lesquelles
repetition/recollection pour marimba
solo, silent seeking solace pour soprano et
quatuor à cordes ainsi que Diamond Dust
- Piano Concerto No.2 au Huddersfield
Contemporary Music Festival. Une
nouvelle œuvre orchestrale est en
préparation et sera créée en 2014 par
l’Orchestre de la Suisse Romande
(direction, Kazuki Yamada).
Par ailleurs, Fujikura collabore avec le
vidéaste Tomoya Yamaguchi sur des
œuvres de chambre comme Moromoro,
pour piano, bande et vidéo (2003) et
Fluid Calligraphy pour violon (2010).
Dai Fujikura a remporté de nombreuses
récompenses (Prix de la Royal
Philharmonic Society, Prix Claudio
Abbado à Vienne, Prix Paul Hindemith
du Festival Schleswig-Holstein...). Il est
publié aux éditions G. Ricordi & Co, Berlin
– Universal Music Publishing Classical.
28
Fujikura
Solaris
Saburo Teshigawara
mise en scène, chorégraphie,
décors, costumes, lumières
Outre ses créations en solo et pour Karas,
il chorégraphie pour d’autres prestigieuses
compagnies. De 1994 à 1995, il crée deux
pièces pour le Ballet de Francfort, White
Clouds Under the Heels Part I et II. Il signe
sa propre version du Sacre du printemps
pour le Ballet National de Bavière en 1999,
crée Modulation pour le Nederlands Dans
Theater en 2000, Para-Dice en 2002 puis
Vacant en 2006 pour le Ballet du Grand
Théâtre de Genève, et Air pour le Ballet de
l’Opéra de Paris en 2003, repris en 2006.
Saburo Teshigawara s’intéresse également
aux différentes formes d’arts visuels. Dans
chacune de ses créations, il conçoit l’œuvre
dans sa globalité, aussi bien les costumes,
les éclairages, le dispositif scénique que la
chorégraphie.
Parallèlement il crée des installations,
dont Double District ou Fragments of
Time, réalise des vidéos et participe
à plusieurs films. Son intérêt pour la
musique et ses recherches sur l’espace le
conduisent à monter des œuvres in situ.
Ainsi en 1992, il crée Noiject, association
de noise (bruit) et object (objet) dans un
entrepôt désaffecté, puis In: Edit (1996),
dans une centrale électrique. En 1999, il
présente Triad à la Hayward Gallery et
Oxygen (2002) dans un marché à bétail
en Autriche et à Bolzano en Italie.
DR
Originaire de Tokyo, Saburo Teshigawara
entame sa carrière de chorégraphe en
1981, après avoir étudié les arts plastiques
et la danse classique. En 1985, il fonde
Karas avec la danseuse Kei Miyata.
Il dirige également des ateliers
permanents au studio de Karas à
Tokyo, dans lesquels il encourage de
nombreux jeunes danseurs. En 1995, il
lance à Londres un projet pédagogique
appelé S.T.E.P. (Saburo Teshigawara
Education Project). En 2004, le Rolex
Mentor and Protege Arts Initiative lui
demande d’être l’un de ses mentors pour
travailler pendant un an avec un jeune
danseur de son choix. Depuis 2006,
Saburo Teshigawara est professeur au
Department of Expression Studies de
l’Université St Paul’s (Rikkyo) au Japon.
En juillet 2013, il ouvre son propre
espace de création «Karas Apparatus» à
Tokyo, qui propose ateliers, spectacles et
autres événements.
Dans le domaine lyrique, il met en scène
Turandot de Puccini en 1999 (coproduit
par le Bunkamura de Tokyo et le Festival
d’Edimbourg), Didon et Enée de Purcell
à la Fenice à Venise en 2010 ou Acis et
Galatée de Haendel, pour le Festival
d’Aix-en-Provence en 2011.
29 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
CYCLE SHAKESPEARE
Macbeth
Giuseppe Verdi
NOUVELLE PRODUCTION
Opéra en quatre actes (version de 1865)
Livret de Francesco Maria Piave et Andrea Maffei,
d’après la tragédie éponyme de Shakespeare
Sur une lande déserte, trois sorcières promettent à Macbeth un destin exceptionnel :
il sera roi. Pour réaliser la prophétie tout autant que pour satisfaire l’ambition de son
épouse, Macbeth assassine son souverain et son ami. Mais le meurtre appelle le meurtre.
Pour noyer la culpabilité qui le ronge et faire taire les spectres qui le hantent, Macbeth tue.
Jusqu’à ce que le sang répandu le submerge à son tour.
A l’image de la tragédie shakespearienne originale, l’opéra est tout en noirceur tant
dans son sujet que dans son écriture musicale. Ouvrage sur le pouvoir et la perdition,
l’intrigue se concentre sur Macbeth et surtout son épouse, figure dominante du drame
et pour laquelle le compositeur écrivit l’un de ses plus beaux rôles de prima donna.
L’un de ses plus beaux mais également l’un des plus lourds vocalement, exigeant de
son interprète à la fois la pleine possession des aigus du premier acte et des qualités
de soprano dramatique au quatrième, tout particulièrement pour la célèbre scène
de somnambulisme. Toute l’œuvre s’élabore autour de la vénéneuse séduction de
Lady Macbeth, magnifique personnage crépusculaire, dont la soif de pouvoir et la
puissance maléfique dominent l’intrigue d’un bout à l’autre de l’ouvrage.
Le théâtre Shakespearien a hanté nombre de musiciens aux XIXe et XXe siècles. Après
Macbeth, Verdi y reviendra par deux fois, avec Otello puis Falstaff. Mendelssohn,
Berlioz, Richard Strauss puis Prokofiev, pour ne citer qu’eux, s’en inspireront à leur
tour. C’est donc bien à un « parcours Shakespearien » que nous convie Daniele Gatti
au printemps 2015 avec, autour des représentations de Macbeth, deux concerts
hommage au dramaturge anglais (16 avril et 10 mai).
lundi 4, jeudi 7, lundi 11, mercredi 13,
samedi 16 mai 2015 19 heures 30
TarifS 5 à 140 €
Verdi
Macbeth
Daniele Gatti direction
Mario Martone mise en scène, scénographie
Ursula Patzak costumes
Pasquale Mari lumières
Roberto Frontali
Macbeth
Fiorenza Cedolins (tbc)
Lady Macbeth
Roberto Tagliavini
Banquo
Jean-François Borras
Macduff
Sophie Pondjiclis
La dame d’honneur de Lady Macbeth
Jérémy Duffau
Malcolm
Orchestre National de France
Chœur de Radio France direction Stéphane Petitjean
Coproduction Théâtre des Champs-Elysées / Radio France
Spectacle en italien, surtitré en français
Durée de l’ouvrage 2h45 environ
MERCREDI 8 AVRIL 2015 18h30
Une heure avec... l’équipe artistique du spectacle
Inscription [email protected]
30
31 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Mario Martone
mise en scène
Dans le domaine lyrique, citons ses mises
en scène de Così fan tutte, Don Giovanni
et les Noces de Figaro au Théâtre San
Carlo de Naples, Lulu d’Alban Berg à
Palerme, Matilde di Shabran au festival
Rossini de Pesaro ou encore Un ballo in
maschera de Verdi à Covent Garden. En
2007, il inaugure le Mai musical florentin
avec l’opéra Antigone d’Ivan Fedele.
Ces dernières saisons, il a été invité en
Italie : à la Scala de Milan (Cavalleria
rusticana, Pagliacci, Luisa Miller, Oberto),
à Florence (Die Frau ohne Schatten),
Turin (Fidelio),
Bologne (Noces de
Figaro), Rome (Il combattimento di
Tancredi e Clorinda, Curlew River),
Bari (Don Giovanni) ; mais aussi à Liège
(Fidelio) et Tokyo (Otello).
DR
Réalisateur, scénariste, metteur en scène
de théâtre et d’opéra, Mario Martone a
travaillé sur plus d’une vingtaine de films
(courts métrages, documentaires…) de
1985 à 2013. En sus d’avoir fait partie des
jurys de la Mostra de Venise (1995) et du
festival de Cannes (2000), Mario Martone
a notamment présenté Amour meurtri à
Cannes en 1995 et Frères d’Italie lors du
67ème festival de Venise en 2010.
Au Théâtre des Champs-Elysées,
Mario Martone a présenté une nouvelle
production de Falstaff de Verdi en juin
2008 (avec Alain Altinoglu à la baguette
et l’Orchestre de Paris), reprise en mars
2010 avec cette fois Daniele Gatti à la
tête de l’Orchestre National de France.
Parmi ses projets en 2014, citons Così
fan tutte à Bologne, Le Fils Prodigue à
Rome et Aureliano in Palmira à Pesaro.
Verdi
32
Macbeth
Daniele Gatti
direction musicale
Daniele Gatti est diplômé du
conservatoire Giuseppe Verdi de Milan
en composition et direction d’orchestre.
A l’opéra, il a dirigé de nombreuses
nouvelles productions à Vienne, Munich,
Zurich, Milan et Londres. Il a fait un
retour acclamé au Met avec Parsifal.
Enfin, il a inauguré la saison de la Scala
avec La Traviata, en décembre 2014. Il a
par ailleurs participé à l’édition 2008 du
Festival de Bayreuth avec Parsifal. Après
Elektra, en 2010, il est retourné en 2012
au Festival de Salzbourg pour La Bohème.
Avec l’Orchestre national de France, il
a notamment réalisé un cycle consacré
aux œuvres de Mahler au Châtelet,
dirigé Parsifal en concert ici-même, et
abordé une intégrale des symphonies
de Beethoven. Au cours de la prochaine
saison qui célèbrera les 80 ans du National,
ils présenteront notamment une intégrale
des symphonies de Tchaïkovski.
Parmi les principaux rendez-vous de
l’année 2013, Daniele Gatti a dirigé
le Requiem de Verdi avec le Boston
DR
Directeur musical de l’Orchestre national
de France depuis 2008 et directeur
lauréat du Royal Philharmonic Orchestra
de Londres, il a été Chefdirigent de
l’Opernhaus de Zurich, directeur musical
du Teatro comunale de Bologne et de
l’Académie Sainte-Cécile de Rome, mais
aussi principal chef invité du Royal Opera
House de Londres.
Symphony, le Philharmonia et en juin
avec le National. Cet été, Daniele Gatti
a dirigé les Wiener Philharmoniker
dans Die Meistersinger von Nürnberg
à Salzbourg, et l’Orchestre du
Concertgebouw pour une tournée
européenne.
Au cours de la saison 2013-2014, il
est invité à Munich avec l’Orchestre
du Bayerischen Rundfunks et avec le
London Symphony Orchestra. En juin,
il dirigera Falstaff à Amsterdam avec
l’Orchestre du Concertgebouw. Enfin,
en août 2014, il retournera au Festival de
Salzbourg.
Il a signé un contrat en exclusivité
pour Sony Classical dont le premier
enregistrement est consacré à Debussy
et le second à Stravinsky avec l’Orchestre
national de France.
33 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Roberto Frontali
DR
Macbeth
Fiorenza Cedolins
DR
Lady Macbeth
Roberto Tagliavini
DR
Banquo
Verdi
34
Macbeth
Jean-François Borras
DR
Macduff
Sophie Pondjiclis
DR
La dame d’honneur
de Lady Macbeth
Jérémy Duffau
DR
Malcolm
35 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Maria Stuarda
Gaetano Donizetti
NOUVELLE PRODUCTION
Drame lyrique en deux actes (1835)
Livret de Giuseppe Bardari, d’après la tragédie éponyme
de Friedrich von Schiller
Donizetti, succédant à Rossini et précédant Verdi, joua un rôle déterminant dans
l’évolution de l’opéra italien au XIXe siècle. Musicien à la fécondité prolifique, il
est l’auteur de soixante-et-onze opéras. Pourtant, il ne rencontra le succès que
tardivement en comparaison avec les fulgurantes carrières de certains de ses
contemporains. En 1822, il s’établit à Naples et commence à écrire des opéras. Mais
il ne connaît son premier grand succès que huit ans plus tard avec la création d’Anna
Bolena. L’ouvrage constitue sa première composition inspirée de sa fascination pour
l’histoire de la Renaissance anglaise. Suivront sur ce thème en 1835 Maria Stuarda
et deux ans plus tard Roberto Devereux, ces trois ouvrages formant ce que l’on appelle
communément la « Trilogies des Reines anglaises ».
Une île au nord de l’Europe, deux souveraines : la catholique Marie Stuart, reine
d’Ecosse et l’anglicane Elisabeth qui, elle, règne sur l’Angleterre, se livrent une guerre
psychologique sans merci pour le pouvoir. Et comme si cela ne suffisait pas, elles se
disputent également l’amour d’un même homme, Robert Dudley. Passion, pouvoir et
religion sont donc au cœur de l’ouvrage de Donizetti.
Le musicien y sonde avec délices et subtilité les profondeurs de l’âme humaine avec
un lyrisme aussi expansif que parfois mélancolique. Une profondeur et une vérité du
sentiment tragique que Verdi portera au zénith quelques décennies plus tard.
jeudi 18, samedi 20, mardi 23, jeudi 25,
samedi 27 juin 2015 19 heures 30
TarifS 5 à 140 €
Donizetti
36
Maria Stuarda
Daniele Callegari direction
Moshe Leiser et Patrice Caurier
Christian Fenouillat décors
Agostino Cavalca costumes
Christophe Forey lumières
mise en scène
Aleksandra Kurzak
Maria Stuarda, reine d’Ecosse
Carmen Giannattasio
Elisabeth, reine d’Angleterre
Francesco Demuro
Robert Dudley
Roberto Tagliavini
Talbot
Christian Helmer
Cecil
Sophie Pondjiclis
Anne Kennedy
Orchestre de chambre de Paris
Chœur du Théâtre des Champs-Elysées
direction Alexandre Piquion
Coproduction Royal Opera House / Théâtre des Champs-Elysées /
Gran Teatre del Liceu / Teatr Wielki – Polish National Opera
Spectacle en italien, surtitré en français
Durée de l’ouvrage 2h15 environ
MERCREDI 10 JUIN 2015 18h30
Une heure avec... l’équipe artistique du spectacle
Inscription [email protected]
37 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Moshe Leiser / Patrice Caurier
DR
mise en scène
En 2013, l’anversois Moshe Leiser et
le parisien Patrice Caurier ont fêté le
trentième anniversaire de leur carrière
commune. En trente ans, ils ont en effet
signé conjointement la mise en scène
de plus d’une centaine de productions
d’opéra aux quatre coins du monde :
Welsh National Opera, Scottish National
Opera, Covent Garden de Londres,
Théâtre du Châtelet, Théâtre des
Champs-Elysées, Opéra du Rhin, Opéra
de Lyon, Opéra de Marseille, Mariinski
de Saint-Pétersbourg, Grand Théâtre de
Genève, Opéra de Lausanne, Opéra de
Bâle, Opéra de Zurich, Opéra de Vienne,
Metropolitan Opera de New York,
Angers-Nantes Opéra...
Si l’on excepte leur Rue de la folie
Courteline présenté à la Comédie
Française en 1984, ils ont fait leurs
débuts parisiens avec l’Armide de Lully
en 1992 avenue Montaigne. Quelques
saisons plus tard, ils signaient une
Clémence de Titus de Gluck puis un
doublé Fidelio-Leonore. Ils ont fait leur
retour dans ce Théâtre avec Rossini
à l’occasion des représentations
parisiennes de la production d’Otello
en avril 2014. Rossini avait été,
ces dernières saisons, au cœur de
leur travail puisqu’ils ont signé les
scénographies de La Cenerentola, Il
Turco in Italia, Il Barbiere di Siviglia, Le
Comte Ory et Mosè in Egitto.
Parmi leurs autres productions
récentes, citons Le chapeau de Paille
d’Italie de Nino Rota et Falstaff à
Nantes, Rennes et Angers, Hänsel et
Gretel à Londres et Giulio Cesare, puis
Norma l’été dernier avec Cecilia Bartoli
au Festival de Salzbourg. Cet été, ils
se consacreront à Maria Stuarda de
Donizetti à Covent Garden, production
donc reprise au printemps 2015 au
Théâtre d es Champs-Elysées.
Ils ont reçu le Prix de la Critique en
France pour leur production de Jenůfa,
et au Royaume-Uni le prix Bafta pour
la meilleure production lyrique avec
Mazeppa.
Donizetti
38
Maria Stuarda
Daniele Callegari
DR
direction musicale
Né à Milan où il a effectué ses études
musicales, Daniele Gallegari a été Chef
principal au Wexford Opera Festival
de 1998 à 2001 et, de 2002 à 2008,
occupa le même poste à l’Orchestre
philharmonique royal des Flandres.
Il a toujours été intéressé par le
répertoire italien du XXème siècle,
œuvrant à la redécouverte de pièces
peu connues, ou en créant des ouvrages
contemporains, comme Alice de
Giampaolo Testoni au Théâtre Massimo
de Palerme (1993) et Œdipe sur la route
de Pierre Bartholomée à la Monnaie de
Bruxelles (2003) ; en 2006, il a enregistré
les Préludes de Debussy orchestrés par
Luc Brewaeys.
Ses dernières saisons, Daniele Callegari
a été notamment invité en Italie, à la
Fenice de Venise (Tosca en mai 2014,
La Bohème) et à la Scala de Milan
(Turandot), en France à l’Opéra de
Paris (Madama Butterfly en février
2014, Rigoletto en 2012), ici-même (I
due Foscari en mai 2011), au Capitole
de Toulouse (Falstaff) et à Strasbourg
(Tosca, Les Huguenots), à l’Opéra de
Monte-Carlo (Ernani en avril 2014) au
Liceu de Barcelone (Madama Butterfly,
L’Elisir d’amore, Pagliacci, Cavalleria
rusticana), à Tel Aviv (Un ballo in
maschera en janvier 2014, Rigoletto).
Il a par ailleurs dirigé Il Trovatore au Met
de New York, Falstaff à Montréal et Aida
à San Diego.
Son excellente réputation dans le
répertoire verdien l’a amené à enregistrer
La Traviata, Il Trovatore, et Oberto. Sa
publication la plus récente est un CD
avec Rolando Villazón et l’Orchestre
Giuseppe Verdi de Milan (Deutsche
Grammophon).
39 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Costumes Maria Stuarda © Agostino Cavalca
Donizetti
40
Maria Stuarda
Aleksandra Kurzak
DR
Maria Stuarda, reine d’Ecosse
Carmen Giannattasio
DR
Elisabeth, reine d’Angleterre
Francesco Demuro
DR
Robert Dudley
Carlo Colombara
DR
Talbot
Temps forts
Orchestre
Deux nouveaux venus
Philadelphia Orchestra
Yannick Nezet-Seguin
Academy of St Martin in the fields
Murray Perahia
Philharmonia
Christoph von DohnAnyi
Esa-Pekka Salonen
Turangalîla-Symphonie
City of Birmingham
Symphony Orchestra
Andris Nelsons
Beethoven Symphonies n° 8 et n° 9
Wiener Philharmoniker
Christoph Eschenbach
Cycle Brahms
Mahler Chamber Orchestra
Leif Ove Andsnes
Intégrale des concertos pour piano de Beethoven
43 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Academy of St Martin
in the Fields
Murray Perahia
direction et piano
Stravinsky Dumbarton Oaks Concerto
Haydn Symphonie n° 77
Beethoven Concerto pour piano n° 5
«L’Empereur »
mercredi 10 septembre 2014 20 heures
TarifS 5 à 95 €
Le retour de Murray Perahia au Théâtre des Champs-Elysées
Né en 1947 et après quarante ans passés sur les scènes du monde entier, le
pianiste américain est devenu une légende vivante et l’un des interprètes les
plus recherchés. Murray Perahia cite volontiers Serkin et Horszowski comme des
influences majeures et il fut dans les dernières années de la vie du grand virtuose
un ami proche d’Horowitz. Si on ajoute à cela son amour pour Alfred Cortot,
pianiste aux interprétations empreintes de liberté, imagination et goût, voilà le
portrait fort large d’un musicien irréprochable. On ne se pose jamais la question
de la technique avec Perahia, tant celle-ci demeure invisible.
Murray Perahia est Premier chef invité de l’Academy of St Martin in the Fields,
avec laquelle il a réalisé, en tant que chef et soliste, des tournées aux Etats-Unis,
en Europe, au Japon et dans le Sud-Est asiatique. Il s’est produit de nombreuses
fois avenue Montaigne, en récital et avec l’English Chamber Orchestra
(notamment dans les années 70 et 80) dans le cadre de la série Piano ****.
Son dernier CD consacré à Brahms est sorti en février 2013 (Sony Classical).
Fondé en 1958 par Sir Neville Marriner, l’Academy of St Martin in the Fields est l’un
des principaux orchestres de chambre anglais. Avec plus de 500 enregistrements
à son actif, cet ensemble a joué un rôle fondamental dans la renaissance de la
musique baroque au XXe siècle. Aujourd’hui, le violoniste Joshua Bell en est le
directeur musical.
DR
Production Théâtre des Champs-Elysées
44
Philadelphia Orchestra
Yannick Nézet-Séguin
Emanuel Ax piano
direction
Strauss Le Chevalier à la rose, suite
Beethoven Concerto pour piano n° 3
Brahms Symphonie n° 3
Production Théâtre des Champs-Elysées
L’Orchestre de Philadelphie,
l’un des « big five » américains
Actuellement, la League of American Orchestras compte 350 formations
permanentes. On a coutume d’y distinguer les «Big Five» (Cleveland, Boston,
Philadelphie, Chicago, New York) et les autres.
Fondé en 1900, l’Orchestre de Philadelphie est, avec celui de Cleveland, le
benjamin des grands orchestres américains. Ses deux premiers chefs permanents
sont allemands : Fritz Scheel et Carl Pohlig, un ancien assistant de Gustav Mahler.
Fritz Kreisler se produit en soliste dès la première saison, Richard Strauss vient
diriger ses œuvres en 1904, Arthur Rubinstein et Camille Saint-Saëns font leurs
débuts américains avec l’Orchestre de Philadelphie... Dès 1902, il donne des
séries de concerts à Washington et à New York. Avec la nomination de Leopold
Stokowski en 1912, l’orchestre entre dans une ère de stabilité exceptionnelle
puisqu’il ne connaîtra que quatre directeurs musicaux jusqu’au début du XXIe
siècle : Leopold Stokowski, Eugene Ormandy, Riccardo Muti (1980-1992) et
Wolfgang Sawallisch (1993-2003). Christoph Eschenbach succède à Sawallisch
en 2003 ; puis en 2008, c’est Charles Dutoit qui en prend les rênes, et enfin,
Yannick Nézet-Séguin à l’automne 2012. A 39 ans, le chef québécois est non
seulement invité à Berlin, Vienne, Salzbourg, Milan, Londres et à New York, au
Metropolitan Opera, mais il est aussi directeur musical de trois orchestres : celui
donc de Philadelphie, l’Orchestre métropolitain de Montréal et le Philharmonique
de Rotterdam. L’Orchestre de Philadelphie s’est produit à deux reprises avenue
Montaigne : en 1991 (Riccardo Muti) et en 1997 (Wolfgang Sawallisch).
Yannick Nézet-Séguin a consacré son premier CD avec l’Orchestre de Philadelphie
chez Deutsche Grammophon au Sacre du printemps de Stravinski (2013). Ils ont
par ailleurs été invités au Carnegie Hall de New York en février 2014 (ils y seront à
nouveau à deux reprises lors de la saison 2014-2015).
Retrouvez aussi Yannick Nézet-Séguin et le Philharmonique de Rotterdam les 19
septembre 2014 (Mahler) et 6 mai 2015 (Brahms, Tchaïkovski).
DR
samedi 30 mai 2015 20 heures
TarifS 5 à 95 €
45 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
avec Annette Dasch, Lioba Braun,
Toby Spence, Vuyani Mlinde
City of Birmingham Symphony
Orchestra Chorus
Beethoven Symphonie n° 8
Symphonie n° 9
Production Théâtre des Champs-Elysées
Jeudi 11 septembre 2014 20 heures
TarifS 5 à 95 €
Fondé en 1920, le CBSO a acquis une réputation internationale grâce à Simon
Rattle, devenu directeur musical de l’orchestre en 1980. Au fil du temps,
l’orchestre s’est imposé comme une formation de référence, et cela tout
particulièrement dans le domaine de la musique contemporaine. De 1998 à 2008,
le finlandais Sakari Oramo a succédé à Simon Rattle. Depuis 2007, c’est le letton
Andris Nelsons qui préside à sa destinée.
Né en 1978 dans une famille de musiciens, Andris Nelsons fut d’abord
trompettiste à Riga avant de devenir l’élève préféré et fils spirituel de son
compatriote Mariss Jansons. Les similitudes avec son aîné sont frappantes dans
la gestuelle vaste et précise à la fois. Lors des prochaines saisons, Andris Nelsons
poursuivra sa collaboration avec les orchestres philharmoniques de Berlin,
Vienne, New York, l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, l’Orchestre
de la Radio bavaroise, la Staatskapelle de Berlin, l’Orchestre symphonique de
Boston, le Philharmonia de Londres et l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich. Il a
fait ses débuts au Japon, en tournée avec le Philharmonique de Vienne, et avec
le Gewandhaus de Leipzig. Andris Nelsons est régulièrement invité au Royal
Opera House de Covent Garden, au Metropolitan Opera de New York, à la Wiener
Staatsoper et à la Deutsche Oper. A l’été 2011, il a été, à l’âge de 31 ans, le plus
jeune chef d’orchestre à diriger au Festival de Bayreuth (Lohengrin).
En mai 2013, Andris Nelsons a été nommé directeur musical de l’Orchestre
symphonique de Boston.
Vous pourrez également entendre le CBSO et Andris Nelsons le 1er juin 2015
(Wagner, Dvorák).
A. Nelsons © M. Borggreve
City of Birmingham Symphony
Orchestra
Andris Nelsons direction
46
Philharmonia Orchestra
Christoph von Dohnányi direction
Frank Peter Zimmermann violon
Beethoven Leonore III, ouverture
Mendelssohn Concerto pour violon
Beethoven Symphonie n° 5
Né à Berlin en 1929, Christoph von Dohnányi a
construit une carrière à la hauteur de son talent rare
et exigeant. Loin des lumières rapidement acquises,
il se soumet aux exigences de l’opéra où il acquiert
un métier d’une sûreté inégalables. Sa famille, riche
d’une tradition musicale forte, l’initie à la musique.
La guerre atteint profondément le jeune homme
qui voit son père assassiné par les nazis. Après
quelques études de droit, l’exemple de Solti replace
Dohnányi vers le chemin de la musique. Suivent deux
rencontres déterminantes : il reçoit les conseils de
Ferenc Fricsay puis, en 1952, fait la connaissance de
Leonard Bernstein.
En 1957, Christoph von Dohnányi est d’abord nommé directeur musical à Lübeck.
Suivent des responsabilités à Cassel (1963), à Francfort (en 1968), à l’opéra de
Hambourg en 1975. Il devient ensuite Directeur musical de Cleveland en 1984.
Loin de se laisser dicter ses répertoires, Dohnányi se confronte aux œuvres
difficiles de son temps (Schönberg, Bartók, Schnittke ou Lutoslawski) et révèle
les liaisons, parfois ténues, qui relient compositeurs d’hier et d’aujourd’hui. La
fosse d’opéra, dans la tradition des plus illustres kappellmeister, fut certainement,
pour ce chef d’exception, le plus haut lieu d’apprentissage musical. Dans ce
domaine, il revient souvent à Covent Garden. En même temps, il est demandé à
La Scala, au Metropolitan Opera, au Lyric Opera de Chicago, à l’Opéra de Zürich
et à Vienne. Durant les années 1990, Christoph von Dohnányi a été invité avec le
Philharmonique de Berlin, celui de Vienne, le Royal Concertgebouw d’Amsterdam,
le New York Philharmonic, l’Orchestre de Chicago et le Boston Symphony.
En 1997, Christoph von Dohnányi devient chef principal du Philharmonia
Orchestra. Les apparitions du chef allemand au Châtelet pour de nombreux
opéras ont été particulièrement remarquables. Il a été nommé chef d’orchestre
principal du Radio Symphony Orchestra à Hambourg à partir de la saison 20042005. En 2013-2014, il est invité par le Gewandhaus de Leipzig, la Tonhalle de
Zürich, le Boston Symphony, le New York Philharmonic, le Cleveland Orchestra, le
Philadelphia Orchestra, l’Orchestre de Paris et l’Israël Philharmonic Orchestra.
DR
samedi 18 octobre 2014 20 heures
TarifS 5 à 95 €
DR
Production Théâtre des Champs-Elysées
47 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Philharmonia Orchestra
Esa-Pekka Salonen direction
Pierre-Laurent Aimard piano
Messiaen Turangalîla-Symphonie
Production Théâtre des Champs-Elysées
En 2013, lors de la saison Centenaire du Théâtre, Esa-Pekka Salonen a dirigé
un mémorable Sacre du printemps à la tête du Philharmonia. Gageons que la
Turangalîla-Symphonie de Messiaen, avec Pierre-Laurent Aimard au piano, sera
également l’un des temps forts de cette saison 2014-2015.
La Turangalîlâ-Symphonie est la plus importante œuvre pour orchestre d’Olivier
Messiaen. Composée entre 1946 et 1948, elle est le fruit d’une commande de Serge
Koussevitzky pour l’Orchestre symphonique de Boston, qui la crée le 2 décembre
1949 sous la direction de Leonard Bernstein, avec Yvonne Loriod au piano et Ginette
Martenot aux ondes Martenot. Le titre provient d’un mot sanscrit qui «veut dire tout
à la fois chant d’amour, hymne à la joie, temps, mouvement, rythme, vie et mort»
(Olivier Messiaen). Dix mouvements se succèdent, traversés par quatre thèmes
bien identifiables (thème-statue, thème-fleur, thème d’amour, thème d’accords) qui
apparaissent au fur et à mesure, se mêlant les uns aux autres et donnant naissance
à des thèmes dérivés. L’orchestre est d’une richesse instrumentale inouïe, avec une
partie de piano principal très virtuose truffée d’imitations de chants d’oiseaux, trois
parties de percussion à clavier (célesta, jeu de timbres et vibraphone) qui évoquent
les gamelans des îles de la Sonde, et une partie d’ondes Martenot qui plane sur
l’ensemble de l’orchestre aux moments de paroxysme.
DR
Né à Helsinki en 1958, Esa-Pekka Salonen a été
successivement Chef Principal de l’Orchestre
symphonique de la Radio suédoise (1985-1995),
directeur musical du Philharmonique de Los Angeles
(1992-2009), et il est, depuis 2008, Chef Principal et
conseiller artistique du Philharmonia Orchestra. En
2011, il était l’invité phare du festival Présences au
cours duquel il a dirigé l’Orchestre Philharmonique
de Radio France et créé deux de ses propres
compositions. Directeur artistique du Festival de la
Mer baltique, il est aussi l’un des grands spécialistes
de la musique contemporaine et a créé nombre
d’œuvres de notre temps.
DR
mercredi 27 mai 2015 20 heures
TarifS 5 à 85 €
48
CYCLE BRAHMS
Orchestre Philharmonique
de Vienne
Christoph Eschenbach direction
Brahms Symphonie n° 2
Symphonie n° 4
Christoph Eschenbach direction
Leonidas Kavakos violon
DR
mardi 14 avril 2015 20 heures
Brahms Concerto pour violon,
Symphonie n° 1
La venue à Paris de l’Orchestre Philharmonique
de Vienne, assurément l’un des orchestres les plus
mythiques au monde, est toujours un événement
singulier. Plusieurs soirs par an, un public fidèle afflue
au Théâtre des Champs-Elysées pour y célébrer un
culte voué à la musique symphonique.
Les histoires de ces deux institutions sont liées depuis 1924, année du premier
concert des Viennois au Théâtre. Un son reconnaissable entre mille, des cordes
chatoyantes au vibrato si particulier, des bois à nuls autres pareils – le « Wiener
Klangstil » est devenu une institution ! Si le son de l’orchestre est en partie dû
à certains instruments et techniques de jeu différentes, son excellence doit
beaucoup au mode de sélection des musiciens. Tous ses membres ont réussi le
concours d’entrée de l’Orchestre de l’Opéra de Vienne, et ne peuvent rejoindre
l’Orchestre Philharmonique qu’après trois ans de probation à l’opéra ; ils
continueront à alterner opéras, ballets et concerts symphoniques tout au long de
leur carrière.
Né en 1940, l’allemand Christoph Eschenbach ne vit que par la musique et pour
la musique. C’est elle qui l’a sauvé alors qu’il était enfant, orphelin de guerre.
D’abord pianiste, il s’est peu à peu tourné vers la direction d’orchestre, avant
de devenir l’une des baguettes les plus recherchées de son temps. Il a occupé
la direction musicale de deux grandes phalanges notamment, l’Orchestre de
Philadelphie (2003-2008) et celui de Paris (2000-2010). A partir de la saison
2010-2011, il est simultanément directeur musical du National Symphony
Orchestra à Washington et du Kennedy Center.
DR
mercredi 15 avril 2015 20 heures
49 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Le 29 mai 2014, Christophe Eschenbach dirigera pour la première fois à Vienne le
concert annuel au Palais Schönbrunn (soirée gratuite et en plein air), à la tête de
l’Orchestre Philharmonique de Vienne et avec le pianiste Lang Lang.
Les Viennois sous la direction du chef allemand nous offriront ce cycle Brahms en
avril 2015 avec le violoniste grec Leonidas Kavakos.
Notons que peu de solistes ont été invités par le Philharmonique de Vienne
depuis le début de cette résidence : ont été conviés les pianistes Daniel
Barenboïm et Hélène Grimaud, tous deux avec du Brahms d’ailleurs (Concerto n°
2), ainsi que le baryton-basse allemand Thomas Quasthoff.
eT AUSSI
Lorin Maazel direction
Schubert, Mahler
mardi 20 janvier 2015 20 heures
Productions Théâtre des Champs-Elysées
TarifS 5 à 165 €
50
Mahler Chamber Orchestra
Leif Ove Andsnes direction et piano
Intégrale des concertos pour piano
de Beethoven
Concertos pour piano n°s 2, 3 et 4
Concertos pour piano n°s 1 et 5
jeudi 19 fevrier 2015 20 heures
Productions Théâtre des Champs-Elysées, en collaboration
avec les Productions Internationales Albert Sarfati
TarifS 5 à 85 €
Le pianiste norvégien a selon certains critiques un peu d’Arrau et beaucoup de
Serkin. Pour d’autres, ses interprétations limpides, d’une grande clarté, sa hauteur
de vue font penser à Richter. Ou selon les répertoires, évoque-t-on encore Arturo
Michelangeli et Dinu Lipatti...
Ces dernières années auront en tout cas permis de découvrir en Leif Ove
Andsnes un excellent partenaire de musique de chambre, que ce soit avec
Christian et Tanja Tetzlaff ou bien aux côtés du ténor Ian Bostridge. Si le pianiste
aux huit Grammy Awards n’est pas le moindre des accompagnateurs, ces
incursions, qui servent sa curiosité d’interprète, ne sauraient faire oublier quel
coloriste sommeille chez ce soliste à la palette quasi infinie. En 2009, il avait
surpris et subjugué avec ses Tableaux d’une exposition, réinventant le concept
même de récital dans une tournée de concerts où il s’associait au vidéaste sudafricain Robin Rhode. Andsnes est un interprète mesuré et réfléchi avant toute
chose (il ne donne pas plus de soixante concerts par an). Mais cela n’empêche
pas la modernité et la créativité - il fut l’un des premiers artistes classiques à se
lancer dans l’aventure des live téléchargeables. Son projet Moussorgsky, Pictures
Reframed, a été publié sous la forme d’un livre-disque (EMI).
En mars 2011, Leif Ove Andsnes a signé a contrat exclusif avec Sony Classical
pour enregistrer l’intégrale des Concertos pour piano de Beethoven avec le
Mahler Chamber Orchestra sur une période de trois ans. Le point culminant de ce
projet sera la tournée qui y sera consacrée en 2014-2015, et qui comprendra des
étapes en Amérique du Nord, Europe (dont ces deux concerts au Théâtre) et en
Asie. Au moment de la parution du premier volume comprenant les Concertos
n° 1 et 3, l’intelligence musicale du pianiste, la légèreté et la flexibilité du Mahler
Chamber Orchestra ont été saluées et ont permis d’offrir un Beethoven vivant,
contrasté et éclatant.
DR
mardi 17 fevrier 2015 20 heures
Quelques soirées lyriques
Julia Lezhneva
Michel Plasson, Sophie Koch, Massenet
Julie Fuchs
Gala des contre-ténors
Magdalena Kožená, Mitsuko Uchida
Tout au long de cette saison 2014-2015,
retrouvez d’autres stars du lyriques :
Cecilia Bartoli Joseph Calleja Natalie Dessay Joyce DiDonato
Angela Gheorghiu Vivica Genaux Vittorio Grigolo
Simone Kermes Philippe Jaroussky Marie-Nicole Lemieux
Olga Peretyatko Sandrine Piau
Nathalie Stutzmann Rolando Villazón...
53 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Julia Lezhneva
Il Pomo d’Oro
Riccardo Minasi
Les Grandes Voix
soprano
direction
Corelli, Vivaldi, Haendel
samedi 15 novembre 2014 20 heures
TariFS 5 à 65 €
On dit souvent que tel artiste est « né pour chanter », mais cela a rarement été
aussi littéralement vrai que dans le cas de la soprano Julia Lezhneva.
La toute jeune femme fait preuve d’une musicalité exceptionnelle, d’une voix
puissante et d’une technique déjà éprouvée. Il se dégage de son chant une
rondeur et une séduction étonnantes. Malgré ses origines russes, c’est la musique
européenne des périodes baroque et classique qui l’a toujours le plus attirée.
Elle l’attribue en partie au fait d’avoir entendu l’album Vivaldi de Cecilia Bartoli
alors qu’elle était très jeune.
Marc Minkowski est celui qui l’a invité à faire ses premiers enregistrements : la
Messe en si mineur de Bach, quand elle n’avait que dix-huit ans, et, deux ans plus
tard, son premier album en solo d’airs de Rossini. Il lui a ensuite offert des rôles
comme Fiordiligi dans Così fan tutte et, peut-être le plus mémorable de tous,
Urbain dans Les Huguenots (mise en scène d’Olivier Py à La Monnaie).
Elle a également travaillé avec Europa Galante (Fabio Biondi), Philippe Jaroussky
et I Barocchisti (Diego Fasolis), Jean-Christophe. Spinosi et l’Ensemble Matheus,
avec le Cleveland Orchestra (Franz Welser-Möst) et le Mostly Mozart Festival
Orchestra (Louis Langrée). Elle a chanté Rosine dans Le Barbier de Séville
(version de concert) ici-même en juin 2013.
Quiconque a assisté à l’interprétation qu’elle a donnée de Fra il padre de Rossini
au Classical Brits de 2010, ou entendu ses premiers enregistrements pour le label
Naïve, comme son disque primé d’airs de Rossini ou Ottone in Villa de Vivaldi,
n’aura besoin d’être convaincu des facultés déjà impressionnantes de la jeune
soprano de vingt-quatre ans. Son premier CD pour Decca, une anthologie de
motets de Vivaldi, Haendel, Porpora et Mozart a été publié en 2013.
DR
Coproduction Les Grandes Voix – Céleste Productions /
Théâtre des Champs-Elysées
54
Cléopâtre
Jules Massenet
Opéra en quatre actes (1914)
Livret de Louis Payen
direction
avec Sophie Koch, Ludovic Tézier,
Cassandre Berthon, Auriane Orinel,
Stanislas de Barbeyrac,
Jean-Gabriel Saint Martin,
Pierre-Yves Binard, Yuri Kissin
DR
Michel Plasson
Orchestre Symphonique de Mulhouse
Chœur de l’Orchestre de Paris
mardi 18 novembre 2014 20 heures
TarifS 5 à 95 €
Michel Plasson, un ambassadeur de la musique française
Michel Plasson et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse : trente années
glorieuses qui ont été celles du mariage parfait d’un artiste et de son orchestre.
La belle histoire a pris fin et Michel Plasson est désormais libre de ses choix.
Les plus grands orchestres et théâtres d’opéra le sollicitent. De Moscou à Milan,
de Leipzig aux Etats-Unis, en Chine et au Japon, il peut s’offrir le bonheur de faire
vivre dans les meilleures conditions musicales les œuvres qu’il aime. Et, en premier
lieu, la musique française dont il est le plus éloquent apôtre. Plus d’une centaine
d’enregistrements pour EMI Classics en témoignent. Il a également gravé de
nombreux disques pour Berlin Classics avec l’Orchestre Philharmonique de Dresde
dont il a été chef principal pendant sept ans.
Ses dernières saisons, il a dirigé le Bremer Philharmoniker, le Rotterdam
Philharmonic Orchestra, le Taipei Symphony Orchestra, l’Orchestre de Valencia ou
le China National Symphony Orchestra, dont il est chef principal. Citons encore
des concerts au Japon ou une série de représentations de Samson et Dalila au
Grand Théâtre de Genève.
Michel Plasson vient d’assurer la direction musicale de Werther à l’Opéra de Paris
dans la mise en scène de Benoît Jacquot et avec Roberto Alagna dans le rôletitre (janvier-février 2014). Toujours de Massenet, il dirigera ici-même Cléopâtre
avec, dans les rôles-titres, Sophie Koch et Ludovic Tézier (Marc-Antoine).
DR
Concert en français
Concert produit par ColineOpéra au profit de ses actions
pour L’Enfance en danger, en France et en Asie.
55 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Julie Fuchs
soprano
et les plus belles voix de Paris Opera
Competition
Les Mozart de l’opéra
Grands airs du répertoire lyrique
Production Paris Opera Competition
Nommée Artiste lyrique aux dernières
Victoires, Julie Fuchs conjugue une voix
agile, un tempérament généreux et une belle aisance scénique.
Julie Fuchs commence à étudier le violon dès l’âge de sept ans, croyant qu’il la
mènerait à son rêve, la danse. Elle poursuivra sagement une formation musicale
pendant onze années. Entretemps, elle découvre la féerie des spectacles de l’Opéra
d’Avignon, le goût de la scène dans des cours de théâtre, et, comme une surprise, le
chant. Elle l’explore dans un chœur éphémère créé pour accompagner Björk, ressent
l’émotion de la musique partagée et décide de continuer.
Au conservatoire d’Avignon puis au CNSM, Julie Fuchs comprend alors, comme
lui avait suggéré un professeur, « qu’elle pourrait faire quelque chose avec sa
voix ». Elle obtient rapidement un 1er Prix au Conservatoire, puis est nommée
Révélation Classique de l’ADAMI. Lauréate de nombreux prix, elle est marraine
de « Tous à l’Opéra » en 2012 aux côtés de Ruggiero Raimondi et nommée la
même année Révélation lyrique aux Victoires de la musique.
Pour le plaisir « d’un partage différent, d’une rencontre intime et généreuse
avec le public », elle aime se produire en récital. De même, « la diversité de leurs
styles et leurs façons singulières d’aborder chaque œuvre » lui donnent l’envie
de collaborer avec Louis Langrée, Jérémie Rhorer, Adam Fischer, Jean-Claude
Malgoire, Hervé Niquet, Laurence Equilbey, Leonardo Garcia-Alarcon ou encore
Christophe Rousset.
Passionnée également par d’autres univers musicaux, Julie Fuchs collabore avec
des grands noms du jazz comme Giovanni Mirabassi ou Paco Seri. Mais c’est dans
l’énergie de la scène et le plaisir de jouer qu’elle « se sent vivre ». Elle est Maria
dans The Sound of Music au Châtelet, Galatée dans Acis et Galatée de Haendel à
Aix puis à La Fenice, Musetta dans La Bohème, Eliza Doolittle dans My Fair Lady,
Missia dans La veuve joyeuse… L’occasion pour elle de travailler avec différents
metteurs en scène comme Saburo Teshigawara, Michel Fau, Emilio Sagi ou Shirley
et Dino. Début 2014, elle est Morgana dans Alcina aux côtés de Cecilia Bartoli à
l’Opéra de Zürich et Servilia ici-même dans la nouvelle production de la Clémence
de Titus en décembre 2014, avec Jérémie Rhorer à la baguette et Denis Podalydès
pour la mise en scène.
DR
vendredi 23 janvier 2015 19 heures 30
TarifS 5 à 55 €
56
gala des contre-tenors
Max Emanuel Cenčić
Valer Sabadus
Xavier Sabata
Vince Yi
Haendel, Porpora, Jommelli, Gluck, Hasse,
Mysliveček, Bertoni, Broschi
DR
Orchestre Armonia Atenea
George Petrou direction
Production Théâtre des Champs-Elysées
En collaboration avec Les Grandes Voix – Céleste Productions
Comme l’écrit Ivan A. Alexandre (Diapason, mars 2014) :
« ... Adieu Alfred Deller ! [...] l’horizon a changé de
forme. Ce n’est plus Deller et l’ombre de Purcell que
poursuivent les nouveaux contre. C’est Cecilia Bartoli,
l’opéra seria, les folles cascades de Vivaldi, Hasse et
Porpora - terres à conquérir. »
Vous entendrez lors de ce gala le croate Max Emanuel Cenčić, le roumain Valer
Sabadus, le catalan Xavier Sabata et le coréen Vince Yi.
DR
Une vingtaine d’années plus tard, un seul constat
s’impose : opéras, maisons de disque et agents
artistiques s’arrachent plus que jamais ces chanteurs.
Après le retour aux instruments anciens, la révolution
baroque a dépoussiéré en profondeur la pratique
vocale. Preuve ultime de leur succès : les grandes
scènes lyriques programment désormais des
ouvrages avec des distributions exclusivement
masculines, allant jusqu’à réunir neuf contre-ténors !
La mode s’est transformée en une lame de fond du
paysage musical.
DR
Le timbre de contre-ténor suscite bien des questions.
Cette voix d’homme aiguë semble si surnaturelle et
indéfinissable. Elle peut émouvoir et troubler, mais
elle fascine même au-delà de la population des
mélomanes. Sa pureté la rend intemporelle. En 1994,
la sortie du film Farinelli propulse les contre-ténors
sur le devant de la scène. Phénomène de mode ou
prémices d’une nouvelle ère musicale ?
DR
jeudi 19 mars 2015 20 heures
TariFS 5 à 85 €
57 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Magdalena Kožená mezzo-soprano
Mitsuko Uchida piano
Schumann Gedichte der Königin Maria Stuart op. 135
Mahler Rückert Lieder
Debussy Ariettes oubliées
Messiaen Poèmes pour Mi (Livre II)
vendredi 29 mai 2015 20 heures
TarifS 5 à 65 €
DR
Production Théâtre des Champs-Elysées
Magdalena Kožená mène depuis 15 ans une carrière
brillante, entrant dans la troupe du Volksoper de
Vienne à l’âge de 23 ans seulement, puis conquérant
Paris dans la production de l’Orfeo de Gluck dirigée
par Gardiner. Elle est depuis l’invitée régulière des
grandes scènes de la planète : Glyndebourne avec
Simon Rattle (son mari), Vienne, Metropolitan Opera,
mais aussi Berlin, Londres, Aix-en-Provence... Haendel,
Bach et Mozart la révélèrent, mais c’est désormais l’ensemble du répertoire qu’elle
sert avec passion, grâce à un timbre somptueux : de Mélisande à Carmen, elle
redonne vie aux grandes héroïnes de la musique.
Malgré sa réputation et sa popularité, Mitsuko Uchida ne donne pas plus de
cinquante concerts par année, n’enregistre que très peu d’albums et protège
jalousement sa vie privée. Très grande schubertienne, elle est également une
magistrale interprète de Beethoven, Mozart et de la Seconde Ecole Viennoise.
Cette artiste exceptionnelle a enregistré les Concertos pour piano de Mozart
(Decca). La presse qualifie son jeu « d’une maîtrise olympienne dans la subtilité des
nuances », et note « la délicatesse du toucher et le goût raffiné des ornements ».
Mitsuko Uchida a été Artiste en Résidence à l’Orchestre de Cleveland, a participé
à la série « Perspectives » du Carnegie Hall à New York, et le Concertgebouw
d’Amsterdam lui a consacré une « Carte Blanche ». Elle a également été en
Résidence au Konzerthaus de Vienne, et aussi auprès du Philharmonique
de Berlin. Elle est régulièrement invitée par le Philharmonique de New
York, l’Orchestre Symphonique de Chicago, l’Orchestre du Concertgebouw
d’Amsterdam, la Radio Bavaroise, le Philharmonia et le London Symphony.
Mitsuko Uchida est aussi co-directeur, avec le pianiste Richard Goode, du Festival
de Musique de Marlboro aux Etats-Unis.
DR
La mezzo-soprano tchèque Magdalena Kožená
et la pianiste japonaise Mitsuko Uchida dans un
programme ambitieux et original
58
Gedichte der Königin Maria Stuart
Interprète des états sublimes de l’âme et du cœur, tels que les exaltait le
romantisme, Robert Schumann vécut sur le seul plan de l’intériorité et fit de
son œuvre une longue confession. Épris de la poésie qu’apportent le rêve et
la fantaisie, il pratiqua aussi le lied avec bonheur. Les Poèmes de la reine Marie
Stuart, ces cinq brefs épanchements de décembre 1852 constituent à la fois le
dernier cycle de Schumann et son adieu au lied.
Rückert Lieder
Contemporains de la Cinquième Symphonie, les Rückertlieder sont composés
à l’été 1901 puis 1902 dans la villa Maiernigg, louée chaque période estivale par
Gustav Mahler. Dès le 14 juin, le compositeur, inspiré par la beauté du site naturel,
écrit le premier lied... Quatre autres mélodies devaient ainsi voir le jour.
Les Rückert Lieder sont créés en janvier 1905 à Vienne. Le programme intimiste
est réservé à la petite salle du Musikverein. La justesse émotionnelle des œuvres
ainsi dévoilées au public saisit l’audience : c’est un triomphe qui confirme le
génie de Mahler dans la forme introspective et noble, celle qui exprime les chants
intérieurs propres au romantisme germanique.
Ariettes oubliées
Cycle de mélodies composé par Claude Debussy entre 1885 et 1887 et dédié à la
cantatrice Mary Garden, les six poèmes proviennent du recueil Romances sans
paroles de Paul Verlaine, paru en 1874.
Poèmes pour Mi
Ecrite pour grand soprano dramatique et orchestre dans les années 1936-37 sur
un poème du compositeur, cette œuvre est dédiée à la première épouse d’Olivier
Messiaen, Claire Delbos. Cette pièce fait partie, avec Harawi et Chants de Terre et
de Ciel, de trois grands cycles chantés, pour soprano et piano. Seul Poèmes pour
Mi a été orchestré.
Dans cette œuvre, le langage rythmique use de durées très irrégulières et de
certains procédés chers à l’auteur : valeurs ajoutées, points ajoutés, rythmes non
rétrogradables, canons rythmiques, plus quelques emprunts à la métrique grecque
et à la rythmique hindoue. La syllabe « Mi » du titre est un mot d’affection, imitant
un diminutif, et sous lequel se cache le nom de la dédicataire, Claire Delbos.
Les deux artistes ont donné ce programme (à l’exception des Poèmes de la Reine
Marie) en 2012 au Wigmore Hall de Londres.
Morceaux choisis
Récitals et musique de chambre
Trois pianistes exceptionnels
Daniil Trifonov
Lang Lang
Menahem Pressler
Trois programmes hors des sentiers battus
Yo Yo Ma, Silk Road Ensemble
Julianne Banse, Wiener Solisten-Sextet
Paco Ibáñez et ses invités
Le tourbillon de la vie
Hommage à Jeanine Roze
à l’occasion de ses 50 ans de carrière
et des 40 ans des Concerts du Dimanche Matin
Et retrouvez aussi cette saison :
Julia Fischer Grigory Sokolov Vadim Repin Evgeny Kissin
Alexandre Tharaud Nikolaï Luganski David Fray
Andreï Korobeinikov Piotr Anderszewski
Katia et Marielle Labèque...
61 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Daniil Trifonov
piano
Liszt Transcriptions d’œuvres chorales de Bach
Beethoven Sonate n° 31 op. 110
Liszt Etudes d’exécution transcendante S. 139
Les Grands Solistes - Céleste Productions / U-Live
1er prix du Concours Tchaïkovski à Moscou et
du Concours Rubinstein à Tel Aviv, 3e prix du
Concours Chopin. A seulement 22 ans, le benjamin des pianistes de cette
saison a déjà convaincu les plus grands jury, de Martha Argerich à Valery
Gergiev... et donnera en novembre son premier récital au Théâtre.
La critique le compare à Richter ou Gilels, et qualifie son jeu de quasi magique
avec une fluidité, une science des équilibres, un spectre de nuances infini, une
expressivité jamais superflue. D’autres parlent encore d’intériorité contenue, de
virtuosité toujours au service du phrasé, de poésie et de raffinement.
Avec une grand-mère chef de chœur, un père compositeur, une mère professeur
de théorie musicale, Daniil Trifonov a, il est vrai, de qui tenir.
Ses études musicales commencées à l’âge de cinq ans le mènent à l’Ecole de
musique Gnesin de Moscou et, depuis 2009, à l’Institute of Music de Cleveland.
Daniil Trifonov est également compositeur.
Avec une signature chez Decca en 2012, suivie d’un transfert chez Deutsche
Grammophon en 2013, et des concerts avec les orchestres de New York, Chicago,
Boston, Cleveland, avec le Philharmonia, le London Symphony, le Philharmonique
de Radio France, et l’orchestre du Mariinsky (dirigé par Valery Gergiev), on ne
peut que faire le constat d’un parcours déjà exceptionnel en si peu de temps.
ET AUSSI
Gidon Kremer violon
Daniil Trifonov piano
Weinberg Sonatina pour violon et piano
Schubert Sonate D. 574 pour violon et piano
Fantaisie D. 934 pour violon et piano
Production Internationales Albert Sarfati
mardi 5 mai 2015 20 heures
Tarifs 5 à 65 €
DR
samedi 8 novembre 2014 20 heures
TarifS 5 à 65 €
62
Lang Lang
piano
Bach Concerto italien BWV 971
Tchaïkovski Les Saisons
Chopin Quatre Scherzos
Production Théâtre des Champs-Elysées
Avec le soutien de la KT Wong Foundation
Manifestation organisée dans le cadre de France-Chine 50
Lang Lang, la star chinoise du piano
Né en 1982 dans le nord-est de la Chine, Lang Lang
est devenu un phénomène. Charisme, jeunesse et beaucoup de travail ont fait la
carrière éblouissante du jeune chinois : le piano dès 3 ans, six heures de travail
par jour à 8 ans, il quitte la Chine à l’âge de 15 ans pour poursuivre ses études aux
Etats-Unis. Cette discipline de fer et un travail acharné lui permettent aujourd’hui
de jouer avec les plus grands. En 2001, une prestation au Carnegie Hall lance
sa carrière internationale. Il a été le premier pianiste chinois engagé par les
orchestres philharmoniques de Vienne, Berlin et New York.
Technique incontestable, un plaisir de jouer tonitruant, une exubérance joyeuse,
un appétit virtuose sont certains des qualificatifs que la presse lui attribue.
Tourbillonnant lors de ses prestations sur scène, il aime brouiller les cartes en
lançant un modèle de basket avec la marque Adidas, ou en se produisant avec
Herbie Hancock ou Julio Iglesias. Il enregistre également la septième sonate
de Prokofiev pour la bande-son du jeu vidéo Gran Turismo 5, et en 2008,
participe à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin. Célèbre
pour ses excentricités et son engouement pour Twitter où il a quinze millions
d’abonnés, son look atypique et sa jeunesse n’entravent en rien son talent.
Aujourd’hui âgé de 31 ans, ce globe-trotter est 300 jours par an sur la route.
Lang Lang s’efforce de construire des ponts entre Est et l’Ouest, programmant
fréquemment des œuvres de musique chinoise lors de ses concerts pour les
publics occidentaux et vice versa. Familier de la Maison Blanche, passé de la
Chine de l’après-Mao à l’Amérique d’Obama, il séjourne deux mois de l’année
en Chine mais c’est entre sa résidence new-yorkaise et ses tournées en Europe
qu’il se partage. Lang Lang a par ailleurs créé sa propre fondation ainsi qu’une
école en Chine qui accueille une centaine d’enfant de 3 à 12 ans qui peuvent
notamment suivre des master-classes avec de grands professeurs occidentaux,
dont certains de la Juilliard School de New York ou du Curtis Institute de
Philadelphie. Sa biographie, Journey of a Thousand Miles, a été traduite en onze
langues. Il a participé aussi à plusieurs bandes originales de films dont The
Painted Veil (musique composée par Alexandre Desplat), Le Banquet (Tan Dun)
et My week with Marilyn.
DR
lundi 17 novembre 2014 20 heures
TarifS 5 à 110 €
63 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Menahem Pressler
Piano aux Champs-Elysées
piano
Mozart Rondo K. 511
Schubert Sonate op. 18 D. 894
Debussy Estampes
Chopin Mazurkas, Ballade n° 3 op. 47
Jeanine Roze Production
jeudi 9 avril 2015 20 heures
TarifS 5 à 65 €
Membre fondateur du Beaux-Arts Trio,
survivant de la Shoah, Menahem Pressler
fait partie de l’American Academy of Arts &
Sciences, dont les premiers sociétaires furent
George Washington et Benjamin Franklin.
Il a fêté ses 90 ans le 16 décembre 2013. A Bloomington, où il réside et enseigne,
le jour de sa naissance a été officiellement rebaptisé « Pressler Day ». Reconnu
dans le monde entier comme un chambriste raffiné, le pianiste d’origine allemande
a réalisé de nombreux enregistrements, de Bach à Ben Haim, dont certains
comptent parmi les plus beaux disques de l’histoire de la musique de chambre.
Né à Magdeburg, il immigre en 1938 en Israël où il reçoit son enseignement
musical ; il débute sa carrière en 1946, en remportant le Concours International
de piano Debussy à San Francisco. Il est alors engagé par Eugène Ormandy
pour faire ses débuts américains avec le Philadelphia Orchestra ; suivront des
tournées aux Etats-Unis et en Europe avec les plus grands orchestres. Outre sa
collaboration avec le Beaux-Arts Trio dès 1955, Menahem Pressler collabore aussi
avec les quatuors Juilliard, Emerson, Guarneri, Cleveland et Israël ainsi qu’avec le
trio Pasquier. Le Beaux-Arts Trio jouera dans le monde entier et recevra honneurs
et récompenses, tandis que Pressler, en plus de Bloomington, prodiguera son
enseignement sous forme de master classes, de Chicago à Madrid en passant
par Paris et Berlin. Son dernier CD, publié par le label français La Dolce Volta
comprend la Sonate n°18 en sol majeur de Schubert, les Bagatelles op.126 de
Beethoven et le Rondo en la mineur de Mozart.
Eric Dahan, dans un portrait qu’il lui a consacré dans Libération, a demandé à
Pressler où il trouve l’énergie pour enchaîner tous ces concerts : « Passé 90 ans,
on a le sentiment de marcher sur un volcan. Chaque jour est un miracle. Je ne
porte toujours pas de lunettes et je viens de repasser mon permis. Quand on m’a
confirmé que j’avais encore le droit de conduire, ma fille m’a dit : Je crois qu’ils
t’ont oublié, là-haut ! ».
DR
Menahem Pressler, doyen des pianistes
en activité
64
Yo Yo Ma
direction artistique et violoncelle
Silk Road Ensemble
John Zorn, Pipa solo, Osvaldo Golijov, Colin
Jacobsen, Sandeep Das, Giovanni Sollima,
Kinan Azmeh, David Bruce
Productions Internationales Albert Sarfati
lundi 8 septembre 2014 20 heures
Tarifs 5 à 125 €
voyage au travers de différents répertoires,
depuis la Chine ancestrale jusqu’aux contrées les
plus reculées du Pakistan.
Singulier parcours que celui de ce violoncelliste surdoué, très vite remarqué par
les plus grands artistes. Il a abordé un large éventail de répertoires reflété par
la luxueuse édition «Yo Yo Ma : 30 Years Outside The Box» parue il y a quelques
années et reprenant ses trente ans d’enregistrements.
Né à Paris en 1955, Yo Yo Ma s’enthousiasme pour le violoncelle dès l’âge de
quatre ans. La famille Ma gagne les Etats-Unis : à New York, le petit prodige est
présenté tant au vénérable Pablo Casals qu’au fantaisiste Danny Kaye, et séduit le
public à la télévision. Yo Yo Ma n’a que huit ans mais ses parents vont lui assurer
une très solide formation, y compris universitaire (Harvard). Les meilleurs chefs se
l’arrachent, tels Maazel, Ormandy ou Karajan.
Son éclectisme l’amène aussi bien à jouer le Concerto de Dvorák qu’à se produire
avec Bobby McFerrin, Wynton Marsalis ou une peuplade du Kalahari. Depuis
15 ans, il se familiarise en effet avec les musiques extra-européennes, dans son
projet Silk Road, qui réunit traditions d’Orient et d’Occident. Mais, selon lui, on
n’a pas attendu aujourd’hui pour vivre une époque multiculturelle. « Les Suites
de Bach comportent des sarabandes, une danse qui vient du nord de l’Afrique,
et que les Espagnols trouvaient lascive. Il y a des gigues, qui sont celtiques. On
dit que Bach était allemand, mais l’Allemagne n’existait pas ! Une culture, une
tradition doit évoluer si elle veut rester vivante. Il faut abattre des cloisons, quitte
à en reconstruire d’autres. […] Je suis l’avocat de ces compositeurs, qui sont plus
grands que moi et dont je respecte les valeurs et la spécificité. On peut apprendre
des autres cultures sans dévaloriser la sienne. […]. »
Virtuosité incomparable, musicalité exceptionnelle, charisme indéniable, Yo Yo Ma
possède tous les atouts pour s’inscrire au firmament musical.
DR
Un concert exceptionnel célébrant leur
15e anniversaire pour l’ouverture de la
saison 2014-2015
Sur la route de la soie : une invitation au
65 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Juliane Banse soprano
Wiener Solisten-Sextet
Strauss, Wagner, Zemlinsky , Schoenberg
Coréalisation ProQuartet-CEMC /
Théâtre des Champs-Elysées
Révélée au disque avec Abbado et la Philharmonie de
Vienne, Julianne Banse débute sur scène à 20 ans dans
Pamina au Komische Oper de Berlin, puis à Bruxelles,
Salzbourg, Vienne et Glyndebourne, chantant aussi
bien dans Blanche Neige de Hindemith à Zürich qu’Ilia
(Idomeneo) de Mozart au Bayerischer Staatsoper, où elle
est une invitée régulière. Elle fait ses débuts au Staatsoper de Vienne dans La Fille
de Cardillac (Hindemith) avec Franz Welser-Möst et à Stuttgart Juliane Banse chante
également des Lieder de György Kurtag lors d’une tournée en Europe avec Helmut
Deutsch et Wolfram Rieger, Sabine Meyer et Aleksandar Madzar.
DR
lundi 30 mars 2015 20 heures
TarifS 5 à 45 €
Paco Ibañez
composition, voix et guitare
et ses invités
Vivencias
François Rabbath contrebasse
César Stroscio bandonéon
Gorka Benítez saxophone ténor et flûte
Mario Mas guitare
Joxan Goikoetxea accordéon
Pep Pascual effets musicaux
Manuel Pantoja « Chicharo» baile et cajón
Alicia Ibáñez voix
Sylvain Rabbath piano
lundi 10 novembre 2014 20 heures
TarifS 5 à 68 €
Dans la voix et la musique de Paco Ibáñez,
résonnent les mots d’Alfonsina Storni, de Pablo
Neruda, de César Vallejo, de Nicolás Guillén et de Rubén Darío et surgissent des
chansons d’amour, de lutte et de résistance, d’existentialisme pur, qui s’enchaînent,
réunies par la force de la poésie, des rythmes et des instruments... Un programme
imprégné du parcours de l’artiste à travers l’Amérique latine, ses poètes, sa
musique, mais aussi ses problèmes sociaux et politiques.
DR
Production A Flor de Tiempo
66
Le tourbillon
de la vie
avec Natalie Dessay,
Anne-Sofie von Otter, Laurent Naouri,
Gérard Caussé, Natalia Gutman, Truls Mørk, Michel Portal,
Pierre-Laurent Aimard, Michel Dalberto, Christian Ivaldi,
David Kadouch, Jean-Claude Pennetier, le Quatuor Ebène
Emmanuelle Haïm direction
Jean-Claude Malgoire direction
Aurora Orchestra
De Bach à Barbara... et des invités surprise...
Production Opera Game
samedi 7 fevrier 2015 20 heures
Tarifs 5 à 125 €
au profit de l’Institut Gustave Roussy pour le plan Revolution Cancer
Il y aura 40 ans en 2015, Jeanine Roze, alors agent d’artistes (Barbara, Serge
Reggiani, Anne Sylvestre...) quittait le monde de la variété pour créer les Concerts
du Dimanche Matin. Une belle histoire, de la gare d’Orsay au Théâtre des
Champs-Elysées en passant par le Théâtre du Rond-Point et le Châtelet.
En 1975, avec l’aide de Jean-Louis Barrault, Jeanine Roze a l’idée de créer un
nouveau concept musical qui, dans ces années-là, est assez révolutionnaire :
un concert d’une heure sans entracte, avec le petit déjeuner servi sur place,
sans réservation, le tout pour une somme modique (et l’entrée gratuite pour les
moins de neuf ans). France Musique s’enthousiasme pour ce projet et décide de
retransmettre les concerts, faisant connaître la série à une plus large audience. Le
public apprécie l’ambiance décontractée, l’accueil chaleureux, la souplesse de la
formule : le succès est au rendez-vous. Depuis, des ateliers musicaux destinés aux
enfants de cinq à neuf ans ont été mis en place pendant que les parents assistent
au concert.
Au-delà de la série du dimanche matin, Jeanine Roze programme également des
soirées (musique baroque, récitals de piano...) au Théâtre des Champs-Elysées.
DR
en hommage à Jeanine Roze
à l’occasion de ses 50 ans
de carrière
Danse
Festival Transcendanse
Jiří Kylián / Ballet National de Norvège
Carte blanche à Nicolas Le Riche
Compagnie Nationale de Danse d’Espagne José Martinez
Eifman Ballet Théâtre
Russell Maliphant Company
Sara Baras Ballet Flamenco
Et également cette saison :
Les Etoiles du XXIe siècle
Irina Kolesnikova et le Saint-Pétersbourg Ballet Théâtre
Bella Figura © Erik Berg
69 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Future Memories
Soirée Jiří Kylián
Ballet National de Norvège
Jiří Kylián chorégraphie
Bella Figura
Foss, Pergolèse, Marcello, Vivaldi, Torelli
Gods and Dogs
musiques
Première française
Beethoven, Haubrich
musiques
Symphonie de psaumes
Stravinsky
musique
Coréalisation Productions Internationales Albert Sarfati / Théâtre des Champs-Elysées
lundi 22, mardi 23, mercredi 24 septembre 2014 20 heures
TarifS 15 à 95 €
Pour célébrer l’ouverture de la première édition de « Transcendanse», trois œuvres
emblématiques du chorégraphe tchèque Jiří Kylián, défendues avec ferveur par
le Ballet National de Norvège. Servis par les musiques entre autres de Pergolèse
ou Beethoven, les danseurs évoluent des ornements baroques de Bella Figura aux
formes plus dépouillées de Gods and Dogs dont ce sera la Première française et
qui explore la frontière étroite entre normalité et folie. Pour clôturer cette soirée,
la lyrique Symphonie des psaumes basée sur la grandiose œuvre pour chœurs de
Stravinsky et certainement une de ses chorégraphies les plus célèbres.
Un voyage au cœur des sentiments mais aussi à travers l’évolution du travail
de Kylián : ces trois œuvres illustrent plus de trente ans de création. L’occasion
de redécouvrir la magie de la danse du chorégraphe, passé maître dans la
combinaison des corps et des rythmes, avec l’intelligence et l’élégance qui sont
devenues sa marque.
70
Carte blanche à
Nicolas Le Riche
Suite of Dances
Jerome Robbins chorégraphie
Nicolas Le Riche danseur
Annonciation
Angelin Preljocaj chorégraphie
Eleonora Abbagnato
Etoile de l’Opéra national de Paris*
Clairemarie Osta danseuse
* avec l’autorisation de l’Opéra national de Paris
Russell Maliphant chorégraphie
Nicolas Le Riche, Russell Maliphant
danseurs
Aires Migratoires
septuor chorégraphique de vol dansé
Hervé Diasnas chorégraphie et musique
Ensemble Chorégraphique Contemporain d’Envol
Odyssée
Nicolas Le Riche chorégraphie
Clairemarie Osta, Nicolas Le Riche danseurs
Coréalisation Productions Internationales Albert Sarfati / Théâtre des Champs-Elysées
Avec le mécénat de SAFRAN et le soutien de PH VILLIN CONSEILS
mardi 4, mercredi 5 novembre 2014 20 heures
TarifS 15 à 95 €
Avec la complicité d’invités aussi prestigieux que talentueux, notamment l’Etoile
Eleonora Abbagnato et Clairemarie Osta, Nicolas Le Riche rend tantôt hommage
aux chorégraphes qui lui sont chers (Jerome Robbins, Angelin Preljocaj ou Russell
Maliphant), tantôt nous guide vers une découverte originale (Aires Migratoires),
jusqu’à se livrer tout entier dans Odyssée dont il signe la chorégraphie. Fidèle à
son public, il est ici non seulement interprète mais aussi directeur artistique pour
« un projet de cœur, né de l’émotion et de l’enthousiasme que la danse suscite
en moi depuis toujours. J’ai imaginé cette soirée comme un échange intense
entre les chorégraphes, les danseurs et le public ; un itinéraire errant au gré de
ce que j’aime et souhaite communiquer de la danse d’hier, d’aujourd’hui et de
demain. C’est également l’occasion d’être sur scène avec des danseurs et des
chorégraphes que j’admire... dans l’intensité et la diversité, au plus profond d’une
danse qui parle à tous et à chacun. »
© Anne Deniau
Critical Mass
Casi Casa © Todd Rosenberg
71 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Compagnie Nationale de Danse
d’Espagne José Martinez
Sub (première française)
Itzik Galili
chorégraphie
Extremely close (première française)
Alejandro Cerrudo
chorégraphie
Casi Casa (première française)
Mats Ek
chorégraphie
Coréalisation Productions Internationales Albert Sarfati / Théâtre des Champs-Elysées
mardi 27, mercredi 28, jeudi 29 janvier 2015 20 heures
TarifS 15 à 75 €
Ex-étoile de l’Opéra de Paris, José Martinez a insufflé un élan nouveau à la
Compagnie Nationale d’Espagne depuis sa nomination en 2011. Pour la première
fois à Paris, cette jeune compagnie espagnole nous présente un programme à
son image, tout en diversité et en dynamisme. Dans cette soirée, trois premières
françaises : tout d’abord le chorégraphe israëlien – Itzik Galili avec Sub une pièce
pour sept danseurs tout en force et élégance avec une pincée habile de capoeira.
Puis le chorégraphe espagnol Alejandro Cerrudo dans Extremely Close, pièce
visuelle et conceptuelle menée par la musique de Philip Glass et Dustin O’Haloran
au piano. Pour clôturer cette soirée, l’immense chorégraphe suédois Mats Ek a
remonté pour le CND et José Martinez Casi Casa créé en 2009 pour la compagnie
de danse contemporaine de Cuba. La première en Europe aura lieu en mai 2014.
Adaptée en partie d’Appartement (2000) et de Fluke (2002), on retrouve dans
ce ballet de quarante minutes toute l’atmosphère de Mats Ek sur une bande son
envoûtante de Fleshquartet.
72
Eifman Ballet Théâtre
Boris Eifman
Boris Eifman chorégraphie et idée originale
D’après le roman de Francis Scott Fitzgerald
Tendre est la nuit
Productions Internationales Albert Sarfati
lundi 9, mardi 10, mercredi 11 fevrier 2015 20 heures
TarifS 15 à 80 €
DR
En décembre 1989, le Eifman
Ballet faisait ses débuts au Théâtre
des Champs-Elysées. C’était non
seulement ses premiers pas à Paris
mais sa toute première tournée
hors de l’Union Soviétique. Depuis,
Boris Eifman est devenu l’un des
chorégraphes russes néo-classiques
les plus appréciés.
Loin de la danse ultracontemporaine, ce créateur
nous raconte des histoires, nous
transporte dans les siècles et, dans la pure tradition russe, ses danseurs à la
technique classique parfaite sont autant de comédiens en mouvements.
Boris Eifman puise principalement son inspiration dans la littérature. Shakespeare,
Dostoïevski, Beaumarchais, Boulgakov, Cervantès ou Tchekhov, il aime à exprimer
la complexité des rapports humains, et la musique classique y a toujours une
place prépondérante.
Il a choisi de présenter une toute nouvelle création autour de l’ouvrage de
référence de Francis Scott Fitzgerald, Tendre est la nuit. Loin d’être la seule
chronique d’une génération d’expatriés sur le vieux continent, Tendre est la Nuit
révèle le mal de vivre d’une génération entière et, mieux, les besoins infinis de
l’être humain dans un monde que toute transcendance a quitté…
DR
Up and Down (première française)
73 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Still Current
Russell Maliphant
Dance Company
Russell Maliphant chorégraphie
Michael Hulls lumières
Two
Traces
Still
Afterlight (Part One)
Still Current
Coréalisation Productions Internationales
Albert Sarfati / Théâtre des Champs-Elysées
Production Sadler’s Wells
Certainement l’un des chorégraphes
britanniques les plus en vue de sa
génération, Russell Maliphant est un
habitué du Théâtre depuis 2005 où il
se produit avec Sylvie Guillem.
Il était donc légitime de lui faire une
place de choix afin de clôturer cette
série Transcendanse 2014-15.
Still Current est avant tout la
communion de la chorégraphie de
Russell Maliphant avec la lumière
de Michael Hulls, son partenaire
de toujours. Le langage est intime,
puissant et toujours poétique.
© Warren du Preez & Nick Thornton Jones
mardi 19, mercredi 20 mai 2015
20 heures
TarifS 8 à 55 €
74
Sara Baras Ballet Flamenco
Voces, suite flamenca
création 2014
Sara Baras
direction artistique et
chorégraphie
José Luis Alegre, Sara Baras lumières
Sara Baras danseuse
José Serrano danseur invité
Sara Baras Grupo Flamenco
Keko Baldomero directeur musical
Coréalisation Saba Danza SL /
du 22 decembre 2014 au 11 janvier 2015
18 representations
Avec son nouveau spectacle Voces, l’étoile
andalouse nous invite à un voyage à travers toutes les nuances de l’émotion.
Artiste fidèle au Théâtre des Champs-Elysées, cette personnalité inventive et
chaleureuse, revient à l’occasion des fêtes de fin d’année, aux côtés de sa troupe
et de José Serrano pour 18 représentations exceptionnelles...
Sara Baras est l’un des ces petits miracles qu’on ne trouve que très rarement
dans le monde du flamenco. Sa danse est d’une vitalité envoûtante. Elle suscite
le respect et l’admiration qu’on réserve aux plus grands. Le public l’adore et
elle, d’une beauté pleine de grâce et de charme fait preuve d’intelligence, de
sensibilité, et d’un insatiable désir d’apprendre.
Son apparition même marqua les esprits : mettant au rancard la robe à pois et le
peigne de mantille et, revêtue d’un pantalon Armani, elle fit irruption sur la scène
à la fin des années 90 avec le projet de se faire une place dans un monde qui,
jusqu’alors, était dominé par les hommes. Le succès fut immédiat ; on pourrait
même dire que les aficionados l’attendaient. Le fait est qu’aujourd’hui elle est
déjà un modèle pour les autres. Une véritable étoile du flamenco qui, loin de se
complaire dans l’autosatisfaction, a su transformer l’enthousiasme du public et la
chaleur des applaudissements en défis toujours plus audacieux.
© Saba Danza
Théâtre des Champs-Elysées
75 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Trois thématiques, une autre façon d’aborder la saison
2014-2015
Le Théâtre des Champs-Elysées poursuit sa politique de programmation des
répertoires baroques et italiens, et fera également la part belle à la musique
sacrée tout au long de cette nouvelle saison.
Baroque
Opéra en concert & oratorio
De Haendel, vous pourrez assister à l’Alcina avec Joyce DiDonato et Alice Coote
(20/10) et Hercule (14/02), deux soirées placées sous la direction de Harry Bicket
avec l’English Concert. Niobe (1688) d’Agostino Steffani, avec Karina Gauvin et
Philippe Jaroussky, sera sûrement une découverte pour certains d’entre vous
(24/01). Et dans le cadre de l’année Rameau, Hervé Niquet et son Concert
Spirituel seront de retour en juin, après le Castor et Pollux qui aura ouvert la série
des productions scéniques (Grands Motets, 26/06).
Récital, orchestre, musique de chambre
De nombreuses soirées seront placées sous le signe de Haendel et Vivaldi.
•
Nathalie Stutzmann, Orfeo 55, Haendel (14/11)
•
Julia Lezhneva, Il Pomo d’Oro, Corelli, Vivaldi, Haendel (15/11)
•
Natalie Dessay, Christophe Dumaux, Emmanuelle Haïm, Haendel (16/11)
•
Marie-Nicole Lemieux, Venice Baroque Orchestra, Vivaldi (13/12)
•
Philippe Jaroussky, Ensemble Artaserse, Vivaldi (19/12)
•
Simone Kermes, Vivica Genaux, Vinci, Orlandini, Lotti, Haendel, Hasse, Vivaldi
(21/01)
•
Giuliano Carmignola, Orchestre de chambre de Paris, Vivaldi (4/02)
•
Café Zimmermann, Vivaldi (22/03 – CDM)
•
Sandrine Piau, kammerorchester Basel, Albinoni, Porpora, Sarro, Haendel
(13/04)
•
Malena Ernman, Jennifer Holloway, Sonia Prina, Jean-Christophe Spinosi,
Haendel, Vivaldi (22/06)
76
Répertoire italien
Opéra
Deux nouvelles productions scéniques seront cette saison consacrées au
répertoire italien : dans le cadre du cycle Shakespeare, Macbeth de Verdi sera
dirigée par Daniele Gatti et mise en scène par Mario Martone (mai 2015).
Et, en juin 2015, Moshe Leiser et Patrice Caurier signeront celle de Maria Stuarda
(Donizetti) et Daniele Callegari en assurera la direction musicale.
De Rossini, vous pourrez entendre Semiramide, sous la direction d’Evelino Pido et
avec l’Orchestre de l’Opéra de Lyon (23/11), Guillaume Tell, donné en français et
avec Nicola Alamio, Celso Albelo, Annick Massis (31/01) et l’Orchestre de MonteCarlo, et enfin L’Occasione fa il ladro avec à la baguette Enrique Mazzola (13/02).
Récital
La soprano américaine Joyce DiDonato sera présente pour une soirée d’airs
d’opéras de Bellini, Carafa, Mercadante, Pacini et Rossini (avec l’Orchestre de
l’Opéra de Lyon) intitulée « Stella di Napoli » (27/09) ; tandis qu’Olga Peretyatko,
le ténor Dmitry Korchak et l’Orchestre de chambre de Paris feront la part belle à
Donizetti et Rossini (11/12).
Musique sacrée
Deux Stabat Mater sont programmés, celui de Rossini sous la direction de
Gianandrea Noseda et avec l’orchestre du Teatro Regio de Turin (20/09) et
celui de Dvořák avec à la baguette Philippe Herreweghe (12/02). Vous pourrez
également entendre Le Messie de Haendel avec Nathalie Stutzmann (15/12).
Deux Requiem de Verdi sont également au programme : le premier dirigé
par Vladimir Jurowski à la tête du LPO (3/02) et le second avec l’Orchestre
symphonique de Lettonie placé sous la direction d’Andris Poga (18/05).
Plusieurs œuvres de Bach seront aussi à l’affiche : l’Oratorio de Noël dirigé par
Christophe Rousset (20/12), la Messe en si avec Jean-Claude Malgoire (16/03), la
Passion selon Saint Matthieu sous la direction de Mark Padmore (1/04), et celle
selon Saint Jean (Philippe Herreweghe, 3/04).
77 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse
Le Théâtre en quelques chiffres...
Spectacles
saison 2014-2015
202 soirées
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Opéras mis en scène : 22
Opéras en version de concert & oratorios : 19
Orchestres : 41
Voix : 19
Récitals d’instrument & musique de chambre : 24
Concerts du dimanche matin : 21
Danse : 41
Concerts éducatifs : 12
Concerts privés : 3
Budget
saison 2013-2014
• Equilibrage dépenses / recettes
• Dépenses : 19,8 millions
Artistique : 11,2 millions
Fonctionnement (Théâtre en ordre de marche) : 8,6 millions
• Recettes : 19,8 millions
Billetterie : 6,1 millions
Mécénat : 11,1 millions
Locations de salle et coproductions : 2,6 millions
Salariés
au 31 décembre 2013
• salariés permanents à temps plein : 53
• salariés permanents à temps partiel (personnel d’accueil) : 29
• salariés à temps partiel et à durée déterminée : 5