2014-2015 Cecilia Bartoli Gautier Capuçon Alice Coote Natalie Dessay Joyce DiDonato Christoph von Dohnányi Mats Ek Christoph Eschenbach David Fray Julie Fuchs Daniele Gatti Philippe Jaroussky Vladimir Jurowski Evgeni Kissin Sophie Koch Aleksandra Kurzak Jiři Kylian Lang Lang Moshe Leiser & Patrice Caurier Enrique Mazzola Andris Nelsons Anna Netrebko Yannick Nézet-Séguin Hervé Niquet Gianandrea Noseda Murray Perrahia Denis Podalydès Quatuor Ebene Jérémie Rhorer Christophe Rousset Esa-Pekka Salonen Fazil Say Christian Schiaretti Saburo Teshigawara Ludovic Tézier Alexandre Tharaud Daniil Trifonov Rolando Villazón Yo Yo Ma Sonya Yoncheva Thomas Zehetmair Dossier de presse La Caisse des Dépôts soutient l’ensemble de la programmation du Théâtre des Champs-Elysées 4 A chaque printemps, une certaine jubilation est palpable au sein du Théâtre, au moment où sont dévoilés les programmes de la saison à venir. La nouvelle brochure 2014-15 - « ensoleillée », à l’image de la création mondiale de Solaris en mars 2015 - et ce dossier présentant certains des temps forts de la saison, vous permettront de prendre connaissance de la programmation : cycles, intégrales, pièces du grand répertoire et peut-être même des découvertes. Vous pourrez y retrouver les artistes fidèles au Théâtre, mais également quelques jeunes pousses dont la rumeur a déjà propagé des échos plus que prometteurs, tout cela formant un ensemble qui, saison après saison, perpétue l’esprit du Théâtre... La tragédie Castor et Pollux de Rameau, servie par Hervé Niquet, l’un des maîtres de ce répertoire, et Christian Schiaretti pour la mise en scène, devrait “royalement” ouvrir la saison lyrique. A suivre, La Clémence de Titus, où s’entremêlent amour et pouvoir, cocktail au goût d’éternelle actualité, ici humanisé par la tendresse et le brio de Mozart. Cet ouvrage ne pouvait que séduire Denis Podalydès, homme de théâtre rodé au répertoire classique. La jeune Julie Fuchs, consacrée aux dernières Victoires de la musique, y revêtira les habits de Servilia. A quelques galaxies de là, Solaris, un opéra composé par Dai Fujikura et mis en scène par le chorégraphe Saburo Teshigawara (d’après le roman éponyme de Stanislas Lem), prendra son envol mondial au Théâtre, porté par des moyens musicaux et scéniques les plus « modernes », en particulier la projection d’images en 3D. La création d’une nouvel opéra est toujours un moment particulier, par l’inconnu émotionnel dont il est porteur. Mais il est important pour le Théâtre, tout jeune centenaire, de continuer à s’inscrire dans l’histoire musicale « en marche » du XXIe siècle. Une saison où l’on verra et entendra également quelques nobles reines et femmes de tempérament, avec notamment Lady Macbeth, l’affrontement de Maria Stuarda et Elisabeth d’Ecosse pour le pouvoir, mais aussi pour l’amour d’un même homme, Roberto (ici interprété par le ténor Francesco Demuro, le nouveau « phénomène » italien). Citons encore Alcina, Cléopâtre et la légendaire Niobe du vénitien Agostino Steffani qui devrait être une découverte pour beaucoup d’entre nous. 5 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Aux côtés des « grands » noms que l’on retrouve dans différents ouvrages lyriques ou en récital, mentionnons la venue de quelques interprètes attachants, tel le ténor américain John Osborn. Ce dernier - qui fait périr ces jours-ci la Desdemone de Cecilia Bartoli - restera fidèle à Rossini, avec son Stabat Mater, mais aussi Semiramide (version de concert). Américaine également, Joyce DiDonato sera présente à deux reprises dans ses répertoires de prédilection, Haendel et le bel canto, tandis que l’anglaise Alice Coote se consacrera exclusivement au Caro Sassone. Sophie Koch, magnifique Octavian du récent Chevalier à la rose, incarnera une Cléopâtre attendue, fêtant par la même occasion les retrouvailles de Michel Plasson avec son cher Massenet. Quant à Nathalie Stutzmann, elle alternera entre les parties solistes et le pupitre de chef, tandis qu’Annick Massis, grande représentante française du bel canto, sera la Mathilde de Guillaume Tell. Du côté des pièces avec chœur, Vladimir Jurowski reviendra, après sa récente et impressionnante Neuvième de Beethoven, pour le Requiem de Verdi, autre pièce phare du répertoire choral. Philippe Herreweghe aura lui à cœur de défendre le rare Stabat Mater de Dvorák et la Passion selon Saint Jean de Bach. Dans le domaine symphonique, Christoph von Dohnanyi fêtera ses 85 ans avec Beethoven et Frank Peter Zimmermann qui avait illuminé quelques soirées du Théâtre aux débuts des années 80, tout comme Murray Perahia, de retour lui aussi sous des auspices beethovéniens. Une génération de pianistes plus jeunes se concentrera sur un compositeur, tel Alexandre Tharaud, mozartien à trois reprises dans des « formats » différents cette saison, ou Leif Ove Andsnes avec l’intégrale des concertos de Beethoven. Autre grand retour, celui de l’orchestre de Philadelphie, l’une des formations américaines appartenant au cercle très fermé des « Big Five », et son directeur musical, Yannick Nézet-Séguin (présent également avec le Philharmonique de Rotterdam). Du côté des ensembles français, l’Orchestre National de France verra une grande partie de ses concerts se dérouler dans le nouvel auditorium de la Maison de la Radio, mais Daniele Gatti, qui dirigera les représentations de la nouvelle production de Macbeth de Verdi, a imaginé en parallèle un parcours shakespearien. L’Orchestre de chambre de Paris, quant à lui, n’a rien perdu de sa vitalité et poursuit une politique dynamique en matière de programmation et d’invitations. 6 La liste des soirées lyriques cette saison se suffit à elle seule, tant s’y trouve réuni ce que, tout simplement, on fait de mieux dans le genre. Saluons toutefois le premier récital de la jeune prodige russe Julia Lezhneva - à n’en pas douter à l’orée d’une grande carrière -, la rencontre au sommet des meilleurs contre-ténors du moment et l’exigeant mais sublime programme proposé par Magdalena Kožená et la pianiste Mitsuko Uchida. Parmi les récitals, là encore des habitués dans leurs programmes de prédilection, ou parfois sur des chemins détournés, et les venues exceptionnelles de Paco Ibañez et ses amis, ou du tout jeune Daniil Trifonov, nouveau phénomène de l’école russe. N’oublions pas le récital du doyen des pianistes en activité, Menahem Pressler, une soirée à ne pas manquer, celle dont on peut se vanter « d’y avoir été ». Enfin, saluons tous les artistes qui participeront à la quarantième saison des Concerts du Dimanche Matin. La liste est impressionnante et rend à elle seule le plus bel hommage à l’engagement de Jeanine Roze pour la musique et ses interprètes. Chapeau bas à tous... Et à sa maîtresse de cérémonie. Le ballet fait un retour en force cette saison, offrant un large éventail de propositions artistiques. Le festival Transcendance aura notamment comme maîtres d’œuvres deux des plus grandes Etoiles masculines de leur génération à l’Opéra de Paris et qui ont déjà fait leurs preuves en tant que chorégraphes : Nicolas Le Riche, partenaire privilégié de Sylvie Guillem et tout jeune « retraité » du corps de ballet à partir de l’été 2014 et José Martinez, actuellement à la tête de la Compagnie Nationale de Danse d’Espagne. On le voit au travers de ce feuilletage rapide et forcément incomplet, cette saison offre une nouvelle fois « tous les champs du possible » en matière de genre et de goût. Et que ceux que nous n’avons pas cités n’en soient pas offensés ! Leur venue contribue elle aussi pleinement à l’esprit et au parfum de cette saison 2014-15. 7 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Sommaire Opera mis en scene p. 10 temps forts Orchestre p. 42 soirees lyriquesp. 52 morceaux choisis Recital et musique de chambre p. 60 Dansep. 68 trois Thematiques baroque, repertoire italien, musique sacree p. 75 le theatre en quelques chiffres p. 77 9 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Opéra mis en scène Rameau Castor et Pollux Mozart La Clémence de Titus Fujikura Solaris Verdi Macbeth Donizetti Maria Stuarda 11 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Castor et Pollux Jean-Philippe Rameau Tragédie lyrique en cinq actes (version de 1754) Livret de Pierre-Joseph Bernard NOUVELLE PRODUCTION Après la recréation la saison dernière des Fêtes de l’hymen et de l’amour et avant le concert consacré aux Grands motets, Hervé Niquet ouvrira la saison lyrique du Théâtre avec cette nouvelle production de Castor et Pollux, seconde tragédie lyrique du compositeur après Hippolyte et Aricie, mais souvent considérée comme la plus aboutie. Composé en 1737 pour répondre à une commande de Louis XIV d’un opéra dans la plus pure tradition de la grande tragédie lyrique, un genre musical codifié et alors régenté par l’italien Lully, l’ouvrage ne connaîtra sa véritable postérité qu’avec sa seconde version remaniée en 1754. En pleine Querelle des Bouffons, et face à la supposée supériorité de la musique française, Rameau offrait alors l’éclatante démonstration de la puissance expressive du style français. Cet opéra connut le succès tout au long du XVIIIe siècle mais ne survécut pas à la révolution française. La première recréation moderne date de 1903 par la Schola Cantorum de Paris, première moderne à laquelle, dit-on, assista Debussy. Dans cette histoire mythologique où les hommes côtoient les dieux, Rameau explore avec tendresse et subtilité la mécanique implacable des passions humaines. En recentrant l’articulation musicale sur les ressorts psychologiques des personnages, le compositeur donne à sa version de 1754 une profonde humanité et offre par là-même un éclairage singulier à la légendaire rivalité entre les deux frères de Sparte et à leur tragique destin. La puissance expressive de la déclamation, l’inventivité de la structure dramatique, l’innovation orchestrale, l’efficacité des choeurs et des danses... Tout cela participe grandement à l’éclosion d’un sompteux spectacle... Brillante illustration de la prodigieuse modernité de la vision musicale de Rameau. lundi 13, mercredi 15, vendredi 17, mardi 21 octobre 2014 19 heures 30 dimanche 19 octobre 2014 17 heures TarifS 5 à 140 € Rameau 12 Castor et Pollux Hervé Niquet direction Christian Schiaretti Florend Siaud dramaturgie Andonis Foniadakis chorégraphie Rudy Sabounghi décors Thibaut Welchlin costumes Laurent Castaingt lumières John Tessier Castor Edwin Crossley-Mercer Pollux Sonya Yoncheva Télaïre Michèle Losier Phœbé Jean Teitgen Jupiter Reinoud van Mechelen Mercure, un spartiate, un athlète Hasnaa Bennani Cléone, une ombre heureuse Marc Labonnette Un grand prêtre Le Concert Spirituel Chœur du Concert Spirituel Coproduction Théâtre des Champs-Elysées / Opéra Théâtre de Saint-Etienne Spectacle en français Durée de l’ouvrage 2h30 environ VENDREDI 10 OCTOBRE 2014 18h30 Une heure avec... l’équipe artistique du spectacle Inscription [email protected] Décors © Rudy Sabounghi mise en scène 13 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse L’argument Acte 1 Pollux, roi de Sparte, s’apprête à célébrer ses noces avec Télaïre. Sa sœur, Phoebé, pressent que Télaïre ne s’unit à Pollux que par raison, les deux sœurs étant amoureuses de Castor, le frère de Pollux. Phoebé met en œuvre ses pouvoirs magiques pour pousser Lyncée, amoureux de Télaïre à combattre Pollux. Mais celuici, ayant observé les tendres adieux de Castor et Télaïre, ordonne amicalement à son frère d’épouser Télaïre à sa place. A peine la noce de Castor et Télaïre célébrée, le palais est attaqué par Lyncée, qui tue Castor. Acte 2 Le royaume est en deuil. La magicienne Phoebé propose à sa sœur d’arracher Castor aux enfers si elle accepte de le lui céder. Télaïre y consent. Indigné par la proposition de Phoebé, Pollux décide de faire intervenir son père Jupiter pour sauver Castor. Acte 3 Jupiter ne peut rendre Castor au monde des vivants qu’au prix de la vie de Pollux car il faut une victime aux Parques. Il soumet Pollux à l’épreuve des Plaisirs célestes pour lui montrer ce qu’il perd en renonçant à la vie. Pollux résiste aux Plaisirs et rejoint les Enfers. Acte 4 Phoebé s’apprête à descendre aux enfers accompagnée d’esprits magiques, mais la présence de Mercure qui protège Pollux sur le chemin des Enfers l’en empêche. Pollux combat les démons et retrouve Castor, mais celui-ci refuse que son frère prenne sa place, et n’accepte de revenir sur terre qu’un seul jour, le temps de consoler Télaïre. Acte 5 Castor fait ses adieux à Télaïre. Un coup de tonnerre annonce l’arrivée de Jupiter qui accorde aux frères le partage de l’immortalité, sous le signe de l’amour et de l’amitié. Ils prendront la place qui leur est destinée sur le Zodiaque. Rameau Castor et Pollux Troisième opéra de Rameau après Hippolyte et Aricie et Les Indes Galantes, Castor et Pollux est sans doute l’une des plus belles œuvres du compositeur et un chef d’œuvre de l’opéra français. Créé en 1737 et remportant un grand succès à partir de sa révision en 1754, Castor et Pollux est l’un des rares ouvrages de Rameau à ne pas avoir sombré dans l’oubli au XIXe siècle. La version de 1754, créée 17 ans après la première, plus resserrée dramatiquement et comportant de nouveaux morceaux de grande qualité, a d’emblée remporté le choix d’Hervé Niquet et de Christian Schiaretti. Mise en scène de Christian Schiaretti En équilibre tendu entre l’illusion théâtrale et le théâtre tel qu’il est, tout entier dans la conscience avouée du spectateur et de l’acteur de la présence de l’autre, Castor et Pollux vu par Christian Schiaretti sera, tel un trompe l’œil, un glissement progressif d’un théâtre déployé dans son rituel à un théâtre déployé dans ses artifices. Plutôt que de s’attacher à une époque, le metteur en scène choisit de jeter l’ancre dans un lieu précis : le Théâtre des Champs-Elysées. La scène devient une prolongation du théâtre lui-même, reprenant ses marbres et ses colonnes dorées jusqu’à créer l’illusion parfaite d’un lieu unique. Scène ? Salle ? Les costumes se prêtent, eux aussi, au jeu de l’illusion : entre les drapés épurés de la Grèce antique et ceux des années 1920 qui ont inspiré les costumes, la distance n’est que d’un pas. Mais, lorsque Castor tombe sous les coups de Lyncée, le monde en trompel’œil bascule. La magie théâtrale prend le pas sur la réalité en offrant tour à tour statues vivantes, danses animales, jeux d’ombres, espaces métamorphosés. Castor et Pollux, la relation C’est la naissance des Gémeaux au ciel zodiacal que raconte Castor et Pollux. S’ils ont été conçus dans la même nuit par la même mère, Léda, l’un, Pollux, a pour père Zeus ; l’autre, Tyndare, le roi de Sparte. Par conséquent, Pollux est immortel, Castor ne l’est pas. Ils partageront cependant la même condition à la fin de l’opéra : selon la décision de Jupiter, tous deux deviennent immortels à condition de passer la moitié de leur existence alternativement l’un aux enfers, l’autre au zénith. Mais ce n’est guère un jeu de chaises musicales où l’on partage l’enfer et le paradis. Pour le dramaturge Florent Siaud, « les deux frères ont toujours un rapport de clair-obscur tragique, voire cruel. Lorsque l’un est vivant, l’autre est une ombre noire... L’autre est présent comme parfois les morts sont présents parmi nous. La condition de la vie de l’un est la mort de l’autre ». 14 15 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Christian Schiaretti Après des études de philosophie, Christian Schiaretti fonde sa compagnie dans les années 1980 avant d’être nommé en 1991 à la tête de la Comédie de Reims qu’il dirige pendant onze ans. Par la suite, en 2002, Christian Schiaretti est nommé à la direction du Théâtre National Populaire de Villeurbanne. Il y crée notamment L’Opéra de quat’sous de Brecht et Kurt Weill ; Père de Strindberg et L’Annonce faite à Marie de Claudel ; Coriolan de Shakespeare, récompensé par de nombreux prix. A la Comédie-Française il a mis en scène Aujourd’hui ou les Coréens de Michel Vinaver et fait entrer au répertoire de la Salle Richelieu Le Grand Théâtre du monde, suivi du Procès en séparation de l’Ame et du Corps de Calderón de la Barca en 2004. En 2008, il présente la version intégrale de Par-dessus bord de Michel Vinaver et reçoit le Grand Prix du Syndicat de la Critique. En 2009, il crée à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, Philoctète de Jean-Pierre Siméon, avec, dans le rôle-titre, Laurent Terzieff. En 2010, Christian Schiaretti a présenté Siècle d’or un cycle de trois pièces : Don Quichotte de Miguel de Cervantès, La Célestine de Fernando de Rojas et Don Juan de Tirso de Molina. DR mise en scène Dans le domaine de l’opéra, il met en scène en 2007, Le Barbier de Séville de Beaumarchais, avec l’Atelier lyrique de Tourcoing ; en 2008, Tosca au Grand Théâtre de Reims ; en 2011 La Scala di Seta de Rossini, avec l’Atelier lyrique de Tourcoing ici-même et Giulio Cesare de Haendel à Reims. En 2012, il présente Merlin l’enchanteur, avec Julie Brochen au Théâtre National de Strasbourg et Mai, juin, juillet de Denis Guénoun. Mai 2013 voit la création d’Une Saison au Congo d’Aimé Césaire et janvier 2014, celle du Roi Lear de William Shakespeare. Rameau 16 Castor et Pollux Hervé Niquet Tout à la fois claveciniste, organiste, pianiste, chanteur, compositeur, chef de chœur et chef d’orchestre, Hervé Niquet est l’une des personnalités musicales les plus inventives de ces dernières années, reconnu notamment comme un spécialiste éminent du répertoire français, de l’ère baroque à Claude Debussy. Il aborde le métier de musicien, comme un véritable chercheur, préférant revenir aux sources pour dépasser les conventions et les usages. Il développe son goût pour le travail sur les partitions originales et pour la recherche des intentions premières du compositeur au cours de ses études. Il a l’occasion de travailler, en tant que chef de chant à l’Opéra de Paris, avec Rudolf Noureev et Serge Lifar qui collaboraient directement avec les compositeurs des ballets, ce qui l’amène à une réflexion sur l’authenticité de l’interprétation et l’importance de la transmission en direct. Hervé Niquet crée Le Concert Spirituel en 1987, avec pour ambition de faire revivre le grand motet français. En vingt-cinq ans, la formation s’est imposée comme une référence incontournable dans l’interprétation du répertoire baroque, redécouvrant les œuvres connues et inconnues des compositeurs français, anglais ou italiens de cette époque. Hervé Niquet © Eric Manas direction musicale Partant du principe qu’il n’y a qu’une musique française sans aucune rupture tout au long des siècles, il est l’un de ses grands défenseurs. Il se bat pour faire redécouvrir ce répertoire de l’Akademie für Alte Music Berlin au Sinfonia Varsovia, du Rias Kammerchor à l’Orchestre Philharmonique de Radio France, de l’Orchestre de l’Opéra National de Montpellier-Languedoc-Roussillon avec lequel il a entretenu une longue collaboration au Kammerorchester Basel. Il collabore ainsi avec des metteurs en scène aussi différents que Georges Lavaudant, Mariame Clément, Gilles et Corinne Bénizio (alias Shirley et Dino), Christoph Marthaler, Joachim Schloemer ou Romeo Castellucci. 17 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Il est ainsi régulièrement invité à diriger des ouvrages symphoniques et lyriques de Gounod, Offenbach, Berlioz, Dukas, mais aussi Mendelssohn, Schumann, Mozart, Gossec... Cette saison 20132014, il est à la baguette notamment pour le Messie de Haendel avec l’Orchestre National des Pays de la Loire à Nantes ou encore Orphée et Eurydice de Gluck dans la version de Berlioz au Théâtre de La Monnaie à Bruxelles (mise en scène de Romeo Castellucci). Son esprit pionner dans la redécouverte de ce répertoire l’amène à participer à la création du Palazzetto Bru Zane Centre de musique romantique française à Venise en 2009 avec lequel il mène différents projets. A titre d’exemple, cette collaboration a permis la mise en place d’une collection discographique autour des musiques du Prix de Rome avec l’enregistrement d’œuvres souvent inédites ou méconnues : un premier album consacré à Debussy est sorti en 2009, suivi par des albums consacrés à Saint-Saëns, Gustave Charpentier et dernièrement Max d’Ollone. Transmettre son travail sur l’interprétation, les conventions de l’époque et les dernières découvertes musicologiques, mais également les réalités et les exigences du métier de musicien, est essentiel pour lui. Il s’implique ainsi dans des actions pédagogiques auprès de jeunes musiciens (tels la Schola Cantorum de Bâle, l’Académie d’Ambronay, le Jeune Orchestre Atlantique, l’Opéra Junior de Montpellier, la McGill University de Montréal …). Pour la saison 2013-2014, Hervé Niquet est en résidence au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (BOZAR). Il y donnera un concert avec la complicité d’Anne Sofie Von Otter et dirigera Le Concert Spirituel dans Les Fêtes de l’Hymen et de l’Amour de Rameau et la Messe à 40 voix solistes de Striggio. Depuis la rentrée 2011, Hervé Niquet est Directeur musical du Chœur de la Radio flamande et premier chef invité de son pendant orchestral, le Brussels Philharmonic. Il dirigera, par exemple, cette saison des œuvres de Mendelssohn ou encore Félicien David à la tête de ces formations. Hervé Niquet est le nouveau directeur artistique du Festival de Saint-Riquier – Baie de Somme. Il est Chevalier de l’Ordre National du Mérite et Officier des Arts et Lettres. Rameau 18 Castor et Pollux John Tessier © Rozarii Lynch Castor Edwin Crossley-Mercer © Vikram Pathak Pollux Sonya Yoncheva DR Télaïre Michèle Losier © Domino Postiglione Phœbé 19 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse La Clémence de Titus Wolfgang Amadeus Mozart Opera seria en deux actes (1791) Livret de Caterino Mazzolà, d’après Métastase et Cinna de Corneille NOUVELLE PRODUCTION Avec La Clémence de Titus, Mozart revient, quelques mois avant sa mort, à l’opera seria, un genre qu’il n’avait plus pratiqué depuis Idoménée. Composée en même temps que l’initiatique Flûte enchantée et peu de temps avant son Requiem, La Clémence illustre brillamment le renouveau d’un répertoire alors en déclin. Longtemps dépréciée face aux audaces qui avaient fait le succès des Noces de Figaro et de Don Giovanni (l’ouvrage connut une renaissance tardive et son entrée au répertoire de l’Opéra de Paris date de 1997), elle comporte pourtant quelques-unes des plus belles pages de Mozart. La Clémence s’offre comme un poignant témoignage de l’esprit humaniste du compositeur, où l’expressivité dramatique est magnifiée par l’inventivité musicale. Jérémie Rhorer poursuit avec cette nouvelle Clémence son parcours mozartien entamé il y a quelques saisons avec Idoménée. Amour passionné mais contrarié, amitié fidèle, complot politique et pardon final, un cocktail au goût d’éternelle actualité qui ne pouvait que séduire Denis Podalydès, homme de théâtre rodé au grand répertoire classique. Il est vrai que l’ombre de Racine n’est pas si loin, mais ici humanisée de toute la tendresse musicale d’un Mozart en pleine possession de ses moyens. C’est le vrai triomphe des Lumières. C’est un opéra dont on ne doit pas nier la visée optimiste, la croyance en une raison souveraine, tenant compte de la faiblesse humaine, des limites de toute autorité, affirmant la légitimité du doute, de l’incertitude, […] quitte à ce que la crise soit durable et angoissante, le temps que lentement puisse s’imposer d’elle-même cette raison laïque, non-violente, profondément désarmée. Denis Podalydès mercredi 10, vendredi 12, mardi 16, jeudi 18, decembre 2014 19 heures 30 dimanche 14 decembre 2014 17 heures TarifS 5 à 140 € Mozart La Clémence de Titus Jérémie Rhorer direction Denis Podalydès mise en scène Emmanuel Bourdieu dramaturgie Cécile Bon chorégraphie Eric Ruf décors Christian Lacroix costumes Stéphanie Daniel lumières Kurt Streit Titus Karina Gauvin Vitellia Julie Fuchs Servilia Kate Lindsey Sextus Anna Grevelius Annius Robert Gleadow Publius Le Cercle de l’Harmonie Chœur Aedes direction Mathieu Romano Coproduction Théâtre des Champs-Elysées / Opéra Théâtre de Saint-Etienne Spectacle en italien, surtitré en français Durée de l’ouvrage 2h30 environ MARDI 2 DECEMBRE 2014 18h30 Une heure avec... l’équipe artistique du spectacle Inscription [email protected] 20 21 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse La Clémence de Titus par Denis Podalydès Années 1930. Dans un Etat en pleine déroute, la cour de Titus s’est réfugiée dans un grand hôtel en attendant le dénouement de la crise. Un immense désordre règne dans le vaste hall d’entrée, où se bousculent ministres désemparés, journalistes en quête de dernières informations, intrigants et fonctionnaires de toutes sortes. Faut-il continuer à soutenir l’Empereur ou plier bagages ? Titus est désorienté, tant par le chaos qui règne dans son pays que par le départ de Bérénice dont il est amoureux et qu’il a été contraint de chasser : « il la renvoya malgré lui, malgré elle ». Autour de lui se rassemble une poignée de fidèles. Sextus, son ami intime. Vitellia, une star pâlissante qui rêve encore de devenir impératrice. Un conseiller, Annius, amoureux de Servilia, la sœur de Sextus. Enfin, Publius, dont l’honnêteté et le sens de l’Etat sont irréprochables. Aveuglés par leurs passions, ils ne voient ni la foule qui les entoure et les dévisage, ni la fin qui s’approche. Sextus, conscient de l’amour que Vitellia porte à Titus, n’en reste pas moins amoureux. Vitellia entend se servir de cet amour pour en faire l’arme de sa vengeance. Sextus hésite, mais obéit à Vitellia. L’hôtel prend feu – est-ce un attentat, une erreur ? On ne saura pas. Les occupants de l’hôtel tentent de fuir les lieux envahis par la fumée et le feu. Sextus accomplit le meurtre, mais – erreur encore ! – ce n’est point Titus qu’il tue... Dans ce chaos, les protagonistes, concentrés sur eux-mêmes, semblent ignorer le danger. Le feu est éteint ; l’hôtel est dévasté. C’est dans les décombres que justice sera rendue. L’intrigue est découverte, les aveux sont faits : des aveux de faiblesse, dont les protagonistes prennent conscience à travers leur repentir. Le pardon de Titus, qui préfère la loyauté du repentir à la loyauté sans tache, couronne cette nouvelle lucidité. Dans le final, la cour se rassemble peu à peu dans le lobby de l’hôtel, attirée par« l’aube miraculeuse, qui laverait même l’Etat, restaurerait celui-ci, agirait comme un deus ex machina humaniste », ainsi que le décrit Denis Podalydès. La beauté de cet opéra tient beaucoup à l’expression de la faiblesse humaine, l’indécision, l’erreur, l’ennui, le vide ou le refus du pouvoir, l’atermoiement de l’action et du verdict. Et que ce chaos peut aussi être le lieu d’une grandeur, d’une bonté, d’une humanité en déroute mais profondément juste. Mozart 22 La Clémence de Titus Denis Podalydès mise en scène Acteur, auteur, metteur en scène, romancier, antistar et brillant sociétaire de la Comédie Française, Denis Podalydès jongle toujours entre deux rôles et dix projets. Après une khâgne à Henri IV et une licence de philosophie, il entre au Conservatoire National en 1985. Mais la mise en scène constitue désormais une part non négligeable de son activité. Maître d’œuvre au Français d’un Cyrano de Bergerac de Rostand auréolé de six Molière en 2007, c’est en acteur que Denis Podalydès travaille, montant volontiers sur le plateau pour donner ses indications de jeu. Après Fortunio de Messager à l’OpéraComique en 2009, il a signé ici-même avec Don Pasquale (février 2012) sa deuxième mise en scène à l’opéra. Denis Podalydès s’entoure souvent de la même équipe : son collègue de la Comédie Française Eric Ruf pour la scénographie, Stéphanie Daniel pour les lumières et Christian Lacroix (costumes). On a pu le retrouver au cinéma et à la télévision dans des films sous la direction d’Arnaud Desplechin, Raul Ruiz, DR Son appartenance à la ComédieFrançaise, dont il est devenu en 2000 le 505ème Sociétaire, enchaînant depuis grands rôles et spectacles de premier plan, structure presque tout son temps de vie et de travail. Michel Deville, Bertrand Tavernier, Lea Fazer, Valeria Bruni-Tedeschi, Valérie Lemercier, Bernard Stora, ou encore Jean-Paul Lilienfeld. Il a également été à l’affiche de Versailles-Rive Gauche et Adieu Berthe, réalisés par son frère Bruno ou encore dans La Conquête de Xavier Durringer. Denis Podalydès présente des lectures publiques de nombreux auteurs, parmi lesquels on peut citer Tabucchi, Dupin, Joyce, Michon, Cadiot, Stéfan, Uhlmann, Pachet, Whitman, Twain, ou encore Echenoz. Il a publié Scènes de la vie d’acteur (Seuil, 2006), Voix Off (Mercure de France, 2008, qui a obtenu le Prix Femina), Etranges animaux (Actes Sud, 2010), et enfin Fuir Pénélope (Mercure de France, 2014). 23 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Jérémie Rhorer direction musicale En 2005, au festival de Pâques de Deauville, il crée avec le violoniste Julien Chauvin Le Cercle de l’Harmonie. Leurs Noces de Figaro, données à Beaune en 2007, leur vaut des échos enthousiastes et un franc triomphe lors de leur reprise ici-même. Le Théâtre des ChampsElysées les invite par la suite pour un festival Mozart sur trois saisons (20112013), avec Idomeneo, Così fan tutte et Don Giovanni. Auparavant, Jérémie Rhorer y avait dirigé Mahagonny Songspiel et les Sept péchés capitaux de Kurt Weill. La saison dernière, Jérémie Rhorer a assuré ici-même la direction musicale de La Vestale de Spontini et de Dialogues des Carmélites de Poulenc (mise en scène d’Olivier Py), production qui a fait l’unanimité tant auprès de la critique que du public. Jérémie Rhorer fait ses débuts au Wiener Staatsoper en 2011 avec Così fan tutte, suivis d’une invitation pour les Noces de Figaro en 2012. Il est engagé au festival de Salzbourg en 2010, puis au Mostly Mozart du Lincoln Center à New York en 2011 et 2013. A la Monnaie de Bruxelles, il est à la baguette pour Les Noces de Figaro, Idomeneo (et il y revient en 2013 et 2014). A l’Opéra-Comique, il © Yannick Coupannec Né en 1973 à Paris, Jérémie Rhorer a fait des études de clavecin, d’analyse et de composition au CNSM de Paris, avant de devenir l’assistant de Marc Minkowski puis de William Christie. dirige Auber (2009), Grétry (2010) et J.C. Bach (2011). En 2012, il est invité pour les Noces de Figaro au Festival d’Aix et en 2013, il dirige également les Noces à Glyndebourne à la tête du London Philharmonic. Parmi ses projets, citons ses débuts avec le Bayerische Staatsoper, des concerts avec l’Orchestre de Paris, le Philharmonia Orchestra, le Gewandhaus de Leipzig, le Philharmonique de Rotterdam, le Scottish Chamber, le Swedish Chamber et l’Orchestre symphonique d’Atlanta. Jérémie Rhorer s’est par ailleurs fait un nom en tant que compositeur. Il a reçu le Prix Pierre Cardin (Académie des Beaux-Arts) et obtenu des commandes de Radio France. Il a enregistré plusieurs disques pour EMI/Virgin Classics et Ambroisie/Naïve. Mozart 24 La Clémence de Titus Kurt Streit Titus Vitellia DR DR Karina Gauvin Julie Fuchs Servilia Sextus DR DR Kate Lindsay Anna Grevelius DR Robert Gleadow Publius DR Annius 25 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Solaris Dai Fujikura CREATION MONDIALE Opéra en quatre actes (2015) Livret de Saburo Teshigawara, d’après le roman éponyme de Stanislas Lem Création mondiale le 5 mars 2015 au Théâtre des Champs-Elysées A l’origine, Solaris (« ensoleillé » en latin) est le roman le plus célèbre de Stanislas Lem, le maître polonais de la littérature de science-fiction. Ecrit en 1961 et très vite devenu « culte » à travers le monde entier, l’ouvrage a été superbement porté au grand écran par le cinéaste russe Andreï Tarkovski et plus récemment par l’américain Steven Soderbergh. Le roman imagine l’existence de Solaris, une planète dont la surface est entièrement recouverte par un océan, une immensité qui possède une forme avancée d’intelligence extra-terreste. Au-delà de la simple aventure scientifique ou technologique, le romancier explore par ce biais une réflexion philosophique en miroir sur le comportement humain. Depuis l’antique « connais-toi toi-même et tu connaîtras les dieux et l’univers » de Socrate, ce thème n’a cessé de fasciner l’homme. Le roman de Stanislas Lem sonde nos craintes les plus profondes et nos espoirs de demain : pour comprendre une forme extra-terrestre, les humains doivent apprendre à se connaître eux-même. C’est autour de cette éternelle quête humaine que se retrouvent le compositeur Dai Fujikura et le chorégraphe et scénographe Saburo Teshigawara afin de créer à quatre mains une version opératique de Solaris. Compositeur prolifique tout autant dans le domaine symphonique que chambriste, Fujikura, né en 1977 au Japon mais formé en Angleterre, se fait très tôt remarquer du cercle de Pierre Boulez (celui-ci dirige en 2005 la création de l’une de ses pièces). Son compatriote et aîné, Saburo Teshigawara, a quant à lui déjà rencontré de nombreux succès en France au travers de ses ballets présentés à Chaillot et à l’Opéra de Paris ou de sa mise en scène d’Acis et Galatée de Haendel créée au Festival d’Aix à l’été 2011. Sur la trame narrative inventée par Lem il y a plus d’un demi-siècle et avec les moyens musicaux et scéniques les plus « modernes », notamment la projection d’images en 3D, la collaboration de ces deux grands créateurs devrait avoir les couleurs de l’universellement humain et du résolument contemporain. jeudi 5, samedi 7 mars 2015 19 heures 30 TarifS 5 à 110 € 26 Fujikura Solaris Erik Nielsen direction Saburo Teshigawara mise en scène, chorégraphie, décors, costumes, lumières Ulf Langheinrich conception images 3D et collaboration lumières Sarah Tynan Hari Leigh Melrose Kris Kelvin Tom Randle Snaut Callum Thorpe Gibarian Marcus Farnsworth Kelvin Saburo Teshigawara, Rihoko Sato, Václav Kuneš danseurs avec la participation de Nicolas Le Riche Ensemble intercontemporain Réalisation informatique musicale Ircam Gilbert Nouno Coproduction Théâtre des Champs-Elysées / Opéra de Lille / Opéra de Lausanne / Ircam-Centre Pompidou Commande du Théâtre des Champs-Elysées, de l’Opéra de Lille, de l’Opéra de Lausanne, de l’Ensemble intercontemporain et de l’Ircam-Centre Pompidou Spectacle en anglais, surtitré en français Durée de l’ouvrage 1h30 environ MERCREDI 4 MARS 2015 18h30 Une heure avec... l’équipe artistique du spectacle Inscription [email protected] 27 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Dai Fujikura Dai Fujikura quitte Osaka à l’âge de quinze ans pour étudier à Londres la composition auprès de Daryl Runswick, Edwin Roxburgh et George Benjamin. Il reçoit notamment le soutien de Peter Eötvös – il dirige la création mondiale de Vast Ocean en 2005 au festival de Donaueschingen – et de Pierre Boulez, qui dirige la même année la création de Stream State au Festival de Lucerne. Depuis, de nombreuses formations renommées ont créé ses œuvres, en particulier l’Ensemble Modern, le Klangforum Wien, l’Orchestre Philharmonique de Radio France ou encore l’Ensemble intercontemporain. Réfractaire à toute forme d’exotisme, Dai Fujikura aime les attaques âpres et déteste les vibratos. Sa conception de la musique s’inspire volontiers du cinéma. D’une part en raison de son expérience corporelle de la matière sonore – « le son imprime des ondes hertziennes aussi concrètement que l’image le support matériel d’un film ». Et d’autre part, parce qu’il souhaite immerger le public dans la matière même du son, comme c’est le cas dans une salle obscure. D’où l’importance de la spatialisation dans ses œuvres, mais aussi parfois de l’éclairage du concert qui devient alors une véritable entité dramatique. Son écriture se nourrit d’une riche expérience de l’électronique acquise au cours de sa collaboration avec l’Ircam et l’Experimentalstudio de Freiburg. DR compositeur En 2013, de nombreuses œuvres de Dai Fujikura sont créées, parmi lesquelles repetition/recollection pour marimba solo, silent seeking solace pour soprano et quatuor à cordes ainsi que Diamond Dust - Piano Concerto No.2 au Huddersfield Contemporary Music Festival. Une nouvelle œuvre orchestrale est en préparation et sera créée en 2014 par l’Orchestre de la Suisse Romande (direction, Kazuki Yamada). Par ailleurs, Fujikura collabore avec le vidéaste Tomoya Yamaguchi sur des œuvres de chambre comme Moromoro, pour piano, bande et vidéo (2003) et Fluid Calligraphy pour violon (2010). Dai Fujikura a remporté de nombreuses récompenses (Prix de la Royal Philharmonic Society, Prix Claudio Abbado à Vienne, Prix Paul Hindemith du Festival Schleswig-Holstein...). Il est publié aux éditions G. Ricordi & Co, Berlin – Universal Music Publishing Classical. 28 Fujikura Solaris Saburo Teshigawara mise en scène, chorégraphie, décors, costumes, lumières Outre ses créations en solo et pour Karas, il chorégraphie pour d’autres prestigieuses compagnies. De 1994 à 1995, il crée deux pièces pour le Ballet de Francfort, White Clouds Under the Heels Part I et II. Il signe sa propre version du Sacre du printemps pour le Ballet National de Bavière en 1999, crée Modulation pour le Nederlands Dans Theater en 2000, Para-Dice en 2002 puis Vacant en 2006 pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève, et Air pour le Ballet de l’Opéra de Paris en 2003, repris en 2006. Saburo Teshigawara s’intéresse également aux différentes formes d’arts visuels. Dans chacune de ses créations, il conçoit l’œuvre dans sa globalité, aussi bien les costumes, les éclairages, le dispositif scénique que la chorégraphie. Parallèlement il crée des installations, dont Double District ou Fragments of Time, réalise des vidéos et participe à plusieurs films. Son intérêt pour la musique et ses recherches sur l’espace le conduisent à monter des œuvres in situ. Ainsi en 1992, il crée Noiject, association de noise (bruit) et object (objet) dans un entrepôt désaffecté, puis In: Edit (1996), dans une centrale électrique. En 1999, il présente Triad à la Hayward Gallery et Oxygen (2002) dans un marché à bétail en Autriche et à Bolzano en Italie. DR Originaire de Tokyo, Saburo Teshigawara entame sa carrière de chorégraphe en 1981, après avoir étudié les arts plastiques et la danse classique. En 1985, il fonde Karas avec la danseuse Kei Miyata. Il dirige également des ateliers permanents au studio de Karas à Tokyo, dans lesquels il encourage de nombreux jeunes danseurs. En 1995, il lance à Londres un projet pédagogique appelé S.T.E.P. (Saburo Teshigawara Education Project). En 2004, le Rolex Mentor and Protege Arts Initiative lui demande d’être l’un de ses mentors pour travailler pendant un an avec un jeune danseur de son choix. Depuis 2006, Saburo Teshigawara est professeur au Department of Expression Studies de l’Université St Paul’s (Rikkyo) au Japon. En juillet 2013, il ouvre son propre espace de création «Karas Apparatus» à Tokyo, qui propose ateliers, spectacles et autres événements. Dans le domaine lyrique, il met en scène Turandot de Puccini en 1999 (coproduit par le Bunkamura de Tokyo et le Festival d’Edimbourg), Didon et Enée de Purcell à la Fenice à Venise en 2010 ou Acis et Galatée de Haendel, pour le Festival d’Aix-en-Provence en 2011. 29 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse CYCLE SHAKESPEARE Macbeth Giuseppe Verdi NOUVELLE PRODUCTION Opéra en quatre actes (version de 1865) Livret de Francesco Maria Piave et Andrea Maffei, d’après la tragédie éponyme de Shakespeare Sur une lande déserte, trois sorcières promettent à Macbeth un destin exceptionnel : il sera roi. Pour réaliser la prophétie tout autant que pour satisfaire l’ambition de son épouse, Macbeth assassine son souverain et son ami. Mais le meurtre appelle le meurtre. Pour noyer la culpabilité qui le ronge et faire taire les spectres qui le hantent, Macbeth tue. Jusqu’à ce que le sang répandu le submerge à son tour. A l’image de la tragédie shakespearienne originale, l’opéra est tout en noirceur tant dans son sujet que dans son écriture musicale. Ouvrage sur le pouvoir et la perdition, l’intrigue se concentre sur Macbeth et surtout son épouse, figure dominante du drame et pour laquelle le compositeur écrivit l’un de ses plus beaux rôles de prima donna. L’un de ses plus beaux mais également l’un des plus lourds vocalement, exigeant de son interprète à la fois la pleine possession des aigus du premier acte et des qualités de soprano dramatique au quatrième, tout particulièrement pour la célèbre scène de somnambulisme. Toute l’œuvre s’élabore autour de la vénéneuse séduction de Lady Macbeth, magnifique personnage crépusculaire, dont la soif de pouvoir et la puissance maléfique dominent l’intrigue d’un bout à l’autre de l’ouvrage. Le théâtre Shakespearien a hanté nombre de musiciens aux XIXe et XXe siècles. Après Macbeth, Verdi y reviendra par deux fois, avec Otello puis Falstaff. Mendelssohn, Berlioz, Richard Strauss puis Prokofiev, pour ne citer qu’eux, s’en inspireront à leur tour. C’est donc bien à un « parcours Shakespearien » que nous convie Daniele Gatti au printemps 2015 avec, autour des représentations de Macbeth, deux concerts hommage au dramaturge anglais (16 avril et 10 mai). lundi 4, jeudi 7, lundi 11, mercredi 13, samedi 16 mai 2015 19 heures 30 TarifS 5 à 140 € Verdi Macbeth Daniele Gatti direction Mario Martone mise en scène, scénographie Ursula Patzak costumes Pasquale Mari lumières Roberto Frontali Macbeth Fiorenza Cedolins (tbc) Lady Macbeth Roberto Tagliavini Banquo Jean-François Borras Macduff Sophie Pondjiclis La dame d’honneur de Lady Macbeth Jérémy Duffau Malcolm Orchestre National de France Chœur de Radio France direction Stéphane Petitjean Coproduction Théâtre des Champs-Elysées / Radio France Spectacle en italien, surtitré en français Durée de l’ouvrage 2h45 environ MERCREDI 8 AVRIL 2015 18h30 Une heure avec... l’équipe artistique du spectacle Inscription [email protected] 30 31 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Mario Martone mise en scène Dans le domaine lyrique, citons ses mises en scène de Così fan tutte, Don Giovanni et les Noces de Figaro au Théâtre San Carlo de Naples, Lulu d’Alban Berg à Palerme, Matilde di Shabran au festival Rossini de Pesaro ou encore Un ballo in maschera de Verdi à Covent Garden. En 2007, il inaugure le Mai musical florentin avec l’opéra Antigone d’Ivan Fedele. Ces dernières saisons, il a été invité en Italie : à la Scala de Milan (Cavalleria rusticana, Pagliacci, Luisa Miller, Oberto), à Florence (Die Frau ohne Schatten), Turin (Fidelio), Bologne (Noces de Figaro), Rome (Il combattimento di Tancredi e Clorinda, Curlew River), Bari (Don Giovanni) ; mais aussi à Liège (Fidelio) et Tokyo (Otello). DR Réalisateur, scénariste, metteur en scène de théâtre et d’opéra, Mario Martone a travaillé sur plus d’une vingtaine de films (courts métrages, documentaires…) de 1985 à 2013. En sus d’avoir fait partie des jurys de la Mostra de Venise (1995) et du festival de Cannes (2000), Mario Martone a notamment présenté Amour meurtri à Cannes en 1995 et Frères d’Italie lors du 67ème festival de Venise en 2010. Au Théâtre des Champs-Elysées, Mario Martone a présenté une nouvelle production de Falstaff de Verdi en juin 2008 (avec Alain Altinoglu à la baguette et l’Orchestre de Paris), reprise en mars 2010 avec cette fois Daniele Gatti à la tête de l’Orchestre National de France. Parmi ses projets en 2014, citons Così fan tutte à Bologne, Le Fils Prodigue à Rome et Aureliano in Palmira à Pesaro. Verdi 32 Macbeth Daniele Gatti direction musicale Daniele Gatti est diplômé du conservatoire Giuseppe Verdi de Milan en composition et direction d’orchestre. A l’opéra, il a dirigé de nombreuses nouvelles productions à Vienne, Munich, Zurich, Milan et Londres. Il a fait un retour acclamé au Met avec Parsifal. Enfin, il a inauguré la saison de la Scala avec La Traviata, en décembre 2014. Il a par ailleurs participé à l’édition 2008 du Festival de Bayreuth avec Parsifal. Après Elektra, en 2010, il est retourné en 2012 au Festival de Salzbourg pour La Bohème. Avec l’Orchestre national de France, il a notamment réalisé un cycle consacré aux œuvres de Mahler au Châtelet, dirigé Parsifal en concert ici-même, et abordé une intégrale des symphonies de Beethoven. Au cours de la prochaine saison qui célèbrera les 80 ans du National, ils présenteront notamment une intégrale des symphonies de Tchaïkovski. Parmi les principaux rendez-vous de l’année 2013, Daniele Gatti a dirigé le Requiem de Verdi avec le Boston DR Directeur musical de l’Orchestre national de France depuis 2008 et directeur lauréat du Royal Philharmonic Orchestra de Londres, il a été Chefdirigent de l’Opernhaus de Zurich, directeur musical du Teatro comunale de Bologne et de l’Académie Sainte-Cécile de Rome, mais aussi principal chef invité du Royal Opera House de Londres. Symphony, le Philharmonia et en juin avec le National. Cet été, Daniele Gatti a dirigé les Wiener Philharmoniker dans Die Meistersinger von Nürnberg à Salzbourg, et l’Orchestre du Concertgebouw pour une tournée européenne. Au cours de la saison 2013-2014, il est invité à Munich avec l’Orchestre du Bayerischen Rundfunks et avec le London Symphony Orchestra. En juin, il dirigera Falstaff à Amsterdam avec l’Orchestre du Concertgebouw. Enfin, en août 2014, il retournera au Festival de Salzbourg. Il a signé un contrat en exclusivité pour Sony Classical dont le premier enregistrement est consacré à Debussy et le second à Stravinsky avec l’Orchestre national de France. 33 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Roberto Frontali DR Macbeth Fiorenza Cedolins DR Lady Macbeth Roberto Tagliavini DR Banquo Verdi 34 Macbeth Jean-François Borras DR Macduff Sophie Pondjiclis DR La dame d’honneur de Lady Macbeth Jérémy Duffau DR Malcolm 35 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Maria Stuarda Gaetano Donizetti NOUVELLE PRODUCTION Drame lyrique en deux actes (1835) Livret de Giuseppe Bardari, d’après la tragédie éponyme de Friedrich von Schiller Donizetti, succédant à Rossini et précédant Verdi, joua un rôle déterminant dans l’évolution de l’opéra italien au XIXe siècle. Musicien à la fécondité prolifique, il est l’auteur de soixante-et-onze opéras. Pourtant, il ne rencontra le succès que tardivement en comparaison avec les fulgurantes carrières de certains de ses contemporains. En 1822, il s’établit à Naples et commence à écrire des opéras. Mais il ne connaît son premier grand succès que huit ans plus tard avec la création d’Anna Bolena. L’ouvrage constitue sa première composition inspirée de sa fascination pour l’histoire de la Renaissance anglaise. Suivront sur ce thème en 1835 Maria Stuarda et deux ans plus tard Roberto Devereux, ces trois ouvrages formant ce que l’on appelle communément la « Trilogies des Reines anglaises ». Une île au nord de l’Europe, deux souveraines : la catholique Marie Stuart, reine d’Ecosse et l’anglicane Elisabeth qui, elle, règne sur l’Angleterre, se livrent une guerre psychologique sans merci pour le pouvoir. Et comme si cela ne suffisait pas, elles se disputent également l’amour d’un même homme, Robert Dudley. Passion, pouvoir et religion sont donc au cœur de l’ouvrage de Donizetti. Le musicien y sonde avec délices et subtilité les profondeurs de l’âme humaine avec un lyrisme aussi expansif que parfois mélancolique. Une profondeur et une vérité du sentiment tragique que Verdi portera au zénith quelques décennies plus tard. jeudi 18, samedi 20, mardi 23, jeudi 25, samedi 27 juin 2015 19 heures 30 TarifS 5 à 140 € Donizetti 36 Maria Stuarda Daniele Callegari direction Moshe Leiser et Patrice Caurier Christian Fenouillat décors Agostino Cavalca costumes Christophe Forey lumières mise en scène Aleksandra Kurzak Maria Stuarda, reine d’Ecosse Carmen Giannattasio Elisabeth, reine d’Angleterre Francesco Demuro Robert Dudley Roberto Tagliavini Talbot Christian Helmer Cecil Sophie Pondjiclis Anne Kennedy Orchestre de chambre de Paris Chœur du Théâtre des Champs-Elysées direction Alexandre Piquion Coproduction Royal Opera House / Théâtre des Champs-Elysées / Gran Teatre del Liceu / Teatr Wielki – Polish National Opera Spectacle en italien, surtitré en français Durée de l’ouvrage 2h15 environ MERCREDI 10 JUIN 2015 18h30 Une heure avec... l’équipe artistique du spectacle Inscription [email protected] 37 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Moshe Leiser / Patrice Caurier DR mise en scène En 2013, l’anversois Moshe Leiser et le parisien Patrice Caurier ont fêté le trentième anniversaire de leur carrière commune. En trente ans, ils ont en effet signé conjointement la mise en scène de plus d’une centaine de productions d’opéra aux quatre coins du monde : Welsh National Opera, Scottish National Opera, Covent Garden de Londres, Théâtre du Châtelet, Théâtre des Champs-Elysées, Opéra du Rhin, Opéra de Lyon, Opéra de Marseille, Mariinski de Saint-Pétersbourg, Grand Théâtre de Genève, Opéra de Lausanne, Opéra de Bâle, Opéra de Zurich, Opéra de Vienne, Metropolitan Opera de New York, Angers-Nantes Opéra... Si l’on excepte leur Rue de la folie Courteline présenté à la Comédie Française en 1984, ils ont fait leurs débuts parisiens avec l’Armide de Lully en 1992 avenue Montaigne. Quelques saisons plus tard, ils signaient une Clémence de Titus de Gluck puis un doublé Fidelio-Leonore. Ils ont fait leur retour dans ce Théâtre avec Rossini à l’occasion des représentations parisiennes de la production d’Otello en avril 2014. Rossini avait été, ces dernières saisons, au cœur de leur travail puisqu’ils ont signé les scénographies de La Cenerentola, Il Turco in Italia, Il Barbiere di Siviglia, Le Comte Ory et Mosè in Egitto. Parmi leurs autres productions récentes, citons Le chapeau de Paille d’Italie de Nino Rota et Falstaff à Nantes, Rennes et Angers, Hänsel et Gretel à Londres et Giulio Cesare, puis Norma l’été dernier avec Cecilia Bartoli au Festival de Salzbourg. Cet été, ils se consacreront à Maria Stuarda de Donizetti à Covent Garden, production donc reprise au printemps 2015 au Théâtre d es Champs-Elysées. Ils ont reçu le Prix de la Critique en France pour leur production de Jenůfa, et au Royaume-Uni le prix Bafta pour la meilleure production lyrique avec Mazeppa. Donizetti 38 Maria Stuarda Daniele Callegari DR direction musicale Né à Milan où il a effectué ses études musicales, Daniele Gallegari a été Chef principal au Wexford Opera Festival de 1998 à 2001 et, de 2002 à 2008, occupa le même poste à l’Orchestre philharmonique royal des Flandres. Il a toujours été intéressé par le répertoire italien du XXème siècle, œuvrant à la redécouverte de pièces peu connues, ou en créant des ouvrages contemporains, comme Alice de Giampaolo Testoni au Théâtre Massimo de Palerme (1993) et Œdipe sur la route de Pierre Bartholomée à la Monnaie de Bruxelles (2003) ; en 2006, il a enregistré les Préludes de Debussy orchestrés par Luc Brewaeys. Ses dernières saisons, Daniele Callegari a été notamment invité en Italie, à la Fenice de Venise (Tosca en mai 2014, La Bohème) et à la Scala de Milan (Turandot), en France à l’Opéra de Paris (Madama Butterfly en février 2014, Rigoletto en 2012), ici-même (I due Foscari en mai 2011), au Capitole de Toulouse (Falstaff) et à Strasbourg (Tosca, Les Huguenots), à l’Opéra de Monte-Carlo (Ernani en avril 2014) au Liceu de Barcelone (Madama Butterfly, L’Elisir d’amore, Pagliacci, Cavalleria rusticana), à Tel Aviv (Un ballo in maschera en janvier 2014, Rigoletto). Il a par ailleurs dirigé Il Trovatore au Met de New York, Falstaff à Montréal et Aida à San Diego. Son excellente réputation dans le répertoire verdien l’a amené à enregistrer La Traviata, Il Trovatore, et Oberto. Sa publication la plus récente est un CD avec Rolando Villazón et l’Orchestre Giuseppe Verdi de Milan (Deutsche Grammophon). 39 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Costumes Maria Stuarda © Agostino Cavalca Donizetti 40 Maria Stuarda Aleksandra Kurzak DR Maria Stuarda, reine d’Ecosse Carmen Giannattasio DR Elisabeth, reine d’Angleterre Francesco Demuro DR Robert Dudley Carlo Colombara DR Talbot Temps forts Orchestre Deux nouveaux venus Philadelphia Orchestra Yannick Nezet-Seguin Academy of St Martin in the fields Murray Perahia Philharmonia Christoph von DohnAnyi Esa-Pekka Salonen Turangalîla-Symphonie City of Birmingham Symphony Orchestra Andris Nelsons Beethoven Symphonies n° 8 et n° 9 Wiener Philharmoniker Christoph Eschenbach Cycle Brahms Mahler Chamber Orchestra Leif Ove Andsnes Intégrale des concertos pour piano de Beethoven 43 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Academy of St Martin in the Fields Murray Perahia direction et piano Stravinsky Dumbarton Oaks Concerto Haydn Symphonie n° 77 Beethoven Concerto pour piano n° 5 «L’Empereur » mercredi 10 septembre 2014 20 heures TarifS 5 à 95 € Le retour de Murray Perahia au Théâtre des Champs-Elysées Né en 1947 et après quarante ans passés sur les scènes du monde entier, le pianiste américain est devenu une légende vivante et l’un des interprètes les plus recherchés. Murray Perahia cite volontiers Serkin et Horszowski comme des influences majeures et il fut dans les dernières années de la vie du grand virtuose un ami proche d’Horowitz. Si on ajoute à cela son amour pour Alfred Cortot, pianiste aux interprétations empreintes de liberté, imagination et goût, voilà le portrait fort large d’un musicien irréprochable. On ne se pose jamais la question de la technique avec Perahia, tant celle-ci demeure invisible. Murray Perahia est Premier chef invité de l’Academy of St Martin in the Fields, avec laquelle il a réalisé, en tant que chef et soliste, des tournées aux Etats-Unis, en Europe, au Japon et dans le Sud-Est asiatique. Il s’est produit de nombreuses fois avenue Montaigne, en récital et avec l’English Chamber Orchestra (notamment dans les années 70 et 80) dans le cadre de la série Piano ****. Son dernier CD consacré à Brahms est sorti en février 2013 (Sony Classical). Fondé en 1958 par Sir Neville Marriner, l’Academy of St Martin in the Fields est l’un des principaux orchestres de chambre anglais. Avec plus de 500 enregistrements à son actif, cet ensemble a joué un rôle fondamental dans la renaissance de la musique baroque au XXe siècle. Aujourd’hui, le violoniste Joshua Bell en est le directeur musical. DR Production Théâtre des Champs-Elysées 44 Philadelphia Orchestra Yannick Nézet-Séguin Emanuel Ax piano direction Strauss Le Chevalier à la rose, suite Beethoven Concerto pour piano n° 3 Brahms Symphonie n° 3 Production Théâtre des Champs-Elysées L’Orchestre de Philadelphie, l’un des « big five » américains Actuellement, la League of American Orchestras compte 350 formations permanentes. On a coutume d’y distinguer les «Big Five» (Cleveland, Boston, Philadelphie, Chicago, New York) et les autres. Fondé en 1900, l’Orchestre de Philadelphie est, avec celui de Cleveland, le benjamin des grands orchestres américains. Ses deux premiers chefs permanents sont allemands : Fritz Scheel et Carl Pohlig, un ancien assistant de Gustav Mahler. Fritz Kreisler se produit en soliste dès la première saison, Richard Strauss vient diriger ses œuvres en 1904, Arthur Rubinstein et Camille Saint-Saëns font leurs débuts américains avec l’Orchestre de Philadelphie... Dès 1902, il donne des séries de concerts à Washington et à New York. Avec la nomination de Leopold Stokowski en 1912, l’orchestre entre dans une ère de stabilité exceptionnelle puisqu’il ne connaîtra que quatre directeurs musicaux jusqu’au début du XXIe siècle : Leopold Stokowski, Eugene Ormandy, Riccardo Muti (1980-1992) et Wolfgang Sawallisch (1993-2003). Christoph Eschenbach succède à Sawallisch en 2003 ; puis en 2008, c’est Charles Dutoit qui en prend les rênes, et enfin, Yannick Nézet-Séguin à l’automne 2012. A 39 ans, le chef québécois est non seulement invité à Berlin, Vienne, Salzbourg, Milan, Londres et à New York, au Metropolitan Opera, mais il est aussi directeur musical de trois orchestres : celui donc de Philadelphie, l’Orchestre métropolitain de Montréal et le Philharmonique de Rotterdam. L’Orchestre de Philadelphie s’est produit à deux reprises avenue Montaigne : en 1991 (Riccardo Muti) et en 1997 (Wolfgang Sawallisch). Yannick Nézet-Séguin a consacré son premier CD avec l’Orchestre de Philadelphie chez Deutsche Grammophon au Sacre du printemps de Stravinski (2013). Ils ont par ailleurs été invités au Carnegie Hall de New York en février 2014 (ils y seront à nouveau à deux reprises lors de la saison 2014-2015). Retrouvez aussi Yannick Nézet-Séguin et le Philharmonique de Rotterdam les 19 septembre 2014 (Mahler) et 6 mai 2015 (Brahms, Tchaïkovski). DR samedi 30 mai 2015 20 heures TarifS 5 à 95 € 45 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse avec Annette Dasch, Lioba Braun, Toby Spence, Vuyani Mlinde City of Birmingham Symphony Orchestra Chorus Beethoven Symphonie n° 8 Symphonie n° 9 Production Théâtre des Champs-Elysées Jeudi 11 septembre 2014 20 heures TarifS 5 à 95 € Fondé en 1920, le CBSO a acquis une réputation internationale grâce à Simon Rattle, devenu directeur musical de l’orchestre en 1980. Au fil du temps, l’orchestre s’est imposé comme une formation de référence, et cela tout particulièrement dans le domaine de la musique contemporaine. De 1998 à 2008, le finlandais Sakari Oramo a succédé à Simon Rattle. Depuis 2007, c’est le letton Andris Nelsons qui préside à sa destinée. Né en 1978 dans une famille de musiciens, Andris Nelsons fut d’abord trompettiste à Riga avant de devenir l’élève préféré et fils spirituel de son compatriote Mariss Jansons. Les similitudes avec son aîné sont frappantes dans la gestuelle vaste et précise à la fois. Lors des prochaines saisons, Andris Nelsons poursuivra sa collaboration avec les orchestres philharmoniques de Berlin, Vienne, New York, l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, l’Orchestre de la Radio bavaroise, la Staatskapelle de Berlin, l’Orchestre symphonique de Boston, le Philharmonia de Londres et l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich. Il a fait ses débuts au Japon, en tournée avec le Philharmonique de Vienne, et avec le Gewandhaus de Leipzig. Andris Nelsons est régulièrement invité au Royal Opera House de Covent Garden, au Metropolitan Opera de New York, à la Wiener Staatsoper et à la Deutsche Oper. A l’été 2011, il a été, à l’âge de 31 ans, le plus jeune chef d’orchestre à diriger au Festival de Bayreuth (Lohengrin). En mai 2013, Andris Nelsons a été nommé directeur musical de l’Orchestre symphonique de Boston. Vous pourrez également entendre le CBSO et Andris Nelsons le 1er juin 2015 (Wagner, Dvorák). A. Nelsons © M. Borggreve City of Birmingham Symphony Orchestra Andris Nelsons direction 46 Philharmonia Orchestra Christoph von Dohnányi direction Frank Peter Zimmermann violon Beethoven Leonore III, ouverture Mendelssohn Concerto pour violon Beethoven Symphonie n° 5 Né à Berlin en 1929, Christoph von Dohnányi a construit une carrière à la hauteur de son talent rare et exigeant. Loin des lumières rapidement acquises, il se soumet aux exigences de l’opéra où il acquiert un métier d’une sûreté inégalables. Sa famille, riche d’une tradition musicale forte, l’initie à la musique. La guerre atteint profondément le jeune homme qui voit son père assassiné par les nazis. Après quelques études de droit, l’exemple de Solti replace Dohnányi vers le chemin de la musique. Suivent deux rencontres déterminantes : il reçoit les conseils de Ferenc Fricsay puis, en 1952, fait la connaissance de Leonard Bernstein. En 1957, Christoph von Dohnányi est d’abord nommé directeur musical à Lübeck. Suivent des responsabilités à Cassel (1963), à Francfort (en 1968), à l’opéra de Hambourg en 1975. Il devient ensuite Directeur musical de Cleveland en 1984. Loin de se laisser dicter ses répertoires, Dohnányi se confronte aux œuvres difficiles de son temps (Schönberg, Bartók, Schnittke ou Lutoslawski) et révèle les liaisons, parfois ténues, qui relient compositeurs d’hier et d’aujourd’hui. La fosse d’opéra, dans la tradition des plus illustres kappellmeister, fut certainement, pour ce chef d’exception, le plus haut lieu d’apprentissage musical. Dans ce domaine, il revient souvent à Covent Garden. En même temps, il est demandé à La Scala, au Metropolitan Opera, au Lyric Opera de Chicago, à l’Opéra de Zürich et à Vienne. Durant les années 1990, Christoph von Dohnányi a été invité avec le Philharmonique de Berlin, celui de Vienne, le Royal Concertgebouw d’Amsterdam, le New York Philharmonic, l’Orchestre de Chicago et le Boston Symphony. En 1997, Christoph von Dohnányi devient chef principal du Philharmonia Orchestra. Les apparitions du chef allemand au Châtelet pour de nombreux opéras ont été particulièrement remarquables. Il a été nommé chef d’orchestre principal du Radio Symphony Orchestra à Hambourg à partir de la saison 20042005. En 2013-2014, il est invité par le Gewandhaus de Leipzig, la Tonhalle de Zürich, le Boston Symphony, le New York Philharmonic, le Cleveland Orchestra, le Philadelphia Orchestra, l’Orchestre de Paris et l’Israël Philharmonic Orchestra. DR samedi 18 octobre 2014 20 heures TarifS 5 à 95 € DR Production Théâtre des Champs-Elysées 47 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Philharmonia Orchestra Esa-Pekka Salonen direction Pierre-Laurent Aimard piano Messiaen Turangalîla-Symphonie Production Théâtre des Champs-Elysées En 2013, lors de la saison Centenaire du Théâtre, Esa-Pekka Salonen a dirigé un mémorable Sacre du printemps à la tête du Philharmonia. Gageons que la Turangalîla-Symphonie de Messiaen, avec Pierre-Laurent Aimard au piano, sera également l’un des temps forts de cette saison 2014-2015. La Turangalîlâ-Symphonie est la plus importante œuvre pour orchestre d’Olivier Messiaen. Composée entre 1946 et 1948, elle est le fruit d’une commande de Serge Koussevitzky pour l’Orchestre symphonique de Boston, qui la crée le 2 décembre 1949 sous la direction de Leonard Bernstein, avec Yvonne Loriod au piano et Ginette Martenot aux ondes Martenot. Le titre provient d’un mot sanscrit qui «veut dire tout à la fois chant d’amour, hymne à la joie, temps, mouvement, rythme, vie et mort» (Olivier Messiaen). Dix mouvements se succèdent, traversés par quatre thèmes bien identifiables (thème-statue, thème-fleur, thème d’amour, thème d’accords) qui apparaissent au fur et à mesure, se mêlant les uns aux autres et donnant naissance à des thèmes dérivés. L’orchestre est d’une richesse instrumentale inouïe, avec une partie de piano principal très virtuose truffée d’imitations de chants d’oiseaux, trois parties de percussion à clavier (célesta, jeu de timbres et vibraphone) qui évoquent les gamelans des îles de la Sonde, et une partie d’ondes Martenot qui plane sur l’ensemble de l’orchestre aux moments de paroxysme. DR Né à Helsinki en 1958, Esa-Pekka Salonen a été successivement Chef Principal de l’Orchestre symphonique de la Radio suédoise (1985-1995), directeur musical du Philharmonique de Los Angeles (1992-2009), et il est, depuis 2008, Chef Principal et conseiller artistique du Philharmonia Orchestra. En 2011, il était l’invité phare du festival Présences au cours duquel il a dirigé l’Orchestre Philharmonique de Radio France et créé deux de ses propres compositions. Directeur artistique du Festival de la Mer baltique, il est aussi l’un des grands spécialistes de la musique contemporaine et a créé nombre d’œuvres de notre temps. DR mercredi 27 mai 2015 20 heures TarifS 5 à 85 € 48 CYCLE BRAHMS Orchestre Philharmonique de Vienne Christoph Eschenbach direction Brahms Symphonie n° 2 Symphonie n° 4 Christoph Eschenbach direction Leonidas Kavakos violon DR mardi 14 avril 2015 20 heures Brahms Concerto pour violon, Symphonie n° 1 La venue à Paris de l’Orchestre Philharmonique de Vienne, assurément l’un des orchestres les plus mythiques au monde, est toujours un événement singulier. Plusieurs soirs par an, un public fidèle afflue au Théâtre des Champs-Elysées pour y célébrer un culte voué à la musique symphonique. Les histoires de ces deux institutions sont liées depuis 1924, année du premier concert des Viennois au Théâtre. Un son reconnaissable entre mille, des cordes chatoyantes au vibrato si particulier, des bois à nuls autres pareils – le « Wiener Klangstil » est devenu une institution ! Si le son de l’orchestre est en partie dû à certains instruments et techniques de jeu différentes, son excellence doit beaucoup au mode de sélection des musiciens. Tous ses membres ont réussi le concours d’entrée de l’Orchestre de l’Opéra de Vienne, et ne peuvent rejoindre l’Orchestre Philharmonique qu’après trois ans de probation à l’opéra ; ils continueront à alterner opéras, ballets et concerts symphoniques tout au long de leur carrière. Né en 1940, l’allemand Christoph Eschenbach ne vit que par la musique et pour la musique. C’est elle qui l’a sauvé alors qu’il était enfant, orphelin de guerre. D’abord pianiste, il s’est peu à peu tourné vers la direction d’orchestre, avant de devenir l’une des baguettes les plus recherchées de son temps. Il a occupé la direction musicale de deux grandes phalanges notamment, l’Orchestre de Philadelphie (2003-2008) et celui de Paris (2000-2010). A partir de la saison 2010-2011, il est simultanément directeur musical du National Symphony Orchestra à Washington et du Kennedy Center. DR mercredi 15 avril 2015 20 heures 49 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Le 29 mai 2014, Christophe Eschenbach dirigera pour la première fois à Vienne le concert annuel au Palais Schönbrunn (soirée gratuite et en plein air), à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Vienne et avec le pianiste Lang Lang. Les Viennois sous la direction du chef allemand nous offriront ce cycle Brahms en avril 2015 avec le violoniste grec Leonidas Kavakos. Notons que peu de solistes ont été invités par le Philharmonique de Vienne depuis le début de cette résidence : ont été conviés les pianistes Daniel Barenboïm et Hélène Grimaud, tous deux avec du Brahms d’ailleurs (Concerto n° 2), ainsi que le baryton-basse allemand Thomas Quasthoff. eT AUSSI Lorin Maazel direction Schubert, Mahler mardi 20 janvier 2015 20 heures Productions Théâtre des Champs-Elysées TarifS 5 à 165 € 50 Mahler Chamber Orchestra Leif Ove Andsnes direction et piano Intégrale des concertos pour piano de Beethoven Concertos pour piano n°s 2, 3 et 4 Concertos pour piano n°s 1 et 5 jeudi 19 fevrier 2015 20 heures Productions Théâtre des Champs-Elysées, en collaboration avec les Productions Internationales Albert Sarfati TarifS 5 à 85 € Le pianiste norvégien a selon certains critiques un peu d’Arrau et beaucoup de Serkin. Pour d’autres, ses interprétations limpides, d’une grande clarté, sa hauteur de vue font penser à Richter. Ou selon les répertoires, évoque-t-on encore Arturo Michelangeli et Dinu Lipatti... Ces dernières années auront en tout cas permis de découvrir en Leif Ove Andsnes un excellent partenaire de musique de chambre, que ce soit avec Christian et Tanja Tetzlaff ou bien aux côtés du ténor Ian Bostridge. Si le pianiste aux huit Grammy Awards n’est pas le moindre des accompagnateurs, ces incursions, qui servent sa curiosité d’interprète, ne sauraient faire oublier quel coloriste sommeille chez ce soliste à la palette quasi infinie. En 2009, il avait surpris et subjugué avec ses Tableaux d’une exposition, réinventant le concept même de récital dans une tournée de concerts où il s’associait au vidéaste sudafricain Robin Rhode. Andsnes est un interprète mesuré et réfléchi avant toute chose (il ne donne pas plus de soixante concerts par an). Mais cela n’empêche pas la modernité et la créativité - il fut l’un des premiers artistes classiques à se lancer dans l’aventure des live téléchargeables. Son projet Moussorgsky, Pictures Reframed, a été publié sous la forme d’un livre-disque (EMI). En mars 2011, Leif Ove Andsnes a signé a contrat exclusif avec Sony Classical pour enregistrer l’intégrale des Concertos pour piano de Beethoven avec le Mahler Chamber Orchestra sur une période de trois ans. Le point culminant de ce projet sera la tournée qui y sera consacrée en 2014-2015, et qui comprendra des étapes en Amérique du Nord, Europe (dont ces deux concerts au Théâtre) et en Asie. Au moment de la parution du premier volume comprenant les Concertos n° 1 et 3, l’intelligence musicale du pianiste, la légèreté et la flexibilité du Mahler Chamber Orchestra ont été saluées et ont permis d’offrir un Beethoven vivant, contrasté et éclatant. DR mardi 17 fevrier 2015 20 heures Quelques soirées lyriques Julia Lezhneva Michel Plasson, Sophie Koch, Massenet Julie Fuchs Gala des contre-ténors Magdalena Kožená, Mitsuko Uchida Tout au long de cette saison 2014-2015, retrouvez d’autres stars du lyriques : Cecilia Bartoli Joseph Calleja Natalie Dessay Joyce DiDonato Angela Gheorghiu Vivica Genaux Vittorio Grigolo Simone Kermes Philippe Jaroussky Marie-Nicole Lemieux Olga Peretyatko Sandrine Piau Nathalie Stutzmann Rolando Villazón... 53 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Julia Lezhneva Il Pomo d’Oro Riccardo Minasi Les Grandes Voix soprano direction Corelli, Vivaldi, Haendel samedi 15 novembre 2014 20 heures TariFS 5 à 65 € On dit souvent que tel artiste est « né pour chanter », mais cela a rarement été aussi littéralement vrai que dans le cas de la soprano Julia Lezhneva. La toute jeune femme fait preuve d’une musicalité exceptionnelle, d’une voix puissante et d’une technique déjà éprouvée. Il se dégage de son chant une rondeur et une séduction étonnantes. Malgré ses origines russes, c’est la musique européenne des périodes baroque et classique qui l’a toujours le plus attirée. Elle l’attribue en partie au fait d’avoir entendu l’album Vivaldi de Cecilia Bartoli alors qu’elle était très jeune. Marc Minkowski est celui qui l’a invité à faire ses premiers enregistrements : la Messe en si mineur de Bach, quand elle n’avait que dix-huit ans, et, deux ans plus tard, son premier album en solo d’airs de Rossini. Il lui a ensuite offert des rôles comme Fiordiligi dans Così fan tutte et, peut-être le plus mémorable de tous, Urbain dans Les Huguenots (mise en scène d’Olivier Py à La Monnaie). Elle a également travaillé avec Europa Galante (Fabio Biondi), Philippe Jaroussky et I Barocchisti (Diego Fasolis), Jean-Christophe. Spinosi et l’Ensemble Matheus, avec le Cleveland Orchestra (Franz Welser-Möst) et le Mostly Mozart Festival Orchestra (Louis Langrée). Elle a chanté Rosine dans Le Barbier de Séville (version de concert) ici-même en juin 2013. Quiconque a assisté à l’interprétation qu’elle a donnée de Fra il padre de Rossini au Classical Brits de 2010, ou entendu ses premiers enregistrements pour le label Naïve, comme son disque primé d’airs de Rossini ou Ottone in Villa de Vivaldi, n’aura besoin d’être convaincu des facultés déjà impressionnantes de la jeune soprano de vingt-quatre ans. Son premier CD pour Decca, une anthologie de motets de Vivaldi, Haendel, Porpora et Mozart a été publié en 2013. DR Coproduction Les Grandes Voix – Céleste Productions / Théâtre des Champs-Elysées 54 Cléopâtre Jules Massenet Opéra en quatre actes (1914) Livret de Louis Payen direction avec Sophie Koch, Ludovic Tézier, Cassandre Berthon, Auriane Orinel, Stanislas de Barbeyrac, Jean-Gabriel Saint Martin, Pierre-Yves Binard, Yuri Kissin DR Michel Plasson Orchestre Symphonique de Mulhouse Chœur de l’Orchestre de Paris mardi 18 novembre 2014 20 heures TarifS 5 à 95 € Michel Plasson, un ambassadeur de la musique française Michel Plasson et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse : trente années glorieuses qui ont été celles du mariage parfait d’un artiste et de son orchestre. La belle histoire a pris fin et Michel Plasson est désormais libre de ses choix. Les plus grands orchestres et théâtres d’opéra le sollicitent. De Moscou à Milan, de Leipzig aux Etats-Unis, en Chine et au Japon, il peut s’offrir le bonheur de faire vivre dans les meilleures conditions musicales les œuvres qu’il aime. Et, en premier lieu, la musique française dont il est le plus éloquent apôtre. Plus d’une centaine d’enregistrements pour EMI Classics en témoignent. Il a également gravé de nombreux disques pour Berlin Classics avec l’Orchestre Philharmonique de Dresde dont il a été chef principal pendant sept ans. Ses dernières saisons, il a dirigé le Bremer Philharmoniker, le Rotterdam Philharmonic Orchestra, le Taipei Symphony Orchestra, l’Orchestre de Valencia ou le China National Symphony Orchestra, dont il est chef principal. Citons encore des concerts au Japon ou une série de représentations de Samson et Dalila au Grand Théâtre de Genève. Michel Plasson vient d’assurer la direction musicale de Werther à l’Opéra de Paris dans la mise en scène de Benoît Jacquot et avec Roberto Alagna dans le rôletitre (janvier-février 2014). Toujours de Massenet, il dirigera ici-même Cléopâtre avec, dans les rôles-titres, Sophie Koch et Ludovic Tézier (Marc-Antoine). DR Concert en français Concert produit par ColineOpéra au profit de ses actions pour L’Enfance en danger, en France et en Asie. 55 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Julie Fuchs soprano et les plus belles voix de Paris Opera Competition Les Mozart de l’opéra Grands airs du répertoire lyrique Production Paris Opera Competition Nommée Artiste lyrique aux dernières Victoires, Julie Fuchs conjugue une voix agile, un tempérament généreux et une belle aisance scénique. Julie Fuchs commence à étudier le violon dès l’âge de sept ans, croyant qu’il la mènerait à son rêve, la danse. Elle poursuivra sagement une formation musicale pendant onze années. Entretemps, elle découvre la féerie des spectacles de l’Opéra d’Avignon, le goût de la scène dans des cours de théâtre, et, comme une surprise, le chant. Elle l’explore dans un chœur éphémère créé pour accompagner Björk, ressent l’émotion de la musique partagée et décide de continuer. Au conservatoire d’Avignon puis au CNSM, Julie Fuchs comprend alors, comme lui avait suggéré un professeur, « qu’elle pourrait faire quelque chose avec sa voix ». Elle obtient rapidement un 1er Prix au Conservatoire, puis est nommée Révélation Classique de l’ADAMI. Lauréate de nombreux prix, elle est marraine de « Tous à l’Opéra » en 2012 aux côtés de Ruggiero Raimondi et nommée la même année Révélation lyrique aux Victoires de la musique. Pour le plaisir « d’un partage différent, d’une rencontre intime et généreuse avec le public », elle aime se produire en récital. De même, « la diversité de leurs styles et leurs façons singulières d’aborder chaque œuvre » lui donnent l’envie de collaborer avec Louis Langrée, Jérémie Rhorer, Adam Fischer, Jean-Claude Malgoire, Hervé Niquet, Laurence Equilbey, Leonardo Garcia-Alarcon ou encore Christophe Rousset. Passionnée également par d’autres univers musicaux, Julie Fuchs collabore avec des grands noms du jazz comme Giovanni Mirabassi ou Paco Seri. Mais c’est dans l’énergie de la scène et le plaisir de jouer qu’elle « se sent vivre ». Elle est Maria dans The Sound of Music au Châtelet, Galatée dans Acis et Galatée de Haendel à Aix puis à La Fenice, Musetta dans La Bohème, Eliza Doolittle dans My Fair Lady, Missia dans La veuve joyeuse… L’occasion pour elle de travailler avec différents metteurs en scène comme Saburo Teshigawara, Michel Fau, Emilio Sagi ou Shirley et Dino. Début 2014, elle est Morgana dans Alcina aux côtés de Cecilia Bartoli à l’Opéra de Zürich et Servilia ici-même dans la nouvelle production de la Clémence de Titus en décembre 2014, avec Jérémie Rhorer à la baguette et Denis Podalydès pour la mise en scène. DR vendredi 23 janvier 2015 19 heures 30 TarifS 5 à 55 € 56 gala des contre-tenors Max Emanuel Cenčić Valer Sabadus Xavier Sabata Vince Yi Haendel, Porpora, Jommelli, Gluck, Hasse, Mysliveček, Bertoni, Broschi DR Orchestre Armonia Atenea George Petrou direction Production Théâtre des Champs-Elysées En collaboration avec Les Grandes Voix – Céleste Productions Comme l’écrit Ivan A. Alexandre (Diapason, mars 2014) : « ... Adieu Alfred Deller ! [...] l’horizon a changé de forme. Ce n’est plus Deller et l’ombre de Purcell que poursuivent les nouveaux contre. C’est Cecilia Bartoli, l’opéra seria, les folles cascades de Vivaldi, Hasse et Porpora - terres à conquérir. » Vous entendrez lors de ce gala le croate Max Emanuel Cenčić, le roumain Valer Sabadus, le catalan Xavier Sabata et le coréen Vince Yi. DR Une vingtaine d’années plus tard, un seul constat s’impose : opéras, maisons de disque et agents artistiques s’arrachent plus que jamais ces chanteurs. Après le retour aux instruments anciens, la révolution baroque a dépoussiéré en profondeur la pratique vocale. Preuve ultime de leur succès : les grandes scènes lyriques programment désormais des ouvrages avec des distributions exclusivement masculines, allant jusqu’à réunir neuf contre-ténors ! La mode s’est transformée en une lame de fond du paysage musical. DR Le timbre de contre-ténor suscite bien des questions. Cette voix d’homme aiguë semble si surnaturelle et indéfinissable. Elle peut émouvoir et troubler, mais elle fascine même au-delà de la population des mélomanes. Sa pureté la rend intemporelle. En 1994, la sortie du film Farinelli propulse les contre-ténors sur le devant de la scène. Phénomène de mode ou prémices d’une nouvelle ère musicale ? DR jeudi 19 mars 2015 20 heures TariFS 5 à 85 € 57 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Magdalena Kožená mezzo-soprano Mitsuko Uchida piano Schumann Gedichte der Königin Maria Stuart op. 135 Mahler Rückert Lieder Debussy Ariettes oubliées Messiaen Poèmes pour Mi (Livre II) vendredi 29 mai 2015 20 heures TarifS 5 à 65 € DR Production Théâtre des Champs-Elysées Magdalena Kožená mène depuis 15 ans une carrière brillante, entrant dans la troupe du Volksoper de Vienne à l’âge de 23 ans seulement, puis conquérant Paris dans la production de l’Orfeo de Gluck dirigée par Gardiner. Elle est depuis l’invitée régulière des grandes scènes de la planète : Glyndebourne avec Simon Rattle (son mari), Vienne, Metropolitan Opera, mais aussi Berlin, Londres, Aix-en-Provence... Haendel, Bach et Mozart la révélèrent, mais c’est désormais l’ensemble du répertoire qu’elle sert avec passion, grâce à un timbre somptueux : de Mélisande à Carmen, elle redonne vie aux grandes héroïnes de la musique. Malgré sa réputation et sa popularité, Mitsuko Uchida ne donne pas plus de cinquante concerts par année, n’enregistre que très peu d’albums et protège jalousement sa vie privée. Très grande schubertienne, elle est également une magistrale interprète de Beethoven, Mozart et de la Seconde Ecole Viennoise. Cette artiste exceptionnelle a enregistré les Concertos pour piano de Mozart (Decca). La presse qualifie son jeu « d’une maîtrise olympienne dans la subtilité des nuances », et note « la délicatesse du toucher et le goût raffiné des ornements ». Mitsuko Uchida a été Artiste en Résidence à l’Orchestre de Cleveland, a participé à la série « Perspectives » du Carnegie Hall à New York, et le Concertgebouw d’Amsterdam lui a consacré une « Carte Blanche ». Elle a également été en Résidence au Konzerthaus de Vienne, et aussi auprès du Philharmonique de Berlin. Elle est régulièrement invitée par le Philharmonique de New York, l’Orchestre Symphonique de Chicago, l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, la Radio Bavaroise, le Philharmonia et le London Symphony. Mitsuko Uchida est aussi co-directeur, avec le pianiste Richard Goode, du Festival de Musique de Marlboro aux Etats-Unis. DR La mezzo-soprano tchèque Magdalena Kožená et la pianiste japonaise Mitsuko Uchida dans un programme ambitieux et original 58 Gedichte der Königin Maria Stuart Interprète des états sublimes de l’âme et du cœur, tels que les exaltait le romantisme, Robert Schumann vécut sur le seul plan de l’intériorité et fit de son œuvre une longue confession. Épris de la poésie qu’apportent le rêve et la fantaisie, il pratiqua aussi le lied avec bonheur. Les Poèmes de la reine Marie Stuart, ces cinq brefs épanchements de décembre 1852 constituent à la fois le dernier cycle de Schumann et son adieu au lied. Rückert Lieder Contemporains de la Cinquième Symphonie, les Rückertlieder sont composés à l’été 1901 puis 1902 dans la villa Maiernigg, louée chaque période estivale par Gustav Mahler. Dès le 14 juin, le compositeur, inspiré par la beauté du site naturel, écrit le premier lied... Quatre autres mélodies devaient ainsi voir le jour. Les Rückert Lieder sont créés en janvier 1905 à Vienne. Le programme intimiste est réservé à la petite salle du Musikverein. La justesse émotionnelle des œuvres ainsi dévoilées au public saisit l’audience : c’est un triomphe qui confirme le génie de Mahler dans la forme introspective et noble, celle qui exprime les chants intérieurs propres au romantisme germanique. Ariettes oubliées Cycle de mélodies composé par Claude Debussy entre 1885 et 1887 et dédié à la cantatrice Mary Garden, les six poèmes proviennent du recueil Romances sans paroles de Paul Verlaine, paru en 1874. Poèmes pour Mi Ecrite pour grand soprano dramatique et orchestre dans les années 1936-37 sur un poème du compositeur, cette œuvre est dédiée à la première épouse d’Olivier Messiaen, Claire Delbos. Cette pièce fait partie, avec Harawi et Chants de Terre et de Ciel, de trois grands cycles chantés, pour soprano et piano. Seul Poèmes pour Mi a été orchestré. Dans cette œuvre, le langage rythmique use de durées très irrégulières et de certains procédés chers à l’auteur : valeurs ajoutées, points ajoutés, rythmes non rétrogradables, canons rythmiques, plus quelques emprunts à la métrique grecque et à la rythmique hindoue. La syllabe « Mi » du titre est un mot d’affection, imitant un diminutif, et sous lequel se cache le nom de la dédicataire, Claire Delbos. Les deux artistes ont donné ce programme (à l’exception des Poèmes de la Reine Marie) en 2012 au Wigmore Hall de Londres. Morceaux choisis Récitals et musique de chambre Trois pianistes exceptionnels Daniil Trifonov Lang Lang Menahem Pressler Trois programmes hors des sentiers battus Yo Yo Ma, Silk Road Ensemble Julianne Banse, Wiener Solisten-Sextet Paco Ibáñez et ses invités Le tourbillon de la vie Hommage à Jeanine Roze à l’occasion de ses 50 ans de carrière et des 40 ans des Concerts du Dimanche Matin Et retrouvez aussi cette saison : Julia Fischer Grigory Sokolov Vadim Repin Evgeny Kissin Alexandre Tharaud Nikolaï Luganski David Fray Andreï Korobeinikov Piotr Anderszewski Katia et Marielle Labèque... 61 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Daniil Trifonov piano Liszt Transcriptions d’œuvres chorales de Bach Beethoven Sonate n° 31 op. 110 Liszt Etudes d’exécution transcendante S. 139 Les Grands Solistes - Céleste Productions / U-Live 1er prix du Concours Tchaïkovski à Moscou et du Concours Rubinstein à Tel Aviv, 3e prix du Concours Chopin. A seulement 22 ans, le benjamin des pianistes de cette saison a déjà convaincu les plus grands jury, de Martha Argerich à Valery Gergiev... et donnera en novembre son premier récital au Théâtre. La critique le compare à Richter ou Gilels, et qualifie son jeu de quasi magique avec une fluidité, une science des équilibres, un spectre de nuances infini, une expressivité jamais superflue. D’autres parlent encore d’intériorité contenue, de virtuosité toujours au service du phrasé, de poésie et de raffinement. Avec une grand-mère chef de chœur, un père compositeur, une mère professeur de théorie musicale, Daniil Trifonov a, il est vrai, de qui tenir. Ses études musicales commencées à l’âge de cinq ans le mènent à l’Ecole de musique Gnesin de Moscou et, depuis 2009, à l’Institute of Music de Cleveland. Daniil Trifonov est également compositeur. Avec une signature chez Decca en 2012, suivie d’un transfert chez Deutsche Grammophon en 2013, et des concerts avec les orchestres de New York, Chicago, Boston, Cleveland, avec le Philharmonia, le London Symphony, le Philharmonique de Radio France, et l’orchestre du Mariinsky (dirigé par Valery Gergiev), on ne peut que faire le constat d’un parcours déjà exceptionnel en si peu de temps. ET AUSSI Gidon Kremer violon Daniil Trifonov piano Weinberg Sonatina pour violon et piano Schubert Sonate D. 574 pour violon et piano Fantaisie D. 934 pour violon et piano Production Internationales Albert Sarfati mardi 5 mai 2015 20 heures Tarifs 5 à 65 € DR samedi 8 novembre 2014 20 heures TarifS 5 à 65 € 62 Lang Lang piano Bach Concerto italien BWV 971 Tchaïkovski Les Saisons Chopin Quatre Scherzos Production Théâtre des Champs-Elysées Avec le soutien de la KT Wong Foundation Manifestation organisée dans le cadre de France-Chine 50 Lang Lang, la star chinoise du piano Né en 1982 dans le nord-est de la Chine, Lang Lang est devenu un phénomène. Charisme, jeunesse et beaucoup de travail ont fait la carrière éblouissante du jeune chinois : le piano dès 3 ans, six heures de travail par jour à 8 ans, il quitte la Chine à l’âge de 15 ans pour poursuivre ses études aux Etats-Unis. Cette discipline de fer et un travail acharné lui permettent aujourd’hui de jouer avec les plus grands. En 2001, une prestation au Carnegie Hall lance sa carrière internationale. Il a été le premier pianiste chinois engagé par les orchestres philharmoniques de Vienne, Berlin et New York. Technique incontestable, un plaisir de jouer tonitruant, une exubérance joyeuse, un appétit virtuose sont certains des qualificatifs que la presse lui attribue. Tourbillonnant lors de ses prestations sur scène, il aime brouiller les cartes en lançant un modèle de basket avec la marque Adidas, ou en se produisant avec Herbie Hancock ou Julio Iglesias. Il enregistre également la septième sonate de Prokofiev pour la bande-son du jeu vidéo Gran Turismo 5, et en 2008, participe à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin. Célèbre pour ses excentricités et son engouement pour Twitter où il a quinze millions d’abonnés, son look atypique et sa jeunesse n’entravent en rien son talent. Aujourd’hui âgé de 31 ans, ce globe-trotter est 300 jours par an sur la route. Lang Lang s’efforce de construire des ponts entre Est et l’Ouest, programmant fréquemment des œuvres de musique chinoise lors de ses concerts pour les publics occidentaux et vice versa. Familier de la Maison Blanche, passé de la Chine de l’après-Mao à l’Amérique d’Obama, il séjourne deux mois de l’année en Chine mais c’est entre sa résidence new-yorkaise et ses tournées en Europe qu’il se partage. Lang Lang a par ailleurs créé sa propre fondation ainsi qu’une école en Chine qui accueille une centaine d’enfant de 3 à 12 ans qui peuvent notamment suivre des master-classes avec de grands professeurs occidentaux, dont certains de la Juilliard School de New York ou du Curtis Institute de Philadelphie. Sa biographie, Journey of a Thousand Miles, a été traduite en onze langues. Il a participé aussi à plusieurs bandes originales de films dont The Painted Veil (musique composée par Alexandre Desplat), Le Banquet (Tan Dun) et My week with Marilyn. DR lundi 17 novembre 2014 20 heures TarifS 5 à 110 € 63 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Menahem Pressler Piano aux Champs-Elysées piano Mozart Rondo K. 511 Schubert Sonate op. 18 D. 894 Debussy Estampes Chopin Mazurkas, Ballade n° 3 op. 47 Jeanine Roze Production jeudi 9 avril 2015 20 heures TarifS 5 à 65 € Membre fondateur du Beaux-Arts Trio, survivant de la Shoah, Menahem Pressler fait partie de l’American Academy of Arts & Sciences, dont les premiers sociétaires furent George Washington et Benjamin Franklin. Il a fêté ses 90 ans le 16 décembre 2013. A Bloomington, où il réside et enseigne, le jour de sa naissance a été officiellement rebaptisé « Pressler Day ». Reconnu dans le monde entier comme un chambriste raffiné, le pianiste d’origine allemande a réalisé de nombreux enregistrements, de Bach à Ben Haim, dont certains comptent parmi les plus beaux disques de l’histoire de la musique de chambre. Né à Magdeburg, il immigre en 1938 en Israël où il reçoit son enseignement musical ; il débute sa carrière en 1946, en remportant le Concours International de piano Debussy à San Francisco. Il est alors engagé par Eugène Ormandy pour faire ses débuts américains avec le Philadelphia Orchestra ; suivront des tournées aux Etats-Unis et en Europe avec les plus grands orchestres. Outre sa collaboration avec le Beaux-Arts Trio dès 1955, Menahem Pressler collabore aussi avec les quatuors Juilliard, Emerson, Guarneri, Cleveland et Israël ainsi qu’avec le trio Pasquier. Le Beaux-Arts Trio jouera dans le monde entier et recevra honneurs et récompenses, tandis que Pressler, en plus de Bloomington, prodiguera son enseignement sous forme de master classes, de Chicago à Madrid en passant par Paris et Berlin. Son dernier CD, publié par le label français La Dolce Volta comprend la Sonate n°18 en sol majeur de Schubert, les Bagatelles op.126 de Beethoven et le Rondo en la mineur de Mozart. Eric Dahan, dans un portrait qu’il lui a consacré dans Libération, a demandé à Pressler où il trouve l’énergie pour enchaîner tous ces concerts : « Passé 90 ans, on a le sentiment de marcher sur un volcan. Chaque jour est un miracle. Je ne porte toujours pas de lunettes et je viens de repasser mon permis. Quand on m’a confirmé que j’avais encore le droit de conduire, ma fille m’a dit : Je crois qu’ils t’ont oublié, là-haut ! ». DR Menahem Pressler, doyen des pianistes en activité 64 Yo Yo Ma direction artistique et violoncelle Silk Road Ensemble John Zorn, Pipa solo, Osvaldo Golijov, Colin Jacobsen, Sandeep Das, Giovanni Sollima, Kinan Azmeh, David Bruce Productions Internationales Albert Sarfati lundi 8 septembre 2014 20 heures Tarifs 5 à 125 € voyage au travers de différents répertoires, depuis la Chine ancestrale jusqu’aux contrées les plus reculées du Pakistan. Singulier parcours que celui de ce violoncelliste surdoué, très vite remarqué par les plus grands artistes. Il a abordé un large éventail de répertoires reflété par la luxueuse édition «Yo Yo Ma : 30 Years Outside The Box» parue il y a quelques années et reprenant ses trente ans d’enregistrements. Né à Paris en 1955, Yo Yo Ma s’enthousiasme pour le violoncelle dès l’âge de quatre ans. La famille Ma gagne les Etats-Unis : à New York, le petit prodige est présenté tant au vénérable Pablo Casals qu’au fantaisiste Danny Kaye, et séduit le public à la télévision. Yo Yo Ma n’a que huit ans mais ses parents vont lui assurer une très solide formation, y compris universitaire (Harvard). Les meilleurs chefs se l’arrachent, tels Maazel, Ormandy ou Karajan. Son éclectisme l’amène aussi bien à jouer le Concerto de Dvorák qu’à se produire avec Bobby McFerrin, Wynton Marsalis ou une peuplade du Kalahari. Depuis 15 ans, il se familiarise en effet avec les musiques extra-européennes, dans son projet Silk Road, qui réunit traditions d’Orient et d’Occident. Mais, selon lui, on n’a pas attendu aujourd’hui pour vivre une époque multiculturelle. « Les Suites de Bach comportent des sarabandes, une danse qui vient du nord de l’Afrique, et que les Espagnols trouvaient lascive. Il y a des gigues, qui sont celtiques. On dit que Bach était allemand, mais l’Allemagne n’existait pas ! Une culture, une tradition doit évoluer si elle veut rester vivante. Il faut abattre des cloisons, quitte à en reconstruire d’autres. […] Je suis l’avocat de ces compositeurs, qui sont plus grands que moi et dont je respecte les valeurs et la spécificité. On peut apprendre des autres cultures sans dévaloriser la sienne. […]. » Virtuosité incomparable, musicalité exceptionnelle, charisme indéniable, Yo Yo Ma possède tous les atouts pour s’inscrire au firmament musical. DR Un concert exceptionnel célébrant leur 15e anniversaire pour l’ouverture de la saison 2014-2015 Sur la route de la soie : une invitation au 65 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Juliane Banse soprano Wiener Solisten-Sextet Strauss, Wagner, Zemlinsky , Schoenberg Coréalisation ProQuartet-CEMC / Théâtre des Champs-Elysées Révélée au disque avec Abbado et la Philharmonie de Vienne, Julianne Banse débute sur scène à 20 ans dans Pamina au Komische Oper de Berlin, puis à Bruxelles, Salzbourg, Vienne et Glyndebourne, chantant aussi bien dans Blanche Neige de Hindemith à Zürich qu’Ilia (Idomeneo) de Mozart au Bayerischer Staatsoper, où elle est une invitée régulière. Elle fait ses débuts au Staatsoper de Vienne dans La Fille de Cardillac (Hindemith) avec Franz Welser-Möst et à Stuttgart Juliane Banse chante également des Lieder de György Kurtag lors d’une tournée en Europe avec Helmut Deutsch et Wolfram Rieger, Sabine Meyer et Aleksandar Madzar. DR lundi 30 mars 2015 20 heures TarifS 5 à 45 € Paco Ibañez composition, voix et guitare et ses invités Vivencias François Rabbath contrebasse César Stroscio bandonéon Gorka Benítez saxophone ténor et flûte Mario Mas guitare Joxan Goikoetxea accordéon Pep Pascual effets musicaux Manuel Pantoja « Chicharo» baile et cajón Alicia Ibáñez voix Sylvain Rabbath piano lundi 10 novembre 2014 20 heures TarifS 5 à 68 € Dans la voix et la musique de Paco Ibáñez, résonnent les mots d’Alfonsina Storni, de Pablo Neruda, de César Vallejo, de Nicolás Guillén et de Rubén Darío et surgissent des chansons d’amour, de lutte et de résistance, d’existentialisme pur, qui s’enchaînent, réunies par la force de la poésie, des rythmes et des instruments... Un programme imprégné du parcours de l’artiste à travers l’Amérique latine, ses poètes, sa musique, mais aussi ses problèmes sociaux et politiques. DR Production A Flor de Tiempo 66 Le tourbillon de la vie avec Natalie Dessay, Anne-Sofie von Otter, Laurent Naouri, Gérard Caussé, Natalia Gutman, Truls Mørk, Michel Portal, Pierre-Laurent Aimard, Michel Dalberto, Christian Ivaldi, David Kadouch, Jean-Claude Pennetier, le Quatuor Ebène Emmanuelle Haïm direction Jean-Claude Malgoire direction Aurora Orchestra De Bach à Barbara... et des invités surprise... Production Opera Game samedi 7 fevrier 2015 20 heures Tarifs 5 à 125 € au profit de l’Institut Gustave Roussy pour le plan Revolution Cancer Il y aura 40 ans en 2015, Jeanine Roze, alors agent d’artistes (Barbara, Serge Reggiani, Anne Sylvestre...) quittait le monde de la variété pour créer les Concerts du Dimanche Matin. Une belle histoire, de la gare d’Orsay au Théâtre des Champs-Elysées en passant par le Théâtre du Rond-Point et le Châtelet. En 1975, avec l’aide de Jean-Louis Barrault, Jeanine Roze a l’idée de créer un nouveau concept musical qui, dans ces années-là, est assez révolutionnaire : un concert d’une heure sans entracte, avec le petit déjeuner servi sur place, sans réservation, le tout pour une somme modique (et l’entrée gratuite pour les moins de neuf ans). France Musique s’enthousiasme pour ce projet et décide de retransmettre les concerts, faisant connaître la série à une plus large audience. Le public apprécie l’ambiance décontractée, l’accueil chaleureux, la souplesse de la formule : le succès est au rendez-vous. Depuis, des ateliers musicaux destinés aux enfants de cinq à neuf ans ont été mis en place pendant que les parents assistent au concert. Au-delà de la série du dimanche matin, Jeanine Roze programme également des soirées (musique baroque, récitals de piano...) au Théâtre des Champs-Elysées. DR en hommage à Jeanine Roze à l’occasion de ses 50 ans de carrière Danse Festival Transcendanse Jiří Kylián / Ballet National de Norvège Carte blanche à Nicolas Le Riche Compagnie Nationale de Danse d’Espagne José Martinez Eifman Ballet Théâtre Russell Maliphant Company Sara Baras Ballet Flamenco Et également cette saison : Les Etoiles du XXIe siècle Irina Kolesnikova et le Saint-Pétersbourg Ballet Théâtre Bella Figura © Erik Berg 69 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Future Memories Soirée Jiří Kylián Ballet National de Norvège Jiří Kylián chorégraphie Bella Figura Foss, Pergolèse, Marcello, Vivaldi, Torelli Gods and Dogs musiques Première française Beethoven, Haubrich musiques Symphonie de psaumes Stravinsky musique Coréalisation Productions Internationales Albert Sarfati / Théâtre des Champs-Elysées lundi 22, mardi 23, mercredi 24 septembre 2014 20 heures TarifS 15 à 95 € Pour célébrer l’ouverture de la première édition de « Transcendanse», trois œuvres emblématiques du chorégraphe tchèque Jiří Kylián, défendues avec ferveur par le Ballet National de Norvège. Servis par les musiques entre autres de Pergolèse ou Beethoven, les danseurs évoluent des ornements baroques de Bella Figura aux formes plus dépouillées de Gods and Dogs dont ce sera la Première française et qui explore la frontière étroite entre normalité et folie. Pour clôturer cette soirée, la lyrique Symphonie des psaumes basée sur la grandiose œuvre pour chœurs de Stravinsky et certainement une de ses chorégraphies les plus célèbres. Un voyage au cœur des sentiments mais aussi à travers l’évolution du travail de Kylián : ces trois œuvres illustrent plus de trente ans de création. L’occasion de redécouvrir la magie de la danse du chorégraphe, passé maître dans la combinaison des corps et des rythmes, avec l’intelligence et l’élégance qui sont devenues sa marque. 70 Carte blanche à Nicolas Le Riche Suite of Dances Jerome Robbins chorégraphie Nicolas Le Riche danseur Annonciation Angelin Preljocaj chorégraphie Eleonora Abbagnato Etoile de l’Opéra national de Paris* Clairemarie Osta danseuse * avec l’autorisation de l’Opéra national de Paris Russell Maliphant chorégraphie Nicolas Le Riche, Russell Maliphant danseurs Aires Migratoires septuor chorégraphique de vol dansé Hervé Diasnas chorégraphie et musique Ensemble Chorégraphique Contemporain d’Envol Odyssée Nicolas Le Riche chorégraphie Clairemarie Osta, Nicolas Le Riche danseurs Coréalisation Productions Internationales Albert Sarfati / Théâtre des Champs-Elysées Avec le mécénat de SAFRAN et le soutien de PH VILLIN CONSEILS mardi 4, mercredi 5 novembre 2014 20 heures TarifS 15 à 95 € Avec la complicité d’invités aussi prestigieux que talentueux, notamment l’Etoile Eleonora Abbagnato et Clairemarie Osta, Nicolas Le Riche rend tantôt hommage aux chorégraphes qui lui sont chers (Jerome Robbins, Angelin Preljocaj ou Russell Maliphant), tantôt nous guide vers une découverte originale (Aires Migratoires), jusqu’à se livrer tout entier dans Odyssée dont il signe la chorégraphie. Fidèle à son public, il est ici non seulement interprète mais aussi directeur artistique pour « un projet de cœur, né de l’émotion et de l’enthousiasme que la danse suscite en moi depuis toujours. J’ai imaginé cette soirée comme un échange intense entre les chorégraphes, les danseurs et le public ; un itinéraire errant au gré de ce que j’aime et souhaite communiquer de la danse d’hier, d’aujourd’hui et de demain. C’est également l’occasion d’être sur scène avec des danseurs et des chorégraphes que j’admire... dans l’intensité et la diversité, au plus profond d’une danse qui parle à tous et à chacun. » © Anne Deniau Critical Mass Casi Casa © Todd Rosenberg 71 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Compagnie Nationale de Danse d’Espagne José Martinez Sub (première française) Itzik Galili chorégraphie Extremely close (première française) Alejandro Cerrudo chorégraphie Casi Casa (première française) Mats Ek chorégraphie Coréalisation Productions Internationales Albert Sarfati / Théâtre des Champs-Elysées mardi 27, mercredi 28, jeudi 29 janvier 2015 20 heures TarifS 15 à 75 € Ex-étoile de l’Opéra de Paris, José Martinez a insufflé un élan nouveau à la Compagnie Nationale d’Espagne depuis sa nomination en 2011. Pour la première fois à Paris, cette jeune compagnie espagnole nous présente un programme à son image, tout en diversité et en dynamisme. Dans cette soirée, trois premières françaises : tout d’abord le chorégraphe israëlien – Itzik Galili avec Sub une pièce pour sept danseurs tout en force et élégance avec une pincée habile de capoeira. Puis le chorégraphe espagnol Alejandro Cerrudo dans Extremely Close, pièce visuelle et conceptuelle menée par la musique de Philip Glass et Dustin O’Haloran au piano. Pour clôturer cette soirée, l’immense chorégraphe suédois Mats Ek a remonté pour le CND et José Martinez Casi Casa créé en 2009 pour la compagnie de danse contemporaine de Cuba. La première en Europe aura lieu en mai 2014. Adaptée en partie d’Appartement (2000) et de Fluke (2002), on retrouve dans ce ballet de quarante minutes toute l’atmosphère de Mats Ek sur une bande son envoûtante de Fleshquartet. 72 Eifman Ballet Théâtre Boris Eifman Boris Eifman chorégraphie et idée originale D’après le roman de Francis Scott Fitzgerald Tendre est la nuit Productions Internationales Albert Sarfati lundi 9, mardi 10, mercredi 11 fevrier 2015 20 heures TarifS 15 à 80 € DR En décembre 1989, le Eifman Ballet faisait ses débuts au Théâtre des Champs-Elysées. C’était non seulement ses premiers pas à Paris mais sa toute première tournée hors de l’Union Soviétique. Depuis, Boris Eifman est devenu l’un des chorégraphes russes néo-classiques les plus appréciés. Loin de la danse ultracontemporaine, ce créateur nous raconte des histoires, nous transporte dans les siècles et, dans la pure tradition russe, ses danseurs à la technique classique parfaite sont autant de comédiens en mouvements. Boris Eifman puise principalement son inspiration dans la littérature. Shakespeare, Dostoïevski, Beaumarchais, Boulgakov, Cervantès ou Tchekhov, il aime à exprimer la complexité des rapports humains, et la musique classique y a toujours une place prépondérante. Il a choisi de présenter une toute nouvelle création autour de l’ouvrage de référence de Francis Scott Fitzgerald, Tendre est la nuit. Loin d’être la seule chronique d’une génération d’expatriés sur le vieux continent, Tendre est la Nuit révèle le mal de vivre d’une génération entière et, mieux, les besoins infinis de l’être humain dans un monde que toute transcendance a quitté… DR Up and Down (première française) 73 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Still Current Russell Maliphant Dance Company Russell Maliphant chorégraphie Michael Hulls lumières Two Traces Still Afterlight (Part One) Still Current Coréalisation Productions Internationales Albert Sarfati / Théâtre des Champs-Elysées Production Sadler’s Wells Certainement l’un des chorégraphes britanniques les plus en vue de sa génération, Russell Maliphant est un habitué du Théâtre depuis 2005 où il se produit avec Sylvie Guillem. Il était donc légitime de lui faire une place de choix afin de clôturer cette série Transcendanse 2014-15. Still Current est avant tout la communion de la chorégraphie de Russell Maliphant avec la lumière de Michael Hulls, son partenaire de toujours. Le langage est intime, puissant et toujours poétique. © Warren du Preez & Nick Thornton Jones mardi 19, mercredi 20 mai 2015 20 heures TarifS 8 à 55 € 74 Sara Baras Ballet Flamenco Voces, suite flamenca création 2014 Sara Baras direction artistique et chorégraphie José Luis Alegre, Sara Baras lumières Sara Baras danseuse José Serrano danseur invité Sara Baras Grupo Flamenco Keko Baldomero directeur musical Coréalisation Saba Danza SL / du 22 decembre 2014 au 11 janvier 2015 18 representations Avec son nouveau spectacle Voces, l’étoile andalouse nous invite à un voyage à travers toutes les nuances de l’émotion. Artiste fidèle au Théâtre des Champs-Elysées, cette personnalité inventive et chaleureuse, revient à l’occasion des fêtes de fin d’année, aux côtés de sa troupe et de José Serrano pour 18 représentations exceptionnelles... Sara Baras est l’un des ces petits miracles qu’on ne trouve que très rarement dans le monde du flamenco. Sa danse est d’une vitalité envoûtante. Elle suscite le respect et l’admiration qu’on réserve aux plus grands. Le public l’adore et elle, d’une beauté pleine de grâce et de charme fait preuve d’intelligence, de sensibilité, et d’un insatiable désir d’apprendre. Son apparition même marqua les esprits : mettant au rancard la robe à pois et le peigne de mantille et, revêtue d’un pantalon Armani, elle fit irruption sur la scène à la fin des années 90 avec le projet de se faire une place dans un monde qui, jusqu’alors, était dominé par les hommes. Le succès fut immédiat ; on pourrait même dire que les aficionados l’attendaient. Le fait est qu’aujourd’hui elle est déjà un modèle pour les autres. Une véritable étoile du flamenco qui, loin de se complaire dans l’autosatisfaction, a su transformer l’enthousiasme du public et la chaleur des applaudissements en défis toujours plus audacieux. © Saba Danza Théâtre des Champs-Elysées 75 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Trois thématiques, une autre façon d’aborder la saison 2014-2015 Le Théâtre des Champs-Elysées poursuit sa politique de programmation des répertoires baroques et italiens, et fera également la part belle à la musique sacrée tout au long de cette nouvelle saison. Baroque Opéra en concert & oratorio De Haendel, vous pourrez assister à l’Alcina avec Joyce DiDonato et Alice Coote (20/10) et Hercule (14/02), deux soirées placées sous la direction de Harry Bicket avec l’English Concert. Niobe (1688) d’Agostino Steffani, avec Karina Gauvin et Philippe Jaroussky, sera sûrement une découverte pour certains d’entre vous (24/01). Et dans le cadre de l’année Rameau, Hervé Niquet et son Concert Spirituel seront de retour en juin, après le Castor et Pollux qui aura ouvert la série des productions scéniques (Grands Motets, 26/06). Récital, orchestre, musique de chambre De nombreuses soirées seront placées sous le signe de Haendel et Vivaldi. • Nathalie Stutzmann, Orfeo 55, Haendel (14/11) • Julia Lezhneva, Il Pomo d’Oro, Corelli, Vivaldi, Haendel (15/11) • Natalie Dessay, Christophe Dumaux, Emmanuelle Haïm, Haendel (16/11) • Marie-Nicole Lemieux, Venice Baroque Orchestra, Vivaldi (13/12) • Philippe Jaroussky, Ensemble Artaserse, Vivaldi (19/12) • Simone Kermes, Vivica Genaux, Vinci, Orlandini, Lotti, Haendel, Hasse, Vivaldi (21/01) • Giuliano Carmignola, Orchestre de chambre de Paris, Vivaldi (4/02) • Café Zimmermann, Vivaldi (22/03 – CDM) • Sandrine Piau, kammerorchester Basel, Albinoni, Porpora, Sarro, Haendel (13/04) • Malena Ernman, Jennifer Holloway, Sonia Prina, Jean-Christophe Spinosi, Haendel, Vivaldi (22/06) 76 Répertoire italien Opéra Deux nouvelles productions scéniques seront cette saison consacrées au répertoire italien : dans le cadre du cycle Shakespeare, Macbeth de Verdi sera dirigée par Daniele Gatti et mise en scène par Mario Martone (mai 2015). Et, en juin 2015, Moshe Leiser et Patrice Caurier signeront celle de Maria Stuarda (Donizetti) et Daniele Callegari en assurera la direction musicale. De Rossini, vous pourrez entendre Semiramide, sous la direction d’Evelino Pido et avec l’Orchestre de l’Opéra de Lyon (23/11), Guillaume Tell, donné en français et avec Nicola Alamio, Celso Albelo, Annick Massis (31/01) et l’Orchestre de MonteCarlo, et enfin L’Occasione fa il ladro avec à la baguette Enrique Mazzola (13/02). Récital La soprano américaine Joyce DiDonato sera présente pour une soirée d’airs d’opéras de Bellini, Carafa, Mercadante, Pacini et Rossini (avec l’Orchestre de l’Opéra de Lyon) intitulée « Stella di Napoli » (27/09) ; tandis qu’Olga Peretyatko, le ténor Dmitry Korchak et l’Orchestre de chambre de Paris feront la part belle à Donizetti et Rossini (11/12). Musique sacrée Deux Stabat Mater sont programmés, celui de Rossini sous la direction de Gianandrea Noseda et avec l’orchestre du Teatro Regio de Turin (20/09) et celui de Dvořák avec à la baguette Philippe Herreweghe (12/02). Vous pourrez également entendre Le Messie de Haendel avec Nathalie Stutzmann (15/12). Deux Requiem de Verdi sont également au programme : le premier dirigé par Vladimir Jurowski à la tête du LPO (3/02) et le second avec l’Orchestre symphonique de Lettonie placé sous la direction d’Andris Poga (18/05). Plusieurs œuvres de Bach seront aussi à l’affiche : l’Oratorio de Noël dirigé par Christophe Rousset (20/12), la Messe en si avec Jean-Claude Malgoire (16/03), la Passion selon Saint Matthieu sous la direction de Mark Padmore (1/04), et celle selon Saint Jean (Philippe Herreweghe, 3/04). 77 SAISON 2014-2015 / Dossier de presse Le Théâtre en quelques chiffres... Spectacles saison 2014-2015 202 soirées • • • • • • • • • Opéras mis en scène : 22 Opéras en version de concert & oratorios : 19 Orchestres : 41 Voix : 19 Récitals d’instrument & musique de chambre : 24 Concerts du dimanche matin : 21 Danse : 41 Concerts éducatifs : 12 Concerts privés : 3 Budget saison 2013-2014 • Equilibrage dépenses / recettes • Dépenses : 19,8 millions Artistique : 11,2 millions Fonctionnement (Théâtre en ordre de marche) : 8,6 millions • Recettes : 19,8 millions Billetterie : 6,1 millions Mécénat : 11,1 millions Locations de salle et coproductions : 2,6 millions Salariés au 31 décembre 2013 • salariés permanents à temps plein : 53 • salariés permanents à temps partiel (personnel d’accueil) : 29 • salariés à temps partiel et à durée déterminée : 5
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