MP 4 heures Calculatrices autorisées 2014 Mathématiques 2 Polynômes de Tchebychev et de Dickson, applications I Déο¬nitions et propriétés usuelles Les polynômes de Tchebychev de première espèce (ππ )πββ sont déο¬nis par la relation βπ β β, βπ β β, ππ (cos π) = cos(π π) On ne demande pas de justiο¬er lβexistence et lβunicité de la famille de polynômes déο¬nie par cette relation. I.A β Polynômes de première espèce I.A.1) Déterminer π0 , π1 , π2 et π3 . I.A.2) En remarquant que pour tout réel π, on a π πππ = σ°π ππ σ° , montrer que π βπ β β, ππ = π σ° σ°(π 2 β 1) π π πβ2π 2π 0β©½πβ©½πβ2 σ° Écrire en langage Maple ou Mathematica une fonction π prenant en argument un entier naturel π et renvoyant lβexpression développée du polynôme ππ . I.A.3) Montrer que la suite (ππ )πββ vériο¬e la relation de récurrence βπ β β, ππ+2 = 2πππ+1 β ππ (I.1) En déduire, pour tout entier naturel π, le degré et le coeο¬cient dominant de ππ . Retrouver ce résultat avec lβexpression de la question I.A.2. I.A.4) Montrer que, pour tout entier naturel π, le polynôme ππ est scindé sur β, à racines simples appartenant à ]β1, 1[. Déterminer les racines de ππ . I.B β Polynômes de deuxième espèce On déο¬nit les polynômes (ππ )πββ de Tchebychev de deuxième espèce par βπ β β, I.B.1) 1 πβ² π + 1 π+1 Montrer que βπ β β, I.B.2) ππ = βπ β β β πβ€, ππ (cos π) = sin ((π + 1)π) sin π En déduire les propriétés suivantes : a) La suite (ππ )πββ vériο¬e la même relation de récurrence (I.1) que la suite (ππ )πββ . b) Pour tout entier naturel π, le polynôme ππ est scindé sur β à racines simples appartenant à ]β1, 1[. Déterminer les racines de ππ . II Arithmétique des polynômes de Tchebychev II.A β Division euclidienne II.A.1) Montrer que β§ π β π = 1 σ°π + ππβπ σ° σ° π π 2 π+π 1 β¨ σ° ππ β ππβ1 = σ°ππ+πβ1 + ππβπβ1 σ° β© 2 pour tous entiers 0 β©½ π β©½ π pour tous entiers 0 β©½ π < π II.A.2) Pour π et π entiers naturels tels que π β©½ π, on se propose de déterminer le quotient ππ,π et le reste π π,π de la division euclidienne de ππ par ππ . 2014-02-10 11:53:20 Page 1/3 a) On suppose π < π < 3π. Montrer que ππ,π = 2ππβπ et π π,π = βπ|πβ2π| b) Déterminer ππ,π et π π,π lorsque π est de la forme (2π + 1)π avec π β ββ . c) On suppose que π > 0 et que π nβest pas le produit de π par un entier impair. Montrer quβil existe un unique entier π β©Ύ 1 tel que |π β 2ππ| < π et que ππ,π = 2 σ°―ππβπ β ππβ3π + β― + (β1)πβ1 ππβ(2πβ1)π σ°° et π π,π = (β1) π π|πβ2ππ| II.B β Plus grand commun diviseur Dans toute cette sous-partie II.B, on ο¬xe deux entiers naturels π et π. II.B.1) Soit β le pgcd dans β de π + 1 et π + 1. En examinant les racines communes à ππ et ππ , montrer que πββ1 est un pgcd dans β[π] de ππ et ππ . II.B.2) Soit π > 0 le pgcd de π et π. On pose π1 = πβπ et π1 = πβπ. a) Montrer que si π1 et π1 sont impairs, alors ππ est un pgcd de ππ et ππ . b) Montrer que si lβun des deux entiers π1 ou π1 est pair, alors ππ et ππ sont premiers entre eux. c) Que peut-on dire des pgcd de ππ et ππ lorsque π et π sont impairs ? Lorsque π et π sont deux puissances de 2 distinctes ? III Un théorème Dans cette partie, on munit lβensemble β[π] des polynômes complexes de la loi de composition interne associative donnée par la composition, notée β. Plus précisément, étant donné π , π β β[π], si π = β+β π π π , la suite π=0 π (ππ )πββ étant nulle à partir dβun certain rang, on a +β π β π = σ° ππ π π π=0 On dit que les polynômes π et π commutent si π βπ = πβπ . On note π(π ) lβensemble des polynômes complexes qui commutent avec le polynôme π π(π ) = {π β β[π], π β π = π β π } On cherche dans cette partie les familles (πΉπ )πββ de polynômes complexes vériο¬ant βπ β β, deg πΉπ = π et β(π, π) β β2 , πΉ π β πΉπ = πΉ π β πΉπ (III.1) Il est clair que la famille (π π )πββ convient. On note πΊ lβensemble des polynômes complexes de degré 1, et pour πΌ β β, on pose ππΌ = π 2 + πΌ. III.A β Préliminaires III.A.1) Montrer que la famille (ππ )πββ vériο¬e la propriété (III.1). On pourra comparer ππ β ππ et πππ . III.A.2) Vériο¬er que πΊ est un groupe pour la loi β. Lβinverse pour la loi β dβun élément π de πΊ sera noté π β1 . III.B β Commutant de π 2 et π2 III.B.1) Soit πΌ β β et soit π un polynôme complexe non constant qui commute avec ππΌ . Montrer que π est unitaire. III.B.2) En déduire que, pour tout entier π β©Ύ 1, il existe au plus un polynôme de degré π qui commute avec ππΌ . Déterminer π(π 2 ). III.B.3) Soit π un polynôme complexe de degré 2. Justiο¬er lβexistence et lβunicité de π β πΊ et πΌ β β tels que π β π β π β1 = ππΌ . Déterminer ces deux éléments lorsque π = π2 . III.B.4) Justiο¬er que π(π2 ) = {β1β2} βͺ {ππ , π β β}. III.C β III.C.1) Montrer que les seuls complexes πΌ tels que π(ππΌ ) contienne un polynôme de degré trois sont 0 et β2. III.C.2) En déduire le théorème de Block et Thielmann : si (πΉπ )πββ vériο¬e (III.1), alors il existe π β πΊ tel que βπ β ββ , 2014-02-10 11:53:20 πΉπ = π β1 β π π β π ou Page 2/3 βπ β ββ , πΉπ = π β1 β ππ β π IV Puissances dans GL2 (β€) Dans toute cette partie, on note GL2 (β€) lβensemble des éléments inversibles de lβanneau β³2 (β€), muni de son addition et de sa multiplication usuelle. IV.A β Justiο¬er quβun élément π de β³2 (β€) appartient à GL2 (β€) si et seulement si |det π | = 1. IV.B β On introduit les polynômes de Dickson de première et deuxième espèce, (π·π )πββ et (πΈπ )πββ , déο¬nis sous la forme de fonctions polynomiales de deux variables par π·0 (π₯, π) = 2 π·1 (π₯, π) = π₯ πΈ0 (π₯, π) = 1 πΈ1 (π₯, π) = π₯ puis, pour tout entier π β β, et π·π+2 (π₯, π) = π₯ π·π+1 (π₯, π) β π π·π (π₯, π) πΈπ+2 (π₯, π) = π₯ πΈπ+1 (π₯, π) β π πΈπ (π₯, π) Justiο¬er la relation suivante avec les polynômes de Tchebychev π·π (2π₯π, π 2 ) = 2π π ππ (π₯) et πΈπ (2π₯π, π 2 ) = π π ππ (π₯) β(π₯, π) β β2 , ainsi que les deux relations suivantes, valables pour tout entier naturel π et tout (π₯, π) β ββ × β π·π σ° π₯ + π ππ , πσ° = π₯ π + π π₯ π₯ et σ° π₯ β π π π π+1 σ° πΈπ σ° π₯ + , πσ° = σ°±π₯ π+1 β π+1 σ°² π₯ π₯ π₯ (IV.1) IV.C β Dans cette sous-partie, on cherche une condition nécessaire et suο¬sante pour quβun élément π΄ de GL2 (β€) soit une puissance π-ième dans GL2 (β€), cβest-à-dire pour quβil existe une matrice π΅ β GL2 (β€) telle que π΄ = π΅ π . Dans toute la suite, on notera π΄=σ° π π π σ° π π = Tr π΄ πΏ = det π΄ IV.C.1) Soit π΅ β GL2 (β€). On note, dans cette question uniquement, π = Tr π΅ et π = det π΅. Montrer pour tout π β©Ύ 2, lβégalité π΅ π = πΈπβ1 (π, π) β π΅ β π πΈπβ2 (π, π) β πΌ2 où πΌ2 est la matrice identité dβordre 2. Établir que Tr(π΅ π ) = π·π (π, π). IV.C.2) En déduire que si π΄ est une puissance π-ième (π β©Ύ 2) dans GL2 (β€), alors il existe π β β€ et π β {β1, 1} tels que i. πΈπβ1 (π, π) divise π, π et π β π. On justiο¬era brièvement que πΈπβ1 (π, π) est bien un entier. ii. π = π·π (π, π) et πΏ = π π . IV.C.3) On va maintenant établir la réciproque. Soit π΄ un élément de GL2 (β€) pour lequel il existe π β β€ et π β {β1, 1} vériο¬ant les deux conditions précédentes π π i et ii. Pour simpliο¬er, on note π = πΈπβ1 (π, π). On déο¬nit alors une matrice π΅ = σ° σ° avec π‘ π’ π= 1 πβπ σ°π + σ° 2 π π = π π π‘= π π π’= 1 πβπ σ°π β σ° 2 π a) En introduisant une racine complexe du polynôme π 2 β ππ + π et à lβaide de (IV.1), montrer que π 2 β 4πΏ = π 2 (π 2 β 4π) En déduire que π΅ appartient à GL2 (β€). b) Montrer que π΄ = π΅ π . 7 IV.C.4) Montrer que la matrice π΄ = σ° 5 telle que π΅ 3 = π΄. puis 10 σ° est un cube dans GL2 (β€) et déterminer une matrice π΅ β GL2 (β€) 7 β’ β’ β’ FIN β’ β’ β’ 2014-02-10 11:53:20 ππ’ β π π‘ = π Page 3/3
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