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Micro Economie 2
Plan de cours
Chapitre 1 : Equilibre partiel et surplus.
Chapitre 2 : L'équilibre général de Walras.
Chapitre 3 : Le monopole.
Chapitre 4 : L'oligopole.
Chapitre 5 : Théorie des jeux.
Introduction
Le cours comporte deux parties. La première complète l'étude de marchés de concurrence
parfaite, le seconde aborde l'étude des structures de marché en concurrence imparfaite. Dans le
cadre de la concurrence parfaite, où les agents consommateurs et producteurs, très nombreux, sont
preneurs de prix, c'est à dire considèrent le prix comme une donnée imposée par le marché. Nous
commencerons par un rappel sur l'équilibre partiel et la notion de surplus collectif, le prix
d'équilibre d'un marché unique et l'avantage que les agents retirent de cet équilibre en terme de
bien-être. Puis nous abordons l'équilibre général de Walras, où il s'agit de déterminer un vecteur de
prix qui garantisse l'équilibre de l'ensemble des marchés d'une économie. Puis nous verrons que la
notion d'efficacité au sens de Pareto et la notion de bien-être confèrent à l'équilibre général une
propriété d'efficience sociale et un sens éthique. Nous entrerons ensuite dans le cadre de la
concurrence imparfaite, avec l'étude des marchés où opèrent un petit nombre de producteurs qui ont
le pouvoir d'influencer le prix ( on dit que ces producteurs exercent un pouvoir de marché, ou qu'il
sont faiseurs de prix. ) Trois exemples de concurrence imparfaite seront envisagés : le monopole qui désigne un marché avec un seul producteur - , l'oligopole – qui est un marché avec un petit
nombre de producteurs – et le cartel – où un petit nombre de producteurs se coordonnent pour
maximiser leur profits mutuels.
Enfin, nous étudierons les stratégies propres à ces structures de marché en introduisant quelques
éléments de la théorie des jeux.
Chapitre 1 - Equilibre partiel et surplus
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Chapitre 1 : Equilibre partiel et surplus.
Rappel : un marché est un ensemble de consommateurs et de producteurs en relation les uns
avec les autres pour acheter et vendre un certain type de bien. Un marché est en concurrence
parfaite lorsque 4 hypothèses sont vérifiées :
–
L'atomicité : un agent, qu'il soit consommateur ou producteur, ne peut modifier le prix
qui s'établit sur le marché par son action individuelle. Ce prix résulte de l'action
simultanée d'un grand nombre d'agents
–
La transparence : les agents ont une information parfaite et complète sur le prix sur
lequel s'expriment les offres et les demandes sur le marché.
–
La libre entrée : les producteurs sont libres d'entrer sur un marché s'il existe des
opportunités de profit et d'en sortir dans le cas contraire.
–
L'homogénéité du produit : sur un marché donné, des producteurs vendent un bien
parfaitement identique, de sorte que le consommateur soit indifférent quant à l'identité
du producteur ou la qualité du bien.
L'équilibre partiel est l'équilibre du marché d'un seul et unique bien. Il s'agit de déterminer
le prix d'équilibre qui résulte de la confrontation des offres et des demandes de ce bien, les prix qui
s'établissent sur les marchés des autres biens étant supposés fixés. Lorsque l'on souhaite analyser la
détermination simultanée des prix d'équilibre de l'ensemble des marchés d'une économie, on a
recours au modèle de l'équilibre général de Walras ( Chapitre 2 ).
1 ) La demande du marché :
Ou demande totale, est la somme des demandes individuelles des consommateurs présents
sur ce marché. Notons « p » le prix du bien échangé sur ce marché. Il existe un marché pour chaque
bien offert dans l'économie. Chaque consommateur i ( i=1  m ) choisit le panier de
consommation, c'est à dire une combinaison de quantité de biens qui maximise sa satisfaction sous
sa contrainte de budget. La demande Xi du consommateur i pour un bien est alors fonction du prix
de ce bien, de son revenu, et des prix des autres biens . Le revenu du consommateur étant supposé
fixé, les prix des autres biens étant fixés, la demande Xi est fonction, seulement, du prix « p » du
bien, ce qu'on notera
xi = xi(P), avec i=1  m
m
D p=∑ x i  P
avec D (p) < 0
i=1
L'élasticité prix de la demande totale est le rapport de la variation relative de la demande totale à la
variation relative du prix.
Chapitre 1 - Equilibre partiel et surplus
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Ep=
dD / D dD.p
=
dp/ p dp.D
soit
Ep=
pD'  p
D
L'élasticité Ep est égale au pourcentage de variation de la demande totale, qui résulte d'une
variation de 1% du prix du bien . Si Ep = -2 , cela signifie qu'une variation de 1% engendre une
baisse de 2 points de la demande du bien.
2) L'offre du marché :
Ou offre totale est la somme des offres individuelles des producteurs présents sur ce marché.
Chaque producteur « j » ( où j=1 n ) détermine l'offre du bien qui maximise son profit sous sa
contrainte technologique. L'offre Yj est une fonction du prix p du bien
Y j =Y
j P
j=1, ... , n
L'offre totale s'écrit donc :
n
S  p=∑ Y
j P 
. Elle est croissante soit S'(p) > 0
j=1
L'élasticité-prix de l'offre totale est le rapport de la variation relative de l'offre totale à la variation
relative d prix, soit :
ES =
dS / S dS p
= .
dp/ p dp S
soit
ES =
pS '  p 
S
L'élasticité ES est égale au pourcentage de variation de l'offre totale, qui résulte d'une variation de
1% du prix de bien. Si ES = 2, c'est à dire qu'une augmentation du prix de 1% résulte une hausse
de 2 de la demande.
3 ) L'équilibre partiel
L'équilibre d'un marché est réalisée lorsque la demande totale est égale à l'offre totale . On a
alors :
D(p*) = S(p*) avec p* = prix d'équilibre
A l'équilibre, chaque agent optimise son comportement de consommation ou de production, et les
choix des agents sont compatibles au sens où les quantités que les consommateurs désirent acheter
sont égales à celles que les producteurs souhaitent vendre.
Chapitre 1 - Equilibre partiel et surplus
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Illustration :
Considérons des fonctions d'offre et de demande linéaires. D(p) = a-bp
et S(p) = c+dp
où a, b, c, et d sont des constantes.
Le prix d'équilibre est solution de l'équation D(p) = S(p) d'où l'on sort :
p* =
a−c
bd
q* = D (p*) = a-bp* = c+dp* = S(p)*
q* =
ad bc
bd
Rappelons que l'équilibre résulte d'un mécanisme d'ajustement par les prix. on définit la demande
nette du bien lorsque le prix est fixé au niveau p quelconque soit :
e(p) = D(p) – S(p)
Si nous avons un prix supérieur à p*, on a donc une offre supérieure à la demande. La demande
nette est donc négative, les producteurs vont donc baisser le prix qui va converger vers p*. Dans le
cas contraire, le prix augmente car demande positive et le prix converge vers p*
Lorsque p>p* , e(p) < Demande totale. La demande nette est négative, excès d'offre et P tendance à
baisser en raison de l'insuffisance de la demande.
Lorsque p<p* , La demande nette est positive. la demande totale est supérieure à l'offre totale, il y
a donc excès de demande, le prix a tendance à s'élever sous la pression de la demande.
Chapitre 1 - Equilibre partiel et surplus
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Lorsque le prix s'établit au niveau p*, l'offre totale est égale à la demande totale, la demande nette
est nulle et le prix est stable.
4 ) Surplus.
4.1) Le surplus des consommateurs.
Le surplus des consommateurs est égal à la différence entre la somme maximale que les
consommateurs sont prêts à payer pour obtenir la quantité q*, c'est à dire la surface a+b+c et la
somme qu'il paient effectivement, c'est à dire la surface b+c. Il résulte ce surplus, de la différence
entre le prix maximal que les consommateurs étaient prêts à payer pour chaque quantité comprise
entre 0 et q*, c'est à dire le prix de réserve, repéré grâce à la courbe de demande et le prix qu'il
paient effectivement, c'est à dire le prix d'équilibre. Le surplus des consommateurs correspond à la
surface hachurée A, au dessous de la courbe de demande : SC = A
4.2 ) Surplus des producteurs
Le surplus des producteurs est égal à la différence entre la somme pour laquelle les
producteurs vendent effectivement la quantité q*, c'est à dire la surface b+c et la somme minimale
pour laquelle il étaient prêts à la vendre, c'est à dire la surface c. Il résulte donc de la différence
entre le prix que les producteurs obtiennent effectivement, c'est à dire le prix d'équilibre et le prix
minimum auquel ils étaient prêts à vendre chaque unité/quantité comprise entre 0 et q* , repéré par
S(p), déterminé par les coûts de production. Le surplus des producteurs correspond donc à la surface
hachurée B, au dessus de la courbe d'offre S(p), soit SP = B
Chapitre 1 - Equilibre partiel et surplus
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4.3 ) Surplus collectif
Il est la somme des deux surplus précédents, soit la surface A+B
S = SC + SP = A+B
Ce surplus total mesure le gain net total, l'avantage net en terme de bien-être apporté par le
marché à l'ensemble des consommateurs et des producteurs. Le libre jeu de la concurrence parfaite
garantie l'efficience du marché au sens où le surplus collectif est alors maximal. Il permettra
d'évaluer les conséquences des interventions de l'Etat et des situations de concurrence imparfaite sur
le bien-être de la collectivité.
5) Effet d'une taxe sur le surplus collectif.
Lorsqu'une taxe s'applique sur le prix d'un bien, le consommateur paie la taxe et le
producteur ne la perçoit pas, il faut donc distinguer deux prix, le prix payé par le consommateur,
appelé « prix de demande » , PD qui est un prix TTC. Le prix reçu par le producteur, appelé « prix
d'offre », noté PS , qui est un prix HT. La différence entre ces deux prix est égale au montant de la
taxe. Rappel : il existe deux types de taxes :
- Les taxes à l'unité ( ex : TIPP ), que l'on paie pour chaque unité du bien consommé
- Les taxes à la valeur ( ex : TVA ), proportionnelles au prix du bien.
En notant « t » le montant de la taxe à l'unité, , il vient PD = PS + t
 est le taux d'une taxe à la valeur, on a PD = PS ( 1 +  )
5.1) Taxe et équilibre
Considérons l'impact d'une taxe à l'unité sur l'équilibre d'un marché. L'équilibre est alors
défini par les conditions suivantes :
S(PS) = D(PD)
PD = PS +t
où S(PS) et D(PD) désignent les fonctions d'offre et de demande totales.
Chapitre 1 - Equilibre partiel et surplus
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Illustration :
D(p) = a - bp
S(p) = c + dp
En l'absence de taxe, nous avions à l'équilibre,
p*=
a−c
bd
et q* =
ad bc
bd
En présence de la taxe à l'unité, nous avons :
S(PS) = D (PD)
PD = PS + t
c + dPS = a – bPD
PS = PD + t
c + d (PD-t) = a – bPD
PD* =
a−c
d

∗t
bd bd
: Prix que vont payer les consommateurs
PS* =
a−c
b
−
∗t
bd bd
: Les producteurs touchent moins
q* = S (PS*) = c + dP*S = a – bP*D = D ( P*D ) = quantités échangées
q* =
ad bc
bd
−
∗t
bd
bd
Pour les quantités échangées, on peut observer qu'elles sont moins importantes. C'est donc
un malus total pour la communauté. On observe les effets de la taxe : le prix payé par les
consommateurs augmente, le prix reçu par les producteurs diminue et la quantité échangée diminue.
Graphiquement nous avons une translation de l'offre ( voir figure 3 ).
Quel est l'impact de la taxe sur le surplus collectif ? L'équilibre avec taxe est représenté sur la
figure, la taxe déplace la courbe d'offre vers le haut qui passe de la position S(P) à S'(P).
Chapitre 1 - Equilibre partiel et surplus
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5.2 ) Taxe et surplus
La figure 3 permet d'associer la variation du surplus collectif qui résulte de la taxe. En raison
de la hausse du prix payé, les consommateurs subissent une perte de surplus égale à la surface B+E
 SC =− BE 
En raison de la baisse du prix reçu, les producteurs subissent une perte de surplus égale à la
surface C+F
 SP=−CF 
En revanche , l'état réalise des recettes fiscales et enregistre donc une variation positive de
son surplus égale à la surface B+C
 SE =BC = tq*
t = PD*-PS*
Au total, la taxe se solde par une perte de surplus collectif égale au triangle E+F que l'on
appelle « charge morte de la taxe »
 S = SC SP SE
= - ( B + E ) – ( C+F ) + ( B + C )
=-(E+F)
Rappel : Aire d'un triangle = ½ ( Base*hauteur)
Aire d'un trapèze = ½ ( somme des bases*hauteur )
5.3 ) Transfert d'une taxe
On considère souvent que les producteurs peuvent transférer la taxe au consommateur qui la
payent en définitive. En réalité, la taxe se solde par une hausse du prix payé par les consommateurs
et une baisse du prix reçu par les producteurs. Consommateur et producteur supportent donc tous
deux la taxe dans une proportion qui dépend des élasticités relatives des fonctions de l'offre et de la
demande.
Plus l'élasticité de l'offre est forte par rapport à l'élasticité de la demande, plus le poids de la
taxe supporté par les consommateurs est élevé. En fait, le pourcentage de la taxe transférée au
consommateur est mesuré par le ratio de transfert. Sous forme d'un prix plus élevé.
R=
Es
Es−Ed
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5.4) Exemple
S(p) = 100p – 300 définie pour p>3
D(p) = -25p + 450 définie pour p>18
A l'équilibre nous avons S(p) = 100p-300 et D(p)= -25p+450 soit p* = 6
d'où q* = S(6) = 100*6-300 = -25*6+450 = D(6) = 300
Cet équilibre est représenté dans la figure 4 :
Notons qu'à l'intersection nous avons le prix et la quantité d'équilibre correspondant.
Calculons le surplus de cette situation : Le surplus des consommateurs est l'aire A. Elle est
égale à ½ *( 18 – 6 )* 300 = 1800
Le surplus des producteurs est l'aire B. Elle est égale
à ½ (6-3) * 300 = 450
Le surplus collectif S = A+B = ½ (18-3)*300 = 2250 .
Nous allons maintenant faire intervenir une taxe dans cet équilibre. On suppose qu'une taxe
à l'unité de 6 unités monétaires est imposée par l'état.
S(PS) = D(PD)
PD = PS + t
100 PS – 300 = -25PD+450
PD = PS + 6
100 * ( PD - 6 ) - 300 = -25PD+450
PS = PD-6
soit P*D = 10.8 et P*S = 4.8 ( au lieu de 6 )
Chapitre 1 - Equilibre partiel et surplus
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D'où q* = S(4.8) = 100*4.8-300 = -25*10.8+450 = D(10.8) --> q*=180
ce qui nous donne S'(p) = 100 (p-6) – 300 = 100 p – 900
S'(p) est donc l'équilibre avec la taxe.
 SC = -(B+E) = -1/2 (300+180)*(10,8-6) = - 1152 , qui correspond à la perte du
consommateur
 SP = perte de surplus = -(C+F) = -1/2(180+300)*(6-4,8) = -288 um
Pour résumer les consommateurs ont perdu B+E, les producteurs C+F. La perte de surplus
n'est cependant pas B+E+C+F car une partie de ce surplus va à l'état sous forme de taxe. Cette taxe
est appliquée sur la quantité q*=180. L'aire B+C correspond aux recettes fiscales de l'état, qui vont
vers une dépense publique et donc positive pour le bien public.
 SE = B+C = 180 * (10,8-4,8) = 1080 um
La perte sèche correspond donc à E+F , réduction de quantité.
 S = -(E+F) = -1/2 (10.8-4.8)*(300-180) = -360 um cela est donc le coût pour la collectivité de
cette taxe.
Le poids de la taxe supportée par les consommateurs est :
d
100
=
= 0,80 soit 80%
bd
25100
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Celle supportée par les producteurs est égale à
b
25
=
= 0,20 soit 20%
bd 25100
Calculons l'élasticité de l'offre et l'élasticité de la demande :
ES =
pS '  p 
100p
=
S
100p−300
ED =
pD '  p 
−25p
=
D
−25p450
Soit pour p=6
ES =
100∗6
=2
100∗6−300
ED=
−25∗6
=−0,5
−25∗6450
En valeur absolue, l'élasticité de l'offre est 4 fois supérieure à l'élasticité de la demande. Le
poids de la taxe pour les producteur est donc 4 fois plus faible que cette des consommateurs d'où le
ration de transfert :
R=
ES
2
=
=0,8
ES −ED 2−−0,5
80% de la taxe est donc transférée au consommateur, soit Rt = 0.8*6 = 4.8 um
6. Droit de douane
On considère un bien disponible sur le marché mondial en quantité illimitée au pris p
appelé prix mondial. Une économie produit ce bien et peut aussi l'importer. En situation de libre
échange, c'est à dire en l'absence de restrictions sur les importations, le bien sera importé si le prix
mondial p est inférieur au prix intérieur p, auquel cas le prix mondial p s'imposera sur le
prix du marché intérieur et la fonction d'offre totale sur le marché intérieur S(p) sera la somme de
l'offre national ( ou offre intérieure ) Sn(p) et des importations I.
En revanche, si le prix mondial p est supérieur au prix intérieur p, l'offre du bien sera
assurée exclusivement par les producteurs nationaux.
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Si
Si
p p
; S(p) = Sn(p)
p = p ; S(p) = Sn(p) + I
On notera D(p) la demande intérieure pour le bien.
C'est l'intersection de l'offre totale S(p) et de la demande D(p) qui détermine l'équilibre de
libre-échange, le prix d'équilibre est le prix mondial p , à ce prix, la quantité demandée est qD, la
quantité offerte par les producteurs nationaux qS et le volume des importations est I .
Les consommateurs vont réaliser un surplus égal à la différence entre p et p . Les
producteurs nationaux , avec un prix mondial p plus faible, reçoivent donc , pour chaque unité,
un surplus réduit .
Pour résumer :
Surplus des consommateurs en libre-échange SC = A+B et surplus des producteurs SP = C
Envisageons maintenant un droit de douane :
Si un droit de douane unitaire t est imposé aux importations, les producteurs étrangers
acquittent une taxe t pour chaque unité exportée. En notant p le prix intérieur et p le prix
mondial, le bien sera importé si p t et inférieur à p et le prix p t s'imposera sur le marché
intérieur, en revanche, les importations seront nulles si p t est supérieur à p.
–
–
pour p p t ; S '  p=Sn p
pour p= p t ; S '  p=Sn pt I '
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Le prix mondial est passé de p à p t . Pour ce prix, si on a un prix supérieur à p, on a
une offre entièrement fournie par les producteurs nationaux. En revanche, si il est inférieur, on a
une importation . L'équilibre est à l'intersection.
Le droit de douane diminue le volume des importations et augmente la vente des produits des
producteurs nationaux. L'équilibre s'établit à l'intersection de S'(p) et D(p). Le prix d'équilibre est
p t , la demande intérieure diminue ( qD' au lieu de qD ) L'offre des producteurs nationaux
augmente ( qS' au lieu de qS ) Le volume des importations diminue ( I' au lieu de I )
Sur le bien-être de la collectivité : Les consommateurs ont un surplus moindre, correspondant à
 SC = A'+B'+C'+D'
Les producteurs touchent un surplus plus important correspondant à
 SP = + A'
Le droit de douane augmente cependant le bien être de la collectivité. Le montant de cette
recette fiscale correspond à I' * t et le surplus de l'état est égal à  SE = + C'
Ce qui est perdu par la collectivité est égal à :
 S = SC SP SE
= -(A+B+C+D)+A'+C'
= -(B'+D')
La perte sèche est donc de B'+D'
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7 . Prix plafond
L'état fixe un prix maximal pour un bien vendu par les producteurs. Le prix est appelé prix
plafond p . Comme on ne peut consommer que ce qui est produit, on ne peut consommer que qS.
Les consommateurs avaient initialement un surplus, si on coupe à qS, on a donc un prix à p , ils
ont donc perdu B mais ils ont gagné A.
Les producteurs n'offrent plus que qS, pour le prix p , ils ont donc perdu A+C. La perte sèche est
donc égale à B+C .
Pour résumer : au prix P , la demande est qD et l'offre est qS il y a donc excès de
demande. Certains consommateurs ne peuvent plus acheter le bien, leur perte de surplus est égale au
triangle B. Ceux qui peuvent encore l'acheter le paient p au lieu de p* et réalisent donc un gain de
surplus égal à A , soit
 SC = A-B
De même, certains producteurs ne produisent plus le bien. Leur perte de surplus est égale à C et
ceux qui le produisent encore le vendent p au lieu de p* soit une perte de surplus égale au
rectangle A, d'où :
 SP = -A-C
La variation du surplus collectif est donc égal à
 S = SC SP
= A-B-(A+C)
= -(B+C) , perte sèche due au contrôle des prix par l'état.
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