[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 1er septembre 2014 Calculs de déterminants par blocs Exercice 1 [ 03129 ] [correction] Soient A, B, C, D ∈ Mn (K). On suppose que D est inversible et que C et D commutent. Etablir A B det = det(AD − BC) C D Exercice 2 [ 03130 ] [correction] Soient A, B, C, D ∈ Mn (K) avec D inversible. Etablir A B det = det(AD − BD−1 CD) C D Exercice 3 [ 02694 ] [correction] Soient A, B, C, D ∈ Mn (K) avec AC = CA. Montrer que A C det = det(DA − BC) B D Exercice 4 [ 02387 ] [correction] a) Soient A, B ∈ Mn (R). Montrer que A det −B B A >0 b) Soient A, B ∈ Mn (R) telles que AB = BA. Montrer que det(A2 + B 2 ) > 0. c) Trouver un contre-exemple à b) si A et B ne commutent pas. d) Soient A, B, C, D ∈ Mn (R) telles que AC = CA. Montrer que A B det = det(AD − CB) C D Exercice 5 [ 01424 ] [correction] Soient A, B ∈ Mn (R). a) Montrer A B B A = det(A + B) det(A − B) b) Justifier A B −B >0 A Enoncés 1 Exercice 6 [ 00198 ] [correction] Soient B ∈ Mn (R) et A= In B B In ∈ M2n (R) a) A quelle condition la matrice A est-elle inversible ? b) Donner son inverse quand cela est possible. Exercice 7 [ 00713 ] [correction] On considère une matrice M ∈ Mn (K) inversible écrite sous la forme A B M= C D avec A ∈ Mp (K) et D ∈ Mn−p (K). On écrit la comatrice de M sous une forme analogue 0 A B0 comM = C 0 D0 avec A0 ∈ Mp (K) et D0 ∈ Mn−p (K). Vérifier det A0 = det(M )p−1 det D Exercice 8 [ 03147 ] [correction] Soient A, B, C, D ∈ Mn (R). a) On suppose C t D symétrique et D inversible. Montrer que A B det = det At D − B t C C D b) On suppose toujours C t D symétrique mais on ne suppose plus D inversible. Montrer que l’égalité précédente reste vraie. Exercice 9 [ 03288 ] [correction] Soient A, B, C, D des matrices carrées d’ordre n, réelles et commutant deux à deux. Montrer que la matrice A B M= C D est inversible si, et seulement si, AD − BC l’est. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 1er septembre 2014 Corrections Corrections Exercice 1 : [énoncé] On a A B D C D −C Pour p assez grand, la matrice Ap = A + p1 I est inversible et commute avec C donc det On In = AD − BC On B D = A − BD−1 C On B D Exercice 3 : [énoncé] Supposons pour commencer la matrice A inversible. Par opérations par blocs : A C I −A−1 C A 0 = B D 0 I B D − BA−1 C = det(DAp − BC) puis par opérations sur les lignes A B A n det = (−1) det −B A A − iB iB −A + iB et par opérations sur les colonnes A B A + iB = (−1)n det det −B A 0 iB −A + iB On en déduit det A −B B A A −B et enfin det C = det(D − BA−1 C) det A = det(DA − BA−1 CA) D Or les matrices A et C commutent donc A−1 et C commutent aussi et A C B D = det(DA − BC) Supposons A non inversible. Exercice 4 : [énoncé] a) En multipliant les n dernières lignes par i et les n dernières colonnes aussi : A B A iB det = (−1)n det −B A −iB −A et en passant au déterminant, on obtient A B det = det(A − BD−1 C) det D = det(AD − BD−1 CD) C D On en déduit A B C D En passant à la limite quand p → +∞, la continuité du déterminant donne A C det = det(DA − BC) B D On peut alors conclure sachant det D 6= 0. On In Ap B et en passant au déterminant, on obtient A B det det D = det(AD − BC) det D C D Exercice 2 : [énoncé] On a A B In C D −D−1 C 2 = (−1)n det(A + iB) det(−A + iB) B A = det(A + iB) det(A − iB) 2 Les matrices A et B étant réelles, cette écriture est de la forme z z¯ = |z| > 0. b) det(A + iB) det(A − iB) = det(A2 + B 2 ) car A et B commutent donc 2 det(A2 + 0. B ) > 1 2 1 0 c) A = et B = par exemple. 0 1 2 1 d) Si A est inversible, on remarque I O A B A B = −CA−1 I C D 0 −CA−1 B + D Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 1er septembre 2014 donc det A C B D Corrections = det(A) det(−CA−1 B + D) = det(AD − CB) car A et C commutent. On étend cette égalité auxmatricesnon inversibles par densité : A B Les applications A 7→ det et A 7→ det(AD − CB) sont continues et C D coïncident sur l’ensemble des matrices inversibles commutant avec C. Or cet ensemble est dense dans l’ensemble des matrices commutant avec C : si A commute avec C alors pour tout λ > 0 assez petit A + λIn est inversible et commute avec C). Par coïncidence d’applications continues sur une partie dense, les deux applications sont égales. 3 Puisque In B B In M N N M = M + BN BM + N N + BM BN + M ( M = In − B 2 et puisque ( M + BN = In ⇔ BM + N = On on obtient A −1 = −1 N = −B In − B 2 (In − B 2 )−1 −B(In − B 2 )−1 −1 −B(In − B 2 )−1 (In − B 2 )−1 On aurait pu aussi inverser l’équation AX = Y Exercice 5 : [énoncé] a) Par opération sur les colonnes puis sur les lignes A B A+B B A+B = B A A+B A = 0 b) De façon analogue A −B A − iB B A = B + iA B A−B Exercice 7 : [énoncé] On introduit N= On a −B A − iB = 0 A −B 2 = |A + iB| > 0 A + iB MN = Or t M (comM ) = Exercice 6 : [énoncé] a) Par les opérations Ln+1 ← Ln+1 + L1 , . . . , L2n = L2n + Ln , In B det A = B + In In + B Par les opérations C1 ← C1 − Cn+1 , . . . , Cn ← Cn − C2n , I −B B = det(In − B) det(In + B) det A = n On In + B Ainsi A est inversible si, et seulement si, In − B et In + B le sont (i.e. 1, −1 ∈ / SpB). On aurait aussi pu étudier le noyau de A. b) On peut présumer que l’inverse de A est alors de la forme M N N M A0 t 0 B t At A0 + B t B 0 C t A0 + D t B 0 At A0 + B t B 0 C t A0 + D t B 0 donc MN = Op,n−p In−p B D At C 0 + B t D 0 C t C 0 + Dt D0 det(M )Ip On−p,p B D = (det M )n Ip En passant cette relation au déterminant, on obtient det M × det t A0 = det(M )p det D puis facilement la relation proposée sachant det M 6= 0. Exercice 8 : [énoncé] a) Cas D inversible Sachant C t D = Dt C, on a t A B D C D −t C On In = At D − B t C On B D Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 1er septembre 2014 Corrections et en passant au déterminant on obtient la relation t A B det det D = det At D − B t C det D C D t puis la relation voulue sachant det D = det D 6= 0 b) Cas D non inversible Posons r = rgC. On peut écrire C = P Jr Q avec P, Q inversibles et Jr la matrice (symétrique) dont tous les coefficients sont nuls sauf les r premiers de la diagonale qui sont égaux à 1. Considérons alors D0 = D + λP t Q−1 pour λ ∈ R. On peut écrire t D0 = P P −1 Dt Q + λIn Q−1 Si −λ n’est pas valeur propre de P −1 Dt Q, la matrice D0 est inversible. Puisqu’une matrice n’a qu’un nombre fini de valeurs propres, la matrice D0 est assurément inversible quand λ → 0+ avec λ assez petit. De plus, C t D0 est symétrique car C t D0 − D0t C = C t D + λP Jr QQ−1t P − Dt C − λP t Q−1t Qt Jrt P = 0 Par l’étude qui précède, on obtient A B det = det At D0 − B t C 0 C D 4 Or det A × det(−CA−1 B + D) = det(AD − ACA−1 B) = det(AD − BC) car la matrice C commute avec les matrices A et B. On en déduit det M = det(AD − BC) Cas général : Pour p ∈ N? assez grand, la matrice Ap = A + 1/pIn est inversible et les matrices Ap , B, C, D commutent deux à deux. Si on pose Ap B Mp = C D l’étude qui précède donne det Mp = det(Ap D − BC) En faisant tendre p vers +∞, on obtient à la limite det M = det(AD − BC) Il est alors immédiat de conclure que l’inversibilité de M équivaut à celle de AD − BC. et en passant à la limite quand λ → 0+ , on obtient A B det = det At D − B t C C D Exercice 9 : [énoncé] Cas où la matrice A inversible : Pour P = In On −A−1 B In on a MP = A C On −CA−1 B + D On en déduit det M = det(M P ) = det A × det(−CA−1 B + D) Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD
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