03 JUIN 14 Quotidien Paris OJD : 122744 Surface approx. (cm²) : 617 16 RUE DU QUATRE SEPTEMBRE 75112 PARIS CEDEX 02 - 01 49 53 65 65 Page 1/3 M ARCH ÉS //Les obligations à haut rendement connaissent un très vif succès. Au point que l'on peut s'interroger sur la légitimité de cet engouement. Alors, bulle ou pas bulle ? Le « high yield » à son point de rupture ? Un marché « high yield » plus dynamique en Europe I Prévisions Volume de nouvelles émissions, au 30 avril 2014 Europe de l'Ouest En milliards d'euros 2009 2010 2011 Etats-Unis En milliards de dollars 2012 2013 2014 2009 2010 2011 2012 2013 • La catégorie « high yield » regroupe les notes d'émetteurs comprises entre B - et BB +. A partir de BBB - et jusqu'à AAA, les notes sont dans la catégorie « investment grade ». En dessous de B -, soit CGC +, elles sont classées « distressed » (nomenclature de Standard & Poor's). • Le taux de défaut moyen cumulé à cinq ans de la catégorie « high yield » est de 22,3 %, contre 1,2 % pour les « investment grades » (statistiques mondiales observées entre 1983 et 2013). 2014 « LES ÉCHOS • / SOURCE • CANDRIAN/! QUILVEST 3308630400502/GOP/MCF/1 Eléments de recherche : QUILVEST ou QUILVEST BANQUE : banque privée et gestion d'actifs, toutes citations 03 JUIN 14 Quotidien Paris OJD : 122744 Surface approx. (cm²) : 617 16 RUE DU QUATRE SEPTEMBRE 75112 PARIS CEDEX 02 - 01 49 53 65 65 Page 2/3 Emmanuel Schafroth amais les obligations à haut rendement n'ont aussi mal porté leur nom. Avec la baisse conjointe des taux directeurs et des écarts de valorisation (« spreads »), leur rémunération flirte avec ses plus bas historiques. Pourtant, les investisseurs en redemandent. Depuis début 2013, plus de 10,3 milliards d'euros de flux se sont ainsi dirigés vers le marché européen du « high yield » (deux fois plus qu'aux Etats-Unis !),ouïes émissions devraient, par ailleurs, atteindre un montant record de UO milliards d'euros cette année. « La croissance du marché a été alimentée par deux facteurs, résume Philippe Noyard, responsable "high yield" et arbitrage crédit chez Candriam : celui des "anges dechus", qui a vu de nombreuses sociétés de premier plan comme Peugeot, Lafarge ou Nokia tomber dans l'univers "high yield" après la dégradation de leur note, et celui du "deleveraging" bancaire, de nombreuses sociétés cherchant sur le marché les financements qu'elles trouvent difficilement auprès des banques. » Les investisseurs institutionnels se sont engouffrés dans la brèche. Pour trouver des rendements corrects, ils n'ont actuellement pas beaucoup d'alternatives. « Investir dans des signatures de moindre qualité est souvent la solution retenue, pluspar nécessité que par foi dans la classe d'actifs », avertit Thibault Prébay, responsable de la gestion obligataire de Quilvest Gestion. Mais, si tout le monde veut du « high yield », n'est-on pas en train de construire la prochaine bulle ? « Certes, les taux de rendement absolus sont au plus bas, mais les "spreads" de valorisation restent proches des moyennes historiques pour ungisement de meilleure qualité, tempère Delphine Laloum, gérante obligataire chez Rothschild & Cie Gestion. Et, en cas de remontée des taux, le "high yield" devrait être plus défensifque les obligations mieux notées. » J mands sans risque d'échéance comparable, rappelle Jean-François Bay, directeur général de Morningstar France. Et le niveau actuel valorise des taux de défaut des émetteurs de l'ordre de 2% dans les douze mois, alors que les attentes sont seulement de 0,7 à 0,8 %. »Car le segment est peut-être moins risque qu'il n'y paraît. « Les sociétés ont actuellement beaucoup de trésorerie et les notations financières des agences sont aujourd'hui plus sévères qu'avant la crise », note Thibault Prébay. « Le "high yield" est cher par rapport à sa moyenne historique et le restera pendant un moment », affirme Frédéric Roilin, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM. Bien sûr, le risque de retour de bâton existe. « Le manque de dispersion des prix d'émission pourrait occasionner des déconvenues dans deux ans, avertit Philippe Noyard. Les investisseurs doivent être vigilants sur les prix d'émission et les "revenants". » Risque de dégagements massifs Autre talon d'Achille de la classe d'actifs : une liquidité qui peut se détériorer rapidement et la probabilité de dégagements massifs des investisseurs. « Le marché valorise implicitement une action forte de la BCE. H pourrait paniquer en cas de deception sur ce point, surtout qu'on a vu arriver sur la classe d'actifs des investisseurs opportunistes, comme les ETE », ajoute Delphine Laloum. « Le high yield" souffrira en cas de retour de l'inflation, indique encore Frédéric Rollin, mais surtout si la zone euro retombe en récession. » Tel n'est pas le cas pour le moment et la classe d'actifs semble encore conserver son intérêt. « Pas pour les spéculateurs, mais davantage pour les investisseurs prêts à porter les titres jusqu'à échéance », précise Jean-François Bay. Et, grâce aux effets de la réglementation bancaire Bâle III, qui favorise la désintermédiation, elle accède à une certaine maturité. « Le marché européen du "high yield" a été multiplié par 400 depuis Un segment pas si risqué Surtout, la comparaison des ren- 1998, rappelle Delphine Laloum. ll dements reste à l'avantage de la s'est industrialisé et le gisement est classe d'actifs. « A4 %, elle rap- aujourd'hui plus profond et diversiporte 10 fois plus que les taux alle- fié. » Une classe d'actifs à part entière, en somme. • QUILVEST 3308630400502/GOP/MCF/1 Eléments de recherche : QUILVEST ou QUILVEST BANQUE : banque privée et gestion d'actifs, toutes citations 03 JUIN 14 Quotidien Paris OJD : 122744 Surface approx. (cm²) : 617 16 RUE DU QUATRE SEPTEMBRE 75112 PARIS CEDEX 02 - 01 49 53 65 65 Page 3/3 Quelques exemples de fonds atypiques de cet univers Union Bancaire Privée mise sur un fonds synthétique Nordea: un fonds fort d'un historique de douze ans SPGP vise plutôt les échéances courtes Marc Olivier, directeur general de Nordea Investment Funds France Olivier Debat, spécialiste des produits de taux chez UBP Philippe Halb, gérant de fonds pour SPGP n ne change pas une èquipe qui gagne Depuis 2002 cc sont les memes gérants qui pilotent lc tonds Noi dea I - Bui opean High Yield Bond Fund, initialement lance pour la seule clientele institutionnelle dcs anciens dc Nordea, qui ont fonde en 2009 la societe danoise Capital Foui Management Leui methode de gestion a du s adapter au contexte de taux bas « Lesgerants se montrent aujourd hui plus sélectifs et n hésitent pas a prendre leursprojits assuie Marc Olivier directeur general de Nordea Investment Funds France La rotation des actifs est aujourd hui plus élevée qu avant » Le portefeuille est essentiellement investi sur des titres européens, avec une couverture devises pour la partie hors euro Aujourd hui, les gérants aff! chem une certaine méfiance envers I Europe du Sud «Les spreads entre pays cœur et périphériques se sont fortement i esscrres rappelle Marc Olivier Ces dei mei s ne représentent que environ 5 % du fonds contre plus de 25% del indice de référence > Lencours est de 3 milliards d euros et une nouvelle part vient d être créée Celle ci cst conçue pour diminua cncoi c l'exposition aux taux d interet et proteger ainsi les investisseurs en cas de hausse De quoi repondre par exemple aux besoins dc certains assureurs, deja tres exposes aux dettes souveraines — E. Sch. n imagine volontiers un gérant « high yield » comme un « bond pickcr », capable dc deni chei dans la cote les tit! es les plus pel foi mants Ilnenva toutefois, pas ainsi chez Union Bancaire Privee En effet c'est au moyen dc dérives dc ciedit (CDS) sm les indices « high yield » que le fonds Global High Yield Solution permet de s exposer aux obligations a haut i cndcmcnt « L interet de la methode est de permettre une èxposition pure aux spreads de credit sans s exposer au risque de remontée des taux », èxplique Olivier Debat spécialiste dcs produits dc taux chez UBP Lallocation cible est de deux tiei s sui I indice americain et d un tiers sur I indice européen Le gel ant pe u t a u ssi pilotei I èxposition i celle a u mai che qui peut osuller entre 80 % et 120 % Ce chiffre est de 104 % actuellement, ce qui traduit un certain opti misme Autre cal actei istique de cette gestion syntheti que la liquidite Dans des périodes de stress elle peut se raréfier sur certains titres « A ! inverse meme en 2008 les CDS ont continue de coter normalement rappelle Olivier Debat ce qui a permis de dégager une pel foi mance nettement supei leui è a la gestion en direct » Lance fin 2010 le tonds geie deja plus de 15 milliard de dollars et degage une performance annuelle de lordre de 10 % depuis lorigine — E. Sch. univers des obligations Philippe Halb connaît, lui qui a passe onze ans a la Societe Geneiale, oil il duigea la gestion de converti bles Le fonds Obhg Corporate 1-21/2 Y Euro qu il gere pour SPGP se focalise sui les obligations « high yield » libellées en èlu os et dont I échéance est relativement proche « Notre objectif est d identifier les societes qiu \ontpouvon lefmancet leur endette ment obligataire arrivant a maturité par une nouvelle èmission », èxplique Philippe Halb A mesure que le marche prend confiance dans la capacite dc l'cnti c pi ise a mettre en place son lefinancement, donc a rembourser sans problème son emprunt précèdent, la ligne arrivant a échéance va en elfet bénéficier d une revalorisation Ce processus permettrait de limiter les risques, tout en fournissant aux investis seins un lendement confortable (415 % actuelle ment) C est aussi une protection contre une éventuelle hausse des taux Le portefeuille d environ 50 lignes fait la paît belle aux titres non notes « C est sur tes titres peu suivis que notre expertise de selection pi end son sens », assure Philippe Halb Le tonds va memesui dessignatuiesdu sud de I Europe comme I espagnol Sacyr ou Emma Delta qui a repris le Loto national grec — E. Sch. O QUILVEST 3308630400502/GOP/MCF/1 O L Eléments de recherche : QUILVEST ou QUILVEST BANQUE : banque privée et gestion d'actifs, toutes citations
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