L’information au service des éleveurs N° 3 Avril 2014 L P A FEMME DU MOIS Coralie BARBOTIN ORTES OUVERTES HARAS DE CHARMOY Nouvelle inséminatrice caprine Coralie, quel a été ton parcours avant d’intégrer la CECNA ? « J’ai effectué toutes mes études dans le domaine agricole, et par apprentissage, en commençant par le BEP, puis le BAC pro et enfin un BTS en productions animales, avec à chaque fois, la volonté d’approfondir mes connaissances dans l’élevage. J’ai ainsi pu me former sur plusieurs espèces en travaillant dans un centre équestre, puis un élevage de porcs en plein air et finalement, en effectuant mes 2 années de BTS dans le centre d’insémination ovin « Insem’ Ovin » basé à Limoges. J’ai ensuite été embauchée à la CECNA en Octobre 2013 afin de prendre en charge dans un 1er temps une partie des échographies porcines. » Tu vas très prochainement démarrer la saison d’insémination caprine : pourquoi avoir choisi les petits ruminants ? « J’ai toujours apprécié de travailler avec les petits ruminants ou les porcs pour la conduite d’élevage extrêmement technique que ces espèces imposent, et mes différentes expériences professionnelles m’ont confortée dans ce choix … De plus, si mon petit gabarit peut être un avantage dans ces élevages, cela aurait été une réelle contrainte en élevage bovin ! » Quelles vont être tes missions au sein de l’équipe caprine de la CECNA ? « Ma présence devrait permettre à l’équipe CECNA d’accompagner encore un peu plus nos éleveurs caprins : je serais pour ma part chargée de réaliser des chantiers d’inséminations et d’échographies en complément des inséminateurs sur les secteurs Loiret, Sud Seine et Marne, Nord de la Nièvre et Cher, avant de basculer sur l’activité ovine qui est un peu décalée dans le temps. J’ai pu acquérir au cours de mes expériences professionnelles une bonne connaissance de la composante mâle de la repro. Cela me permettra j’espère, d’avoir une approche encore plus globale de la conduite de la reproduction des troupeaux, et donc de donner d’autres conseils à nos éleveurs ». Quel serait donc ton principal conseil pour les éleveurs caprins qui entament leur saison de reproduction ? « Il est important de soigner l’alimentation de leurs chèvres et d’éviter tout déficit énergétique au moment de l’insémination : des études ont montré qu’entre des chèvres ayant des apports énergétiques insuffisants, les résultats de fertilité après traitements de synchronisation pouvaient varier de 30 à 70 % ! Cette conduite doit cependant s’anticiper : si un changement alimentaire doit avoir lieu, il doit se faire au minimum 15 jours avant et ne doit jamais être brutal. » Agathe DECHERF (ELEXINN) 200 éleveurs et professionnels sont venus assister à la présentation d’étalons du Haras de Charmoy le samedi 1er mars dernier. Après une présentation de nos installations pour la collecte ainsi que le laboratoire de transfert d’embryon, les participants ont pu se restaurer autour d’une carbonade Flamande. Dès 14 h 30, les différents étalonniers de passage dans la région ont pu présenter leurs « Spécimens » : QUANTUM, CON AIR, GOLDFERER, WATCH ME, CANTURO… pour ne citer que les plus connus. Ce ne sont pas moins de 18 étalons venus de toute la Bourgogne et plus qui ont « régalé » les amateurs de génétique équine. Pierrick DREVILLON (Directeur Technique et Commercial) L E MOT DU VETERINAIRE : à propos du lâcher… Après plus de quatre mois de stabulation, le lâcher est un moment très attendu par les animaux et les éleveurs. Même si la tentation est grande d’ouvrir la porte et de voir venir, l’expérience montre qu’un lâcher réussi se prépare. Sortis d’un environnement protégé, les animaux, surtout les plus jeunes, vont devoir brutalement faire face à la réalité de la nature. Quelle que soit la météo de l’année, on a de toute façon à cette saison une forte amplitude thermique jour/nuit, un risque de gelées matinales, de la pluie, des giboulées… L’humidité rend le couchage difficile et avec le vent, elle amplifie le refroidissement. L’herbe jeune est à la fois très riche en eau et pauvre en fibres. Le transit est accéléré, ce qui perturbe l’assimilation des nutriments. Les jeunes veaux boivent du lait dont la composition est modifiée par le régime alimentaire de la mère, ce qui le rend plus difficile à digérer. Les veaux plus âgés cumulent les effets négatifs du lait et de l’herbe. Le stress engendré peut favoriser l’émergence de cas de coccidiose sur les veaux. Chez les veaux, ces conditions difficiles vont favoriser l’apparition de maladies dites d’adaptation: diarrhée, congestion intestinale, ulcère de la caillette, entérotoxémie ou révéler un état de carence en vitamine E/sélénium se traduisant par la myopathie (ou raide). Le plus gros risque à cette période est l’entérotoxémie pour les jeunes et la tétanie d’herbage (crise de paralysie due à une carence en magnésium) pour les adultes. Les vaches laitières fortes productrices en début de lactation sont les plus touchées. Pour prévenir ces pathologies souvent mortelles, on peut : ⇒ agir sur l’environnement en proposant des abris aménagés pour les veaux, en entretenant un coin paillé pour un couchage plus sain et confortable, en choisissant des parcelles abritées et bien drainées pour la mise à l’herbe . ⇒ assurer une transition alimentaire en pratiquant une sortie progressive ou en apportant une complémentation sèche et fibreuse au pré (même si elle est parfois peu consommée) ⇒ renforcer la flore ruminale, garante d’un bon équilibre digestif, avant la mise au pré. Les bolus OBIVO apportent des levures et des oligo éléments qui vont stimuler la multiplication de cette flore chez les veaux. ⇒ prévenir la carence : • en magnésium en apportant un minéral enrichi en magnésium pendant quinze jours avant le lâcher et au pré tant que l’herbe est jeune et tendre (seaux à lécher GENIAL). Pour une bonne assimilation du magnésium, il faut veiller à mettre du sel à disposition. • en sélénium en corrigeant la carence sur les mères en fin de gestation (cures de CHAROL’EQUILIBRE) ou en complémentant les veaux dès la naissance (seringues de pâte SELEDINE VIT) ou en prévision du lâcher (bolus OBIVO). Pour que la carence du veau soit corrigée le jour du lâcher, la complémentation doit intervenir idéalement un mois avant mais une quinzaine de jours est un bon compromis. ⇒ vacciner contre l’entérotoxémie. La protection est assurée quand le protocole vaccinal est respecté, à savoir deux injections à quatre semaines d’intervalle, plus de quinze jours avant la période à risque. Le lâcher est aussi, dans bien des cas, la dernière possibilité de contention avant la rentrée ou le vêlage précoce. Il faut en profiter pour administrer : ⇒ les diffuseurs antiparasitaires ou les injections antiparasitaires longue action aux veaux et aux génisses ⇒ les bolus OBI 360° aux génisses/vaches qui vont vêler au pré sans complémentation possible en fin de gestation. En une seule administration, les besoins en oligo éléments essentiels des animaux sont couverts pour 8 mois, ce qui assure la naissance d’un veau vigoureux et un bon transfert immunitaire. ⇒ les vaccins « diarrhée des veaux » aux génisses qui vont vêler à l’automne. Si la primo vaccination est faite avant de sortir, une seule injection avant vêlage suffira. Malgré toutes ces précautions, rien ne remplace l’œil de l’éleveur ; une surveillance des veaux deux fois par jour est recommandée les premiers temps Vincent LEHURAUX (Docteur Vétérinaire) P ALMARES DU CONCOURS GENERAL DE PARIS DU 24 FEVRIER 2014 Avec la participation de : FLORINE, Championnne Réserve Jeune, en 1ère lactation en 305 jours, 9 255 kg de lait à 37,4 TB et 31,4 TP fille de ZEUS et appartenant à l’EARL DES TILLEULS (Alain BOULARD et Marion QUARTIER) 10. MAROLLES LES BAILLYS. GAULE EHB, 6ème de section en 1ère lactation, fille de NIAGRA et appartenant à : l’EARL DES FROMENTERIES 45. CLERY ST ANDRE. Luc PERISSET (Technicien races laitières) R EMISE DES TROPHEES : TOP REPRO 2012-2013 LORS DE L’ASSEMBLEE GENERALE DE LA CECNA Après une présentation richement illustrée de nos partenaires de HUVESEARCH sur l'évolution comparée bovin-humain des méthodes de procréation médicalement assistées, le DR Léo VANKRIEKEN et Pierre WARMOES ont remis en présence de Pascal BEETS, Président de la CECNA, les trophées Top Repro 2012-2013 qui récompensaient les meilleurs élevages de la zone CECNA pour leurs performances de reproduction. Chez les éleveurs allaitants, c'est L'EARL DESPLANCHES à Champcevrais (89) qui a été récompensé dans la catégorie élevage charolais. Puis dans la catégorie Blond d’aquitaine, c’est l’EARL DUFOUR à Echouboullains (77) qui remporte le prix. Côté élevages laitiers, 3 catégories ont permis de récompenser les éleveurs : ⇒ dans la catégorie moins de 80 IAP, c’est M. et Mme VANNESTE, éleveurs Prim’ Holstein à Saint Privé (89) ; ⇒ dans la catégorie plus de 80 IAP, c’est l’EARL de la Cotterie à Cléry-St-André (45) ; ⇒ enfin côté grand troupeau (plus de 150 IAP), c’est un élevage Montbéliard de l’Aube, le GAEC RICHARD à Longpré-le-Sec. Cette remise des lots fut également le moment de récompenser les inséminateurs de chaque élevage pour leur accompagnement quotidien auprès des éleveurs. Pierrick DREVILLON (Directeur Technique et Commercial) L ANCEMENT DE LA CAMPAGNE OVINE Démarrage de la la période d’IA Un des principaux atouts de l’IA ovine pour l’éleveur reste l’amélioration génétique. Deux objectifs pour la reproduction via l’IA peuvent être menés de front dans le même élevage. Insémination des brebis destinées à la production terminale d’agneaux avec de la semence de béliers qualifiés AMBO (améliorateur boucherie) En parallèle, un lot de brebis peut être inséminé la même année avec l’objectif de conserver des agnelles qui assureront le renouvellement du troupeau. Dans ce cas, il convient de choisir des béliers reconnus améliorateur d’élevage (AMEL) ; la valeur laitière des filles et le niveau génétique général des produits obtenus par ces accouplements s’en trouveront grandement améliorés. Quelques recommandations pour réussir ses IA : ⇒ Bien préparer ses brebis (brebis taries, respecter l’intervalle MB/IA) ⇒ Respecter scrupuleusement le protocole des synchro (dates, heures) et l’adapter à la période ainsi qu’à la race et au poids corporel de la brebis. Echographies ovines Connaissez--vous l’l’écho écho--mobile ? Connaissez écho C’est une remorque aménagée en système de contention mobile afin de pouvoir réaliser des échographies en élevage et la CECNA s’y intéresse pour ses éleveurs. La brebis bloquée debout dans la remorque est échographiée par le technicien qui est seul maître à bord. Non seulement, il constate si la brebis est gestante ou non mais au technicien expérimenté peut aussi dénombrer les fœtus. De plus, il peut de son poste fixe, marquer la brebis (vide = rouge, pleine = bleu par exemple), relever l’identification avec un système informatique intégré à l’échographe et commander l’arrêt de la brebis dans la cage et sa libération. Si à ce stade du chantier, l’éleveur est organisé en parcs de tri, les lots de brebis cohérents (pleines, vides….) sont aussitôt réalisés. Cet outil, qui demande une petite demi-heure d’installation dans l’élevage permet ensuite de passer 80 brebis à l’heure minimum sans effort particulier pour l’éleveur. Eric BOURGEOIS C ONCOURS INTER-REGIONAL GENISSE 2014 A GENDA ⇒ Les nouveaux index Prim’ Holstein sont sortis le 3 avril 2014 et vont permettre de préparer la campagne 2014/2015. ⇒ Formation repro dans la Programme : ⇒ Jeudi 8 mai : concours départemental Holstein et Montbéliard de 9 h 30 à 17 h 30, jugé par Alain HOOGE et accueil des génisses pour le concours Régional à partir de 8 h 00. ⇒ Vendredi 9 mai : concours Inter Régional Génisses et concours du Meilleur Présentateur de 9 h 00 à 17 h 00, jugé par Alain HOOGE. Le département de l’Aube est l’invité d’honneur. Nièvre Le mardi 6 mai 2014 Contacter la Chambre d’Agriculture Perinne RAVERAT Tél. 03.86.93.04.20 ⇒ Eleveurs d’Avenir Prochaine réunion : mercredi 23 avril 2014 à 9 h 30 Luc PERISSET (technicien races laitières) CECNA : 3 rue Jules Rimet 89400 MIGENNES - Tél. 03.86.92.36.50 - Fax 03.86.92.36.93 - www.cecna.fr - e.mail : [email protected]
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