Dossier Marathon Marc • Zoom Nouvelle usine : inauguration Consommation Communication veau n°60 — automne 2014 Des veaux et des Hommes, depuis 1959 ! Telle sera désormais ce que l’on appelle en communication la « promesse » de l’entreprise Mamellor, à savoir ce qui permet en trois mots d’identifier l’entreprise, et ce qui fait son "ADN". Un métier et un produit, le veau, qui rassemble des femmes (et celles-ci sont nombreuses !) et des hommes regroupés sous le vocable « des Hommes », que ce soit chez les éleveurs, les collaborateurs, les clients, les fournisseurs... Et ce depuis 1959… gage d’un passé et d’une expérience solide. Un moyen de rappeler l’importance que nous accordons à l’animal qui nous fait vivre, mais également et surtout au travail quotidien dans un souci de partage et de respect des valeurs humaines, véritable pierre angulaire de notre entreprise. « Ce qui se fait à l’intérieur de l’entreprise doit se voir de l’extérieur », crédo de Maxime Massa, responsable de l’agence de communication avec qui nous collaborons depuis plus de 20 ans, et à l’origine de ce slogan. éditorial Dossier Impressionnant ! Tel fut le qualificatif souvent employé par tous les invités à l’inauguration de la nouvelle usine ; ce fut un superbe événement - cf page 4 et 5 -, et surtout une magnifique occasion pour bon nombre d’éleveurs, clients, fournisseurs, salariés, de découvrir le site « professionnel » de Montreuil-Bellay, non plus seulement célèbre pour son château, mais désormais également pour son usine qui alimente un veau sur 4 produit en France. Avec des cours du maïs qui s’annoncent à la baisse, du fait d’une récolte mondiale en hausse, cet investissement et la montée en puissance de la consommation de Mix Avance se justifient pleinement ! Même si, et c’est inhabituel depuis deux ans, les produits laitiers ont affiché récemment une baisse sensible, conséquence d’une collecte en forte hausse, et de l’embargo russe. Le clignotant du coût alimentaire de production de notre viande s’affiche donc davantage au vert pour les prochains mois. Côté conso, la couleur n’est malheureusement pas la même… Été compliqué et ce, malgré une forte anticipation de cette saison classiquement difficile avec baisse importante des mises en place. Les consommateurs n’étaient pas au rendez-vous, avec reports d’abattage et mauvais cours du veau gras. Explication : sans aucun doute la crise et un pouvoir d’achat en berne, davantage que des températures caniculaires… Ceci n’est évidemment pas sans inquiéter tous les acteurs de la filière, réfléchissant donc à tous les moyens de relancer cette consommation – cf page 7-8 ; c’est un enjeu capital pour les prochaines années, la viande faisant encore trop souvent l’objet de reportages à charge dans les médias. L’opération nationale « Made in viandes » fin octobre constituera une opportunité forte pour communiquer positivement sur l’élevage ; mesdames et messieurs les éleveurs, inscrivezvous sur le site et ouvrez vos portes en grand ! Soyons fiers de notre produit. Bel automne à tous et bonne lecture de ce 60e numéro du Fil des Saisons : une dizaine dont on nouvelle dizain peut se fél féliciter liciter ! Marc Butruille Ma rc Butrui Directeu Directeur 2 • Au fil des saisons n°59 Marathon Marc La fonction achats petits veaux n'est pas de tout repos et s'apparente souvent à une véritable épreuve sportive, raison pour laquelle nous l'avons confiée chez Mamellor à un marathonien aguerri, Marc Edern, notre " bretauvergnat ". Coup de projecteur sur cette fonction essentielle et ses problématiques. Les étapes du contre-la -montre de Marc 7h15 • Arrivée au centre de Naves. • 1er ravitaillement : café avec Damien et Florian pour la mise en jambe. • Préparation du matériel (scan + fiche achat), du réhydratant + paillage du poste de triage. 7h45 • Début des achats des veaux déjà arrivés (Altitude – Saufrex). • Classement et vérification des nombrils. • Scannage par Damien et pesée. • Passage par le poste de buvée où Florian exerce toute la journée. • Répar tition dans les box de classement. 9h30 • 2 ravitaillement : pause-café avec M. Gerbal qui livre les veaux Sicarev et Cialyn, puis tri des veaux de ces deux fournisseurs. e 12h15 • 3e ravitaillement : « manger léger et vite » telle est leur devise. 13h15 • Réception des veaux Gourdy et Manhes suivi par M. Portal vers 15 heures. • Triage et estimation des veaux jusquà 16h / 16h30 (350 à 400 veaux / semaine). 16h30 • Chargement des lots de veaux en tenant compte des consignes de Denis Gouy et Thomas Jacquemin, vendeurs de veaux gras. 17h30 • 3h30 de route, direction le centre de tri de Dole pour le même travail le lendemain avec Margaux et Antoine. Conseils lors de la réception des veaux 1. Étable propre, désinfectée et sèche avec une température >9°C. ≥ Illustration Bamboo 2. Respect du tri : les acheteurs font un travail important de tri par race, potentiel et sexe. Les veaux sont ainsi disposés dans les camions. Lors de leur réception en élevage, ne défaites pas ce classement qui est important d'un point de vue technique. Par exemple, dans les lots où il y a des croisés : ne pas mélanger les mâles et les femelles et placer ces dernières en début de distribution. Cela permettra à la fois d’adapter les ap- ports de fer mais aussi le rationnement individuel en fonction du sexe. 3. Réhydrater : 3 à 4 litres (suivant le poids) de 24/48 (25g/L) le plus tôt possible après l’arrivée et encore le repas suivant. La distribution d'eau le midi, la 1re semaine, est également importante. Ces étapes demandent du temps et de la patience mais sont fondamentales pour un bon démarrage. C’est souvent d’ailleurs du temps de gagné pour la suite. Planification : un casse-tête ! La régularité des mises en place est indispensable pour « coller aux besoins » de nos clients et fournir un « produit fini » conforme à ses attentes. Pour cela, il faut disposer chaque semaine de la matière première (les veaux de 8 jours) et de l’outil de production (les places d’engraissement). Logique implacable en théorie mais pas toujours simple à mettre en pratique. « Mon objectif est d’acheter et rentrer 8 à 900 veaux par semaine sur les régions Auvergne, Bourgogne, Grand Est » nous explique Marc Eder n. « Entre les différentes contraintes que sont les races, le poids et la qualité des veaux, les disponibilités en petits veaux, la dispersion géographique des élevages, ainsi que celle des clients abatteurs, la planification des mises en place tourne parfois au casse-tête ! ». D’où l’importance fondamentale d’avoir en parallèle une rotation la plus régulière possible des lots à rentrer chez les éleveurs pour ne pas se rajouter une contrainte supplémentaire. Il est capital qu’un planning programmé 4 semaines à l’avance ne soit pas systématiquement modifié par des changements de dernière minute, motivé par des plus ou moins bonnes raisons. la filière repose sur cette maîtrise, largement enviée d’ailleurs par d’autres productions. La régularité est donc un des paramètres essentiels pour mener cette fonction achat au mieux. On compte sur vous ! De plus, n’oublions jamais que c’est le client final, à savoir l’abatteur (s’adaptant à la consommation en aval), qui nous dicte les volumes que nous pouvons ou non mettre en place ; la bonne santé de Au fil des saisons n°60 • 3 Zoom entre le 17 juin et le 20 juin, plus de 1 000 personnes se sont deplacées sur le site de montreuil-bellay à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle usine. Nouvelle usine : inauguration Organisation parfaite, ambiance festive, météo presque idéale, mobilisation de toute la France (notamment les éleveurs) ont contribué au succès de cet événement mémorable. Mamellor aurait souhaité qu’il y ait encore davantage de participants éleveurs. Distance et… soin des veaux ont malheureusement empêché un certain nombre de se déplacer. Le mercredi 18 juin, un invité de marque, Edgar Grospiron, champion olympique de ski de bosses, a marqué les esprits par ses propos, en comparant le sport de haut niveau et le monde de l’entreprise. 4 • Au fil des saisons n°60 Et le 20 juin fut une grande première avec le rassemblement de tous les salariés du groupe sur la France, mais également des retraités. Mamellor et Denkavit se sont retrouvés autour d’un buffet, ou à défier le taureau mécanique. Pas triste ! Et encore une fois, un grand bravo à toute l’équipe « STAFF », parfaite dans l’accueil et bien entendu surtout dans l’organisation de cet événement exceptionnel. «Voir dans les bosses des opportunités et voir les obstacles comme des contraintes positives, c’est ce qui permet de réussir !» E. Grospiron ≥ L'equipe du Staff Florilège de questions : Petit aperçu de quelques-unes des nombreuses questions posées par les visiteurs, globalement tous impressionnés par la taille du site, la nouvelle usine et ses équipements high-tech, la propreté de l’usine aliment d’allaitement, ou encore et bien sûr par l’étable expérimentale. • Travaillez-vous à l’évolution du mix-avance ? • Combien de systèmes d’auges différents avez-vous testés ? • Combien de camions d’aliments sont chargés chaque semaine ? Le stock de produit fini, ça représente combien de jours ? • L’usine est-elle toujours aussi propre ? • D’où viennent les matières premières ? • Quelle quantité de Mix Avance consomment les veaux de l’étable expérimentale ? • Comment fonctionne le robot pour les prises de sang ? • Et les auges pour le lait, ça marche ? • Combien de personnes travaillent dans l’usine ? Et à l’étable ? • Où partent les veaux élevés à l’étable ? Est-ce que vous avez des croisés ou des Montbéliard ? Les absents savent à quoi s’en tenir : programmer un déplacement en 2015... Au fil des saisons n°60 • 5 Consommation Viande : comment relancer la consommation ? En juin, lors du congrès de la FNICGV (industrie de la viande), ce thème a été le fil conducteur des débats face à une consommation qui malheureusement continue à baisser. Marc Butruille était présent et nous en relate quelques enseignements. la situation vue par le credoc* - crise profonde de 2007 à 2014 avec pour conséquence une baisse des dépenses alimentaires. - notion de «frugalité alimentaire» : choisie par certains consommateurs pour des raisons de santé, contrainte pour la majorité pour des raisons économiques. - moins de temps pour manger : nécessité d’introduire des produits faciles et rapides à consommer. Innovation indispensable ! - qualitatif indispensable : on mange moins mais MIEUX. - une cible à travailler : les enfants, notamment la tranche 9/14 ans. mation, contrairement aux boulangeries qui ont depuis plusieurs années innové sur les multiples pains, et surtout sur une présentation très attrayante de l’étal. Notons à ce propos l’initiative intéressante de la société Despi, travaillant sur un concept de boucherie du futur. Les magasins Grand Frais ou Provenc’halles sont une belle illustration de ce « réenchantement du rayon ». les réponses des professionnels ? Dans la distribution GMS, on réimplante du rayon traditionnel avec un boucher capable de mettre en avant le produit, et de « raconter une histoire » autour de la viande. C’est ainsi qu’actuellement, la mise en avant de production locale ou régionale revient en force. Il faut « réenchanter le rayon viande », dixit un cabinet de consultant spécialisé pour la boucherie, à l’image de ce qui se fait dans la boulangerie : le linéaire est triste, manque de vie et n’incite pas à la consom*CREDOC : études des consommateurs 6 • Au fil des saisons n°60 former les bouchers Autre levier d’action, corollaire des points précédents : la nécessaire formation de jeunes au métier de boucher, activité malheureusement spontanément peu attractive, sans vouloir à tout prix se lancer dans des formations longues. Thierry Marx – cuisinier qu’on ne présente plus, et au parcours aty- ≥ Thierry Marx pique – a mis en place un CQP (certificat de qualification professionnelle) en 12 semaines sur le métier de restauration : « cuisine mode d’emploi », ou l’apprentissage des 80 gestes incontournables pour débuter en restauration. « Accompagner les jeunes dans l’action afin de leur permettre un épanouissement social dans l’emploi », tel est son crédo qu’il suggère d’appliquer également pour la boucherie. En conclusion, innovation, réenchantement du rayon, formation et réhabilitation au métier de boucher sont autant de pistes à explorer pour enrayer cette baisse de consommation de la viande qui nous préoccupe tous. Remontons les manches et communiquons dans ce sens ! L’opération « Made in Viandes » a été montée à cet effet; souhaitons un excellent succès à cette grande première… Focus Technicien(ne) et intermittent(e) du spectacle un message de paix. Les gens sont tellement contents à la fin du spectacle que c’est gratifiant de contribuer à ça. » côté ouest A plus de 500 km d’écart, portraits de 2 techniciens qui s’investissent pour faire revivre l’Histoire de leur région. coté est En cette année du centenaire de la 1re guerre mondiale, la participation d’Elodie Wirzbicki, (technicienne du grand secteur Bourgogne-Est) à un grand spectacle évoquant la grande bataille de Verdun prend toute son importance. Attachée à sa région, cette fille du cru s’investit depuis plusieurs années auprès de l’association culturelle « Connaissance de la Meuse » qui a pour but de promouvoir le patrimoine meusien et qui a a créé de toute pièce ce son et lumière grandiose : « Des flammes... à la lumière ». Il s’agit d’une évocation historique particulièrement réaliste et portant à la fois sur la vie du front mais aussi dans l’arrière-pays. Les chiffres sont impressionnants : 12 représentations et 10 000 spectateurs en 2014, 250 acteurs français et allemands sur scène, 500 bénévoles (de 2 à 84 ans !), 900 costumes. Élodie, jouant une paysanne, et son compagnon font partie de la troupe depuis 3 ans : « C’est important de participer à l’évocation de l’histoire au travers de ce spectacle car notre région a beaucoup souffert. Nous remplissons notre devoir de mémoire en délivrant Dans son village de 500 habitants, Ludovic Buffet, technicien du secteur ouest participe à un spectacle théâtral en patois mayennais « La Noce 1900 » présenté depuis 30 ans toutes les années impaires. 80 acteurs et figurants en costume d'époque font revivre l’histoire d’une famille paysanne dans un village de sud-Mayenne. Comme 70 autres bénévoles, Ludovic préfère lui œuvrer en coulisses où les tâches ne manquent pas : « Mon rôle est de participer aux changements de décors des 20 scènes jouées durant 4 h de spectacle.» Ce spectacle a déplacé près de 6 600 spectateurs en 2013. Chapeau les artistes ! Pour plus d’information : http://spectacle-verdun.com/fr http://www.animathee.fr/noce-1900/ Communication veau Une étude récente réalisée par Opinion Way auprès des consommateurs a mis en évidence les constats suivants sur notre produit viande de veau : pas de problème d’image – et on doit s’en réjouir –, mais par contre un déficit de présence à l’esprit, et une méconnaissance des morceaux et des recettes. Sur ce dernier point, la nouvelle dénomination – cf. Au Fil n° 59 – pourra apporter une réponse concrète à cette problématique. Par contre l’enjeu de la prochaine campagne de communication, généralement définie sur 3 ans, est clairement défini : comment renforcer la présence à l’esprit, qui plus est en ciblant la clientèle 25/45 ans ? Une réflexion est entamée par un comité de travail, tout en sachant qu’en parallèle, le budget « com » interprofessionnel est en baisse, du fait d’une baisse des rentrées de cotisation, liée à la baisse de production. Une équation difficile à régler, surtout quand on sait que le média optimal pour renforcer la présence à l’esprit reste la TV. Sponsoring d’émission ou pub à part entière, le veau se devra d’être de nouveau présent en 2015, sur nos écrans. À suivre… Au fil des saisons n°60 • 7 Au bout du fil Quels équipements pour demain ? pénibilité du travail. Rendez-vous au Space pour une conférence sur le sujet et fin 2014 pour les premières conclusions. Route du Goéland Sous l’impulsion du SDVF, l’Institut de l’élevage démarre actuellement un projet d’étude sur la modernisation et l’adaptation des bâtiments veaux de boucherie. L’objectif de départ est d’inventorier et évaluer les solutions techniques mises en œuvre dans les élevages pour distribuer les aliments lactés et solides. Cet inventaire sera réalisé sur le terrain avec des visites d’élevage, des entretiens avec les intégrateurs, les équipementiers,… À l’issue de ce travail, l’institut de l’élevage proposera et diffusera des fiches d’aides à la décision afin de guider les éleveurs dans leurs choix et de mieux connaître les conséquences économiques de ces investissements. Une étude qui est parfaitement dans l’actualité avec l’évolution des programmes alimentaires utilisés en France et qui répond à la demande des éleveurs soucieux de réduire la Fidèle à ses convictions Mamellor s’est une nouvelle fois associé à une belle initiative locale qui s’est déroulée en juin dernier. Initié par l’association des Randonneurs Équestres du Val d’Argent (dont l’un des membres actifs n’est autre que Didier Thibaudeau, éleveur à Nueil les Aubiers, 79). Cette randonnée effectuée en relais, à cheval ou en attelage, avait comme double objectif de faire connaître et récolter des fonds au profit d’une maladie génétique rare, le « Syndrome X Fragile ». Cette maladie méconnue, qui entraîne des troubles psycho- moteurs plus ou moins sévères, touche environ 12 000 personnes en France. De nombreux relais avec des lâchers de ballons étaient prévus tout au long du parcours de 140 kilomètres entre Longeville sur Mer (85) et Le Pin (79). Grâce aux nombreux bénévoles et partenaires, le défi fut réussi pour la plus grande joie d’Edgar, adolescent de 14 ans atteint par le syndrome et parrain de la route du Goëland. Bienvenue à Margaux Notre équipe terrain rajeunit et se féminise encore davantage avec l’arrivée en juin dernier de Margaux Carcat. A 25 ans, elle a déjà un parcours professionnel et personnel très riche avec notamment de nombreuses expériences à l’étranger. Basée aujourd’hui à proximité de Dôle (39), elle a des missions particulièrement variées : suivi technique, assistance au centre de tri, prises de sang… Nous lui souhaitons une belle et longue carrière parmi nous. ≥ Edgar Vue du ciel « Des veaux et des Hommes » : Pour illustrer sa nouvelle promesse, Mamellor a fait réaliser une vidéo institutionnelle. du Sommet de l’Élevage, les 1, 2 et 3 octobre prochains à Clermont Ferrand. Nous avons sollicité les services d’un pilote de drone pour filmer les séquences aériennes : un très gros « moustique » capable de soulever 24 kilos au décollage ! Le tournage a eu lieu cet été entre Montreuil-Bellay, notre usine et Nueil les Aubiers, chez un de nos éleveurs. Quelques photos du making off en attendant la « première » du clip lors Mamellor Espace des Berthilliers 71850 Charnay-lès-Mâcon Au fil des saisons n°60 • Directeur de publication : Marc Butruille • Rédaction : Mamellor – Album Photos : Mamellor – Album • Tirage 1500 ex. • Création/réalisation :
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