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AVRIL 2010-AVRIL 2014
48 Quatre années de crise :
une tétralogie grecque ?
Catherine Karyotis
Neoma Business School - Campus de Reims
N° 773 juin 2014
40 euros - ISSN 1772-6638
revue-banque.fr
supplément
Revue Banque n° 773 juin 2014
AVEC CE NUMÉRO :
UN SUPPLÉMENT GRATUIT
FOCUS
Le poids
de la Chine
Juin 2014
Supplément à Revue Banque n° 773
Ne peut être vendu séparément
revue-banque.fr
ASIE
Nouveau centre de la finance mondial
e?
En partenariat avec
COMMISSIONS INTERBANCAIRES
SUR LES PAIEMENTS PAR CARTE
64 Bruxelles préfère la
réglementation administrative
à la régulation concurrentielle
Alain Georges, Avocat honoraire au barreau de Paris
24 DOSSIER
FINANCEMENT DE
L’IMMOBILIER
Profession en chantier
interview
Xavier Parain
AMF
RESSOURCES HUMAINES
« Les classes
virtuelles optimisent
le temps de formation »
59
Florence Coville et Cécile Pierchon, CFPB
61 « Nous avons démarré
les classes virtuelles en 2013 »
Éric Depond et Gwennola Fouquet, BPCE
L’agrément AIFM
est aujourd’hui
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Dépôt légal 2e trimestre 2014
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du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique.
L’immobilier
en ligne de mire
L
’industrie immobilière est de plus
en plus cernée par la réglementation
européenne. Solvabilité​ 2 et AIFMD
notamment vont imposer des obligations nouvelles tant aux acteurs du
secteur qu’aux actifs immobiliers, sans
pour autant que l’ampleur des changements
puisse encore être clairement évaluée, faute
de disposer à l’heure actuelle de l’ensemble
des standards techniques correspondants.
Les crédits immobiliers, de leur côté, pourraient être impactés de façon collatéral par
les AQR et autres stress-tests, qui se fondent
sur des hypothèses peu adaptées aux spécificités françaises. Pour l’heure, le secteur
est dans l’expectative, mais l’horizon est
chargé : le calme avant la tempête ?
La Commission européenne ne désarme pas
sur les commissions interbancaires applicables
aux paiements par cartes. Le dernier épisode
porte sur le projet de règlement adopté en
juillet 2013, en cours d’examen devant le Parlement et le Conseil européens. L’avocat Alain
Georges reprend les tenants et aboutissants de
cette longue saga et questionne la pertinence
de la position de la Commission européenne
et de ses arguments : « Elle propose d’instaurer une
réglementation administrative proche du contrôle des
prix au détriment de la régulation concurrentielle. »
Toujours sur les moyens de paiement, l’actualité reste chargée : entre les questions de
fond sur la recherche de nouvelles sources
de rentabilité pour les banques dans un écosystème des paiements en pleine révolution
(Laurence Tabau-Daugé, POLE Consulting)
ou sur les conditions d’agrément des nouveaux établissements de paiement et de monnaie électronique (Tatiana Rozoum et Bruno
Joanidès, Syrtals), et en attendant la 2e directive Services de paiement (DSP 2) qui devrait
introduire des nouveaux acteurs et services…
La banque digitale ne s’applique pas qu’aux
clients, mais aussi aux collaborateurs. Florence Coville et Cécile Pierchon (CFPB) soulignent le développement des formations virtuelles, classes organisées à distance, sous
forme de web conférences qui permettent
de suivre le cours du formateur et interagir
sur les documents et autres fichiers mis en
réseau. Éric Depond et Gwennola Fouquet
(groupe BPCE) confirment : « En 2013, nous
avons formé 10 000 participants en classes virtuelles. » Pour autant, ce format ne peut pas
s’appliquer à tous les types de situation…
Enfin le mois d’avril aura été marqué par le
retour de la Grèce sur les marchés financiers :
l’emprunt, d’un total de 3 milliards d’euros,
a fait l’objet d’une sursouscription à hauteur
de 20 milliards d’euros. Ce succès cache une
situation domestique qui fait froid dans le
dos : si, pour la première fois depuis 2002,
le pays affiche un excédent budgétaire primaire, explique Catherine Karyotis (Neoma
Business School, Campus de Reims), un
tiers de la population active et la moitié des
jeunes de moins de 25 ans sont au chômage.
Un quart de la population est passé en dessous du seuil de pauvreté… n
SERVICE ABONNEMENTS
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juin 2014 no 773
Revue Banque
3
sommaire
LE MOIS EN REVUE
À suivre
6 ÉVALUATION COMPLÈTE
DES BANQUES
Des stress-tests sévères
Les chroniques
8 Jean-Pierre Petit
24 DOSSIER
FINANCEMENT
DE L’IMMOBILIER
Profession en chantier
Chine : les dangers
de la banque fantôme
8 Antoine Brunet
Depuis avril 2013, la Fed
défend le statut du dollar
9 Olivier Éluère
Un crédit habitat
plutôt résistant en France
10 Georges Pujals
BNP Paribas mise
sur l’Afrique du Sud
Le secteur
12 S PÉCIAL ÉLECTIONS
EUROPÉENNES
14 FRANCE
15 VIE DES ENTREPRISES
CAHIER NOUVELLES TECHNOLOGIES
Les entreprises
42
RECRUTEMENT
Banques recherchent informaticiens
tous azimuts
16 SOCIAL
Florence Le Texier
Le Compte personnel de
formation (CPF) sur les rails
Stéphanie Chaptal
45
SOLUTIONS / PROGICIELS
18 L A RÉGLEMENTATION
FINANCIÈRE DÉCRYPTÉE
PAR LABEX-RÉFI
SUR REVUE-BANQUE.FR
Didier Marteau
REVUE BANQUE EST AU CŒUR DES RÉSEAUX SOCIAUX
Découvrez, communiquez, partagez toute l’information
de la banque et de la finance
Étonnantes corrélations entre
politique monétaire et cours
des matières premières
20 POINT DE VUE
Hubert de Vauplane
L es marchés financiers comme bien commmun
Les acteurs
22 NOMINATIONS
4
Revue Banque
n° 773 juin 2014
ET AUSSI…
CARRIÈRE ET EMPLOI
International, régions,
stages… chaque jour,
de nouvelles opportunités.
DIAPORAMA
L’exposition sur les 150 ans
de la Société Générale.
RISQUES & RÉGLEMENTATION
48
AVRIL 2010-AVRIL 2014
Quatre années de crise :
une tétralogie grecque ?
Catherine Karyotis, Neoma Business
School - Campus de Reims
51
74
79
84
Panorama des offres publiques
COMPTABILITÉ
Goodwill : quelles solutions ?
Retour vers le futur
Tanguy Faroult, Groupama
DÉCISION DU CONSEIL D’ÉTAT DU 28 MARS 2014
L’autorité de surveillance sanctionnée
Silvestre Tandeau de Marsac, Fischer, Tandeau de Marsac,
Sur & Associés
55
FUSIONS-ACQUISITIONS
Philippe Thomas, ESCP Europe
Jérôme Lasserre Capdeville, Université de Strasbourg
53
Les 12 points essentiels pour
la constitution d’un dossier d’agrément
Bruno Joanides et Tatiana Rozoum, Syrtals
FISCALITÉ
Vers une véritable remise en cause du secret
bancaire suisse ?
SERVICES DE PAIEMENT
DROIT POSITIF
Gage de stocks : la liberté d’entreprendre
restaurée par les juges du fond !
MANAGEMENT & SI
PILOTAGE
91
La RSE s’impose dans la
stratégie des entreprises
Jérôme Courcier, ORSE,
et Hélène Solignac, Sodali
Guillaume Ansaloni, de Gaulle Fleurance & Associés,
et Virginie Haubert-McGetrick, juriste
94
Comment les banques gèrent-elles
leur système informatique ?
Jean-Philippe Bersier, ERI Bancaire
ACTIVITÉS & SERVICES
VEILLE TECHNIQUE
57
97
PLANS À MOYEN TERME DES BANQUES
FRANÇAISES
La prudence l’emporte
102
Pierre Storrer, avocat au Barreau de Paris
106
Éric Depond et Gwennola Fouquet, BPCE
64
COMMISSIONS INTERBANCAIRES
SUR LES PAIEMENTS PAR CARTE
Bruxelles préfère la réglementation
administrative à la régulation concurrentielle
DROIT ET RÉGLEMENTATION
Procédure de sanction et droit au compte
Jean-Philippe Kovar et Jérôme Lasserre Capdeville,
Université de Strasbourg
109
NOUVEAUX STATUTS D’ÉTABLISSEMENT DE CRÉDIT
SPÉCIALISÉ ET DE SOCIÉTÉ DE FINANCEMENT
Quelles conséquences pour les banques ? (1/2)
Alain Georges, Avocat
70
DROIT DES MOYENS
ET SERVICES DE PAIEMENT
Actualités avril-début mai 2014
Florence Coville et Cécile Pierchon, CFPB Formation
61 « Nous avons démarré les classes
virtuelles en 2013 »
Focus sur les clauses abusives
Martine Boccara, Groupe BNP Paribas
Georges Pauget, Économie Finance & Stratégie
59 RESSOURCES HUMAINES
« Les classes virtuelles optimisent
le temps de formation »
DROIT DE LA CONSOMMATION
Karine Rumayor, ASF, et Pierre Massot, Adicecei
BANQUE DE DÉTAIL
Repenser l’offre paiement : une nécessité
pour les banques
Laurence Tabau Daugé, POLE Consulting
113
BIBLIOGRAPHIE
Numéro mis sous presse le mardi 27 mai 2014.
Index des annonceurs : SAB (p. 63), SOPRA (p. 43).
Ce numéro comporte un supplément.
juin 2014 n° 773
Revue Banque
5
le mois en revue
Pages coordonnées par Sophie Gauvent
À suivre
ÉVALUATION COMPLÈTE DES BANQUES
Des stress-tests sévères
L’unanimité est de mise pour reconnaître le sérieux des deux scénarios élaborés par l’EBA dans le cadre des stress-tests, qui constituent
la troisième et dernière étape de l’Évaluation complète des banques
européennes. L’un d’eux a pour objectif de tester la résistance des
banques face à un contexte macroéconomique difficile, quand l’autre
permet d’observer l’évolution des établissements en période ordinaire.
La sévérité retenue par l’EBA dans le scénario adverse est saluée par
les connaisseurs du secteur bancaire tels que Jérôme Legras, directeur de la Recherche chez Axiom AI : « Ce scénario est un peu plus dur que
la situation endurée par les banques pendant les trois premières années de la crise
financière [2008, 2009, 2010], ce qui est sévère ; mais il ne sombre pas dans
l’excès. » Un tel scénario risque-t-il de faire échouer un grand nombre
de banques ? Selon Cyril Meilland, responsable de la recherche sur
les banques européennes chez Kepler Cheuvreux, « l’EBA a une idée de
la proportion de banques qui vont réussir ce test. Cette institution ne produirait
pas un scénario risquant de faire échouer un nombre important de banques, c’est
donc une très bonne nouvelle de constater que l’EBA peut se permettre de tester
un scénario très dur. » Un bémol doit toutefois être apporté : « le ratio de
Core Equity Tier One à respecter dans le scénario adverse étant peu exigeant
(5,5 %), le scénario se devait d’être ferme », juge Jérôme Legras.
Mais tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. Cyril
Meilland remarque que les banques subiront des hypothèses
plus dures au Royaume-Uni et en Suède qu’à l’intérieur de la
zone euro, en matière notamment d’évolution du PIB. Cette
dureté refléterait la volonté de certains régulateurs nationaux
d’aller plus loin que CRD 4 et de dissuader les banques de distribuer leurs résultats, volonté qui les a amenés à faire la promotion d’un stress très dur pour les banques locales.
Le stress appliqué aux titres souverains détenus par les établissements mérite l’attention, car il avait déçu dans les stress-tests
antérieurs. Selon Jérôme Legras, « cette partie de l’exercice n’est
pas la plus sévère. Certes, les scénarios sont robustes et le stress appliqué
sur les prix de marché est pertinent, mais ces titres sont détenus dans
des portefeuilles available for sale sur lesquels une période de transition est organisée dans Bâle III, donc l’effet de la variation du prix des
obligations sur le capital est atténué de plus de la moitié. Si on ajoute
à cela les effets fiscaux, ce stress sur les souverains aura peu d’impact
sur les fonds propres des banques. » Toutefois, il est beaucoup plus
abouti que dans l’exercice de 2011. n
S. G.
Comment les banques qui échoueront
pourront-elles rentrer dans le rang ?
À l’issue du Comprehensive Assessment, les établissements qui ne respecteront pas le ratio
de solvabilité Core Equity Tier One de 8 % dans
le scénario de base et de 5,5 % dans le scénario adverse disposeront respectivement de 6 et
9 mois pour rentrer dans le rang. Pour Jérôme
Legras d’Axiom AI, « ces durées sont plutôt courtes.
Les établissements concernés n’auront pas le temps de
céder des actifs ou de se restructurer, sauf si des opérations sont déjà amorcées. Ces banques devront donc
recourir aux opérations de marché, ce qui correspond
au souhait de Mario Draghi dont l’objectif est de faire
croître le capital dans le système bancaire. Ainsi, des
augmentations de capital auront lieu, procurant
aux banques du Common Equity Tier One. Pour
satisfaire le ratio de 5,5 % en cas de scénario adverse,
les établissements pourront également recourir à des
émissions d’obligations hybrides acceptées en tant
que capital complémentaire (Additional Tier One
– AT1), dans certaines limites ». Quand le seuil
de conversion des AT1 est élevé (7 % ou plus),
6
Revue Banque n° 773 juin 2014
les titres peuvent représenter jusqu’à 1 % des
RWA[1] ; quand il est bas (5,5 %), le maximum
est ramené à 0,25 %. Selon Jérôme Legras, « le
marché va également assister à des rachats d’obligations subordonnées décotées, qui ne sont plus considérées comme du capital dans la logique bâloise ».
À noter que les instruments dont le seuil de
conversion se situe en-dessous de 5,5 % ne
seront pas acceptés par la BCE, pour satisfaire
aux exigences du stress-test ; or, ces derniers mois,
les banques ont multiplié les émissions dotées
d’un trigger peu élevé (5,125 %, c’est-à-dire le
seuil minimal autorisé par CRD 4) qui leur
coûtent moins cher en coupon. Selon Jérôme
Legras, « elles ont été surprises par cette nouvelle règle
de la BCE. Celles dont le capital sera jugé insuffisant
à l’issue des stress-tests regretteront probablement
d’avoir émis à 5,125 %. » n
S. G.
[1] Risk-Weighted Assets.
QU'EST-CE QU'UN ADDITIONAL TIER ONE ?
Les AT1 regroupent deux formes
d’obligations hybrides capables
d’absorber les éventuelles pertes
d’un établissement.
– Les Convertible Contingents
(CoCos pour les intimes) sont
des obligations convertibles en
actions si la santé de l’établissement
décline. Le seuil de conversion (trigger) correspond au niveau de capital
(CET1) : en deçà d’un certain seuil,
le bond se transforme en equity.
– Les Write Down connaissent
une destinée différente : si le trigger
est déclenché, leur valeur nominale
diminue. Avec un Temporary Write
Down, le détenteur peut reconstituer
son capital si le ratio de solvabilité
de la banque repasse au-dessus
du trigger ; les Permanent Write Down
n’offrent pas cette possibilité.
le mois en revue
international / europe
Too Big to Fail
ÉLECTIONS EUROPÉENNES
Le FMI nourrit le débat
sur les banques
systémiques
Percée sans surprise
des eurosceptiques
n Le rapport du FMI[1] sur la stabi-
lité financière examine sur plusieurs
années l’évolution dans le monde de
la garantie, pour les établissements
systémiques, d’être secourus par les
États en cas de difficultés. Avec la
crise, dans un premier temps, cette
subvention implicite offerte aux
banques too Big to Fail a augmenté ;
puis, à partir de 2009, elle a tendance
à diminuer mais demeure élevée, en
particulier en Europe.
À en croire Mark Carney, gouverneur
de la Banque d’Angleterre et président
du Conseil de stabilité financière, le
thème du too Big to Fail sera soulevé
lors de la réunion du G20 à Brisbane
les 15 et 16 novembre prochain. Il a
en effet affirmé que les régulateurs
souhaitent en finir cette année avec
la question et feront des propositions
à discuter lors de ce sommet. « Ce
volontarisme contraste avec les réticences de
la présidence australienne à faire avancer
les thèmes relatifs à la régulation financière  », commente Christophe Destais, directeur adjoint du CEPII[2].
Or l’Australie préside le G20 jusqu’à
la fin du mois de novembre 2014.
Les banques systémiques, quant à
elles, défendent leur modèle. L’un
des dirigeants d’une banque universelle française affirme que « les
grandes banques, de par leur diversification, sont très sûres et cet avis est partagé
par les investisseurs. Cela explique pourquoi
elles se financent à moindre coût. » Mais
pour le FMI, la subvention implicite
est pour beaucoup dans ce coût de
financement avantageux. S. G.
Une fois n’est pas coutume, les résultats des
urnes ont donné raison aux instituts de sondage et les eurosceptiques ont réalisé une
percée historique au Parlement.
La France elle-même sera la vraie perdante de
ces élections, avec une perte d’influence. Prémonitoire, Jean-Paul Gauzès, alors eurodéputé, résumait les choses ainsi : « Les attributions de postes et de responsabilités se font en fonction
de l'importance de la délégation nationale au sein du
groupe. Nous sommes 30 députés actuellement, ce qui
fait de nous la 3e délégation en nombre dans le groupe
[PPE]. Si nous ne devions être plus que 20 après les
élections, nous tomberons à la 6e ou 7e place des délégations, ce n'est pas bon pour notre influence[1].  »
Le PPE, malgré une importante perte de sièges,
parvient à maintenir un léger avantage vis-àvis du S&D, qui se maintient relativement bien
(190 sièges contre 196 en 2009). Cela suffira-til pour que Jean-Claude Juncker, candidat du
PPE, soit désigné à la tête de la Commission ?
[1] « Les priorités des législateurs pourraient changer »,
Revue Banque n° 767, janvier 2014, p. 90.
En France, le FN a réalisé un score légèrement supérieur aux prévisions ; ses 24 députés
constitueront l’essentiel des troupes des « noninscrits ». Quelle sera leur influence ? S’ils ne
parviennent pas à constituer ou rejoindre un
groupe, celle-ci devrait être restreinte. n
Annick Masounave
COMPOSITION DU NOUVEAU PARLEMENT EUROPÉEN
213
PPE Groupe du Parti populaire européen
28,36 %
S&D Groupe de l’Alliance progressiste des socialistes
et démocrates au Parlement européen
ADLE Alliance des démocrates et libéraux pour l’Europe
Verts/ALE Les Verts/Alliance libre européenne
ECR Conservateurs et réformistes européens
GUE/NGL Gauche unitaires européenne/Gauche verte nordique
NI
NI Non-inscrits – Membres apparentés à aucun groupe politique
EFD Groupe Europe libertés démocratie
[1] Global Financial Stability Report du FMI publié
en avril 2014.
[2] Centre de recherche sur l’économie
internationale.
12
Revue Banque
no 773 juin 2014
Autres Nouveaux élus sans appartenance
à un groupe politique du Parlement sortant
190
25,30 %
64
8,52 %
53
7,06 %
46
6,13 %
42
5,59 %
41
5,46 %
38
5,06 %
64
8,52 %
Source : TNS/Scytl, en coopération avec le Parlement européen.
e
ES
BACKSTOP
NOTATION DES BANQUES
L’Eurogroupe relance
l’idée d’utiliser le MES…
Soutenue par la France, l’idée de permettre
au MES d’intervenir directement au capital
des banques en difficulté ressurgit. À la sortie
de la réunion entre ministres des Finances du
5 mai, le président de l’Eurogroupe, Jeroen
Dijsselbloem, a affirmé qu’un accord était
en vue à ce sujet. Mais à y regarder de plus
près, l’accord esquissé est d’une telle prudence qu’il ressemble à un enterrement de ce
projet de mutualisation qui, depuis 2012[1],
ne parvient pas à entrer dans les faits. Pour
l’économiste Nicolas Véron, « le projet présenté
par Jeroen Dijsselbloem est restrictif et ne constitue
pas forcément un pas en avant. Avec cette ébauche
d’accord, l’instrument est difficile à utiliser sauf en
cas de crise grave (perte d’accès au marché et impossibilité de recapitalisation indirecte via les États) ».
Cette amorce d’accord n’esquisse donc pas
vraiment un recul de la part de l’Allemagne ou
[1] La possibilité pour le MES d’intervenir directement au capital des
banques a été mise sur les rails en juin 2012 ; dès septembre 2012,
l’Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande sont revenus sur cette
disposition. Depuis lors, le flou sur l’utilisation du MES règne.
[1] European Institute for Financial Regulation.
n Selon l’agence de notation Stan-
sement des plans de rétablissement et de
résolution ;
normes techniques de réglementation sur
la méthodologie d’évaluation des établissements en résolution ;
– orientations sur l’application du mécanisme de renflouement interne (bail-in) aux
actionnaires et créditeurs ;
– normes techniques de réglementation et
d’exécution relatives au MREL[2] ;
– orientations et normes techniques de réglementation sur les conditions du financement
intragroupe
Quant aux normes techniques de réglementation et orientations sur les plans de rétablissement, leurs consultations sont d’ores
et déjà achevées. n
dard & Poors, la directive BRRD[1]
menace la note de plusieurs établissements. Il s’agit des banques qui,
si elles rencontraient aujourd’hui
des difficultés, pourraient bénéficier
d’un soutien de l’État. Cette possibilité est prise en compte dans les
notes actuelles ; mais, à partir du
1er janvier 2016, le régime du bailin, formalisé par la BRRD, devrait
en principe remplacer le bail-out.
Logiquement, S&P commence à
revoir la prise en compte du soutien de l’État dans ses notes. Ainsi,
l’agence a placé sous perspective
négative 15 établissements dont
ABN AMRO Bank, Barclays Bank,
Caisse Centrale du Crédit Mutuel,
Deutsche Bank et UBS.
Les investisseurs ont, depuis plusieurs mois déjà, intégré les conséquences de la nouvelle règle et s’attendaient à une réaction des agences
de notation. Par ailleurs, nombre
d’entre eux estiment que malgré
les textes adoptés, les États continueront de venir en aide sous une
forme ou sous une autre aux établissements en difficultés. De ce
fait, estime Jérôme Legras, directeur de la recherche chez Axiom
« la rémunération versée sur la dette
senior n’a pas beaucoup augmenté à la
suite de l’adoption des textes sur la Résolution. En revanche il est bien clair que
la dette subordonnée ne suscitera aucun
état d’âme et la rémunération reflète bien
l’augmentation du risque. »
Rappelons également que nombre
de banques ont pour objectif
d’émettre une quantité suffisante
de titres subordonnés, permettant
de préserver les créanciers senior.
[2] Minimum Requirements for Own Funds and Eligible Liabilities, en
français Exigences minimum de fonds propres et passifs éligibles.
[1] Directive européenne sur le redressement
et la résolution des crises bancaires.
des Pays-Bas, qui font régulièrement preuve
de la plus grande vigilance lorsqu’il s’agit de
créer des outils de mutualisation. Selon Nicolas Véron, « la déclaration de Jeroen Dijsselbloem
montre bien que, en 2015 comme en 2014, le récit du
legacy continue de s’imposer : ce sont en priorité les
États membres qui pallient les difficultés rencontrées
par “leurs” banques. Cependant, la recapitalisation
directe par le MES constitue un instrument de crise ;
donc en cas de crise, les limitations évoquées le 5 mai
deviendront obsolètes et le MES pourra le cas échéant
être utilisé. Ainsi, cette déclaration a un caractère en
grande partie virtuel. De plus, le backstop par le
MES semble moins nécessaire depuis la création d’un
fonds de résolution, doté d’une capacité à emprunter
sur les marchés. Enfin, le président de l’Eurogroupe est
avant tout ministre néerlandais des Finances, or les
Pays-Bas défendent le principe du legacy. Ceci pose
d’ailleurs une question institutionnelle. » En effet,
comment le président de l’Eurogroupe peut-il
s’affranchir des positions défendues par son
propre pays ? n S. G.
RÉSOLUTION Le calendrier de l’EBA
Lors d’une conférence organisée le mois dernier par l’EIFR[1], Philippe Allard, expert en
réglementation bancaire au sein de l’Autorité bancaire européenne (ABE), a précisé
que les prochaines consultations visant à
mettre en œuvre la BRRD auront lieu durant
l’été 2014, sur le thème des plans de résolution. Les banques pourront donner leur avis
sur les points suivants :
– normes techniques de réglementation portant sur le contenu des plans de résolution
et leur évaluation ;
– orientation sur les pouvoirs, visant à réduire
ou supprimer les obstacles à la résolvabilité
des établissements.
Pour l’automne 2014, d’autres thèmes de
consultations ont été annoncés :
orientation sur les critères d’application
d’obligations simplifiées pour l’établis-
L’impact de la BRRD
mesuré par S&P
juin 2014 n° 773 Revue Banque
13
le mois en revue
france
MONNAIES VIRTUELLES
À défaut de statut légal,
le bitcoin a une maison
n « Feu le bitcoin » : ainsi étaient résu-
mées les perspectives de la célèbre
monnaie virtuelle en mars dernier[1],
peu après l’annonce de la faillite
de MtGox[2], la principale Bourse
d’échange du bitcoin. Depuis, le cours
de la monnaie s’est effondré et se
maintient aux alentours de 500 dollars depuis le début du mois d’avril.
Les volumes échangés sont revenus
à leur niveau d’avant novembre 2013,
date à laquelle le bitcoin avait franchi
la barre symbolique des 1 000 dollars.
À Paris, un groupe d’entrepreneurs
croit fermement en des débouchés
concrets pour cette monnaie au fonctionnement encore obscur. Pourtant,
le bitcoin n’a officiellement pas cours
en France. La BCE comme la Banque
de France ont publié des études présentant leurs réserves vis-à-vis de
cette monnaie. Et si le gouvernement
Ayrault avait annoncé pour la mi-avril
un texte présentant la position de la
France sur la question, celui-ci tarde
à voir le jour.
La foule rassemblée ce 14 mai dans la
Maison du bitcoin, un espace de coworking dédié à cette monnaie, situé au
cœur du quartier du Sentier, semblait
donner tort aux Cassandre de tout bord.
Peu importe que les start-up aient des
présentations un peu artisanales, ou
bien que le distributeur de bitcoins trônant dans la pièce principale soit en
panne, ou encore que le seul commerce
parisien acceptant cette monnaie soit
un bar, situé à quelques encablures de
la Maison. Leur enthousiasme ne peut
qu’inciter à leur souhaiter de rencontrer le succès…
A. M.
[1] Propos tenus par Pascal Ordonneau lors
d’une conférence organisée par CCM Benchmark,
le 27 mars 2014.
[2] Basée au Japon, MtGox a annoncé à la fin du mois
de février 2014 avoir « égaré » 850 000 bitcoins ; la plateforme fait en ce moment l’objet d’une offre de reprise
par le groupe d’investisseurs Sunlot Holdings.
14
Revue Banque
no 773 juin 2014
BANQUE DE DÉTAIL
BNP Paribas se met en ordre
de marche pour 2016
La satisfaction du client passe par plus de
services et une meilleure adéquation des
agences au besoin des clients. Ce sont ces
deux idées qui soutiennent le programme
« Préférence Client 2016 » présenté au début
du mois de mai par BNP Paribas. Dans les
faits, avec 210 millions d’euros d’investissement, celui-ci va être le grand chantier de la
branche détail de BNP Paribas jusqu’en 2019.
DIX PROMESSES PAS TOUTES
INNOVANTES
Il repose sur dix promesses de services dont
certaines sont déjà en place, comme chez
la plupart des concurrents, telles la mise en
place d’une facilité de caisse personnalisée, la
possibilité de suspendre les échéances de son
crédit, ou encore la prise en charge par BNP
Paribas de l’ensemble des démarches administratives lors d’une création ou d’un transfert de
compte chez elle. Les offres de fidélité Priority
et We Love Cinéma sont comptabilisées dedans.
À partir de septembre, les temps de réponse
seront remis à plat : pas plus de 30 secondes
d’attente sur le chat en ligne, possibilité d’avoir
un rendez-vous avec un conseiller en face à
face ou par téléphone en deux heures, et avec
un spécialiste en 48 heures (en y ajoutant le
très tendance rendez-vous visiophonique).
Début 2015, BNP Paribas promet d’être réellement ominicanal en prenant en charge et en
mémorisant les demandes quel que soit le point
de contact choisi par le client, et de faire un bilan
annuel avec ses clients sur les différents services
souscrits pour les adapter aux besoins. Il faudra attendre le second trimestre 2015 pour que
la BNP alerte par SMS ses clients du déroulé de
leurs demandes. Fin 2015, les agences auront
toutes entre 100 et 300 euros en espèces pour
dépanner les clients ayant perdu leurs cartes bancaires, et il sera possible d’adapter le plafond de
retrait et de dépense par téléphone ou chat. Les
vraies révolutions en matière de service n’interviendront pas avant 2016 avec l’ouverture d’un
compte de n’importe où vers l’agence de son
choix et un ajustement ponctuel des tarifs des
services de base (carte bancaire, par exemple) en
fonction de la situation du client. En 2017 sera
mise en place une personnalisation de l’offre
avec les clients et une tarification qui récompensera la fidélité.
UNE REMISE À PLAT DU RÉSEAU
Pour pouvoir tenir cet ensemble de promesses,
BNP Paribas estime qu’elle doit repenser sa
façon dont elle accueille le client. Ainsi, le
conseiller attribué à un client ne sera plus la
norme, seuls ceux qui en feront la demande
en auront un. Les agences seront divisées en
trois grandes catégories :
– des agences Express en cœur de ville qui ne
seront guère plus qu’un rassemblement d’automates bancaires avec quelques conseillers
pour guider les clients ;
– des agences Conseil, agences classiques
avec des versions allégées en zone rurale ;
– des agences Projet où les clients pourront
trouver des conseillers spécialisés (Bourse,
immobilier) ou dédiés à leurs corps de métier
(avocats, étudiants, médecins).
Cette modification devrait se faire sans augmenter le nombre d’agences (5 à 10 % d’entre
elles seront des Express, 75 à 85 % des Conseil
et 10 à 15 % des Projet). En revanche, il va falloir
prévoir de gros travaux immobiliers. Si BNP
Paribas ne veut pas donner de chiffres, ce poste
représentera la majeure partie des 210 millions d’euros d’investissement, devant les
modifications nécessaires du SI et, en dernier, la formation des équipes – qui devrait,
elle, s’élever à environ 10 000 euros par personnes concernées. Côté social, « tous ces changements d’agence se feront a priori dans le respect du
pacte social », selon Marie-Claire Capobianco,
directeur des Réseaux France de BNP Paribas,
qui précise que les évolutions se feront sur la
base du volontariat. Si ces paroles sont rassurantes, reste à voir ce que la mise en pratique en gardera. n
Stéphanie Chaptal.
le mois en revue
de nominations sur
revue-banque.fr
Nominations
BNP PARIBAS PERSONAL INVESTORS
l Franciska Decuypere 55 ans, est nommée responsable de
BNP Paribas Personal Investors. À ce titre, elle devient membre
du comité exécutif de Domestic Markets. Titulaire d’un master
d’histoire contemporaine (Université de Louvain), elle débute
chez ING, où elle devient responsable des canaux de distribution
et des moyens de paiement. En 1999, elle rejoint le comité de direction d’Atos Worldline
en Belgique en tant que Senior Vice President Sales and Customer Service. En 2007,
elle devient directrice du marketing, des canaux de distribution et de la communication chez BNP Paribas Fortis. Depuis juin 2012, elle était responsable de Transversal
Group Career Management pour BNP Paribas, en charge notamment de la gestion des
carrières ainsi que du développement de la mobilité internationale.
BNP PARIBAS REAL ESTATE
Jérôme Quennec, 55 ans, est
nommé directeur
adjoint corporate services de BNP Paribas
Real Estate. Titulaire
d’une maîtrise en
aménagement du territoire et d’un master en urbanisme,
il dispose d’une large connaissance
des services immobiliers et bénéficie
de plus de huit années d’expérience
au service de grands clients corporate. En 1990, il a rejoint BNP Paribas
Real Estate en tant que consultant
bureaux location Paris, avant d’être
promu directeur bureaux location
Paris Ouest Île-de-France en 2000.
Il assumait la fonction de Key Account
Manager Corporate Services depuis 2006.
l
BRED
Michèle Boulet, 55 ans, devient
directrice de la production et de l’informatique du groupe
BRED. Titulaire
d’un DEA de biotechnologie, elle
débute son parcours professionnel dans la gouvernance des systèmes d’information dans un cabinet de conseil en
stratégie. Elle exerce ensuite des
responsabilités au sein du groupe
Crédit Mutuel puis en banque d’affaire, à la Midland Bank. En 1992,
l
22
Revue Banque
no 773 juin 2014
naire de relations patrimoniales,
avant de devenir banquier privé chez
ABN Amro Genève. Promu directeur adjoint en charge de la gestion
de fortune chez OBC et responsable d’équipe clientèle privée chez
Neuflize-OBC, il devient, à partir de
2006, directeur de la clientèle privée
de Neuflize OBC. Il était précédemment, au sein de la banque Martin
Maurel, directeur, membre du comité
de direction et du comité stratégique,
en charge de la gestion privée à Paris.
CRÉDIT AGRICOLE
l Pierre Guillocheau, 51 ans, rejoint
elle rejoint la BRED pour y piloter des projets relatifs aux activités
financières et de marchés. Nommée
en 2003 directeur central, délégué à
la direction de la production et des
services bancaires, elle était dernièrement inspecteur général et membre
du comité exécutif du groupe BRED.
l Baltasar Gonzalez-Collado, 42 ans,
intègre le comité
exécutif de la BRED
en tant que directeur de l’audit-inspection générale.
Diplômé de l’Essec,
il travaille d’abord à l’inspection générale de la Confédération nationale
du Crédit Mutuel. En 1999, il entre
dans le groupe BPCE, où il occupe
les postes d’inspecteur, puis de chef
de mission à la Banque fédérale des
Banques Populaires. Il rejoint ensuite
la BRED pour développer la banque
en ligne, BRED Espace et la banque
dédiée aux grandes écoles, BRED
Grand’Zé.
l Vincent Meilhac, 41 ans, rejoint
la BRED en qualité de directeur
de BRED Banque
Privée. Diplômé de
l’ESCP-Europe et
titulaire d’un MBA
de l’ABN Amro Academy, il a effectué la majeure partie de sa carrière
dans le groupe ABN Amro. Il y débute
en 1997 chez OBC comme gestion-
Crédit Agricole
Assurances en tant
que directeur des
assurances collectives. Diplômé de
l’ESCP Europe et de
l’IEP de Paris, il débute en 1987 au
sein du cabinet de conseils Bernard
Julhiet. Dès 1989, il officie chez
Accenture au pôle conduite du changement puis au pôle financier. En
2000, il intègre Médéric, où il exerce
en tant que directeur de la stratégie
et du contrôle de gestion jusqu’en
2003, directeur du centre de gestion
de Paris jusqu’en 2005, directeur des
retraites jusqu’en 2009 et directeur
de la gestion et du service clients.
Depuis 2011, il était directeur général
adjoint de Malakoff Médéric.
EULER HERMES
Clarisse Kopff, 41 ans, intègre le
directoire d’Euler
Hermes et prend en
charge l’ensemble
des fonctions
finances. Diplômée
de l’ESCP Europe et
de l’Université de Berlin et titulaire
d’un master en économie de Paris
Dauphine, elle commence sa carrière
chez Lehman Brothers à Londres
avant de rejoindre PwC à Paris comme
auditeur, puis Euler Hermes en 2001
comme contrôleur France. Elle a
pris la responsabilité du contrôle
l
l Florence Lustman, Didier Brune et
Christophe Van de Walle sont respectivement nommés directeur financier,
directeur de la stratégie et du développement et inspecteur général de La Banque
Postale. Florence Lustman rejoint le
comité opérationnel. Didier Brune et
Christophe Van de Walle intègrent le
comité exécutif.
l Florence Lustman, 53 ans, ancienne
élève de l’École polytechnique, diplômée de l’IEP de Paris,
membre de l’Institut des
actuaires français, est
inspecteur général des
finances. Elle débute
en 1985 en tant que
commissaire contrôleur des assurances à
la Commission de contrôle des assurances (aujourd’hui ACPR), dont elle
est nommée secrétaire générale en
2000. Elle devient en 2004 commissaire
contrôleur général des assurances,
puis chef du corps de contrôle des
assurances en 2006. Elle est chargée
en 2008 du pilotage interministériel du
plan Alzheimer en France et à l’international. Depuis 2012, elle était inspecteur général de La Banque Postale et
membre du comité exécutif.
l Didier Brune, 57 ans, diplômé de
HEC, a réalisé l’essentiel de sa carrière
à La Poste. En 1990,
il contribue aux travaux de transformation des PTT en
deux entreprises
publiques, La Poste
et France Télécom.
Responsable du
contrôle de gestion de La Poste en 1991,
directeur des opérations et de l’international chez Chronopost en 1994, directeur
finances et stratégie de la branche courrier du groupe en 1998, il est promu, en
2003, directeur de la stratégie du groupe.
Depuis 2010, il était directeur de la régula-
de gestion de la France et des pays
méditerranéens en 2007, puis celle
du contrôle de gestion groupe en
2010. Dernièrement, elle était en
charge des fonctions consolidation,
contrôle de gestion, actuariat et relations investisseurs.
gestion Sélection R. Elle est promue
en 2001 directeur du développement de Rothschild & Cie gestion
Sélection R. De 2011 à 2013, elle
était directeur général adjoint de
Sélection 1818.
MARTIN MAUREL
l Ian Burn devient responsable mon-
Caroline Bernard, 42 ans,
rejoint le groupe
Martin Maurel en
tant que directeur
adjoint de Martin
Maurel Gestion
Institutionnelle.
Titulaire du Cesa
HEC, du diplôme universitaire
de gestion du patrimoine de l’Aurep (Association universitaire de
recherche et d’enseignement sur
le patrimoine), du DESS banque
finance négoce international et du
magistère d’économie et finance
internationale (Bordeaux I), elle
rejoint Rothschild & Cie Banque en
1995 avant de devenir, entre 1999
et 2001, chargée de relations commerciales, puis responsable du
développement de Rothschild & Cie
l
NATIXIS
dial du cash actions
de Natixis au sein de
la banque de grande
clientèle. Titulaire
d’un B.Sc. en marketing agroalimentaire (Université de
Newcastle), il entre en 1983 au LIFFE
(London International Financial
Futures and options Exchange),
avant d’intégrer, en 1984, le département actions de Citicorp Scrimgeour
Vickers. Entré en 1989 chez Lehman
Brothers, il devient responsable de la
vente actions pour le Royaume-Uni.
En 2000, il prend la tête de la vente
actions Europe chez Bear Stearns,
puis il est nommé responsable mondial de la vente et du trading actions
chez ING en 2008, avant de rejoindre
MainFirst Bank en 2011.
tion européenne et nationale et membre
du conseil de surveillance de La Banque
Postale depuis sa création en 2006.
l Christophe Van de Walle , 47 ans,
diplômé de l’ESCP Europe, titulaire du
DESCF, débute en 1991 chez Deloitte &
Touche. Il intègre
en 2000 la Caisse
Nationale des
Caisses d’Épargne
comme directeur
adjoint du contrôle
de gestion et responsable du pilotage
financier du groupe. En 2005, il devient
directeur du contrôle financier à la direction financière de La Poste. En 2012, il
rejoint La Banque Postale pour prendre
la direction du projet financement local,
puis la direction du secteur public local.
Depuis 2013, il était directeur général de
La Banque Postale collectivités locales et
directeur du développement de la direction des entreprises et du développement
des territoires.
ONEY BANQUE ACCORD
Xavier de Mézerac, 58 ans,
accède à la présidence du conseil
d’administration
de Oney Banque
Accord. Diplômé
de l’Essec et de
Harvard Executive PMD, il travaille pendant 13 ans dans le groupe
américain Corning (spécialiste
de la fibre optique). En 1990, il
devient directeur des affaires financières et du développement de
Corning en Europe. En 1993, il
rejoint EuroDisney où il est promu
directeur financier. Recruté en 1997
par Alcatel en qualité de directeur financier adjoint du groupe,
il est nommé directeur financier
de Auchan et membre du conseil
d’administration, puis en 2007,
membre du comité exécutif de Oney
Banque Accord. Parallèlement à sa
nouvelle fonction de président de
banque, il conserve ses responsabilités chez Auchan.
l
© Samuel Dhote
LA BANQUE POSTALE
Réalisé par
Christine Hauvette
hauvette@
revue-banque.fr
juin 2014 no 773 Revue Banque
23
dossier
FINANCEMENT DE L’IMMOBILIER
Profession en chantier
Dossier réalisé par Annick Masounave
L
a directive AIFM impose un agrément pour
les gestionnaires de fonds immobiliers
(SCPI, OPCI), mais également pour des
structures qui, auparavant, n’étaient pas
régulées. La date butoir a été fixée au 22
juillet, pour bénéficier d’une procédure
d’agrément « light ». Il semble que tous
soient en ordre de marche pour respecter
ce délai. À la date du 20 mai, 72 d’entre eux
avaient déjà décroché leur sésame ; 100 sont en cours
d’examen par l’AMF[1].
Malgré la charge de travail et le coût de cette mise en
conformité, la profession affiche ses ambitions : « Nous
sommes sur un tremplin qui va nous permettre une comparabilité avec des produits équivalents dans d’autres pays européens. On voit bien que le panel des actifs et des investisseurs est
appelé à s’élargir », explique Stéphanie Saint-Pé, directrice
juridique de l’ASPIM[2]. Des opportunités que Xavier
Parain, secrétaire général adjoint de l’AMF, a souhaité
mettre en avant, afin de contrebalancer la charge de
travail induite par le processus d’agrément : « AIFM a
été au départ vécue comme une contrainte. Ce n’est plus le cas.
C’est aujourd’hui devenu une sorte de label [qui] permet […]
de partir à la conquête de l’Europe. » Un baromètre publié
mi-avril[3] le prouve : la majorité des répondants qui se
situent en-dessous des seuils d’obligation d’enregistrement ont choisi de déposer une demande d’agrément.
D’autres textes ou initiatives pourraient également
transformer le secteur en profondeur : ainsi, le projet
de ELTIF[4] représentera « une réelle opportunité de développement », selon Stéphanie Saint-Pé. Il s’agit de véhicules de long terme qui permettraient d’investir dans
[1] Chiffres au 20 mai 2014. Source : AMF.
[2] Association française des sociétés de placement immobilier.
[3] Baromètre mis en place depuis janvier 2014 par l’AFG, en collaboration avec
Kurt Salmon et l’ASPIM.
[4] European Long Term Investment Fund.
24
Revue Banque
n° 773 juin 2014
Investisseurs institutionnels et gestionnaires d’actifs travaillent
activement à leur mise en conformité avec les différents textes qui
s’appliquent ou vont s’appliquer à leur profession. Pour les acteurs
spécialisés dans l’immobilier, la directive AIFM est sans conteste
le texte le plus complexe dans son application.
des actifs « illiquides, c’est-à-dire difficiles à acheter et
à vendre[5] ». Les projets d’infrastructure, le capitalrisque, mais également l’immobilier seront au cœur
du futur dispositif. Le nouveau Parlement devra poursuivre les travaux sur ce sujet, puisque la proposition
de règlement de la Commission a été examinée en première lecture le 17 avril 2014 en première lecture. Une
version amendée a fait l’objet d’un vote.
Le développement d’un marché secondaire pour l’immobilier est également au programme de la Commission et de la BCE. « Il apparaît indispensable que nous nous
donnions les moyens de développer une titrisation déconsolidante des crédits immobiliers résidentiels », a déclaré Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, en janvier 2014[6]. Sous la contrainte de Bâle III, les banques
pourraient opter plus fréquemment pour ces opérations
de titrisation, destinées à « sortir » de leur bilan leurs
portefeuilles de crédits immobilier. Pour Arnaud Romanet Perroux, directeur de la communication financière
de BNP Paribas Real Estate, « aujourd’hui, le marché de la
titrisation dans le secteur de l’immobilier est encore indigent. À
ce titre, l’opération bouclée par le Crédit Foncier[7] est intéressante, car elle démontre qu’il peut y avoir des débouchés pour un
marché secondaire. » Cependant, les banques se montrent
circonspectes vis-à-vis de ces produits, qui ont produit
aux États-Unis les effets que l’on connaît.
Se pose aussi la question de la rémunération des investisseurs, qui, dans un contexte de taux historiquement
bas, la publication des dernières dispositions liées à la
mise en œuvre de Solvabilité : « Il apparaît que le secteur
immobilier a un besoin immense de financement qui pourra être
freiné, malgré l’intérêt des investisseurs institutionnels, par l’in[5] Communiqué de la Commission européenne, 26 juin 2013.
[6] Vœux à la Place, 16 janvier 2014.
[7] Le 16 mai, le Crédit Foncier a finalisé la cession d’un portefeuille de 8 900
prêts, pour un total de 922 millions d’euros de titres. Pour se conformer aux
dispositions réglementaires, 5 % des crédits restent dans son bilan. Quelques
opérations ont ainsi pu être réalisées depuis le début de l’année.
certitude des traitements Solvabilité 2 des véhicules immobiliers
qui ne seront levées qu’après la publication par EIOPA de tous les
standards techniques », analyse Laetitia de Pellegars, avocate chez Franklin.
Un ultime « coup de pouce » au marché de la titrisation
pourrait être donné par la BCE, si la banque centrale
optait pour un traitement uniforme des crédits immobiliers dans le cadre de son AQR : un traitement des portefeuilles crédits immobiliers privilégiant la « probabilité
de défaut » (PD) à la « perte en cas de défaut » (LGD), en
pénalisant les banques françaises, les pousserait sans
doute à réaliser de telles opérations. Les conséquences,
pour le marché des particuliers, pourraient être bien
plus dévastatrices : outre le durcissement des conditions d’octroi, un patron de banque prédit même la fin
des crédits à taux fixes en France… n
SOMMAIRE DU DOSSIER
➔➔
SUPERVISION.................................................................................................................................... 26
L’agrément AIFM est aujourd’hui un label
Xavier Parain, AMF
➔➔
GESTION COLLECTIVE................................................................................................................. 30
Vers un level playing field absolu
Stéphanie Saint-Pé, ASPIM
➔➔
INVESTISSEURS INSTITUTIONNELS.................................................................................... 33
Les fonds immobiliers vus par Solvabilité 2
Laetitia de Pellegars, Franklin
➔➔
ASSET QUALITY REVIEW DE LA BCE .................................................................................. 36
L a nécessité de critères adaptés aux portefeuilles
de prêts immobiliers en France
Laurent Nahmias, BNP Paribas, pôle Économie bancaire
➔➔
INVESTISSEMENT............................................................................................................................ 40
L’immobilier dans l’allocation d’actifs
Guy Marty, IEIF
juin 2014 n° 773
Revue Banque
25
cahier nouvelles technologies
Solutions/progiciels
1
BANQUE MOBILE
Caisse d’Épargne lance une application
pour séduire les jeunes
Depuis le 15 mai, Caisse
d’Épargne lance ses différentes
offres à destination des jeunes.
La technologie est à l’honneur :
la banque a lancé Howizi, une
application sous Android et iOS
à destination des jeunes, clients
de la banque ou non.
Pour les non-clients, l’application propose différentes fiches
d’aide au quotidien : « je déménage, comment m’organiser »
avec un calendrier compte à
rebours, « je fais ma première
déclaration de revenus », etc.
Elle propose également des sern
vices de paiement de personne
à personne et, à partir de septembre, de cagnottes pour un
projet commun, en s’appuyant
sur l’expérience acquise par
Caisse d’Épargne avec le service SMoney.
Pour les clients Caisse d’Épargne,
l’application propose l’ensemble
des services classiques de consultations et virement des comptes,
de même qu’un outil pour mieux
gérer son budget. L’aspect le
plus intéressant d’Howizi est
qu’elle permet de devenir client
de Caisse d’Épargne, en utilisant
En bref...
n Inside lance une application
en marque blanche autour du
HCE (Host Card Emulation).
À l’occasion de Cartes USA,
Inside a présenté MatrixHCE, son
application de paiement mobile
sous Android utilisant HCE pour
faciliter le transfert d’argent
via NFC. Cette application sera
proposée en marque blanche aux
clients du groupe (banques ou
autres) pour déployer le paiement
sans-contact plus rapidement.
n BNP Paribas rejoint le TOM (The
Order Machine), une plate-forme de
négociation boursière néerlandaise pour les produits dérivés,
qui couvre pour l’instant 30 % du
marché local et compte atteindre
les 50 % d’ici la fin de l’année.
n UBS choisit Juniper pour
l’infrastructure réseau de ses
data centers. La banque va
utiliser les différents composants
de Metafabric, l’architecture
réseau promue par Juniper,
pour entre autres virtualiser
complètement certains data
centers de la banque.
46
n American Express s’associe à
iTunes. Désormais, les porteurs
de carte American Express
disposent d’une sélection de
produits privilégiés sur iTunes et
l’AppStore d’Apple. Les titulaires
ayant utilisé leur carte American
Express pour ouvrir leur compte
peuvent accéder à une page
dédiée regroupant applications,
livres, musiques et vidéos
proches de leurs goûts.
n Et si les chiffrements actuels
n’étaient pas si efficaces ?
Lors de la conférence Eurocrypt,
quatre chercheurs de l’INRIA
de Nancy et de l’université
Pierre et Marie Curie (Paris) ont
dévoilé un nouvel algorithme qui
permet de résoudre beaucoup
plus rapidement qu’auparavant
le problème du « logarithme
discret », à la base de la plupart
des protocoles classiques
les fonctions appareil photo du
smartphone pour scanner les différentes pièces justificatives.
Dans les deux heures, le nouveau client reçoit son RIB et les
codes d’accès au site Internet de
la banque, ainsi qu’une proposition de rendez-vous pour rencontrer son conseiller financier dans l’agence à laquelle il
sera rattaché. Enfin, la banque
a passé un partenariat avec la
plate-forme de streaming Deezer pour permettre à tout client
souscrivant à une offre « Bouquet Liberté » (soit au moins
de chiffrement (dont RSA) –,
rendant nettement plus fragiles
des clés jusqu'alors incassables.
Pour l’instant, il ne s’agit que
d’une avancée mathématique
et elle ne s’applique pas à toutes
les clés, mais il faudra réévaluer
la plupart des sécurités basées
sur le chiffrement en tenant
compte de cet algorithme.
Le document de présentation
est accessible (en anglais) à
cette adresse : http://eprint.iacr.
org/2013/400.pdf.
n Banque Populaire lance
une application mobile
pour l’affacturage. Avec
CREANCEnet, la banque propose
(sous iOS et Android) une
application pour permettre à ses
clients en entreprise de suivre
leur compte d’affacturage et
d’être alerté en cas d’impayés,
de litiges ou de règlement.
n Société Générale ajoute le
SAV sur sa page Facebook.
Société Générale va répondre
directement aux demandes des
clients à partir de l’onglet « SG
et vous » de sa page Facebook
Société Générale et Vous. Cette
fonctionnalité est ouverte aux
20
un compte-courant et une carte
de paiement) de bénéficier de
50 % pendant un an sur le service premium (soit 5 euros par
mois au lieu de 10).
heures de bureau du service
client et ne concerne pas les
questions les plus spécifiques,
pour lesquelles les clients sont
invités à utiliser des moyens de
communication plus sécurisés.
n Google Store accepte
PayPal sur son Play Store.
La solution Google Wallet ne
parvenant pas à séduire les
clients hors des États-Unis,
Google accepte désormais
PayPal comme moyen de
paiement sur son Playstore
(pour les applications, les livres
ou la musique ; pour l’achat de
tablettes ou smartphone, il faut
passer par le Google Wallet).
n Une explication claire sur
les Creative Commons. Le
ministère de la Culture a mis
en ligne une courte vidéo
didactique sur les licences
Creative Commons. Ces licences
protègent la propriété
intellectuelle (hors logiciels)
notamment sur Internet et
régissent les règles de partage.
La vidéo est à voir ici : http://
www.dailymotion.com/video/
x1tg4gv_les-licences-creativecommons_webcam.
PA
“
Revue Banque
no 773 juin 2014
La loi de sécurité financière,
dix ans après
L
a vente de produits et services bancaires ou financiers au moyen
du démarchage et la prestation du service de conseil en investissements sont deux activités professionnelles de nature différente
qui font l’objet de deux réglementations distinctes. Pourtant, dans
les faits, la vente de tels produits et services peut être précédée de
la délivrance d’une prestation de conseil. De même, lorsque cette
prestation de conseil est exercée en tant qu’activité principale, il
n’est pas rare que la mise en œuvre du conseil se concrétise par une
allocation d’actifs. Dans ce processus de vente, le conseiller peut
alors se muer en démarcheur.
Dix ans après la loi de sécurité financière, le régime du démarchage
et le statut de CIF continuent à être fortement impactés par l’actualité législative, réglementaire et jurisprudentielle, plus particulièrement par d’importantes décisions disciplinaires (émanant de la
Commission des sanctions de l’AMF) ou pénales (rendues par les
juridictions répressives).
L’auteur donne, sous un angle descriptif et didactique, une présentation exhaustive de l’ensemble du dispositif. Le régime de
démarchage bancaire ou financier comme le statut de conseiller
en investissements financiers continuant à soulever de nombreuses
questions, il met en évidence les points qui font débat et les enjeux
juridiques et pratiques qui y sont attachés. L’auteur apporte les
clarifications nécessaires et propose des pistes de réflexion qui
prennent en compte tant les aspects juridiques qu’opérationnels.
Cet ouvrage intéresse un large public de professionnels du démarchage ou du conseil dans les domaines bancaires et financiers :
conseillers indépendants en gestion de patrimoine ou en opérations de haut de bilan, collaborateurs et mandataires d’établissements bancaires ou d’assurances, intermédiaires en opérations de
banque et en services de paiement, apporteurs d’affaires, professions réglementées du droit et du chiffre. Il s’adresse également
aux juristes, conformitologues, auditeurs et contrôleurs internes ou
externes, enseignants, chercheurs, étudiants en droit ou en filières
commerciales, et aux spécialistes en organisation ou en stratégie.
DÉMARCHAGE BANCAIRE OU FINANCIER
& CONSEILLERS EN INVESTISSEMENTS
FINANCIERS (CIF)
ASPECTS JURIDIQUES ET PRATIQUES
La loi de sécurité financière, dix ans après
Philippe Arestan
60 €
Philippe ARESTAN est Senior Legal Counsel
et Executive Director, Legal & Regulatory
Watch / Veille juridique, au sein de la
Direction juridique de Crédit Agricole
Corporate & Investment Bank.
Commandes,
informations,
catalogue :
revue-banque.fr
BiBliograPhie
Les banques centrales
Crises et défis
ANALYSE DU RISQUE DE CRÉDIT – BANQUE & MARCHÉS
Cécile Kharoubi et Philippe Thomas
192 p., 26 €, RB Édition
288 p., 32 € , Revue d’Économie financière n° 113
n Un sujet crucial, deux excellents auteurs,
La crise qui se prolonge
avec ses conséquences
négatives sur la croissance et l’emploi dans
les pays de l’OCDE a
placé les banques centrales en première ligne.
Tout d’abord, pour éviter la panique, puis
pour essayer de limiter les effets négatifs sur
le système bancaire et
l’activité économique, elles ont été conduites à prendre
des mesures sans précédent : taux d’intérêt voisin de
zéro, achat direct de quantité massive d’actifs publics
et privés entraînant une croissance préoccupante de
leurs bilans… Ces mesures non conventionnelles posent
la question d’un nouveau régime pour les banques
centrales : devront-elles revenir à leurs actions classiques ou bien devront-elles structurellement modifier
leurs actions ? Ce nouveau numéro la Revue d’économie financière, sous la direction de Christian Bordes et
Robert Raymond, et de nombreux experts de ce sujet
(banquiers centraux, universitaires, économistes) tentent
d’y répondre autour de quatre thèmes : la réaction des
banques centrales face à la crise, la répercussion sur
les pays tiers, leur gouvernance et quels sont leurs
nouveaux défis. Avec en filigrane, l’interrogation sur
le rôle contrasté de la BCE.
Jean-Louis Chambon
Président du Prix Turgot
et un livre organisé autour des trois approches
fondamentales du risque de crédit. Au-delà
du recensement et de la synthèse des différentes
méthodes d’estimation du risque de crédit,
les auteurs se sont attachés à revenir sur l’analyse
critique des modèles, souvent utilisés de manière
inadéquate car les hypothèses sous-jacentes
ont été oubliées par les académiques, les
opérationnels et les agences de rating. Le message
à retenir de la grave crise des dérivés de crédit en
Commandez cet ouvrage :
2008 est mis en exergue à plusieurs reprises : « It
revue-banque.fr/librairie
was not about the maths », ni le mauvais choix de
la structure de dépendance, ni celui du modèle d’intensité stochastique
pour les arrivées des événements de crédit. Le vrai problème, occulté par
les opérationnels, les académiques et les agences de rating, était celui de
l’incomplétude du marché des dérivés de crédit et donc de la non-unicité
du prix, conduisant par la taille gigantesque des positions prises à un bidask cumulé augmentant démesurément, et donc inévitablement à un temps
d’arrêt des transactions d’actifs désormais reconnus comme toxiques.
Le livre revient aux fondamentaux, organisés de façon alerte et
didactique, et c’est un plaisir d’y retrouver Altman, Merton et les autres !
Helyette Geman, University of London & Johns Hopkins University
❚ Philippe Thomas est professeur de finance à ESCP Europe. Il y enseigne
les disciplines Corporate Finance. Il est directeur scientifique du MS Finance
ESCP Europe à Paris et à Londres et directeur académique du MSc Finance
& Banking de l’École supérieure des affaires à Beyrouth. Il exerce des fonctions
de consultant dans le domaine des fusions-acquisitions et du Private Equity.
❚ Cécile Kharoubi est professeur de finance de marché au département finance
à ESCP Europe depuis 2004. Elle a créé une option finance de marché dans le cycle
Master Grande École. Ses travaux académiques portent sur la modélisation et la
gestion des risques financiers ainsi que sur la gestion alternative.
LA CRISE INCOMPRISE
Quand le diagnostic est faux,
les politiques sont néfastes
Oskar Slingerland
et Maarten Van Mourik
176 p., 14,90 €
L’artilleur
n Cracks bancaires, subprime,
tensions sur les dettes souveraines… Depuis 2009, la majorité des experts et des diri-
geants analysent cette crise
globale comme un dérèglement financier. Les auteurs de
cet ouvrage estiment quant à
eux que la crise n’est pas d’origine financière, mais énergétique. Aucune des politiques de
redressement engagées dans
les pays occidentaux ne serait
alors cohérente et efficace. Le
prix du pétrole devrait atteindre
un niveau bientôt insoutenable
et une mutation du modèle de
production devient prioritaire
pour éviter que nos économies
se dirigent vers un effondrement majeur.
❚ Oskar Slingerland et Maarten
Van Mourik, économistes, sont
des spécialistes des marchés
pétroliers.
juin 2014 n° 773 Revue Banque
113
Les bases de données Revue Banque
&
BASE DE SANCTIONS
EAU
NOUV
COMMENTAIRES OPÉRATIONNELS
Une base
unique
10 ans
de décisions
400 sanctions ACPR/AMF,
arrêts et transactions
homologuées regroupés,
synthétisés et commentés
Une base
actualisée à
chaque sanction
Dirigeants, responsables de la conformité, des risques,
fonctions de contrôle : comment améliorer la prévention
du risque de non-conformité ?
L ES AVAN TAG E S
La base SANCO (Base de sanctions & commentaires opérationnels) vous
donne accès à l’ensemble exhaustif des sanctions (et transactions
homologuées) de l’ACP et de l’AMF, enrichies d’une synthèse et d’un
commentaire pratique à visée opérationnelle incluant des points d’attention.
• Compléter les cartographies de risques
de non-conformité
• Compléter et adapter les plans de contrôle
• Adapter les procédures opérationnelles
• Préparer des actions d’information
et/ou de formation des collaborateurs
• Un support unique
La totalité des sanctions AMF et ACP depuis 10 ans.
• Une synthèse
Le texte complet de la sanction est également disponible.
• Un commentaire opérationnel et points d’attention
Pour compléter les cartographies de risques de non-conformité
ou concevoir et mettre en œuvre des contrôles adaptés.
L ES U TI L I SAT E U R S
• Établissements bancaires et financiers
• Entreprises d’investissement
et sociétés de gestion
• Entreprises du secteur de l’assurance
• Associations professionnelles du secteur
bancaire et financier
• Le monde académique
La base est actualisée lors du prononcé de toute nouvelle sanction
ou transaction dans un délai maximum d’un mois.
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e systèmes d’information
LES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE DE L’ENTREPRISE (10e édition)
Aide à la lecture de la liasse fiscale et à l’analyse financière
Gervais Morel et Olivier Arthaud
312 p., 30 €, RB Édition et Eyrolles
atique, l’ouvrage constitue une véritable « boîte
es et ceux qui sont amenés à travailler sur les
reprises : chefs d’entreprise et collaborateurs
banquiers chargés de clientèle professionnelle
en gestion des grandes écoles et universités,
ant aux examens comptables.
des éditions, ce livre est devenu la référence
yse précise des comptes en vue d’établir un
t financier.
il accompagne les étudiants du Centre de
n bancaire (CFPB).
Groupe
s Master
ulté des
Université
e, ancien
ompagnie
es, et il
e groupe
Olivier Arthaud
Dirigeant associé du Groupe GVGM
Audit et chargé de cours Master Banque
et Finance à la Faculté des sciences
économiques de l’Université Lyon II.
Il est expert-comptable, commissaire
aux comptes et vice-président de la
Commission évaluation de la Compagnie
nationale des commissaires aux comptes.
30 euros
ISBN : 978-2-86325-632-9
Géodif : G70737
Gervais
Morel
et
Olivier
Arthaud
Les documents de synthèse de l’entreprise
se de l’entreprise – Aide à la lecture de la liasse
ncière regroupe les différents tableaux normés
l’obligation déclarative en fait un document
s-à-vis de l’administration mais aussi des tiers,
rs.
Les documents
de synthèse
de l’entreprise
n Comprendre la construction de la
liasse fiscale ainsi que les informations
qu’elle regroupe constituent le défi
AIDE À LA LECTURE DE LA LIASSE FISCALE
que doit relever tout banquier appelé
ET À L’ANALYSE FINANCIÈRE
à conduire une analyse économique et
financière. La 10e édition de cet ouvrage,
reconnu et utilisé par de nombreux
collaborateurs de la profession bancaire,
nous livre une nouvelle fois une approche
à la fois exhaustive et pédagogique de
son contenu. Véritable outil de travail
au sommaire particulièrement bien
Commandez cet ouvrage :
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organisé, adapté tout aussi bien au
marché des professionnels qu’à celui des entreprises, il permet à
chacun de trouver rapidement l’information précise dont il a besoin. Il
accompagnera, à compter de la prochaine rentrée, les collaborateurs
inscrits aux cursus de formation dédiés au marché des professionnels.
10e édition
Gervais Morel et Olivier Arthaud
de transmission de la politique
monétaire et leur évolution. Il
décrit les moyens des politiques
mises en œuvre face à la crise
et permet d’en comprendre les
limites : taux d’intérêt, mesures
non conventionnelles, forward
guidance. C’est la réflexion d’un
économiste qui connaît aussi
bien la théorie que la pratique
des politiques monétaires. C’est
un ouvrage utile pour tous ceux
qui veulent comprendre l’intérêt
et les limites d’une polarisation
de la politique monétaire sur la
lutte contre l’inflation. » Extrait
de la préface de Michel Pébereau.
❚ Philippe d’Arvisenet est
conseiller auprès de la Direction
générale chez BNP Paribas.
ABRÉGÉ DES MARCHÉS
FINANCIERS (5E ÉDITION)
Jean-Claude Thomas
Directeur des diplômes, titres et certifications, CFPB.
❚ Gervais Morel est cogérant de GVGM Formation Groupe GVGM Audit
et chargé de cours Master banque et finance à la Faculté des sciences
économiques de l’Université Lyon II. Il est expert-comptable, ancien
membre de l’Ordre et de la Compagnie des commissaires aux comptes.
❚ Olivier Arthaud est dirigeant associé du Groupe GVGM Audit et chargé
de cours Master banque et finance à la Faculté des sciences économiques
de l’Université Lyon II. Il est expert-comptable, commissaire aux comptes
et vice-président de la Commission évaluation de la Compagnie nationale
des commissaires aux comptes.
LES POLITIQUES MONÉTAIRES
DANS LA TEMPÊTE
Philippe d’Arvisenet
Préface de Michel Pébereau
200 p., 27 €
Economica
n « L’ouvrage de Philippe d’Arvisenet permet de comprendre la
logique de la maîtrise de l’inflation, la relation monnaie-inflation, le processus de création
monétaire. Il analyse les stratégies de ciblage de l’inflation,
les instruments et les canaux
114
Revue Banque
no 773 juin 2014
tient compte des évolutions les
plus récentes des marchés financiers, notamment de la crise de
la dette souveraine dans la zone
euro et de l’importance des CDS.
❚ Jérémy Morvan est maître de
conférences en sciences de gestion
à l’IAE de Bretagne Occidentale,
il est responsable du master 1
finance-comptabilité et dirige l’IAE.
MARCHÉS ET INSTRUMENTS
FINANCIERS
Jérémy Morvan
192 p., 17 €
Dunod
n Les instruments et contrats
financiers sont nombreux. Du
fait de leur sophistication, leur
usage n’est pas sans risque
pour les opérateurs financiers
comme pour l’économie.
Cet ouvrage présente un panorama des marchés financiers,
ainsi que les caractéristiques
essentielles et les conditions
d’utilisation des instruments
financiers les plus courants :
obligations, actions, OPCVM,
produits dérivés (contrats à
terme, options). Cette 2e édition
Collectif
380 p., 30 €
ASFFI Éditions
et Communication
n Cette nouvelle édition, entièrement actualisée en 2014, constitue tout à la fois un support de
préparation à l’examen certifié
de l’AMF et un outil d’actualisation des connaissances réglementaires, fiscales et techniques
des métiers de la finance. Les
12 chapitres de l’ouvrage élaboré
par les organismes de place (FBF,
AFTI, ASF, IFCAM…) reflètent
fidèlement le référencement de
l’AMF. Chaque chapitre présente
de façon claire et pédagogique
les données à retenir selon le
degré de connaissance approprié (connaissance « de base »
ou « approfondie »).
Réalisé par Christine Hauvette
[email protected]
Revue Banque
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