N°6 - 15 Avril 2014 Maraîchage Languedoc Roussillon s Publication de la Chambre Régionale d’Agriculture du Languedoc-Roussillon Directeur de publication : Denis Carretier Rédacteur en chef : Christel Chevrier Comité de rédaction : Lucille alade sous abri et de plein champ (Roussillon) Pucerons Pucerons / acariens La population de pucerons (rouges et noirs) et d’acariens est encore en augmentation. Noctuelles La population de noctuelles est toujours en augmentation surtout Autographa gamma (adultes) capturé dans les pièges. Guigal, Philippe Caillol, Leen Schoen, Christine Colas Rédigé en collaboration avec : Chambres d'agriculture, X. Dubreucq, CAPL, JEEM Ets Escudier, Crédit photos : CENTREX, Chambre d’agriculture du Gard F. Lamy. X. Dubreucq, PH. Caillol. Nématodes Sur quelques parcelles la présence d’un nématode, Pratylenchus sp., est observé. Ce nématode vit dans le sol. Il est très polyphage et peut causer des dégâts à plusieurs cultures. Les symptômes sur salade (laitue et scarole/frisée) sont caractérisés par la décoloration rougeâtre des racines et une croissance réduite. ( Photos : M. Blancard INRA Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. A rtichaut (Roussillon) Pucerons La population de pucerons noirs sur capitules est en augmentation. Noctuelles (Hydroecia xanthenes) La population de noctuelles est en augmentation. Les noctuelles ont tendance à se cacher mais leur présence est assez facile à observer, leurs excréments sont très reconnaissables et significatifs. Oïdium La pression en oïdium est très stable actuellement voire en régression. A sperge La récolte se poursuit. Le vol de la mouche de l'asperge (Platyparea poeciloptera) est en cours. Elle se reconnaît grâce à ses ailes blanchâtres avec une bande noire en zigzag. La femelle pond sur les écailles terminales de la plante et la larve creuse une galerie dans la tige. Celle-ci brunit le long de la partie attaquée puis jaunit et meurt. Mouche de l’asperge Des dégâts de mouches des semis (Delia platura) et de taupins (Agriotes sordidus) sont observés. Des criocères sont également observés. Dégâts de mouches des semis P omme de terre Teigne/Tuta absoluta La population d’adultes dans les pièges et de galeries dans les feuilles de pomme de terre sont en constante augmentation. Les dégâts économiques sur pomme de terre sont assez limités. Pour les cultures de tomates à proximité cette présence peut-être très nuisible et difficile à combattre. Taupin Des larves de taupins sont observées dans le Gard. Pucerons/Virus Sur quelques parcelles, la présence de virus (PVY) est soupçonnée. Le vecteur principal en pomme de terre est le puceron. Pour le moment la population de pucerons est assez faible dans l’ensemble et la présence d’auxiliaires plutôt satisfaisante (coccinelles) mais il faut être vigilant et surveiller les parcelles. F raise sous abri Maladies telluriques Plusieurs cas de Phytophtora sp sont détectés sur des variétés et type de plants différentes. Idem avec le Rhizoctonia sp.. Il est conseillé de bien gérer les irrigations. Maladies aériennes L’oïdium est bien présent notamment sous tunnels chauffés hors sol, en agriculture biologique et aussi bien sur feuilles que sur fruits. La pression botrytis a bien diminuée mais des dégâts sont encore visibles sur fruits. Bien aérer les tunnels. La pression botrytis a bien diminuée mais des dégâts sont encore visibles sur fruits. Bien aérer les tunnels. Ravageurs Des cicadelles baveuses sont observées notamment en production bio. Les premiers thrips sont présents mais pour l’instant sans dégâts. Les pucerons sont toujours observés de manière très importante selon les endroits, en particulier le puceron vert en culture hors sol et bio Les acariens font leur apparition mais les populations sont peu importantes. Il est possible de réaliser des lâchers de Phytoseiulus persimilis. M elon Sous tunnels Des pucerons (Aphis gossypii) sont présents dans de nombreuses parcelles. Adulte reconnaissable à ses cornicules noires Aphis gossypii Les premiers cas d'oïdium sont détectés. Il faut donc être vigilant actuellement. Oïdium à la face inférieure d'une feuille de melon Des dégâts de nématodes à galles (Meloïdogyne spp.) sont détectés dans certains tunnels. Système racinaire envahi de galles Dans le Gard, des acariens sont observés : la population est en plus ou moins importante selon les endroits. Sous chenilles: Les premiers symptômes de fusariose sont observés. De rares cas de pucerons sont détectés. Il faut être vigilant. Sous bâches 500 trous: Des dégâts d'insectes du sol sur jeunes plants sont encore détectés (larves de taupins, larves de hannetons, blaniules). T omate sous abris Le piégeage de Tuta absoluta est important avec présence de galeries au niveau des feuilles. Des Aleurodes sont présentes, notamment en tunnel chauffés, sans dégâts pour le moment. Il est possible de réaliser des lâchers d’auxiliaires comme Macrolophus pygmaeus ou Eretmocerus eremicus. Quelques cas de brûlures sont observés sur des feuilles notamment sur de jeunes plants (effet cheminée du paillage et des températures élevées dans le tunnel. Bien aérer les tunnels. Présence de dégâts de nématodes, même sur des plants greffés. Cultures de diversification sous abri Courgette Quelques attaques de pucerons sont observées. Il est possible de réaliser des lâchers d’Aphidius colemani. Des fourmis sont observées dans les fleurs, en grande quantité bien qu’il n’y ait pas de pucerons : Elles sont sans conséquence. Concombre Quelques attaques de Pythium sp. sont observées, attaques probablement dues à des excès d’eau. Cultures de diversification plein champ Courgette Observation d’attaque de taupin. Présence de limaces avec quelques dégâts sur feuilles. R églementation Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez la réglementation « abeilles » 1.Dans les situations proches de la floraison des arbres fruitiers et des parcelles légumières, lors de la pleine floraison, ou lorsque d'autres plantes sont en fleurs dans les parcelles (semées sous couvert ou adventices), utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention « abeille », autorisé « pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d’abeilles » et intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés. 2.Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux. 3.Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d’intervalle en appliquant l’insecticide pyréthrinoïde en premier. 4.N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique ou l’étiquette) livrée avec l’emballage du produit. 5.Lors de la pollinisation (prestation de service), de nombreuses ruches sont en place dans les vergers et les cultures légumières. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines ont un effet toxique pour les abeilles. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » et la note nationale BSV « Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! » sur les sites Internet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRA-LR dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les producteurs et les invite à prendre leurs décisions sur la base d’observations qu’ils auront eux mêmes réalisées sur leurs parcelles et/ou en s’appuyant sur les préconisations issues de bulletins d’information technique.
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