En Arpentant - Chambres d`agriculture

En Arpentant
Champs et prairies
BLE
Le temps est un peu plus poussant, les cultures d’hiver en profitent un peu mais ce n’est pas non
plus la folie. Les blés sont en moyenne au stade épis 1 cm (fin tallage à 1 nœud). Cela fait du
bien aussi aux semis de printemps qui avaient besoin d’un petit coup de « pousse » pour essayer
d’émerger avant les adventices ! Les amplitudes thermiques restent néanmoins très élevées
certains jours. Attention aux conditions d’application surtout en cas de mélanges avec les
triazoles, herbicides et régulateurs. Il faut aussi tenir compte d’un retour de conditions pluvieuses
avant lesquelles les 2eme apports d’azote sont à solder (fractionnement 2 bis). Pendant ce temps
si le piétin n’est que très ponctuellement présent, et la septoriose cantonnée au pire à la f3 du
moment, la rouille jaune elle reste en embuscade et doit rester un sujet d’attention.
Régulateurs : attention aux conditions
Le message précédent reste d’actualité. Un quart des parcelles n’a pas encore atteint le stade
épis 1cm. Pour les situations à risque verse très élevé, les spécialités type Cycocel C5 BASF en 1 ou
2 passages (2 L puis 1,5 L modulable) restent possible. Dans les stratégies à 2 passages,
appliquer le 1er sans différer sinon viser le décollement des épis qui va se généraliser. La moitié
des parcelles a atteint le stade épis 1cm. On s’oriente donc vers des solutions type Cycocel C5
BASF 1 L + Moddus 0,2 L utilisables dans les 10 jours qui précèdent le stade 1 nœud (doses
modulables). Un quart des parcelles atteint le stade 1 nœud. Dans ce cas utiliser Moddus jusqu’à
0,4 L ou Medax Top jusqu’à 0,8 L modulable.
Attention : Eviter les mélanges avec la plupart des antigraminées et avec la plupart des antidicot
de contact en cas de conditions stressantes. Laisser un délai de l’ordre de 5 jours. Idem avec les
fongicides à base de triazole et notamment de cyproconazole (ex Cherokee). Après une application
de Moddus, le risque de phytotoxicité est élevé en cas d’application de cyproconazole en
conditions de fortes amplitudes thermiques même avec un délai de plusieurs jours.
Les techniques alternatives passent par une gestion préventive du risque essentiellement grâce
au choix variétal, à la densité, à la bonne gestion des 2 premiers apports d’azote.
Azote : apports 2 bis à solder
En cas de fractionnement du 2eme apport, la 1ere fraction a souvent été apportée avant la pluie
il y a plus de 8 à 10 jours. Il est donc temps de solder le 2eme apport avec la 2eme fraction (2
bis) avant la prochaine pluie. Réserver 40 u unités pour l’apport de dernière feuille (voire 60 sur
variétés tardives). Dans les situations où le bilan est difficile à estimer (précédents riches, apports
organiques réguliers ou récents, …) ces doses de dernière feuille seront modulées le moment
venu avec des outils de pilotage type Drone qui ont l’avantage de cartographier la parcelle, à la
différence d’outils comme Jubil tout aussi fiables mais uniquement pour la zone échantillonnée.
Nous encourageons également de faire ces mesures collectivement, ce qui permet à chacun de
conforter ses résultats et d’échanger en les comparant à ceux des parcelles voisines.
Maladies : à suivre
Dans les parcelles ayant atteint le stade 1 nœud c’est le moment de faire la notation piétin verse
dans les situations identifiées grâce à la grille publiée dans le BSV. Même si la maladie n’est pas
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parmi les plus nuisibles et si elle a régressé ces dernières années, il est toujours possible de
trouver une parcelle à risque. Voir message précédent.
La septoriose reste cantonnée à la f3 du moment (0 à 100% des f3 touchées), car elle n’évolue
pas plus vite, voire moins vite que les sorties de feuilles. Pour mémoire la feuille qui pointe au
stade 1 nœud est la F3 définitive. Les f3 actuelles sont donc les F6 définitives. Pas d’intervention
actuellement.
La rouille jaune a été bloquée ces dernières semaines mais n’a évidemment pas disparu.
Quelques pustules peuvent apparaître en situation à risque élevé comme c’est le cas sur la plateforme de Catenoy sur la variété Trappez en toute logique. Avant le stade un nœud, le seuil de
nuisibilité est « présence de foyers » ce qui n’est pas le cas à ce jour. A partir du stade 1 nœud le
seuil est présence de pustules actives, ce qu’il faut surveiller sur les variétés les plus sensibles
surtout si elles ont été semées tôt.
Sur les maladies, les techniques alternatives sont avant tout préventives et relèvent de la
rotation, du travail du sol, du choix variétal, de la bonne gestion de l’azote, de l’amélioration de la
qualité biologique des sols, aspect largement sous estimé et pourtant fondamental.
COLZA : risque parasitisme limité
La montaison est bien engagée, vous pouvez arrêter de surveiller les charançons de la tige. Les
méligèthes arrivent petit à petit et pourraient profiter du soleil. Mais tant que les colza gardent le
dessus et progressent normalement vers la floraison, il n’y a pas lieu d’intervenir. Quand les
fleurs apparaissent il n’y a plus de risque. Le mélange avec une variété plus précoce limite en
partie le risque.
Conseil collectif rédigé pour le département de l’Oise mardi 7 avril 2015 (BSV N°7), par
les conseillers Références Grandes Cultures de la Chambre d’Agriculture de l’Oise :
F.Dumoulin
Message rédigé à partir d’observations ponctuelles sur des parcelles de référence (parcelles fixes ou flottantes du réseau d’épidémiosurveillance du territoire, BSV, groupe DEPHY, plate
forme régionale d’expérimentation) et locales, par les conseillers grandes cultures de la Chambre d’Agriculture de l’Oise : C. Chatain, A-C. Cordel, J.Dacquin, F. Dumoulin, E. Géry, H. Hémeryck,
B. Schmitt, V. Yver. Les messages sont adaptés au contexte global du département de l’Oise, sans pouvoir prendre en compte toutes les spécificités locales ou parcellaires, ni les objectifs de
l’agriculteur. Les produits phytosanitaires ne sont cités qu’à titre d’illustration, indépendamment de tout intérêt particulier et commercial. Chaque produit cité pointe un lien vers le site ephy du MAAPAR, donnant accès à aux données réglementaires (n° d’AMM, matières actives, dosages, usages, DAR, ZNT, nombre d’applications maximales, bonnes pratiques,… ).
L’utilisation des produits phytosanitaires et la décision d’intervenir restent sous l’entière responsabilité des exploitants et opérateurs en exploitation agricole.
Lire l’étiquette du produit commercial avant son utilisation.
La Chambre d’Agriculture de l’Oise est agréée par le Ministère chargé de l’Agriculture sous le n° IF 01762 pour son activité « conseil indépendant à l’utilisation des produits
phytopharmaceutiques », dans le cadre de l’agrément multi-sites porté par l’APCA.