MACHINISME æ Produire de l'hydrogène u uett D à partirdu lisier il est très volatil (2 atomes). < Si on veut l'utiliser, on doit le mettre dans une bouteille ou changer sa forme (liquide ou solide). Ses principales applications sont les piles à combus- tible, la production de gaz naturel selon le procédé de la méthanation et son injection dans une centrale à gaz pour faire de l'électricité. > Air Liquide produit 1,5 million de tonnes d'hydrogène par an. < Pour l'instant, on "craque" la molécule ;l de méthane (CH4), mais cela rejette du CO, dans l'atmosphère >, indique ii Pierre Crespi. Le groupe industriel cherche donc de nouvelles sources d'hydrogène propre, d'où l'idée de l'hydrogène vert. I il I I I TROIS ATOMES D'HYDROGÈNE i Le lisier, et notamment le lisier de porc, est riche en ammoniac, dont la formule chimique (NH3) contient trois atomes d'hydrogène. Iæ fumier, beaucoup moins riche, en a sept I I I I fois moins. < L'objectif est de voir si on peut extraire de l'hydrogène industrielAir Liquide a lancé des travaux de recherche sur [a production d'hydrogène à partir de lisier. Le groupe e transport, le bâtiment, l'industrie... L'hydrogène intéresse de nombreux marchés. < D'ici 10 à 20 ans. nous espérons que de nombreuses voitures rouleront avec des piles à combustible. Les gros constructeurs annoncent la production en série pour 2015 >, explique Pierre Crespi, directeur innovation chez Air Liquide, Ieader mondial des gaz t industriel, qui intervenait Ie 29 sep tembre à l'Assemblée générale de l'Apepha (1). L'hydrogène est très intéressant < carburant, quatre fois plus performant que le pétrole, capable de faire décoller une fusée >, précise Mickaël Feuildet, expert au bureau d'étude Belenn ingénierie. Son problème: 000 t d'ammoniac pour faire rouler 30 000 voitures par an I a En 2020, une petite voiture avec pite à combustible coûtera 40 o/o plus cher qu'une grosse voiture dieset. Mais compte tenu du contexte environnementat, si nous pouvons proposer une offre avec de t'hydrogène totalement vert, c'est-à-dire 0 gramme de C0r, nous risquons d'intéresser des consomma- teurs. Nous estimons oue 17 000 t d'ammoniac oermettraient de faire rouler 30 000 voitures par an. Le gisement est très important dans les lisiers, notamment en Bretagne. En traitant 5 mittions de tonnes de lisier, on pourrait extraire 17 000 t d'ammoniac, soit 3 000 t d'hydrogène. Notre votonté est de réduire t'épandage d'azote au profit d'une mo[écute qui contient de t'énergie. C'est d'autant plus intéressant si ceta peut contribuer à la réduction de ['excédent d'azote en Bretagne.rr LA FRANCE à Il est très abondant dans l'univers mais, surtout, c'est un super deux titres. 17 É Il serait liquéfié sur place. Ensuite, il pourrait être transporté vers un site industriel pour être "craquê". On récupèredes lisiers d'élevage. AGRrcorcros - 42 - 2t NOVEI/BRE 2014 rait 1'hydrogèn e el I' azote repartirait dans l'atmosphère, son circuit naturel pour être capté par les plantes, poursuit le directeur. Ainsi, on se retrouverait avec de 1'hydrogène totalement décarboné. > Ce système pourrait également être combiné avec un méthaniseur. La chaleur produite, qui est souvent surabondante, serait utilisée pour chauffer le digestat et extraire I'ammoniac pur. Reste à trouver un modèle économique qui puisse intéresser des agriculteurs, en comparant le coût du traitement comprenant un prix de rachat de l'ammoniac Par Ie gazier par rapport au coût de l'épandage. Autre point: i1 faudra également garder un pouvoir d'engrais à ce digestat. < Les agriculteurs produisent déjà de l'électricité, du méthane, demain ils trouveront peut-être d'autres valorisations >, se réjouit Pascal Chaussec, président de l'Apepha. lsabelle Leias (1) Agriculleurs producteurs d'électricité photG voltar'-que associés (rm.apepha.fr).
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