BULLETIN DE LIAISON - Zoo

BULLETIN DE LIAISON
NUMERO 71
Novembre 2014
Editorial : « Bilan… d’avenir »
L’automne est bien installé, et l’hiver
pointe déjà son nez. L’heure est au
bilan ! Et dire qu’il est maigre est un
doux euphémisme. Des récoltes divisées
par cinq dans le Forez, et des chiffres
très similaires dans de nombreuses
autres régions françaises. De mémoire
d’apiculteur, on n’avait jamais constaté
un tel résultat. En fouillant les archives,
on trouve quand même trace d’une
année semblable au début des années
80.
Une année 2014 catastrophique
localement qui fait suite à deux années
très médiocres. De quoi décourager les
plus téméraires ! et pourtant…
Pourtant nous constatons dans notre
syndicat, mais aussi plus largement
autour de nous, que l’apiculture fait
naitre des vocations de plus en plus
abondantes. En témoigne le nombre des
stagiaires qui ne cesse d’augmenter (et
de rester pour grossir les rangs !). Alors
qu’une poignée d’apprentis apiculteurs
se retrouvaient à la MJC de Feurs trente
ans en arrière, les «promotions » étaient
bien modestes, bien que de qualité, et
pour des sessions bisannuelles. Début
des années 2000, toujours tous les deux
ans, on compte déjà une vingtaine de
stagiaires par session. Les trois dernières
éditions rassemblaient environ quarante
stagiaires chacune ! et surtout une
fréquence désormais annuelle !
Il a fallu 20 ans pour former 178
nouveaux apiculteurs jusqu’en 2010. Il
ne faudrait que 5 ans avec ce nouveau
rythme !
Qui sont ces nouvelles apicultrices et
nouveaux apiculteurs ? Quelles sont
leurs motivations pour se glisser dans
une vareuse et se décider à ouvrir une
ruche ? Cet apiculteur moderne, ou tout
au moins nouveau, est-il à la recherche
de sensations fortes, en bravant les
dangers du monde des insectes ?
L’apiculture serait-elle une destination
associative exotique à la mode ?
A l’heure où les questions environnementales semblent préoccuper de
plus en plus de monde, l’apiculture est1
elle une valeur refuge ? Pour faire œuvre
utile comme on dit… et apporter sa
pierre au mur de la biodiversité, vocable
très en vogue ?
Le monde des abeilles attire-t-il par son
aspect poétique, d’aucuns diraient
même magique ? Ou encore pour cet
aspect de Nature contenue, mais jamais
vraiment à la main de l’Homme ?
Mais l’exotisme, l’œuvre utile ou la
magie s’épuiseraient vite à traverser des
années où le miel manque et les colonies
souffrent. Un autre ingrédient est peutêtre le catalyseur de cette réaction : la
convivialité.
La convivialité qui commence déjà par
les partages d’expériences autour des
ruches, par exemple lors des séances au
rucher-école, ou lors de veillées
hivernales. La convivialité qui se poursuit
dans les prêts de matériels par le
syndicat, ou dans toutes les actions
communes
qu’improvisent
les
apiculteurs
sur
leurs
secteurs.
Convivialité qui se partage aussi en
même temps qu’un verre d’hydromel,
dans l’esprit voulu par l’Abeille du Forez.
Pratiquer l’apiculture en amateur nous
soustrait à la contrainte économique, et
nous permet de trouver ce que l’on
cherche au travers de notre passion,
quelles que soit nos motivations.
Continuons de développer cette
convivialité, avec notre réseau social non
virtuel (notre Facebee…) afin que la
colonie des apiculteurs passe l’hiver des
années difficiles.
Bonne lecture de votre bulletin. Le
printemps n’est pas loin…
Bertrand CHARLES
Le monde de l'apiculture locale
est en deuil.
Jean ANDRE, fondateur du '' Centre
d'Apiculture '' de Saint Etienne est
décédé le 4 octobre dernier.
Il a par son activité fortement contribué
à l'expansion
de la pratique de
l'apiculture bien au-delà de notre région.
Sa personnalité ainsi que la chaleur de
son accueil ne laissaient personne
insensible.
Les apiculteurs de l'Abeille du Forez dont
il était adhérent partagent la peine de sa
famille et de ses proches.
2
SOMMAIRE DU N°74
Editorial
1- Bilan de la saison apicole
2- Veillée apicole, passée et à
venir
3- Prix des miels : « l’envolée »
4- Echos du congrès de Colmar
5- Syndicat et activités apicoles
6- Humidité des miels
7- Assemblée générale
8- Du côté de la recherche
9- Mes aventures et…
mésaventures apicoles
10- Petites annonces
1 – Bilan de la saison apicole
''Une
année
noire,
saison
catastrophique
ou
désastreuse,
apiculture en danger …'' tels sont les
titres qui introduisent les articles qui
commentent la saison 2014. Et ceci est
général.
En consultant nos archives il faut
remonter jusqu'en 1979 pour trouver
des commentaires semblables à 2014.
Cela avait pourtant bien commencé.
Pour une fois que la sortie d'hivernage
était encourageante : peu de mortalité,
peu d'orphelinage, des colonies qui
démarraient bien.
« Cette année on devrait faire quelque
chose !»
Le beau temps en mars et avril nous
confirmait dans cet espoir.
C'était sans compter sur le vent du nord
qui souffla trois semaines en mai puis
soudainement sur quatre ou cinq jours
de fort vent du sud.
La miellée d'acacia fut donc très
médiocre.
En juin la première quinzaine fut
favorable à la miellée de montagne. On
a doublé, parfois triplé les hausses, puis
le vent du nord est revenu. Les hausses
sont restées vides car les abeilles ont
consommé leurs réserves en juillet et en
août, globalement humides, couverts et
frais.
Mais l'année n'était pas terminée. Bon
nombre de colonies ont dû être nourries
dès le mois d'août pour ne pas les voir
mourir de faim. D'ailleurs cette année
on a battu les record de nourrissement.
3
Douze à quinze kilos ont été nécessaires
pour mettre les colonies en hivernage.
Heureusement
l'été
indien
en
septembre et octobre a permis de
relancer la ponte et de distribuer le sirop
dans de bonnes conditions.
Quant à la récolte 2014, on peut
l'évaluer entre le quart et le cinquième
d'une année normale.
malgré ces trois années démotivantes.
D'ailleurs, signe encourageant, sans
doute motivées par l'action des médias
qui communiquent sur les problèmes de
l'apiculture, nombreuses sont les
personnes désireuses de se former à la
pratique de l'apiculture et l'Abeille du
Forez s'efforcera de les aider à y
parvenir.
Marc Fougerouse
Pas d'acacia, pas de sapin, pas de
callune, peu de toutes fleurs.
Ce constat et général et la pénurie a
inévitablement entraîné une hausse
conséquente des cours : la rareté faisant
la cherté.
Les apiculteurs les plus avisés ont misé
sur la saison 2015 en utilisant les
bataillons de butineuses désœuvrées
pour accroître leur cheptel. D'ailleurs
l'élevage et la fécondation des reines ont
mieux réussi en été qu'au printemps.
Ceux d'entre nous qui vivent de
l'apiculture après deux petites années et
une saison dernière quasi négative, vont
devoir ''serrer très fort les dents''.
Certains annoncent n'être pas sûr de
pouvoir le faire.
Par contre ceux
l'apiculture à l'abri
économiques doivent
pas succomber au
qui pratiquent
des impératifs
s'efforcer de ne
découragement
2- Les apiculteurs du Forez
veillent...
Une ruche en hiver... le calme, presque
la désolation. On distingue parfois à
peine un signe de vie. Le candide
pourrait croire que la caisse en bois n'est
plus habitée. Mais l'apiculteur, lui, sait,
ou espère, que les planches rendent
invisible une colonie qui s'active, même
au cœur des plus grands froids.
L'apiculteur en hiver... le calme, presque
l'hibernation. On distinguerait parfois de
l'inquiétude. On pourrait croire qu'il
s'ennuie, et que l'apiculture n'occupe
plus son temps ni ses pensées. Celui qui
a participé à la veillée apicole du 12
février dernier sait qu'il n'en est rien, et
que les méninges de l'apiculteur
s'activent même au cœur des plus
grands froids.
4
Et quelle activité. Au cours d'une soirée
rondement menée par Fabrice Douay,
transformé pour l'occasion en Maître de
cérémonie, les questions, les remarques,
les observations se sont bousculées,
comme des abeilles chargées de pollen à
l'entrée d'une ruchette devenue trop
exiguë.
Une dizaine de thèmes ont été abordés :
le traitement de la varroase et
l'approvisionnement des lanières, le
nourrissement de stimulation et son
protocole, l'utilisation de l'acide
formique - ses dangers et ses résultats,
la présence de fourmis dans l’isolant, la
mésaventure d'un grand-père apiculteur
avec son petit-fils lors d'une visite au
rucher, la conduite des nucléi et
notamment en hiver, comment protéger
ses cadres bâtis de la teigne,
l'importance de peser ses ruches et
comment le faire, etc., etc., etc.
personnelles ou de débats de fond. Je
retiendrai de façon complètement
partiale un témoignage et une réflexion
de Jim Siclon sur le rôle des apiculteurs
dans la transmission des messages de
sensibilisation
au
respect
de
l'environnement,
et
le
souci
d'exemplarité que nous devons tous
avoir. Rien qu'avec ça, on aurait pu faire
la soirée !
Mais il fallait une fin, malheureusement,
et certains sujets ont dû être éludés. Car
si l'apiculteur en hiver fait preuve d'une
forte activité cérébrale et d'une bonne
dose de curiosité, il a aussi une forte
propension à la gourmandise. On a
assisté alors à une transhumance des 70
personnes présentes vers le copieux
buffet préparé par les participants et les
organisateurs. Et la veillée s'est
prolongée jusque tard, de questions en
petits fours, d'hydromel en discussions…
Il faudrait un bulletin entier pour relater
ce qui s'est dit, d'expériences
Bertrand CHARLES
VEILLEE APICOLE 2014
A noter dans vos agendas !
La veillée apicole aura lieu
le mercredi 11 FEVRIER 2015 à 20h
Au Centre Social de Montbrison
5
3- Prix constatés des miels :
l’envolée !
De 18 300 tonnes en 2010, la
production française de miel est
passée à 12 000 tonnes l’an dernier.
Elle est estimée entre 9 000 et 10 000
tonnes cette année, soit environ le
quart de la consommation nationale.
(Source : « Syndicat Français des
Miels » Congrès de Colmar, octobre
2014).
La production nationale est en net
recul depuis plusieurs années :
mortalités des abeilles, dégradation
de l’environnement, baisse des
rendements, etc. Les causes ne
manquent pas et quand des
conditions climatiques défavorables
se surajoutent, c’est vite la
Nature du miel
Toutes fleurs
Plaine
Toutes fleurs
Montagne
Acacia
Châtaignier
Forêt
Bruyère
Sapin
Crêmeux
Grandes surfaces
de 10,99 à 13,05 € /kg
de 5,99 à 8,30 € (1/2 kg)
Non trouvé en pots kg
de 7,50 à 7,85 € (1/2kg)
Un seul à 17,80 € /kg
de 7,50 à 8,10 € (1/2 kg )
Non trouvé en kg
De 7,49 à 8,30 €
catastrophe comme cette saison.
Pour satisfaire la demande, la porte
va être grande ouverte aux
importations de miels étrangers.
Qu’en sera-t-il alors de la qualité et
de la conformité de ceux-ci, surtout si
des prix « attractifs » veulent être
offerts ? Telle est la question que les
acteurs de la filière apicole et
principalement les importateurs,
doivent se poser et, à coup sûr, telle
sera la question que se posera tout
acheteur dans la moyenne ou grande
surface où il fait habituellement ses
courses.
Par contre-coup les miels locaux n’en
ont que plus de valeur. Si vous
commercialisez un peu de votre
production, et le Syndicat vous y
invite, ayez conscience de cela.
Marché
9 à 10,50 €
11,50 à 12 €
12,50 à 14 €
12,50 à 15 €
/
Non trouvé en kg
8,49 € (1/2 kg)
16,90 € / kg
9,49 € (1/2 kg)
/
Non trouvé sur
le marché
15 à 16 € / kg
idem miel liquide
9,00 €
Expo-Apicole
9,50 €
5,20 € (1/2 kg)
11 €
6 € (1/2 kg)
12,50 €
6,90 € (1/2 kg)
12,50 €
6,90 € (1/2 kg)
13,50 € / kg
7,40 € (1/2 kg)
15,50 € / kg
8,50 € (1/2 kg)
15,50 €/kg
8,50 (1/2 kg)
fleurs 5,70 € (1/2 kg)
montagne 6,50 € (1/2 kg)
6
Apportez tous vos soins à la
production, à l’élaboration et à la
présentation de vos miels et… ne les
bradez pas. Après une hausse
sensible des prix en 2012 et 2013
suite à des récoltes bien moyennes,
pour ne pas dire médiocre en 2013,
année «sauvée » par la miellée de
sapin, nous assistons cette année à
une véritable envolée des prix, selon
l’adage bien connu : « ce qui est rare
est cher ».
Comme chaque année avec le bulletin
de novembre, vous trouverez un
tableau des prix constatés des miels.
Nous pensons apporter ainsi une aide
à tous ceux qui souhaitent
commercialiser une partie de leur
production et qui n’ont pas de
repères objectifs pour décider d’un
prix, tout particulièrement les
nombreux nouveaux adhérents.
Les informations recueillies sont
réunies dans un tableau avec une
fourchette de prix des plus bas aux
plus élevés pour les supermarchés et
le marché de Montbrison et les prix
constatés à l’exposition apicole début
octobre.
Ces prix ont été relevés en septembre
(marché), début octobre (expo-vente)
et fin octobre (moyennes et grandes
surfaces).
Les
prix
« grandes
surfaces » indiqués dans notre
tableau sont ceux des miels dits « du
terroir » ou «locaux », c’est à dire
ceux qui correspondent le mieux aux
miels que nous produisons. De tels
miels en grandes surfaces ne sont pas
faciles à repérer, noyés au milieu de
miels dont les appellations sont
fantaisistes. A lire les étiquettes de
près on s’aperçoit que de nombreux
miels sont des « mélanges de miels
originaires et non originaires de la
C.E. », écrit en tout petit. (Alors qu’en
gros caractères bien visibles apparaît
« miel conditionné dans ….suivi d’une
région bien française ; exemple sans
doute non pertinent car trouvé une
seule fois, mais quand même). En
fonction des assemblages de
différentes origines, cela permet
d’offrir des miels aux étiquettes très
poétiques : miel « doux », miel
« corsé », miel « corsé et intense »,
miel « bon et vivifiant, comme l’air
pur des montagnes » (non, non je
n’invente rien ! et à 6,65 € la livre
reconnaissez que ce n’est pas cher) et
encore cette année le « brut de
ruche » découvert l’an passé.
Jean-Louis PERDRIX
7
4- Echos du congrès de Colmar
Le 20ème congrès de l’apiculture
française, organisé par le S.N.A.,
avec la participation de la
Fédération des Apiculteurs du HautRhin, s’est déroulé les 10, 11 et 12
octobre dernier au Parc des
Expositions à Colmar.
Chaque congrès (qui a lieu tous les
deux ans, organisé à tour de rôle
par le SNA et l’UNAF) présente un
double intérêt : l’exposition et les
conférences.
L’exposition est véritablement la
vitrine de l’apiculture ; c’est en
quelque sorte le catalogue à ciel
ouvert des différents acteurs de la
filière apicole. Pour le congressiste
c’est l’occasion de voir du matériel,
gros ou petit, de la transhumance
au marquage de reines, matériel
dont il a la connaissance mais pas
l’usage, d’en discuter l’intérêt ou la
pertinence avec des utilisateurs,
d’échanger des expériences, des
savoirs et des savoir-faire. C’est
aussi l’occasion de découvrir les
dernières nouveautés apicoles,
certaines relevant d’ailleurs plus du
gadget que de l’innovation à
proprement parler. Pour avoir
fréquenté assez régulièrement de
telles expositions lors des congrès
nationaux, j’ai trouvé que celle de
Colmar était remarquable, aussi
bien par la surface occupée que par
le nombre et la diversité des
exposants et la richesse des
produits exposés. J’ai en particulier
noté une offre importante dans le
domaine de la santé de l’abeille,
que ce soit dans la lutte contre la
varroase (nouveaux produits MAQS,
Hopguard), dans le domaine de la
prophylaxie ou simplement du
«bien-être» de la colonie (produits
de nourrissement enrichis en
compléments alimentaires, candi
enrichi en pollen et propolis, huiles
essentielles, cocktails de «produits
naturels» à ajouter au sirop
stimulant
ou
à
l’eau
des
abreuvoirs…). Les offres pour la
santé de l’abeille, ou son bien-être,
semblent suivre la même dérive que
celle qu’on peut constater en
pharmacie ou parapharmacie pour
l’homme !
Quant aux conférences, elles furent
elles aussi remarquables : qualité
des intervenants (scientifiques ou
praticiens apicoles de renom) et
sujets variés mais tous aussi dignes
8
d’intérêt les uns que les autres, que
ce soit pour leur actualité (frelon
asiatique, petit coléoptère de la
ruche,
traitement
contre
la
varroase, OGM) ou leur intérêt
scientifique (effets des pesticides à
très faibles doses, phénomènes de
synergie entre les différentes
molécules des pesticides, travaux de
recherche sur le VSH – varroa
sensitive honeybee : aptitude de
l’abeille à détecter les varroas dans
les cellules operculées et à les
éliminer.) Il est bien sûr hors de
question de présenter un compterendu de ces interventions dans le
cadre de ce modeste bulletin.
Cependant pour terminer je vais le
faire très brièvement pour une
partie de l’une d’entre elles.
D’abord parce que c’est sous forme
de recommandations simples , et
simples à mettre en œuvre, et
qu’elles émanent de Jos GUTH,
l’éleveur de reines Buckfast
luxembourgeois avec son associé
Paul Jungels, tous deux très connus
au
niveau
européen
et
vraisemblablement
au
niveau
mondial aussi. De plus elles sont
encore un peu « de saison ». Cette
partie de son exposé était intitulé :
soutien de la thermorégulation dans
la colonie. Voici ses préconisations
pour « un hivernage garanti » (dixit
Jos Guth).
Avoir une population correcte (pas
forcément très forte et à plus forte
raison trop forte.)
Avoir des provisions abondantes.
(Elles
doivent
permettre
la
«jointure» avec le démarrage
printanier sans besoin de nourrir.)
Créer dans la ruche un micro-climat
sec. Pour cela utiliser un couvrecadres percé d’un trou (comme un
trou nourrisseur) et fermé par un
grillage, avec un entourage par
liteaux de 5 cm. de haut. Le liteau
avant, dans sa partie haute, est
ouvert d’une fente de 2 mm. sur
toute sa longueur. L’intérieur du
couvre-cadres est occupé par un
coussin en fibres de chanvre dans
une enveloppe pare-vapeur. Ces
deux derniers éléments se trouvent
dans les magasins de matériaux de
construction. Le tout est coiffé du
toit tôlé avec un isolant styrodur de
25mm. à l’intérieur. Conséquence :
bannir le nourrisseur couvre-cadres
vide, laissé en place tout l’hiver.
9
Supprimer le plancher grillagé ou
alors l’obturer. Il convient de limiter
au maximum les courants d’air.
Resserrer les colonies au maximum.
Faire usage de partitions étanches ;
pas nécessairement recouvertes
d’aluminium
utilisé
comme
matériau d’isolation dans le
bâtiment. Si on le fait, c’est bien ;
mais cela ne semble pas apporter
une amélioration notable.
Toutes
ces
recommandations
contribuent à économiser les
provisions et prolonger la vie des
abeilles.
Il va sans le dire que la colonie
hivernée est en bon état sanitaire, a
été traitée efficacement contre la
varroase et a à sa tête une jeune
reine (2 ans maximum).
Beau programme, non ?
Jean-Louis PERDRIX
5- Syndicat et activités apicoles
Le rucher-école :
Toutes les colonies ont passé l’hiver
2013-2014 sans encombres. Les
quelques stagiaires qui avaient
laissé à Savigneux leurs essaims
faits tardivement en juillet 2013 ont
pu en prendre possession en avril
après qu’ils se soient bien
développés.
Le rucher comptait alors une
quarantaine de colonies et la saison
s’annonçait des plus prometteuses.
La suite on la connaît, car
l’appellation « rucher-école » ne
protège pas des aléas climatiques,
hélas ! Une récolte de printemps
très faible avec un miel en partie
déjà cristallisé lors de l’extraction,
une production d’essaims avec
passablement de déboires (reines
mal fécondées, colonies qui
végètent,
nécessité
d’un
nourrissement régulier…), ce qui fait
que 6 essaims seulement purent
être fournis. Quelques-uns plus
tardifs passeront l’hivernage au
rucher-école comme ce fut le cas la
saison dernière.
Puis fin mai et début juin ce fut la
désolation : sécheresse, absence de
récolte, ruches commençant à
s’affaiblir ; la décision fut prise de
transhumer la majeure partie du
rucher en montagne. Le 6 juin, 28
ruches se retrouvèrent ainsi sur un
emplacement au Col des Pradeaux.
Ce fut aussi l’occasion d’initier les
stagiaires
volontaires
à
la
10
transhumance et de découvrir par la
pratique les différentes méthodes.
Après deux premières semaines
encourageantes où la première
hausse se remplit et permit la pose
de la seconde, ce fut juillet et août
et leurs cortèges de pluies,
brouillards, températures automnales et un retour début septembre
pour la séance de mise en hivernage
qui eut lieu le 6. Au total 39 colonies
furent visitées, traitées (inserts
Apivar) et ….copieusement nourries.
Quant à la récolte elle se monte à
72 kg, soit environ 3 kg par ruche.
Pour mémoire, la production avait
été de 340 kg l’an passé, avec un
nombre de ruches en production à
peu près identique et sans
transhumer.
Il est à noter que début juillet le
Syndicat avait été sollicité par le
Lycée Agricole de Précieux pour
fournir des ruches en vue de
polliniser une parcelle de tournesol
semence. Neuf colonies, majoritairement des essaims, furent
transhumées et mises à disposition.
Une seule colonie reçu une hausse
et fit une petite récolte. Les essaims
qui durent être nourris pendant le
mois de juillet s’étoffèrent en août
et avaient de belles populations lors
de la mise en hivernage.
Mais le rucher-école c’est aussi, et
sans doute avant tout, le support
des cours d’apiculture dispensés
tout au long de l’année, d’octobre à
juin au Centre Social de Montbrison.
Huit séances ont eu lieu de mars à
septembre et toutes furent très
fréquentées. Les photos mises en
ligne (www.abeilleduforez.com/fil
rouge) en témoignent.
Rappelons que chaque séance au
rucher-école fait l’objet d’un
reportage très pédagogique mis en
ligne sur le site dans la rubrique « Fil
rouge » et que celui-ci peut vous
servir de guide pour intervenir dans
votre propre rucher en vous
apportant des repères et des
conseils très utiles.
11
La formation
La première séance qui fut une prise
de contact a eu lieu le mercredi 15
octobre au Centre Social de
Montbrison. Il y avait déjà plus de
30 présents. La promotion 20142015 est donc partie sur des bases
de record comme on dit dans le
domaine sportif. En effet chaque
année elle s’étoffe en cours de
route et gagne une dizaine de
participants. C’est donc sans doute
une quarantaine de stagiaires qui
auront suivi le cursus quand
prendra fin la session avec la
dernière séance au rucher-école en
septembre 2015 et qui pourront se
prévaloir du titre d’apiculteur. Mais
ce sera aussi, et surtout, une
dissémination non négligeable de
ruches et d’abeilles sur la région,
pour le plus grand bénéfice de la
biodiversité.
Jean-Louis PERDRIX
12
L’Abeille du
compétences
Forez
gagne
en
Les 18 et 19 octobre derniers, le
syndicat de l’Abeille du Forez a
organisé un stage d’analyse
sensorielle des miels dans les locaux
du lycée agricole de Précieux. Avec
l’expertise de Didier Mouchet,
conseiller technique auprès du SNA,
17 stagiaires et 2 organisateurs ont
acquis les outils et méthodes
permettant de caractériser un miel
et de décrire ses qualités
organoleptiques (caractères visuels,
olfactifs, gustatifs et tactiles).
Didier Mouchet, fort d’une longue
expérience professionnelle dans
l’industrie
agroalimentaire,
et
notamment
dans
l’analyse
sensorielle de divers produits et
dans le contrôle qualité, a animé
deux journées riches en apports
théoriques, mais également en
expérimentations pratiques.
Le groupe quant à lui était constitué
d’apiculteurs
expérimentés
et
novices, conduisant de quelques
ruches pour certains à plusieurs
dizaines pour d’autres. A noter la
présence de trois stagiaires issus de
la dernière « promotion » des cours
de formation mis en place par
l’Abeille du Forez, ainsi que d’un
apiculteur du département de l’Ain.
L’objectif de former des jurés pour
les prochains concours des miels du
syndicat a été atteint. L’équipe en
place se trouve donc renforcée pour
les prochaines années. Le groupe a
travaillé et appris de façon très
studieuse, mais également dans
l’esprit de convivialité propre à
notre syndicat !
Merci à Didier Mouchet pour son
approche rigoureuse et son
enseignement efficace et vivant.
Merci au lycée agricole de Précieux
pour le prêt de locaux. Enfin, merci
à Yves Pardon pour l’organisation,
et à Jean-Louis
Perdrix pour la
préparation.
Bertrand
CHARLES
13
6- L’humidité du miel :
techniques à maîtriser
des
Il y a un pas de la récolte du nectar par
les butineuses à la mise en pot par
l'apiculteur.
Si depuis des millénaires les abeilles
maîtrisent bien la récolte puis la
transformation du nectar des fleurs en
miel conservé dans les alvéoles de cire
jusqu'à la saison prochaine, les
apiculteurs quant à eux, n'ayant pas
l'instinct de leurs ouvrières, se doivent
de connaître les particularités de ce
produit et de maîtriser tout au long du
processus
les
techniques
qui
permettent d'obtenir un miel de
qualité.
Le plus souvent les abeilles butinent
les nectars les plus concentrés
contenant entre 35% et 65% de
sucres. Elles ne récoltent ceux moins
concentrés car peu rentables qu'en
cas de pénurie mais jamais à des taux
inférieurs à 15%.
Dès qu'il est rapporté à la ruche elles
n'ont de cesse de le transformer et de
le concentrer afin d'obtenir rapidement un produit pouvant se conserver
sans problème. A ce stade elles
l'operculent afin de le protéger au
mieux de l'humidité de l'air.
C'est ce critère que les apiculteurs
prennent en compte pour procéder à
la récolte pensant qu'ils ne peuvent
faire mieux que les abeilles.
Dans la plupart des cas, lorsque la
récolte est operculée à 80% le miel
extrait présente un taux d'humidité
avoisinant les 18%.
Néanmoins la technique n'est pas
infaillible :
Dans la ruche, le miel étant très
hygroscopique (avide d'eau) sa teneur
en eau varie. Elle peut être influencée
par l'humidité de l'air ambiant
(période humide et fraîche, gros
apport de nectar frais, évaporation
d'eau lors de la thermorégulation par
fortes chaleurs, provisions abandonnées par la grappe…). De ce fait il
arrive que les miels récoltés à ces
occasions
présentent
un
taux
d'humidité supérieur à 18% même
sous l'opercule.
L'emplacement du rucher joue bien
sûr un rôle important dans ce
phénomène: il faut éviter l'ombre
humide, les sols humides, les fonds de
vallées brumeuses mais aussi les trop
fortes chaleurs en été.
Si le moment le plus judicieux de la
récolte peut habituellement être
choisi
par
l'apiculteur
non
transhumant, ce n'est pas toujours le
cas lorsque le rucher se déplace au
rythme des floraisons pour produire
des miels de cru par exemple.
14
Quoiqu'il en soit, la récolte faite étant
ce qu'elle est, le plus grand soin doit
lui être apporté désormais afin que le
miel mûr conserve ses qualités et que
celui qui est encore trop humide perde
rapidement l'excès d'eau avant
l'extraction.
L'utilisation du réfractomètre permet
de mesurer aisément le taux
d'humidité
d'un
échantillon
représentatif de la récolte. Il en existe
un (bientôt plusieurs) à votre
disposition chez le responsable du
matériel de prêt (Claude Rigaud).
Le miel est très hygroscopique : c'est à
dire qu'il absorbe naturellement l'eau
contenue dans l'air jusqu'à ce qu'un
équilibre s'établisse en relation avec
l'humidité relative (qui tient compte
de la température et de la pression
atmosphérique).
Humidité
relative de l’air
en %
50
55
60
65
70
75
Teneur en eau
d’équilibre du
miel en %
15.9
16.8
18.3
20.9
24.2
28.8
Ainsi selon ce tableau un miel exposé
suffisamment longtemps à une
humidité relative de plus 60% ne
pourra pas présenter un taux
d'humidité inférieur à 18% quoi que
fassent les abeilles ou l'apiculteur.
Et de même si l'on doit stocker des
cadres de miel non extraits il est
préférable que ce soit dans un
environnement
dont
l'humidité
relative est inférieure à 55 %.
La législation détermine que le taux
d'humidité des miels doit être
inférieure à 20% (sauf le miel de
callune : 23%). Mais il faut savoir
qu'au-dessus de 18,5 % d'humidité le
miel trop liquide devient désagréable
à la consommation et surtout que les
fermentations peuvent s'y développer.
De même en dessous de 16%
d'humidité il devient trop épais pour la
dégustation.
Il est donc nécessaire de produire des
miels dont la teneur en eau est
comprise entre 16,5% et 18,5% 17,5% étant un bon compromis. Ainsi
leur stabilité est assurée et le plaisir en
bouche est satisfaisant.
Si les soins apportés à la récolte, au tri
des cadres, au stockage de ceux-ci ne
sont pas suffisants (comme c'est
souvent le cas avec les miels de
printemps ou lors des années
15
humides) il importe de procéder à la
déshumidification avant l'extraction.
Un déshumidificateur d'air est un
appareil électrique qui permet de
sécher l'air en condensant la vapeur
d'eau qu'il contient sur une surface
réfrigérée (comme lorsqu'on laisse
le freeser ouvert ou que l'on souffle
son haleine sur une vitre). Cette eau
est récupérée sous forme liquide
dans un récipient. Il existe un
appareil de ce type parmi le
matériel de prêt du syndicat.
d'humidité chaque jour surtout si le
miel est peu operculé.
Lors de l'extraction le miel projeté
en fines gouttelettes présente une
grande surface exposée à l'air
ambiant. De ce fait et compte tenu
de ce qu'on a vu précédemment il
est nécessaire d'opérer dans un
local sec. De même qu'il est
préférable de pas laisser traîner
trop longtemps les opercules qui
s'égouttent et de protéger le miel
qui mature.
Une fois extrait, filtré et maturé
dans de bonnes conditions
d'humidité, le miel stocké
hermétiquement
n'est
plus
exposé à aucunes variations de
l'humidité de l'air, il peut ainsi
attendre
d'être
défigé,
ensemencé ou mis en pot pour les
consommateurs.
Mais ceci est un autre sujet.
Marc Fougerouse
Ainsi dans une enceinte hermétique
(petite pièce bien étanche, sous une
tente plastique) les hausses bien
ventilées peuvent ainsi perdre 0,5 %
16
L’ordre du jour sera le suivant :
 rapport moral
 rapport financier
 Election du conseil d’administration : avec le renouvellement du
tiers sortant.
 Vote du montant de la cotisation 2016
 Désignation des commissaires aux
comptes
 Exposé: « Maladie de Lyme :
risques et prévention des piqûres
de tiques» par le Dr Jehl, retraité
de la MSA.
 Tirage de la tombola.
 Hydromel d’honneur.
Après l’assemblée générale, nous nous
retrouverons au restaurant « Les
Rosiers » à Montbrison.
Le prix du repas est de 25 €. Pour ceux
qui souhaitent venir déjeuner,
veuillez-vous inscrire en retournant le
bulletin ci-joint au trésorier Alain
FAYARD avant le 26 novembre
prochain.
Comme chaque année, la Coopérative
procédera à l’échange de la cire et
prendra les commandes pour la saison
à venir. Il est rappelé que la cire
apportée pour être échangée doit être
fondue et propre.
Rapportez vos inserts ou autres
lanières usagées pour le traitement
contre la varroase. Votre syndicat se
chargera de faire procéder à leur
destruction, dans le respect de
l’environnement.
Nous vous attendons nombreux à
l’assemblée ainsi qu’au repas…
Tout adhérent membre du syndicat
depuis 2 ans, à jour de ses cotisations,
peut poser sa candidature avant
l’ouverture de chaque scrutin, soit
verbalement, soit par demande écrite
adressée au président. Les membres
sortants sont rééligibles (article 5 des
statuts).
Cotisations et assurances
L’assemblée générale de décembre
2013 a voté le montant des cotisations
pour 2015, à savoir :
 De 1 à 5 ruches : 14,50 €
 De 6 à 15 ruches : 17,50 €
 Au-delà de 15 ruches : 20,50 €
7-
Assemblée générale
Elle aura lieu le
dimanche 7 décembre
à partir de 8H30,
à la Salle des fêtes de Savigneux
Président : Marc FOUGEROUSE 74, rue de
Verdun 42110 FEURS
Le syndicat vous propose comme
chaque année d’assurer vos ruches.
17
Notre assureur propose 3 options :
 Option
I
(obligatoire) :
responsabilité
civile
et
assistance
juridique
à
0,11 €/ruche.
 Option II : option I + vol,
détériorations, incendie et
garanties
annexes
à
1,00 €/ruche.
 Option III : option I et II +
maladies, non compris varroas
à 1,55 €/ruche.
Toutes les ruches doivent être
assurées et selon la même option.
Les emplacements où sont (seront),
situés les ruchers doivent être
désignés.
Cependant, en accord, avec notre
assureur, les emplacements des
ruchers ne seront pas communiqués
sauf en cas de sinistre.
En cas de sinistre, l’assuré doit
prendre contact avec le trésorier
Alain FAYARD (Tél. : 04 77 58 21 32)
pour déclarer à notre assureur. La
déclaration doit avoir lieu dans les 5
jours. En cas de vol ou
détérioration, l’assuré doit déposer
une plainte auprès de la
gendarmerie et faire la déclaration
dans les 24 h.
8-Du côté de la recherche…..
Wonderbeee II : encore plus
surprenant !
Si vous êtes un lecteur attentif de
notre Bulletin de Liaison – et je n’en
doute pas un instant – vous avez très
certainement
en
mémoire
la
communication du Professeur Howard
CRACKPOT
du
département
d’entomologie de l’Université du
Nebraska (U.S.A.) paru dans « The
American Bee Journal » et relaté dans
notre N° 73 de juillet dernier selon
laquelle il aurait par croisements
successifs créé et stabilisé une
nouvelle lignée d’abeilles -- baptisée
« wonderbee » -- qu’il prétend être
l’abeille la plus belle du monde ( n’a-telle pas des yeux de velours ?!) et ce
grâce à un gène d’une abeille d’un
écotype espagnol – l’abeille de Cadix –
introduit dans le patrimoine génétique
de la « Starline », la race la plus
communément
répandue
outreatlantique.
Poursuivant ses travaux de recherches
sur cette nouvelle abeille, il a
découvert un autre trait remarquable,
pour ne pas dire stupéfiant, qui a
donné matière à une nouvelle
publication. Si les yeux de velours
relève du phénotype, le nouveau
18
relève véritablement du génotype et
concerne le chant des reines.
De tous les sons émis par l’abeille, le
plus connu est sans conteste le chant
des reines, aisément audible en
période d’essaimage. Mais alors
qu’une reine quelconque qui vient de
naître fait entendre le classique
« tûûûût –tut-tut-tut » en pressant son
thorax contre les cellules qui se
trouvent sous elle, auquel répond le
« kwak – kwak – kwak » de celles qui
sont enfermées dans leur cellule
royale, les
reines « Wonderbee »
produisent de véritables lignes
mélodiques. Lignes mélodiques à tel
point remarquables que le Professeur
Crackpot a entrepris de les traduire en
notes de musique (ses travaux sont en
cours) et qu’on rapporte l’avoir
entendu s’exclamer un soir de mai
dernier, alors qu’à quatre pattes
derrière une ruche il avait l’oreille
collée contre la paroi : « That DOES
kill me ! This honeybee has really got
operetta in its blood ! “ (Alors ça, ça
me scie ! Cette abeille a vraiment
l’opérette dans le sang ! )
Jean-Louis PERDRIX
En attendant que les résultats du
professeur
Crackpot
soient
consultables sur internet, je vous
invite, pour ceux qui désirent
entendre le chant des reines (le
classique bien sûr !) à voir sur You
Tube le petit film intitulé :» et à tendre
l’oreille. Pour cela consultez le lien
suivant :
www.youtube.com/watch?v=x_YYhW
R_i8s
9- Mes aventures et…
mésaventures apicoles
Avec cette rubrique, nous aimerions
reprendre un peu le flambeau du
regretté René BERCHOUD, apiculteur à
Néronde et membre du GAF, qui tint
une rubrique semblable (« L’apiculture
vue par …. ») avec la verve qui lui était
naturelle ; il y a de cela vingt ans déjà !
Pour ceux qui désireraient découvrir
cette rubrique, ou la redécouvrir,
« Virgin queen piping and quacking
response je vous invite à consulter les
archives (sur le site abeilleduforez.com
bien sûr) : bulletins n° 12, 13, 21 et 37.
Moments de plaisirs garantis.
Et merci à Pascal GEORGES qui a
répondu favorablement à notre
sollicitation pour vous narrer sa
mésaventure de juillet dernier. Si, à
vous aussi, il est arrivé quelque chose
de peu banal, mésaventure ou simple
anecdote, prenez la plume et faites en
profiter tout un chacun par le biais de
cette rubrique ; si vous ne vous sentez
pas une vocation d’écrivain, nous
tâcherons d’y suppléer. Quoi qu’il en
soit, contactez-nous.
Pour le comité de rédaction,
Jean-Louis PERDRIX
19
« Quand les abeilles rétablissent
les communications…
Nous voici enfin à l’heure de la
récolte. Ho ! elle n’est pas grosse
cette année mais elle est tant
attendue…
On appuie sur le bouton et hop,
voici que l’extracteur se met en
marche, délivrant petit à petit le
précieux nectar.
Au fait, est-ce qu’il sort bien ce
miel ? Il faut vérifier.
Vite une lampe de poche… Hum !
Plus de pile.
Mon téléphone portable a bien une
fonction lampe de poche, non ?
Oui, mais ça n’éclaire pas beaucoup.
J’approche un peu plus, encore un
peu pour mieux voir et… zip, le
téléphone est projeté sur les parois
de l’extracteur avant de tomber au
fond… dans le miel.
Arrêt de la machine, « extraction »
du téléphone (en 4 morceaux),
nettoyage, remontage. Du miel
continue de suinter pendant plusieurs
heures de différentes pièces du
téléphone. Les cotons tiges n’y
suffisent pas. Qui plus est, le
téléphone s’allume mais le micro ne
fonctionne plus.
Que faire ? « Et si on le faisait
nettoyer
par
les
abeilles ?
Direction, un nourrisseur vide. Le
téléphone est installé un matin,
totalement démonté pour que le
maximum de recoins de l’appareil
soit accessible. En fin de journée, il
est récupéré… Totalement nettoyé :
plus de trace de miel, plus rien qui
colle. Et le micro fonctionne…
même mieux qu’avant !
Merci les abeilles !! »
Pascal GEORGES
10- PETITES ANNONCES
Cherche…
petites
annonces
désespérément
Faire offre :
de vive voix à Jean-Louis PERDRIX au
04 77 58 15 27 ou par courriel
[email protected]
ou encore
abeilleduforez.free.fr
[email protected]
Vends cire d'opercule en pains
d'environ
2
ou
3
kg.
Alain FAYARD 04 77 58 21 32
20