Samedi 14 - Dimanche 15 février 2015 SPÉCIAL 8 Marché de l'art Secteur des arts plastiques au Maroc Où en est-on aujourd’hui ? Qu’en est-il du secteur des arts plastiques au Maroc aujourd’hui ? Que pèse son marché ? La lutte contre son faux, le règlement de ses ventes aux enchères, ainsi que son budget ? Qui profite de ses retombées ? Ce sont ainsi des questions et bien d’autres que nous avons posées dans ce dossier à un parterre de connaisseurs en la matière pour rapprocher l’image au lecteur de l’état des lieux de ce secteur. Le président de la Fondation Nationale des Musées, Mehdi Quotbi, estime que le marché de l’art se porte de mieux en mieux. De plus en plus d’artistes de qualité vivent aujourd’hui de leur art. «Le rôle de Sa Majesté le Roi Mohammed VI est d’ailleurs à souligner incontestablement. Etant lui-même un grand amateur d’art et un collectionneur, il a mis la lumière sur la création marocaine qu’il a fortement soutenue. De plus en plus de collectionneurs s’intéressent également à l’art et des fondations, galeries et autres maisons aux enchères contribuent à son rayonnement. » En outre, la baisse de la TVA sur les œuvres d’art à 10% (cf. Loi de Finance 2015) pour laquelle la fondation a œuvrée, avec l’aide du Ministère des Finances, va également redonner un coup d’accélérateur au marché. Quant au ministre de la culture, Mohamed Amine Sbihi, «il serait hasardeux d’avancer une estimation du chiffre d’affaire du secteur mais il est loin d’être négligeable. » Concernant la fiscalité sur les œuvres d’art, elle est depuis 2015 relativement modérée : une TVA à 20% sur l’intermédiation et 10% à l’import. Néanmoins, si on veut que le Maroc devienne une véritable plateforme de l’art et soit en mesure de capter en particulier l’important du marché de l’art africain, on devrait tendre vers une fiscalité plus faible pour être concurrentiel, poursuit il. «Tout cela exige la mise en place d’une véritable économie de la culture au Maroc, avec une politique à moyen terme. C’est ce à quoi nous travaillons au ministère de la culture. Nous ne travaillons pas seulement au niveau de l’art plastique et visuel, mais également au niveau de l’industrie de la musique, l’édition et le livre, et le théâtre, pour le renforcement et le développement de nos industries culturelles et créatives ». De son coté, Abdelatif Zine, président fondateur du Syndicat marocain des artistes plasticiens professionnels, président de l’ANAP (Association Nationale des Arts Plastiques) et expert assermenté auprès des tribunaux pour les beaux arts, nous confie que le défis majeur auquel fait face actuellement l’art plastique marocain se résume dans la réécriture de son histoire, notamment dans son contexte et avec les atouts scientifiques. Pour ce qui est de la lutte contre le faux et vu le nombre des experts assermentés auprès des tribunaux estimé à 4, l’expertise n’est pas faible à 100%.» Pour ce qui est du chiffe d’affaire de ce secteur, le fondateur de la Compagnie Marocaine des Œuvres et Objets d'Art (CMOOA), première maison de ventes aux enchères au Maroc, Hicham Daoudi, nous indique que « tout acteur confondu de ce secteur doit produire, entre les 6 intervenants de la place, pratiquement 100 millions de dirhams de vente annuelle ; ce qui reste très faible, car nous vendons essentiellement ce qui existe au Maroc sans nous ouvrir sur ce qui existe à l’étranger comme formes d’art ou autres objets. »L’ambassadeur de la « Mondial art académie au Maroc », président de l'Association La Pensée plastique (Rabat) et vice-président du Syndicat marocain des artistes plasticiens professionnels, Mohammed Mansouri Idrissi, précise que l’absence «de lois fermes qui régularisent le marché de l’art, donne lieu à l’anarchie et à la spéculation d’ordre publicitaire et souvent mensongère. ». De même, il souligne le rôle de la critique d’art et son développement pour évaluer et promouvoir les œuvres authentiques et de qualité. Pour les ventes, confie-til, elles doivent respecter les règles de l’intermédiation et de la commercialisation, tout en fixant la cote des artistes d’ici et d’ailleurs, dans un esprit de transparence et de fiabilité, loin de trucage et de magouille.» M.N.Youssef Abderrahmane Rahoule, directeur de l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca «Le marché de l’art n’est pas tout à fait clair» Abderrahmane Rahoule, directeur de l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca, estimes que l'art au Maroc est sur les bons rails, notamment avec la nouvelle relève qui peut assurer un avenir prometteur à la peinture marocaine. Quant au marché de l’art, il voit il n’est pas tout à fait clair. Car, selon lui, ce marché a été créé par des gens qui ont voulu faire des ventes aux enchères pour donner une valeur à la peinture marocaine. Mais malheureusement les gens ont tout perdu parce que dans ces ventes on voit souvent des faux tableaux. Les détails. vailler. De plus, notre Roi, avec l’ouverture du musée, a mis en valeur les arts plastiques au Maroc ainsi que nos artistes marocains. Al Bayane : Quel regard portez-vous sur les arts plastiques au Maroc ? Abderrahmane Rahoule : L’art au Maroc se porte très bien. Aujourd’hui nous avons des jeunes artistes de haut niveau. En effet, je crois que ces jeunes talents assurent la relève de la peinture au Maroc. Dans ce cadre, il faudrait remercier le ministère de la culture parce qu’ ils ont fait un effort considérable en matière du soutien des artistes, notamment les talents en herbe qui ont des projets artistiques à réaliser, ainsi que l’aide apporte aux galeries dans le but d’exposer les jeunes artistes et de moins jeunes afin de les faire connaitre. Je crois que c’est une première dans l’histoire de la culture au Maroc d’avoir un soutien aux arts plastiques, le cinéma, le théâtre… c’est une bonne chose. Je pense également que ça donne une confiance aux artistes pour qu’ils puissent continuer à tra- A ton avis, que pèse le marché de l’art marocain aujourd’hui ? Je crois qu’il y a un marché de l’art mais il n’est pas tout à fait clair. Car ce marché a été créé par des gens qui ont voulu faire des ventes aux enchères pour donner une valeur à la peinture marocaine. Mais malheureusement les gens ont tout perdu parce que dans ces ventes on voit souvent des faux tableaux, et ça a bloqué un peu les gens d’acquérir des œuvres des artistes décédés et qu’ils ont pris ces valeurs d’autres artistes. J’espère qu’un jour le ministère concerné peut faire un effort pour contrôler un peu ce domaine des ventes aux enchères et dans les galeries en principe. Comment peut-on lutter contre le faux ? En fait, on ne peut pas parce que le faux est une histoire un peu mondiale. Partout dans le monde il y a le faux. Chez nous, malheureusement, on n’a par des experts dans ce domaine et la majorité ce sont des gens qui veulent faire de la peinture et ne veulent pas se lancer dans la critique ou bien des choses qui peuvent concernées l’art. J’espère un jour qu’on aura des experts spécialisés dans le domaine des ventes pour donner confiance aux gens afin de continuer à acheter la peinture marocaine. Propos recueillis par M.N.Y Entretien avec le ministre de la culture, Mohamed Amine Sbihi «Il serait hasardeux d’avancer une estimation du chiffre d’affaire du secteur de la vente aux enchères » «Nous avons environ 6 maisons de vente qui font souvent appel à un commissaire priseur français qui a la formation et l’habitude du métier », nous confie le ministre de la culture dans cet entretien. Le second marché que représentent ces maisons de vente d’art constitue un maillon essentiel du marché de l’art. Cependant, il est essentiel, indique t- il, de mettre en place un système d’agrément pour ces entreprises de second marché, un cahier des charges et des critères précis dont, en particulier, la publication des résultats des ventes et la provenance des œuvres. » La réglementation actuelle, totalement désuète, poursuit-il, doit être revue, pour permettre un certain contrôle de l’Etat, le respect d’un cadre éthique et les conditions d’expertise requises. Les propos. Al Bayane : D’après vous, le Maroc dispose t-il d’un règlement pour les ventes aux enchères? Mohamed Amine Sbihi : Les maisons de vente d’art aux enchères sont actuellement organisées selon le Dahir de 1919 revu en 1922-23. Cette loi impose un système d’affiches pour annoncer la vente qui doit être supervisée par un commissaire priseur agréé. Nous avons environ 6 maisons de ventes qui font souvent appel à un commissaire priseur français qui a la formation et l’habitude du métier. Le second marché que représentent ces maisons de vente d’art constitue un maillon essentiel du marché de l’art. Cependant, il est essentiel de mettre en place un système d’agrément pour ces entreprises de second marché, un cahier des charges et des critères précis dont, en particulier, la publication des résultats des ventes et la provenance des œuvres. D’une part, la réglementation actuelle, totalement désuète, doit être revue, pour permettre un certain contrôle de l’Etat, le respect d’un cadre éthique et les conditions d’expertise requise. D’autre part, les ventes du premier marché en galerie ou en atelier sont importantes car elles poussent à la création. Mais il faut distinguer entre les galeries : il y a celles qui ne sont que des lieux de commerce et d’autres qui sont des lieux de création. Dans ce sens, le dispositif de soutien, mis en place en 2014 par le ministère de la culture et doté d’un budget annuel de 10 millions de Dhs, entend soutenir les galeries qui établissent des projets avec les artistes, qui prennent des risques et jouent leur rôle de création. Il y a enfin les ventes en appartement qui constituent une concurrence déloyale portée aux galeries, étant pour l’essentiel hors de tout contrôle de l’Etat et sans imposition fiscale. Qu’en est-il des procédures pour lutter contre le phéno- mène des copies d’œuvres d’art ? La question de l’authenticité des œuvres d’art est essentielle pour le développement du marché de l’art au Maroc. Certes, la réglementation concernant la protection de la propriété intellectuelle et la pénalisation de la contrefaçon existe et répond aux normes internationales mais elle reste peu appliquée du fait de la rareté des plaintes en la matière. Mais au-delà des aspects légaux qui sont essentiels, la solution radicale pour contrer le faux en matière d’œuvre d’art réside dans la création de catalogues raisonnés, particulièrement pour les artistes les plus présents sur le marché. Il est impératif qu’un artiste puisse s’identifier par un registre central des œuvres. Il n’y a pas de difficultés à imposer cette contrainte aux artistes vivants et à créer une traçabilité de toutes ses œuvres pro- Dr. Cheikh Abdellah (critique d’art) : duites. Pour les artistes décédés, la question est plus complexe et nécessite un double travail : une recherche documentée et une analyse physique et chimique. C’est tout le sens du projet que porte le ministère de la culture, à travers la création d’un centre national de documentation et d’expertise en art plastique qui prendrait la forme d’un groupement d’intérêt économique et associerait, outre le ministère de la culture, des organismes disposant des moyens matériels d’expertise physique, des experts et des fondations, sur la base d’un partenariat public-privé. Avez-vous une approximation du chiffre d’affaire de ce secteur ? Quelles sont les mesures fiscales ? Il va sans dire qu’il serait hasardeux d’avancer une estimation du chiffre d’affaire du secteur mais il est loin d’être négli- geable. Concernant la fiscalité sur les œuvres d’art, elle est depuis 2015 relativement modérée : une TVA à 20% sur l’intermédiation et de 10% à l’import. Néanmoins, si on veut que le Maroc devienne une véritable plateforme de l’art, en mesure de capter en particulier l’important du marché de l’art africain, on devrait tendre vers une fiscalité plus faible pour être concurrentiel. Tout cela exige la mise en place d’une véritable économie de la culture au Maroc, avec une politique à moyen terme. Nous travaillons au ministère de la culture, pas seulement concernant le domaine plastique et visuel, mais également l’industrie de la musique, l’édition et le livre et le théâtre, pour le renforcement et le développement de nos industries culturelles et créatives. Propos recueillis par Mohamed Nait Youssef Mohammed Mansouri Idrissi, ambassadeur de la « Mondial art académie au Maroc » C’est la collection qui fait «On n’a pas de lois fermes qui régularisent le marché de l’art» le musée et non le contraire « Il s’avère très important de noter qu’en Occident, ce sont les mécènes, civils ou religieux, et l'État qui ont été derrière la promotion et le développement des productions artistiques, ce qui a été d’ailleurs à l'origine de plusieurs musées et fondations... Au Maroc, la création artistique marocaine a été, depuis quelques décennies, encouragée en premier lieu par des banques privées et aussi, au début des années 70, par l'OCP. Un mécénat qui défend la richesse immatérielle et qui a comme contrepartie la valorisation de l’image de marque institutionnelle. Malheureusement, ce mécénat privé a été tendancieux (cercle fermé de copinage) et il n’a pas assuré sa durabilité, ce qui oblige l’actualisation des collections et le renforcement de leur représentativité. La fiabilité de l’histoire de l’art au Maroc oblige. Dans ce contexte, le marché de l'art national n’est pas animé par la participation de tous les acteurs et intervenants concerné : l’Etat, par exemple, n’intervient pas pour sauvegarder les collections des artistes défunts et suivre les œuvres des artistes de son vivant. Quant à la Fondation Nationale des Musées qui a pour mission d'assurer la gestion moderne des différents musées afin de préserver et d'enrichir le patrimoine archéologique et culturel national, elle doit bien saisir cette définition précise qui a été élaborée par le Conseil international des musées" Conseil international des musées (ICOM) et qui fait d’ailleurs référence dans la communauté internationale :« Un musée est une institution permanente sans but lucratif au service de la société et de son développement ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d'études, d'éducation et de délectation. » . Je dois vous avouer qu'à mon avis le responsable de la FNM est dans la contrainte de mobiliser un budget d’acquisition d’œuvres d’art pour recadrer les choses et mettre un terme à plusieurs dérapages. C’est absurde voire aberrant le fait de ne pas doter le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain d’une collection particulière qui illustre son identité L’ambassadeur de la « Mondial art académie au Maroc », président de l'Association La Pensée plastique (Rabat) et vice-président du Syndicat marocain des artistes plasticiens professionnels, Mohammed Mansouri Idrissi, confirme que l’absence « de lois fermes qui régularisent le marché de l’art, donne lieu à l’anarchie et à la spéculation d’ordre publicitaire et souvent mensongère. ». Par ailleurs, il souligne le rôle de la critique d’art et son développement pour évaluer et promouvoir les œuvres authentiques et de qualité. Pour les ventes, elles doivent respecter les règles de l’intermédiation et de la commercialisation, tout en fixant la cote des artistes d’ici et d’ailleurs dans un esprit de transparence et de fiabilité loin de trucage et de magouille. visuelle. Dans le monde entier et à travers tous les siècles, c’est la collection qui fait le musée et non le contraire. Au lieu de penser à des événements et à des expositions d’ici et d’ailleurs (il y a beaucoup d’associations et de centres culturels qui ont fait leur preuve dans ce sens), il faut que cette fondation profite de l’effervescence du marché de l’art national pour constituer son fond documentaire au lieu de prêter les œuvres chez les artistes. Certes, c'est une nouvelle page artistique que tourne le Maroc contemporain, en tablant sur le capital culturel, mais il faut que ce musée, le premier d'une telle envergure architecturalement parlant depuis l'indépendance, solutionne son dysfonctionnement pour être à la hauteur d’une institution muséale qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d'études, d'éducation et de délectation. Dans le marché de l’art, c’est la valeur matérielle qui estime la cote des artistes. Dans les musées, c’est la valeur symbolique qui conserve la mémoire collective d’un peuple et l’âme civilisationnelle d’une nation ». le laisser aux jugements des «actionnaires» ou spéculateurs. Malheureusement, on n’a Al Bayane : En tant qu'artiste peintre, quel regard portez-vous sur le marché de pas de lois fermes qui régularisent le marché de l’art ; ce qui donne lieu à l’anarchie l'art marocain? Mohammed Mansouri Idrissi : Après et à la spéculation d’ordre publicitaire et quelques décennies de pratique continue souvent mensongère. et diversifiée, le marché de l’art marocain commence à s’affirmer à travers certains Qui tire profit davantage des ventes aux travaux et tendances. Une certaine identité enchères? d’expression picturale, bien considérée à Les ventes aux enchères dans le monde l’échelle nationale et internationale prend entier contribuent à la promotion et au forme. Cependant, c’est le développement développement des arts plastiques sans préde la critique d’art (et « l’abolition » de la textes tendancieux. C’est la circulation de la complaisance) qui permettra plus un jour création artistique qui tire profit à condition de remettre chaque chose et chaque niveau que ces ventes respectent les règles de à sa place. Présenter ou étudier le travail l’intermédiation et de la commercialisation. d’un artiste ayant un authentique parcours C’est une plate forme incontournable pour ne se confond pas avec la formule de pré- fixer la cote des artistes d’ici et d’ailleurs sentation et d’encouragement d’un autre qui dans un esprit de transparence et de fiabilité cherche -à peine- sa voie. La même lucidité loin de trucage et de magouille. de considération s’appliquerait à quelques galeries et à quelques salles de ventes aux Avez-vous une idée sur le chiffre d'afenchères, pour nuancer entre travail profes- faire de ce secteur? sionnel (avec ses intérêts mérités) et «mar- Ce qui compte pour moi ce n’est pas le keting d’esprit mercantile», ne distinguant chiffre d’affaire qui relève d’une valeur pas la spécificité du produit d’art, ni l’iden- monétaire. C’est la qualité créative de notre tité spécifiée de l’authentique artiste, qui ne pratique plastique qui m’intéresse en tant passerait pas nécessairement par des liens qu’artiste peintre. Je suis convaincu que de familles (ou de lobbies !..). Et puisque notre enjeu est qualitatif et non quantitatif. les mentalités du féodalisme et d’arrivisme Il est temps de revaloriser notre identité n’initient pas leur propre changement, il nationale dans toutes ses composantes pour serait bien utile que la «culture de la démo- assurer l’authenticité et atteindre l’univercratie» soit appliquée et expliquée -parti- salisme. Au lieu de parler de chiffre d’afculièrement- dans le domaine de l’art. Il faire, il faut plutôt penser à mettre en place faudrait aussi que les penseurs, les esthètes un observatoire artistique qui aura pour et les écrivains journalistes au Maroc se mission de mesurer l’impact de la création mêlent plus (en toute responsabilité) de sur les citoyens et évaluer ainsi son rôle ce que nous prétendons présenter comme dans le développement humain durable. Propos recueillis par M.N. Y «Art», pour voir s’il en est ainsi, pour ne pas
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