Première S www.sciencesphysiques.info TP de Sciences Physiques nÀ17 : correction Transferts d’énergie en mécanique I- Introduction : exemples de transferts d’énergie Photo n°1 : énergie de masse => énergie de rayonnement Photo n°2 : énergie cinétique => énergie électrique (transfert accompagné de chaleur) Photo n°3 : énergie électrique => énergie cinétique (transfert accompagné de chaleur) Photo n°4 : énergie nucléaire => énergie électrique (transfert accompagné de chaleur) Photo n°5 : énergie chimique => énergie de rayonnement (transfert accompagné de chaleur) Photo n°6 : énergie chimique => énergie cinétique (transfert accompagné de chaleur) Photo n°7 : énergie électrique => énergie de rayonnement (transfert accompagné de chaleur) Photo n°8 : énergie potentielle de pesanteur => énergie cinétique (transfert accompagné de chaleur) Photo n°9 : énergie potentielle de pesanteur => énergie électrique (transfert accompagné de chaleur) II - Etude de la chute d’une bille métallique lâchée dans l’air sans vitesse initiale Interprétation énergétique Reproduis les allures des trois courbes d’énergies obtenues dans le cas de chute verticale sans vitesse initiale et légende ton graphique : EM (J) EC (J) EPP (J) 0 t Indique précisément comment évoluent l’énergie cinétique, l’énergie potentielle de pesanteur et l’énergie mécanique durant la chute de la bille ? L’énergie potentielle de pesanteur diminue de plus en plus rapidement au cours du temps, traduisant que la bille tombe (perd de l’altitude) en accélérant. L’énergie cinétique augmente de plus en plus rapidement, traduisant que la bille accélère en tombant. Il y a donc transfert d’énergie potentielle de pesanteur en énergie cinétique mais l’énergie mécanique totale reste constante au cours de la chute. La chute de la bille dans l’air se fait-elle à énergie constante ? Le système échange-t-il alors de l’énergie avec son entourage ? Justifie. Les énergies potentielle de pesanteur et cinétique ne sont pas constantes mais ce sont des énergies internes au système « bille ». La somme de ces deux formes d’énergie (l’énergie mécanique) est constante, ce qui montre que le système n’échange pas d’énergie avec l’extérieur. Que peut-on en déduire quant à l’hypothèse que nous avons faite à priori au sujet des frottements de l’air sur la bille durant sa chute ? Nous avons fait l’hypothèse que les frottements de l’air sur la bille durant sa chute étaient négligeables. S’ils ne l’étaient pas, le système « bille » perdrait de l’énergie à cause de ces frottements, cette énergie serait dissipée sous forme de chaleur. Le fait que l’énergie mécanique du système bille soit constante prouve que les frottements sont bien négligeables : notre hypothèse est vérifiée. TP de Sciences Physiques n°17 : transferts d’énergie en mécanique Page 1 / 3 Première S www.sciencesphysiques.info Cherche la définition d’une chute « libre » dans le livre et conclus : la chute de la bille dans l’air que nous venons d’analyser pouvait-elle être qualifiée de « chute libre » ? Un système mécanique est dit « en chute libre » lorsqu’il n’est soumis qu’à une seule force, le poids. On dit que cette force est conservative, ce qui implique que l’énergie mécanique totale du système est conservée (EM = cte). Ici, nous venons de vérifier que l’énergie mécanique totale du système est effectivement conservée, autrement dit que les frottements de l’air sont négligeables et que la bille n’est soumise qu’à son poids : il s’agit donc bien d’une chute libre. Nous pourrons retenir que pour de petits objets denses tombant à de faibles vitesses, il est raisonnable de considérer les frottements dans l’air comme négligeables. Bien entendu, cette hypothèse n’est plus vérifiée si l’objet est peu dense (papier, plume) ou si la vitesse devient grande (météorite pénétrant dans l’atmosphère). Imagine l’allure des trois courbes si notre hypothèse n’était pas vérifiée, c’est-à-dire si la bille avait perdu une quantité importante d’énergie à cause des frottements dus à l’air. Légende ton graphique. EM (J) EC (J) EPP (J) 0 t Si les frottements ne sont pas négligeables, ils vont empêcher la bille d’accélérer autant qu’en chute libre : l’énergie cinétique grandit donc moins que dans le cas de chute libre (courbe rouge, croissante mais peu croissante). En revanche, l’énergie potentielle de pesanteur n’est pas liée à la vitesse mais à l’altitude : son allure n’est donc pas modifiée, les altitudes de départ et d’arrivée étant les mêmes que dans le cas de la chute libre (courbe bleue identique au cas précédent). Etant donné que l’échange d’énergie potentielle de pesanteur en énergie cinétique a toujours lieu, mais que l’énergie potentielle de pesanteur décroit beaucoup plus vite que l’énergie cinétique ne croit, la somme des deux (énergie mécanique) décroit : elle n’est plus constante, ce qui traduit la perte d’énergie du système bille sous l’effet des frottements de l’air (dissipation d’énergie en chaleur). III - Pour approfondir : étude de la vitesse de chute de la bille Traçons le graphique représentant la « vitesse de chute » en fonction du « temps de chute ». Nous obtenons une droite passant par l’origine et pouvons remarquer que le coefficient directeur de cette droite vaut 9,8, ce qui rappelle la valeur de l’intensité de la pesanteur sur Terre. v Il y a donc proportionnalité entre le temps de chute et la vitesse de chute pour un système en chute libre sans vitesse initiale. 0 t Nous pouvons modéliser la vitesse d’un objet en chute libre sans vitesse initiale par la relation : v(t) = g × t avec v(t) : vitesse instantanée de l’objet (en m.s-1) t : durée de chute (s) g = 9,8 m.s-2 ou g = 9,8 N.kg-1 Remarque : cette relation n’est pas directement au programme de 1èreS mais permet de préparer la découverte de la deuxième loi de Newton. La correspondance entre l’unité m.s-2 et N.kg-1 sera démontrée en TS. TP de Sciences Physiques n°17 : transferts d’énergie en mécanique Page 2 / 3 Première S www.sciencesphysiques.info Traçons maintenant le graphique représentant « le carré de la vitesse de chute » en fonction de la « hauteur de chute » v2 Nous obtenons une nouvelle droite passant par l’origine et pouvons remarquer que le coefficient directeur de cette droite vaut 19,6, ce qui correspond au double de la valeur de l’intensité de la pesanteur sur Terre (19,6 = 2 × 9,8). Il y a donc proportionnalité entre la hauteur de chute et le carré de la vitesse de chute pour un système en chute libre sans vitesse initiale. 0 h Nous pouvons donc aussi modéliser la vitesse d’un objet en chute libre sans vitesse initiale par la relation : v2(t) = 2g × h avec v(t) : vitesse instantanée de l’objet (en m.s-1) h : hauteur de chute (m) g = 9,8 m.s-2 ou g = 9,8 N.kg-1 Remarque : soit une bille lâchée d’un point A à l’altitude zA sans vitesse initiale (vA = 0). La bille tombe verticalement et passe en un point B d’altitude zB à la vitesse vB. Si la bille est en chute libre, son énergie mécanique se conserve au cours de sa chute (EM = cte). Sa variation est nulle. On a alors : ∆EM = 0 <=> ∆EPP + ∆EC = 0 <=> ∆EPP = – ∆EC ∆ représente une variation, donc par définition : « après » - « avant »… On a donc : soit EPP(B) – EPP(A) = – (EC(B) – EC(A)) mg (zB – zA) = – ½ mvB2 et <=> mgzB – mgzA = ½ mvB2 – ½ mvA2 mg (zA – zB) = ½ mvB2 (puisque vA = 0, vitesse initiale) zA – zB est la distance parcourue depuis le point de départ, donc la hauteur de chute h. Il vient alors : mgh = ½ mvB2 soit vB2 = 2gh (on divise par la masse puisqu’elle est non nulle) On retrouve par la démonstration que le carré de la vitesse atteinte en un point de la chute est proportionnel à la hauteur de chute, le coefficient de proportionnalité étant 2g. TP de Sciences Physiques n°17 : transferts d’énergie en mécanique Page 3 / 3
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