Newsletter - Société coopérative intercommunale de crémation

NEWSLETTER N° 201401 – mars 2014
Présentation de l’association
L'asbl « Les Amis du Crématorium de Bruxelles » (à ne pas confondre avec le
Crematorium Intercommunal de Bruxelles), fondée en 1997, a comme
premier objectif d'améliorer l'accueil des personnes, familles et amis,
participant aux funérailles crématistes de leurs proches. Son second objectif
consiste à diffuser l’idée crématiste, informer le public sur les conditions
éthiques, philosophiques et sociales du procédé de funérailles par crémation
au sein du crématorium bruxellois, mais aussi de mieux faire accepter l’idée
qu’un crématorium est un lieu de passage, comme d’autres, de notre vie.
-----------------------------------------------------------------Le Conseil d’administration de l’association a donc décidé de diffuser
périodiquement une lettre d’information électronique.
Celle-ci traitera de sujets relatifs à l’évolution des services au crematorium
intercommunal de Bruxelles mais abordera aussi des thèmes concernant la
crémation, en général.
-----------------------------------------------------------------N’hésitez pas à transmettre l’information à toute personne intéressée par le
sujet qui pourra, par courriel : [email protected], demander de recevoir la
« Newsletter ».
NDLR : les articles sont publiés dans la langue de l’auteur.
Voorstelling van de vereniging
De vzw « De Vrienden van het Brussels Crematorium » (niet te verwarren met
het Intercommunaal Crematorium van Brussel), dat opgericht werd in 1997,
heeft als eerste objectief om het onthaal te verbeteren van personen, families
en vrienden die de crematieuitvaart van hun dierbare bijwonen. Haar tweede
objectief bestaat eruit om de crematiegedachte te verspreiden, het publiek te
informeren over de ethische, filosofische en sociale omstandigheden van het
verloop van een uitvaart door crematie in het crematorium van Brussel, maar
eveneens om het idee beter te laten aanvaarden dat een crematorium een
plaats is van overgang, zoals andere, in ons leven.
-----------------------------------------------------------------De Raad van Bestuur van de vereniging heeft aldus beslist om periodiek een
elektronische informatiebrief te versturen.
Deze zal handelen over onderwerpen met betrekking tot de evolutie van de
diensten in het intercommunaal crematorium van Brussel maar zal ook
thema’s aankaarten over de crematie in het algemeen.
-----------------------------------------------------------------Les Amis du Crématorium Bruxellois (asbl) - De Vrienden van het Brussels
Crematorium (vzw)
NEWSLETTER N° 201401 – mars 2014
Aarzel niet om deze informatie door te sturen naar elke persoon die
geïnteresseerd is in dit onderwerp die, via e-mail: [email protected] , kan
aanvragen om de « Newsletter » te ontvangen.
NL : De artikels worden gepubliceerd in de taal van de auteur.
Le développement de la crémation : un au-delà du religieux ?
Rares sont les pratiques sociales qui atteignent des taux de croissance
aussi marqués que ceux qui sont enregistrés pour la crémation.
Autorisée en 1963 par l’Église catholique, la crémation n’en est pas
moins demeurée une pratique discrète jusque dans les années 1980.
Puis, elle s’est développée de manière significative avec dans un
premier temps des taux de croissance annuels allant de 10 % à plus de
20 % — des taux qui, de fait, ont diminué à partir des années 1990,
alors que le nombre des crémations est toutefois demeuré en
augmentation constante. Longtemps marginale donc, la crémation
représente aujourd’hui plus de 30 % des obsèques, en France. Ces
chiffres sont encore plus élevés en Belgique. Les prévisions de
l’Association française d’Information funéraire anticipent que les
crémations devraient s’établir à 35 % en 2020, puis à 49 % en 2030 (D.
Le Guay, La Mort en cendres, 2012). A Bruxelles, ce taux est déjà
passé à 60 %. Dès le moment où l’usage de ce type de funérailles
devient massif et que les vœux affichés d’avoir recours à cette
technique se multiplient, il n’est plus possible de percevoir cette
démarche comme une intention atypique.
Évidemment il ne s’agit pas d’établir une lecture quantitative d’un tel
phénomène, car cela n’aurait aucun sens, vu la portée du geste.
Exercer son libre arbitre sur ses propres funérailles n’est pas un acte
anodin, pas plus qu’il ne serait indépendant de toutes normes,
croyances ou valeurs. Choisir la crémation participe d’une réelle
démarche. Indubitablement, le temps des pionniers des sociétés et
associations crématistes, libres penseurs comme ils aiment à se
nommer, est révolu, et celles-ci sont amenées à évoluer.
La crémation, si elle tend à devenir une pratique commune, n’en est
pas moins en phase d’élaboration normative. Or, qu’est-ce que la
crémation, outre le fait de réduire un corps à l’état de cendres ? Il va de
soi que l’incinération telle qu’elle est pratiquée traditionnellement, en
Inde notamment, avec ses bûchers, ses préconisations rituelles, ses
obligations sociales, n’a rien à voir ou presque avec la crémation
contemporaine dans les pays occidentaux.
Les Amis du Crématorium Bruxellois (asbl) - De Vrienden van het Brussels
Crematorium (vzw)
NEWSLETTER N° 201401 – mars 2014
A la question de savoir « pour quelles raisons principales les
personnes optent pour la crémation ? », les réponses apportées par
ceux qui y sont favorables sont éclairantes (voir D. Le Guay, La Mort en
cendres, 2012) : 35 % souhaitent « ne pas embarrasser la famille »,
tandis que 24 % des personnes interrogées invoquent « des raisons
écologiques ». Pour près de 60 % des personnes, le recours à la
crémation semble ainsi motivé par une seule et même raison : ne pas
être à la charge du monde de demain. Comment entendre ce souci,
accepté par avance, de s’effacer au point même de faire disparaître son
corps et de ne laisser de soi que des cendres ?
Peut-on par exemple amalgamer des pratiques aussi disparates telles
l’inhumation de l’urne dans le caveau familial ; son dépôt dans un
columbarium ; la dispersion des cendres dans un lieu symbolique tel
une forêt que le défunt aimait arpenter ; la dispersion au sortir du
crématorium dans le « jardin du souvenir » — ou jardin de la
souvenance, comme l’appellent les Canadiens ? Sans parler des
pratiques atypiques : performances artistiques, abandon de l’urne
cinéraire, agrégation ou au contraire division des cendres en plusieurs
contenants.
Parler de la crémation au singulier suppose de doter cette pratique
funéraire d’un ensemble de valeurs, de recommandations et de
référentiels communs. Cette évolution profonde interroge (voir B. Py et
M. Mayer, La crémation et le droit en Europe, 2e éd., 2011). D'aucuns
voudront considérer d’une manière générale que cette « mort en
cendres » constitue une modification mineure des obsèques ; d’autres,
au contraire, y verront une véritable révolution anthropologique.
Les premiers, parmi lesquels les associations crématistes, répondent à
cette évolution en posant la question de la re-ritualisation des
cérémonies de deuil. En ce sens que la crémation, loin de
déshumaniser le sens des obsèques permettrait précisément plus de
souplesse, d’inventivité et surtout de réappropriation de ces moments
particuliers que sont le deuil et la séparation, voire la disparition du
corps du défunt. Elles ne se placent pas parmi ceux qui regrettent cette
évolution, mais considèrent que les obsèques sont faites pour les
vivants.
Les autres se demandent pourquoi souhaiter que son cadavre, plus
tard, soit réduit à la portion congrue. Ils voient les choses comme un
double retrait — retrait du corps en cendres, retrait de l’attention des
survivants — qui en en dirait long sur le basculement qui opère, dans
nos sociétés post-modernes.
Les Amis du Crématorium Bruxellois (asbl) - De Vrienden van het Brussels
Crematorium (vzw)
NEWSLETTER N° 201401 – mars 2014
L’hypothèse est faite que plus que le choix de la crémation, c’est son
environnement, ses conséquences, l’après du geste si l’on peut dire,
qui pose problème désormais. La réflexion sur la destination des
cendres, sur le statut de celles-ci, sur le garant — à savoir aujourd’hui «
la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles » — rend
compte que la crémation n’est pas simplement un geste fait sur un
corps sans vie.
Parler du mode de sépulture suppose de ne pas s’arrêter au traitement
du corps/cadavre. La difficulté de déterminer une destination pour les
cendres, l’impossibilité parfois de se recueillir ensuite en un lieu défini,
ne sont pas des problèmes négligeables. Le geste crématiste dans
toute sa portée suppose de réinterroger la place que l’on souhaite, en
tant que vivants, donner aux morts, de questionner le souvenir des
morts tel qu’il est traditionnellement pratiqué, dans nos pays.
La crémation, c'est vrai, a connu une expansion marquante et est en
passe de devenir une norme sociale, alors que durant des siècles, dans
l’Occident chrétien, il était inconcevable d’être brûlé et de disparaître
sans sépulture. D'un côté surexposée dans les médias, de l'autre
passée sous silence, la mort que l'on touche de près est un tabou. On
ne sait pas ce qu'il faut faire quand un proche meurt.
Notre société est capable de prendre en main le corps de l'homme
depuis la procréation, que l'on peut médicalement assister, puis tout au
long de la vie, jusqu'à sa fin. A ce titre, la mort est vécue comme l'échec
de la société moderne et de la toute-puissance de la science, alors
même qu’elle est naturelle.
Le mourant qui se projette dans sa propre mort veut minimiser
l'événement. Il part du principe que son entourage n'aura pas besoin de
rites et veut débarrasser au plus vite ses proches des obsèques. Il croit
bien faire, mais oublie parfois que sa mort appartient aussi à son
entourage. Notre société pousse aussi l'individu à vouloir tout contrôler :
sa vie, sa mort et son corps. Quand l'air du temps valorise le sport, le
régime, la vaccination, les soins...
Si l'inhumation correspond à la tradition religieuse qui veut que le corps
retourne à la terre, la crémation est souvent perçue comme un
processus particulièrement rapide, voire brutal. Certains auteurs
affirment que la crémation nie l’individu (D. Le Guay, La Mort en
cendres, 2012).
Ce que d’aucuns conçoivent comme une erreur d’interprétation
philosophique. En effet, le Feu est ambivalent. Il représente à la fois la
vie et la mort. Il détruit pour faire renaître. Le soleil et ses rayons: la vie.
Le Feu par ses flammes consume: la mort. Ce Feu purifie, régénère.
Les Amis du Crématorium Bruxellois (asbl) - De Vrienden van het Brussels
Crematorium (vzw)
NEWSLETTER N° 201401 – mars 2014
Cette symbolique de la transmutation a toujours exercé une fascination
sur les hommes et sur les philosophes comme Bachelard qui écrivait en
1937 “La psychanalyse du Feu” (Paris, Gallimard) où il montre
notamment que l'intensité de la disparition par le feu est la preuve
suprême de l'existence.
Aujourd'hui, c'est le respect de la vision du monde de chacun qui prime
et l’humanisation d’une société qui peut remettre en cause les
traditions. On se souvient de l'époque ou le dais recouvrait la porte de
la maison du défunt. La crémation est capable d’intégrer cette
dimension : ceux qui restent ont besoin de prendre du temps...
Les rites entourant l’inhumation sont nombreux et symboliquement très
forts : laver le mort, l'habiller, le placer dans une cercueil de chêne
lourd, le disposer sous une pierre tombale... Une façon de perpétuer le
soin et la vie du corps. Beaucoup d’inhumations ont perdu cette
dimension symbolique et sont d’autant plus pénibles aux yeux de
nombre de leurs participants qu’on y sentirait un grand vide. La
crémation, ne serait pas le vide — pour autant, disent ses défenseurs,
qu’elle entre dans une phase d’apprivoisement culturel et qu’elle
entraîne des aménagements rituels importants.
Les non croyants ou les non pratiquants, souvent, se sentent
extrêmement démunis au crématorium lorsque aucune cérémonie n'a
été prévue. Les crématoires sont amenés de plus en plus à proposer
des cérémonies civiles aux familles et les pompes funèbres ont pour
mission de pouvoir mieux relayer cette possibilité de service aux
familles.
Ce n'est pas tant les cérémonies religieuses qui font leur entrée au
crématoire — on connaît par exemple les résistances de l'archevêque
de Malines-Bruxelles, à cet égard — mais c'est une réelle réflexion sur
le « religio » qui émerge ainsi, centré sur l’écoute, le respect et la
compréhension d’un autre en demande de solennité, de ritualisation et
de communion.
Marc Mayer (ULB).
Les Amis du Crématorium Bruxellois (asbl) - De Vrienden van het Brussels
Crematorium (vzw)
NEWSLETTER N° 201401 – mars 2014
Société Belge pour la Crémation , asbl
La Société Belge pour la Crémation, constituée en 1906, a combattu
durant plus d'un quart de siècle pour obtenir le vote de la loi du 10 mars
1932 autorisant la crémation en Belgique.
C'est grâce à son
intervention qu'a été construit le premier crématorium du pays, à Uccle,
et qu'ont eu lieu les premières crémations, en juin 1933.
C'est
pourquoi la grande salle de cérémonie porte le nom du premier
président de la SBC : TOSQUINET.
La crémation est en constante progression : elle représente aujourd'hui
en Belgique, selon les Régions, 40 à 70% du choix du mode de
sépulture. Il faut savoir que cette solution est un moyen plus propre et
plus écologique de préserver la nature. La terre doit appartenir aux
vivants !
Une crémation n'est pas plus onéreuse qu'une inhumation, les frais
étant en réalité généralement plus élevés pour cette dernière. De
même, la crémation ne laisse pas indifférent et, malgré les réticences
de certains, l'Eglise catholique l'autorise par un décret du Saint-Office
du 5 juillet 1963. La crémation, loin de déshumaniser le sens des
obsèques permet précisément plus de souplesse, d'inventivité, et
surtout de réappropriation de ces moments particuliers que sont le deuil
et la disparition du défunt. Notre vocation est de veiller, gratuitement,
au respect des dernières volontés en matière de funérailles et
d'apporter une assistance morale aux proches.
Si vous optez, vous aussi, pour ce mode de funérailles, notre
association est en mesure de vous accompagner. D'autre part, nous
travaillons avec L'Assistance Morale Laïque et Le Service Laïque d'aide
aux Personnes, qui peuvent vous proposer un accompagnement
cérémoniel et moral personnalisé et gratuit. De plus, il vous est loisible
d’anticiper la charge des funérailles par l’entremise de notre a.s.b.l. (A
ne pas confondre avec l'entreprise de Pompes Funèbres Société
Bruxelloise de Crémation, société purement commerciale).
La SBC, asbl, remplit aussi un rôle socio-culturel à travers l’EspaceReliance, en trois volets : Rencontres du mardi après-midi (lieu de
convivialité et d'échanges) ; Conférences mensuelles ; Visites à
domicile ou résidence (maison de repos).
Belgische Vereniging voor Crematie, vzw
De Belgische Vereniging voor Crematie, dat opgericht werd in 1906
heeft meer dan een kwart eeuw gestreden om de stemming te
verkrijgen van de wet van 10 maart 1932 die de crematie toeliet in
België. Het is dankzij haar interventie dat het eerste crematorium van
het land gebouwd werd, in Ukkel, en waar de eerste crematies plaats
gevonden hebben in juni 1933. Het is om die reden dat de grote
ceremoniezaal de naam draagt van de eerste Voorzitter van de BVC:
TOSQUINET.
Les Amis du Crématorium Bruxellois (asbl) - De Vrienden van het Brussels
Crematorium (vzw)
NEWSLETTER N° 201401 – mars 2014
De crematie is voortdurend in progressie: zij vertegenwoordigt vandaag
in België, naar gelang de Regio’s, 40 to 70% van de keuze tot wijze van
teraardebestelling. Men moet weten dat dit de meest hygiënische en
ecologische manier is om het milieu te behouden. De aarde moet
behoren tot de levenden!”
Een crematie is niet kostelijker dan een begraving, de kosten van deze
laatste zijn in werkelijkheid meestal zelfs hoger. Tevens, laat de
crematie niet onberoerd en, desondanks het verzet van sommigen, laat
de katholieke Kerk ze toe door een decreet van het Heilig Officie van 5
juli 1963. De crematie, die verre van de waarde van een uitvaart
verontmenselijkt, laat juist meer flexibiliteit en creativiteit toe en geeft
vooral de mogelijkheid deze bijzondere momenten van rouw bij het
verdwijnen van een dierbare terug eigen te maken. Onze roeping is om,
gratis, te waken over de naleving van de laatste wilsbeschikking inzake
uitvaart en een morele bijdrage te leveren aan de naasten.
Indien ook u voor deze uitvaarwijze kiest, is onze vereniging in staat u
hierbij te begeleiden. Anderzijds, werken wij samen met de Vrijzinnige
Dienstverlening en het Centrum voor Morele Dienstverlening, die u een
gratis gepersonaliseerde ceremoniële en morele begeleiding kunnen
bieden. Bovendien staat u vrij om de kost van de uitvaart te anticiperen
door middel van de tussenkomst van onze v.z.w. (niet te verwarren met
de Begrafenisondernemer Société Bruxelloise de Crémation dat een
zuiver commercieel bedrijf is).
De BVC vzw vervult ook een sociaal-culturele rol doorheen “l’EspaceReliance” in drie luiken: ontmoetingen op dinsdagnamiddag (plaats van
gebruiksvriendelijkheid en uitwisselingen); maandelijkse conferenties;
Bezoeken aan huis of residenties (rusthuizen).
Les Amis du Crématorium Bruxellois (asbl) - De Vrienden van het Brussels
Crematorium (vzw)
NEWSLETTER N° 201401 – mars 2014
Les Amis du Crématorium Bruxellois (asbl) - De Vrienden van het Brussels
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