FICHE DE PRÉSENTATION DE LA LEÇON THÈME I : LA FRANCE EN RÉPUBLIQUE (1880-1945) QUESTION : MOMENTS ET ACTES FONDATEURS (1880-1945) CHAP.II : LA RÉPUBLIQUE CONTESTÉE À quelles crises et contestations la République doit-elle faire face ? PLAN DU COURS : I/ LA CRITIQUE DU PARLEMENTARISME II/ LA CRITIQUE SOCIALE III/ L’AFFAIRE DREYFUS DIVISE LA FRANCE MAIS RENFORCE LA RÉPUBLIQUE CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR À LA FIN DE CETTE LEÇON : CONNAISSANCES : En cours d’acquisition Acquis En cours d’acquisition Acquis En cours d’acquisition Acquis Je connais les principales crises touchant la IIIe République. VOCABULAIRE, PERSONNAGES ET DATES : VOCABULAIRE DATES République - 1886-1889 : crise boulangiste Nation - 1892 : scandale de Panama Nationalisme - 1895 : naissance de la CGT Constitution - 1898 : l’Affaire Dreyfus Démocratie - 1905 : naissance de la SFIO Radicalisme - 1919 : journée de 8h pour les ouvriers SFIO Anarchistes Institutions République parlementaire Antiparlementarisme CAPACITES : - Je sais analyser un texte historique (doc. 3 p. 20). - Je sais lire une caricature. CHAP.II : LA RÉPUBLIQUE CONTESTÉE À quelles crises et contestations la République doit-elle faire face ? I/ LA CRITIQUE DU PARLEMENTARISME A/ L’antiparlementarisme Au début de la IIIe République, un mouvement d’opinion hostile aux députés se développe en France : on les accuse de corruption et de provoquer l’instabilité gouvernementale. Certains réclament un pouvoir exécutif fort (comme sous le Second Empire et Napoléon III). Rappel : les institutions font de la France un régime parlementaire (schéma p. 14). B/ La crise boulangiste (1886-1889) Le général Boulanger, ancien ministre de la guerre, favorable à un pouvoir exécutif fort et très populaire menace de prendre le pouvoir par la force. Illustration de Tric, partition d'une chanson populaire (1888) C/ Le scandale de Panama (1892) La compagnie universelle du Canal de Panama a versé des pots-de-vin à plusieurs parlementaires pour qu'ils votent une loi en sa faveur (pour l'émission d'un emprunt car l'entreprise est fort endettée) et a payé des journalistes pour qu'ils cachent les difficultés financières de l'entreprise. Des milliers d'épargnants français ont été ruinés en 1889. L'affaire est dénoncée en 1892. Ce fut un grand scandale à l'époque. Ferdinand de Lesseps II/ LA CRITIQUE SOCIALE Questions 4 et 5 p. 21 : Alors que les Français sont souverains sur le plan politique (droit de vote pour les hommes depuis 1848 sans distinction de richesse), ils demeurent dominés sur le plan social, notamment les ouvriers qui n’ont que peu de droits face aux patrons et qui ont des conditions de vie misérables. Le socialiste Jean Jaurès veut l’établissement d’une république qui défende les salariés : une république sociale (solidaire). BIOGRAPHIE Jean Jaurès (1859-1914) : sa vie, son œuvre - Issu de la bourgeoisie. - Il est professeur de philosophie avant de faire carrière en politique. Député de la ville minière de Carmaux (région Midi-Pyrénées), il se fait connaître pour son attachement aux idées socialistes, la défense des ouvriers et ses talents oratoires. - Il prend la défense de Dreyfus. - En 1904, il fonde le journal l'Humanité et participe à la création de la SFIO Section française de l'Internationale ouvrière), ancêtre du Parti socialiste. 1° Une république méfiante vis-à- vis des ouvriers La jeune république s’appuie sur la paysannerie et les classes moyennes (petite bourgeoisie, fonctionnaires dont les instituteurs) qui sont favorables au régime (le Parti radical qui domine la vie politique défend notamment le principe de la propriété, la laïcité ou l’impôt progressif sur le revenu). Mais les ouvriers sont « oubliés » par le pouvoir en place. Leurs conditions de vie et de travail sont précaires (fragiles) et ne s’améliorent que lentement : - Repos du dimanche accordé seulement en 1906. Source : Roger_Viollet archives - Retraites ouvrières en 1910. Journée de 8h en 1919. Les grèves sont souvent durement réprimées comme par Clemenceau surnommé le « briseur de grèves ». 2° La condition ouvrière devient un enjeu politique Des syndicats comme la CGT (1895) et des partis socialistes comme la SFIO (1905) sont créés pour défendre les intérêts des ouvriers. 3° Les attentats anarchistes Des anarchistes (partisans d’un système politique ou social où toute autorité serait absente, en particulier l’État) favorables à l’action violente commettent des attentats : - Attentat à la bombe dans la chambre des députés en 1893. Assassinat du président de la République Sadi Carnot en 1894. III/ L’AFFAIRE DREYFUS Exercices p. 39 Objectifs : - Caractériser l’Affaire Dreyfus, événement décisif dans la vie politique française. - Comprendre sa place particulière dans le combat pour les droits de l’homme. 1° Doc. 1 : Relevez les indices montrant l’antisémitisme d’une partie des officiers français ? Le lieutenant-colonel Du Paty de Clam, graphologue amateur, dans ses souvenirs, admet que certains colonels refusent d’intégrer les Juifs. Pour lui, Dreyfus n’est pas un vrai « Français de France ». Il l’accuse de vouloir travailler avec l’Allemagne car sa fortune familiale se trouve à Metz, dans la Lorraine annexée. 2. Doc. 2 : Décrivez la scène. Comment le caractère solennel et dramatique de la cérémonie est-il montré ? Dreyfus est debout, stoïque bien que subissant sa dégradation : son sabre est brisé par un adjudant de la Garde républicaine. De nombreux militaires, au garde-à-vous, assistent à l’événement. Leur présence accentue le caractère solennel et dramatique de la cérémonie. 3. Où Dreyfus est-il déporté ? Quelles sont ses conditions de détention ? Au bagne (prison) sur l’île du Diable, en Guyane en 1894. Ses conditions de vie au bagne sont difficiles. Il est mis aux fers sans raison. Il est victime de harcèlement par les geôliers commandé depuis Paris. A/ La condamnation d’un capitaine accusé d’espionnage Bilan : présentez la première phase de l’Affaire Dreyfus. La condamnation d’un capitaine. Alfred Dreyfus, un officier d’état-major de confession juive, est accusé d’espionnage au profit de l’Allemagne. Les preuves sont en fait fabriquées, dans un contexte nationaliste et revanchard, et antisémite, contre Dreyfus. Il est considéré comme un traître par le Conseil de guerre qui le déchoit de son grande et l’envoie dans un bagne en Guyane. B/ L’Affaire Dreyfus devient politique : l’entrée en scène des intellectuels 1° Émile Zola et sa célèbre lettre J’accuse ! En 1898, Clemenceau dans son journal L’Aurore publie une lettre ouverte (« J’accuse ») d’Émile Zola au président de la République Félix Faure. L’écrivain dénonce la justice militaire et l’erreur judiciaire. Alors qu’il demande la révision du procès, la justice le condamne pour diffamation à un an de prison et à une lourde amende. Il sera finalement gracié. Depuis l’Affaire Dreyfus, la presse et les intellectuels jouent un rôle important dans la formation de l’opinion publique. Une association de défense des droits de l’Homme est née à l’occasion de cette affaire : La LDH (Ligue des droits de l’homme). 2° La division des Français et l’essor de l’antimilitarisme Les Français sont très divisés par l’Affaire Dreyfus. Les antidreyfusards (nationalistes, antisémites, catholiques, etc.) multiplient les actions (manifestations, presse, chansons, caricatures…) contre les dreyfusards (issus des partisans de la république, de la laïcité et des droits de l’homme). Les mensonges de l’armée ont renforcé dans une partie de la gauche l’antimilitarisme. En 1906, Alfred Dreyfus est réhabilité. Malgré les oppositions, la IIIe République est sorti renforcée de cet événement. M. Haddak, professeur d’histoire-géographie, Domont, 95 330 Sources : manuels scolaires (Nathan…), internet
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