FICHE DE PRÉSENTATION DE LA LEÇON THÈME I : LA FRANCE EN RÉPUBLIQUE (1880-1945) QUESTION : MOMENTS ET ACTES FONDATEURS (1880-1945) CHAP. III : D’UNE GUERRE À L’AUTRE Pourquoi la France victorieuse de 1918 est-elle si fragile des années 1920 aux années 1930 ? En quoi le régime de Vichy est-il une rupture dans l’histoire de la vie politique française ? Jean Jaurès, chef de la SFIO, s’oppose ici, au Pré Saint-Gervais, à la loi prolongeant le service militaire à trois ans (1913) PLAN DU COURS : I/ LA RÉPUBLIQUE VICTORIEUSE EN 1918 II/ LE RETOUR À LA PAIX ET L’ENTRE-DEUX-GUERRES III/ L’EFFONDREMENT DE LA RÉPUBLIQUE : LE RÉGIME DE VICHY (1940-1944) CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR À LA FIN DE CETTE LEÇON : CONNAISSANCES : En cours d’acquisition Acquis En cours d’acquisition Acquis En cours d’acquisition Acquis Je connais quelques affrontements politiques et sociaux qui ont marqué la vie politique française jusqu’en 1945. VOCABULAIRE, PERSONNAGES ET DATES : VOCABULAIRE DATES République Nation Constitution Démocratie République parlementaire SFIO PCF Ligues Front populaire Régime de Vichy Collaboration CNR - Août 1914 : déclenchement de la Première Guerre mondiale - 11 novembre 1918 : armistice - 1920 : Congrès de Tours (naissance du PCF) - 1929 : crise économique mondiale - 6 février 34 : manifestation violente de l’extrêmedroite à Paris - 1936 : victoire du Front populaire et accords Matignon + lois sociales (congés payés, semaine 40h) - 1938 : fin du Front populaire - 1940 : défaite de la France, fin de la IIIe République et installation du régime de Vichy jusqu’en 1944 - 1944 : programme du CNR et droit de vote des femmes - 1946 : retour de la république (IVe) PERSONNAGES George Clemenceau, Léon Blum Philippe Pétain Charles de Gaulle CAPACITES : - Je sais analyser un texte historique. - Je sais lire une affiche de propagande. - Je sais lire une œuvre d’art (histoire des arts) I/ LA RÉPUBLIQUE VICTORIEUSE EN 1918 A/ L’entrée en guerre et « l’Union sacrée » « L’Union sacrée » (expression du président de la République, Raymond Poincaré) réunit les partis politiques qui laissent de côté leurs divisions pour faire face à la guerre déclenchée par la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France le 3 août 1914. Les pacifistes, minoritaires, ne sont pas parvenus à éviter la guerre (Jean Jaurès a été assassiné le 31 août 1914 par un nationaliste). Les Français espèrent en effet la victoire pensant la guerre courte et ont le désir de revanche (veulent récupérer l’Alsace et une partie de la Lorraine annexées en 1871 par les Allemands). B/ Une guerre totale est mise en place (mobilisation de la population, de l’économie, des esprits) : - Mobilisation de 8.5 millions de Français ; des hommes des colonies sont aussi mobilisés (tirailleurs sénégalais…). Mobilisation économique : les entreprises comme Renault par ex. produisent des armements (munitions, chars…) ; les femmes remplacent les hommes dans les champs et les usines. Mobilisation des esprits : emprunts d’État financés par les Français à la demande de l’État (doc. 1 p. 22) ; propagande et censure sont pratiqués durant toute la guerre pour rassurer les Français. II/ LE RETOUR À LA PAIX ET L’ENTRE-DEUX-GUERRES A/ La victoire endeuillée en 1918 En 1917, le temps du doute gagne le front et l’arrière : - Multiplication des grèves dans les usines pour réclamer une hausse des salaires ; multiplication des mutineries (refus d’obéir aux ordres) sur le front : attaques sanglantes et inutiles. fin de l’Union sacrée : les socialistes quittent le gouvernement et réclament la paix (contexte international : arrivée au pouvoir des communistes en Russie qui négocient la paix avec l’Allemagne). Sous la conduite du nouveau gouvernement dirigé par Clemenceau, la France remporte la victoire (armistice le 11 novembre 1918). Le Traité de Versailles (1919) qui porte la responsabilité de la guerre à l’Allemagne est largement favorable à la France (récupération de l’Alsace et la Lorraine, principe des réparations…). Mais la victoire est endeuillée pour les familles : - 1.4 millions de poilus sont tués ; des milliers gravement blessés comme les gueules cassées ; des monuments aux morts sont érigés dans toute la France et le 11 novembre est déclaré jour férié pour se souvenir des sacrifices. Le tombeau d’un soldat inconnu est placé sous la voûte de l’Arc de triomphe en 1921. La flamme est ravivée depuis 1923 tous les soirs à 18h30. B/ Le retour de la paix dans les années 1920 profite à la droite Scission de la SFIO (division du parti socialiste en deux partis rivaux) au Congrès de Tours de 1920 : - La SFIO (parti socialiste) autour de Léon Blum refuse de rejoindre la IIIe Internationale (organisation qui regroupe les partis communistes sous l’égide de l’URSS) ; - le PCF (Parti communiste français) créé en 1920 rejoint la IIIe Internationale et refuse de participer au gouvernement jugé bourgeois. Il est pour la révolution ! 1919 : la droite est majoritaire à la Chambre des députés (Bloc national). Le radical Clemenceau quitte le gouvernement car jugé par la droite comme anticlérical (refuse l’influence de l’Église dans la société). C/ La République face à la crise des années 1930 1° Doc. 1 : comment le communisme est-il caricaturé ? On reconnaît au premier plan un ouvrier (casquette de travail) qui crache sur la tombe du soldat inconnu « mort pour la patrie ». À l’arrière-plan, il y a une manifestation communiste (reconnaissable au drapeau rouge). C’est une critique sévère du communisme faite par un organisme de droite qui n’aime pas la patrie et prépare la révolution comme en Russie en 1917. Autre affiche anticommuniste célère, celle d’André Barrière, en 1919, conservée à la BDIC, Nanterre. 2° Doc. 2 : Quelles différences relevez-vous dans la présentation de la journée du 6 février 1934 par les deux journaux ? L’Action française, organisation d’extrêmedroite royaliste critique le gouvernement qui est accusé non seulement de voler le peuple (affaires de corruption graves au début des années 30) mais aussi de tirer sur des manifestants (qui seraient des « honnêtes gens » révoltés). Pour le journal Le Populaire, quotidien socialiste dirigé par Léon Blum, la journée du 6 février 1934 est vue comme la tentative de l’extrême-droite de vouloir prendre le pouvoir par la force. 3° Doc. 3 : Expliquez le choix du défilé. Le défilé passe rue de Rivoli à Paris, devant la statue de Jeanne d’Arc, figure de la nation française et du patriotisme. 4° Doc. 3 : Quelle impression les manifestants veulent-ils donner ? L’idée d’ordre, de la force. Ils ressemblent à des militaires. Les Croix-de-feu sont à l’origine une association d’anciens combattants mais elle devient une ligue à la fin des années 1920, une organisation d’extrême-droite réclamant un État autoritaire et rejetant le parlementarisme de la IIIe République. 5° Doc. 4 : Dans quelle atmosphère les grèves se déroulentelles ? Après la victoire du Front populaire (union de la gauche et du centre), les ouvriers font grève pour que les promesses politiques soient réalisées. C’est une atmosphère de joie. Les ouvriers n’ont plus peur des patrons. Ils ont retrouvé leur dignité. Cours : Le début des années 1930 est marqué par des crises très graves : - Crise économique de 1929 : hausse importante du chômage en 1932 et de la pauvreté (crise sociale). Crise de confiance dans le personnel politique et les institutions de la IIIe République : affaires de corruption (affaire Stavisky…), instabilité des gouvernements. Le 6 février 1934, une manifestation d’extrême-droite dégénère. L’émeute fait une quinzaine de morts et le gouvernement Daladier doit démissionner. Les ligues sont dissoutes. Face à cette menace de l’extrême-droite, la gauche puis le centre forment le Front populaire pour préparer les élections législatives de 1936 sur le slogan « paix, pain, liberté ». En 1936, le Front populaire remporte les élections et met en place son programme politique (été 1936) : - Accords de Matignon : patronat et syndicats s’accordent pour une augmentation des salaires, la reconnaissance du droit syndical dans l’entreprise et l’établissement pour la première fois de conventions collectives (accords sur les conditions de travail communes aux entreprises d’une même branche professionnelle). - Lois de la semaine des 40 h et 2 semaines de congés payés votées par les députés. Cette expérience du Front populaire dure 2 ans. Elle modernise la société française (nouveaux droits sociaux) mais échoue sur le plan économique (maintien du chômage). Surtout, elle ne parvient pas à éviter les tensions internationales et le Front populaire se divise sur la politique étrangère à mener face aux dictatures. C’est un gouvernement de centre-droit qui dirige la France en 1938, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. III/ L’EFFONDREMENT DE LA RÉPUBLIQUE : LE RÉGIME DE VICHY (1940-1944) Voir le sujet d'étude : l'année 1940 CONCLUSION DU THÈME 1 (chap. 1, 2 et 3) : Un gouvernement provisoire (GPRF) est mis en place en France en 1944. Il réunit les principaux courants politiques français sous l’autorité du général de Gaulle. Le régime de Vichy n’existe plus. Le GPRF va appliquer le programme du CNR (Conseil national de la Résistance) : doc. 3 p. 30. - Les libertés et la démocratie sont rétablies. Les femmes obtiennent le droit de vote en 1944 (doc. 5 p. 30). Création de la Sécurité sociale en 1945. Si la république est rétablie, le débat se porte sur la nature du régime : pouvoir exécutif fort (partisans de Charles de Gaulle) ou parlementaire ? C’est finalement le régime parlementaire qui sera mis en place en 1946 : naissance de la IVe République. M. Haddak, professeur d’histoire-géographie, Domont, 95 330 Source des documents : manuel scolaire Nathan STMG et internet.
© Copyright 2024 ExpyDoc