Septembre 2014 N°12 Business en Chine – Les pratiques anti-concurrentielles sont sévèrement punies ! La Loi Anti-Trust chinoise (“ATL”) est entrée en vigueur en 2008. L’autorité de la concurrence chinoise (“National Development and Reform Commission“ ou “NDRC“) est chargée de faire respecter cette loi et en 2013, la NDRC a prononcé des condamnations s’élevant à des milliards de yuan pour des pratiques anti-concurrentielles dans différents secteurs (importation de lait en poudre, LCD, liqueurs de luxe, bijoux en or, etc.). En août 2014, la NDRC a condamné 12 fournisseurs japonais de pièces détachées automobiles à payer la plus lourde sanction financière jamais imposée en Chine en raison d’une entente sur les prix (amende globale de 1,24 milliards de yuan = 201,7 millions de dollars = 151,6 millions d’euros). La NDRC a également effectué des visites inopinées pendant l’été 2014 dans les locaux chinois de deux grandes multinationales : Microsoft et Qualcomm. Au vu des conséquences substantielles (pénalités, lourdes procédures, frais de justice, atteinte à la réputation) que peuvent entraîner certaines pratiques, nous recommandons fortement aux sociétés installées en Chine de veiller à s’assurer qu’elles respectent la Loi Anti-Trust chinoise. Par Benjamin Balensi et Philippe Lorant Un nouvel outil révolutionnaire : le rétablissement professionnel Sur 63 000 nouvelles procédures collectives ouvertes chaque année en France, un tiers sont des liquidations judiciaires impécunieuses d’entreprises sans salarié. L’ordonnance du 12 mars 2014 qui a réformé les procédures er collectives et est entrée en vigueur au 1 juillet 2014 instaure un nouvel outil révolutionnaire : le rétablissement professionnel. Il s’agit d’une simple procédure d’enquête réservée aux personnes physiques (et non aux sociétés) insolvables sans salarié, ayant moins de 5 000 € d’actifs et n’ayant pas fait l’objet d’une liquidation judiciaire depuis cinq ans. Au terme d’une simple enquête de quatre mois non contraignante pour l’entrepreneur, le rétablissement professionnel aboutira à l’effacement total de ses dettes. Cette innovation est l’expression même de la culture - en vogue - de la « seconde chance » : accordée aux seuls entrepreneurs en difficulté non récidivistes, elle facilitera leur rebond. Mais s’il s’avère que l’entrepreneur a menti sur sa situation patrimoniale, cet avantage lui sera supprimé et il sera placé en liquidation judiciaire avec tous les effets néfastes connus. Avec ce nouvel outil, il s’agit potentiellement de 20 000 cas de liquidation judiciaire qui ont vocation à disparaître des statistiques. Par Arnaud Pédron Transmission d’entreprise : nouveau délai dédié à l’information préalable des salariés er La loi n°2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire publiée le 1 août 2014 au journal officiel, soumet les entreprises de moins de 250 salariés à une obligation d’informer leurs salariés de tout projet de transmission d’entreprise sous peine de nullité de l’opération. Sont ici visées les cessions de fonds de commerce ainsi que les cessions de parts sociales de société à responsabilité limitée, actions ou valeurs mobilières de société par actions donnant accès à la majorité du capital. Les entreprises devront alors informer leurs salariés du projet de cession dans un délai d’au moins deux mois avant qu’une cession n’intervienne. Les entreprises dotées d’un comité d’entreprise devront, quant à elles, transmettre cette information à leurs salariés, au plus tard, lors de la consultation du comité d’entreprise. L’étendue des informations à communiquer ainsi que le formalisme à respecter seront définis par décret (à paraître). Ce délai a pour objectif d’offrir aux salariés la possibilité de présenter une offre de rachat. A noter : ce texte ne prévoit nullement un droit de préférence à l’égard des salariés. De plus, il est possible de passer outre le délai de deux mois en obtenant de l’ensemble des salariés leurs renonciations à présenter une offre de rachat. Par Charlotte Gaudel et Margot Bricet-Decaux Contacts Stéphanie Chatelon Email : [email protected] Jean-Victor Prévost Email : [email protected] Muriel Féraud-Courtin Email : [email protected] Jérôme Gertler Email : [email protected] Antoine Larcena (Lyon) Email : [email protected] Frédéric Gosme (Lyon) Email : [email protected] Michelle Muller-Gaillot (Marseille) Eric de Fenoyl (Marseille) Email : [email protected] Email : [email protected] Thibaut Lasserre (Marseille) Email : [email protected] Hubert Biard (Bordeaux) Email : [email protected] Legal newsletter est éditée par Taj Société d’avocats inscrite au barreau des Hauts-de-Seine. SELAFA au capital de 1 463 500 € - 434 480 273 RCS Nanterre - 181, avenue Charles-de-Gaulle - 92524 Neuilly-sur-Seine cedex - Tél. : 01 40 88 22 50 - Fax : 01 40 88 22 17. Directeur de la publication : Gianmarco Monsellato - Responsable de la rédaction : Pascale Ponroy - Secrétaire de rédaction : Juliette Arnaud - Parution et dépôt légal : 2013 - Diffusion gratuite - ISSN : 2264-2447 September 2014 N° 12 Business in China – Anti-trust practices are severely punished! Chinese Anti-Trust Law (“ATL”) entered into force in 2008. The Chinese competition authority (National Development and Reform Commission or NDRC) is in charge of enforcing ALT and in 2013, the NDRC imposed fines of billions of RMB on companies for anti-trust practices in various areas (e.g. imported milk powder, LCD, luxury liqueurs, gold jewelry, etc.). In August 2014, the NDRC condemned 12 Japanese auto spare parts suppliers having entered into pricing agreements to pay the highest anti-monopoly penalties ever imposed in China (a global fine of RMB 1.24 billion = USD 201.7 million = EUR 151.6 million). The NDRC also made unexpected visits during summer 2014 to the Chinese premises of two big multinationals companies: Microsoft and Qualcomm. We therefore strongly recommend that companies doing business in China ensure that they comply with Chinese Anti-Trust Law as the consequences (penalties, time-consuming process, legal costs, damage to reputation) of certain practices may be substantial in case of infringement. By Benjamin Balensi and Philippe Lorant A revolutionary new tool: the professional recovery Among 63 000 new insolvency proceedings opened each year in France, one third are impecunious. The order of st March 12, 2014, which reformed insolvency proceedings and entered into force on July 1 , 2014, introduces a revolutionary new tool: the professional recovery. It's a simple inquiry procedure reserved for insolvent individuals (not companies) without employees, with assets of less than €5 000 which have not been subject to an insolvent judicial liquidation procedure since five years. At the end of a simple four-month investigation without any constraint for the entrepreneur, professional recovery will lead to a full debts write-off. This innovation is the expression of the in vogue “second chance” culture: granted to only non-recidivist entrepreneurs, it will facilitate their rebound. But if it is proved that the entrepreneur lied about his patrimony, this advantage will be deleted and he will be placed under insolvent judicial liquidation with all known adverse effects. With this new tool, potentially 20 000 cases of insolvent judicial liquidation are intended to be withdrawn from statistics. By Arnaud Pédron Business transfer: new time limit dedicated to employees’ prior information st st Law n°2014-856 dated 31 July 2014 on social and solidarity economy published on 1 August 2014 in the Official Gazette provides that companies which employ less than 250 employees shall inform the latters of any project of business transfer; otherwise such project could be void. Business transfers as well as share transfers of French limited liability companies, shares or securities of stock companies giving access to the majority of the share capital of companies are covered. Companies shall then inform their employees of any project of transfer within a period of at least two months before a transfer occurs. Companies with a work council shall pass this information to their employees, at the latest, during the consultation of the works council. The extent of the information to be reported as well as the formalism to be respected will be specified by decree (forthcoming). This period aims to offer employees the opportunity to submit a bid. It should be highlighted that this law does not provide for any preferential right to the benefit of the employees. Moreover, it is possible to bypass this two months’ period by getting from every employee a waiver of their right to submit a bid. By Charlotte Gaudel and Margot Bricet-Decaux The information contained herein is for general purposes only and is not intended, and should not be construed, as legal or tax advice, or opinion provided by Taj to the reader. This material may not be applicable to, or suitable for, the reader’s specific circumstances or needs. Therefore, the information should not be used as a substitute for consultation with professional tax, legal or other competent advisers. Please contact your local Taj professional before taking any action based upon this information. Copyright 2014 Taj
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