Mai-Juin 2014 N°92 Sanction des mentions erronées bien que facultatives sur une facture – CE, n°364610 du 21/05/2014, Garage Boileau Lagache Une société faisait apparaître sur l'ensemble des factures qu'elle avait émises au cours des trois années vérifiées, la mention du paiement de la TVA d'après les débits, alors qu'elle n'avait pas opté pour ce régime d'imposition. Alors même que cette mention n'a pas de caractère obligatoire, le Conseil d’Etat considère que cette société avait commis des inexactitudes donnant lieu à l’application de l’amende de 15 euros prévue par l’article 1737 II du CGI. Le Conseil d’Etat retient que les inexactitudes sanctionnées sont celles qui affectent toutes les factures, que ces inexactitudes portent sur des mentions obligatoires ou facultatives. Cette décision sévère et inédite du Conseil d’Etat rappelle à l’ensemble des sociétés l’importance de procéder à des vérifications régulières de toutes les informations apparaissant sur leurs factures ainsi que, le cas échéant, celle de l’option sur les débits. Droit à déduction sur frais de cession de titres – CAA de Paris, n° 11PA02890, 18/02/2014, SA France Essor Une société holding avait réalisé une cession de titres pour laquelle elle avait supporté des frais préparatoires. L’Administration entendait prouver le caractère patrimonial de celle-ci de façon à bloquer la déduction de la TVA grevant ces frais. En l’espèce, la société avait réalisé une distribution de son bénéfice comptable au cours de l’exercice suivant celui de la cession. Le montant du bénéfice comptable étant relativement proche du produit global de la cession, l’Administration a considéré que la distribution de dividendes devait être assimilée à une distribution du produit global de cession, lui conférant ainsi un caractère patrimonial. La CAA de Paris rejette cette argumentation et considère que le simple rapprochement du produit global de cession et du bénéfice comptable ayant permis la distribution ne suffit pas en soi à prouver le caractère patrimonial de la cession. De plus, la Cour ajoute qu’à supposer même que les dividendes distribués proviennent uniquement de la cession de titres, la différence entre le montant du bénéfice comptable et la somme distribuée prouve qu’une fraction du produit de cession a été conservée par la société et empêche que l’on puisse qualifier cette cession de patrimoniale. Un arrêt définitif particulièrement intéressant à utiliser en cas de contrôle. Droit à déduction de la TVA sur frais d’acquisition de titres - CAA de Paris, n°12PA02942, 27/05/2014, Seurlin immobilier Une société exerçant une activité de holding mixte, qui acquiert, gère et cède des participations dans des sociétés en fin de vie et qui facture également diverses prestations à des sociétés du groupe, avait réalisé une acquisition de titres pour laquelle elle avait supporté des frais préparatoires. La CAA de Paris considère que les honoraires de tout conseiller intervenant dans l’acquisition des titres de participation se rattachent directement et exclusivement à l’activité d’acquisition et de gestion de participations et n’ouvrent donc pas droit à déduction. Espérons que cette décision, défavorable et sans doute critiquable, ne devienne pas définitive (aucun pourvoi n’a été déposé à la date de parution de cette lettre). Rapport public annuel 2014 de la Cour des comptes Dans son rapport annuel, la Cour des comptes réitère sa position selon laquelle la mise en place de l’autoliquidation de la TVA à l’importation renforcerait l’attractivité du territoire français et plus particulièrement celle des plateformes portuaires, aéroportuaires et logistiques françaises. Elle décrit le système actuel de perception de la TVA comme un frein à la croissance économique de la France en comparaison avec le système belge et néerlandais. Par ailleurs, la Cour des comptes précise qu’une telle mesure n’accentue pas le risque de fraude à la TVA dans la mesure où lors d’une importation suivie d’une mise à la consommation, l’opérateur est identifié. A l’heure actuelle, les discussions s’orientent vers l’autoliquidation pour les seuls opérateurs titulaires d’une PDU (procédure de dédouanement unique). Reste à mettre en œuvre les préconisations de la Cour des comptes et de généraliser l’application de l’autoliquidation. Taj continue à être impliqué dans la mise en place de cette mesure. Contacts Michel Guichard Email : [email protected] Odile Courjon Email : [email protected] Bertrand Jeannin Email : [email protected] Nicolas Kazandjian Email : [email protected] Anne Gerometta Email : [email protected] Vanessa Irigoyen Email : [email protected] Delphine Nicault Email : [email protected] Mélanie Michenot Email : [email protected] William Stemmer Email: [email protected] Marie Manuelli Email : [email protected] Indirect Tax news est éditée par Taj Société d’avocats inscrite au barreau des Hauts-de-Seine. SELAFA au capital de 1 463 500 € - 434 480 273 RCS Nanterre 181, avenue Charles-de-Gaulle - 92524 Neuilly-sur-Seine cedex - Tél. : 01 40 88 22 50 - Fax : 01 40 88 22 17. Directeur de la publication : Gianmarco Monsellato Responsable de la rédaction : Pascale Ponroy - Secrétaire de rédaction : Juliette Arnaud - Parution et dépôt légal : 2006 - Diffusion gratuite - ISSN : 1950-1463 May-June 2014 N°92 Juin-Juillet 2013 N° 85 Penalties for incorrect optional wording reported on invoices – CE, n°364610, 21/05/2014, Garage Boileau Lagache A company mentioned by mistake on its invoices issued during the audited 3-years period the option referring to the payment of output VAT on an accrual basis without having formally elected for this regime. In principle, it is not mandatory that invoices refer to this wording when the election is made. However, the French Supreme Court decided that the company mentioned an incorrect wording fined by the 15 euros penalty per invoice (art. 1737 II FTC). The French Supreme Court confirms that this penalty similarly applies to any wording mentioned on invoices, mandatory wording or optional wording. This severe and innovative judgment reminds to all companies the high importance of regular full checks of their invoices and, if it is the case, the wording related to the VAT accounted for on an accrual basis. Input VAT deduction on share disposal costs - CAA Paris, n° 11PA02890, 18/02/2014, SA France Essor A holding company completed a disposal of shares for which it supported preparatory costs. The French Tax Administration (FTA) tried to prove the heritage character of this sale in order to prevent the deduction of VAT on these fees. In this case, the company made a distribution of its accounting profit during the year following the disposal of the shares. As the amount of the accounting profit was relatively close to the amount of the overall income of the sale of shares, the FTA considered that the distribution of dividends had to be treated as a distribution of the overall income of the sale, giving the whole transaction a heritage character. The Paris Administrative Court of Appeal rejects the FTA’s position and takes the view that the mere reconciliation of the overall income of the sale to the accounting profit that enabled the distribution is not sufficient in itself to prove the heritage character of the disposal. Furthermore, the Court adds that even though the dividends derived solely from the disposal of shares, the difference between the amount of the accounting profit and the distributed amount shows that a part of the overall income of the sale was kept by the company. Therefore, the transaction does not have a heritage character. This is a final judgment particularly interesting to use in case of a tax audit. Input VAT deduction on share acquisition costs - CAA Paris, n° 12PA02942, 27/05/2014, Seurlin Immobilier A company with mixed-activity holding acquires, manages and transfers investments in companies at the end of life and also invoices various services to group companies, acquired shares for which it had supported preparatory costs. The Paris Administrative Court of Appeal decides that the fees of any consultant involved in the acquisition of shares are directly and exclusively related to the business of acquisition and management of investments. Therefore the related input VAT is not deductible. We hope that this unfavorable and probably questionable decision will not be a definitive decision (no appeal has been lodged at the time this newsletter is printed out). The French Court of Auditors’ Annual Report for 2014 In its Annual Report, the French Court of Auditors (“Cour des comptes”) reiterates its position that the reverse charge mechanism for the import VAT is a good way to strengthen the attractiveness of the French territory and in particular regarding French ports, airports and logistics platforms. The French Court of Auditors describes the current system as a burden on French economic growth compared to the Belgian and Dutch systems. In addition, the Court of Auditors states that such a measure does not increase the risk of VAT fraud since, in case of import followed by a release for consumption, the operator is identified. As of today, discussions are focusing on the reverse charge mechanism for operators benefitting from a single clearance procedure only. The recommendations of the French Court of Auditors now must be implemented and the reverse charge mechanism broadened as soon as possible. Taj keeps on being proactively involved to achieve this measure. The information contained herein is for general purposes only and is not intended, and should not be construed, as legal or tax advice, or opinion provided by Taj to the reader. This material may not be applicable to, or suitable for, the reader’s specific circumstances or needs. Therefore, the information should not be used as a substitute for consultation with professional tax, legal or other competent advisers. Please contact your local Taj professional before taking any action based upon this information. Copyright 2013 Taj
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