Avril 2014 - N°510

AVRIL 2014
Photo IRS
N° 510 - 48 ième année
Le
Les tout premiers semis de betteraves
auraient débuté le vendredi 7 mars,
dans la région de Hannut.
Betteravier
organe mensuel de la confédération des betteraviers belges
asbl CBB – Bd. Anspach 111 Bte 10 – 1000 Bruxelles
T. 02 513 68 98 – F. 02 512 19 88 – P 806265
Coco Hesbaye - RT
Les représentants du CoCo HSB-RT
ont rencontré les fabricants le 13 mars
dernier pour négocier le prix des betteraves hors quota livrées en 2013.
Ce prix s’élèvera à 19,05 €/t à 16°Z.
Le niveau de prix plus bas que les années précédentes s’explique par la
baisse du prix du sucre sur le marché
mondial ainsi que la baisse récente du
prix du bioéthanol en Europe.
Dans le cadre des négociations des
accords de libre-échange en l’UE et le
Mercosur, les betteraviers européens
craignent les discussions à propos d’une
ouverture supplémentaire aux importations de sucre en provenance de l’Équateur et la Bolivie. Pour rappel, le Brésil
représente environ 25 % des importations
de sucre de l’UE. Et l’année dernière, des
contingents d’importations ont déjà été
accordés au Pérou et à la Colombie.
Allemagne: 280 millions € d’amende
pour entente dans le secteur sucre.
Trois fabricants allemands de sucre, Pfeifer & Langen, Südzucker et Nordzucker,
ont écopé d’une amende d’un montant
total d’environ 280 millions € pour s’être
répartis des années les zones de vente
au cours des années ‘90, a annoncé l’Office allemand anti-cartel.,
Dans le monde, le soja transgénique
reste la principale culture OGM avec
84,5 Mha suivi par le maïs (57,4 Mha), le
coton (24 Mha) et le canola (8,2 Mha).
Les variétés à double ou triple caractère
(résistance aux herbicides et à des insectes) continuent à progresser et couvrent environ 47 millions d’hectares soit
27% des 175 millions d’hectares cultivés.
Les cours mondiaux du sucre se sont
légèrement redressés le mois dernier
pour atteindre environ 360 €/t de sucre
blanc fin mars. L’annonce d’une récolte
moins importante que prévu au brésil
suite à la sécheresse et la révision à la
baisse des stocks de sucre mondiaux par
les experts internationaux, ont fait remonter les cours. D’après certains opérateurs,
la sécheresse au Brésil pourrait aussi affecter la récolte 2015. L’Organisation Internationale du Sucre (l’ISO) projette
d’ailleurs un déficit de l’offre pour la prochaine campagne. Le prix du sucre sur le
marché européen continue à baisser.
éditorial par Mathieu Vrancken,
Président de la CBB
Le chevalier bleu
Je trouve que l’Union Européenne s’est
engagée de façon excessive dans le dossier ukrainien au cours de ces dernières
semaines. Il y a peu de temps, j’assistais
à un symposium d’Herman Van Rompuy
sur la « nouvelle Europe ». Les mots clefs
étaient : paix, prospérité et démocratie.
Herman Van Rompuy trouve que l’Union
Européenne a pour mission de soutenir
l’Ukraine de façon inconditionnelle. Bien
entendu, ce soutien va de pair avec l’ouverture de notre marché. Et bien entendu,
les différents accords bi- et multilatéraux
que notre Commissaire De Gucht va
s’empresser de conclure sont un bienfait
pour l’Europe…
J’en ai assez que l’agriculture soit presque
toujours
utilisée
comme
monnaie
d’échange. Une fois de plus, notre « chevalier bleu », le Commissaire De Gucht,
va ouvrir toutes grandes nos frontières et
ce sera l’agriculteur européen qui, à nouveau, devra payer l’addition. Il faut se rappeler que l’Ukraine a un potentiel agricole
énorme. Elle risque, à très brève
échéance, d’avoir le libre accès au marché européen et donc, d’y proposer ses
produits à un consommateur européen
qui attache pourtant une grande importance à la sécurité alimentaire. Ainsi, les
œufs et les poulets mais aussi le sucre, le
blé et le maïs risquent de venir concurrencer nos produits de façon déloyale.
Au cours des dix dernières années, on a
rempli chez nous une montagne de papier à propos des règles de conditionnalité pour la PAC, pour les bonnes pratiques
agricoles, pour la traçabilité, pour Vegaplan, pour la durabilité…
Les mêmes règles pour tous. Voilà ce qui
est indispensable pour produire avec les
mêmes conditions et pour garantir une
concurrence équitable. Tant que l’Union
Européenne ne procèdera pas aux
mêmes contrôles dans tous les Etats
membres pour les agriculteurs, un commerce libre et équitable ne sera qu’une
utopie.
Cela fait des mois que nous n’arrivons
pas exporter nos pommes de terre en
Russie. Pourtant, le prix européen oscille
autour des 100 € alors que le prix russe
est trois fois plus élevé. Une conséquence
de l’attitude de l’UE dans le dossier ukrainien? La Russie achète maintenant des
pommes de terre égyptiennes à 500 € !
de porc pourtant réputée d’être rejetée
par la Russie pour des raisons sanitaires
de peste porcine africaine alors que la
Russie et l’Ukraine elles-mêmes ont tout
sauf un casier judiciaire vierge dans ce
domaine. La même chose ne risque-t-elle
pas de se produire demain peut-être pour
nos pommes et nos poires ?
Ne doit-on pas d’abord mettre de l’ordre
dans nos affaires au sein de l’Europe à 28
avant de penser à un élargissement supplémentaire? Les « bonnes pratiques
agricoles » sont encore bien loin d’être
identiques dans tous les Etats membres
de l’Union et le concept de « sécurité alimentaire » recouvre, malheureusement,
de nombreuses interprétations. Il y a donc
encore suffisamment de travail pour harmoniser les conditions de production
dans l’UE.
Je souhaite à l’Ukraine la paix, la démocratie et la prospérité mais pourquoi faut-il
que cela se réalise une fois de plus aux
dépens de nos agriculteurs. Il est trop facile d’ouvrir immédiatement les portes
toutes grandes. Devons-nous nous laisser
faire de cette manière une fois de plus?
A présent, c’est au tour de notre viande
Merci pour
votre confiance!
M��� - L����n� - F���i��
Le
Betteravier
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Le Betteravier
04/2014 — 1
i n t e r v i e w s u r l’ a v e n i r d e l a b e t t e r a v e
«Optimiser mon revenu financier»
«Optimiser mon rendement financier». Tel est le leitmotiv répété par JeanJoseph Rigo, betteravier à Opprebais (Incourt), Président du Comité de Coordination des betteraviers livrant à la RT et Vice-président de l’Institut Royal
Belge pour l’Amélioration de la Betterave (IRBAB), dans une interview donnée
récemment pour le Betteravier. A mes cinq questions, voici ses cinq réponses…
BH: Suite à l’allongement des campagnes résultant de la réforme de
l’OCM sucre de 2006, est arrivé le
bâchage Toptex, qui a été difficile à accepter pour les betteraviers. Après
4 ans d’application, le voyez-vous
aujourd’hui comme une contrainte?
JJR: La pause et le retrait du Toptex sont
des travaux supplémentaires à réaliser,
qui peuvent être plus ou moins contraignants selon les conditions. On a vu les
difficultés de débâcher des tas couverts
de neige en 2010 … Heureusement, ce
travail est amorti par l’indemnité d’1,1 €/t
négociée en interprofession. Au-delà de
ça, je vois plutôt le Toptex comme un outil
permettant de livrer des betteraves saines
après plusieurs semaines de stockage au
bord du champ. Mais le Toptex nous (les
betteraviers) a fort déçu comme protection
contre le gel: au départ on nous l’a vendu
comme protégeant les betteraves jusqu’à
-10°C! Aujourd’hui on parle prudemment
de -3°C, et une deuxième protection s’impose donc en cas de gel important. L’IRBAB a mis au point les «jupettes», plus
pratiques à utiliser que le plastique noir, et
réutilisables. C’est une solution à laquelle
je crois pour l’avenir, et dont nous allons
discuter en interprofession.
BH: En 2017, les quotas betteraviers
disparaissent… cela implique-t-il à
nouveau plus de risques pour les betteraviers?
JJR: La nouvelle PAC aura deux grandes
conséquences pour les betteraviers. La
première est la perte d’une bonne partie
de leurs DPUs, et donc de leur revenu. La
seconde, c’est 2017, qui sera avant tout
une révolution sucrière et pas une révolution betteravière. En tant qu’agriculteur, si
la RT ne me propose pas de contrat betteraves assurant un revenu qui concurrence
celui des autres cultures, je peux planter
autre chose. La RT, elle, peut difficilement
arrêter la betterave sans mettre la clé sous
le paillasson… Je pense donc avant tout
que le plus gros défi est chez les sucriers,
qui devront s’organiser pour assurer l’approvisionnement de leurs usines.
BH: La RT, contrairement à ISCAL, parle
justement de pousser la durée de campagne à 130 jours …
JJR: C’est une manière d’augmenter la
rentabilité des usines, mais qui augmente
aussi les risques pour les betteraviers. Si
financièrement j’y retrouve mon compte, je
ne suis pas contre. Mais la rentabilité
d’une betterave livrée en septembre, novembre ou janvier doit être la même. On a
vu cette année une perte de rendement en
septembre qui n’a pas été compensée par
les primes hâtives. Il faudra repenser ce
système. Il serait illogique de devoir emblaver plus pour pouvoir livrer une quantité
suffisante à moindre rendement en début
de campagne. Et en fin de campagne, que
se passera-t-il une année où les betteraves seront détériorées après un coup de
gel? Les risques du début et de fin de
campagne doivent être couverts.
BH: A côté du cadre interprofessionnel,
les choix agronomiques faits par les
planteurs jouent un rôle important
dans le rendement financier de la betterave. Prônez-vous un choix en particulier qui permettent de l’optimiser?
JJR: Le choix du type de variétés. J’accorde peu d’importance à la variété en
elle-même, mais par contre je suis très
attentif à choisir des variétés qui vont optimiser mon rendement financier. Il ressort
par exemple depuis plusieurs années que
les variétés lourdes sont en moyenne plus
payantes que les variétés riches: l’IRBAB
a encore montré récemment que l’augmentation annuelle de rendement est due
bien plus au gain de tonnes par ha qu’à
celui de la teneur en sucre. Peu m’importe
par ailleurs qu’une variété dont le résultat
financier est à 108% dans les essais IRBAB ait une tare terre plus élevée que la
Pour Jean-Joseph Rigo, «2017 sera avant
tout une révolution sucrière et non pas
une révolution betteravière».
moyenne, pour autant qu’elle me permette
de maximiser mon revenu par rapport à
une autre, vu que la tare terre est déjà intégrée dans le calcul financier de l’IRBAB!
BH: Pour terminer: d’après vous quels
devront être les priorités de l’amélioration en betteraves dans les prochaines
années?
JJR: Si on veut parvenir à produire 20
tonnes de sucre par hectare en 2020, il
faut commencer par éviter toutes les
pertes de production. En livrant des betteraves «chauves» à la sucrerie, nous éviterons déjà de laisser du sucre au champ.
Ce n’est bien sûr pas le seul élément,
mais je pense vraiment qu’on doit évoluer
vers la récolte et la livraison de betteraves
entières, sans pétioles mais non-décolletées. Cette année encore, l’IRBAB, qui
récolte dans ses essais des betteraves
chauves, a obtenu dans certaines parcelles plus de 21 tonnes de sucre par
hectare. C’est donc déjà possible!
Benoît Haag, Secrétaire ABW
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Le Betteravier
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Edulcorants
Recul du marché mondial de l’isoglucose en 2013
En 2013, la production mondiale d’isoglucose a
reculé de 3% par rapport à 2012, à 13,2 Mt (base
sèche) alors que la consommation totale des édulcorants augmente de 1,6% et celle de sucre augmente de 2% par an. Ce recul s’explique en partie
par la baisse du prix du sucre qui rend moins attractif l’isoglucose traditionnellement moins cher.
En 2013, les prix du sucre ont baissé de 36 % tandis que
le prix de l’isoglucose a augmenté de 3 % avec pour
conséquence un prix identique pour l‘isoglucose et le
sucre. A l’échelle mondiale, il se consomme en moyenne
une tonne d’isoglucose pour environ 12 tonnes de sucre.
Les Etats-Unis, le Canada et le Mexique représentent
65% de la production et de la consommation mondiales
d’isoglucose.
Recul de la consommation d’isoglucose aux
Etats-Unis
L’industrie des Etats-Unis domine le marché avec 50 %
de la production mondiale. C’est également aux EtatsUnis que la consommation d’isoglucose est la plus élevée: plus de 40 % de la consommation totale de sucre et
d’isoglucose contre à peine 3% dans l’UE.
Pourtant, ces dernières années, la consommation d’isoglucose décline aux Etats-Unis. En cause, l’augmentation du prix de l’isoglucose suite à la forte hausse du prix
du maïs mais aussi la baisse de la consommation de
boissons gazeuses, sodas,… dits «caloriques» qui
perdent du terrain au profit des boissons qui utilisent des
ingrédients dits «plus naturels» comme les jus de fruits
et les édulcorants à base de stevia ou qui contiennent
moins de calories. Il y a aussi diverses études mettant en
Après-quota
La production européenne d’isoglucose pourrait tripler à partir de 2017
La consommation d’isoglucose pourrait plus que tripler
dans l’Union européenne après la fin des quotas selon
l’Association des Amidonniers et Féculiers européens.
Dans le régime sucre actuel, la production d›isoglucose
dans l’UE est soumise comme le sucre à un quota. Le
quota isoglucose est de 690.000 tonnes, soit moins de
5% du sucre total produit dans l›UE. Après 2017, les
quotas de sucre et d’isoglucose seront supprimés.
Selon l›Association des Amidonniers et Féculiers
(AAF), la production d›isoglucose pourrait alors être
multipliée par 3 ou par 4 pour atteindre entre 2 et 3 Mt.
La part de l’isoglucose passerait à 20% du marché européen des édulcorants soit un niveau d›utilisation de
l›isoglucose équivalent à celui du Japon, mais bien plus
faible que le niveau de pénétration de 40% aux EtatsUnis.
Théoriquement, l’isoglucose pourrait donc remplacer
jusqu’à 3-4 M t de la demande de sucre. Un tel essor
nécessiterait des investissements de l’industrie de
l’amidon pour accroître la capacité de production actuelle. Ces investissements dépendront du développement de la demande. Difficile de prévoir le comportement des consommateurs et des industries utilisatrices
de l’UE. Les secteurs des boissons gazeuses et des
crèmes glacées semblent intéressées. Mais en définitive, l’adoption de l’isoglucose par les industriels dépendra aussi des prix relatifs du sucre et des céréales.
cause l’isoglucose dans les maladies cardio-vasculaires,
l’obésité, le diabète,… Même s’il n’y a actuellement pas
de consensus pour affirmer que l’isoglucose présente
plus de danger que le sucre pour la santé, les consommateurs sont inquiets.
La baisse de la demande en isoglucose aux Etats-Unis a
été partiellement compensée au cours des dernières
années par une augmentation des exportations vers le
Mexique. Dans le cadre d’accords de libre-échange, le
Mexique importe l’isoglucose des Etats-Unis tandis que
les Etats-Unis importent du Mexique près de 1 Mt de
sucre. En quelques années, la consommation d’isoglucose au Mexique a plus que doublé: de 0,7 Mt en 2009 à
1,6 Mt actuellement.
Les fabricants d’isoglucose essaient de développer
d’autres marchés, notamment au Moyen-Orient et en
Afrique du Nord où la consommation de boissons sucrées est en forte croissance. Début 2013, Cargill, premier producteur américain d’isoglucose, a annoncé la
création d’une joint-venture avec le groupe saoudien
Aramco.
Les principales sociétés de production d’isoglucose aux
Etats-Unis sont ADM (Archer Daniels Midland Company), Cargill, Ingredion (anciennement Corn Products),
National Starch LLC, Penford Products, Roquette America et Tate & Lyle Americas.
Europe: explosion de la production après 2017?
En Europe, la consommation d’isoglucose représente
moins de 3 % du volume des consommations de sucre et
d’isoglucose combinées. Une des raisons de cette faible
Suite à la p4
La rentabilité confirmée
dans le désherbage
▼
Moins de traitements,
moins de freinage
plus de tonnes / ha
▼
Meilleure sélectivité,
moins de freinage
plus de tonnes / ha
▼
Meilleure efficacité,
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Edulcorants
o p c o @ s k y n e t. b e
Suite de la p3
Chicorées Oreye
proportion est que le règlement sucre a imposé comme
pour le sucre des quotas de production nationaux d’isoglucose avec un total de 690.441 tonnes pour l’UE. Audelà du quota, l’isoglucose doit être exporté sur le marché mondial, ce qui pose problème vu les difficultés
d’expédition de l’isoglucose sur de longues distances.
La production est concentrée dans 9 Etats membres. La
Hongrie et la Belgique dominent la production avec des
quotas de production respectifs de 220.266 t et 114.580
t, soit 50 % du quota total UE.
Les quotas d’isoglucose dans l’UE en tonnes
Hongrie220.266
Belgique114.580
Bulgarie89.198
Slovaquie68.095
Allemagne56.638
Espagne53.810
Pologne42.861
Italie32.493
Portugal12.500
Total690.441
En Hongrie, c’est l’entreprise Hungrana, détenue en partie par Agrana, la filiale «amidon» du groupe sucrier allemand Südzucker qui produit l’entièreté du quota d’isoglucose hongrois, à partir de maïs exclusivement.
Syral Belgium (Alost) est le seul producteur d’isoglucose
en Belgique à partir de blé. Syral est une filiale du groupe
sucrier et amidonnier français Tereos.
Parmi les autres producteurs d’isoglucose dans l’UE, il y
a le groupe français Roquette, l’américain Cargill ou encore le groupe israëlien Galam présent en Allemagne et
en Espagne.
La Chine, moteur de la croissance asiatique
En Asie, la demande d’isoglucose s’est ralentie suite au
ralentissement de la demande chinoise. L’avantage
«prix» de l’isoglucose joue moins actuellement et les utilisateurs se tournent vers le sucre.
Le Japon, la Corée du Sud et Taiwan sont des consommateurs d’isoglucose importants avec un taux de péné-
Le site d’Hungrana, au centre de la Hongrie transforme
près d’1 Mt de maïs en isoglucose (27 % du quota UE) et
en bioéthanol.
tration de l’isoglucose d’environ 25 %. Au Japon, la production d’isoglucose (fabriqué essentiellement à partir
de maïs importé des Etats-Unis) est limitée par le gouvernement de façon à assurer un certain équilibre entre
le sucre et l’isoglucose. La part que représente l’isoglucose dans la consommation totale des édulcorants sucre
et isoglucose varie de 25-30 %. La consommation d’isoglucose devrait rester stable suite au ralentissement de
la croissance économique.
La Chine est le pays qui connaît la plus forte croissance
de la demande d’isoglucose suite à l’essor de l’industrie
des boissons. L’isoglucose ne compte que pour moins de
10 % de la consommation totale de sucre et d’isoglucose, mais cette part augmente rapidement car elle était
de seulement 1 % il y a 10 ans.
La consommation d’isoglucose est la plus élevée aux
Etats-Unis, avec 25 kg d’isoglucose par an et par habitant, suivis par la Hongrie avec une consommation de 16
kg/an/habitant. Le Canada, la Slovaquie, la Bulgarie, la
Belgique, l’Argentine, la Corée, le Japon et Mexico sont
également de relativement grands consommateurs d’isoglucose. Les pays où la consommation d’isoglucose est
inférieure à 0,5 kg par an et par tête sont l’Australie, la
Chine, le Danemark, la France, l’Inde, l’Irlande, l’Italie, la
Suède, le Royaume-Uni et l’Uruguay.
Sources: AAF, USDA, ISO: Les édulcorants alternatifs
dans un environnement de prix élevé du sucre, 2012.
L’isoglucose peut-il totalement se substituer au sucre?
Parmi les édulcorants à base d’amidon tels que le glucose, le dextrose, le maltose et les sirops de fructose,
seuls les sirops à haute teneur en fructose ou isoglucose peuvent se substituer au sucre dans plusieurs
catégories d’aliments et de boissons. L’isoglucose se
présentant sous forme liquide, c’est dans l’industrie des
boissons qu’il connaît le plus de succès. En revanche,
l’isoglucose ne convient pas pour l’industrie chocolatière, la plupart des produits de boulangerie et de confiserie où les qualités technologiques du sucre (résistance à l’humidité, à la cuisson, …) sont indispensables.
Autre inconvénient, la manutention et le transport de
l’isoglucose plus difficiles (problèmes de cristallisation
des sirops durant les transferts prolongés).
L’isoglucose, obtenu par fermentation enzymatique de
l’amidon suivie d’une isomérisation, est apparu dans
les années 70. Le sirop d’isoglucose est un mélange de
glucose et de fructose). L’isoglucose 42 ou 55 (42 % ou
55 % de teneur en fructose) a, par kilo de matière
sèche, un pouvoir sucrant et un apport calorique équivalant celui du sucre. Le sucre blanc (saccharose) est
un mélange 50/50 de glucose et de fructose).
Au cours des dernières semaines Orafti a organisé trois réunions d’information pour sa clientèle, la première à Gembloux, ensuite à Verlaine et Saint-Trond, afin de tirer les enseignements de la dernière campagne et préparer la
nouvelle saison.
Les données techniques de la campagne 2013 ont été rappelées (durée des livraisons, niveaux des tares, rendements, prix du contrat et hors contrat).
Pour les semis, l’usine insiste de nouveau sur une correcte
profondeur ainsi que la nécessité de disposer d’une température suffisante (10 °C) dans le lit de germination.
Quelques expérience de bâchage des tas furent menées en
2013 à partir de novembre, elles peuvent être très positives
si certaines conditions sont réunies (il faut notamment une
durée de placement d’au moins 5 jours). Une structure de
fonctionnement serait nécessaire si le système devait être
développé. L’usine continuera l’étude de cette technique
(validité, possibilités éventuelles de mécanisation, frais de
l’opération, …).
Comme en 2012, l’organisation des chargements a connu
une série de difficultés dans le cas de l’avaleuse de tas, et
on peut tirer maintenant les conclusions de deux campagnes. Malgré des adaptations de la machine après la
campagne 2012, il reste des difficultés dans les cas de tare
hors des moyennes (pertes sous le tablier en cas de tare
faible, difficulté d’avancement dans le cas de tares plus élevées, où la machine a tendance à se soulever et «oublier»
une partie de la marchandise).
Les responsables de l’usine sont en réflexion approfondie
sur le sujet, le but étant de trouver une solution fiable, adaptée à la chicorée, mais aussi avec un parc de matériel qui
sera disponible, un service après-vente assuré et en tout
cas la satisfaction des deux parties de l’interprofession.
Les perspectives pour le marché de l’inuline restent positives, l’entreprise prévoit un retour progressif à la croissance
au cours des prochaines années.
Les planteurs d’Orafti ont néanmoins fait remarquer que les
conditions de contrats restent toujours sensiblement inférieures à celles des deux autres usines.
La liste actuelle des délégués est donnée dans le tableau
ci-dessous. Si vous estimez que votre région n’est pas suffisamment représentée, et que vous désirez participer de
plus près à la vie de l’Organisation, n’hésitez pas à proposer
votre candidature (soit par courrier à OPCO 111 Boulevard
Anspach, boite 10 1000 Bruxelles, ou par fax au 010 41 08
80, ou par courriel à [email protected]).
Structure des délégués (par code postal)
Alain MOERS 1300 WAVRE - Tanguy van OLDENEEL 1350
JAUCHE (Nodrenge) - Pol REQUETTE 1350 ORP-JANDRAIN - Michel PIERARD 1360 MALEVES-Sainte -MarieWastines - Robert VERMEIREN 1495 MELLERY - Dirk
DRAELANTS 3400 LANDEN - Erwin LIESENS 3700 TONGEREN - Evarist PAULY 3740 BILZEN - Karel KERSTEN
3770 MILLEN - Arnaud JACKERS 3770 RIEMST - René
MOYAERS 3890 GINGELOM - Olivier GATHY 4219
ACOSSE - Bernard MEHAUDEN 4280 HANNUT AVERNAS
Fernand GALLOY 4460 HORIONHOZEMONT - Louis MATHY 4470 ST GEORGESSMEUSE - Vincent PEETERS
4500 HUY - Jacques WARNIER 4530 VILLERS-LE-BOUILLET - Henri LHOEST 4537 VERLAINE - Pierre HALLEUX
5020 DAUSSOULX - Marcel LAMARCHE 5020 CHAMPION
- Frédéric GOFFAUX 5140 SOMBREFFE - Bruno PETIT
5310 LONGCHAMPS - Jacques RIGO 5310 BRANCHON Paul-Bernard TASIAUX 5310 TAVIERS - Jacques DE
MONTPELLIER 5537 DENEE - David JONCKHEERE 6560
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betteravières
p v b c – P ROGRAMME VU L GARISATION B ETTERAVE C H ICOR é E , DANS L E CADRE DES CENTRES P I L OTES
Rubrique rédigée et présentée sous la responsabilité de l’IRBAB, J.-P. Vandergeten, Directeur de l’IRBAB, avec le soutien du Service public de Wallonie
FAR‐Mémo 2014
Barbara MANDERYCK
IRBAB asbl - KBIVB vzw
Ce FAR‐Mémo con�ent toutes les recommanda�ons nécessaires pour la réussite de votre désherbage en 2014. Le désherbage en culture de be�eraves nécessite beaucoup d’a�en�on et de connaissance, mais le temps consacré à sa réussite sera très vite amor�. Bien sûr, les condi�ons météorologiques peuvent rendre notre vie encore plus difficile, mais pour cela, nous sommes à la merci des dieux de la météo. Dans le cadre de la nouvelle législa�on IPM qui est d’applica�on depuis janvier 2014, il n’y a pas de changements dans nos recommanda�ons. Travailler de façon raisonnée, c’est par exemple ne pas effectuer par défaut un traitement de préémergence, c’est reconnaître et traiter les adven�ces au stade cotylédonaire avec les produits et doses adaptés, c’est con�nuer à traiter jusqu’à ce que la parcelle soit propre et faire cela d’une manière qualita�ve. Dans le cadre de l’IPM, il faut aussi envisager un binage juste avant le traitement de rémanence, si les condi�ons sont suffisamment secs. Un coup d'œil rétrospecƟf sur le désherbage en 2013
Nous nous souvenons du printemps 2012 comme étant très froid et humide, ce qui a été favorable à l’efficacité des herbicides racinaires. En 2013, les condi�ons étaient également très froides, mais dans de nombreuses régions, le début avril a été très sec et il y a eu un vent desséchant du Nord‐Est. Dans le Centre et l’Est du pays, les premiers traitements de postémergence devaient donc être appliqués en condi�ons sèches. L’efficacité des produits racinaires était donc un peu moindre et l’augmenta‐
�on de la dose des produits avec ac�on foliaire (p. ex.: Betanal) était souvent néces‐
saire pour obtenir une bonne efficacité. Vers la mi‐avril, il y a eu un passage pluvieux dans le Centre et l’Est du pays. Dans le Ouest du pays, il y a eu plus de pluie, comme c'est souvent le cas ces dernières années, et la période de semis s’est vue prolongée en avril. Les premiers traitements de postémergence y ont eu lieu dans des condi‐
�ons plus humides avec une bonne efficacité des herbicides racinaires et donc un désherbage généralement plus efficace. Les condi�ons froides observées dans toutes les régions du pays ont ralen� le déve‐
loppement des be�eraves, tout comme celui des mauvaises herbes. Les premières adven�ces observées en avril étaient surtout des crucifères. Les températures froides ont ralen� ou annihiler l’ac�on des produits tel que le “Matrigon”, qui fonc‐
�onne mieux dans des condi�ons poussantes. En 2013, les mauvaises herbes qui aiment la chaleur se sont développées plus tard dans la saison de désherbage. Lors‐
que les températures ont augmenté au début juin, on pouvait observer sur des par‐
celles qui étaient propres, de nouvelles levées de chénopodes et de mercuriales. Le chénopode connait deux périodes de germina�on. L’une quand la température du sol est d’environ 8°C et une autre lorsque la température du sol est de 15 à 18°C. Il a donc fallu poursuivre le désherbage, ou dans certains cas recommencer le désher‐
bage sur des parcelles qui étaient devenues propres. Sur des parcelles où cela n’avait pas été fait, on pouvait observer, en juillet‐août, de nouveaux chénopodes. Le désherbage était généralement sa�sfaisant en 2013, sauf dans les parcelles où il avait été arrêté trop tôt. Conséquences d'un hiver excepƟonnel
En raison de l'hiver excep�onnellement doux de 2013‐14, les engrais verts se sont très fort développés. Les détruire, de quelque manière que cela a été, n’a pas été simple. La matricaire, le mouron et les repousses de céréales se sont souvent déve‐
loppés dans les engrais verts. Ailleurs, l’engrais vert était insuffisamment détruit. Il en est de même pour les parcelles où il y avait des pommes de terre l’an dernier et qui seront semées en be�eraves. L’absence de gel qui détruit les tubercules à la surface causera également des problèmes dans ce cas. Il est important de s’assurer que toutes ces repoussses ne se trouvent plus à la surface du sol pour qu’elles soient moins suscep�bles de repousser. On doit donc commencer propre ! Prédire l’évolu�on de ce�e situa�on est très difficile à dire, mais il est clair que dé‐
truire toutes ces repousses de plantes n'est pas simple avec les ressources dont nous disposons en culture de be�erave. Il est également vrai qu'on n'a aucune expé‐
rience du passé avec une telle situa�on. Un conseil général ne peut donc être don‐
né. Il faudra trouver la meilleure solu�on pour chaque champ en par�culier. LES CLES POUR UN FAR REUSSI
Assurer une levée homogène et rapide des be�eraves Grâce à une bonne prépara�on du sol et un bon lit de germina�on + un bon semis avec des graines de qualité. Intervenir dès l’appari�on des adven�ces (±10 à 15 jours après le semis) Sans tenir compte du stade de développement des be�eraves, si saines. Choisir ses produits en fonc�on de la ore présente sur la parcelle Sur www.irbab‐kbivb.be : consulter ‐ module “iden�ca�on des adven�ces” pour les adven�ces dicotylédones et mo‐
dule “iden�ca�on des graminées” pour l’iden�ca�on des graminées à un stade de développement précoce, ... ‐ liste des produits agréés dans la culture be�eravière (mise à jour pour 2014) Voir aussi les pages 3 et 4 de ce FAR‐Mémo. U�liser du matériel de pulvérisa�on et des jets appropriés de ma‐
nière correcte, avec suffisamment d’eau Entretenir et contrôler le matériel de pulvérisa�on, suivre les no�ces d’u�lisa�on des jets et buses de pulvérisa�on, ne�oyer suffisamment le matériel certainement après u�lisa�on d’herbicides non sélec�fs pour la be�erave. Traiter avec de bonnes condi�ons clima�ques Traiter avec une humidité élevée (> 70% HR) et proter du temps poussant, d’un sol humide et éventuellement de la rosée ma�nale. Respecter les intervalles de traitement de 6 à 8 jours, en par�culier entre les deux premiers traitements de postémergence Adapter la dose FAR au stade des adven�ces Voir pages 3 et 4 de ce FAR‐Mémo. Con�nuer les traitements jusqu’à ce que le champ soit propre, si néces‐
saire jusqu’à la fermeture des lignes Terminer le désherbage avec un herbicide à ac�on racinaire ayant une longue rémanence d’ac�on lentement, mais plus rapidement qu'en 2012. Le premier traitement de postémer‐
gence a été effectué 16 jours après le semis sur des adven�ces au stade cotylédo‐
naire avec des buses DG110015 à 1,55 bar et 150 l/ha d’eau. En 2012, on avait u�li‐
sé des buses classiques à fente du type XR. Les trois premiers traitements de postémergence se sont déroulés en condi�ons sèches. Dans la période entre l’applica�on des traitements de préémergence et les trois premiers traitements de postémergence (3 semaines), il est tombé seulement 9 mm de pluie. De ce fait, les herbicides racinaires ont eu une moindre efficacité Chénopode résistant : les résultats d’essai de 2013
qu’en 2012, où il y avait eu beaucoup de pluie pendant toute la période de désher‐
Comme en 2012, l’IRBAB a mis un essai en place pour lu�er contre le chénopode résistant. La parcelle d’essais (sol limoneux) présentait environ 28% de chénopodes bage. Au total, 5 traitements de postémergence ont été effectués (à cause de levées résistants. Le semis a été réalisé le 8 avril avec une variété rhizoctone qui donne tardives de chénopode et de mercuriale ), puis un traitement avec un herbicide raci‐
beaucoup de feuilles. Le printemps a été très froid et la be�erave s’est développée naire pour assurer l’effet résiduel. Le Betteravier
04/2014 — 5
Un schéma FAR ordinaire a été comparé avec un schéma FAR à hautes doses, dans les deux années d’essai. Le schéma FAR ordinaire se composait de Bsc 0,6/T0,2/
G0,5/Huile 0,5 avec 2,5 l “Gol�x” au total. Le schéma à hautes doses se composait de Bsc 1,0/T0,2/G0,75/Huile 0,5 lors du premier traitement. 0,3 l/ha de “Tramat” a été chaque fois u�lisé après. Au total, ce schéma contenait 3,75 l “G”. On a pulvérisé 0,8 l de “Venzar” (500 sc) pour les deux schémas. % ac�on contre le chénopode 2012 Août Juin Août FAR Bsc 0,6/T0,2/G0,5 97% 99% 89% 96% FAR Bsc 1,0/T0,2/G0,75 99% 100% 97% 99% Ces résultats montrent que, dans les condi�ons humides de 2012, un FAR ordinaire fonc�onne bien, même sur les chénopodes résistants. Il est également clair que lors‐
que les condi�ons sont plus sèches (comme en 2013), il vaut mieux appliquer un schéma à doses plus élevées . Le FAR ordinaire a�eint quand même un contrôle de 96%, grâce à une bonne couverture foliaire par la be�erave et l’effet résiduel du “Venzar” en août. À ce moment, plus aucun chénopode ne dépassait les be�eraves. Un schéma où seul le “Betanal ‐ Tramat” ont été augmentés, mais où le “Gol�x” a été retenu à 0,5 l, a été inclu dans l’essai. Le contrôle du chénopode était de 89% en juin et de 96% en août, et iden�que au FAR ordinaire, ce qui montre l’importance du “Gol�x” pour lu�er contre le chénopode. Les différences n'étaient pas sta�s�que‐
ment signica�ves. En 2012 et 2013, on a également étudié l’effet de doses plus élevées et du mode de frac�onnement du “Gol�x”, jusqu’à 4,5 l. On a d’abord déterminé l’inuence du frac�onnement de la dose sur un traitement de préémergence (2 l) et sur les traite‐
ments de postémergence (chaque fois 0,5 l, et 2,5 l au total). Ensuite, on a détermi‐
né l’inuence d’une première dose élevée de “Gol�x” , puis décroissante (1,75, 1,0, 0,75, 0,5, 0,5 l) et également l’inverse (0,5, 0,75, 0,75, 0,75, 1,75l). En 2012, il semblait y avoir un meilleur effet avec une première dose élevée de “Gol�x”. Cet effet n'était pas clairement conrmé en 2013. En ce qui concerne l’ap‐
plica�on de 2 l de “Gol�x” en préémergence, le résultat en 2012 était de 98% de contrôle en juin. En 2013, il était de 94% en juin et 99% en août. Un résultat légère‐
ment meilleur a été réalisé avec le B1,0/T0,2/G0,75 (3,75 l G) en postémergence. Ici aussi, les différences n'étaient pas sta�s�quement signica�ves. La sélec�vité a été bonne pour tous les schémas FAR. Tout comme en 2012, l’effet de l’applica�on de Cen�um et la combinaison Cen�um‐
Fron�er Elite sur la lu�e contre le chénopode a été examiné. En 2013, le Cen�um a été appliqué à par�r du stade 4‐6 feuilles de la be�erave. Le schéma avec Cen�um était le suivant : PE1 jusqu’à PE3 avec un FAR Bsc0,6/T0,2/G0,5 + 0,5l huile, PE4 et PE5: Bsc0,6/T0,2/C0,05 + 0,5l huile et pour clôturer C0,05 l/ha+ 0,5l huile. Le schéma avec Fron�er Elite était : PE1 jusqu’à PE3 avec un FAR Bsc0,6/T0,2/G0,5 + 0,5l huile, PE4 et PE5: Bsc0,6/T0,2/C0,05/Fr0,3 + 0,5l huile et pour clôturer C0,05/Fr0,4+0,5 l huile. 2012 2013 Juin Août Juin Août FAR + Cen�um 98% 100% 100% 99% FAR + Cen�um‐Fron�er Elite 98% 100% 100% 100% Les résultats de ces deux schémas étaient ne�ement meilleurs en 2013 que tous les schémas FAR, y compris ceux dans lesquels 4,5 l “Gol�x” ont été appliqués. Ces schémas sont également intéressants en termes de prix, avec un prix indica�f de respec�vement138 et 164 euros pour le schéma Cen�um et le schéma Cen�um‐
Fron�er Elite . Par comparaison, le schéma Bsc1,0/T0,2/G0,75 avait un prix indica�f de 228 euros. Remplacer le “Gol�x” par le Cen�um ou Cen�um‐Fron�re dans les derniers traitements n’est pas toujours possible. S’il y a également de l’arroche sur la parcelle, le “Gol�x” doit être préservé dans le mélange car l’effet résiduel de Cen‐
�um n’est pas aussi bon sur ce�e adven�ce. Lorsque vous u�lisez le Cen�um, on doit pouvoir supporter les blanchiments typiques, qui ne causent pas de baisse de rendement si certaines règles sont respectées, telles que: ne pas appliquer le Cen‐
�um avant le stade 4 feuilles de la be�erave et ne pas mélanger avec : a) un grami‐
nicide, le mieux 96 heures entre le traitement an�‐graminées et l’applica�on du Cen�um, b) “Venzar”, c) “Matrigon”, d) Avadex, e) “Pyramin et Gol�x liquide”. Ce dernier est une restric�on du cer�cat d’agréa�on. Cen�um peut être mélangé avec Safari, “Gol�x WG” (max. 50cc à 0,3 ‐ 0,5 l “Gol�x”), Fron�er Elite ou Dual Gold (max. 50cc à 0,3‐0,4 l Fr ou DG). Importance de l’absorpƟon foliaire du GolƟx pour le contrôle du chénopode
Deux types de buses ont été comparés pour illustrer ce�e importance (DG et AI), la buse à injec�on d’air AI n’a pas été u�lisée correctement. On a commencé le traite‐
ment à par�r du stade 2‐4 feuilles du chénopode. 3 traitements avec seulement du “Gol�x” ont été appliqués (1,5 l, 1,5l et puis 2 l, chaque fois avec 0,5 l huile). La pho‐
to ci‐contre montre le résultat de ces deux variantes. La buse DG s’est montrée su‐
périeure, de façon clairement visible. Cela montre que si le “Gol�x” est absorbé par 6 — 04/2014
Le Betteravier
DG110015 150 l/ha, 1,55
bar
2013 Juin % ac�on contre le chénopode la feuille, l’ac�on est meilleure que si le “Gol�x” devait être absorbé principalement par la racine. 86% efficacité
98% efficacité
AI11002 200 l/ha, 3 bar
32% efficacité
79% efficacité
Pour avoir un bon fonc�onnement d’une buse en désherbage, on doit obtenir une bonne imprégna�on des adven�ces au stade cotylédon avec les produits qui sont absorbés par la feuille. Cela peut également se faire avec une buse à injec�on d’air, mais on doit alors u�liser plus d’eau et travailler à une pression plus élevée. On ob‐
�ent ainsi une image de pulvérisa�on avec des gou�es plus grossières, mais en nombre plus élevé. n’hésitez pas à demander des conseils spéciques à ce propos chez votre fournisseur. GolƟx Queen
Le Gol�x Queen (525 g/l métamitron + 40 g/quinmérac) est un nouveau produit agréé en postémergence en culture de be�erave. Ce produit peut être appliqué trois fois en frac�onnement, avec un total de 6 l. Le produit serait miscible avec tous les produits. Ce produit est très sélec�f. Ce produit sera surtout u�le pour la lu�e contre le gaillet et la pe�te ciguë. Il n'existe actuellement aucune agréa�on en préé‐
mergence, mais cela pourrait changer dans l'avenir. Dans un essai IRBAB de 2013, le Gol�x Queen (3,35 l) a également été testé. La quan�té de quinmérac (134 g) était la seule chose qui différait du schéma FAR Bsc0,6/T0,2/G0,5. L’efficacité de ce schéma sur le chénopode était de 100% en juin et 98% en août. C’était ne�ement meilleur en juin que le Bsc0,6/T0,2/G0,5 qui était de 89% et 96% en août. Un schéma similaire sera testé en 2014 pour conrmer ces résultats. Que faire avec la peƟte ciguë et la mercuriale ?
Du fait qu’il y avait également de la pe�te ciguë et de la mercuriale dans l’essai, un certain nombre de schémas ont pu être comparé pour leur effet sur ces adven�ces. % ac�on en août essai IRBAB 2013 Pe�te ciguë mercuriale 1 FAR Bsc 0.6/T0.2/G0.5 67% 79% 2 FAR Bsc 1.0/T0.2‐0.3/G0.75 85% 91% 3 FAR Bsc 1.0/T0.2‐0.3/G0.5 76% 96% 4 BTGSVsc (5 x 0.15 Vsc et Safari 5 x15g) 100% 98% 5 Bsc 0.6/T0.2+ Gol�x Queen (3.35 l), 88% 82% 6 FAR Cen�um 94% 95% 7 FAR Cen�um‐Fron�er Elite 100% 96% 8 VO 3 l “Fiesta” + FAR Bsc 0.6/T0.2/G0.5 97% 85% On peut observer l’effet de la dose “Gol�x” sur la pe�te ciguë (schéma 2 versus 1 et 3). On observe l’effet de “Betanal” et “Tramat” pour la mercuriale (schéma 2 et 3 versus 1). Le schéma BTGSVsc (4) est également efficace pour les deux adven�ces et était sélec�f dans l’applica�on de Venzar au premier traitement de postémergence. Ce n'est pas toujours le cas, surtout dans les sols légers et dans des condi�ons froides et humides. Ce schéma a eu une efficacité de 98% en juin et de 95% en août contre le chénopode. Cependant, le prix indica�f pour ce schéma était de 241 euros.
Les résultats de 3,35 l Gol�x Queen (5) sont décevants sur ces deux adven�ces. Sur‐
tout si l’on compare l’efficacité de 88% contre la pe�te ciguë avec l’applica�on de “Fiesta” en préémergence (8) qui a une efficacité de 97%. Deux remarques sont né‐
cessaires : la dose de quinmérac était peut‐être trop faible dans le schéma Go�x Queen où 134 g quinmérac a été appliqué par rapport à 180 g dans le schéma “Fiesta”. D’autre part, l’associa�on choridazon‐quinmérac (“Fiesta”) fonc�onnera mieux pour la lu�e contre la mercuriale que l’associa�on métamitron‐quinmérac (Gol�x Queen). Les schémas avec Cen�um et Cen�um‐Fron�er ont une bonne efficacité sur la pe�te ciguë et la mercuriale. Dans les deux schémas, l’ac�on contre la mercuriale pouvait être améliorée en remplaçant pour l’applica�on de Cen�um le “Gol�x” par la “Pyramin” ou en augmentant la dose de “Betanal” et “Tramat”. Dans le schéma Cen‐
�um, l’ac�on sur la pe�te ciguë pouvait être améliorée en appliquant du Safari ou du “Matrigon” dans un traitement de postémergence antérieur. Remplacer une fois le “Gol�x” par un Gol�x Queen aurait pu op�miser l’ac�on sur la pe�te ciguë. REPOUSSE DE POMME DE TERRE
PRÉÉMERGENCE : ne doit pas nécessairement être un standard !
Celle-ci peut :
‐ fortement limiter l'émergence des adventices dicotylées ou "sensibiliser" les adventices pour les traitements en POST
‐ être utile si la POST doit commencer plus tard du fait de conditions humides
Celle-ci peut être bypassée :
‐ lorsque la première POST est effectuée à temps
‐ pour un semis très tardif ‐ pour les champs ayant peu d'adventices ou peu d'adventices difficiles à contrôler
‐ dans des conditions très sèches = action limitée de ces herbicides racinaires Celle-ci est recommandée (max. 2 à 3 jours après semis) :
‐ en présence d'adventices difficiles à contrôler, selon les espèces présentes (voir ci‐
dessous) et leur importance
Flore dominante prévue
Gaillet, Petite & Grande ciguë Mercuriale (+ Gaillet, Petite & Grande ciguë)
(*2)
(*3) ‘PYRAMIN’
(*3)
(*4)
6 feuilles et plus
0,1‐0,125 l/ha
(+‘GOLTIX WG’) PRE FACULTATIVE pour Mercuriale, Crucifères, Renouée des oiseaux
feuilles) 4‐6 feuilles
3 l/ha CENTIUM
‘PYRAMIN’
ou ‘GOLTIX’ Stade betterave
(cotylédon jusqu'à 2 (*1)
‘FIESTA’ Matricaire (présence importante) Schéma des recommandation pour la lutte contre les repousses de pommes de terre en betterave
Dose/ha en sol normal
Produit
Traitement préventif :
‐ limiter les pertes au champ lors de la récolte des pommes de terre
‐ labourer après l'hiver pour que le gel détruise les tubercules présents à la surface
Traitement curatif :
‐ traitement localisé avec Roundup (si peu de repousses)
‐ application avec machine à mèches de Roundup (si nombreuses repousses)
- avec herbicides sélectifs = coûteux et incomplet = uniquement défanage
‐ la sensibilité aux agents sélectifs varie selon la variété de pomme de terre :
* sensibilité satisfaisante : Bintje
* sensibilité modérée : Felsina,Ramos
* sensibilité faible : Agria, Innovator, Challenger, Asterix, Charlotte, Saturna, Victoria Bouillie de traitement (doses en l/ha)
Betanal' 1l + 'Tramat' 0,2 l + 'Goltix' 0,5 l
(*5)
Betanal' 1,5 l + 'Tramat' 0,3 l + Frontier Elite 0,4 ‐0,5 l ou 'Dual' 0,3‐0,5 l Betanal' 3 l + 'Tramat' 0,4 l + Frontier Elite 0,5 ‐0,6 l ou 'Dual' 0,5‐0,65 l
0,5 l/ha 'Matrigon' en conditions poussantes avec forte humidité
(*5)
(*5)
+ 2,5 l/ha
(*4) Tra i ter l es repous s es de pommes de terre qua nd el l es ont 8 à 15 cm de ha ut, s oi t généra l ement à pa rti r du s ta de 4 feui l l es de l a bettera ve. Si l es repous s es s e dével oppent pl us tôt, a ugmenter l a dos e de 'Beta na l '.
(*5) Toujours a jouter 0,5‐1 l /ha d'hui l e.
2 kg ou l/ha VOLUME DE PULVÉRISATION
(+2 kg/ha) bonne efficacité entre 100 et 300 l/ha
300 à 400 l/ha recommandé par temps sec et/ou sur des adventices endurcies
2,5 l/ha REMARQUES :
UTILISATION de HUILE minérale ou végétale
Utile pour améliorer l'efficacité d'un mélange FAR (indispensable avec certains graminicides, voir tableau)
Appl i ca ti on de DUAL GOLD ou FRONTIER ELITE en PRE = INTERDITE (produi ts a gréés à pa rti r du s ta de 4 feui l l es de l a bettera ve) peut condui re à une perte de pl a ntes en condi ti ons humi des
Dose : 0,5-1 l fonction du climat (*1) Sol s l ourds : mul ti pl i er l a dos e pa r un fa cteur 1,5
(pas d'huile avec Betanal Elite, max. 0,5 l huile si conditions très sèches)
(*2) Centi um : décons ei l l é en PRE s ur s ol s l égers ou pa uvres en humus , s i pl ui es i mporta ntes ; pa s a utori s é en mél a nge a vec 'Pyra mi n' et a vec 'Gol ti x' l i qui de (ma x. 200 ml Centi um en PRE et POST ens embl e)
A éviter par temps chaud (à partir de 22°C à l'ombre)
REPOUSSES DE CHICORÉES et CHARDONS
(*3) Dos e pour 'Pyra mi n’ SC à 520 g/l : l a dos e doi t être a da ptée pour l es teneurs de 430 g/l ou 65 %. Dos e chl ori da zon l i mi tée à 2.600 g/ha s .a . pa r 3 a nnée (a utres cul tures de l a rota ti on i ncl ues )
'Matrigon' (1,2 à 1,5 l + huile) sur des plantes plus développées (pas en mélange avec FAR)
SYSTÈME FAR en POSTÉMERGENCE - LUTTE CONTRE LES DICOTYLÉES
doses dans ce tableau pour ADVENTICES au STADE COTYLÉDONAIRE jusqu'au stade 2 FEUILLES
APPLIQUER TOUJOURS LA PLUS FAIBLE DOSE (l/ha) POUR ADVENTICES AU STADE COTYLÉDONAIRE
Adventices dominantes
+ RACINAIRE
PRODUITS DE CONTACT
Composant "R"
Composants "F" et "A"
(*a)
Flore classique :
= flore non mentionnée ci‐dessous
2
2
Chénopode (* ), arroche, renouée des oiseaux (* ), matricaire (*2 ), fumeterre, pensée des champs
Petite ciguë (*2), (*3) Grande ciguë (*2)(*3) Morelle noire, panic Mercuriale (*2) Sené, ravenelle, repousses de colza, renouée faux‐
liseron (*2)
Flore mixte : Chénopode, renouée des oiseaux ou petite ciguë
avec mercuriale
ou avec crucifères
"GOLTIX" 0,5 ‐ 1 kg ou l 'BETANAL 160' 0,6
‐ 1,5
+'TRAMAT 500' 0,15 ‐ 0,4 (*b) ou "PYRAMIN WG"
0,5 ‐ 1 kg + huile 0,5 ‐ 1 (*c)
ou DUAL Gold (*d) 0,5 ‐ 0,65 l ou FRONTIER Elite (*d) 0,4 ‐ 0,6 l comme ci‐dessus
“ “ “ “ “ comme ci‐dessus
+ AVADEX 0,5 ‐ 1 (*4) Produits à base de desmédiphame
Amarante (*2) i
dé d
(*a) En cas de présence importante de chénopode : augmenter au premier traitement la dose 'Bétanal' de 50 %.
Gaillet (forte présence) 'GOLTIX' 0,5 ‐ 1 kg ou l 'GOLTIX' 0,5 ‐ 1 kg ou l ou FRONTIER Elite (*d) 0,4 ‐ 0,6 l DUAL Gold (*d) ou 'GOLTIX' ou FRONTIER Elite (*d) 'PYRAMIN WG' ou FRONTIER Elite (*d) 0,5 ‐ 0,65 l 0,5 ‐ 1 kg ou l 0,4 ‐ 0,6 l 0,5 ‐ 1 kg ou CENTIUM(*6)
50‐75 ml
'PYRAMIN WG' 0,5 ‐ 1 kg 'GOLTIX' + 'VENZAR 500 sc‘ (*5) ou FRONTIER Elite (*d) 0,5 ‐ 1 kg ou l + max. 150 ml
0,4 ‐ 0,6 l 'GOLTIX' 0,5 ‐ 1 kg ou l 'GOLTIX' 0,5 ‐ 1 kg ou l 0,4 ‐ 0,6 l (*b) La dose 'TRAMAT 500' ne peut pas dépasser 0,3l/ha au stade cotylédonaire de la betterave
Le mélange ‘BETANAL’ + ‘TRAMAT’ peut être remplacé par un mélange "prêt‐à‐l'emploi" (voir encadré « dose FAR »).
(*c) voir encadré utilisation huile minérale ou végétale
(*d) 'DUAL' ou FRONTIER Elite jamais avant le stade 4 feuilles de toutes les betteraves
(*2) FLORE POUVANT JUSTIFIER L’UTILISATION DE SAFARI (ne pas appliquer du Safari avant 70% de levée de la betterave, max. 15 g à ce moment) :
‐ Séné, ravenelle, matricaire, renouée des oiseaux, amarante, repousse de colza et de phacélie, laiteron, bident tripartite et lampourde 15 ‐ 20 g/ha
‐ Petite & grande ciguë : 30 g/ha
‐ Mercuriale : meilleure efficacité avec 10 g/ha pour mercuriale au stade 2 feuilles, si la dose ‘Betanal’ est trop faible ou si le ‘Goltix’ est utilisé comme seul racinaire (sans p.ex.: 'Pyramin' ou Frontier Elite).
(*3) FLORE POUVANT JUSTIFIER L’UTILISATION DE 'MATRIGON‘ (0,5 l/ha) : Petite et grande ciguë, bident tripartite, lampourde et pomme épineuse : Dès le stade 1‐feuille de l’adventice et le stade 2‐feuilles de la betterave et si conditions poussantes.
(*4) AVADEX : peut également remplacer le ‘Tramat’ (sauf en présence de mercuriale ou de renouée des oiseaux).
(*5) Addition de ‘VENZAR 500 sc’ : peut être appliqué dès le stade 2 feuilles de la betterave à maximum 150 ml, déconseillé en conditions froides et humides ou sur sols legers
(*6) Centi um peut être a ppl i qué dès l e s ta de 4 feui l l es de l a bettera ve en mél a nge a vec 'Beta na l ' et 'Tra ma t' (formul a ti ons SC/SE ). Ne peut pa s être mél a ngé a vec 'Gol ti x l i qui de' ou a vec 'Pyra mi n'. Pos s i bl e a vec fa i bl e dos e “Gol ti x s ol i de” (0,3‐0,5 L/ha ). Ne peut pa s être mél a ngé a vec “Venza r”,“Ma tri gon”, Ava dex 480 ou gra mi ni ci des . La dos e 0,1 l /ha Centi um 36CS peut être a ppl i quée comme tra i tement de réma nence, ma i s a ppl i qué s eul . Avec l 'a ppl i ca ti on du Centi um des bl a nchi s s ements tempora i res des feui l l es de bettera ves a ppa ra i s ent. Le Betteravier
04/2014 — 7
DOSE FAR (à adapter au stade des adventices)
Composant FAR
(*1)
Produit et teneur
STADE DES ADVENTICES
Adventices au stade COTYLEDONS Adventices au stade 2-FEUILLES Adventices au stade 4-6 FEUILLES
(selon les agréations en mars 2014)
F
BETANAL' 160 SC/SE
0,6 ‐ 0,8 l (*2) 1 (‐1,5) l 2 ‐ 3 l 6 l (*4) ou 'BETANAL' 320 SC 0,3 ‐ 0,4 l (*2) 0,5 (‐ 0,75) l 1 – 1,5 l 3 l (*4) 0,2 ‐ 0,3 l (*2) 0,35 (‐0,5) l 0,7 ‐ 1 l 2 l (*4) 0,3 (‐0,4) l 0,6 ‐ 0,8 l 0,75 l 1,2 ‐ 1,6 l ou 'BETANAL' 471 SC 'TRAMAT' 500 SC A
Dose max.
0,15 ‐ 0,25 l ou AVADEX 480 EC (*2) 0,5 l (*5) 2 l 1,7 l F + A “Mélanges prêts-à-l’emploi” (plus coûteux, liste non exhaustive) (pmp = phenmédiphame; dmp = desmédiphame; etho = éthofumésate)
‐ type ‘Kemicombi’ (pmp+etho 200+190 g/l) (*3)
‐ Dynamo SE, Phase (pmp+dmp+etho 75+15+115)
‐ Beta‐Team, Betanal Expert (pmp+dmp+etho 75+25+150)
‐ Betanal Elite (pmp+dmp+etho 91+71+112)
'GOLTIX' 70WG/700SC
'PYRAMIN' 65WG
R
(*2) (*4) (*5) 0,7 ‐ 0,8 l
(*2) 0,9 ‐ 1,2 l (*2) 0,8 ‐ 1,1 l (*2) 0,7 ‐ 0,9 l 1 ‐ (1,5) l 1,35 (‐1,5) l 1,2 (‐1,4) l 0,9 (‐1,2) l 2 ‐ 2,5 l 1,5 ‐ 2 l 1,4 ‐ 1,8 l 0,9 ‐ 1,2 l 2,5 l (*4) (*5) 4 l (*4) (*5) 3,2 l (*4) (*5) 3,2 l 0,5 l ou kg
0,5-0,75 l ou kg
1 l ou kg
7 l ou kg (*7)
0,5 kg
0,5 - 0,75 kg
1 kg
(*3)
ou ‘DUAL'
(*6)
4 kg
Pas avant le stade 4 feuilles
0,5 - 0,65 l
1,3 l
des betteraves
0,4 - 0,6 l
1,4 l
ou FRONTIER Elite
(*1) Le stade de la betterave importe peu, à condition de ne pas dépasser la dose ‘Tramat 500’ 0,3 l/ha au stade cotylédonaire. Il convient d’augmenter les doses uniquement si les conditions climatiques n’ont pas permis d’effectuer la PO1 dès la levée des premières adventices et/ou de respecter un intervalle de 6 à 8 jours maximum entre PO1 & PO2.
(*2) Dose la plus élevée en cas de forte présence de chénopode, arroche, mercuriale, renouée des oiseaux ou gaillet.
(*3) Adapter les doses pour les produits à teneur différente en substances actives.
(*4) Dose phenmédiphame limitée à 960 g/ha s.a. par an.
(*5) Dose éthofumésate limitée à 1.000 g/ha s.a. par 3 années (donc autres cultures de la rotation inclues). Attention les limitations sont divergentes entre les produits.
(*6) Dose chloridazon limitée à 2.600 g/ha s.a. par 3 années (donc autres cultures de la rotation inclues).
(*7) Dose métamitron limitée à 4.900 g/ha s.a. par an.
LUTTE ANTI-GRAMINÉES
Remarques :
‐ Pour lutter contre du vulpin s oupçonné rés i s ta nt, i l es t decons eil lé de fra cti onner da ns l e s ys tème FAR, a ppl iquer toujours la dos e pl ei ne, en ca s de rés is ta nce l es dim's s ont pl us éffica ce que l es fop's
‐ Le fra ctionnement es t décons eil lé s ur des s ols l ourds ou lors qu'une rés is ta nce es t a ttendue
‐ Tous les produi ts ne peuvent pa s être a ppl iqués à dos e plei ne da ns l e mél a nge FAR, tous l es produi ts ne néces s itent pa s d'a jout d'hui le (voi r ta blea u), toutes l es dos es s ont expri mées en l /ha
‐ Pour le chi endent tra i ter a u s ta de 20 à 30 cm, ne pa s a ppl i quer da ns FAR, s i 2 a ppli ca ti ons , réa l i s er 2ème tra itement s ur chiendent a ya nt récupéré du tra i tement précédent pour ga ra nti r une bonne effi ca ci té du produi t
‐ Le Centium ne peut ja ma i s être mél a ngé a vec des gra mi ni ci des , en règle généra l res pecter un i nterva ll e de 96 h entre un tra i tement gra minicide et l 'a ppl ication du Centi um
ARAMO en
Produit
TANAGRA
(a)
SELECT Prim
tepraloxydim
Matière active
GRAMINÉE
(b)
clethodime
FOCUS Plus
(c)
AGIL
cycloxydime
(d)
ELOGE
propaquizafop
(e)
haloxyfop‐R‐methyl
FUSILADE Max
(f )
fluazifop‐P‐butyl
TARGA Prestige en
Targa Megamax
(g)
quizalofop‐ethyl‐D
dose
dose
dose
dose
dose
dose
dose
dose
dose
dose
dose
pleine
réduite
pleine
pleine
réduite
pleine
pleine
réduite
pleine
réduite
pleine
1
2
-
0,75-1
0.5
2 x 0,5
1
2x 0,5 à 0,6
1-1,5
Vulpin
1
Panic
1
2 x 0,5
1
2
-
0,75-1
0.5
2 x 0,5
1
2x 0,5 à 0,6
1-1,5
Folle avoine
1
2 x 0,5
1
2
2x 0,4
1-1,2
0.5
-
1.5
2x 0,5 à 0,6
1-1,5
1-1,5
Céréales (repousses)
1
2 x 0,5
1
2
-
0,75-1
0.5
-
1.5
-
Ray-grass
1
2 x 0,5
1
-
-
1-1,2
0.75
-
1.5
-
-
Jouet du vent
1
2 x 0,5
1
-
0,75-1
0.5
-
1.5
-
1-1,5
Pâturin annuel
1-1,5
-
-
-
-
-
1
-
-
-
-
2
-
2,5 of 2 x 1,25
4
-
1,5 of 2 x 0,75
1
-
3 of 2x 1,5
-
3 of 2 x1,5
Chiendent
Huile nécessaire
(* 1 )
NON
NON
(* 1 )
NON
(* 1 )
OUI
NON
(* 1 )
NON
(* 1 )
OUI
(a )‐ à pa rtir de 1l ne pa s a ppli quer a vec mél a nge FAR / ‐ ma x. 2l/ha /a n/ ‐ pâ turi n a nnuel a u s ta de 1‐5 feui l les 1l /ha , a u ta l la ge 1,5l /ha
(b)‐ dos e 2 x 0,5 l à pa rtir du s ta de 1‐2 feuil les pour pa nic, ra y‐gra s s , repous s es de céréa les , fol l e a voine, dos e 1 x 1 l pour s ta de 2‐4 feuil l es de ces gra mi nées / ‐ a jouter ma x. 0,5 l a u mél a nge FAR
(c)‐ jus qu'à 2 l /ha da ns méla nge FAR
(d)‐ à pa rtir de 0,75l/ha ne pa s a ppl iquer a vec mél a nge FAR / ‐ a va nt ta l la ge 0,75l , a près ta l l a ge 1,0l /‐2 x 0,4 l pos s i bl e s i s ta de 1 à 2 feui ll es de la fol le a voi ne (e)‐ pour gra minées viva ces ne pa s a ppli quer da ns l e méla nge FAR / ‐ ma x. 1 a ppli ca ti on pa r 24 mois /‐ i nterva l e de mi n. 10 j entre appl ication de Sa fa ri et El oge, s i non l 'éffi ca ci te de Eloge pourra i t être rédui te
(f)‐ à pa rtir de 1 l ne pa s a ppl iquer a vec mél a nge FAR / ma x. 3l /ha /a n/‐ ma x. 2 a ppli ca ti ons pa r a n
(g)‐ a jouter ma x. 1l/ha a u mél a nge FAR
(1*)‐ un a dditi f (hui le uniquement) peut être néces s a ire s i le gra mi ni ci de es t a ppl iqué da ns le méla nge FAR
LE DESHERBAGE mécanique :
SUR TERRE PROPRE
Un complément ou une alternative au système FAR
Ne pas oublier le TRAITEMENT DE PERSISTANCE D’ACTION
À base de p.ex. 0,8 l 'VENZAR 500 sc' (1 l sur sols lourds), dès le stade 4‐6 feuilles des betteraves Terres à risque de levées tardives de morelle noire ou de graminées estivales (panic‐pied‐de‐coq, sétaire, …) : application séparée de ‘DUAL
Gold’ (max. 1,3 l/ha) ou de FRONTIER Elite (max. 1 l/ha) : Pas avant le stade 4‐feuilles de toutes les betteraves
UN ATOUT PRIMORDIAL POUR MAINTENIR UNE TERRE PROPRE EN ETE :
= ASSURER UNE BONNE COMPETITIVITE DES BETTERAVES
(= aussi lié à la variété de betterave)
BINAGE : permet d’éliminer les adventices présentes, d’aérer et de réchauffer le sol.
¾A réaliser sur un sol suffisamment ressuyé, avant l’application d’un produit racinaire.
¾Veiller à ne pas arracher ni déchausser les jeunes betteraves.
¾Peut être combiné avec une pulvérisation localisée sur la ligne.
HERSAGE : peut s’avérer intéressant en cas de levée tardive de petites
adventices dans des betteraves développées (au moins 8 à 10 feuilles)
Le suivi des recommandations présentées se fait sous la responsabilité
de l'utilisateur.
TERMINOLOGIE DES PRODUITS (graminicides non compris) et abréviations
Produits hors brevet et produits génériques : Tous les produits hors brevet et pouvant être remplacés par des produits génériques sont mentionnés entre "apostrophes" par leur nom le plus connu : "Betanal" = phenmédiphame (B); "Dual Gold" = s‐métolachlore; "Fiesta" = chloridazon + quinmérac; "Goltix" = métamitron (G); "Matrigon" = clopyralide; "Pyramin" = chloridazon; "Tramat" = éthofumésate (T); "Venzar"= lénacile
L'IRBAB ne peut être tenu responsable pour les dégâts à la culture pour
un manque d'efficacité.
Produits non génériques : Avadex = triallate 480EC; Frontier Elite = diméthénamide‐p (Fr); Safari = triflusulfuron‐méthyle 50WG; Centium= clomazone; Goltix Queen = métamitron + quinmerac
Mise en garde
LIRE ATTENTIVEMENT LES ETIQUETTES DES PRODUITS AVANT DE
LES UTILISER !
8 — 04/2014
Le Betteravier
Post = postémergence; pré = préémergence; SC = Suspension concentrée; SE = Suspo‐émulsion; EC = Concentré émulsionnable; WG = Granulés à disperser dans l'eau
I n t e r n at i o n a l
Cuba veut ressusciter son secteur du sucre
Cuba prévoit de moderniser et d’augmenter
la capacité des 56 sucreries du pays avec
pour objectif d’accroître la production de
15% par an pour atteindre 2,4 Mt en 2015.
Selon les médias officiels, la production devrait
atteindre 1,8 Mt contre 1,5 Mt de sucre brut l’an
dernier. La consommation intérieure absorbe environ 700.000 tonnes de la production de sucrière
cubaine tandis que 400.000 t sont destinées à la
Chine selon un accord d’exportation. Le reste est
exporté vers d’autres destinations.
Cuba a longtemps figuré parmi les grands producteurs et exportateurs mondiaux de sucre avec à
l’époque, des exportations privilégiées vers les
pays de l’ex-URSS dans le cadre d’échanges
«sucre contre pétrole». En 1990, la production annuelle de sucre atteignait encore 8 Mt. Ensuite,
après l’éclatement de l’ex-Union soviétique, la production a décliné.
Aujourd’hui, Cuba veut revitaliser son secteur
sucre. Avec l’aide du Brésil, le holding sucrier
d’Etat Azcuba, qui contrôle l’industrie sucrière
cubaine, a pour mission de relancer le secteur
canne-sucre. Depuis 2012, Azcuba exploite
conjointement avec le producteur d’éthanol brésilien Odebrecht une sucrerie pilote, qui sert en
quelque sorte de terrain d’essai pour la modernisation de l’industrie sucrière. Odebrecht apporte la
technologie brésilienne, notamment pour la production d’éthanol. L’objectif de cette collaboration
porte également sur la cogénération d’électricité
produite à partir de la bagasse (déchet de la transformation de la canne à sucre).
Le holding d’Etat Azcuba est maintenant capable
de produire de l’énergie à partir de bagasse. Cette
énergie permet aux sucreries d’être autosuffisantes en énergie. L’excédent d’électricité est ven-
Le Standard GIQF change de nom
et intègre plus de durabilité
Le cahier des charges ‘Standard GIQF’ change de nom et devient le
Standard Vegaplan. En plus des exigences du GIQF, il intégre les
exigences européennes et régionales en matière de lutte intégrée
(Integrated Pest Management - IPM) ainsi que des mesures liées au
développement durable.
Le canal de Panama.
du. Le gouvernement vise une cogénération à partir de la canne à sucre de plus de 725 MW
d’électricité entre 2015 et 2030. Selon les données
officielles, le pays produit 4 % de son électricité à
partir de sources renouvelables et souhaite porter
ce chiffre à 10 % d’ici 2030. Un objectif de 10 % à
comparer à l’objectif UE d’utilisation d’énergie renouvelable de 27 % à l’horizon 2030.
Expansion du canal de Panama et nouveau
port de Mariel
Le nouveau port de Mariel à quelques kilomètres
de La Havane vient d’être inauguré. Le Brésil participe au financement de l’agrandissement du port
de Mariel. 400 entreprises brésiliennes dont le
groupe Odebrecht collaborent au projet.
Le port de Mariel profitera de l’agrandissement du
canal de Panama. En 2014, le canal de Panama
ouvrira ses nouvelles écluses aux «post-panamax», ces immenses bateaux porte-conteneurs
qui remplaceront à long terme les anciens panamax devenus trop petits pour transporter la production de plus en plus importante des pays émergents d’Asie vers les Etats-Unis, de l’océan
pacifique à l’océan atlantique.
Source: F.O. Licht, Bulletin trimestriel OIS
Depuis sa création, en 2004, le Standard GIQF a répondu aux défis
en matière de sécurité alimentaire, d’environnement et de qualité
des produits livrés au sein de la filière végétale.
Ses priorités restent identiques: permettre une certification réalisable qui couvre toutes les cultures végétales au travers d’un seul
contrôle, en visant un maximum d’attentes: celles de l’AFSCA, des
autorités régionales, des acheteurs du secteur végétal, de la distribution et des consommateurs.
Grâce à son approche intégrée, la certification du Standard Vegaplan constitue en outre une réponse face à d’autres systèmes nationaux ou internationaux analogues avec lesquels une reconnaissance mutuelle est possible. Cette interchangeabilité offre de réelles
opportunités aux producteurs certifiés désireux d’accroître leur part
de marché.
Le Standard Vegaplan constitue la référence pour les acheteurs
belges et étrangers de matières végétales produites en Belgique. La
certification pour le Standard Vegaplan offre à l’acheteur la garantie
d’un processus de production durable et d’une attention continue
concernant la sécurité alimentaire, la qualité et l’environnement.
Le cahier des charges et la check-liste du nouveau standard VEGAPLAN sont disponibles sur le site www.vegaplan.be. Ils entreront en vigueur à partir du 1er juin 2014.
Pour les agriculteurs qui sont déjà certifiés sur base du standard
GIQF, les nouvelles exigences du standard VEGAPLAN seront
prises en compte lors du renouvellement de leur audit.
Pour plus d’informations: Gisèle Fichefet – Conseillère principale
de Vegaplan – 02/775.80.63 – [email protected]
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Le Betteravier
04/2014 — 9
Horizon 2030
Développer la bioéconomie européenne
En Europe, la bioéconomie, l’économie qui utilise les ressources renouvelables
de la terre et de la mer, pèse 2.000 milliards d’euros et emploie 22 millions
de personnes. La bioéconomie comporte 3 grands secteurs: l’alimentation,
l’énergie (biocarburants, pellets,…)et la production industrielle (biomatériaux,
bioplastiques, biomolécules telles que les biolubrifiants, biosurfactants...
L’utilisation des biodéchets et les bioprocédés font également partie de la bioéconomie. La Commission européenne souhaite accélérer le développement de la
bioéconomie(cf encadré).
L’impact économique de chacun des secteurs est très différent. Les produits industriels biosourcés sont pour la plupart des
produits à forte valeur ajoutée tandis que
la bioénergie a généralement une faible
valeur ajoutée. Selon leur degré de transformation, la valeur ajoutée des produits
alimentaires se situent quelque part entre
les deux. Des études ont montré que la
valeur ajoutée des bioproduits est en
moyenne environ cinq fois plus grande
que la valeur ajoutée de la bioénergie.
Une biomasse renouvelable mais
pas inépuisable
La biomasse est renouvelable mais pas
inépuisable c’est pourquoi il est impératif
de l’utiliser au mieux. Un premier critère
d’appréciation est la valeur ajoutée. Il faut
privilégier les utilisations de la biomasse
générant les valeurs ajoutées les plus élevées. De ce point de vue, les premiers du
classement sont les produits pharmaceutiques, cosmétiques, … à forte valeur
ajoutée mais produits en faibles quantités.
Suivent les produits alimentaires (alimentation humaine et animale), puis les produits de la chimie (fermentation, bioplastiques, biomatériaux,…) et enfin, tout en
bas de l’échelle, les biocarburants et les
combustibles, produits en grandes quantités mais avec une faible valeur ajoutée.
La figure 1 illustre le classement des utilisations de la betterave en fonction de leur
valeur ajoutée.
La bétaïne d’origine naturelle extraite à
partir de vinasse de betterave (coproduit
de la fabrication d’éthanol) est un additif
alimentaire utilisé en alimentation animale pour améliorer l’équilibre hydrique
du bétail. Ses propriétés sont jugées supérieures à la bétaïne de synthèse.
Le groupe Tereos exploite la première
unité mondiale de production de bétaïne
à base de betterave à Origny-SainteBenoîte en France.
L’arabinose et le rutinose sont des substances de la famille des glucides extraites
de végétaux comme la betterave. Elles
entrent dans la composition d’additifs alimentaires, dans la fabrication de vitamines ou comme réactifs pour utilisation
en laboratoire. Certaines formes de l’arabinose auraient des propriétés intéressantes dans la réduction de la glycémie
Sluxx, lutte integrée
contre les limaces
Utilisations de la biomasse au départ de la betterave
Valeur
ajoutée
Volumes
FARMA
FUN
FOOD
FEED
FERMENTATION
FUEL
FERTILIZER
FIRE
Sucre, Bétaïne
Arabinose
Sucre, Rutinose
Pulpes, Radicelles
Mélasses, Acides,
Bioplastiques
Bioéthanol
Engrais
Biogaz
D’après J. Rassart, Value Added Europe.
(traitement du diabète sucré).
Substitution ou conflit d’utilisation?
A côté de la valeur ajoutée, il y a aussi
des critères environnementaux avec notamment, la réduction des émissions de
CO2. L’idéal étant de retarder au maximum le retour du CO2 dans l’atmosphère.
Sous cet angle, les biocarburants et les
combustibles sont également les dernières utilisations à privilégier.
Enfin, il y a l’objectif d’atteindre un bilan
sociétal et environnemental globalement
favorable. Un bilan complexe car d’une part, la
quantité de biomasse n’est
pas illimitée et d’autre part,
il y a des phénomènes de
substitution,
voire
de
conflits d’utilisation.
Substitution entre biomasse
alimentaire et biomasse
énergétique. C’est le cas
des betteraves ou des céréales orientées soit vers la
production de sucre/amidon, soit vers la production
Nouveau
de bioéthanol.
granulé
Substitution entre matériau
et énergie. C’est l’exemple
du bois. Depuis quelques
années, le succès des
poêles à pellets a entraîné
une utilisation accrue des
déchets de bois pour la fabrication des pellets au détriment de la fabrication de
la pâte à papier, ce qui ne fait pas l’affaire
de l’industrie papetière, contrainte d’importer à des prix forcément plus élevés.
Compétition, substitution… La difficulté
est de trouver un équilibre entre les intérêts écologiques, économiques mais aussi sociétaux comme l’emploi, la qualité de
vie, etc. D’où la nécessité d’imposer des
critères de durabilité dans tous les domaines afin d’éviter des distorsions entre
les différents marchés de la biomasse
(agriculture, foresterie, énergie, alimentation, biomatériaux, chimie).
Destination de la biomasse d’origine
agricole en Belgique
En Belgique, les cultures agricoles sont
principalement destinées à l’alimentation.
Seule une petite partie est utilisée pour la
chimie et la production de biocarburants.
Concernant les betteraves, BioWanze a
utilisé en 2013 pour la fabrication de bioéthanol l’équivalent d’environ 50.000
tonnes de sucre, soit pratiquement le
double de la quantité utilisée en 2012. En
céréales, des chiffres de 2010 indiquent
que 17 % de la quantité totale de céréales
(produites en Belgique ou importées) a
été utilisée pour des applications non alimentaires, dont 14 % pour la production
de bioéthanol et 3 % pour des applications en chimie à base d’amidon (bioplastiques en particulier). Quant au colza, 2,1
Mt (principalement importées) ont été utilisées en alimentation humaine et pour la
production de biodiesel en 2010.
Sources: www.valbiom.be, www.vito.be
Une bioéconomie pour l’Europe
•
•
•
•
Granulés uniformes, résistants à l’eau
Pas de temps d’attente
Forte densité par mètre carré
Épargne les organismes du sol
www.ecostyle.be
10 — 04/2014
Le Betteravier
En 2012, la Commission européenne a approuvé un plan d’action pour
accroître l’utilisation des ressources renouvelables dans l’économie et
pour les utiliser d’une manière plus durable.
En 2013, la Commission européenne a institué un observatoire pour
mesurer le développement de la bioéconomie dans l’Union européenne.
L’observatoire doit recueillir des données permettant de suivre les marchés, répertorier les avancées technologiques,... Les données recueillies
seront mises à la disposition du public sur un portail Web spécifique en
2014.
A l’horizon 2030, la Commission européenne vient de proposer que les
28 Etats membres se fixent pour objectif de réduire de 40% leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 1990 et de porter
la part de l’énergie produite à partir d’énergies renouvelables à 27%
en 2030. La réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre est
sensée permettre à l’Union européenne de réduire ses émissions de 80
% à 95 % d’ici à 2050, ce qui selon les experts du GIEC permettrait de
contenir la hausse moyenne des températures en deçà de 2°C au niveau
mondial d’ici à la fin du siècle. Actuellement l’UE est responsable de 11%
des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Fin 2012, l’Europe avait
réduit ses émissions de 18% par rapport à 1990.
N o u v e ll e s d e s s o c i é t é s
Syngenta investit
dans la durabilité
Bayer CropScience:
conseils pour un désherbage durable en céréales
Le 20 février dernier, Toon Musschoot, Head Government & Public Affairs Benelux de Syngenta, a
présenté à la presse agricole les objectifs de durabilité de Syngenta ainsi que le nouvel insecticide
Force ® 20 CS pour la protection du maïs.
Lors d’une conférence de presse tenue le 7 février,
Bayer CropScience a donné ses avis sur un désherbage durable en céréales sur base des résultats
obtenus dans ses deux plates-formes d’essais.
Dans son ‘Good Growth Plan’, Syngenta s’engage à
poursuivre six objectifs de durabilité pour relever les
grands défis de la planète et de ses populations à l’horizon 2020:
lAugmenter de 20 % la productivité moyenne des principales cultures mondiales sans utiliser davantage de
terre, d’eau et de ressources;
lRéduire l’érosion des terres agricoles et améliorer la
fertilité de 10 millions d’ha de terres agricoles en voie
de dégradation;
lContribuer au développement de la biodiversité sur
5 millions d’ha de terres agricoles;
lAider les petits exploitants dans les pays en voie de
développement afin d’accroître leur productivité de
50 %;
lMaintenir 20 millions de travailleurs agricoles dans
l’agriculture en leur donnant une formation adéquate;
l Soutenir chaque travailleur en assurant des conditions
de travail équitables.
Ces six objectifs seront concrétisés régionalement. Ainsi, Syngenta lancera bientôt en Belgique plusieurs projets de durabilité.
Force ® 20 CS: un nouvel insecticide en maïs
Force® 20 CS est une nouvelle solution en protection
des semences de maïs. La substance active de Force®
20 CS est la téfluthrine. La téfluthrine a une tension de
vapeur de sorte que la matière active se partage bien
autour de la semence. Lorsque l’insecte (taupin) arrive
aux environs de la plantule, il entre en contact avec la
téfluthrine et meurt avant d’occasionner des dégâts à la
plante. Le micro-encapsulement libère la substance active très lentement ce qui assure une action prolongée.
Syngenta conseille le produit dans les sols infestés pour
sécuriser la récolte. Force® 20 CS est très efficace contre
taupins,…
Une profondeur de semis entre 3 et 5 cm est conseillée
pour une protection optimale (pas plus profond que 5
cm). Lors de très forte infestation, il faut assurer une protection supplémentaire en appliquant un granulé.
La formulation est une suspense encapsulée (SC) de
200 g/l.
Signalons encore que Force peut irriter l’utilisateur. C’est
pourquoi Syngenta s’équipe d’un masque, de gants et
de lunettes de protection lors de semences traitées avec
Force.
Syngenta annonce également l’agréation sous peu d’un
nouveau fongicide en pommes de terre.
Bayer CropScience a mis en place durant 3 ans deux
plates-formes d’essais: l’une dans la région de Waremme
à Horion-Hozémont, orientée sur les vulpins «faciles à
détruire» et l’autre dans la région de Fosses la Ville,
orientée sur les vulpins «difficiles à détruire».
Les paramètres du désherbage pris en compte étaient
les suivants:
Au niveau agronomique: l’influence de la date de semis, du travail du sol et de la rotation sur la quantité de
vulpins;
Au niveau herbicides: l’influence du choix du produit,
de la dose utilisée et du stade des adventices sur l’efficacité des herbicides.
En général, les tests ont montré que la plupart des
échecs de désherbage sont plutôt dus à des utilisations
non adéquates des herbicides (adventices trop développées, performance trop faible des produits, humidité relative trop faible,…) qu’à une évolution de la sensibilité
des adventices aux herbicides.
Résultats obtenus à Horion-Hozémont
Après 3 années d’expérimentation, on a constaté que les
techniques culturales (monoculture, date de semis et
dans une moindre mesure, le travail du sol) ont une influence sur la levée des vulpins. La nuisibilité du vulpin
était assez comparable et se situait entre 750 et 1.000
kg/ha. Seule la monoculture a entraîné une nuisibilité
nettement plus élevée du vulpin.
Autre élément important, l’influence de la dose d’herbicides sur l’efficacité du désherbage dans le temps. Les
essais ont montré que c’est la dose de mésosulfuron qui
assure la régularité des résultats anti-graminées. C’est
pourquoi, une dose d’Atlantis minimum de 500 g/ha d’Atlantisl est préconisée s’il est utilisé seul, et 300 gLha
minimum s’il est associé à un autre produit anti-graminées.
En termes de rendement, les parcelles ayant obtenu 100
% d’efficacité contre les vulpins avaient en moyenne 300
kg/ha de rendement en plus que les parcelles avec 95 %
d’efficacité. Chaque point d’efficacité est donc important
pour détruire les vulpins.
1974
2014 les actions les plus effiSur la plate-forme de
Le- Roux,
caces pour réduire la levée des vulpins sont par ordre
n
tio
im po
rta
d’i m p ortatio
d’importance décroissante: l’allongement de la rotation,
la date de semis et enfin le labour.
L’allongement de la rotation diminue les vulpins de façon
significative. En parcelles non désherbées, le semis de
mi-novembre est plus productif que le semis d’octobre.
Par contre, en parcelles bien désherbées, c’est le semis
d’octobre qui s’est montré le plus productif par rapport au
semis de mi-novembre.
A titre d’information, il y avait 1.300 kg/ha de différence
de rendement entre un désherbage à doses trop basses
et un désherbage durable.
Bayer CropScience conseille donc en situation «vulpins
difficiles à détruire» d’intégrer au minimum 500 g/ha d’Atlantis et de préférence dans un programme de traitement.
Conclusions pour un désherbage durable en
céréales
Sur base de ces études, Bayer CropScience conclut que
l’utilisation durable des herbicides céréales implique de:
l
l
Tenir compte des itinéraires techniques mis en place
(rotation, date de semis, travail du sol,…)
Utiliser comme base de désherbage une solution antigraminées forte (solution à base de mésosulfuron) à la
bonne dose
l
Traiter en conditions favorables (hygrométrie, vent,…)
l
Intervenir si possible sur des adventices jeunes
l
l
Résultats obtenus à Le Roux
ans
Des 3 années d’expérimentation sur la plate-forme de
Horion-Hozémont, il s’avère que la monoculture, la date
de semis et en moindre mesure le travail du sol ont une
influence sur la levée des vulpins.
Renforcer les doses de mésosulfuron sur graminées
développées
En situation de vulpins «difficiles à détruire», privilégier
les programmes de 2 traitements (passage à l’automne
suivi d’un passage au printemps, avec une dose correcte de mésosulfuron).
n
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