Table Ronde 2 ! « Pilotage : entre modèle et réalité : le point de vue de l’expert, du dirigeant et du contrôleur »! ! ! Guillaume ALABERGÈRE ! Chef de la Cellule modèles internes à l’ACPR! Philippe LÉGLISE ! CRO Allianz France! ! Jacques DE PERETTI ! D.G AXA Particulier Professionnel! ! Jean-Claude DEBUSSCHE! Directeur de l’Institut des Actuaires Belges! ! 16h00 – 17h00 ! Guillaume ALABERGÈRE Chef de la Cellule modèles internes à l’ACPR! Calendrier Européen Solvabilité II 13 novembre 2013 : accord au trilogue Décembre 2013 : reprise des travaux sur le niveau 2 2013 11 mars 2014 : vote de la direc-ve Omnibus II par le Parlement européen 22 mai 2014 : publica-on de la direc-ve Omnibus II Août 2014 : adop-on par la Commission européenne du projet de niveau 2 ; début de la période d’objec-on du Parlement européen et du Conseil 2014 Février 2015 au plus tard : fin de la période d’objec-on du niveau 2 31 mars 2015 : fin de la période de transposi-on de la direc-ve Solvabilité II 1er avril 2015 : début de certaines procédures d’approba-on (modèles internes, …) Courant 2015 : séquences d’adop-on par la Commission des textes de niveau 3 1er janvier 2016 : entrée en applica?on du régime Solvabilité II 2015 20/06/2014 3 Le calendrier des consultations publiques 2014 04 ITS Set 1 05 06 Consultation publique GL Set 1 ITS Set 2 GL Set 2 07 08 2015 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 Soumission à la COM Comply or explain Consultation publique Consultation publique Consultation publique Soumission à la COM Comply or explain ITS : Implemen'ng Technical Standards; Normes techniques d’exécu-on GL : guidelines; Orienta-ons et recommanda-ons COM : Commission européenne 20/06/2014 4 ! Philippe LEGLISE CRO Allianz France! ! Pilotage : entre modèle et réalité. Le point de vue de l’expert Le groupe Allianz a développé un modèle interne très complet, dont l’origine remonte à 2001 : déployé dans les principales filiales du groupe dans le monde, fortement et continuellement amélioré depuis 13 ans, modulaire : sous-modèles et facteurs de risques, actuellement en cours de revue auprès des autorités de contrôle allemande (BaFin) pour le groupe, et de chaque pays de l’UE concerné (ACPR pour la France) en vue de son homologation. Il a été conçu à la base pour répondre à trois grands objectifs : quantifier les risques pour mieux en comprendre la structure et mesurer la contribution de chaque activité à ce profil, éclairer la prise de décision (risk management) pour mieux piloter l’activité et améliorer la rentabilité financière (use tests). Principaux indicateurs utilisés : EVA (ALM, réassurance) et RoRC (produits). préparer l’entreprise à Solvabilité 2 et s’aligner sur cette métrique : valorisation économique du bilan, horizon de 1 an, environnement financier risque-neutre, quantile à 99.5%. Le Use Test est un des critères majeurs de validation des modèles internes dans S2 et le gage d’un risk management bien intégré : il est vital de le pratiquer de manière extensive pour prendre les décisions-clés. Pilotage : entre modèle et réalité. Le point de vue de l’expert Difficultés d’ordre technique : les changements de modèles (pré- ou post-Solvabilité 2) peuvent être importants, et induire des impacts modifiant sensiblement l’appréciation d’un risque exemple 1 : introduction du risque de crédit sur les Etats souverains exemple 2 : introduction du Volatility Adjustment au passif la métrique fair value qu’on cherche à optimiser est complexe et très éloignée de la culture comptable : raisonner en stochastique n’est pas naturel pour les assureurs ! un mythe : les UC ne sont pas risquées ! un autre mythe : plus je surprovisionne en IARD moins j’ai de risque de réserves ! estimer l’impact d’une prise de décision stratégique sur les risques est un problème complexe mais fondamental, qui doit plutôt être apprécié par des approches marginales : lancements de produit, développement d’une activité particulière, rachats de portefeuille, fusions / scissions d’entreprises et de cantons, changements d’allocation d’actifs, de duration, changements de rétention en réassurance, changements de politique de PB… Il faut garder une vision critique sur les modèles qui ne sont pas parfaits, et garder en tête que tous les risques ne sont pas modélisés Mais prendre des décisions sans modèle serait souvent bien pire ! Pilotage : entre modèle et réalité. Le point de vue de l’expert les approches linéaires (proportionnelles) sont suffisantes pour une analyse a posteriori (reporting), pas pour une analyse a priori, inter-dépendance des risques entre eux au travers de la diversification (notamment l’ordre dans lequel il apparaissent). Difficultés d’ordre politique: la communication avec les instances dirigeantes est un art difficile qui nécessite des trésors de pédagogie tant sur les concepts que sur les objectifs, la logique Solvabilité 2 bien appliquée est plus transparente que la comptabilité traditionnelle, elle ôte des degrés de liberté au Management, d’où une forte réticence culturelle, surtout en France, le temps de modélisation est souvent incompatible avec le temps du business, l’interprétation des résultats nécessite un excellent niveau financier de l’ensemble des preneurs de risques, les résultats peuvent parfois être contre-intuitifs (à tort ou à raison), et remettre en cause des stratégies d’entreprise, d’où la tentation de faire pression sur le modèle, l’indépendance du CRO : ce n’est pas (encore) gagné… Gros investissement en formation du Management, tant sur le pilier 1 que le pilier 2. Beaucoup d’a priori et d’idées fausses à combattre. Instaurer un partenariat gagnant-gagnant pour prouver que la fonction risques peut réellement aider l’entreprise à s’améliorer dans le temps… Pilotage : entre modèle et réalité. Le point de vue de l’expert 2 3 1 3 1 2 Dans ce cas, bien qu’intrinsèquement élevé, le risque jaune contribue peu au risque global… C’est le rouge qui domine Paradoxe de la génération des risques Alors qu’ici, c’est le risque jaune est bien le risque principal, tandis que le rouge paraît mineur…
© Copyright 2025 ExpyDoc