Syndrome des loges des membres inférieurs au cours des activités sportives. Syndrome d’ischémie musculaire d’effort reposant sur un conflit entre les masses musculaires et leurs enveloppes conjonctives. Ils ne sont pas rares et sont en général mal ou trop tardivement diagnostiquées. On ne parlera pas des S.L. posttraumatiques. Données anatomiques La cuisse : loge antérieure et postérieure. La jambe: loge ant. latérale, postérieur. Le pied: loge médiale latérale,moyenne. La jambe: loge antérieure, latérale, postérieure prof. et super. Vascularisation, innervation Loge antérieure: A. tibiale antérieure, pas d’anastomose, vascularisation terminale. Nerf péronier profond. Loge latérale: A. péronières. Nerf péronier superficiel. Loges postérieures: A. tibiale postérieure. Nerf tibial. Le pied: médiale, latérale, moyenne Innervation du pied Loge latérale: Nerf plantaire latéral. Loge médiale: Nerf plantaire médial. Loge moyenne: L’un et l’autre. Rôle des nerfs plantaires: Maintien de la configuration fonctionnelle du pied. Flexion des métatarso-phalangiennes. Abduction et adduction des orteils. Surcharge fonctionnelle au cours de certaines activités sportives. Physio-pathologie: Membres inférieurs très sollicités dans certains sports. Hyperfonctionnement >> augmentation de volume dans loge ostéo-aponévrotique limitée et peu extensible. Ischémie localisée >>douleur régressive. Conséquence d’un entraînement inadapté. Œdème musculaire: Accumulation d’eau dans les cellules. Exercice musculaire intense: = Fuite K + Entrée Na et H2O. Hyperactivité fonctionnelle >> état inflammatoire localisé. Contractions m. répétées >> fluctuations de pression et étranglement circulatoire >>ischémie musculaire >> glycolyse anaérobie>>acidose>>gonfl. cell muscul. Deux syndromes cliniques: Le syndrome de loge aigu. (SLA) Le syndrome de loge chronique. (SLC) Passage possible du SLC. au SLA. Le syndrome aigu: Survient au cours d’un effort physique Douleur ++ obligeant l’arrêt immédiat Etirement musculaire douloureux localisé. Œdème dur, peau chaude et luisante La parésie est plus tardive réversible si geste chirurgical rapide. Le diagnostic clinique doit être précoce La douleur ne manque jamais, l’aggravation est mauvais signe, douleur augmentée par la palpation de la loge et l’étirement musculaire. L’œdème est dur,la peau rouge, luisante, chaude. L’hypoesthésie est trop tardive par compression de l’innervation sensitive au niveau du muscle La présence d’un pouls périphérique ne signifie pas que les muscles sont irrigués dans la loge. Aucun signe n’est pathognomonique. Course de vitesse. Mesure de pression intra-tissulaire et vitesse de conduction nerveuse. Les syndromes chroniques de la jambe: loge antérieure. Signes fonctionnels: Claudication intermittente: douleur univoque et stéréotypée de la loge antérieure,diffuse et sans irradiation. Bilatérale une fois sur deux. Qqf simple gêne,lourdeur,sensation de tension,endolorissement,engourdissement brûlure,crampes ou contractures. Douleur permanente, évolution croissante pendant l’effort mais sans paroxysme, régression progressive, intensité souvent modérée. Elle dure depuis plusieurs mois, toujours identique pour un même effort. Elle oblige l’arrêt immédiat Elle céde lentement en 10 à 15 mn. Evolution progressive: Gêne au début. Puis crampes et contractures pour des efforts de plus en plus faibles. De plus en plus rapidement à l’exercice. Passage à la forme aiguë. Signes d’accompagnement: Hernies musculaires à l’effort, sièges de douleur maximum. Œdème de la loge. Parésies. Cyanose en regard. Tableaux atypiques: douleurs différées, tableau aigu régressif spontanément et progressivement. Examen clinique: En dehors de l’effort souvent négatif. Déhiscence ou hernie musculaire. Œdème localisé. Examen neurologique et vasculaire normal. Examen juste après l’effort: Inspection normale. Hernie d’effort une fois sur deux. Pression loge -> inconfort voire douleur. Étirement musculaire passif douloureux. Mesure du diamètre augmenté. +/- déficit musculaire ou dysesthésies. Examen vasculaire normal. 6 critères cliniques de Matsen: La symptomatologie douloureuse. La tension des enveloppes et des muscles. La douleur à l’étirement passif. La force musculaire diminuée. Les troubles de la sensibilité. L’examen vasculaire normal. Examens complémentaires Prise de pression intra-musculaire (PIM) Emg et vitesse de conduction. Echodoppler artériel. Artériographie et phlébographie. Thermographie. Scintigraphie au thallium 201. Technique de Whiteside.1975. Cathéters de prise de pression Perfusion micro-capillaire. Sonde filiforme piézo-résistive. Mesure de pression au pied : Interprétation des résultats: Pression nl au repos: SLC: Avant effort: P >15 mm Après effort: P >25 mm 10 < P < 20 mmHg. Baisse retardée de la pression après l’effort. Evolution pim / t post-effort : o S.L.C. Groupe témoin. Pim pathologique au repos: Pim à l’effort SLC : SLA: mesure du seuil critique différentiel. P(d) = p. diastolique – pim P(d) = 70 – 15 = 55 mmHg : seuil normal P(d) < 30 mmHg >> danger de lésions irréversibles. Indication chirurgicale d’urgence. Electromyographie: Lésions myositiques. Lésions des fibres de types névritiques. Constat d’une accentuation des signes = aggravation éventuelle >> cons. thérapeutiques. Neuropathie ischémique: Formes aigues: Arrêt total de la conduction nerveuse : -> geste chirurgical d’urgence. Formes chroniques: Le ralentissement de la V.C. est fonction de la démyélinisation. Accentuation du ralentissement de la vitesse de conduction = Risque d’irréversibilité. Scintigraphie musculaire de loge postérieure au thallium 201: PIM S.L.A. S.L.C. repos Après effort. Seuil différ. bas. pim =/+ limite +++ EMG Artério Phlébo === Augm. Artér = évolutif volume Phlébo loge retard === Echo === Artér = doppler artériel Pouls présent perturb === s.neuro Hernie Phlébo Chute génes +/retard perfus. opacif. Formes cliniques: Loge externe: Circonstances identiques. Faiblesse de l’éversion du pied. Anesthésie musculo-cutanée. Qqf déficit musculaire avec déficit sensitif tibial antérieur . Formes cliniques topographiques: Loge postérieure: • Loge profonde. • Loge superficielle. Cuisse. Pied. Diagnostic topographique: a,e,p. Diagnostic différentiel: Origine vasculaire: art. tibiale antérieure, de la plante du pied, thrombophlébites. Origine nerveuse: syndromes canalaires et tunellaires. Origine tendineuse: tendinites. Ruptures d’aponévrose. périostites. Fractures de fatigue. Diagnostic topographique différentiel : jambe syndrome douloureux antérieur. Diagnostic Rég. antér. Etiologie Clinique Paracliniq. Périostite tibiale ant. Microtraum douleur Pauvre Surcharge crête tibiale Rx qqf surface Piégeage du SPE col du péroné Traumatiq. s. sensitifs Chirurgie s. moteurs Tinel n. Péronier Hernie,lipo- d. antéro superficiel me,entorse externe Tinel EMG EMG Rupture Trauma aponévrose parties m. fractures Fracture de Course, saut,danse, fatigue surcharge. Tendinite extenseurs Instabilité Traumato péro-tib. > genou, jambe d. defect Hernie palpable Douleur à la palpation Douleur mobilisation Crépitation Instabilité, Qqf spe Echo IRM Rx Scinti. Syndrome douloureux postérieur de jambe: Syndrome tibial interne. Tennis leg. Fracture de fatigue. Muscle soléaire accessoire. Piégeage de l’artère poplité. Syndrome du nerf tibial,saphène,sural. Traitement des S.L.A: la méthode. Décompression chirurgicale : fasciotomie. Elle doit intéresser toute l’étendue de la loge et doit s’accompagner d’une longue incision cutanée. Les tunnels fibreux doivent être ouverts. Pas de fermeture cutanée sauf en regard des nerfs libérés. Fasciotomie de la cuisse : loge antérieure et postérieure. Fasciotomie des loges jambières Loges antérieure et externe. Loges postérieures. Fasciotomie de la loge postérieure profonde: 1 soléaire. 2 fascia profond à inciser. 3 loge profonde: long fléchisseur de l’hallux. 4 paquet v.n. tibial postérieur. Dispositif pour rapprocher les bords cutanés d’une plaie ou d’une incision de décharge Photo J. Chouteau Fasciotomie au pied: loges plantaires. Traitement chirurgical : indications Intervention à réaliser le plus vite possible: urgence vasculaire. Dans les formes décelées tardivement (24 à 36 heures) : indication op. discutable car risque de myonécrose septique. Après 36 h : plus d’indication opératoire. Traitement des S.L.C. Le traitement vise à réduire le tonus musculaire et à améliorer l’état circulatoire Rôle de l’entraînement: adap. conjonctif. Décharger les mouvements facteurs de contrainte pathogène: modifications gestuelles et des accessoires sportifs (chaussures,raquettes…) L’œdème est traité par repos,surélévation, glace, ionophorèse. Les zones de spasme myofascial sont traitées par l’aiguille sèche,les courants MF modulés en BF, les ultrasons. Ce traitement est souvent inefficace et conduit à la fasciotomie. Indication chirurgicale S.L.C Persistance de la symptomatologie Valeurs critiques des pressions statiques et dynamiques. Aggravation des lésions musculaires à l’EMG. Ralentissement des conductions nerveuses. Fasciotomie à ciel ouvert ou endoscopique Fasciotomie des s.l.c à ciel ouvert: Utilisation de l’endoscopie: Conclusion. Les activités sportives sont les plus grandes pourvoyeuses des SL. Ils sont cependant peu connus bien qu’ils conduisent à la destruction de muscles essentiels. Les sports les + exposés: course de fond,cross,marathon,sports de combat, sports de ballon. Nous distinguons les formes aiguës = urgence chirurgicale. Les formes chroniques qui peuvent passer au stade aigu. Les s. cliniques conduisent à la manométrie tissulaire, l’EMG et à la mesure de conduction nerveuse. L’aponévrotomie = voie royale. La fasciotomie assistée par endoscopie intéressante dans les formes chroniques.
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