Dossier de presse JSDM

Jeudi Soir, Dimanche Matin
les jeunes et l’alcool
vous êtes
au bon endroit
«
AUJOURD’HUI EN FRANCE,un
COLLEGIEN SUR six RECONNAIT
AVOIR DÉJA ÉTÉ IVRE.
»
ÉDITO
ils disent, leur « rapport
fort » avec l’alcool.
Dans Jeudi Soir Dimanche
Matin, Lacha Mjavanadze,
Victor Cougoulic, Jules
Perron, Anaïs Petit, Tom
Simon et Annaëlle Trellu
ont décidé de filmer, sans
détour et sans aucune
auto-censure, leurs soirées
d’alcoolisation massive.
«
Dans l’Ouest de la
France, 60 % des jeunes
de 17 ans disent avoir
consommé une quantité
notoire d’alcool le mois
précédent. 1/3 des
lycéens affirme même se
saouler une fois par mois.
Face à ce constat qui n’en
finit plus d’accroître
l’incompréhension
et l’impuissance des
pouvoirs publics, toutes
les campagnes de
prévention montrent leur
limite à pouvoir inverser la
tendance. Encore faut-il
pouvoir comprendre ces
jeunes. Décrypter, comme
Un film de Victor Cougoulic, Philippe Lubliner, Lacha Mjavanadze, Jules Perron, Anaïs Petit, Tom Simon, Anaëlle Trellu
Réalisé par Philippe Lubliner
(52’)
Une production Point du Jour, Spirale Production
Avec la participation de France Télévisions
Avec la participation du Centre National du Cinéma et de l’image animée,
Avec le soutien de la PROCIREP - Société des Producteurs et de l’ANGOA,
Avec l’aide du Ministère des Affaires sociales et de la santé, Délégation à l’Information et à la Communication (DICOM), de la Région Bretagne
(en partenariat avec le CNC), du Conseil général des Côtes d’Armor et de Lannion Trégor Communauté
Sous la conduite de
Philippe Lubliner, le
réalisateur, ils ont accepté
d’être leurs propres juges
et de débattre de leurs
pratiques. De tenter de
démêler les chemins
tortueux qui mènent à
franchir la ligne jaune et
parfois même, la ligne
rouge.
In fine, ce documentaire
se révèle un formidable
outil de réflexion sur une
dérive qui questionne
l’ensemble de la société.
C’est ce que souhaitaient
avant tout les auteurs de
ce film « coup de poing » :
réaliser un documentaire
d’utilité publique. Le pari
est réussi...
»
Bertrand Rault
Délégué régional de France 3 Bretagne
«
les drames liÉs aux
alcoolisations massives font
regulierement la une de
l’information.
»
Résumé
En une génération, l’alcool est devenu le moyen
d’une défonce radicale pour une partie de la
jeunesse. L’alcool, comme un commutateur
« off », abolit la réalité. Mais quel est ce réel
dont il faut tourner le bouton ?
Pendant un an, des jeunes entre 18 et 21 ans
se sont filmés lors de ces soirées festives qui
commencent le jeudi soir pour s’achever le
dimanche matin. Puis régulièrement, sous le
regard du réalisateur Philippe Lubliner, ils se
sont retrouvés dans des ateliers audiovisuels
pour exprimer leur rapport à l’alcool.
Récits de l’intérieur d’une jeunesse par
elle-même, ce documentaire propose une
expérience partagée et dirigée. Une histoire de
découverte et de rencontre de soi-même.
JEUDI SOIR,DIMANCHE MATIN
les jeunes et l’alcool
NOTE D’INTENTION
«
Beaucoup de choses se jouent vite dans les jeunes
vies d’aujourd’hui. L’alcool, on peut penser que cela passera, comme la jeunesse qui toujours aura des comportements à risque. Et bien sûr, beaucoup de ces jeunes ne
deviendront pas des adultes alcooliques. Mais les alcoologues sont formels : plus répétées et plus massives sont
les doses ingérées à l’adolescence, plus brutale sera la
dépendance.
Et dans des années, sans doute, nombre d’entre eux se
retourneront pour essayer de comprendre, peut-être
trop tard, ce qui les a atteint durant ces années-là. Nous
parlons de prises régulières et parfois brutales d’alcool
en quantité.
Acteurs-réalisateurs
«
Un tiers des lycÉens
affirment se saoÛler au
moins une fois par mois.
Le dispositif d’un film documentaire marche ici comme
sur des éclats de bouteilles brisées. Pourtant, il faut
montrer les corps, les visages, les gestes, les mouvements, les paroles sous alcool. Comment ?
»
L’idée directrice a été de proposer aux jeunes concernés
de tenir eux-mêmes la caméra, de nous faire partager
non seulement leurs prises d’alcool, mais aussi d’autres
moments qu’ils jugent signifiants de leurs vies.
Un témoignage, portrait et regard, de cette jeunesse par
et sur elle-même.
Pour cela, nous avons mis en place un atelier documentaire. Un cadre de travail filmique ouvert, dirigé, sensible pour que quelques jeunes filles et jeunes hommes
filment leurs réalités, deviennent un temps, témoins et
narrateurs de leurs vies.
Mon but a été de leur permettre
de faire un film utile aux autres
et à eux-mêmes, de mettre mon
expérience du documentaire et
du travail d’atelier au service
de ces jeunes et de leurs questionnements, car ce qui se joue
pour eux s’écrit maintenant. »
DiffusionS
u samedi 12 avril 2014 à 15h20
sur France 3 Bretagne, Pays de la Loire, HauteNormandie, Basse-Normandie et Centre dans
Samedi avec Vous
u lundi 14 avril 2014 à 23h50
sur France 3 dans La Case de l’Oncle Doc
u vendredi 25 avril 2014 à minuit
sur France 3 Paris Ile-de-France
u Prochainement sur France 4
A voir et à revoir sur bretagne.france3.fr
et sur
Philippe Lubliner
Réalisateur
Armés de caméras de poing ou de Go Pro, Lacha Mjavanadze, Victor Cougoulic, Jules Perron, Anaïs Petit,
Tom Simon et Annaëlle Trellu ont filmé sans aucune
auto-censure leurs soirées d’alcoolisation massive.
Certaines séquences livrent de manière très crue les
conséquences de cette ivresse organisée. Car pour une
partie de la jeunesse, l’alcool est devenu indispensable
pour s’évader. Une consommation excessive justifiée
par l’envie de faire la fête, de s’amuser. Mais pas seulement. Ils coupent aussi d’une certaine manière avec la
réalité. Pour mettre l’interrupteur sur « off », le temps
des soirées, qui enchaînent parfois avec les journées,
avec tous les excès et les dangers que cela peut engendrer.
Arrêt sur image
Et c’est justement dans l’analyse de ces excès que le
documentaire revêt tout son intérêt. Au cours de l’atelier documentaire, les jeunes sont amenés à visionner
leurs propres images, pour construire leur propre réflexion. Entre eux, avec l’aide du réalisateur, d’un préventologue, d’une infirmière ou même du père d’un des
jeunes protagonistes, ils vont débattre de leurs pratiques et réfléchir sur leur rapport avec l’alcool.
Au-delà des discours officiels de prévention, ils ancrent
le débat dans la réalité d’une jeunesse qui se cherche
et se construit, confrontée à l’incertitude de l’avenir et
qui préfère profiter jusqu’à l’excès des moments présents. Bien loin des discours moralisateurs, ces apprentis-documentaristes nous livrent avec une formidable
sincérité les clés de leurs comportements excessifs :
besoin d’évasion, envie de rébellion festive, éducation
des parents face aux interdits, stratégies marketing des
marques d’alcool, etc.
Un documentaire d’utilité publique
Jeudi soir, dimanche matin se révèle comme un formidable outil de réflexion sur un phénomène de société. Il
nous éclaire sur les drames qui font la une de l’actualité,
comme le récent décès de la jeune Marie, au cours d’une
« soirée cartables » à Guingamp en mars 2014.
entretien
avec Lacha Mjavanadze
Lacha, l’un des protagonistes
et co-réalisateur du film avait
Anaïs Petit
19 ans au début du tournage en
2012. Il a été l’un des premiers
à Lannion à s’impliquer dans le
projet aux cÔtÉs du réalisateur.
Lacha Mjavanadze
Comment avez-vous pris part à ce documentaire ?
Dans ma commune à Lannion, je m’occupais de tout ce qui concernait l’audiovisuel et j’étais bien connu des services de la ville. On m’a parlé de Philippe,
le réalisateur. Avant de le rencontrer, j’avais anticipé et réalisé des vidéos des
soirées que je faisais. Je voulais montrer comment ça se passait et surtout
savoir si c’est comme ça qu’il voyait les choses. Il a accroché tout de suite.
Victor Cougoulic
Je dois préciser que lorsque je me suis investi dans le projet, c’était avant tout
dans l’optique de faire un film. Je ne me sentais pas vraiment attiré ou concerné par la thématique. Au départ, j’ai eu l’impression que Philippe recherchait
plutôt des « spécimens ». C’est au fur et à mesure que je me suis rendu compte
qu’il voulait montrer une réalité : les rapports entre les jeunes et l’alcool, avec
différents profils. Comme tout jeune et bon vivant, je fais la fête souvent mais
mon mode de consommation n’est pas « anormal ».
Justement, comment buvez-vous ?
Jules Perron
Tom Simon
Anaëlle Trellu
Pour moi, l’alcool n’a jamais été indispensable, même si je bois beaucoup.
Cela reste festif. Par contre, si on demandait à nos parents de consommer
comme nous, c’est impossible ! Ce qui fait la différence, c’est la quantité : on
boit beaucoup. A chaque fête, on boit fort et n’importe comment. Cela veut
dire qu’on peut faire des mélanges pas du tout adaptés, même si c’est dégueulasse. En plus, on ne boit pas seulement au verre, on a d’autres méthodes... On
ne prend pas de plaisir en buvant, mais seulement une fois qu’on est bourré.
Nous ce qu’on recherche ce sont les sensations. Pendant les soirées, on tient
un autre rôle et l’alcool devient une excuse. Paradoxalement lors des fêtes,
tout le monde n’est pas complètement ivre. Certaines personnes font semblant de l’être pour être dans l’ambiance, pour ne pas être exclues et aussi
donner une caution à leurs comportements. Il peut y avoir un côté « obscur »
à ces pratiques dans le sens où certains cherchent une échappatoire. Là, cela
révèle un mal-être et c’est quelque chose qui ne touche pas que les jeunes.
Mais beaucoup d’entre eux trouvent refuge dans l’alcool : boire, c’est faire une
pause par rapport à ses problèmes.
Comment s’est passé le tournage ? Est-ce qu’au fil
du temps, votre manière de vous filmer a changé
par exemple ?
On s’est rendus compte que le procédé de Philippe pour
filmer était novateur. L’idée de nous donner les caméras
pour éviter qu’un adulte vienne dans nos soirées, c’était
une manière de ne pas fausser nos comportements. Cela
s’est fait en deux étapes : on nous a confié les caméras
que nous nous répartissions selon les soirées organisées.
Parallèlement, nous avons mis en place des ateliers, tous
filmés, par nous ou par Philippe, pendant lesquels nous
étions confrontés aux images et à nous-mêmes. En plus,
nous débattions entre nous et avec des intervenants extérieurs. Les débats nous amenaient à une réflexion plus
profonde. De mon côté, je n’ai pas changé dans ma façon
de me filmer, même après m’être vu pendant les ateliers.
« C’est très joli de dire à la jeunesse ‘‘oui,
oui on s’occupe de vous’’ alors qu’on ne leur
donne pas la possibilité de raconter euxmêmes leurs difficultés. Ils ne sont pas
jusqu’à présent inclus dans les dispositifs
de prévention. » Philippe Lubliner.
Que retirez vous de cette expérience ?
J’ai eu du mal à me voir, ça m’a fait mal par rapport au
regard des autres car je sais que l’on va nous juger. Nous
n’avons vu le film qu’après le montage et nous avons
été agréablement surpris. On avait peur qu’il déforme la
réalité. Là, le propos a été respecté. Pour l’instant, seule
l’équipe du film l’a vu. Je pense que mes parents risquent
d’être gênés en le découvrant.
Au-delà-de ça, l’image de nous-mêmes a évolué. J’ai pris
conscience de certaines choses. Ce n’est pas tant boire
qui est une connerie, c’est ce qu’il y a derrière, les comportements inutiles voire idiots que l’on peut éviter. Mon
mode de consommation n’a pas du tout changé. Pour
chacun d’entre nous, l’impact du film a été très différent.
Que dire à vos parents inquiets et comment faire
pour vous alerter sur les dangers de l’alcool au final ?
La meilleure des protections, c’est de prendre conscience.
Tout le monde sait mais n’en n’a pas forcément conscience.
Il faut avoir une réflexion sur soi-même. Il y a beaucoup
de choses qui existent en termes de prévention mais rien
ne marche vraiment, sauf peut-être les campagnes sur
l’alcool au volant. Il faut peut-être passer encore plus par
l’image car notre génération baigne dedans.
Je pense aussi que nos parents ont une part de responsabilité dans ce qu’ils nous ont inculqué. Il y en a qui interdisent catégoriquement l’alcool, d’autres qui laissent
faire et ceux qui sont entre les deux. A part si vous êtes au
milieu, pour les deux autres extrémités la conséquence
c’est notre rapport à l’alcool aujourd’hui. En plus, nous
sommes très sollicités par les campagnes de publicité et
dans les supermarchés où l’on trouve des alcools à bas
prix, souvent dégueulasses.
Contacts PRESSE
France 3 Bretagne
Catherine Ribault-Masson
02 99 01 74 42 / 06 11 18 46 38
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nouvelle application pour mobile et tablette
Édité par France 3 Bretagne – mars 2014
Directeur de la publication : Patrick Visonneau, Directeur de France 3 Nord Ouest
Responsable marketing & communication France 3 Bretagne : Catherine Ribault-Masson
Rédaction : Service communication
Interview : Emilie Colin
Conception graphique : Pascale Cadieu - Amélie Guesdon
Crédits photos : Point du Jour
Impression : Advence