Chocs Endogènes et Exogènes sur les Marchés Financiers Y. Malevergne L.P.M.C. – Université de Nice – Sophia Antipolis I.S.F.A. – Université Claude Bernard Lyon I Introduction Variations de température Lyon Bron, (1979-1999) Taux de sismicité Californie, (1978-2000) Variations de prix Standard & Poor’s 500, (1970-2000) Introduction • Chocs Exogènes intervention extérieure • Chocs Endogènes auto organisation du système: – Imitation / Antagonisme – Feed-back positif / négatif Exemples •Bouleversements climatiques, • Variabilité intrinsèque: alternance glaciation / période de réchauffement, • Eruption volcanique majeure, collision avec un astéroïde… •Activité sismique, •Activité liée aux mouvements tectoniques, •Essais nucléaires sous-terrain… •Crises financières, •Issues de la dynamique internes des marchés, •Liées à un événement déclencheur extérieur au système financier… Peut-on distinguer ces deux types de chocs ? recherche de signatures Peut-on trouver des précurseurs pour les chocs endogènes ? Le cas des marchés financiers Modélisation microscopique - Modèles d’opinions Acheteurs / vendeurs - Modèles de prix * équilibre offre / demande * hors équilibre Modélisation macroscopique trouver un processus aléatoire ad hoc Qu’est ce qu’un marché financier ? Rétroaction Marché financier Flux d’information Processus de prix Chocs Externes Recherche d’un modèle pour le processus des rendements • Contrainte théorique - Absence d’opportunités d’arbitrage • Contraintes empiriques - Faits stylisés La contrainte de non arbitrage Arbitrage ⇔ Gain certain ⇔ Prix prédictibles Le processus de prix est une martingale: E [P(t + 1) I t ] = P (t )⋅ (1 + r0 ) Théorème de Monroe : Toute (semi-) martingale peut s’exprimer comme une marche aléatoire brownienne (standard) changée de temps. B(T) : Brownien standard ln P(t) = B(T(t)) ⇒ T(t) est un processus aléatoire à incréments positifs, tel que T(0)=0 r∆t (t ) = ln P (t + ∆t ) − ln P (t ) P(t + ∆t ) − P(t ) ≈ P(t ) = T (t + ∆t ) − T (t ) ⋅ B(1) r∆t (t ) = σ ∆t (t ) ⋅ ε (t ) volatilité N(0,1) iid Faits Stylisés • Distributions de rendements à queues épaisses, F ( x) = 1 − L ( x) ⋅ x − µ F ( x) = 1 − e ( d) − x c , c <1 Dow Jones 1896-2000, données journalières Faits Stylisés • Distributions de rendements à queues épaisses, δx =10 min δx = 40 min δx = 160 min δx = 1 jour δx = 1 mois - Convergence vers la Gaussienne, à grande échelle Standard & Poor’s 500 future Faits Stylisés • Distributions à queues épaisses, • Clusters de volatilité, ⇒ mémoire longue Standard & Poor’s 500, données journalières Faits Stylisés • Distributions à queues épaisses, • Clusters de volatilité, Quasi-gaussien ω (t ) = ln σ (t ) Cω (l ) = cov[ω (t ), ω (t + l )] ≈ λ2 ln T , l ≤ T. l [ Cσ 2 (l ) = cov σ 2 (t ), σ 2 (t + l ) ∝l − 4 λ2 . ] S&P 500 future, τ = 10 min D’après Muzy et al., Eur. Phys. J. B (2000) Faits Stylisés • Distributions à queues épaisses, • Clusters de volatilité, • Multifractalité, E r∆t ∝ ∆t ς ( q ) q D’après Muzy et al. Quantitative Finance (2001) Faits Stylisés • Distributions à queues épaisses, • Clusters de volatilité, • Multifractalité, • Effet de levier, corr (rt , σ t +τ ) < 0,τ > 0 corr (ε t , σ t +τ ) < 0 Effet de second ordre D’après Bouchaud et al., PRL (2001) Le modèle de marche aléatoire multifractale (Bacry, Muzy et Delour) r∆t (t ) = ε (t ) ⋅ σ ∆t (t ) = ε (t ) ⋅ exp[ω∆t (t )] ⎧ ⎪ µ = 1 ln σ 2 ⋅ ∆ t − C ( 0 ) ∆t ∆t ⎪ 4 2 (à l’ordre O(λ ) près) ⎪ 3 paramètres : ⎨C ∆ t (τ ) = cov[ ω ∆t (t ), ω ∆ t (t + τ )] ⎪ σ 2 ⋅ ∆t = σ ∆2t (t ), ⎛ ⎞ T 2 ⎪ ⎟ = λ ⋅ ln ⎜ λ ≈ 10 −1 , ⎜ τ + e −3 / 2 ⋅ ∆t ⎟ ⎪ ⎝ ⎠ T ≈ 1 an ⎩ ω∆t(t) : Processus Gaussien ( ) t ω∆t (t ) = µ ∆t + ∫ dτ η (τ ) K ∆t (t − τ ) −∞ Où : η (t ) bruit blanc gaussien, flux d’information ∞ C∆t (τ ) = ∫ dt K ∆t (t ) ⋅ K ∆t (t + τ ) 0 ⎡ T ⋅ f sin(t ) ⎤ + O ( f∆t ⋅ ln( f∆t ))⎥ K ∆t ( f ) = 2λ ⋅ f ⎢ ∫ dt t ⎣0 ⎦ ~ 2 2 −1 K ∆t (t ) ∝ λT 2 t , ∆t << t << T Comparaison MRW – données réelles Chocs Exogènes Flux d’information : ω0 ⋅ δ (t ) + η (t ) Choc externe Bruit blanc 1 Eexo [σ (t ) ω0 ] − E[σ (t )] ∝ t 2 t ∫ dτ E 0 2 [σ (τ ) ω0 ] − E[σ (τ )] ∝ t 2 exo 2 1 Eexo [σ (t ) ω0 ] − E[σ (t )] ∝ t 2 2 σ 0 2 = e 2ω 0 Chocs Endogènes η (t ) Flux d’information : (Bruit blanc) ⎡ C (t ) C 2 (t ) ⎤ −2 Eendo σ (t ) ω0 = σ (t ) exp ⎢2(ω0 − µ ) ⋅ ⎥ C ( 0 ) C ( 0 ) ⎣ ⎦ [ 2 ] 2 ⎛T ⎞ 2 = σ (t ) ⎜ ⎟ ⎝t⎠ avec 2s ⎧ ⎪α ( s ) = ⎛ Te 3 / 2 ⎞ ⎪⎪ ⎟⎟ ln⎜⎜ ⎨ ⎝ ∆t ⎠ ⎪ ln(t / ∆t ) 2 ⎪β (t ) = 2λ ⎪⎩ ln Te 3 / 2 / ∆t ( α ( s )+ β (t ) où s = ω0 − µ − C (0) [ ] Eendo σ 2 (t ) ω0 ∝ t −α ( s ) ) ∆t << t << ∆t e s / λ2 , β (t ) << α ( s ) [ ] ⎛T ⎞ 2 2 Varendo σ (t ) ω0 = σ (t ) ⎜ ⎟ ⎝t⎠ avec 2α ( s ) + 2 β ( t ) ln(T / t ) β ' (t ) = 2λ ln Te3 / 2 / ∆t 2 [ ( ] Eendo σ 2 (t ) ω0 − σ 2 (t ) [ Varendo σ 2 (t ) ω0 ] ⎛T ⎞ ⋅⎜ ⎟ ⎝t⎠ ) ≥ 1 ( 6λ2 ln t e3 / 2 / ∆t >> 1 Tant que : ⎡⎛ Te 3 / 2 ⎞ ⎢⎜ ⎟⎟ ⎜ ⎢⎝ ∆t ⎠ ⎣ 4 λ2 ∆t ≤ t ≤ 10 ⋅ ∆t ) − 2 β '( t ) ⎤ − 1⎥ ⎥ ⎦ Eendo [σ 2 (t ) ω0 ] ∝ 1 t α (s) α linéaire en s = ω0 − µ − C (0) σ 0 = e 2ω = σ (t ) 2 e 2 s 2 0 λ2=0.018 T= 1an S=1 S=0 S=-1 (y) : ∆t = 40 min () : ∆t = 1 jour Bilan • Choc exogène: • Relaxation en t-1/2, indépendamment de l’amplitude du choc • Choc endogène: • Relaxation en t-α(s), fonction de l’amplitude du choc • En pratique α(s) <1/2: la volatilité relaxe plus lentement après un choc endogène qu’après un choc exogène. Source d’un Choc Endogène t W (t ) = ∫ dτ η (τ ) −∞ Eendo [W (t ) ω0 ] ∝ (ω0 − E[ω0 ]) ⋅ ∫ dτ K (−τ ) t −∞ ∆t ∆W (t ) ∝ , t<0 −t without conditioning: stationary process, average=0 conditioning to a large value ω0 : non-stationary process, average # 0 Généralisation à d’autres systèmes Sornette and Helmstetter, Phys. A (2003)
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