Vernon, le 16 janvier 2014 Tout d’abord, la CGT Snecma Vernon vous présente ses meilleurs vœux pour cette nouvelle année ainsi qu’à vos proches. 2014 devrait être une année importante pour notre avenir. En effet, la ministérielle de fin d’année devrait fixer notre charge future dans le domaine du spatial et les suites de la pétition regroupant 570 signatures, à ce jour, vont être prochainement enclenchées. Nous ne manquerons pas de vous informer des suites engagées. Cadrage NAO : salaires La Direction Générale du groupe Safran tient, chaque année, une réunion de cadrage avant que s’engagent les négociations dans chaque filiale du Groupe, en se limitant à la question salariale. Dans la discussion, la CGT a abordé d’autres aspects : grilles, temps de travail… En introduction, la Direction a fait une présentation sur la santé financière du Groupe et sur l’évolution des masses salariales par société. Pour elle, il y aurait des sociétés en très bonnes santés et d’autres en prise avec des difficultés, suite, notamment, à la loi de programmation militaire. Il faut comprendre : les bonnes seraient celles qui remontent de forts dividendes et les mauvaises, celles qui font peu de cash ou voire pas du tout. Les mauvais élèves ciblés par Safran seraient Turbomeca, Hérakles, Sagem, Aircelle, et Morpho. Pour ceux-là, la direction ira-t-elle jusqu’à annoncer une « décote » dans l’application des mesures salariales 2014 ? Ce serait un comble ! La CGT a dénoncé cette attaque visant à opposer les salariés entre eux, et à exiger de la Direction une toute autre considération pour les 39000 salariés du Groupe. Pour la Direction, les augmentations de Salaires en 2014 pourraient osciller en masse entre 1 et 2 fois l’inflation. La comparaison systématique avec l’indice de l’inflation INSEE a été dénoncée par notre organisation syndicale. Par exemple, le poids du logement dans le budget familial pèse pour environ 10% contre 30 à 40 % dans la réalité. Pour nous, il serait préférable de comparer avec l’Indice des Prix à la Consommation (IPC). Page 1 sur 4 La CGT a jugé bon de reposer le contexte suivant : D’un côté : Le plan stratégique Safran jusqu’en 2035 consolide les sociétés et établissements existants, Tous les CCE, en fin 2013, ont présenté aux élus des perspectives pour les 3 années à venir, certes différentes selon leur spécificité, mais assurant largement l’avenir pour tous, La diversité de nos sociétés fait la force et la solidité du groupe. De l’autre : La Direction du groupe n’a aucun scrupule à faire voter une retraite chapeau pour quelques super-dirigeants du Groupe, L’avance de 200 millions d’euros aux actionnaires pour Noël ne lui a pas plus posé de problème moral. Les salariés sont à nouveau confrontés à la bataille idéologique menée par le MEDEF sur le soi-disant coût du travail. A cette bataille du patronat, la CGT propose une réponse collective des salariés dans toutes les sociétés Safran pour les prochaines semaines, la direction souhaitant terminer les négociations en fin février 2014. L’ensemble des syndicats a prévenu qu’au regard des résultats historiques du Groupe, les appels de la Direction à des mesures d’austérité seront inaudibles par les salariés. La CGT a présenté ses axes revendicatifs : - Une grille unique pour toutes les sociétés du Groupe, garantissant une valeur de point et un salaire d’accueil pour chaque échelon de classification, de l’Ouvrier au Cadre. La CGT a évoqué le niveau 6 pour tout le Groupe. - Aucune des grilles actuelles ne doit démarrer en dessous du SMIC. - La prime d’ancienneté doit se poursuivre jusqu’à 20 ans. - Celle-ci doit être calculée sur l’intégralité de l’appointement de base. - Pour les Ingénieurs et Cadres, les salaires des jeunes embauchés doivent être négociés, tout comme la grille SAFRAN, intégrant des avancées spécifiques. La CGT a évoqué la position 3BS et le passage 3A à l’ancienneté. - Toutes les parts variables des salaires doivent être intégrées à la politique salariale. - La CGT a mentionné le courrier envoyé à la Direction Snecma faisant état, sur les questions du temps de Travail, des graves entorses au Droit du Travail et aux Garanties Collectives, notamment par l’application de mesures en dégradation par rapport aux accords signés. Page 2 sur 4 Nous avons rappelé : La dégradation des salaires pour toutes les catégories de salariés (mis à part la toute petite partie de Cadres Dirigeants évoqués précédemment), La « SMICardisation » pour de nombreux salariés, l’existence de très bas salaires dans plusieurs Etablissements, la contribution de SAFRAN aux difficultés des Caisses de Retraites qui en découle. Ils nous parlent du coût du travail ! Et si on parlait du coût du capital ? Le Medef a lancé une grande offensive idéologique pour imposer l’idée selon laquelle le « coût du travail » pénaliserait la compétitivité de l’industrie et plus largement celle de l’économie française. Cette campagne qui vise à culpabiliser les salariés, se décline sur plusieurs terrains: • le coût des « charges sociales » c’est-àdire en fait des cotisations sociales versées par l’entreprise aux caisses de la sécurité sociale qui seraient trop lourdes pour les entreprises ; • le niveau des salaires qui plomberait la compétitivité des entreprises dans une économie hautement concurrentielle ; • le code du travail, par exemple l’interdiction du travail du dimanche, qui serait un frein à l’activité économique dans le pays. Cette campagne, reçoit une oreille attentive de l’actuel gouvernement et inspire un certain nombre de ses mesures telles : l’ANI (accord national interprofessionnel) ou encore la réforme des retraites qui découle directement de ce raisonnement erroné selon lequel le travail serait un coût et le capital, une richesse. Or contrairement à ce que prône le patronat, ce ne sont ni le coût du travail ni la rigidité du marché du travail qui plombent la compétitivité des entreprises. Page 3 sur 4 Ce sont les salariés par leur travail qui créent les richesses. L’enjeu porte donc sur la répartition des richesses entre le capital et le travail : Ce qui va aux salariés: le salaire, y compris les cotisations sociales (part salarié et employeur) Le reste étant réparti entre les impôts des entreprises, les investissements et les dividendes aux actionnaires. Aujourd’hui, la part des salaires dans les richesses créées est plus faible qu’à la sortie de la guerre. Alors que la rentabilité financière des entreprises est en hausse, le chômage explose et le pouvoir d’achat baisse freinant ainsi la relance économique. Diviser par deux les dividendes libérerait 120 milliards d’euros pour les investissements productifs, créerait de l’emploi, permettrait de financer la protection sociale et de diminuer le déficit de l’état. Il y a donc urgence à rétablir la vérité : c’est le travail qui crée la richesse que le capital, lui, ponctionne pour créer des riches. La CGT prévoit de lancer en grand une campagne sur le coût du capital. Une démarche de salubrité publique qu’il ne faudra pas manquer de relayer énergiquement ! Bulletin de contact et de syndicalisation NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . Adresse : . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................................... Code postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 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