3. Nez-gorge-oreille Ecouvillonnez la partie arrière du pharynx et les amygdales. Evitez le contact avec la salive, la cavité buccale et les mucosités. Un bon prélèvement du pharynx est représentatif de la flore de l’oreille moyenne (en cas d’otite perforée, il y a souvent une surinfection banale et la culture du conduit auditif externe peut donner un diagnostic erroné). 4. Expectoration Une expectoration doit être prélevée de préférence le matin et doit provenir des voies aériennes profondes. Elle ne doit pas être contaminée par la salive (une bonne expectoration contient beaucoup de globules blancs et peu de cellules épithéliales). 5. Selles Dans une culture de selles de routine, on recherche les germes entéropathogènes (Salmonella, Shigella, Yersinia et Campylobacter). La recherche d’E.coli entéropathogène (EPEC) n’a de sens qu’en cas d’épidémie chez les enfants; le Clostridium à un intérêt clinique en cas de diarrhée (sanguinolente) après antibiothérapie. La recherche de Rota et d’Adénovirus n’est remboursée que chez les enfants en dessous de 2 ans. 6. Pus et liquide de ponction Pour le prélèvement de pus et de liquide de ponction, un pot stérile est nécessaire (ou un écouvillon s’il y a peu de matière, p.e. plaie). Pour les ponctions, il faut bien désinfecter le site du prélèvement avant aspiration. Le Trichomonas est un parasite mobile dont la recherche se fait directement à l’examen microscopique (la culture n’est effectuée que sur demande). La recherche du Mycoplasma, Uréaplasma, Chlamydia, virus (e.a. Herpes) et PCR Gonocoque/Chlamydia doivent être spécifiquement demandées. 8. Sperme Il faut prendre un rendez-vous avec le laboratoire d’andrologie. Le prélèvement peut se faire sur place ou doit être amené dans l’heure (excepté pour les échantillons post-vasectomie et pour la culture). 9. Sang Les hémocultures nécessitent une désinfection soigneuse du site de prélèvement et doivent, idéalement, être prélevées lors d’un pic de température ou d’un frisson solennel. Il faut les envoyer sans délais au laboratoire. CONCLUSION Le mode de prélèvement est essentiel pour la recherche des différents pathogènes et la qualité des résultats. Un prélèvement incorrect peut conduire à des erreurs de diagnostic. 7. Frottis urétral-vaginal-cervical Pour les prélèvements génitaux, un écouvillon est nécessaire: • chez l’homme, prélever dans la première partie d’urèthre • chez la femme, prélever au niveau de l’urètre, du fornix vaginal et/ou du col cervical après pose d’un spéculum En routine bactériologique, différents germes sont recherchés: • Gonocoques • Streptocoques A et B; les autres sous-groupes des Streptocoques, seulement si présents en quantité importante • les germes opportunistes sont répondus s’ils sont prédominants et nombreux: Staphylocoques, bacilles Gram négatifs, Gardnerella vaginalis et levures (identification faite si demandée) 4 Laboratoire LBS ©2005. Chée d'Alsemberg 196-202, 1190 Bruxelles. Tél: 02 349 67 11 • Fax: 02 346 11 51 • email: [email protected] Modalités concernant les prélèvements microbiologiques .04 Actualités diagnostiques INTRODUCTION Un prélèvement et/ou un transport défectueux des échantillons microbiologiques a un impact important sur la santé des patients tant du point de vue thérapeutique (diagnostic incorrect, traitement prolongé à tort, etc.) que économique (prix des médicaments, hospitalisations, mesures concernant les soins de santé, etc.). Un bon prélèvement est donc essentiel pour un diagnostic de laboratoire correct, ce qui permet de prendre une décision thérapeutique adéquate et influence le pronostic de l’affection. Une bonne communication entre les médecins prescripteurs et le laboratoire (e.a. les renseignements cliniques) est nécessaire pour le juste choix des analyses microbiologiques à effectuer, ainsi que pour assurer une qualité de prélèvement optimale et des modalités de transports adéquates, ce qui permettra une interprétation correcte des résultats. DIRECTIVES GENERALES CONCERNANT LES PRELEVEMENTS ET LEUR TRANSPORT 1. Effectuez les prélèvements microbiologiques dès le début de l’affection, le plus précocement possible, et avant le début du traitement. Le site du prélèvement doit être bien représentatif de la maladie pour avoir une réelle efficacité. 2. Evitez si possible la contamination du prélèvement par la flore commensale: celle-ci peut masquer l’étiologie véritable. 3. Employez le matériel adéquat (table 1 décrit quel matériel doit être utilisé pour les différentes recherches; figure 1 illustre les différents écouvillons). 4. Prenez toujours un échantillon en quantité suffisante: des faibles quantités de matériel peuvent conduire à un résultat faussement négatif. Modalités concernant les prélèvements microbi 5. Envoyez les échantillons le plus rapidement possible au laboratoire et au plus tard dans les 24 heures. En attendant leur transport, maintenez les à température ambiante, excepté les urines qui doivent être conservées entre 2-8°C. 6. Notez clairement sur chaque échantillon le nom du patient et/ou un numéro d’identification, l’origine et la date du prélèvement. Une identification correcte du prélèvement est indispensable pour obtenir un résultat fiable. REMARQUES 1. Ecouvillons fins Utilisés pour les prélèvements urétraux, pour le conduit auditif externe ou pour les prélèvements chez les enfants (écouvillon sec ou avec milieu de transport et bouchon orange). 2. Urine On récolte de préférence la première urine matinale (l’urine en cours de journée peut contenir peu de bactéries et beaucoup de leucocytes). Après toilettage des parties génitales, récoltez le jet du milieu (= urine à mi-jet, c.a.d. pas la première partie, ni la dernière partie de l’émission urinaire). Figure 1: Quel écouvillon pour quel examen? ECOUVILLONS AVEC MILIEU DE TRANSPORT Ex. direct, culture aérobie (aussi mycoses, Uréaplasma et Mycoplasma) Culture Chlamydia Culture virus (e.a. Herpes) ECOUVILLONS SECS Antigène Streptocoque A Antigène Herpes PCR Gonocoque/Chlamydia 2 ologiques Table 1: Modes de prélèvement Prélèvement Test Récipient Urine Ex. direct, sédiment, culture aérobie Pot stérile (min. 10mL; Mycobactéries: (aussi levures, Uréaplasma, Mycoplasma), min. 50 mL) Mycobactéries Nez-gorge-oreille Expectoration Ex. direct, culture aérobie Ecouvillon avec milieu de transport et (aussi levures, méningocoques) bouchon BLEU Antigène Streptocoque A Ecouvillon sec avec bouchon BLANC Ex. direct, culture aérobie (aussi levures), Myco- Pot stérile bactéries, culture virus, culture champignons Selles Ex. direct, culture aérobie, Rotavirus, Adénovirus, Pot stérile Clostridium, parasites, culture virus, utilisation alimentaire, sang Liquide de ponction Ex. direct, culture aérobie/anaérobie Pot stérile ou seringue (sans aiguille!) (aussi levures), Mycobactéries Numération + formule Tube EDTA Chimie Tube sec (sérum) Frottis urétral- Ex. direct (aussi Trichomonas), culture aérobie Ecouvillon avec milieu de transport et vaginal- (aussi levures, Uréaplasma, Mycoplasma) bouchon BLEU cervical Culture Chlamydia Ecouvillon avec milieu de transport et bouchon JAUNE Culture virus (e.a. Herpes) Ecouvillon avec milieu de transport et bouchon ROSE Antigène Herpes Ecouvillon sec avec bouchon BLANC PCR Gonocoque/Chlamydia Ecouvillon sec avec bouchon BLANC Ex. direct, culture aérobie, Pot stérile Sperme PCR Gonocoque/Chlamydia Spermogramme Squames peau-ongles-cheveux Ex. direct, culture levures/ champignons Pus et autres Sur rendez-vous! Pot stérile Ex. direct, culture aérobie/ anaérobie Pot stérile ou écouvillon avec milieu (aussi levures), Mycobactéries de transport et bouchon BLEU Culture Chlamydia Pot stérile ou écouvillon avec milieu de transport et bouchon JAUNE Culture virus (e.a. Herpes) Pot stérile ou écouvillon avec milieu de transport et bouchon ROSE Sang Antigène Herpes Ecouvillon sec avec bouchon BLANC Culture aérobie/anaérobie Flacon d’hémoculture aérobie/anaérobie 3
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