newsletter 7 - Université Libre de Bruxelles

La lettre d’information paraît
trois fois par an
Editrices responsables :
Nathalie Nyst
Marie Depraetere
Lettre d’information du Réseau des Musées de l’ULB
N°7 - Janvier > avril 2015
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Lettre d’information
du Réseau des Musées de l’ULB
Le mot de la coordinatrice
Par Nathalie Nyst
Avec la septième édition de sa
Lettre d’information, qui couvre la période
de janvier à avril 2015, le Réseau des
Musées de l’ULB entame la nouvelle
année en préparant d’arrache-pied
l’événement qu’il organise en mai
prochain au Jardin botanique Jean
Massart. Dans le cadre du Fascination of
Plants’ Day, de la Journée internationale des
Musées et de la Nuit européenne des Musées,
vous êtes d’ores et déjà invités à bloquer la
date du samedi 16 mai dans vos agendas
tout neufs ! Des activités gratuites vous
seront en effet proposées de 14.00 à
21.00, autour du thème C’est
magique ! Ou pas…
Dans la rubrique Actualités, soulignons
l ’ e x p o s i t i o n L’ U L B e t l a V U B
s’exposent, présentée jusqu’au 28
février à la Salle Allende (Solbosch).
Parmi les Activités au programme,
soulignons, au sein d’un programme
toujours riche et varié, le Printemps des
Sciences sur le thème de la Lumière, du 23
au 29 mars, auquel participeront plusieurs
musées du Réseau et, à l’Écomusée du
Viroin, jusqu’au 22 mars, l’exposition
De Joseph Gillain à JiJé.
Dans la rubrique Portrait, ce
sont les nombreuses facettes de la
personnalité du responsable du Musée
d’Anatomie et d’Embryologie humaines
(campus Érasme), Stéphane Louryan,
que vous découvrirez dans ce numéro.
Les
Objets
du
quadrimestre vous offrent toujours
l’occasion de (re)découvrir les trois ou
quatre derniers « objets du mois » parus
sur la page Facebook du Réseau : cette
fois-ci, le modèle botanique de
nénuphar blanc du Jardin botanique
Jean Massart, l’ancêtre du téléphone de
l’Expérimentarium de Physique et les
médailles et breloques patriotiques et
caritatives de la Première Guerre
mondiale conservées aux Archives et
Réserve précieuse.
Enfin, la Petite histoire évoque
q u el q u es colle cti on s pre s qu e
« confidentielles » de l’Université
et les problèmes qu’elles rencontrent…
Gageons qu’en ce début
d’année 2015, vous trouviez au sein de
cette édition, Chers Lecteurs, où passer
vos moments de temps libre d’ici la fin
avril… Rendez-vous dans les musées de
l’ULB !
Sommaire
➡ Le mot de la coordinatrice
➡ Les actualités
1
2
➡ Les activités au programme
3
➡ Portrait d’un responsable de
collection
6
➡ Les objets du quadrimestre
7
➡ La petite histoire
10
© Jardin Massart
1
Lettre d’information du Réseau des Musées de l’ULB
N°7 - Janvier > avril 2015
Les Actualités
les activités en cours au mois de janvier
Cette exposition sera donc
un voyage rêvé vers la Lune
avec Tania, astronaute européenne. Elle vous emmènera
depuis les plus anciennes traces que nos aïeux ont laissées
gravées dans des os jusqu’aux futures stations lunaires
permanentes, en passant par les mythes et légendes, les
observations astronomiques et les premiers pas d’un homme
dans la poussière lunaire en 1969. Tant dans les croyances
que dans les approches scientifiques ou de l’imaginaire, vous
découvrirez ou redécouvrirez les multiples réponses
apportées par l’humanité aux mystères de notre satellite.
Équipé d’un iPad, vous pourrez vous attarder sur des
aspects plus pointus, tout en parcourant les panneaux,
modules et vitrines de l’exposition.
Archives & Réserve précieuse
Campus du Solbosch
Exposition 1914-ULB-1918
> 30.06.15
Une exposition permanente est proposée par les Archives &
Bibliothèques de l’ULB – Campus du Solbosch, dans la
galerie de la Bibliothèque des Sciences humaines. Le
contenu exposé, renouvelé régulièrement, illustre les thèmes
abordés dans le Blog 1914-ULB-1918. Informations pratiques :
Galerie de la Bibliothèque des Sciences humaines, bâtiment NB
Avenue Paul Héger à 1050 Bruxelles
À voir aussi, à l’aide de lunettes 3D, des photos
stéréoscopiques de la plaine de l’Yser durant la Première
Guerre mondiale, exposées dans 2 vitrines (http://1914ulb-1918.blogspot.be/p/accueil.html).
Écomusée du Viroin
à Treignes
Exposition De Joseph
Gillain à Jijé... Sur les
traces namuroises d’un
artiste wallon
> 22.03.15
Informations pratiques :
T +32 (0)60 39 96 24
Ferme-château - 63, rue Eugène
Defraire à 5670 Treignes
Lundi > vendredi, 9.00-12.00
& 13.00-17.00
Centre de Culture Scientifique
à Charleroi-Parentville
Exposition Vers la Lune avec Tania > 05.04.15
Informations pratiques :
227, rue de Villers à 6010 Charleroi (Couillet)
Lundi > vendredi : 9.30-17.30
T +32(0)71 600 300
- [email protected]
Depuis que les êtres humains lèvent les yeux vers le ciel, la
Lune intrigue, questionne ou fascine. Ne dit-on pas d’un
rêveur qu’il est dans la Lune !
Un atelier (une heure) pour les groupes scolaires (ou autres)
peut être combiné avec une visite guidée de l’exposition.
Public : Scolaire (primaire, secondaire, supérieur),
associatif et grand public
Une exposition conçue par le Centre de Culture Scientifique, en
collaboration avec l’Eurospace Center et la Maison de la Science de
Liège
Musée de la Médecine
Campus Érasme
Exposition Les médecins
de l’ULB en 14-18
> 31.01.15
Informations pratiques :
T +32 (0)2 555 34 31
808, route de Lennik à 1070 Bruxelles
Lundi > vendredi, 13.00-16.00
Tarifs : Adultes 5 € - Pensionnés 3 €
Étudiants 2 € - Personnel ULB &
0-12 ans gratuit
Dans le cadre des commémorations du Centenaire de la
Première Guerre mondiale, le Musée de la Médecine
présente, avec le soutien de VisitBrussels et de la Région de
Bruxelles-Capitale, une exposition sur le rôle et l’apport des
médecins de l’Université libre de Bruxelles durant la guerre
1914-18. Parmi ceux-ci, c’est le nom d’Antoine Depage qui
est sur toutes les lèvres. Dès l’entrée en guerre de la
Belgique, il est chargé, par la Reine Élisabeth et le général
Mélis, de l’organisation de l’ensemble des missions de la
Croix-Rouge et de la direction des ambulances du pays.
Mais bien d’autres personnalités marquantes de l’ULB ont
contribué, par leur talent et leurs capacités diverses, à sauver
des vies. De la prise en charge des blessés sur le champ de
bataille jusqu’à leur évacuation dans les hôpitaux de
l’arrière, tous ces médecins, issus de l’ULB, ont été présents
d’une manière ou d’une autre aux côtés des blessés, prêtant
main-forte à ces hommes défaits, démis, victimes d’une
guerre terrible, « cassant gueule » et cœur…
2
Lettre d’information du Réseau des Musées de l’ULB
N°7 - Janvier > avril 2015
Salle Allende
Campus du Solbosch
L'ULB et la VUB s’associent et vous proposent
de (re)découvrir leurs artistes « maison ».
Les deux universités comptent en effet parmi
leur communauté (étudiants, personnels,
académiques, scientifiques, chercheurs, alumni)
un grand nombre de talents qui ont répondu à
l’appel et qui donnent ainsi à voir une ou
plusieurs de leurs créations.
L’exposition, tous supports confondus
(peinture, sculpture, photo, vidéo, installations)
est présentée à l’ULB du 16 janvier au 28
février 2015, puis à la VUB du 16 mars au 30
avril 2015.
Exposition L’ULB et la VUB s’exposent
> 28.02.15
Informations pratiques : T +32 (0)2 50 37 65
Campus du Solbosch - 22-24, avenue Héger à 1050
Bruxelles
Lundi & mardi,12.00-14.00
mercredi > vendredi,12.00-18.00
Samedi,14.00-18.00
Entrée libre
Les activités au programme
par musée, de janvier à avril
Les activités communes
Archives & Réserve précieuse
Le Printemps des Sciences
Paul Hymans, une vie de combat pour la liberté,
l’éducation et le progrès social
Exposition, 24.03.2014 > 30.06.2015
à tous les musées et collections
23-29.03.2015, au CCS, à l’Xp Chimie, à l’Xp Physique, au
Muséum de Zoologie et au Jardin Botanique Jean Massart
Le Printemps des Sciences est la semaine de sensibilisation aux
sciences qui a lieu chaque année au début du printemps, en
Fédération Wallonie-Bruxelles. Il a pour objectif de rendre à
la culture scientifique sa place au sein de la culture générale,
de faire découvrir au public les apports de la science, les
applications concrètes et les enjeux, entre autres, de
développement économique, de bien-être et de création
d’activités nouvelles et de susciter des vocations en stimulant
la curiosité et la créativité des plus jeunes.
En pratique, c’est l’occasion de proposer notamment des
expositions interactives, des laboratoires et des ateliers ou
encore des activités d’éveil scientifique pour les plus jeunes,
mais aussi en famille.
L’édition de cette année aura pour thème La lumière ! Nous
vous donnons d’ores et déjà rendez-vous du 23 au 29 mars
2015 pour fêter les sciences durant toute une semaine !
Pour plus d’information, n’hésitez pas à consulter la page :
http://www.ulb.ac.be/inforsciences3/pds/index.html
Campus du Solbosch
Exposition retraçant la vie de Paul Hymans (1865-1941) à
l’occasion du centenaire de sa naissance.
Campus du Solbosch, Ancienne salle du conseil, Bibliothèque des
Sciences humaines
Centre de Culture Scientifique
à Charleroi-Parentville
Les Ateliers à la carte
> 31.05.2014
Parce qu’une expérience vaut mieux
que toutes les démonstrations… Parce
que les sciences s’apprennent mieux
en les pratiquant… Le CCS vous
propose ses Ateliers à la carte.
Une invitation à mettre les mains à la
science !
Concoctez votre menu idéal en
fonction des nombreux thèmes
abordés et des différentes possibilités
d’ateliers, de la 3e maternelle à la
6e secondaire.
http://www.ulb.ac.be//ccs/AteliersALaCarte.html
227, rue de Villers à 6010 Charleroi (Couillet)
www.ulb.ac.be/ccs - [email protected]
T +32(0)71 600 300
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Lettre d’information du Réseau des Musées de l’ULB
N°7 - Janvier > avril 2015
Expérimentarium de Chimie
Campus de la Plaine
La chimie des peintures : de l’art rupestre à
l’art urbain
09.02 > 03.04.2015
Ateliers pour classes primaires et secondaires
Le titrage : notion essentielle en chimie
27 > 30.04.2015
Ateliers pour classes de 4e, 5e et 6e secondaires
Informations utiles pour les ateliers :
Nombre de participants : 24 élèves max. par atelier
Durée : 3h
Coût de l’atelier : 5 € par élève
Lieu : Université libre de Bruxelles, Campus de la Plaine,
Expérimentarium de Chimie
Réservations : Fabian Trillet – [email protected]
T +32 (0)2 650 55 35
Les nécessités du « durable » ont, elles aussi, décuplé la
volonté d’invention de nouveaux matériaux performants. Du
béton lumineux aux textiles conducteurs électriques, des
plastiques biodégradables à la fibre de bambou superisolante : à force, le monde change.
Les ateliers Des matières
intelligentes donnent aux
étudiants l’occasion d’utiliser
quelques-uns de ces nouveaux
matériaux et d’en inventorier les
possibilités dans des applications
pratiques. Ils auront également
l’occasion d’examiner l’histoire
de quelques structures en
relation avec le biomimétisme
et/ou de leurs caractéristiques
naturelles.
La durée d’une séance est de 2h
environ.
Les horaires des séances sont fixés sur rendez-vous avec
l’école (ou le professeur du secondaire). T +32 (0)2 650 54
EXPOsciences
Concours 24-25.04.2015 (Tour & Taxis, Bruxelles)
L'EXPOsciences est un concours de projets scientifiques ouvert
aux jeunes de 5 à 20 ans, organisé par les Jeunesses
scientifiques. En plus d’être doté de nombreux prix, ce
concours est l’occasion pour les participants d’appliquer la
méthode scientifique de manière originale et intéressante.
Les visiteurs pourront découvrir ces projets présentés par des
jeunes pour des jeunes, mais aussi participer à des
animations, des jeux ...
Expérimentarium de Physique
Campus de la Plaine
Des matières intelligentes
Exposition-Atelier, 23.02 > 03.04.2015
L’expo-atelier « Des matières intelligentes » propose
aux participants un parcours en deux temps : une heure de
visite émaillée de démonstrations et une heure d’atelier
du type « la main à la pâte », sur le thème général des
matériaux.
Au cours de l’histoire, l’usage que les humains ont pu faire
des matériaux naturels a considérablement évolué. En
passant de l’argile au bois, de la pierre au béton, du verre au
fer pour les constructions, nous avons développé des
structures dont la forme de plus en plus travaillée fait
rivaliser solidité, élégance et efficacité.
L’invention des matériaux trouve souvent de l’inspiration
dans le biomimétisme. Imiter la nature tout en l’alliant aux
technologies de pointe permet aujourd’hui de proposer des
nanomatériaux imperméabilisants inspirés par l’effet feuille
de lotus ; les structures de carbone alvéolaires des raquettes
de tennis ont la solidité et la finesse des ruches d’abeilles ; la
locomotion des serpents a suggéré l’amélioration de la
surface des skis. Il y a quelques siècles, c’est la chauve-souris
qui a inspiré Léonard de Vinci, puis Ader, pour imaginer un
avion.
Physique à volonté
Ateliers > 30.06.2015
La Région de Bruxelles-Capitale et l’Institut d’encouragement
de la Recherche scientifique et de l’Innovation de Bruxelles
ont accordé leur soutien à l’opération Physique à volonté, pour
l’année scolaire 2013-2014.
Jusqu’au 30 juin 2014, Physique à volonté propose un accès
gratuit à l’Expérimentarium de Physique de l’ULB à toutes
les classes des écoles primaires et secondaires de la Région de
Bruxelles-Capitale.
Toute la physique uniquement au travers de démonstrations
interactives : mécanique, optique, thermique, acoustique,
électricité et électromagnétisme, ondes. Mini-séances de
laboratoires investissant les étudiants dans un apprentissage
du type « Main à la pâte ».
Horaire : mardi & jeudi jours de classe, 9.00-12.00 &
13.00-16.00. Chaque visite dure 1h30.
Les Mercredis de l’Expérimentarium
Ateliers > 30.06.2015
Accompagnés d’un animateur, les visiteurs parcourent les
grands thèmes et les domaines de la Physique : la mécanique,
l’électrostatique, l’électromagnétique, l’optique, la physique
des ondes... sans formalisme mathématique, ni équation et
avec, souvent, un côté ludique. Ces visites sont accessibles à
tous : adultes, enfants, écoles, groupes, ...
L’Expérimentarium est, par ailleurs, le dépositaire des
Collections de Physique de l’ULB et expose plusieurs de ces
remarquables instruments. Certains d’entre eux, malgré leur
ancienneté, restent encore fonctionnels et en démonstration.
Mercredi, jours d’école 14.00 >17.00.
Pour toutes ces activités : T +32 (0)2 650 54 56
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Lettre d’information du Réseau des Musées de l’ULB
N°7 - Janvier > avril 2015
Jardin botanique Jean Massart
à Auderghem
Visites guidées thématiques
15.04 & 19.04, 14.30 : Ça sent le printemps au Jardin Massart !
Il n’est pas nécessaire de réserver - 3€ / pers.
Visites guidées pour les écoles > 30.06.2015
Reconnaître les arbres en hiver, février & mars 2015
Pour les 3, 4, 5 & 6e primaires
Durée : 2h00
Nombreuses autres visites guidées possibles suivant la saison
et en concertation avec les enseignants :
Et cette plante-là, comestible ou toxique ? ; Les plantes médicinales ; Les
plantes dans la vie de l’homme ; La reproduction chez les plantes à fleurs ;
L’écosystème étang ; Origine et évolution des plantes depuis l’apparition de
la vie ; Arbres de nos régions : critères de reconnaissance ; etc.
Histoire évolutive des blés sous la loupe
Atelier - 6e secondaires
Une tartine le matin, un biscuit à 10 heures, un sandwich à
midi, des pâtes le soir … Un point commun à ces repas ? Le
« blé » ! Voilà un mot souvent utilisé au singulier et qui est
pourtant pluriel : il existe de nombreuses espèces de blés et
leur histoire est liée à celle de l’agriculture.
Un atelier animé, dans lequel l’histoire évolutive des blés sera
expliquée et à travers lequel deux processus majeurs de
l’évolution sont illustrés : sélection et spéciation. L’atelier se
termine par un jeu (auquel participent tous les élèves) qui
mime les effets de la sélection naturelle sur une population.
La Faculté de Médecine de l’ULB et son doyen, Yvon
Englert, présentent au Musée de la Médecine une exposition
consacrée au médecin belge Willy Peers (17.03.1924–
30.11.1984), disparu il y a 30 ans. Une série de panneaux
illustrent son parcours et son combat acharné pour une
médecine sociale et un accouchement sans douleur.
Arrêté en janvier 1973 pour avoir procédé à l’avortement
d’une jeune femme de 27 ans présentant un handicap
mental, il écopa de 34 jours d’enfermement. La mobilisation
nationale qui s’est ensuivi fut le moteur du mouvement qui
déboucha sur la dépénalisation de l’avortement en Belgique
en avril 1990 : la loi belge reconnaissait désormais le droit
des femmes à disposer de leur corps, après des décennies
d’obscurantisme.
Informations pratiques :
T + 325553431
808, Route de Lennik à 1070 Bruxelles
Lundi > vendredi & 1er we du mois : 13.00 > 16.00
www.museemedecine.be
Muséum de Zoologie et d’Anthropologie
Campus du Solbosch
Ateliers > 30.06.2015
Initiation à la microscopie
Ateliers - 4, 5 & 6e secondaires
Apprendre et s’exercer à l’utilisation du microscope optique
pour découvrir l’infiniment petit par l’observation de cellules
végétales, animales ou bactériennes à partir de préparations
réalisées par les élèves.
Pour toutes ces activités, informations et réservations :
T +32 (0)2 650 91 65 – [email protected]
Laurence Belalia – [email protected]
Musée de la Médecine
Campus Érasme
Classification et relations de parenté entre les
êtres vivants : construire un arbre phylogénétique
Destiné aux élèves de l’enseignement secondaire, cet atelier
propose de les initier à la méthode de classification
phylogénétique à partir de collections d’organismes réels et
d’illustrations.
Évolution de la lignée humaine
À travers une activité d’observation et de réflexion, cet atelier
présente la vision actuelle de l’évolution de la lignée humaine.
Celle-ci peut être complétée par un exercice à l’ordinateur
permettant de comprendre les principes de la classification
phylogénétique appliqués au groupe des primates.
Willy Peers
Exposition, février 2015
Phylogène
L’atelier propose d’initier les élèves à la méthode de
classification phylogénétique (qui reflète les relations de parenté
entre les espèces) à partir d’exercices sur ordinateur (un par
élève), avec le programme Phylogène.
Diverses collections peuvent être choisies : les vertébrés, les
primates, les arthropodes, les animaux de la mer,...
Informations & réservations : Laurence Belalia
[email protected] - T +32 (0)2 650 36 78
© Laïcite.be
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Lettre d’information du Réseau des Musées de l’ULB
N°7 - Janvier > avril 2015
La différence : un thème, plusieurs regards
À la recherche de nos origines : comment peut-
Après-midi inédit à l'université
Vendredi 27.02.2015, 12.30 > 16.30
on reconstruire l'histoire des êtres vivants sur
terre ?
Découvrir comment les matières sont enseignées à l’ULB.
Activité réservée aux élèves de 6e année du secondaire,
accompagnés de leurs enseignants (sur inscription).
Contacts et informations : [email protected].
Au programme :
À la recherche des parentés entre les animaux : quand les
différences se font ressemblances et vice versa.
Chacun de nous trouvera logique de se baser sur les
ressemblances entre les animaux pour en déduire leurs liens
de parenté (quelle espèce est plus proche parente de quelle
autre). Mais est-ce toujours aussi simple? Si c’était le cas,
l’arbre phylogénétique du vivant (représentation
schématique des parentés entre espèces) serait très simple à
reconstruire. Or, il n’en est rien. En effet, seules certaines
ressemblances apportent des informations sur les relations
de parenté. À travers plusieurs exemples simples illustrant les
notions essentielles d’homologie et d’analogie, cet atelier
présentera les bases de la reconstruction phylogénétique et
de la classification moderne qui en découle.
Coordonateur académique : J.-C. de Biseau
Atelier - 16.03 >15.05.2015
Dans le cadre de l’opération Plus tard, je serai Marie Curie ou
Einstein, le Muséum de Zoologie de l’ULB propose aux
jeunes de 10 à 14 ans, une série d’activités qui leur
permettront de reconstruire l’arbre de la vie par une
approche scientifique moderne et, par ce travail, de mieux
comprendre nos origines : celles de l’homme, mais aussi,
plus généralement, celles de tous les grands groupes
d’organismes qui peuplent notre planète.
Les objectifs sont d’initier les élèves à la méthode clastique et
de leur faire découvrir, en prenant comme exemple les
cétacés et la lignée humaine, comment les scientifiques
utilisent les fossiles pour reconstruire l’histoire du vivant.
Lundi > mercredi
Durée : 2h30
Journée Portes ouvertes à l'ULB
18.03.2015
Visite guidée du Muséum de Zoologie à 14.30
Portrait
d’un responsable de collection
Stéphane Louryan
Directeur du Laboratoire d’anatomie,
biomécanique et organogénèse (L.A.B.O.)
Stéphane Louryan © ULB
Par Nathalie Nyst
Directeur du
L a b o r at o i re
d ’ a n at o m i e,
biomécanique et
organogenèse
(L.A.B.O.) de l’ULB,
Stéphane Louryan
(°1958) obtient son
diplôme de Docteur
en médecine,
chirurgie
et
accouchements avec
distinction à l’ULB
en 1983. Tout en
assurant les fonctions d’assistant chargé d’exercices au
Laboratoire d’Anatomie et Embryologie humaines de l’ULB
de 1983 à 1987, il poursuit ses études et, quatre ans plus tard,
décroche une licence spéciale en Radiologie (option
radiodiagnostic) avec la plus grande distinction (ULB). En
1992, Stéphane Louryan se trouve agrégé de l’enseignement
supérieur en sciences morphologiques (ULB) après avoir
soutenu une thèse intitulée Étude du développement normal et
anormal des osselets de l’ouïe et son intérêt pour la compréhension de la
genèse des malformations de l’oreille moyenne dans l’espèce humaine.
L’intérêt pour la tératologie perce déjà… et lui vaut le Prix du
Groupement inter national pour la Recherche en
Stomatologie et Odontologie. Il obtient ensuite une charge de
premier assistant à temps plein, qu’il assume de 1993 à 1995,
avant de devenir chargé de cours à temps plein (1995), puis
professeur (1999) et, enfin, professeur ordinaire (2004). Il est
titulaire de quatorze cours, dont Anatomie topographique,
Anatomie humaine et Embryologie, et a obtenu le Prix Socrate de
pédagogie en 2005.
De la pédagogie et de la radiologie…
À côté de ses recherches anatomiques, Stéphane Louryan est
féru de pédagogie et de radiologie. Il est d’ailleurs membre de
plusieurs collèges d’enseignement de masters de spécialité,
comme « Radiologie et Imagerie médicale » ou « ORL et
chirurgie cervico-faciale » et, depuis 1987, médecin
consultant au Service de Radiologie de l’Institut Jules Bordet
et au Service de Radiologie de l’Hôpital Érasme. Dès 2003
coordonnateur de la Cellule pédagogique de la Faculté de
Médecine, il devient directeur de la cellule de Pédagogie
médicale deux ans plus tard ainsi que conseiller pédagogique
du Doyen de la Faculté de Médecine.
Après avoir enseigné la tératologie au Rwanda en 2007,
Stéphane Louryan est également professeur invité à l’École
d’infirmières Haute École Ilya Prigogine ainsi qu’à
l’Université libanaise (Beyrouth), où il donne le cours
d’embryologie en deuxième année de médecine.
Régulièrement, il est également amené à participer à la
formation pédagogique et scientifique de collègues péruviens,
burkinabé, rwandais et vietnamiens qui effectuent des séjours
au Laboratoire d’Anatomie, biomécanique et organogenèse.
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Lettre d’information du Réseau des Musées de l’ULB
N°7 - Janvier > avril 2015
De la recherche…
De 1981 à 2014, Stéphane Louryan a présenté plus de 120
communications, seul ou en collaboration, en français
comme en anglais. Il a également été invité comme orateur
à plus de vingt-cinq conférences, dont cinq à l’étranger et a
par ailleurs présenté une quarantaine de posters. Enfin, il est
le (co-)auteur ou le (co-)éditeur de quelque 250 articles,
parties d’ouvrages ou ouvrages.
Ses principaux thèmes de recherche tournent autour des
malformations et anomalies dans la genèse anatomique des
mammifères en général et des humains en particulier, de la
céphalogenèse, des applications de l’imagerie en
paléoanthropologie, mais aussi des stratégies d’apprentissage
des étudiants de premier cycle.
Il a encore (co-)organisé des colloques, par exemple le
Colloque des Anthropologues de Langue française (Bruxelles, 1995),
19th Conference of the European Teratology Society (Anvers, 1991)
ou encore Le métier de professeur dans l’université d’aujourd’hui : le
défi posé par l’université de masse (Bruxelles, 1999), Le métier de
professeur dans l’université d’aujourd’hui : mobilité et attractivité
(UCL, 2000) et Autour du décret Bologne : réflexions sur ses
conséquences (ULB, 2004) et, tout récemment, le 97e congrès
de l’Association des Morphologistes, qu’il a présidé en
janvier 2015. Il est rédacteur en chef de la Revue médicale de
Bruxelles depuis 2007 et est membre de divers comités de
rédaction, par exemple de Morphologie, Anthropologia et
Praehistorica.
Enfin, Stéphane Louryan est secrétaire général de la Société
royale d’Histoire de la Médecine depuis 2006. Il préside
l’Association des Professeurs de l’ULB depuis 1999 et a
présidé le Comité des Professeurs des Universités
francophones de Belgique de 2003 à 2006.
Autour des collections et de l’enseignement en
anatomie…
Tout en s’impliquant toujours davantage dans la gestion du
conservatoire d’anatomie et d’embryologie, Stéphane
Louryan a participé à l’organisation de plusieurs expositions
comme Le corps Humain (Musée des Sciences et des
Techniques de Parentville, 1998), Elephant Man : l’enfer de la
différence (Musée de la Médecine, 2006), Avant la naissance :
5000 ans d’images (Musée d’Histoire naturelle du Havre,
2011) ou Corps en images (Muséum-Antiquarium de Nancy,
2013).
Parallèlement à cela, il s’est impliqué dans la réalisation de
documents destinés aux expositions de l’Institut royal des
Sciences naturelles et du Musée de la Radiologie (Bruxelles)
et a cogéré le Musée d’Anatomie et Embryologie humaines,
en assurant l’encadrement de nombreuses visites d’écoles
secondaires et supérieures, tout en restructurant les
collections d’odontologie (collection Hyacinthe Brabant).
Responsable du Musée d’Anatomie et Embryologie
humaines
Depuis plus de vingt ans, Stéphane Louryan assume la
responsabilité du Musée d’Anatomie et Embryologie
humaines, lequel est rattaché au Laboratoire d’anatomie,
biomécanique et organogenèse (L.A.B.O.).
Ce musée expose de multiples spécimens authentiques
d’anatomie humaine (pièces conservées dans l’alcool,
matériel plastiné, pièces squelettiques) ainsi que des
moulages, etc. Il illustre aussi le développement humain :
nombreuses pièces fœtales normales ou tératologiques,
moulages et documents iconographiques. Pathologies
osseuses, anatomie dentaire, anatomie comparée de
l’appareil masticateur et anomalies dentaires (collection
Hyacinthe Brabant) sont également présentées, de même
que des moulages anthropologiques collectés jadis par
François Twiesselmann.
Le Musée conserve encore des collections historiques,
comme celles des moulages en plâtre Nicolas et Steger, des
cires embryologiques His-Steger, de cires anatomiques
Tramond et Seifert. Les collections comportent aussi un très
grand nombre de planches didactiques anciennes. Un
inventaire précis est en cours grâce à la collaboration de
Nathalie Vanmuylder. Les pièces dentaires ont fait l’objet
d’une présentation didactique unique au monde via
l’iconothèque numérique de l’ULB.
Les objets du quadrimestre
Quelques pièces remarquables de nos collections
Le nénuphar blanc
du Jardin botanique Jean
Massart
Parmi les pièces didactiques utilisées au
Jardin Massart pour les démonstrations
de botanique à l’intention des étudiants
de l’ULB se trouvent encore quelques
très beaux anciens modèles Brendel.
Ces modèles allemands datent de la fin
du XIXe siècle et du début du XXe
siècle et constituent de véritables
sculptures de fleurs agrandies, aux
pièces parfois amovibles.
Ils sont fabriqués en papier mâchés ou,
selon les cas, en bois, pulpe de canne,
perle de verre ou plumes.
De la famille des Nymphaeaceae, le
nénuphar blanc (Nymphaea alba) est une
plante à fleur appartenant au groupe
des protoangiospermes : « ANITA ».
Ce groupe est caractérisé par des
plantes à fleurs à carpelles libres, en
forme d’urne, fermés dans la partie
supérieure par une sécrétion et non par
un épiderme.
La famille des Nymphaeaceae
comprend des herbes aquatiques à
feuilles flottantes peltées ou lobées. Les
fleurs possèdent un grand nombre de
pétales libres (non soudés) et un grand
nombre d’étamines.
Le nénuphar blanc est indigène en
Belgique. Il est présent sur les étangs du
Jardin botanique Jean Massart.
© Jardin botanique Jean Massart
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Lettre d’information du Réseau des Musées de l’ULB
N°7 - Janvier > avril 2015
Médailles et breloques patriotiques et caritatives
des Archives & Réserve précieuse
La Frappe patriotique durant la Première Guerre mondiale a produit un nombre
considérable de médailles et breloques déclinées en de multiples variantes.
Les Archives et Bibliothèques de l’ULB possèdent une importante collection de ces
témoignages patriotiques ainsi que des publications concernant la numismatique.
Parmi celles-ci…
Dès le 7 août 1914 apparaît la première médaille à l’effigie du Roi Albert Ier ; au revers,
un simple « 1914 ». Cette médaille est vendue au profit de la Croix-Rouge. Le 12 août,
une première variante, au revers « Campagne 1914 – Souvenir ».
Deux jours plus tard surgit une nouvelle médaille à l’effigie d’Albert et d’Élisabeth, qui
célèbre Liège : « Gloire à Liège, la Vaillante ». Celle-ci est frappée par la commune
d’Ixelles. Cette même commune annonçait dès le 5 août, par voie d’affiche, « qu’il était
organisé des collectes publiques et la vente d’insignes nationaux au bénéfice des
victimes de guerre ».
Dès septembre, le Comité national de secours et d’alimentation, dont Ernest Solvay est
président, coordonne les organisations qui assurent l’alimentation des populations.
Jusqu’en 1918, les frappes rendent hommage au Roi, à la Patrie, aux soldats ou soutiennent
les organisations caritatives. Ces manifestations de soutien ne sont évidemment pas au goût
de l’occupant.
Un arrêté du 26 juin 1915 stipule les amendes et peine d’emprisonnement « pour quiconque
porte, expose ou montre en public d’une façon provocatrice des insignes belges ou, même
d’une manière non provocatrice, des insignes d’autres pays en guerre avec l’Allemagne et ses
alliés ».
La réaction est immédiate : les médailles deviennent discrètes, voire minuscules, ou prennent
l’apparence de feuille de lierre, de sentence,…
Seules les frappes de bienfaisance se poursuivent. Les ateliers contrevenants voient leur
matériel détruit pas l’armée d’occupation.
À la fin de la guerre, les frappes patriotiques seront remplacées par les frappes
commémoratives.
© Réserve Précieuse
Références
« La Frappe en Belgique occupée » Exposé succinct et chronologique de la frappe
patriotique, de nécessité, de bienfaisance et commémorative en Belgique Occupée par
Lefebure, Charles
La petite histoire du
téléphone...
de l’Expérimentarium de
Physique
Pourquoi dit-on « Allô ? » au
téléphone ? L’objet du mois de
l’Expérimentarium de Physique vous
explique tout !
Mémoire de Métal : l'Université Libre de Bruxelles en médailles, plaquettes et jetons par
Vancraenbroeck, Marc ,1999
Le fait de répondre « allô » ? tient à
une tradition, une convention, de la
même façon que l’on dit O.K. quand
on a compris ou comme on dit euh...
quand on hésite. Chaque langue a un
mot passe-partout qui signifie, quand
on décroche le récepteur du téléphone,
qu’on est attentif à ce que notre
interlocuteur veut nous communiquer.
En japonais, on dit Moshi Moshi et en
italien on utilise Pronto ! (salutations).
L’origine de notre « allô ? » est assez
lointaine. Le mot viendrait de Hallow
une salutation que les marins anglais se
lançaient d’un bateau à l’autre. Pour
simplifier, disons que « allô ?» est la
francisation (1890) de hello qui vient de
l’anglais des États-Unis. On ne trouve
la forme écrite de Hello qu'après 1880
alors que le mot est devenu la
salutation la plus utilisée au téléphone
aux USA. La légende veut que
Thomas Edison, l’inventeur du
télégraphe et du phonographe, soit le
premier à avoir utilisé Hello au
téléphone. Ses biographes affirment
qu’à partir de ce moment, la salutation
fut utilisée partout.
Aujourd’hui, le téléphone est toujours
le système de communication le plus
répandu. La voix humaine est utilisée
pour moduler l’intensité du courant
électrique d’un micro, qui va alimenter
un écouteur reconstituant aussi
fidèlement que possible le son de
départ.
Si on oublie les premiers essais de
transmission du son par les fils, les
cordes, les tuyaux (dans les immeubles)
et les messages codés par interruption
de contact, l’idée du téléphone
électrique était certainement l’une des
préoccupations majeures de la seconde
moitié du XIXe siècle.
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Lettre d’information du Réseau des Musées de l’ULB
N°7 - Janvier > avril 2015
La fabrication des premiers écouteurs
s’inspira des découvertes de
l’électromagnétisme. Le courant
électrique circule dans un bobinage
enroulé autour de pièces en fer doux.
C e c o u r a n t g é n è re u n ch a m p
magnétique capable d’attirer un mince
disque en fer (environ 5 cm de
diamètre) placé dans le voisinage
immédiat des bobines. Ce disque
mince et flexible, appelé diaphragme,
vibre à la même fréquence que celle du
courant électrique.
Quant au microphone, cette invention
était évidemment nécessaire au
fonctionnement du téléphone. Les
premières réalisations datent de 1878
(Hughes et Righi, par exemple) et la
plupart d’entre elles faisaient appel à la
variation de résistance électrique d’un
élément sous la pression sonore
variable. En 1891, Hunnings présenta
un microphone à charbon : la pression
de l’air renforce les contacts électriques
entre les grains d’une poudre de
carbone et permet ainsi d’augmenter
l’intensité du courant qui y circule.
Dans cet appareil, deux petits disques
de carbone sont séparés par de la
grenaille de charbon (G). Si les disques
sont comprimés l’un sur l’autre, ils
écrasent la grenaille dont la résistance
électrique diminue. Comme l’un des
deux disques sert de diaphragme (M),
les ondes sonores qui le font vibrer
mènent à une variation similaire de
l’intensité du courant électrique qui
traverse la grenaille.
Traditionnellement, l’alimentation
électrique continue se fait sous 48V et
le transformateur T permet d’amplifier
les variations de courant induites par le
son. La très grande sensibilité de ce
genre d’appareil en a généralisé
l’emploi, même si sa médiocre fidélité
limitait la bande passante entre 200 et
2000 Hz.
Clément Ader (F 1841-1925), celui de
la machine volante, réalisa une des
propositions de Hughes : des pointes de
charbon reposent dans des coupelles,
elles-mêmes taillées dans des blocs de
charbon fixés sur une planchette.
Lorsqu’on parle devant la planchette,
les vibrations se communiquent aux
blocs de charbon, qui font varier la
résistance de contacts avec les pointes.
Pour célébrer le centenaire de
l’indépendance des États-Unis, le
gouvernement américain décida d’une
grande exposition à Philadelphie en
1876. Le téléphone de Graham Bell y
fut présenté à cette occasion. Écouteur
et microphone avaient exactement la
même allure et la distance maximale
d’utilisation était d’environ 75 km.
Le téléphone apparaît en Europe
en 1877 et de nombreux
perfectionnements se suivront à un
rythme effréné, notamment par Elisha
Gray, Charles Cros et Thomas Edison.
Progressivement, on sut installer
l’écouteur et le micro dans une même
poignée qui devait porter le nom de
« combiné » (Brown, vers 1880). Le
circuit ci-dessous illustre un système
téléphonique vraisemblable dans lequel
le décrochage du combiné de gauche
actionne le bouton poussoir et fait
© XP
Micro-téléphone.
Le manipulateur de type morse
permet de passer de la fonction
« écoute » à celle d’émission.
sonner le timbre de droite. Le
décrochage du combiné de droite fait
cesser la sonnerie et met les deux
interlocuteurs en communication. Le
plus souvent, une magnéto devait être
mise en marche à l’aide d’une
manivelle pour alimenter la sonnerie.
Au départ, toutes les connexions entre
les téléphones étaient directes mais
comme le nombre d’appareils en
fonctionnement grandit très vite, il fut
bientôt nécessaire de régler le trafic
entre téléphones. Les lignes furent
raccordées à une centrale, sorte
d e c a r re fo u r o ù u n o p é r at e u r
(habituellement une femme !) connectait
manuellement les correspondants.
À la fin septembre 1883, Anvers
comptait 711 abonnés, Bruxelles 516,
Liège 321 et Louvain 50.
Microphone de Hughes
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Lettre d’information du Réseau des Musées de l’ULB
N°7 - Janvier > avril 2015
La petite histoire
Mise en valeur d’une collection, d’un objet, d’un trésor...
Par Nathalie Nyst
Autour de quelques collections universitaires1
Les profondes transformations qu’ont connues les
universités depuis les années 1960 sont à l’origine de la
situation précaire que rencontrent aujourd’hui nombre de
spécimens, d’instruments scientifiques et autres collections
d’enseignement et de recherche. Les disciplines les plus
touchées sont, notamment, les sciences appliquées, les
sciences de la vie et certaines parties des sciences humaines.
L’ULB abrite un grand nombre de telles collections, dont
certaines sont conservées contre vents et marées, mais dont
d’autres se trouvent, à court et moyen termes, clairement en
péril. En effet, une partie de ce patrimoine d’enseignement
et de recherche peuple couloirs, laboratoires et autres caves
de l’Université ; or, une pièce ou une collection non
identifiée et non localisée, donc ignorée, est doublement en
danger…
Gageons que les quelques constats et considérations qui
suivent œuvrent en faveur de la sauvegarde de ce
patrimoine universitaire exceptionnel souvent menacé.
Géologie et minéralogie
Dépendant des Laboratoires associés de géologie (Faculté
des sciences), les collections minéralogiques et géologiques
sont toujours conservées à la fois comme sujets de recherche
et instruments didactiques. Ceci implique qu’elles ne sont
pas spécifiquement accessibles au public, d’une part, mais
aussi qu’elles sont relativement menacées, dans la mesure où
leurs conditions de conservation ne sont pas toujours
optimales, de l’autre. Si un inventaire très sommaire des
collections existe, il n’a plus été mis à jour depuis une
trentaine d’années au moins. Par ailleurs, les réserves
entreposées dans les caves du bâtiment connaissent de
graves problèmes de conservation, notamment d’humidité,
voire d’inondation. C’est ainsi que des blocs de chlorure de
sodium (NaCl) ont été complètement dissouts !
Quelque trente vitrines contiennent des roches –
magmatiques, métamorphiques et sédimentaires – et des
minéraux – tels les minéraux de Belgique, dont la
présentation suit la classification minéralogique officielle de
Strunz/Dana (fig. 1).
majorité des roches et des minéraux sont issus de dons, ce
qui implique que leur provenance et leur identification ne
sont pas toujours aisées, voire possibles. Roches et minéraux
illustrent le patrimoine géologique de l’Europe et de
l’Afrique centrale, des échantillons rares proviennent de
mines taries et sont donc d’importance archivistique, etc.
La collection est riche et variée ; elle partage de nombreuses
similitudes avec les collections exceptionnelles de l’Institut
royal des sciences naturelles de Belgique et, pour sa
composante congolaise, du Musée royal de l’Afrique
centrale de Tervuren.
Certaines vitrines abritent enfin d’anciens instruments de
cristallographie et de minéralogie, tel un microscope
polarisant qui permet notamment d’analyser les propriétés
optiques des cristaux translucides (fig. 2).
L’ensemble de ces éléments constitue d’abord un outil
didactique destiné aux étudiants en géologie, ensuite un
support de recherche pour les scientifiques. En effet, les
nouvelles méthodes d’analyse permettent par exemple de
réévaluer la teneur des roches en certains éléments.
Machines et instruments électriques
Les collections liées aux laboratoires de Haute tension et de
Machines électriques et les collections d’instruments
électriques de la Faculté des sciences appliquées sont, elles,
en danger à moyen terme. En effet, les services concernés
sont en passe de
déménager vers le
Campus de la Plaine
et ne savent que faire
de ces encombrants
instruments, dont les
plus monumentaux se
trouvent aujourd’hui
encore répartis dans
deux bâtiments du
campus du Solbosch.
Fig.1 Échantillons d’halites
© N. Nyst
Fig.2 Microscope
polarisant © N. Nyst
Au départ, la collection a été constituée vers 1900 par
l’acquisition de « belles pièces », mais aussi par la collecte
d’échantillons sur le terrain. Une partie des spécimens – les
bijoutières du Professeur Ivan de Magnée2 – provient d’un
« héritage » de la Faculté des sciences appliquées. La
Ainsi, un imposant tableau de distribution électrique
(courant alternatif et continu) en marbre (fig.3) ou le modèle
de réseau électrique à haute tension (années 1960) et le
RED (Réseau électrique expérimental et didactique) sont
totalement intransportables.
Fig.3 Tableau de distribution électrique
10
Lettre d’information du Réseau des Musées de l’ULB
N°7 - Janvier > avril 2015
Fig.4 Générateur d’ondes de
choc © N. Gesché
Il en va malheureusement
de même de machines et
instruments des années
1922-1923 provenant, du
Laboratoire d’électrotechnique
d u P ro f e s s e u r E r n e s t
Rousseau (1831-1908),
notamment un régulateur
d’induction mais, surtout,
l ’ i m p o s a n t g é n é r at e u r
d’ondes de choc de marque
Œrlikon, qui autorise des
tests d’isolation
électrique (montage de
Marx) (fig. 4). Il est encore
utilisé occasionnellement
pour la recherche, le seul
autre laboratoire de ce type
en Fédération WallonieBruxelles se trouvant à
Mons.
Fig.5 Dynamo n° 42 de Zénobe Gramme
© N. Gesché
Ces installations étant toutes intransportables, il serait
indispensable d’envisager la préservation des salles qui les
hébergent et l’éventuelle reconversion de celles-ci en lieux
d’exposition, par exemple, une fois les installations
sécurisées.
Heureusement, d’autres machines pourraient être
déménagées ailleurs, comme l’une des cinquante premières
dynamos de Zénobe Gramme (n° 42) (fig. 5).
Que faire de ces collections ?
Dans l’attente d’une politique patrimoniale globale de
l’Université, différents sorts peuvent être réservés à ces types
de collections, malheureusement pas tous en faveur de la
préservation des témoins de l’histoire de l’enseignement et
de la recherche que constituent ces pièces, loin s’en faut.
Par exemple, lors de leur départ à la retraite, certains
responsables de collections menacées par l’absence de
mesures institutionnelles ont eu à cœur d’en assurer la
préservation : ils ont alors préféré les voir cédées ou mises en
dépôt ailleurs. C’est le cas de l’ancien Musée de la mine et
du marbre, dont les pièces avaient été rassemblées par le
Professeur Georges Panou (†2009)3 suite à la disparition de
la Section des Mines (Faculté des sciences appliquées).
Notes :
Pour plus de détails, voir N. NYST, « Des collections en péril ? », dans N.
GESCHÉ-KONING & N. NYST (éds.), Les Musées de l’ULB. L’Université libre de
Bruxelles et son patrimoine culturel, Bruxelles, Réseau des Musées de l’ULB,
2009, p. 118-131.
1
Le Musée conservait notamment une marmothèque
complète des marbres de Belgique et du monde, des
instruments de laboratoire anciens, des objets liés au passé
minier, une berline sur rail et des échantillons remarquables
de minerais provenant du monde entier. En 2002, les
collections ont été cédées par la Faculté des sciences
appliquées à l’Institut royal des sciences naturelles de
Belgique. Le document de cession précise que « les collections
pétrographiques, métallogéniques et minéralogiques peuvent être intégrées
dans les différentes collections existant de l’Institut. La provenance des
objets (don de la Faculté des sciences appliquées de l’ULB) sera
clairement mentionnée ».
Voilà donc une collection universitaire sauvée, certes, mais il
faut une fois encore déplorer l’absence de toute politique de
sauvegarde au sein de l’Université, état de fait qui induit que
cette collection est perdue pour la recherche et
l’enseignement, mais aussi pour la vulgarisation, au sein de
l’Alma Mater.
En Faculté des sciences appliquées encore, une partie de la
collection d’instruments de mesure électrique a été vendue
aux enchères et est donc bel et bien perdue pour
l’Université ; une autre a été expédiée à l’Université de
Kinshasa où, espérons-le, elle est peut-être toujours utile...
Dernier exemple, avant la destruction (2014) de la regrettée
Villa Capouillet sur le campus du Solbosch, si l’Herbier de
l’Université qui s’y trouvait conservé a déménagé dans un
local au campus de la Plaine, d’autres pièces ont été
réparties au sein de la Faculté des sciences, mais aussi dans
d’autres Facultés. Ainsi, à l’initiative de Pierre Meerts, la
maquette du bâtiment de la station agricole de l’INEAC
(Institut national pour l’étude agronomique du Congo belge)
érigée peu après la Première Guerre mondiale à Yangambi
(Province orientale, RDC) (fig. 7) a – heureusement – rallié
la Faculté d’architecture.
En guise de conclusion
Les collections brièvement présentées ici ne constituent que
quelques exemples parmi la foultitude d’objets qui hantent
les campus de l’ULB.
Afin de freiner, puis d’éviter la disparition ou la dispersion
de nombre de témoignages patrimoniaux de notre
Université, plusieurs démarches relativement simples
doivent impérativement être entreprises, comme obtenir un
réel statut et un règlement des collections ou réaliser un
inventaire le plus exhaustif possible... Le Réseau des Musées
de l’ULB y travaille lentement, certes, mais sûrement…
fig.7 Maquette de l’INEAC à Yangambi © N. Nyst
Ingénieur civil des mines et Ingénieur géologue de l’Université de Liège,
Professeur à l’ULB, Ivan de Magnée (1905-1993) était membre de
l’Académie royale des Sciences d’Outre-Mer.
3 Ingénieur civil des mines, docteur en sciences appliquées, professeur
ordinaire de l’ULB, Georges Panou était également membre de l'Académie
royale des sciences d’Outre-mer.
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